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Analyse et méthodes de calcul de PIB au Maroc: démarches et limites

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par Rachid Chakir
Université Ibn Zohr d'Agadir - Licence en économie-gestion,filliére économie+ Master en économie appliquée 2014
  

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Chapitre 2 : nouveaux altératifs sectorielles du PIB.............................................38

Paragraphe1 : happy planet index : L'indice de santé sociale américain....................................38.

Paragraphe2 : PIB vert...........................................................................................................................41.

Paragraphe3 : Indice de développement humain..............................................................................43

Paragrphe4 :L'indice de bien être économique.................................................................................44.

Paragraphe5 : Autres indices................................................................................................................45

Conclusion ................................................................................................................................................................ ............................47

Lexique.............................................................................................................................................................49

Bibliographie ...............................................................................................51

Liste des annexes......................................................................................................................................53

Annexe.............................................................................................................................................................54

Introduction :

La comptabilité nationale, cadre dans lequel s'inscrit l'élaboration du produit intérieur brut (PIB), a été initiée par Simon Kuznets. Elle a ensuite été développée en France dans les années 1950. Le produit intérieur brut (PIB) en constitue l'indicateur phare.

Les comptes nationaux constituent un cadre cohérent qui peut être utilisé à des fins d'analyses macroéconomiques. Depuis la création des comptes nationaux, il s'est à plusieurs reprises avéré nécessaire d'adapter les prescriptions méthodologiques aux nouveaux développements économiques. La révision la plus récente des normes en vigueur au niveau mondial a donné naissance, en 1993, au Système de comptabilité nationale (SCN 1993), établi sous la responsabilité conjointe des Nations Unies, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de la Commission européenne (CE). Dans la mesure où, d'une part, le SCN 1993 vise à une meilleure comparabilité internationale et où, d'autre part, il existe une grande hétérogénéité au niveau de la structure et du degré de développement des pays, le SCN 1993 permet une certaine flexibilité dans son application.

Le produit intérieur brut (PIB) est de très loin l'agrégat le plus connu de la comptabilité nationale, il est même plus connu que la comptabilité nationale elle-même. Depuis des années, il est reconnu comme le meilleur indicateur de l'activité économique, si bien que ce sont ses évolutions que l'on suit pour surveiller l'état de santé de l'économie, mesurer sa croissance ou détecter les récessions. Il est vrai que le lien entre l'évolution du produit intérieur brut en volume et des variables aussi fondamentales pour tous que l'emploi en fait un indicateur dont il est difficile de se désintéresser totalement.

Au Maroc depuis l'indépendance la prospérité économique et sociale a toujours été l'objectif ultime de différents gouvernements successeurs. Alors les ministères de l'économie se trouvaient en difficultés d'évaluer le PIB d'une économie en majorité informelle, artisanale et traditionnelle.

Notre pays n'a pas cessé d'entreprendre de plus en plus d'efforts en coopération avec les institutions économiques et monétaires internationales pour la réforme de son économie au niveau institutionnelle comme au niveau de méthodologie de réalisation et de calcul des différents agrégats dont figure le PIB.

Aujourd'hui le PIB est évalué par une institution (le Haut Commissariat au Plan) indépendante du gouvernement et de la banque centrale, pour plus d'objectivité.

LA PROBLÉMATIQUE

« ... Autant dire la responsabilité qui nous incombe à tous d'oeuvrer de concert pour le parachèvement du modèle singulier que nous nous sommes choisi pour consolider la construction d'un Etat marocain moderne, empreint des valeurs d'unité, de progrès, d'équité et de solidarité sociale, et fidèle à notre identité séculaire. »Extrait du Discours Royal à l'occasion de la fête du trône du 30 juillet 2012.

Au Maroc, à l'instar des pays en voie de développement, la nécessité d'améliorer le niveau de vie de la population et la garantie du bien être social sont des objectifs ultimes des pouvoirs publics. Ces objectifs ne peuvent être atteints sans une croissance économique soutenue et durable, qui désigne l'augmentation régulière de la production globale de l'économie, qui est mesurée en comptabilité nationale par le produit intérieur brut : PIB.

Le bien être d'une population dépend à la fois des ressources et des caractéristiques économiques et non économiques de la vie des gens, ce qu'ils font, ce qu'ils vont faire, leur appréciation de leur vie et leur environnement naturel.

Le PIB a toujours été un indicateur sur le revenu d'une population ou une nation et même le revenu estimé pour chaque habitant (PIB/habitant) ce qui fait de lui un outil d'information sur la prospérité ou sur la défiance des économies.

Le PIB constitue l'instrument de mesure de l'activité économique le plus utilisé, son calcul au Maroc est comme à l'international régi par des normes internationales et un important travail de réflexion.

Les statisticiens et les économistes le prennent comme un indicateur économique pertinent pour juger de l'accroissement de la production dans un pays, afin de mieux refléter les changements structurels qui caractérisent l'évolution des économies modernes, cet évolution rend difficile de plus en plus la mesure des volumes de production et les performances économiques.

Par ailleurs, d'autres auteures et sur tout les politiciens et les associations de protection de l'environnement affirment que le PIB présente de nombreuses limites intrinsèques qui en font un indicateur  inadapté pour juger de l'état de bien-être ou de progrès d'une société et de son milieu de vie.

Dans ce travail nous essayerons d'étudier la méthode de calcule du PIB au Maroc dans la lumière des nouveautés sur ce sujet au niveau international.

 Pour cela, plusieurs questions ont émergé : Quelle est la ou les démarches de calcul du PIB en tant qu'indicateur des performances économiques ? Quelles sont les limites et les problèmes relatifs à sa mesure ? Ensuite, Quelle est l'évolution de cet agrégat au Maroc? Et enfin, Quelles sont les principales modifications proposées sur le terrain intellectuel pour améliorer l'efficacité du PIB ?

Utilité du PIB :

Le produit intérieur brut est principalement utilisé pour des comparaisons :

· calcul de ratios avec le déficit public et la dette publique dans le cadre du suivi des politiques budgétaires publiques ;

· mesure de la croissance de l'activité économique en comparant les PIB des différentes périodes exprimés en volume, c'est-à-dire après élimination de l'impact des variations de prix ;

· comparaison de la richesse des différents pays, soit directement par leurs PIB exprimés dans une même monnaie, soit par leurs PIB corrigés du pouvoir d'achat de leur monnaie nationale.

Dans le cadre de la comparaison des pays, il est possible de calculer également le produit intérieur brut par habitant afin d'éliminer le poids de la démographie. Cependant, un ratio par habitant doit être utilisé avec précaution dans la mesure où il risque de masquer l'hétérogénéité de la population d'un même pays. Le produit intérieur brut joue un rôle particulièrement important. En effet, le respect des critères destinés à limiter le déficit public et la dette publique, qui sont évalués par rapport au produit intérieur brut, s'impose aux pays et peut les amener à modifier leur politique économique.

Le rôle des indicateurs statistiques s'est accru ces dernières années. Ils influent dans la prise de décision. Or, si les mesures sont défectueuses, les décisions peuvent être mal adaptées et l'évaluation des politiques faussées.

Objectifs de ce travail de mémoire:

· connaitre les approches et les méthodes de calcul de PIB.

· déterminer les limites du PIB en tant qu'indicateur des performances économiques et du progrès social.

· Identifier les informations nécessaires pour aboutir à des indicateurs de progrès économique et social plus pertinents.

Hypothèses de la recherche.

- Plus une économie se développe, plus le calcul de PIB devient compliqué.

- Si la démarche de calcul de PIB n'est pas assez claire, alors il ne sera pas un bon indicateur de qualité de vie économique et sociale des individus.

- Beaucoup de recommandations, de suggestions et de critiques depuis quelques années, ont porté sur le PIB. On suppose qu'il présente énormément de limites.

Revue de littérature

Le produit intérieur brut (PIB) est l'un des agrégats majeurs des comptes nationaux. Sa dénomination anglaise est le GDP, pour Gross Domestic Product. Le produit intérieur brut (PIB) est la mesure que l'on utilise habituellement pour évaluer la valeur des biens et services produits par un pays au cours d'une période donnée. Le PIB est le meilleur indicateur pour rendre compte de l'activité économique. Cet indicateur nous permet de savoir si l'économie est en phase d'expansion ou de contraction. Pour Paul Samuelson, prix Nobel d'économie et auteur de nombreux ouvrages de référence, le PIB constitue « sans doute l'une des grandes inventions du XXe siècle, un indicateur phare qui aide les décideurs à orienter l'économie vers les principaux objectifs qui lui sont assignés ». Mais la référence au PIB est à ce point courant qu'on en oublie la difficulté d'établir la somme exacte de tous les biens et services produits dans un pays, des briques à la vaisselle, en passant par les activités bancaires ou les logiciels informatiques. Pour que l'opération soit possible, il faut commencer par définir ce qui fait partie ou non de la production, sachant que les conventions en usage peuvent parfois paraître arbitraires. Tel est le cas, en particulier, de celle qui exclut les activités domestiques autoconsommées. En effet, si nous ne considérons pas qu'élever soi-même ses enfants constitue une production, nous l'admettons lorsqu'une assistante maternelle salariée effectue ce travail ! Par ailleurs, nous sommes confrontés à la nécessité de réunir des statistiques fiables, un exercice souvent difficile, notamment lorsqu'il s'agit de l'économie souterraine. Enfin, il est indispensable de disposer d'un système complexe permettant d'agréger les immatriculations d'automobiles, les coupes de cheveux ou le volume d'enseignement dispensé. Ceci est résolu en attribuant à chaque élément du PIB un poids correspondant à son prix relatif. Dans les économies de marché, la formule fonctionne car les prix reflètent tout autant le coût marginal pour le producteur que l'utilité marginale pour le consommateur : les gens vendent à un prix que d'autres personnes sont prêtes à payer. Mais la contribution au bien-être social des services publics - en particulier l'enseignement et la santé qui, par définition, n'ont pas de prix de marché - est difficile à mesurer, malgré l'importance économique de ces prestations. Enfin, pour mesurer certaines situations, on peut aussi se référer à d'autres indicateurs que le PIB au sein des comptes nationaux, tels que le produit national net ou le revenu national brut.

Pour les défendeurs de cet agrégat, il serait faux de dire que le PIB ne rend pas compte du bien-être : il rend au moins compte de celui que procure la production de biens et de services. De fait, lorsque les statisticiens mesurent la quantité de biens et services produits, c'est leur utilité pour le consommateur qu'ils prennent en compte. Cela dit, il est vrai que la notion de bien-être présente d'autres dimensions, que le PIB ignore l'une des résultats prouvé dans le fameux rapport de la commission de STIGLITZ en France nommée par le président Nicolas Sarkozy en 2009. On affirme ainsi souvent, et parfois avec une pointe de cynisme, que le PIB augmente avec le nombre d'accidents de voiture. Le tsunami qui a frappé l'Asie fournit un autre exemple. Si la catastrophe a affecté le PIB de la région en faisant disparaître des communautés entières et leurs activités économiques, la reconstruction et les nouveaux investissements auront également un effet stimulant. Mais cela ne saurait mettre en cause le PIB, qui représente une simple mesure de la production. Si l'on veut mesurer les effets négatifs des accidents sur la richesse, il faut utiliser le système de comptabilité nationale. Fondé sur le PIB et plusieurs autres agrégats, cette méthode propose une mesure générale du stock des actifs nationaux, dressant en quelque sorte un « bilan » du pays. Mais rares sont les pays qui disposent d'une telle comptabilité.

Pour les écologistes et les socialistes, ni le PIB ni la comptabilité nationale ne prennent en considération la dégradation de l'environnement, l'insécurité ou les inégalités. Le principal obstacle à surmonter pour élaborer une mesure qui tienne compte de ces dimensions est d'affecter des prix approximatifs, dits prix « imputés », à chacun des composants autres que les biens et les services. À défaut d'y parvenir, l'on ne pourra combiner les indicateurs des multiples éléments qui contribuent au bien-être. Il existe des tentatives intéressantes d'établir un tel indicateur composite, telle la mise au point de l'Indicateur de développement humain (IDH) des Nations unies ou les travaux d'universitaires tels que William Nordhaus ou Andrew Sharpe. Mais de nombreux statisticiens craignent que le fait d'additionner autant de valeurs imputées affaiblisse l'indicateur qu'est le PIB. C'est ainsi que les séries d'indicateurs présentés dans Measuring Australia's Progress, publiées par le Bureau australien des statistiques, couvrent aussi bien la santé, l'éducation et l'environnement que la délinquance ou la cohésion sociale. De même, la publication intitulée Panorama des statistiques de l'OCDE 2005 permet à l'utilisateur d'évaluer la performance des pays sur plusieurs fronts. Enfin, des organisations internationales, dont l'OCDE, ont mis au point des systèmes qui rendent compte de l'état de l'environnement et qui coexistent avec le PIB sans en être des composantes, comme le Système de comptabilité économique et environnementale intégré (SEEA). Il s'ensuit que le PIB n'est pas le seul indicateur phare. Selon M. François Lequiller, ancien chef de la comptabilité nationale à l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), dirige les travaux de l'OCDE sur les comptes nationaux : « le PIB est un indicateur économique controversé. Il mesure le revenu mais non sa répartition, la croissance mais non les destructions, et ne tient pas compte d'éléments tels que la cohésion sociale et l'environnement ».

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry