
Directeur de Mémoire : Jean Luc CHIDLER
Mémoire de Recherche
Appliquée
L'Optimisation de l'Offre en Grande Distribution
Alimentaire
Présenté et soutenu par Cyrille TOUZELET
Année universitaire 2011-2012
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Je tiens à remercier dans un premier temps Sophie
POTIER et Jeff BETBEDER pour l'expérience forte qu'ils m'ont
apporté durant mon stage de six mois, qui m'a poussé à
choisir le thème de ce mémoire.
Je tiens à remercier Franck MARHINO, Jeff BETBEDER,
Linda BELHABES, Anthony KUNTZ, Jean Paul LISOIR et Nicolas LESCUYER pour
m'avoir consacré du temps et permis de réaliser des interviews
riches d'informations.
Je tiens à remercier Monsieur Jean Luc CHIDLER, mon
tuteur de mémoire, pour ses conseils avisés et sa participation
dans mes travaux.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont
répondu à mon questionnaire.
Enfin, je tiens à remercier toute l'équipe de
l'INSECC Bordeaux dans sa globalité, qui m'a fait passer deux
années riches en découvertes, en formation et apporté un
cadre de vie extrêmement agréable.

Partie I La recherche documentaire
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I/ Cadre et contexte du sujet : la grande distribution
alimentaire
A/ Le développement d'un concept
B/ Point sur le marché de la grande distribution en
2012
II/ Les Travaux d'Etudes documentaires et la mise en avant
des hypothèses
A/ La recherche documentaire sur l'optimisation de
l'offre
B/ Présentation des hypothèses de recherche
Partie II Analyse et Résultats du
questionnaire
I/ Présentation et Méthodologie de
l'enquête
A/ Le questionnaire par sondage boule de neige
B/ Les interviews de professionnels
II/ Analyse des résultats
A/ La population répondante
B/ La Validation des Hypothèses
Partie III Préconisations
I/ Préconisations sur le Concept Drive
II/ Préconisations sur le Packaging
III/ Préconisations sur les Marques de
Distributeur IV/ Préconisations sur le Merchandising
V/Préconisations sur les Formats de magasin VI/ Préconisations
sur les Systèmes d'Information
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INTRODUCTION
En 2011, la tendance de la Grande Distribution alimentaire
s'affirme vers les magasins indépendants. Les résultats
commerciaux des magasins indépendants, confortés par
l'évolution de leurs parts de marché, présentent la
"tendance à la préférence" des magasins
indépendants par rapport aux magasins intégrés. Seuls
Leclerc (+0,6 point), Système U (+ 0,4 point) et Intermarché (+
0,2 point) ont gagné des parts de marché cette année.
Auchan et Casino, magasins intégrés, ont limité la perte
puisqu'ils ont stagné cette année. Quand à Carrefour -
plongé dans sa difficulté non méconnue - l'enseigne
cotée en bourse a perdu 0,6 point !
Le marché de la Grande Distribution Alimentaire (GD)
paraît en phase de mutation. Il s'avère que sur ces dix
dernières années, la GD française a fortement
évolué, et les enseignes ont pris des axes stratégiques
parfois bien différents, parfois bien proches. Le marché sur le
sol français parait stable, la bataille d'aujourd'hui n'est plus
absolument de croître en construisant un maximum de magasins, mais elle
est soit d'optimiser ses magasins, soit de croître par le biais de la
croissance externe, en France ou à l'étranger. Ce sont les relais
d'optimisation des magasins qui seront étudiés dans ce
mémoire, car ils constituent aujourd'hui une nécessité
stratégique pour nos enseignes. En effet, le marché de la GD est
un marché très concurrentiel dans le monde, nous avons la chance
de profiter d'enseignes françaises extrêmement bien
implantées sur notre sol. Les géants étrangers ont bien du
mal à franchir le pas et n'ont pas encore pris le risque de le franchir.
La question à se poser aujourd'hui, selon moi, consiste bien en une
question existentielle pour un responsable de magasin, celle de savoir si son
point de vente répond au mieux à son potentiel.
Ce sujet se limite au cadre de la Grande Distribution
Alimentaire française. L'Optimisation de l'Offre concerne une palette
d'outils qui permettent d'optimiser l'offre des magasins. Cette offre concerne
uniquement l'offre de produits, alimentaires et non alimentaires. Les services
proposés par la GMS ne font pas partie du cadre de la recherche,
spécialisée sur le Marketing de l'Offre. Les travaux
d'optimisation de l'offre peuvent couvrir les aspects du marketing mix,
à savoir la règle des 4 P définie par Kotler : Prix,
Place, Produit et Promotion. Ainsi, les travaux de recherche théorique
que j'ai effectuée m'ont amené à explorer ces 4 axes. Plus
particulièrement, mon mémoire développe les axes
principaux
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suivants, qui selon moi représentent les axes
stratégiques majeurs des différents moyens d'optimisation de
l'offre :
Axe Stratégique
|
|
Aspect du Marketing Mix
|
Le Drive
|
|
Produit/Prix/Place/Promotion
|
Les Marques de Distributeurs
|
|
Produit/Prix/Place/Promotion
|
Le Packaging
|
|
Produit/Prix/Place/Promotion
|
Le Point de Vente
|
|
Produit/Prix/Place/Promotion
|
Le Merchandising
|
|
Produit/Prix/Place/Promotion
|
Le développement des
d'Information
|
Systèmes
|
Produit/Prix/Place/Promotion
|
Ainsi, à chaque Axe Stratégique, il est
intéressant de se pencher sur chacun de ses aspects du Mix Marketing,
car ceux-ci doivent opérer une stratégie particulière,
adaptée et spécifique à chacun. Ce sont donc ces
différents aspects qui seront étudiés dans ce
mémoire afin d'aboutir à des solutions d'optimisation de l'offre
en magasin de Grande Distribution alimentaire.
Ainsi, la problématique qui découle de la
réflexion portée sur le Thème de l'Offre est la suivante :
Quels moyens d'optimisation de l'Offre reste-il encore à
développer en magasin de grande distribution alimentaire ?
J'ai réfléchi à plusieurs
hypothèses qui ont permis la mise en place d'un cadre de travail afin de
répondre à la problématique posée ci-dessus. Des
travaux de recherche sur l'optimisation de l'offre en grande distribution m'ont
amené à valider ou non ces hypothèses. Afin de les
valider, j'ai élaboré puis analysé un questionnaire
portant sur les différentes hypothèses posées.
L'enquête a eu pour objectif de faire un bilan sur les moyens
d'optimisation de l'offre actuellement existants et de faire ressortir lesquels
faut-il privilégier dans le cadre de l'optimisation de l'offre des
magasins de grande distribution alimentaire française.
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Ainsi, l'utilisation du questionnaire permet de
récupérer un certains nombre de données telles que :
> Les aspects psycho cognitifs : attitudes, motivations,
jugements autour des concepts différents d'optimisation d'offre.
> Le comportement : les habitudes d'achats, les
fréquences vis-à-vis des concepts, les ressentis, les tendances
des comportements.
> La définition de l'individu : l'âge, le
sexe, la CSP, le revenu, les habitudes de consommation.
Enfin, il m'a semblé intéressant et très
enrichissant d'interroger un certain nombre de professionnels sur les
hypothèses concernées par l'interrogation sur l'optimisation de
l'offre en grande distribution alimentaire. Ainsi, j'ai interrogé six
professionnels sur les sujets portant sur le Drive, les Systèmes
d'information, le Merchandising, les Formats de magasin et les Marques de
Distributeur.
Afin de répondre à la problématique, nous
verrons dans une première partie les différentes recherches
documentaires qui portent sur les moyens de réponses à
l'optimisation de l'offre en magasin de grande distribution alimentaire. Ces
travaux de recherches ont permis l'élaboration d'hypothèses, la
recherche de littérature sera restituée en fonction des
hypothèses de recherche qui en découlent. Ensuite, la seconde
partie de ce mémoire permettra d'analyser si les hypothèses
émises-résultantes de la recherche de littérature-peuvent
être validées ou non. Afin d'y répondre, cette partie
analysera les réponses du questionnaire diffusé et celles des
interviews réalisées avec des professionnels. Enfin, la
dernière partie proposera des préconisations adaptables en
entreprise, en réponse à la problématique de ce
mémoire.
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Partie I : La recherche documentaire
I/ Cadre et contexte du sujet : la grande distribution
alimentaire
A/ Le développement d'un concept
La Grande Distribution a vu le jour en France sous le nom
d'Edouard Leclerc qui ouvre son premier magasin à Landerneau en Bretagne
en 1949. Sa philosophie est de vendre le moins cher possible en
réduisant les intermédiaires et les coûts. Ces idées
seront les bases de l'hypermarché qui se développeront par la
suite. La même année, Edouard Leclerc et Jean Pierre Le Roch
ouvrent le premier supermarché Leclerc en région Parisienne. Ils
se séparent en 1969 et Jean Pierre Le Roch crée l'enseigne EX qui
deviendra ensuite Intermarché, les Mousquetaires de la distribution. En
1963 apparait le premier supermarché Carrefour à Saint
Geneviève-des-Bois sur 2 500 m2. En 1969, Auchan crée
le premier centre commercial adossé à un hypermarché. Les
enseignes se multiplient avant que le secteur connaisse une vague de
concentration durant la fin des années 1980. Aujourd'hui, le secteur de
la Grande Distribution est concentré et est devenu un Monde bipolaire
entre les enseignes indépendantes (Intermarché, Système U,
E. Leclerc) et les enseignes intégrées (Carrefour, Auchan,
Casino).
Le secteur est règlementé durant les
années 1990 (Loi Galland, Loi Raffarin,...) pour tenter de
réguler un développement anarchique. Ces lois auront des effets
pervers et participeront à l'enrichissement de la Grande Distribution.
Pourtant, à partir des années 1990, les clients ne se
déplacent plus aussi facilement vers les grandes surfaces, la Grande
Distribution a donc du se lancer dans une coûteuse politique de
fidélisation de clients de plus en plus zappeurs. Aujourd'hui, le
pouvoir d'achat augmente peu, la taille des ménages diminue et la
population vieillit. De plus, les consommateurs sont de plus en plus avertis.
Tout cela remet en cause le gigantisme et le concept de l'hypermarché,
la Grande Distribution doit donc trouver de nouveaux leviers de
développement. Le commerce électronique, le développement
de magasins de proximité, l'optimisation des points de vente, paraissent
devenir les solutions d'aujourd'hui et de demain.
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B/ Point sur le marché de la grande distribution en
2012
Aujourd'hui, sept grands distributeurs se partagent
l'essentiel du marché de la distribution alimentaire en France. Celle-ci
a beaucoup évolué ces dix dernières années,
remettant de nombreux concepts adoptés par les enseignes en question.
Répartition des parts de marché des
enseignes de la grande distribution alimentaire française en
2011

Ce tableau nous présente les parts de marché de
chaque enseigne de et leurs évolutions sur 11 ans. Il nous
apparaît à la lecture de ce graphique, trois grandes tendances qui
sont les suivantes :
> De 2000 à 2004 : L'apparition d'un leader
L'enseigne intégrée cotée en bourse,
Carrefour, leader du marché en 2000, est en nette perte de vitesse, elle
passe de 15,7% de PDM à un peu plus de 12,5%. Son principal concurrent,
E. Leclerc, devient leader du marché, avec environ 15,5% de PDM en 2001.
Système U commence une belle ascension, quand à
Intermarché, l'enseigne suit la même
10
mauvaise pente que Carrefour, en passant de 14,3% de PDM
à 12,4% de PDM. Calme plat pour les autres enseignes
intégrées. Auchan stagne légèrement à la
baisse sur cette période, perdant 0,3 point de PDM. Carrefour Market
(anciennement Champion), connait une période de stagnation similaire
à celle d'Auchan.
> De 2004 à 2009 : L'affirmation des tendances
E. Leclerc conforte largement sa place de leader avec 16,5% de
PDM. Intermarché stagne à la hausse. Système U poursuit sa
confortable évolution en passant devant Auchan en 2009. Carrefour
regagne en PDM puis redescend au même niveau qu'en 2004.
Intermarché stagne autour des 11,9% de PDM. Carrefour Market assure une
stabilité au groupe Carrefour. Auchan stagne à la baisse.
> De 2009 à 2011 : La mutation de la Grande
distribution alimentaire
E. Leclerc et Système U sortent du lot : deux enseignes
indépendantes. Pendant que le leader poursuit sa formidable
évolution et "dicte" la façon dont on fait du commerce
aujourd'hui, Système U accroit sa stratégie sur la
proximité et atteins 9,1% de PDM en 2011. Intermarché stagne
toujours mais semble renouer avec une légère croissance (+0,2
point). Carrefour continue de perdre des PDM en 2011. Auchan et Carrefour
Market stagnent à la baisse. Le marché mute vers un
véritable oligopole. En effet, les cinq premières enseignes
détiennent 62% de part de marché.
II/ Les Travaux d'Etudes documentaires et la mise en avant
des hypothèses
A/ La recherche documentaire sur l'optimisation de
l'offre
1) Le drive, un modèle de e-commerce qui
répond enfin à la GMS Alimentaire
La notion de Drive
Le terme Drive est encore trop récent pour figurer dans
le lexique du Mercator. La notion de Drive ne peut pas être uniquement
approchée à la définition de e-commerce ou de commerce en
ligne, non pas sur le fait que le Drive peut être définit comme du
e-commerce, puisque ce n'est pas le cas, mais sur le fait que le Drive est un
segment du e-commerce.
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D'après le Mercator (Mercator 9e édition, p. 424
(B to C), 1051 (B to B), 1139), le « Commerce électronique
(e-commerce) est l'ensemble des achats, ventes et échanges de biens et
de services sur des réseaux électroniques,
particulièrement Internet. Le commerce électronique couvre les
trois aspects d'information sur les produits (rôle d'influence des
prospects), de prise de commande et de fidélisation (préparation
de ventes futures). Les statistiques de ventes sur Internet ne mesurent que les
commandes en ligne."
L'évolution du marché du commerce en
ligne
D'une façon générale, il faut analyser le
Drive dans son contexte. Celui-ci concerne donc le e-commerce. Jeter un oeil
attentif sur les évolutions du e-commerce, c'est jeter un oeil encore
plus attentif sur le potentiel du concept Drive. Ainsi, selon la Fevad, le
e-commerce a progressé de 24% et a gagné 3 millions d'acheteurs
au 1er trimestre 2012. Le e-commerce a connu une croissance
exceptionnelle de 24% sur ses ventes, poussant le CA de l'ensemble à 11
Milliards d'euros. En France, on dénombre 31 Millions d'acheteurs, dont
la fréquence d'achat est en progression de 11% par rapport à
l'année précédente. C'est donc 3 millions de nouveaux
acheteurs selon Médiamétrie. Médiamétrie s'est
intéressé au comportement des internautes qui achètent en
ligne, les résultats observés nous permettent de mettre en
évidence le potentiel grandissant de ce mode de consommation. En effet,
selon Bertrand Krug, directeur du département des mesures
d'efficacité online de Médiamétrie/NetRatings, « la
fréquence d'achat en ligne continue de progresser : 47% des internautes
ont acheté sur internet au cours du dernier mois, alors qu'ils
étaient 43% l'an dernier ». Les propos recueillis de Marc Lolivier,
directeur général de la Fevad, appuient ceux de Bertrand Kug, en
effet « le e-commerce en France continue de progresser plus vite que le
nombre d'internautes : les Français sont de plus en plus nombreux
à acheter sur internet mais ils ont tendance aussi à y consommer
de plus en plus ». On observe, en effet, une hausse du nombre d'achats
mais une baisse du panier moyen.
Le Concept Drive
Le Drive est un concept de e-commerce qui mérite
largement une attention particulière. En effet, le Drive apparait comme
un modèle de e-commerce qui répond enfin aux attentes de la
Grande Distribution Alimentaire et des clients. Cependant il est important de
clarifier le concept Drive, celui-ci est bien souvent confondu avec le concept
de courses en ligne, qui en fait en est bien différent, tant au niveau
investissement, rentabilité, largeur d'assortiment, fonctionnement.
Ainsi, les chiffres que l'on peut trouver dans certains articles
12
présentant le Drive doivent être pris
avec beaucoup de recul, puisqu'ils ne constituent pas toujours une expertise du
marché. Cette partie du mémoire portée sur le Drive doit
permettre d'apporter un oeil claire et réel sur la situation du Drive en
2012 et du potentiel de celui-ci.
Pour poursuivre, il est intéressant de se
pencher sur une étude de marché provenant d'une source interne du
pôle Course
u.com de
Système U : "DRIVE Insights, Juin 2012, A3 Distrib,
édition DAUVERS"

Nous pouvons voir que le marché
du Drive est principalement segmenté de la manière
suivante :
V' Drive Piéton : Retrait en magasin, avec ou sans
chargement des courses.
V' Full Drive : Retrait dans un entrepôt
dédié au Drive, avec chargement des courses.
Un modèle en pleine explosion
Le Full Drive a gagné près de 1 point de
PDM en un, pour dépasser le commerce de vente en ligne du type
e-commerce et le Drive piéton (retrait en
magasin ou livraison à domicile) ! Le Drive avec
entrepôt semble donc répondre d'avantage aux
attentes des consommateurs.
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Selon Jean Noel CAUSSIL (« le drive pilote la croissance
des enseignes alimentaires », LSA, Septembre 2011), le drive est en train
de connaitre un essor très important en France. En effet, celui-ci
s'appuie sur des résultats issus de Kantar WorldPannel (Kantar
Worldpanel, de juin 2010 à juin 2011). Sur l'année 2011,
l'e-commerce a connu une hausse de 72% d'adeptes en plus, ce qui
représente 1,9 millions de ménages ! Parmi ce chiffre, le Drive
pèse 1,15 Millions de consommateurs, la livraison à domicile
0,750 millions et le retrait en magasin pèse 0,15 millions de
consommateurs (Kantar Worldpanel, de juin 2010 à juin 2011). Afin de
compléter ces chiffres, il est intéressant de se pencher sur une
étude de TNS Sofres-Geoconcept, portée sur un échantillon
de 500 individus (du 8 au 14 Mars 2011), qui nous informe que 4% des personnes
interrogées fréquentent un Drive au moins une fois par semaine.
8% déclarent y faire leurs courses 1 à 3 fois par mois. 10%
l'utilisent moins d'une fois par mois. Pour ce qui est du reste des personnes
interrogées, plus des trois quart de l'échantillon, ceux-ci n'ont
pas encore testé le Drive. Cependant, tous ne déclarent pas
vouloir prendre l'habitude de faire ses courses de cette manière. En
effet, selon l'étude, les ménages sont encore en phase de test du
concept Drive. Nous apprenons aussi que « 16% des individus qui
déclarent aujourd'hui utiliser ce canal souhaitent aussi diminuer leur
fréquentation ». Ils sont environ 30% à exprimer leur
souhait d'augmenter leur fréquentation face à ce concept.
Les profils de consommateurs
D'une manière générale, on observe que le
profil des cybers acheteurs tend vers des personnes qui consomment de plus en
plus régulièrement sur internet, mais dont le panier moyen est en
baisse. Cette population se féminise, avec une hausse de 17% de femmes
en plus cette année. La catégorie des plus de 65 ans
représente la catégorie de population dont le nombre
évolue le plus (+22% depuis l'année dernière). La
confiance envers l'achat en ligne progresse de façon positive, avec 68%
des internautes qui déclarent avoir confiance, soit une hausse de 6% en
un an (La Fevad, 1er trimestre 2012).
L'étude portée par TNS Sofres-Géoconcpet
permet d'identifier plusieurs groupes de consommateurs dont les comportements
et volontés sont bien différentes. Ils sont environ
répartis par tiers et sont répartis de la manière suivante
:
1) Le consommateur « Monocanal et conservateur »,
reste et restera attaché aux grandes surfaces et aux centres
commerciaux. Il voit l'achat comme un plaisir et une façon de
14
se balader. » Il est prêt à tester
le Drive mais aussi à l'abandonner ». L'achat sur
internet n'est pas prioritaire, du moins pas la clé
d'entrée des commissions.
2) Le consommateur « aficionado
d'internet », celui-ci souhaite repousser
l'achat pratique que propose internet le plus loin possible.
Il se tourne vers les magasins de proximité pour
compléter leurs achats en ce qui concerne les biens de
consommation courante.
3) Le consommateur « opportuniste
» et « conservateur ouvert ». Celui-ci
utilise le Drive comme un moyen pratique de faire ses courses à
sa place, par manque de temps. Il aime toutefois faire ses courses et
fréquenter les centres commerciaux, mais lorsqu'il a le
temps. Son rapport au temps est très important pour lui, le gain de
temps est alors la clé d'entrée.
Répartition des utilisateurs des
différents concepts de course à distance sur l'année
2011
Livraison à Domicile Retrait en magasin
Drive

37%
7%
56%
Le Drive a gagné près de 1 point de PDM
en un, pour dépasser le commerce de vente en ligne du type
e-commerce (retrait en magasin ou livraison à domicile)
! Le Drive semble donc répondre d'avantage aux attentes
des consommateurs.
La cannibalisation du Drive sur les points de vente
démontre qu'il est indispensable d'être présent sur le
créneau du Drive
Ce sont les enseignes Auchan et Leclerc qui sont
leader sur ce concept. Lars Olofsson, PDG du groupe Carrefour, a
déclaré que « le groupe a pris du retard sur ce
créneau », et perd ainsi près d'un million
de clients sur l'année, nous informe Gael le Le Floch. Selon Sophie
Potier, responsable marketing de l'Offre chez Système
U, il est indispensable de se positionner sur ce modèle sous peine de
voir une nette partie du CA de l'enseigne aller à la concurrence. Selon
Gaelle Le Floch, stratégic insight director chez Kantar
WorldPanel,
15
l'enseigne Carrefour a perdu presque un million de clients
cette année, dont une partie s'explique par l'évasion vers les
drives concurrents. En effet, celui-ci a observé une hausse similaire
mais positive du côté des Drives d'Auchan et Leclerc. En effet,
les 100 Drives de Leclerc représentent 30% de la croissance de
l'enseigne (+0,5 points de PDM chaque année à 17,3% en 2011).
Pour son concurrent, 76% de la croissance d'Auchan (+0,2 points de PDM à
8,7% en 2011) est due à ses Drives.
La tendance stratégique du Drive selon Michel-Edouard
LECLERC, leader du concept
Selon une interview parue dans le magasine LSA, («
Leclerc doit se transformer en une marque globale » 23 Juin 2011), nous
apprenons que le Drive tient une place très importante dans la
stratégie de l'enseigne, c'est même le coeur de la
stratégie de Leclerc. En effet, celui annonce que d'ici 2015, le nombre
de Drives Leclerc sera porté à 400 unités, soit le double.
Le Drive est un excellent relais de croissance pour l'enseigne, « dans nos
bons résultats, il y a un effet Drive évident. Un tiers, environ,
de la croissance de nos parts de marché vient de l'ouverture des drives
». La dynamique de l'enseigne s'affirme de plus en plus aujourd'hui, avec
l'ouverture « d'un à deux par semaine ». Quand à la
question de cannibalisation et de rentabilité, celui-ci affirme qu'elle
ne se pose pas aujourd'hui, mais demain. En effet, MEL nous informe que le
créneau est encore peu occupé, et qu'il y a « une prime aux
premiers arrivants, dont nous profitons ». « Quand au fait qu'un
canal, ou un format soit cannibalisé par un autre, c'est une
évidence, et notre défi, c'est de trouver de nouvelles formes
d'organisation pour que nos adhérents puissent bénéficier
de cette péréquation de chiffre d'affaires ». Comme l'a
démontré Schumpeter, nos sociétés évoluent
vers des tendances en perpétuelle mutation, tirées par les
grappes d'innovations qui impactent fortement nos modes de consommation. Il
faut adapter à ces nouveaux modes de consommation de nouveaux modes de
vente, c'est ce que celui-ci appelait la « destruction créatrice
».
2) Les Marques de Distributeur, des marques à
part entière qui influencent fortement le processus d'achat des
consommateurs (CREDOC, Novembre 2007) (INRA, 2006)
Les marques de distributeurs sont sans aucun doute devenues
aujourd'hui le moyen d'optimisation de l'offre le plus efficace en Grande
Distribution. D'après mes lectures, elles ont encore un bel avenir
devant elles, c'est pourquoi explorer ces MDD est indispensable afin de
rechercher des moyens d'optimisation de l'offre des Distributeurs.
16
La notion de Marque de Distributeur
Carrefour lance sa première MDD en 1976 avec « les
produits libres ». Carrefour souhaite se lancer dans une nouvelle
stratégie de distribution et de commercialisation des produits de grande
consommation en se détachant des marques nationales. Dans le but de
maitriser les coûts de revient et donc la marge, c'est la première
MDD : ce sont "Les produits libres"

Selon le Mercator, la Marque de Distributeur est une Marque
propre à un distributeur, par opposition aux marques des producteurs
(Mercator 9e édition, p. 421).
D'après Philippe Breton, dans son livre intitulé
« les Marques de Distributeur ne sont pas que des copies.» (9 mars
2004), les MDD sont des produits vendus sous la marque d'une enseigne ou sous
une marque propre, avec notamment pour vocation un rapport qualité-prix
plus intéressant que celui des grandes marques nationales.
Un potentiel énorme
En 2004, Philippe Breton parlait des MDD comme un homme
quasiment précurseur en France. Celui-ci rappelle qu'en 2004, "la
plupart des MDD ont le potentiel pour s'imposer comme d'excellents produits
mais ont pourtant du mal à affirmer leur identité auprès
des consommateurs. »
Pour Philippe Breton, les MDD ont un enjeu économique
et même sociétal majeur pour la société
française. En effet, pour le pouvoir d'achat pour l'emploi et le choix
des consommateurs, les MDD sont, pour lui, le type de produits incontournables.
Conscient de l'intérêt des propos de Philippe Breton, voici un
extrait de son livre qui me semble décrire le plus purement et
simplement l'intérêt et le potentiel des Marques de Distributeurs
:
"Face à la poussée des MDD dans le secteur du
hard discount, les enseignes d'hypermarchés et de supermarchés
réagissent en se focalisant sur le prix, au détriment des valeurs
de leurs
17
propres MDD. Cette offre, déjà confuse
et peu valorisée par les clients, fluctue ainsi entre
paupérisation et sophistication. De plus, la complexité du
développement et de la gestion des MDD pénalise
à la fois leur créativité, leur réactivité
mais aussi leur compétitivité, avec le risque de démotiver
à la fois les magasins, les fabricants et les clients. Il me semble donc
important d'élargir le champ de vision actuel des MDD, pour les
intégrer dans la modernité et la mutation de la
consommation en cours, tout en soulignant leurs dérives par rapport
à leur concept d'origine. À partir de mon expérience et de
mes observations, il m'est apparu utile d'aborder les MDD de manière
prospective, innovante et positive pour tous les partenaires, y compris le
consommateur. Il y a urgence à inventer le marketing de la MDD, en
proposant de nouvelles règles du jeu, supports de valeurs et de
sens."
Histogramme représentant l'évolution
des Parts de Marché en valeur des MDD

Aujourd'hui, les MDD représentent 30% des Parts
de Marché en valeur de l'offre proposée en GD alimentaire. Leur
ascension parait fulgurante, mais stagne depuis 2009.
Les différentes stratégies
adoptées
> La stratégie d'Innovation :
Certaines enseignes utilisent leurs MDD pour innover
et ainsi se différencier de leurs concurrents. L'innovation tient une
place essentielle, aussi bien chez les Marques Nationales que les MDD. En 2009,
la part des innovations réalisées par les MDD parmi les
nouveaux produits apparus sur le marché est de 25%,
soit un produit sur 4. En 2000, il était seulement de 7% !
o 18
Des emballages de plus en plus sophistiqués
Afin de déclencher l'acte d'achat, les enseignes
n'hésitent pas à rivaliser avec les Marques Nationales. En effet,
les MDD deviennent aujourd'hui de réelles marques innovantes, proposant
des emballages nouveaux, dont même les MN peuvent s'inspirer.
Le comportement d'achat étant parfois majoritairement
déterminé par le contenant que le contenu, il parait
indispensable pour les enseignes de travailler ce créneau d'innovation.
C'est en tout cas le cas de Système U qui a fait investir 10 Millions
d'euros à son fabricant pour proposer un lait en bouteilles PET
(polyéthylène téréphtalate), une matière
plastique utilisée en général pour les jus de fruit et les
sodas. Grace à cet emballage, le lait U se conserve plus longtemps, ne
nécessite pas d'opercule en aluminium et offre une protection plus
importante que les briques contre les odeurs de réfrigérateur.
Résultat : 15% de plus sur les ventes de lait U !
En terme de packaging, les enseignes investissent lourdement
pour accroître leur visibilité en rayons et faire passer une image
de leur marque d'avantage sophistiquée, de qualité et même
écologique pour certains produits.
Les distributeurs aujourd'hui n'attendent plus de leurs
fabricants de MDD qu'on leur propose l'emballage qui fera la différence,
ce sont eux qui vont le chercher. En effet, des services
spécialisés ont été crées afin de capter
chaque nouvelle tendance, chaque piste qui mériterait
réflexion.
o Des produits dans l'air du temps
Les enseignes renouvellent sans cesse l'offre et
améliorent leurs produits pour suivre un marché en constante
évolution. Selon Sophie de Raynal-consultante chez NutriMarketing,
l'heure actuelle des MDD est avant tout de « répondre à
l'air du temps ». A chaque besoin identifié, les MDD s'adaptent,
comme les Marques Nationales (MN).
> La stratégie de Fidélisation
Comme nous avons pu l'observer dans les lignes
précédentes, les enseignent jouent sur la différenciation
et l'innovation pour augmenter leurs parts de marché. Cependant les MDD
visent une rentabilité à long terme, elles sont un réel
outil de fidélisation pour les
19
enseignes. C'est le bon positionnement autour du Marketing Mix
(4P) qui permet aujourd'hui aux enseignes d'assurer une stratégie de
fidélisation.
Les distributeurs proposent des produits
différenciés et un assortiment de MDD en constante
évolution pour fidéliser les clients. En effet, grâce
à la qualité des produits toujours plus satisfaisante, le prix
attractif ainsi qu'une image de marque qui s'affirme, les enseignes ont les
cartes en main pour fidéliser leur clientèle à leurs
produits, à leur enseigne. En effet, d'après une enquête
publiée dans le magasine Capital (Mai 2010), les MDD emportent les
préférences du jury dans 2 cas sur 3 ! Ce test effectué
avec un jury composé d'un nutritionniste, d'un chef cuisinier, de deux
consultants et d'un critique gastronomique prouve bien que les MDD sont
aujourd'hui d'une qualité tout à fait satisfaisante dans
l'ensemble. Ce bon rapport qualité/prix est un argument de masse pour
les enseignes, c'est ce qui leur permet aujourd'hui une fidélisation de
masse vis-à-vis des consommateurs de MDD.
> La stratégie de Communication
Schéma du processus de communication :

Il y a une fusion entre le nom de la marque, choisi par
l'enseigne et l'enseigne elle-même. On observe une transposition de la
stratégie de l'enseigne dans le nom de la marque produit. Par exemple
Intermarché a choisi de commercialiser une MDD thématique «
chabrior » (biscuits sucrés) ou encore Auchan avec sa MDD Rik et
Rok spécialisée pour les enfants. En France, les enseignes
communiquent ouvertement sur toutes les catégories de produits. Les MDD
sont devenues un fort vecteur de communication, c'est un réel pilier
dans l'image que l'enseigne désire diffuser au consommateur. En effet la
télévision, la radio, les médias en général
sont devenus un terrain de bataille, en terme de communication entre MDD et MN,
ou règne une forte compétitivité et concurrence.
20
Les MDD cannibalisent les Marques Nationales mais
permettent la pérennisation des PME Françaises qui les produisent
Avec la diversité des stratégies de marque,
l'impact de la production de MDD sur la rentabilité des industriels est
contrasté d'un producteur à l'autre. La rentabilité
moyenne s'amplifie à mesure qu'augmente la part des MDD dans la
production. Ainsi, les entreprises qui ne produisent pas de MDD enregistrent en
moyenne un ratio de rentabilité de 7 %, alors que les industriels
exclusifs de MDD ont un ratio moyen multiplié par 2, c'est à dire
jusqu'à 17 % pour les producteurs dont leur CA est constitué
à 80% de MDD.
Ainsi les MDD cannibalisent les MN et deviennent une marque
à part entière, les distributeurs ne souhaitent plus copier ou se
substituer aux MN mais souhaitent créer et innover dans les MDD. Les
distributeurs font appel aux entreprises qui souhaitent développer leur
capacité de production et d'innovation.
L'avenir des marques de distributeur
Selon Serge Papin, PDG de Systeme U (35% de PDM de MDD) le
groupe a la volonté « de ne pas aller beaucoup plus loin car,
à trop tirer sur les MDD, l'attractivité peut en pâtir
». Chez Casino (43% de PDM de MDD), l'enseigne informe ne pas vouloir
« en faire trop ». Intermarché (36% de PDM de MDD) continue
quant à lui à clamer « qu'il n'y a pas de seuil maximal
» et que « seuls les consommateurs décident ».
Les MDD en GMS atteindront le seuil maximal de 45% de PDM
d'ici 10 ans ! En quelques années, les marques de distributeurs vont
gagner des parts de marché supplémentaires. Cette
prévision est en fait une prévision statistique observée
chez nos voisins anglo-saxons. En effet, le seuil maximal que pourront
atteindre les MDD est fixé à 45%, d'après l'observation
des deux marchés matures de la Grande Distribution, ceux de l'Allemagne
et du Royaume-Uni. Par exemple, Tesco est déjà à son seuil
maximal de 50% de PDM de MDD. Ces modèles de distribution sont le
catalyseur pour le marché Français dans les années
à venir. Dix points de gagné c'est donc 10 points de moins pour
les Marques Nationales, et donc moins de place en Rayons pour les Marques
Nationales.
21
3) Le packaging, un moyen de réponse à
l'optimisation de l'Offre en perpétuelle mutation
Le Packaging concerne d'avantage les Industriels que les
Distributeurs, il est indispensable de se pencher dessus puisqu'il
représente l'enveloppe du produit qui aura un impact direct en Point de
Vente. Celui-ci tient une place de plus en plus importante dans la chaîne
de distribution. Ses utilités sont multiples, puisqu'il permet le
transport du produit (manutention et distribution), la protection du produit, a
un impact sur la durée de vie du produit (résistance aux
manipulations, conservation), a une utilité de communication
(séduction et information) et chez le consommateur (praticité).
Ainsi, le Packaging tient une place extrêmement importante dans l'Offre.
Savoir quelles sont les tendances, quelles évolutions sont à
venir, s'il existe des alternatives aux produits « tous packagés
» représente donc un axe de développement majeur quant aux
moyens d'optimisation de l'Offre qui restent encore à
développer.
La notion de Packaging
D'après le Mercator (Mercator 9e édition, p.
248, 249) "le Packaging est l'ensemble des éléments
matériels qui, sans être inséparables du produit
lui-même, sont vendus avec lui en vue de permettre ou de faciliter sa
protection, son transport, son stockage, sa présentation en
linéaire, son identification et son utilisation par les
consommateurs."
Les associations fonctionnelles et symboliques liées au
packaging
Des études ont été faites sur le
packaging concernant l'influence que celui-ci peut avoir sur les associations
que le consommateur se fait entre le packaging et la marque. Ainsi, il a
été décelé deux types d'associations principales,
les associations fonctionnelles et les associations symboliques entre le
packaging et l'image de marque. De nombreux travaux affirment donc l'importance
du packaging dans l'expérience de consommation. Selon Gaêlle
Pantin-Sohier, maître de conférences à l'Université
d'Angers ayant publié un article de recherche dédié au
Packaging, de nombreux auteurs se sont intéressés à
l'importance du packaging dans l'expérience de consommation (Bloch, 1995
; Garber, Burke et Jones, 2000 ; Shoormans et Robben, 1997). Celui-ci nous
informe que « peu de travaux ont porté à étudier le
lien entre le packaging et sa capacité à construire une marque
forte par le biais d'associations à la marque favorables ». Comme
partagé avec les auteurs suivants : (Berkowitz,1987 a et b ; Henderson,
Leong et Schmitt, 2003 ; Orth et Malkewitz, 2008 ;
22
Underwood, 2003), Gaêlle Pantin-Sohier affirme que le
« packaging est bien le principal élément de communication
du produit sur le point de vente ». Son article de recherche confirme les
travaux de Hine portant à dire que les deux composantes du packaging
sont les éléments graphiques et les éléments
structurels. Ainsi, couleurs, logos sont à distinguer de la forme, la
taille et les matériaux utilisés.
Hine a démontré par ses études que les
modifications portées sur l'un de ces deux éléments
principaux a un impact « sur la perception de l'image de marque à
travers deux types d'associations : les associations fonctionnelles (croyances
envers la marque) et les associations symboliques (personnalité de la
marque). » De plus, la communauté scientifique approuve ces
démonstrations en affirmant que ce type de modifications a bien un
impact au niveau des associations de marque dans la mémoire des
consommateurs. Cela signifie bien que la modification d'un attribut principale
du packaging a des conséquences sur l'image de marque, et donc sur les
ventes du produit (positif ou négatif).
En 2001, les travaux de Bone et France démontrent que
les modifications graphiques apportées au packaging ont une "influence
sur les croyances envers le produit, et cela même lorsque les
informations verbales concernant le produit restent constantes". En clair, ces
travaux s'accordent avec les travaux de Hine. En effet, si l'on change un
attribut du packaging (élément graphique ou élément
structurel), il y aura un impact sur la perception générale du
produit, et donc sur le rapport entre le consommateur et la marque. Ce rapport
peut donc être, soit amélioré, ce qui se caractérise
le plus souvent par une hausse de notoriété (aspect qualitatif)
ou une hausse des ventes (aspect quantitatif), soit avoir l'effet inverse
(baisse de la notoriété et baisse des ventes). Comme exemple
récent, il est intéressant de se pencher sur les remarques qu'a
entrainé le changement de logo de la marque "malabar" lorsqu'elle est
passé du "Hercule" au "chat" l'année dernière. La page
Facebook de la marque a connu un nombre de publications record, quasiment
toutes négatives. Le changement n'a pas été
apprécié par la communauté. Cet exemple est la preuve
qu'une modification d'un des deux principaux attributs du packaging a un impact
parfois quasiment impossible à mesurer et qu'il peut avoir l'effet
inverse de ce que la marque attend.
Le packaging : "vecteur de communication"
Selon les travaux de Urvoy et Sanchez, 2006, le packaging est
avant tout un outil de communication (après sa fonction première
qui est d'emballer le produit bien sur). En effet, celui doit pouvoir à
la fois "attirer et communiquer sur le produit et la marque". Ainsi,
celui-ci
23
rapproche marque et produit, le packaging d'un produit doit
répondre à la fois aux caractéristiques du produit mais
aussi à celles de la marque. Deux auteurs Devismes, 2000 et Singler,
2006, sont d'accord sur le fait que le packaging est capable d'avoir une
influence sur la perception des consommateurs, et cela de différentes
manières. Ces auteurs confirment donc les travaux d'Urvoy et Sanchez qui
infirment que le packaging a une fonction principale de communication avec le
consommateur. Ainsi, selon Devismes et Singler, celui-ci "permet d'entrer en
contact avec les consommateurs et se doit d'être vu et surtout
remarqué au milieu des autres produits dans le linéaire". Ils
parlent même de "vecteur de communication, de reconnaissance et de
distinction de la marque et du produit".
Selon Kahneman, 1973, les stimuli occasionnés par le
packaging doivent permettre un enregistrement rapide inattendu, "l'oeil ne peut
pas aider à comprendre mais en revanche enregistre la sensation d'un
élément visuel vif et inattendu qui entre dans le champ de
vision, telle qu'une couleur ou une forme bizarre". Ainsi, ces arguments
appuient totalement les propos de Devismes et Singler comme quoi le packaging
doit permettre trois choses primordiales, à savoir "l'identification, la
reconnaissance et la distinction". De plus, Schmitt et Simonson, 1997,
partagent ce point de vue puisqu'ils parlent du packaging comme quelque-chose
qui sert à "distinguer une marque d'une autre dans une catégorie
de produit souvent indifférenciée".
Selon Dano (1998), des valeurs de consommations sont
directement liées au conditionnement. Celui-ci prouve dans son
étude qu'il existe un lien, une forte correspondance, entre les attentes
liées aux valeurs lorrs de l'instant de consommation et les attentes par
rapport aus messages véhiculés par les marques grâce au
conditionnement. Une autre auteur affirme et confirme l'étude de Dano,
celle-ci s'appelle Cavassilas (2006) et révèle dans une
étude que les formes ont un impact éviendt sur la
sensibilité du consommateur vis-à-vis du produit. En effet, "il y
a un lien entre les types de signifiants (catégories plastiques et
figuratives) et les types de signifiés (abstrait, sensoriel, thymique,
émotionnel et affectif)". Pour exemple, la couleur jaune
représente le dynamisme comme signifié thymique pour la
majorité des consommateurs, le signifié sensoriel serait la
chaleur. Ainsi, proposer une boisson rafraichissante de couleur jaune sera
vecteur de dynamisme, telle une boisson pour le sport, mais vecteur de chaleur,
comme par exemple la chaleur qui découlera de l'effort. Forme, couleur,
sont donc deux attributs principaux du packaging, permettant de
véhiculer une image par rapport à la marque et aussi par rapport
au produit.
24
Les tendances du packaging Cf annexe N°1 et
N°2
Selon l'article LSA de Septembre 2011 intitulé «
protéger et séduire », les grandes entreprises prennent des
engagements en matière de prévention des déchets
d'emballage et mettent en place des actions pour éviter et
réduire le suremballage. C'est le cas des entreprises comme Auchan,
Carrefour, Danone, Unilever, L'Oréal, Henkel..., adhérentes du
Conseil National de l'emballage. Bon nombre de ces entreprises sont conscientes
que l'on ne peut réduire les emballages comme elles le souhaiteraient,
en effet les limites se posent comme principalement le poids de l'emballage
qu'on ne peut pas toujours améliorer à la baisse. Elles
souhaitent "emballer autrement" et réfléchissent à des
pistes de réflexion nouvelles pour un emballage responsable. Les
principales tendances de l'emballage dans l'Agroalimentaire concernent donc
principalement l'éco-conception et la lutte contre le gaspillage.
L'article de Camille HAREL parut dans LSA le 29 avril 2011 "Après Henkel
et Unilever, Procter & Gamble lance la compaction de ses lessives" confirme
bien ces tendances. En effet, les lessives connaissent une mutation historique
en terme de packaging, ceux-ci évoluent quasiment tous vers du plus
petit format, plus concentré.
4) Le merchandising, prémisse d'une
optimisation de l'offre, est-il assez flexible aujourd'hui ?
Le merchandising ou plutôt marchandisage pour les
puristes représente un moyen d'optimisation de l'offre
économique, rapide et extrêmement efficace en point de vente
(PDV). L'art de mettre en avant les produits est en permanente mutation, afin
de s'adapter aux évolutions permanentes des attentes des consommateurs.
Il est inconcevable aujourd'hui de ne pas y porter attention pour un chef de
rayon, tout comme il est inconcevable de ne pas s'y intéresser afin
d'explorer les moyens d'optimisation de l'offre nécessaires en PDV.
La notion de merchandising
Selon le Mercator, le Merchandising est l'ensemble des
méthodes et techniques d'implantation et de présentation des
produits dans les magasins, en vue d'accroître les ventes et/ou la
rentabilité de ces produits (Mercator 9e édition, p. 401).
25
L'un des pionniers du merchandising, Bernardo Trujillo (1957),
le succès du merchandising repose sur trois facteurs indispensables
à l'époque :
> No parking No business
> Le « spectacle », l'animation
> Les prix bas « mais de la masse »
Selon l'Académie des sciences commerciales : « Le
merchandising est une partie du marketing englobant les techniques marchandes,
permettant de présenter dans les meilleures conditions
matérielles et psychologiques le produit ou le service à vendre
à l'acquéreur éventuel. Le merchandising tend à
substituer à une présentation passive du produit ou du service,
une présentation active faisant appel à tout ce qui peut les
rendre plus attractifs : conditionnement, fractionnement, emballage,
exposition, étalages, etc. »
D'après l'IFM (institut français du
marchandisage), « Le merchandising est un ensemble d'études et de
techniques d'application, mises en oeuvre séparément ou
conjointement par les distributeurs et les producteurs, en vue
d'accroître la rentabilité du point de vente et
l'écoulement des produits, par l'adaptation permanente de l'assortiment
aux besoins du marché et par la présentation appropriée
des marchandises».
Pour Keppner : « Le merchandising, c'est la marchandise
qu'il faut à la bonne place, au bon moment, dans les quantités
qui conviennent et au prix qui convient.»
Les fondements du merchandising
Selon la règle des 5B des Keppner, il faut proposer le
Bon produit, au Bon endroit, en Bonne quantité, au Bon moment, au Bon
prix avec la Bonne information. Ce concept clé du merchandising est
aujourd'hui indispensable à maîtriser pour un magasin de
distribution, aussi bien alimentaire que non alimentaire.
> Le Bon produit : l'assortiment proposé par le
distributeur doit être suffisamment large pour répondre aux
besoins des consommateurs. La structure de l'offre doit couvrir
l'intégralité des besoins.
> Le Bon endroit : il constitue en le choix de
l'emplacement du point de vente lui-même, de l'emplacement des rayons
à l'intérieur du magasin, de la position des produits sur les
rayons, l'emplacement du produit est capital, il est étudié pour
susciter l'achat.
26
> La Bonne quantité : Il doit y avoir suffisamment
de produits pour éviter la rupture de stock. Il faut aussi proposer des
lots adaptés à la demande.
> Le Bon moment : la saisonnalité joue un rôle
dans l'aménagement des rayons, tout comme la performance de certaines
catégories de produits et leurs évolutions sur le
marché.
> Le Bon prix : recherche par le distributeur du meilleur
coût d'achat, de la
minimisation des coûts de fonctionnement et de la mise
en oeuvre de différentes actions de promotion permettant d'offrir des
prix bas aux consommateurs.
> La bonne information : il est important d'indiquer sur
les produits ou leur emballage toutes les informations nécessaires au
consommateur, ces mentions sont souvent obligatoires.
Enfin, le merchandising représente donc un ensemble de
techniques qui visent à optimiser la rentabilité d'un point de
vente et des produits qui en font partie. C'est une réponse du marketing
qui consiste à quatre besoins en points de vente qui sont les suivants
:
> La définition de l'assortiment proposé aux
clients
> La localisation des rayons du point de vente
> L'implantation des produits en linéaire
> La mise en place des procédures de contrôle de
gestion du linéaire
Différenciation entre merchandising producteur et
merchandising distributeur
Le merchandising ne répond pas aux mêmes attentes
tantôt qu'on est distributeur ou producteur.
27
Objectifs d'un distributeur
|
Objectifs d'un industriel
|
Sources
|
Augmenter les résultats du magasin, du rayon
|
Développer les résultats de ses gammes de
produits
|
1990 Institut
Français du
Merchandising, P. Molle
|
Augmenter le panier moyen
|
Favoriser les achats de ses
produits
|
Mettre en oeuvre un positionnement par rapport à la
concurrence.
|
Assurer son image auprès des chalands
|
Favoriser les achats d'impulsion
|
Maîtriser la présence en linéaire de ses
produits
|
Augmenter la fréquentation (trafic)
|
Faire revenir le maximum de chalands sur ses produits
|
Améliorer l'image du magasin, du rayon
|
|
Faire revenir le maximum de clients (fidélisation)
|
|
Améliorer le confort et la rapidité d'achat du
client
|
Maîtriser l'information des
chalands
|
Améliorer la manutention des
produits (remplissage)
|
|
Déclencher les achats d'impulsion
|
Favoriser sa marque
|
Chétochine
(1992)
|
Faciliter les achats prévus
|
Pousser ses concurrents vers l'extérieur
|
Optimiser l'organisation du linéaire.
|
Pousser en avant ses produits de meilleure rentabilité
|
|
Ne pas se désintéresser du point de vente
|
Masson et
Wellhoff (1985)
|
|
Promouvoir son produit
|
|
Apporter un service qui remplace peu à peu la « prise
d'ordre »
|
|
Parler le même langage que le distributeur, celui du PDV
|
28
Autant d'approches qui rejoignent l'idée de Fady et
Seret que « s'engager dans une politique merchandising vise
essentiellement à augmenter le chiffre d'affaires et à
fidéliser les clients distributeurs à travers de multiples moyens
: faire vendre l'ensemble de la gamme, favoriser
préférentiellement les achats de la marque par les chalands,
maîtriser la présence en linéaire des produits du fabricant
ainsi que les informations délivrées aux consommateurs. »
5) Le point de vente
Le format de magasin joue un rôle essentiel dans la
fréquentation
Nous voyons apparaître depuis quelques années une
tendance à la fréquentation de magasins de moins en moins grands.
Selon un article parut dans LSA intitulé « Carrefour : toujours pas
d'amélioration des performances des hypermarchés en France »
(Yves Puget, 12 avril 2012) les ventes des hypermarchés français
ont connu un recul de CA de 1,8 % (-3,3% hors essence) au premier trimestre
2012. Cette baisse qu'on observe depuis quelques années se confirme
aussi sur le recul du panier moyen (- 2,4%). Le format de magasin joue un
rôle déterminant dans la fréquentation, en effet,
d'après Yves Puget, les ventes en "non-alimentaires" sont les
catégories de produits les plus touchées par la baisse de CA. A
l'inverse, les ventes des supermarchés progressent, de 2,8% (+1,8% hors
essence), et celles des "autres formats" (proximité, vente de gros)
grimpent de 8,5%.
D'après un article intitulé « les
gestionnaires à l'heure des grands défis » (Daniel Bricard,
9 Juin 2011», les formats de proximité et le e-commerce «
rognent » des parts de marché aux centres commerciaux. En effet,
d'après Jean Michel SILBERSTEIN, « les clients ont de plus en plus
tendance à aller vers les formats qui leur font économiser du
temps, de l'essence et de l'argent, c'est-à-dire les petits centre et le
commerce de proximité ». Christian Dubois, directeur
général de Cushman et Wakefield France, il existe deux types de
centres commerciaux à différencier. Nous y retrouvons d'un
côté les très grands centres commerciaux, offrant un
maximum de choix, et de l'autre des supermarchés proposant des galeries
ou c'est bien le service de proximité qui prime. Selon lui, les formats
intermédiaires sont les formats perdants, car ils ne correspondent plus
à un besoin de consommation clairement identifié. Daniel Bricard
parle même dans son article de « guerre des formats ».
L'Assortiment, entre standardisation et adaptation, le
positionnement « adaptation » est la tendance d'aujourd'hui.
29
La tendance du PDV aujourd'hui est de se différencier
en proposant une offre de plus en plus adaptée à la demande
locale. Proposer des produits régionaux, c'est l'une des tendances
actuelles qui va tendre à se développer dans les prochaines
années. En effet, d'après un article parut dans LSA « les
produits équitables jouent la carte du local » (Caroline Faquet, 7
avril 2011), des produits trois en un voient le jour en magasin. Ces produits
sont à la fois bio, équitable et locaux. Ils répondent
à une demande spécifique, ou l'adaptation prime. Outre cette
spécificité de quelques marques spécialisées, le
besoin des consommateurs à consommer des produits locaux grandit, et le
point de vente doit savoir s'y adapter.
6) Le développement des SI au service de
l'Optimisation
Afin de démontrer l'intérêt du
développement des Systèmes d'Information dans l'optimisation de
l'Offre, je me suis penché sur une plaquette de communication
proposée par une société spécialisée dans la
conception de progiciels et logiciels pour la grande distribution, experte des
Systèmes d'Information (travaillant déjà avec les
enseignes Leclerc,
Les Mousquetaires et Télémarket) : GFI
Informatique (Département Communication/Marketing de GFI
Informatique). Dans cette plaquette, nous apprenons qu'une enquête
menée par IDC en 2007 qui porte sur « Le Marché
français de l'ERP et des logiciels de Gestion » (2011),
démontre que le secteur du commerce et de la distribution pèse
environ 10% des investissements en technologies de l'information, soit plus de
5 milliards d'euros, et que 71% des enseignes considèrent que les
solutions informatiques permettent de renforcer l'attractivité des
magasins et la productivité des équipes.
De plus, d'après la société GFI,
l'évolution du CA de la Grande Distribution dépend en 1er lieu de
l'innovation : "1er levier de consommation et 1er facteur de croissance." Cette
société défend le point de vue que la Gestion des
Ressources Humaines est aujourd'hui l'un des enjeux principaux en grande
distribution. Elle statut sur l'idée que les principaux axes
d'amélioration des ressources d'ici les années à venir et
dès aujourd'hui concernent la politique de gestion des emplois et des
compétences. Les entreprises nécessitent une meilleure gestion
des compétences, plus de polyvalence, un plus grand partage des
compétences et des connaissances. En bref, de nos jours, il est
indispensable, selon GFI, d'anticiper les besoins organisationnels du travail.
En effet, selon le directeur de la société, "Aucune innovation
liée à des enjeux métiers ne peut voir le jour sans
l'implication du système d'information. Au fil du temps, le
système d'information est devenu incontournable dans la transformation
de la grande distribution. Le système d'information alors poste de
coût est devenu «le nerf de la
30
guerre». L'ensemble des groupements travaille activement
à l'amélioration de leur informatique consommateur."
Ces recherches documentaires ont permis de mettre en
évidence des hypothèses de recherche, indispensables pour
répondre à la problématique.
B/ Présentation des hypothèses de
recherche
Les recherches effectuées sur le thème de
l'optimisation de l'offre en grande distribution alimentaire m'ont mené
à développer et axer mes recherches sur les hypothèses
suivantes :
Hypothèse 1 : Le drive, un modèle de
e-commerce qui répond enfin à la GMS Alimentaire
Sous-hypothèse de réponse a :
Le concept du Drive est suffisamment mature pour la France
Hypothèse 2 : Les Marques de Distributeur, des
marques à part entière qui influencent fortement le processus
d'achat des consommateurs
Sous-hypothèse de réponse a :
Les MDD en France peuvent encore gagner "10 points" de PDM en
linéaires.
Sous-hypothèse de réponse b :
Les MDD, reflet des valeurs de l'enseigne, doivent être
développées comme de véritables marques.
Sous-hypothèse de réponse c :
Les consommateurs en demandent toujours plus, ils contribuent et continueront
à contribuer à leur essor.
Hypothèse 3 : Le packaging, un moyen de
réponse à l'optimisation de l'offre en perpétuelle
mutation
Sous-hypothèse de réponse a :
Les consommateurs sont-ils prêts à consommer des produits en vrac
?
Hypothèse 4 : Le merchandising, prémisse
d'une optimisation de l'offre, est-il assez flexible aujourd'hui ?
Sous-hypothèse de réponse a :
Les consommateurs sont-ils sensibles aux efforts de mise en avant de l'offre
?
31
Sous-hypothèse de réponse b :
Les consommateurs sont-ils satisfaits du merchandising ?
Hypothèse 5 : Le point de vente « version
marketing one to one », c'est la tendance du commerce agroalimentaire de
demain
Sous-hypothèse de réponse a :
Le format de magasin joue un rôle essentiel dans la fréquentation
et la fidélisation.
Sous-hypothèse de réponse b :
Adapter son linéaire à sa demande actuelle, c'est le futur de la
GD
Sous-hypothèse de réponse c :
L'Assortiment, entre standardisation et adaptation, le positionnement «
adaptation » est la tendance d'aujourd'hui.
Hypothèse 6 : Le développement des SI au
service de l'optimisation de l'offre
Sous-hypothèse de réponse a :
La Proposition d'Assortiment, outil fort de diffusion de la "Bonne Offre".
Sous-hypothèse de réponse b :
La Proposition de commande : l'outil de gestion des approvisionnements,
indispensable à l'optimisation de l'offre.
Afin de rendre possible la validation, ou non, de ces
hypothèses, la partie suivante va traiter de l'analyse portée sur
les différents moyens de réponses, à savoir une
étude quantitative et une étude qualitative.
32
Partie II/ Analyse et Résultats du
questionnaire
I/ Présentation et Méthodologie de
l'enquête
J'ai élaboré puis analysé un
questionnaire portant sur les différentes hypothèses
posées. Ainsi, les résultats observés permettent d'avoir
une vision client qui permettra d'aboutir à des préconisations en
point de vente.
De plus, il m'a semblé intéressant et
très enrichissant d'interroger un certain nombre de professionnels sur
les hypothèses concernées par l'interrogation sur l'optimisation
de l'offre en grande distribution alimentaire. Ainsi, j'ai interrogé six
professionnels sur les sujets portant sur le Drive, les Systèmes
d'information, le Merchandising, les formats de magasin et les marques de
distributeur.
A/ Le questionnaire par sondage boule de neige
Objectifs de l'enquête
L'enquête a pour objectif de faire un bilan sur les
moyens d'optimisation de l'Offre actuellement existants et de faire ressortir
lesquels faut-il privilégier dans le cadre de l'optimisation de l'Offre
des magasins de grande distribution alimentaire française.
Ainsi, l'utilisation du questionnaire permet de
récupérer un certains nombre de données telles que :
> Les aspects psycho cognitifs : attitudes, motivations,
jugements autour des concepts différents d'optimisation d'Offre.
> Le comportement : ses habitudes d'achats, les
fréquences vis-à-vis des concepts, ses ressentis, les tendances
des comportements.
> La définition de l'individu : son âge, son
sexe, la CSP, son revenu, ses habitudes de consommation.
33
Etendue géographique
Dans le cadre de cette étude, il ne m'a pas
semblé nécessaire de cibler une zone géographique
spécifique car le cadre de l'étude ne nécessite pas une
cible géographique spécifique, au contraire, l'étendue
géographique permet d'y apporter une richesse supplémentaire et
une vision plus homogène.
Données collectées
Ce questionnaire est composé d'un ensemble de questions
élaborées et classifiées par thème en vue de
recueillir les informations sur les comportements des clients et
compléter ainsi les informations issues de la recherche documentaire.
Méthode de la conception du questionnaire
J'ai testé le questionnaire auprès de 10
personnes. Cela a permis de mesurer le niveau de compréhension des
questions et de valider les hypothèses de travail définies. J'ai
ainsi remodifié certaines questions et choix de réponses en
fonction des remarques faites.
Ce questionnaire définitif est composé de
questions fermées principalement, quelques questions ouvertes, de
nombreux choix multiples, échelles de satisfaction, cases à
cocher ont été utilisé.
Mode et période d'administration
Celui-ci a été administré à un peu
plus d'une centaine de personnes (119personnes, 116 retenues) via la
méthode "boule de neige" pour des raisons pratiques. L'enquête a
été diffusée sur internet via l'outil "google documents"
du 15 Mai au 25 Mai 2012. Afin de toucher un maximum de personnes et d'avaoir
la plus grande diversité en terme d'individus répondants, j'ai
diffusé le questionnaire sur les murs facebook de nombreuses grandes
marques nationales et enseignes de la grande distribution. Malheureusement,
seulement quelques liens sont restés diffusés quelques heures,
mais cela a suffit pour avoir un « Boom » non négligeable
avant que mon lien ne soit supprimé du mur sous la
réactivité du Community Manager. Afin de rendre attrayant ce
questionnaire, je l'ai diffusé avec un slogan et une image comique
orientée sur la
34
grande distribution. Le pic de réponses
démontre l'intérêt de cette technique de diffusion, en
voici la représentation graphique sous forme de courbe :
Nombre de réponses quotidiennes

Dépouillement et traitement des
données

Afin de rendre possible une analyse via XLSTAT, j'ai
tourné une partie des questions de la manière
présentée ci-dessus.
35
B/ Les interviews de professionnels
Il m'a semblé indispensable et extrêmement
enrichissant d'interroger six professionnels de l'industrie agroalimentaire.
J'ai choisit de diversifier les profils au maximum, selon leurs fonctions afin
d'apporter une valeur ajoutée forte à ce mémoire de
recherche. J'ai profité de mon expérience passée en
entreprise pour obtenir des rendez-vous avec toutes ces personnes que je
côtoie aujourd'hui ou que j'ai côtoyées
précédemment. Cela m'a permis d'obtenir rapidement des
rendez-vous. Les différentes personnes que j'ai interrogées sont
les suivantes :
Sujet
|
Interlocuteur
|
Fonction / Service
|
Entreprise
|
Le Drive
|
Anthony KUNTZ
|
Chargé de projet e-
commerce / Marketing e-commerce
|
Système U
|
Les Systèmes
d'Information
|
Jeff BETBEDER
|
Chef de Projet / Direction Organisation
|
PIXIS (entreprise
consultante pour
Système U)
|
Le
Merchandising
|
Linda BELHABES
|
Chef de Projets Outils de
l'Offre / Marketing de l'Offre Enseigne
|
Système U
|
Les formats de magasin
|
Franck MARHINO
|
Responsable enseigne
Hyper U / Responsable Marketing Enseigne
|
Système U
|
Les Marques
de
Distributeur
|
Nicolas LESCUYER
|
Directeur Commercial /
Commercial
|
Les Salines de
Guérande
|
Les Marques
de
Distributeur
|
Jean Paul LISOIR
|
Directeur / Direction
|
BOSSMAN Consulting (entreprise
spécialisée dans le conseil en industrie
agroalimentaire)
|
II/ Analyse des résultats
A/ La population répondante cf annexe N°3
J'ai analysé la population répondante selon
plusieurs variables qualitatives et quantitatives. Ainsi, j'ai identifié
la Catégorie Socio Professionnelle, le Sexe, l'âge, le revenu et
la fréquence d'achats. En effet, il m'a semblé intéressant
de faire figurer parmi les caractéristiques de l'échantillon les
habitudes de consommations concernant la fréquence d'achats car elles
représentent un attribut principal de segmentation de la population en
marketing.
Répartition par Catégorie Socio
Professionnelle

Effectif
40
80
70
60
50
30
20
10
0
CSP
Modalités
36
La majorité des individus interrogés sont des
étudiants, les Employés représentent 17% de
l'échantillon interrogé, les
Cadres et Professions
Intellectuelles Supérieures représentent 6%
de l'échantillon. Les Professions Intermédiaires
représentent un peu moins de 7%. Environ 2% des individus sont
répartis sur les CSP Agriculteur, ACCE et Ouvriers. La CSP est donc
tantôt sur
représentée, tantôt
sous- représentée.
Répartition par Sexe

Effectif
40
80
70
60
50
30
20
10
0
un Homme une Femme
Sexe
Modalités

1600
12000
10000
8000
6000
Répartition par revenu et par âge
La majorité des personnes interrogées sont des
femmes, à hauteur de 57 % contre 43 % d'hommes.
L'échantillon statut sur une moyenne d'âge de 25
ans et un revenu moyen de 1 600€. Les revenus sont donc très
concentrés en bas à gauche.
4000
2000
0
10 20 30 40 50 60 70
25
37
Répartition de la fréquence d'achats
Modalité Effectif par modalité Fréquence par
modalité (%)
1 à 2 fois par semaine 59,000 49,580
2 à 3 fois par semaine 11,000 9,244
Moins d'une fois par semaine 42,000 35,294
Plus de 3 fois par semaine 7,000 5,882

Effectif
40
70
60
50
30
20
10
Combien de fois par semaine faites-vous vos
courses
?
0
1 à 2 fois par semaine
2 à 3 fois par semaine
Modalités
Moins d'une fois par semaine
Plus de 3 fois par semaine
La majorité des personnes interrogées font leurs
courses 1 à 2 fois par semaine (50%). Ensuite, la deuxième partie
de la population étudiée fait ses courses moins d'une fois par
semaine en moyenne (35%). Enfin, nous pouvons alors voir que 15% des individus
font leur courses beaucoup plus régulièrement que les autres.
38
Ainsi nous pouvons identifier trois catégories de
personnes qui sont les suivantes :
y' Les consommateurs réguliers, qui font leurs courses 1
à 2 fois par semaine.
y' Les consommateurs occasionnels, qui font leurs courses
plusieurs fois par mois mais en moyenne moins d'une fois par semaine.
y' Les consommateurs très réguliers, qui font
des courses très régulières, plus de 2 à 3 fois par
semaine.
B/ La Validation des Hypothèses
Hypothèse 1 : Le drive, un modèle de
e-commerce qui répond enfin à la GMS Alimentaire cf annexe
N°4 et N°9
Sous-hypothèse de réponse a : Le
concept du Drive est suffisamment mature pour la France
Sur la globalité de mon échantillon, 28% font
leurs courses en ligne. C'est la livraison à domicile (51%) qui
l'emporte devant le retrait en drive (41%) et le retrait en magasin (38%). Cela
signifie donc que le Drive est, en l'espace de quelques années, plus
attirant que le retrait en magasin. Cela n'est pas étonnant puisque
c'est de loin plus pratique.

Effectif
40
80
70
60
50
30
20
10
0
1 2 3 4 5 NSP
Gain de temps
Modalités
Modalité Eff par Fréq par modalité
modalité (%)
1 11,000 9,244
2 3,000 2,521
3 9,000 7,563
4 19,000 15,966
5 67,000 56,303
NSP 10,000 8,403
La majorité des individus ont donné la note
maximale au Gain de temps que procure le commerce en ligne, 56% exactement.
Environ les trois quart de l'échantillon sont situés sur les
notes 4 et 5. Cela signifie bien que le commerce en ligne fait gagner du
temps.

Effectif
45
40
50
35
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 NSP
Gain en pénibilité
Modalités
39
Eff par
Modalité
modalité
|
Fréqu par modalité (%)
|
1
|
15,000
|
12,605
|
2
|
8,000
|
6,723
|
3
|
18,000
|
15,126
|
4
|
24,000
|
20,168
|
5
|
44,000
|
36,975
|
NSP
|
10,000
|
8,403
|
Pour plus de la moitié de l'échantillon, le
commerce en ligne procure un Gain en pénibilité non
négligeable.

Effectif
40
35
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 NSP
Gain d'argent
Modalités
Modalité
|
Eff par modalité
|
Fréq par modalité (%)
|
1
|
35,000
|
29,412
|
2
|
35,000
|
29,412
|
3
|
23,000
|
19,328
|
4
|
8,000
|
6,723
|
5
|
7,000
|
5,882
|
NSP
|
11,000
|
9,244
|
40
Le gros point négatif du Drive, c'est son image «
argent » négative. En effet, selon la plupart des individus, le
Drive ne permet pas de gagner de l'argent par rapport à un magasin.
A la question "quel mode de retrait pratiquez-vous ou
pratiqueriez-vous?", les utilisateurs ont répondu en majorité la
livraison à domicile (51%) puis le Drive (41%) et enfin le Retrait en
magasin (38%). Plusieurs réponses ont été possibles
à cette question, ce qui a permis de s'exprimer sur ce que les gens
pratiquent aujourd'hui et à la fois pourraient pratiquer. Ainsi, le
Drive est la deuxième notion qui sort le plus, cela signifie qu'il
représente tout de même un marché encore peu connu, dont
les consommateurs restent méfiants.
Ceux-ci se concentrent aujourd'hui sur des concepts qui
existent depuis plus longtemps, comme le retrait en magasin et la livraison
à domicile, d'ailleurs, c'est sans doute le facteur "argent" qui freine
le Drive. En effet, nous observons dans la question portant sur la notation du
"Gain d'argent" que peut procurer le commerce en ligne que les résultats
sont m. en effet, d'après notre échantillon, le commerce en ligne
ne peut pas faire gagner de l'argent, mais par contre du temps et rend les
courses moins pénibles.
41
La livraison à domicile apparaît comme le concept
le plus approprié au commerce de vente en ligne. En second lieu se
positionne le retrait en magasin puis le retrait en Drive. Ces résultats
démontrent que la livraison à domicile reste le concept par
excellence au commerce de vente en ligne, cependant celui-ci ne peut pas offrir
un positionnement prix aussi bon que le retrait en Drive ou le retrait en
magasin. Une part significative a opté pour le Drive comme concept
d'excellence, cela représente tout de même 19% des
sondés.
Selon Anthony KHUNTZ, Système U s'oriente vers une
stratégie de double canal sur le concept, avec du drive
déporté (qualitatif) et du drive intégré magasin
(quantitatif). D'ici trois ans, Système U souhaite avoir passé la
moitié de son parc en Drive déporté.
En définitive, le concept de Drive
déporté ne parait pas satisfaire la plus grande partie de la
population, cependant une bonne part est prête à le pratiquer. De
plus, est tant de commencer à accroître ce concept car il est fort
d'une source de gain de Parts de Marché au niveau des enseignes.
Hypothèse 2 : Les Marques de Distributeur, des
marques à part entière qui influencent fortement le processus
d'achat des consommateurs cf annexe N°5, N°10 et
N°11
1) Sous-hypothèse de réponse :
Les MDD en France peuvent encore gagner "10 points" de PDM en
linéaires.
Selon les résultats de l'étude, 99% des
personnes interrogées consomment des MDD. De nos jours, les MDD
constituent un marché extrêmement développé, qui a
su s'adapter aux évolutions de la société et demandes des
consommateurs. Les MDD milieu de gamme sont les plus consommées (86 % de
l'échantillon). Suivent ensuite les MDD Premier Prix (42%) puis les MDD
hauts de gamme (30%). Il semble donc intéressant de se pencher sur le
potentiel énorme que proposent les MDD Hauts de gamme. En effet, le
marché des MDD Milieu de gamme semble arriver à maturité,
les Premier Prix plutôt moins satisfaire les consommateurs, celui-ci a
connu sa gloire.
Pour 84% des sondés, l'Offre générale des
MDD répond à leurs besoins en tant que consommateur. Cependant,
15% estiment que les MDD ne répondent pas totalement à leurs
besoins. De plus, la majorité des consommateurs interrogés (56%)
se positionne sur la volonté de voire apparaître en rayons
d'avantage de MDD, alors qu'une très grande majorité semble
satisfaite du choix proposé (84%). Ainsi, le développement du
nombre de produits MDD ne semble pas avoir de limites pour le moment.
42
Selon Jean Paul LISOIRE, « La MDD monte en puissance
depuis quelques années mais elle risque de stagner autour des 35%
à 45% de Parts de Marché. Mais il va falloir organiser l'offre
car les MDD cannibalisent l'assortiment et il faut garder les MN seul le
pourcentage des trois variables peut varier PP, MDD, MN. »
Le marché des MDD a donc encore un bel avenir devant
lui, c'est l'un des moyens d'optimisation de l'Offre pour les distributeurs des
plus intéressants à développer.
2) Sous-hypothèse de réponse :
Les MDD, reflet des valeurs de l'enseigne, doivent être
développées comme de véritables marques.
D'après Jean Paul LISOIR, les MDD permettent de
fidéliser le consommateur par un bon rapport qualité/prix
(rapport qualité/prix et 25% moins cher que les MN).
D'après les résultats du questionnaire, un peu
moins de la moitié (42%) des personnes interrogées sont
fidèles à une MDD particulière. Ce chiffre est
élevé, c'est quasiment la moitié de l'échantillon.
Ce chiffre démontre que les enseignes doivent développer et
accroître le positionnement de leur MDD comme une marque d'enseigne
à part entière. C'est donc un résultat très positif
pour les enseignes.
Le test du Khi2 entre la variable "Etes-vous fidèles
à une MDD particulière " et la variable "Parmi ces enseignes,
laquelle fréquentez-vous le plus ?" va permettre de voir s'il existe un
lien entre l'enseigne majoritairement fréquentée et la
fidélité portée à une MDD. Cela va donc permettre
de voir si l'enseigne joue un rôle déterminant sur la
fidélité liée à une MDD, et aussi de voir quelles
enseignes sont les plus performantes sur ce créneau.
Vue 3D du tableau de contingence
Lignes Colonnes
Khi2 (Valeur
observée)
Khi2 (Valeur critique)
|
19,023
23,685
|
|
|
|
DDL 14
p-value 0,164
alpha 0,05
Interprétation du test : Etant donné
que la p-value calculée est supérieure au niveau
de signification seuil alpha=0,05, on ne peut pas rejeter l'hypothèse
nulle H0. Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0
alors qu'elle est vraie est de 16,41%.
|
Oui
|
Non
|
Système U
|
9
|
4
|
Carrefour
|
6
|
13
|
Casino
|
1
|
0
|
Auchan
|
13
|
20
|
Intermarché
|
5
|
0
|
Leclerc
|
7
|
14
|
Casino/Géant
|
|
|
|
2
|
4
|
Casino
|
|
|
Carrefour Market
|
6
|
7
|
Monoprix
|
1
|
2
|
Hard Discount
|
0
|
1
|
Simply market
|
0
|
1
|
Shopi
|
0
|
1
|
Franprix
|
1
|
0
|
NSP
|
0
|
1
|
43
D'après les résultats
évoqués ci-dessus, il existe bien un lien entre
l'enseigne et la fidélité à une Marque de Distributeur.
Cependant le risque d'erreur entre la dépendance des ces deux variables
reste tout de même non négligeable puisqu'il est de 16%.
Cette analyse est
44
donc extrêmement intéressante puisqu'on observe
que la majorité des clients de Système U et Carrefour Market sont
fidèles à une MDD particulière puisque le poids des «
oui » est majoritaire par rapport à l'enseigne. En revanche, pour
les autres enseignes, le poids du « non » est majoritaire. Ce sont
donc les enseignes Système U et carrefour Market qui remportent le match
des clients les plus fidèles à la MDD de leur enseigne.
En définitive, les MDD doivent bien être
développées comme de véritables marques, fortes de valeurs
et des fondements de l'enseigne, puisqu'elles ont bien un lien avec la
fidélité des clients à la marque propre du
distributeur.
3) Sous-hypothèse de réponse :
Les consommateurs en demandent toujours plus, ils contribuent et continueront
à contribuer à leur essor.
A l'heure actuelle, les MDD représentent 30% en valeur
des ventes de produits de consommation de la distribution. En volume, plus de 1
produit sur 3 vendu en grandes surfaces soit 40 % en volume. La baisse du
budget alloué par les ménages aux produits de grande consommation
s'explique par la modification du comportement d'achat. En effet le
consommateur est de plus en plus soucieux de maîtriser son budget.
Celui-ci fait des choix arbitraires au dépend de l'alimentaire, entre
les nouveaux produits, les nouvelles technologies et les services. La MDD a
permis de répondre à ce nouveau besoin des consommateurs. De plus
la montée en puissance du Hard discount dans les années 2000 a
modifié la stratégie des distributeurs sur leur MDD. Ainsi ils
ont segmenté leurs MDD : MDD premier prix pour contrer le Hard discount,
MDD coeur de gamme. Cette stratégie payante continue d'être
demandée par les consommateurs.
Le choix proposé par les MDD est satisfaisant puisque
35% des sondés ont donné la note de 4 au large choix
proposé par les MDD. Seulement 3% estiment que le choix est très
satisfaisant, et 36% considèrent que le choix des MDD est plutôt
moyen. Les consommateurs estiment donc que le choix des MDD n'est pas encore
optimum. Concernant le prix, les sondés sont dans l'ensemble très
satisfaits, 72 % ont attribué une note comprise entre 4 et 5 quand au
Prix attractif. En terme de qualité, la moitié des sondés
est très satisfaite, 38 % de l'échantillon semble plutôt
satisfaite (note de 3 attribuée). Peu sont peu satisfaits de la
qualité (12%).
Le test du Khi2 entre l a variable "Large choix " et
la variable "Souhaiteriez-vous avoir d'avantage de choix de
MDD en Point de Vente ?" va permettre de voir s'il existe un lien entre la
satisfaction quand au choix proposé par les MDD et la volonté de
voire accroître le choix de MDD en PDV.
|
NSP
|
Non,
moins
|
Non, pas
plus
|
Oui, plus
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
2
|
0
|
1
|
8
|
18
|
3
|
0
|
0
|
17
|
26
|
4
|
1
|
1
|
23
|
18
|
5
|
0
|
0
|
1
|
2
|
NSP
|
0
|
0
|
0
|
1
|

Khi2 (Valeur observée) Khi2 (Valeur
critique) DDL p-value alpha
45
46
Interprétation du test :
H0 : Les lignes et les colonnes du tableau sont
indépendantes.
Ha : Il existe un lien entre les lignes et les colonnes du
tableau.
Etant donné que la p-value calculée est
inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit
alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle
est vraie est inférieur à 2,54%.
La relation entre la satisfaction du large choix de MDD et la
volonté de voir apparaitre en rayon d'avantage de MDD est totalement
vraie. En effet, le risque d'erreur de rejeter ce lien n'est que de 2%. Ainsi,
plus les individus sont satisfaits du large choix des MDD et plus la
nécessité de voire d'avantage de MDD en rayon diminue. A
l'inverse, moins ils sont satisfaits du large choix de MDD et plus ils
souhaitent d'avantage de MDD en rayon. La variable de réponse «
non, pas plus » est croissante selon la satisfaction, ce qui semble
logique. La variable « oui, plus » parait cependant moins logique,
puisque plus les consommateurs sont satisfaits du choix entre les notes 3 et 4,
et plus ils souhaitent que l'offre de MDD s'élargisse. De plu, à
partir de la note de satisfaction de 4, la volonté d'accroitre
l'assortiment de MDD en Point de vente diminue. les consommateurs jouent donc
un rôle clé dans l'accroissement de la largeur d'assortiment des
MDD.
Pour 84% des sondés, l'Offre générale des
MDD répond à leurs besoins en tant que consommateur. Cependant,
15% estiment que les MDD ne répondent pas totalement à leurs
besoins. Je rappelle que la majorité des consommateurs interrogés
(56%) se positionne sur la volonté de voire apparaître en rayons
d'avantage de MDD, alors qu'une très grande majorité semble
satisfaite du choix proposé. Ainsi, le développement du choix de
MDD ne semble pas avoir de limites pour le moment.
Les consommateurs sont donc les moteurs du
développement des MDD, être à leur écoute et les
satisfaire constitue donc l'une des priorités à la course
à l'optimisation de l'Offre en magasin.
47
Hypothèse 3 : Le packaging, un moyen de
réponse à l'optimisation de l'offre en perpétuelle
mutation cf annexe N°7
1) Sous-hypothèse de réponse a
: Les consommateurs sont-ils prêts à consommer des
produits en vrac ?
Cette question porte un intérêt important pour
moi puisque je pense que le Vrac est un conditionnement qui a tout à
gagner dans les années à venir. Ainsi, il m'a semblé
intéressant de proposer une réponse à cette tendance
possible du Packaging. Ainsi, il en ressort les résultats suivants :
Peu de personnes consomment des produits vendus en vrac, il
sont seulement 20% dans mon échantillon. Les raisons du fait que le Vrac
soit peu développé concernent principalement le rapport avec
l'image que les clients se font des produits vendus en vrac. En effet, la
majorité des sondés attribue une note plutôt moyenne voire
faible à la qualité des produits vendus en vrac. 15% ont
attribué la note la plus basse sur l'échelle de Lickert, 26% y
ont attribué une note de 2, soit basse. Environ 30 % des individus
interrogés ont mis une note de 3, c'est-à-dire moyenne. Ils sont
seulement 20% à y avoir attribuer une note supérieure ou
égale à 4.
Nous pouvons alors supposer que ces 20% trouvant que le vrac
est plutôt qualitatif sont les mêmes 20% à consommer du
vrac. Le choix des produits vendus en vrac paraît plutôt moyen voir
mauvais. En effet, d'après les résultats observés, nous
voyons que seulement 16% des personnes est satisfaite du choix proposé
(notes de 3 et 4 sur 5), 40% peu voire très peu satisfaits (note de 1 et
2), et 34% semblent plutôt satisfaits voir moyennement (note de 3 sur 5).
En terme de praticité, le vrac ne répond pas aux attentes
actuelles des clients (plus de 40% ont attribué les notes les plus
basses, 1 et 2). Cependant, l'aspect écologique est parfaitement bien
identifié par les consommateurs, en effet, 70% de la population
étudiée considère que le vrac a un bon aspect
écologique.
Afin de voir s'il y a une corrélation entre certaines
réponses, nous allons procéder au test de contingence. Le test de
contingence entre la variable "Consommez-vous du vrac " et la variable
"Attribuez une note à la vision (qualité) que vous avez des
produits vendus en vrac " est modélisée de la façon
suivante :
48
Interprétation du test :
H0 : Les lignes et les colonnes du tableau
sont indépendantes.
Ha : Il existe un lien entre les lignes et les
colonnes du tableau.
Etant donné que la p-value
calculée est inférieure au niveau de signification
alpha=0,05, on doit rejeter l'hypothèse nulle
H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors
qu'elle est vraie est inférieur à 2,23%.
Vue 3D du tableau de contingence
NSP Non
|
Oui
|
1
|
|
Lignes
|
|
|
Colonnes
|

30
25
20
15
10
NSP
5
5
4
3
0
2
D'après le test du tableau de contingence, il
existe bien un lien entre ces deux variables. Ainsi, la raison principale pour
laquelle les personnes interrogées ne consomment pas de
vrac repose principalement sur la vision qualitative plutôt mauvaise
voire moyenne qu'ils en ont.
Enfin, 38% des individus seraient pour que les
magasins développent d'avantage le vrac, cependant la plus grande
majorité n'est pas pour.
Les consommateurs ne paraissent donc pas encore
prêts à voire se développer en magasin les produits vendus
en vrac. Cependant, c'est principalement parce qu'ils n'en sont pas satisfaits,
le vrac doit donc être totalement repensé.
Hypothèse 4 : Le merchandising, prémisse
d'une optimisation de l'offre, est-il assez flexible aujourd'hui ? cf annexe
N°6 et N°12
1) Sous-hypothèse de réponse : Les
consommateurs sont-ils sensibles aux efforts
de mise en avant de l'offre ?
Afin de répondre à cette interrogation, j'ai
étudié, d'une part, ce que pensent les sondés du balisage
des rayons, d'autre part j'ai voulu démontrer que l'implantation des
produits en rayon fait gagner du temps aux sondés.
L'implantation des produits en rayon
«L'implantation des produits en rayon vous semble-elle vous
faire gagner du temps ? »

Effectif
40
70
60
50
30
20
10
0
Non Oui Pas remarqué
Modalités
Le balisage des rayons
La majorité des sondés n'a pas remarqué
de gain de temps vis-à-vis des efforts de mise en avant des produits.
Cela s'explique par le fait que tout le monde ne porte pas d'attention
particulière à ce domaine, peu connu de la population. Cependant,
d'avantage de personnes sont d'accord pour dire que le gain de temps s'observe
par rapport à ceux qui ont
49

50
Le balisage, dans la majorité des cas (60%) est peu
visible. Seulement un tiers des individus trouvent ce balisage très
pratique, et 18% bien visible. Ainsi, ce résultat démontre la
défaillance du système de balisage en point de vente.
En définitive, les consommateurs semblent sensibles aux
efforts de la grande distribution concernant la mise en avant des produits, et
peu satisfait du balisage des rayons.
2) Sous-hypothèse de réponse : Les
consommateurs sont-ils satisfaits du
merchandising ?
Mesure de la performance de l'étiquetage

Effectif
40
60
50
30
20
10
Attribuez une note à ces propositions
concernant l'étiquetage des produits [Prix affiché correspondant
au prix en caisse]
0
1 2 3 4 5 NSP
Modalités
Nous voyons d'après les résultats concernant la
performance de l'étiquetage au niveau du prix affiché que la
majorité des sondés est plutôt très satisfaite de
l'étiquetage produits en magasin. 70% y ont attribué les notes de
4 et 5. Seulement 13% n'en sont pas satisfaits.

Effectif
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Attribuez une note à ces
propositions concernant l'étiquetage des produits [Etiquette
positionnée en face du produit]
1 2 3 4 5 NSP
Modalités
Le positionnement des étiquettes en face des produits
semble moins performant que le critère cité au dessus. En effet,
70% semble plutôt satisfaite (notes de 3, 4 et 5), mais tout de
même 30% ne le sont pas.
51
L'étude des variables sur les performances de
l'étiquetage démontre qu'en règle générale,
les clients sont satisfaits du service rendu. Cependant, l'étiquette
n'est pas toujours positionnée en face du bon produit, c'est ce qu'il
ressort principalement de cette étude. Quand au prix, il correspond le
plus souvent au prix indiqué selon notre échantillon.
En définitive,, les consommateurs sont bien sensibles
aux efforts de mise en avant des produits puisqu'ils répondent la
plupart de temps aux questions, très peu de personnes ne se prononcent
pas. Les notes attribuées sur l'échelle de Lickert concernant
l'étiquetage sont bonnes dans la plupart des cas.

Effectif
40
80
70
60
50
30
20
10
Les magasins vous semblent-ils suffisamment
animés
?
0
Non Oui
Modalités
La plus grande partie des personnes interrogées est
satisfaite de l'animation des magasins, cependant une part importante trouve
que ceux-ci ne sont pas suffisament animés, ils emble donc
intéressant de se pencher sur le sujet.

Effectif
45
40
50
35
30
25
20
15
10
5
0
Correctes Excessives et dérangeantes Moyennement
importantes Peu importantes
Les ruptures en magasins vous semblent-elles être
?
Modalités
52
Dans la majorité des cas, les ruptures sont loin
d'être excessives, la plus grande partie des sondés en
démontre un aspect plutôt positif, seulement 16% les trouves
excessives et dérangeantes. 46% les trouvent correctes voir peu
importantes.
Hypothèse 5 : Le point de vente «
version marketing one to one », c'est la tendance
du
53
commerce agroalimentaire de demain
|
cf annexe N°7 et N°13
|
1) Sous-hypothèse de réponse : Le format
de magasin joue un rôle essentiel dans
la fréquentation et la
fidélisation.
Afin de démontrer l'hypothèse
défendue dans la partie théorique, nous allons voir,
d'après les réponses aux questions du questionnaire portant sur
le format de magasin, si celui-ci a bien un rôle
clé dans la fréquentation d'après l'échantillon
répondant. Pour se faire, il est nécessaire de croiser plusieurs
variables.
> Test du Khi2 entre la variable "Magasin
fréquenté (Hyper/Super/proximité)" et
|
Absolument pas
|
NS Non, pas
P trop
|
Oui,
totalement
|
Oui, à peu près
|
Partiellem ent
|
Hypermarché
|
2
|
1
|
1
|
4
|
31
|
17
|
Petit magasin de proximité
|
0
|
0
|
1
|
0
|
3
|
4
|
Supermarché
|
0
|
0
|
3
|
7
|
24
|
21
|

35
30
25
20
15
10
5
0
Lignes
Colonnes
Vue 3D du tableau de contingence
la variable "satisfaction de l'Offre dans un unique point
de vente" :
54
Le test du Khi2 entre la variable "Magasin
fréquenté (Hyper/Super/proximité)" et la variable
"satisfaction de l'Offre dans un unique point de vente" démontre donc
que la superficie du magasin n'a pas un impact clairement identifié sur
la satisfaction de l'Offre clients, malgré que le choix
soit plus large en Hypermarché, le choix des Supermarchés et
magasins de proximité semble satisfaire notre
échantillon.
> Test du Khi2 entre la variable "Magasin
fréquenté (Hyper/Super/proximité)" et
la variable "Faites-vous vos courses..." :
|
|
Par nécessité mais aussi
Principalement par Uniquement par
par plaisir plaisir
nécessité
|
Hypermarché
Petit magasin
|
de
|
28
|
0
|
28
|
proximité
|
|
4
|
0
|
4
|
Supermarché
|
|
15
|
1
|
39
|
Vue 3D du tableau de contingence
Lignes Colonnes

40
35
30
25
20
15
10
5
0
Hypermarché
Supermarché
Petit magasin de proximité
Le test du Khi2 entre la variable "Magasin
fréquenté (Hyper/Super/proximité)" et la variable
"Faites-vous vos courses..." démontre donc que la superficie du
magasin a un impact clairement identifié sur le plaisir ou non
procuré par le fait de faire ses courses. En effet, nous
55
nous rendons comptes que la majorité des sondés
qui fait ses courses en Hypermarché les fait aussi bien «
uniquement par nécessité » mais aussi « par
nécessité et par plaisir », donc la fréquentation de
l'Hypermarché dépend aussi de la volonté ou non des
consommateurs de prendre leur temps, se balader en magasin, prendre du plaisir.
Pour ce qui concerne les magasins de proximité, c'est la même
chose qu'en Hypermarché. Par contre, les Supermarchés en semblent
pas suivre du tout ce rapport avec le magasin, ce qui confirme bien le lien. En
effet, il y a un écart très important entre les variables de
plaisir en Supermarché, il en ressort donc que la majorité des
clients de Supermarché y vont uniquement par nécessité :
72% contre 27% par nécessité et par plaisir.
Selon Franck MARHINO, chaque besoin de consommation est
spécifique. En face de différents besoins, nous retrouvons un
format de magasin correspondant. En effet, pour un besoin urgent, le client
fera ses courses dans un magasin de proximité par exemple. Pour un
besoin de choix, le client qui voudra faire son plein de courses par exemple,
celui-ci préférera l'Hypermarché. Le format de magasin est
d'avantage lié à un type de population mais aussi à un
besoin spécifique sur l'instant t, c'est-à-dire très
volatile. Les courses en ligne répondent aussi à un besoin
à un instant t, il n'existe donc pas de format de magasin optimum mais
différents formats qui répondent aux différents besoins de
consommation. Le format gagnant actuellement en Hypermarché est le
magasin à taille humaine. Chez Système U, les Hyper sont
situés entre 5 000 et 8 000 m2, c'est le format qui fonctionne bien :
« du choix, mais pas du surchoix.
2) Sous-hypothèse de réponse :
Adapter son linéaire à sa demande actuelle, c'est
le futur de la GD
Afin de voir si des améliorations sont à
apporter sur les différents rayons qui constituent un magasin, j'ai
demandé à la population de noter globalement selon la
satisfaction qu'ils en ont de tous les rayons d'un magasin. Les
résultats par rayon démontrent ainsi la performance de chaque
rayon, ils sont les suivants :
56
> Caisse/Accueil

Effectif
45
40
50
35
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 NSP
Caisse/Accueil
Modalités
La plupart des sondés parait plutôt moyennement
satisfait voir satisfaite du service rendu en caisses et à l'Accueil des
magasins. Cependant les chiffres ne sont pas optimums.
Mesures de la performance du secteur Frais Métiers
> Le rayon Produits de la Mer

Effectif
40
35
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 NSP
PLM
Modalités
Le rayon PLM obtient des notes plutôt satisfaisantes,
cependant une part significative des individus n'en sont pas vraiment
satisfaits (25% ont attribué les notes
57
> Le rayon fruits et Légumes

Effectif
40
60
50
30
20
10
0
1 2 3 4 5 NSP
Fruits et légumes
Modalités
Le rayon Fruits et Légumes obtient de bonnes
performances, la plus grande majorité des individus y a attribué
une note de 4 (46%) et tout de même 14% des individus interrogés
en sont totalement satisfaits.
> Le rayon Boucherie

Effectif
40
60
50
30
20
10
0
1 2 3 4 5 NSP
Boucherie
Modalités
Le rayon Boucherie est le rayon du secteur Frais Métiers
qui satisfait le plus d'individus. En effet, 32% y ont attribué une note
de 3 et 45% une note de
58
> Le rayon BVP

Effectif
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 NSP
BVP
Modalités
Le rayon BVP s'en sort plutôt bien avec une satisfaction
moyenne comprise entre les notes 3 et 4 (environ 30% pour la note 3 et 30% pour
la note 4). Une partie des individus reste toutefois peu satisfaite de ce
rayon.
En définitive, le secteur des Frais Métiers
répond plutôt bien aux attentes des consommateurs puisque nous
avons vu qu'en générale, la majorité des répondants
sont plutôt satisfaits (entre 3 et 4 sur l'échelle de Lickert). La
concentration de satisfaction est axée vers la note la plus haute et non
la plus basse. Les rayons Métiers constituent donc, d'après cet
échantillon, des rayons qui plaisent, et qui méritent une
attention particulière, puisque ceux-ci ne sont pas cependant optimum.
En effet, nous avons vu que c'est le rayon BVP qui obtient le moins bon score,
et le rayon Fruits et Légumes le meilleur. Cela signifie qu'il serait
intéressant de se pencher sur les améliorations à apporter
aux rayons selon les priorités qu'on a pu observer dans cette
étude, à savoir concentrer ses efforts sur l'amélioration
du rayon BVP par exemple.
59
Mesure de la performance du Secteur PGC/FLS (Produits
Grande consommation/Frais Libre Service)
> Le rayon frais LS

Effectif
40
70
60
50
30
20
10
0
1 2 3 4 5 NSP
Frais LS
Modalités
La majorité des répondants est satisfaite du
rayon Fais LS, les trois quarts des effectifs ont attribué une note
comprise entre 3 et 4.De plus, la motié de l'échantillon est
très satisfaite de l'offre proposée en point de vente (50% ont
noté 4 le rayon Frais
> Le rayon liquides

Effectif
40
60
50
30
20
10
0
1 2 3 4 5 NSP
LIiquides
Modalités
Ce rayon est sans aucun doute le rayon du magasin qui
satisfait le plus les individus interrogés. En effet les notes sont
quasiment toutes comprises entre 3 et 5. C'est l'unique rayon qui rassemble 20%
des sondés sur la note de 5, et plus de 80% des individus sur les notes
comprises entre 3 et 5.
60
> Le rayon épicerie

Effectif
40
60
50
30
20
10
0
2 3 4 5 NSP
Epicenie
Modalités
Le rayon Epicerie est le seul rayon qui ne remporte pas la
note de 1. Il satisfait donc une très grande partie des individus
interrogés. 90% des réponses sont concentrées entre la
note de 3 et 4. C'est une valeur sure en point de vente.
De manière générale, les notes
attribuées sur l'échelle de satisfaction de Lickert
démontrent que le secteur PGC/FLS s'en sort plutôt très
bien, c'est la dominante du commerce aujourd'hui. Ce secteur semble donc
connaître une phase ou il devient de plus en plus difficile de
s'améliorer.
Le secteur Non Alimentaire
> Le rayon Textile

Effectif
40
35
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 NSP
Textile
Modalités
D'après les résultats observés, on voit
que ce rayon ne répond pas, du moins en majorité, aux exigences
des clients. En effet, un peu moins de 60% de la population
étudiée y a attribué les deux plus mauvaises notes (1 et
2). Seulement 30% des répondants paraissent satisfaits. Quand à
ceux qui sont très satisfaits, ils sont seulement 7%. C'est le rayon qui
a les moins bons résultats de tout le magasin d'après mon
panel.
61
> Le rayon Bazar

Effectif
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 NSP
Bazar)
Modalités
Le rayon Bazar s'en sort un peu mieux que le Textile. En
effet, plus de la moitié des répondants ont attribué les
deux plus mauvaises notes au rayon (1 et 2). Ils sont 30% à en
être plutôt satisfait, et environ 15% à en être
très satisfait. Ce rayon, comme le Textile, ne répond pas
totalement aux attentes des consommateurs, cependant il y contribue tout de
même.
Pour conclure sur le secteur Non Alimentaire, c'est le secteur
qui regroupe les deux rayons les moins bien notés par notre panel en
terme de satisfaction. Cela s'explique par le fait, comme nous l'avons vu dans
la partie théorique, ainsi que dans l'interview de Franck MARHINO,
responsable Marketing Enseigne Hypermarché, que le non alimentaire perd
des parts de marché en grande distribution, ce ne sont plus des rayons
qui portent la tendance de la grande distribution alimentaire. La concurrence
est très forte sur ce secteur, non pas entre les enseignes alimentaires,
mais surtout avec les magasins spécialisés et Internet.
D'après Franck MARHINO, « les magasins U sont
principalement spécialisés à prédominance
alimentaire. Contrairement aux magasins Carrefour par exemple, plutôt
spécialisés sur le non alimentaire. Cependant, nous voyons les
effets de leur stratégie (en perte de PDM) et la notre (croissance
permanente et gain de PDM). Système U est moins dépendant du non
alimentaire. Pour exemple, lors de croissances externes du groupement
Système U, les résultats montrent en générale une
croissance du CA de la partie alimentaire, notre savoir-faire est reconnu par
nos clients. »
En définitive, il paraît donc indispensable, dans
le cadre d'une optimisation de l'offre en magasin, de privilégier
certains rayons plutôt que d'autres. Adapter son linéaire à
la demande actuelle, c'est bien ça, le futur de la grande distribution.
L'hypothèse est donc bien validée.
3) Sous-hypothèse de réponse c
: L'Assortiment, entre standardisation et
adaptation, le positionnement « adaptation » est la
tendance d'aujourd'hui.
Modalité Effectif par modalité Fréquence par
modalité (%)
NSP 2,000 1,681
Non 44,000 36,975
Oui 73,000 61,345

Effectif
40
80
70
60
50
30
20
10
0
Effectif (Achetez-vous des produits Locaux /
Régionaux en magasin?)
NSP Non Oui
Modalités
62
Tout de même 60% des sondés consomme des produits
locaux/régionaux. 38% n'en consomment pas.

Effectif
40
60
50
30
20
10
0
Que pensez-vous de leur rapport Qualité /
Prix ?
NSP Plutôt bas Plutôt bon Plutôt moyen
Plutôt très
bon
Modalités
Le rapport
qualité/prix des
produits locaux et
régionaux est largement satisfaisant. Seulement 10% le
trouvent très bon, 43% plutôt bon, 34% plutôt moyen, 4%
plutôt bas.
Modalité Effectif par modalité Fréquence par
modalité (%)
NSP 9,000 7,563
Plutôt bas 5,000 4,202
Plutôt bon 52,000 43,697
Plutôt moyen 41,000 34,454
Plutôt très bon 12,000 10,084
Ainsi, les produits locaux et régionaux ont une image
sur le rapport qualité/prix satisfaisant. Cependant ils ne paraissent
pas présenter un rapport qualité/prix exceptionnel mais
plutôt bon voir moyen dans la majorité des cas.
Il est donc intéressant d'effectuer un test du Khi 2
entre les deux variables présentées ci-dessus, à savoir
s'il existe un lien entre les individus consommant des produits
régionaux et locaux et l'image qu'ils se font de leur rapport
qualité/prix.
|
Plutôt très bon
|
Plutôt bon
|
Plutôt moyen
|
NSP
|
Plutôt bas
|
Oui
|
12
|
42
|
17
|
0
|
2
|
Non
|
0
|
10
|
23
|
8
|
3
|
NSP
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
63
64
Khi2 (Valeur observée)
|
40,915
|
Khi2 (Valeur critique)
|
15,507
|
DDL
|
8
|
p-value
|
< 0,0001
|
alpha
|
0,05
|
Interprétation du test :
H0 : Les lignes et les colonnes du tableau sont
indépendantes.
Ha : Il existe un lien entre les lignes et
les colonnes du tableau.
Etant donné que la p-value
calculée est inférieure au niveau de signification
alpha=0,05, on doit rejeter l'hypothèse nulle
H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors
qu'elle est vraie est inférieur à 0,01%.

Vue 3D du tableau de contingence
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Oui Non
NSP
Il existe bien un lien entre les personnes qui
consomment des produits locaux et régionaux et la satisfaction qu'ils en
ont du rapport qualité/prix. Ainsi, la majorité des individus qui
les consomment y attribuent une bonne satisfaction tandis que c'est l'inverse
pour ceux qui n'en consomment pas. L'image du rapport qualité/prix de
ces produits est donc à travailler afin de séduire d'avantage de
clients.
65
Selon Franck MARHINO, « la très forte relation de
proximité des magasins U représente un axe stratégique
majeur. En effet, les associés U sont de véritables acteurs
locaux. Ils contribuent au développement de leur région. En
effet, ceux-ci sont investit dans la ville, ils créent de l'emploi,
sponsorisent des évènements sportifs, achètent des
produits locaux pour la plupart. Système U a une part importante de son
offre commandée en direct, les produits locaux constituent une
proximité de l'offre qui complète cette relation proche entre le
magasin et sa clientèle. »
Hypothèse 6 : Le développement des SI au
service de l'optimisation de l'offre cf annexe
N°14
Pour analyser l'intérêt de développer les
Systèmes d'Information au service de l'Optimisation de l'Offre, il m'a
semblé impossible d'interroger mon échantillon sur le sujet car
cela n'aurait eu que peu de représentativité étant
donné la spécifité du sujet. Ainsi, l'analyse
présentée ci-dessous porte sur l'interview de Jeff BETBEDER, Chef
de Projet dans la Direction de l'Organisation.
1) Sous-hypothèse de réponse :
La Proposition d'Assortiment, outil fort de diffusion de la "Bonne
Offre".
La proposition d'assortiment est un outil de diffusion de
l'offre indispensable aujourd'hui. Cela permet à une centrale nationale
par exemple, de diffuser des préconisations aux centrales
régionales, puis de diffuser cette offre retravaillée en centrale
régionale aux points de vente. Ainsi, l'offre diffusée correspond
totalement aux attentes stratégiques de l'enseigne, aux attentes
régionales des centrales, puis aux attentes des points de vente puisque
celle-ci est retravaillée par les chefs de rayon. Celle-ci est
aujourd'hui encore trop peu utilisée en point de vente, il est pourtant
indispensable selon moi de travailler l'assortiment
régulièrement, en fonction de cette proposition faite par les
pôles situés en amont.
2) Sous-hypothèse de réponse :
La Proposition de commande : l'outil de gestion des approvisionnements,
indispensable à l'optimisation de l'offre.
Cet outil développé par de nombreuses enseignes
est complémentaire à la proposition d'assortiment. Cet outil
communique avec celui présenté ci-dessus. Utiliser en point de
vente ces deux outils d'offre permet une synergie extrêmement forte pour
le magasin. Ainsi, la gestion de l'assortiment est facilitée, le gain de
temps est considérable. Il suffit de remplir un certain nombre de
paramètres pour chaque référence (stock minimum, stock de
sécurité, seuil
66
de déclenchement de la commande et ainsi l'outil
propose la validation de la commande, le gain de temps est considérable
lors de la passation de commande.
Le développement des SI en grande distribution a donc
un réel intérêt et potentiel de développement pour
l'optimisation de l'offre.
67
Partie III Préconisations
I/ Préconisations sur le concept Drive cf annexe
N° 9
Le Drive, c'est maintenant si les enseignes ne souhaitent pas
perdre des Parts de marché
Nous sommes 26 Millions de ménages en France. Les
courses en ligne de produits alimentaires touchent seulement 1,9 millions de
ménages français. Le Drive pèse 56% de ce chiffre soit
1,15 millions de ménages. Le taux de couverture du marché est
donc de 4,42 % en 2011 ! (1,15/26 * 100). Quand à l'évolution du
nombre d'adeptes des services de courses à distance, celui-ci a
augmenté de 72% en un an (source de Kantar Worldpanel, de juin 2010
à juin 2011).
Lorsqu'on s'imagine que la quasi-totalité des
ménages français fait ses courses régulièrement en
magasin de Grande Distribution alimentaire, et que 74% des internautes ont
déjà acheté un produit sur internet, et que 31% sont des
acheteurs réguliers (source : Médiamétrie, Observatoire
des usages internet, 1er trimestre 2011), on peut envisager de loin
que le concept Drive a un potentiel énorme.
Le drive entre totalement dans le concept de destruction
créatrice, si les enseignes de Grande Distribution n'activent pas
d'avantage ce canal nouveau, les PDM potentielles de ce canal iront à la
concurrence, en l'occurrence les enseignes déjà présentes.
Le drive constitue de toute évidence le canal de demain sur lequel les
enseignes de grande distribution ont intérêt à se
positionner rapidement si elles ne veulent pas subir trop douloureusement
l'évasion de demain vers la concurrence.
Il faut faire des veilles très régulières
sur les concurrents pour se différencier
Adapter l'Offre proposée en fonction d'une veille
poussée sur Auchan et Leclerc, 2 modèles extrêmement
performants. Etablir son Mix en fonction du mix des concurrents. Inutile de
veiller sur les Drives étrangers, c'est typiquement français.
Trouver le bon compromis d'Offre
Le positionnement de l'offre doit dépendre fortement de
la largeur d'assortiment. Proposer le bon compromis d'offre, là est la
clé de la réussite SELON Anthony KUNTZ, chef de projet e-commerce
chez Système U. Selon la volonté de l'enseigne, il est important
d'axer
68
sa stratégie selon sa volonté de devenir expert
et spécialiste de certaines catégories de produits.
Proposer le bon positionnement Prix selon sa
stratégie
Le positionnement prix est aussi très important, en
effet les prix sont visibles facilement sur internet, c'est un ppint
très important à prendre en compte. Ainsi, un positionnement prix
optimum résulte d'une veille régulière du relevé de
prix des concurrents.
Implanter des Drives proche de grands centres
commerciaux
L'implantation de Drives à côté de grands
centres commerciaux est une stratégie qui peut largement s'avérer
payante. En effet, la typologie de clientèle qui fréquente les
Drives n'est pas forcément celle qui fréquente les grands centres
commerciaux, ce qui peut occasionner une invasion non négligeable sur la
zone concernée.
II/ Préconisations sur le Packaging
La clé d'entrée principale : les
éléments graphiques et les éléments
structurels
Il est indispensable, dans le cadre d'une optimisation de
l'Offre, de distinguer deux premiers attributs afin d'en faire une clé
d'entrée principale du packaging pour les consommateurs. Ce sont les
éléments graphiques et les éléments structurels.
Ces deux composantes sont complémentaires. Ainsi, lors d'un changement
de packaging sur un produit en magasin, pourquoi ne pas porter une attention
toute particulière à ces modifications et mettre en avant les
efforts faits par la marque pour rallier les consommateurs à ces
modifications, afin d'éviter une évasion potentielle induite par
ces modifications. Accompagner le consommateur est donc la solution
idéale lors d'un changement de packaging, profiter de l'effort
d'innovation mis en place par la marque aura des effets positifs pour le point
de vente. De plus, les modifications portent sur l'enveloppe du produit, et non
sur l'ajout d'une référence d'une marque afin de
développer le CA. Les modifications à apporter au rayon sont
alors quasiment nulles, il est donc profitable à tous (marque et
distributeur) de profiter de ce dynamisme en mettant en avant le produit (mise
ne TG dès le premier jour de vente, accroissement du nombre de fascings
afin de gagner en lisibilité, repositionnement dans le rayon pour plus
de visibilité).
La seconde clé d'entrée : le packaging doit
être vecteur de communication, de reconnaissance et de distinction
69
Un bon packaging doit répondre à trois
caractéristiques principales : vecteur de communication, de
reconnaissance et de distinction. La notion de marque et de produit doit
être prise en compte, une marque aura des attributs spécifiques,
un produit aussi, mais le packaging du produit devra présenter
absolument les attributs liés d'une marque sur l'ensemble de la gamme et
les attributs propres aux produits. Il est donc inconcevable de ne pas lier les
deux. Le marché de la grande consommation étant un marché
de plus en plus en plus encombré, le packaging devra, afin de permettre
la différenciation, proposer une lisibilité maximum et apporter
une reconnaissance la plus rapide possible.
Nous avons vu dans la partie théorique que la
modification d'un des attributs principaux du packaging a un impact sur les
associations fonctionnelles, directement au niveau de la mémoire du
consommateur. Le lien qui lie alors le consommateur et la marque est
modifié, l'impact peut-être positif ou négatif, voire
neutre. Il est donc indispensable de bien étudier quelles modifications
plairaient potentiellement aux consommateurs de la marque.
Le développement du vrac
Il semble indispensable de travailler la largeur d'assortiment
des produits vendus en vrac, travailler l'image qualitative de ces produits est
primordiale si les magasins souhaitent le pratiquer. Ainsi, les aspects propres
au Packaging présentés ci-dessus, indispensables à la
réussite d'un bon packaging, doivent être apposés à
ce concept. En effet, proposer des produits vendus en vrac comme chez Auchan
dans l'espace discount serait une grossière erreur selon moi. Le vrac
doit surfer sur la vague de la tendance écologique clairement
identifiée dans les comportements des consommateurs de nos jours. Il est
temps de repenser ce concept, proposer des contenants propres aux valeurs des
marques, avec comme clé d'entrée principale des
éléments graphiques et des éléments structurels,
chose qui n'existe pas aujourd'hui. En second lieu, le contenu du vrac devra
répondre aux exigences du Packaging, à savoir être vecteur
de communication, de reconnaissance et de distinction. La modélisation
du concept doit être repensée totalement, et permettre demain de
proposer des produits vendus en vrac qui répondront à la demande
à venir.
III/ Préconisations sur les MDD cf annexes N°
10 et N° 11
La tendance à développer ces dix prochaines
années : viser la diversification
70
Tout d'abord, les enseignes de la Grande Distribution ont
lancé des MDD 1er Prix afin de concurrencer la montée en
puissance du Hard Discount. Elles ont ensuite proposé des MDD Premium
afin de concurrencer les Marques Nationales, après observation de ses
voisins anglo-saxons, Tesco, Wallmart, Waitrose, Sainsbury au Royaume-Unis.
Aujourd'hui, l'heure est à la différenciation par
l'intermédiaire de la MDD « Spécialisée ». Ces
MDD sont par exemple les MDD « Bio », « Terroir », «
Ethique », « Equitable » ... Elles représentent un
marché de niche en pleine croissance, reflet des tendances de
consommation actuelles. Les MDD sont même présentes sur des
segments de niche, là ou les MN se croyaient tranquille ! C'est le cas,
par exemple, des MDD des enseignes Carrefour, Cora, Leclerc, Systeme U... La
niche de produits du « Terroir » est par exemple
représentée chez Carrefour avec « Reflets de France ».
Sur une niche aussi « petite » que les sels d'origine par exemple
(à peine 0,2% du CA de l'épicerie d'un magasin), la
Coopérative Les Salines de Guérande produit cette MDD.
Les Grands Axes stratégiques de demain
D'après l'étude portée sur les
consommateurs et les témoignages de Jean Paul LISOIR et de Nicolas
LESCUYER, il me semble indispensable de développer les grands axes
stratégiques suivants sur le marché des Marques de Distributeur
:
> Proposer d'avantage de choix dans les MDD, mais orienter
l'Offre sur des MDD Hauts de Gamme, fortes d'innovations, positionnées
comme de véritables marques.
> Développer l'image des MDD liée à
l'environnement afin de pérenniser une image positive des MDD et des
valeurs de l'enseigne.
> Les consommateurs sont les moteurs du
développement des MDD, être à leur écoute et les
satisfaire constitue donc l'une des priorités à la course
à l'optimisation de l'Offre en magasin.
Il faut créer une relation de coopération entre
le distributeur et le producteur
Dans tous les cas, les partenariats entre distributeurs et
industriels doivent croitre, afin que les MDD profitent à tous. Ce n'est
pas du tout la même démarche que l'achat, mais bien une
coopération en termes de production. Ici, le producteur est en quelque
sorte le "sous-traitant", mais il n'en est pas un réellement. Selon Jean
Paul LISOIR, il faut donc attendre du rapport entre distributeur et producteur
un réel partenariat. Les distributeurs ont besoin des PME et PMI car ils
les contrôlent plus facilement que des grands groupes. De plus le
marketing et la R&D coûtent trop cher pour des
PME/PMI ainsi elles optent pour une stratégie de production et
d'investissement dans la capacité de produire. Mais il faudra
opérer un changement dans le marketing de demain tant côté
industriel que distributeur car le consommateur reconnaît la
véritable innovation.
Le retour aux Fondamentaux des enseignes
De nos jours, les MDD doivent être en adéquation
avec les "Fondamentaux" de l'enseigne. La MDD se doit d'être le moteur de
croissance des PGC, ainsi, mes préconisations suivent le Mix Marketing
afin de répondre à cette demande, elles sont les suivantes :
Le distributeur peut opérer différentes
stratégies au sein même de la MDD, elles sont les suivantes :
> Perpétuer sa différenciation face aux
concurrents :
> Avoir un positionnement clair, sur le même
modèle que les Marques Nationales Tantôt développer une
image de spécialiste, généraliste, mais adapter la MDD
à l'image désirée, et non trop se dissiper
(Intermarché avec différentes marques). Tout en répondant
aux valeurs de l'enseigne.
> Proposer une couverture de l'Offre assez large mais
rester positionné sur "sa propre image de marque" :
Les MDD sont désormais des produits à forte
diversité. En effet, dans l'objectif de satisfaire un maximum de clients
afin d'accroître leurs Parts de Marché, les enseignes de la GD
couvrent quasiment l'intégralité des catégories de
produits. La maîtrise de cette
hétérogénéité pause le problème de
l'image de marque. Selon moi, les enseignes doivent proposer, pour chaque
catégorie de produits, une structure de l'Offre positionnée sur
les trois niveaux d'Offre principaux (Premier Prix, Moyen de gamme, Haut de
gamme) pour les 20/80, en ne proposant que trois marques différentes,
comme par exemple : Bien Vu, La Marque U, Saveurs U. Selon moi, les variantes
de ces marques doivent couvrir uniquement les stratégies de niche dans
le cadre de la volonté d'une spécialisation spécifique :
"Produits locaux", Concepts spécifiques du type "Bébé" ou
"Bio" par exemple.
71
Prioriser le « me first » au « me too
»
72
Les MDD ne sont plus de simples copies des MN. Les enseignes
proposent une large gamme de produits et répondent ainsi à une
forte diversité des besoins de consommation actuels. Elles touchent de
plus en plus de domaines et s'attaquent progressivement à des
marchés divers comme le bio, le halal.
Cette stratégie de niche permet au distributeur
d'attirer le client avec la gamme, le choix et le positionnement de ces MDD.
Parallèlement, leur sophistication (essor des MDD
premium/thématiques) enrichi très fortement l'offre des MDD et
permet cette diversification.
Continuer à faire croitre la gamme « me too
»
Pour que la concurrence des MDD soit réalisable avec
celle des Marques Nationales, les MDD doivent continuer à progresser sur
la proposition de produits qui se rapprochent des MN. En effet le distributeur
a tout à gagner, en se rapprochant des caractéristiques du
produit MN afin d'avoir un pouvoir de négociation renforcé
auprès de l'industriel. C'est l'objectif des MDD « me too= copie
des MN » qui concurrencent directement les MN des industriels. Pour
contrer le Hard discount, les distributeurs ont commercialisé les MDD
premier prix qui élargissent l'offre de la gamme et répondent aux
besoins d'une clientèle dont le pouvoir d'achat est moindre.
Malgré le fait que les MDD premier prix soient de qualité
inférieure. Les différents assortiments de MDD que
commercialisent les distributeurs ont donc plusieurs objectifs :
complémentarité, segmenté, différencié,
similarité. Suivant leur positionnement sur la qualité :
segmentation de la demande, ou gain en pouvoir de négociation.
Les points de vigilance
Les principales limites des MDD sont les suivantes :
· Rendement en baisse depuis la loi Galland
· Prix pratiqués incompris des clients
· Concurrence tarifaire des fabricants
· Complexité dans les Négociations avec les
PME
· Les MDD discount en recul de 3,5%
·
73
Organisation en mutation trop lentes (manque d'anticipation des
comportements de consommation.
· Manque de cohérence dans l'assortiment
· Confusion de l'offre, trop de choix
· Visibilité des stratégies
· Communication que sur les Prix//pas sur VA ou
qualité produit
IV/ Préconisations sur le Merchandising cf annexe
N° 12
L'identification des besoins
La rencontre du client passe par l'étude de la
stratégie de l'enseigne, les différentes clés
d'entrée de la catégorie de produits analysée, l'analyse
des indicateurs d'entrée et sorties de stocks, les fréquences
d'intégration de nouveautés ainsi que l'analyse du planograme
existant. If est indispensable de prendre en compte le sens de circulation en
rayons, les parts de MDD et MN, la signalétique.
Bien analyser la zone
Les besoins du magasin, les spécificités de la
zone de chalandise ainsi que les évolutions du marché sur la
catégorie de produits à analyser vont être pris en compte
dans le travail d'analyse qui aboutira à la solution merchandising.
Ne pas oublier les détails
Les visuels, les dimensions des produits, le mobilier, toutes
ces spécificités propres à chaque produit sont à
prendre en compte. La présence ou non d'un logiciel de merchandising
chez le client aura aussi un impact sur le « produit final »
rendu.
Eviter les sur-représentativités de
produits
Dans le cadre d'un bon plan merchandising, il faut avantager
la catégorie de produits, et non le distributeur ou le fournisseur.
Bien connaître le marché mais avant tout le
terrain
74
Aller régulièrement sur le terrain pour se
rendre compte des problématiques qui évoluent constamment
(évolution du mobilier, des conditionnements, packaging, techniques de
réapprovisionnement, moyens de passation des commandes, freins à
l'actualisation du merchandising des rayons, accès à
l'information). Faire des efforts d'actualisation des plans merchandising, le
marché évolue rapidement, l'adaptation a toujours un temps de
retard.
V/ Préconisations sur les formats de magasin cf
annexe N° 13
Valoriser les rayons performants selon les enseignes
L'idéal serait de faire un test de satisfaction avec un
échantillon très représentatif comme un sondage par quota,
qui porterait aussi sur l'ensemble des rayons puis de croiser les
données avec les enseignes et d'en tirer des conclusions quand aux
performances de chaque enseigne selon le rayon. Ainsi, chaque enseigne aurait
à performer sa stratégie en fonction de ces résultats, et
pourquoi pas de revoir certaines de ses axes stratégiques.
Ne pas s'attendre à une surface optimum
Selon Franck MARHINO, chaque besoin de consommation est
spécifique. En face de différents besoins, nous retrouvons un
format de magasin correspondant. En effet, pour un besoin urgent, le client
fera ses courses dans un magasin de proximité par exemple. Pour un
besoin de choix, le client qui voudra faire son plein de courses par exemple,
celui-ci préférera l'Hypermarché.
Le format de magasin est d'avantage lié à un
type de population mais aussi à un besoin spécifique sur
l'instant t, c'est-à-dire très volatile. Les courses en ligne
répondent aussi à un besoin à un instant t, il n'existe
donc pas de format de magasin optimum mais différents formats qui
répondent aux différents besoins de consommation. Le magasin doit
couvrir les besoins des clients au bon moment, au bon endroit. Les
investissements ne sont pas les mêmes non plus entre un 1 000 m2 et un 5
000 m2. Il n'y a pas de mauvaise surface, de mauvais concept.
Du choix, mais pas du surchoix
Le format gagnant actuellement en Hypermarché est le
magasin à taille humaine situé entre 5 000 et 8 000 m2, c'est le
format qui fonctionne bien en 2012. Celui-ci est performant sur les Frais
Métiers, l'alimentaire, et n'en attend pas trop du non alimentaire.
75
Développer les aspects sensitifs pour fidéliser
la clientèle
Il semble intéressant de s'intéresser aux moyens
sensitifs à mettre en place en Supermarché afin d'optimiser
l'Offre. Selon moi, ce sont les animations, mises en avant,
théâtralisations, galeries marchandes qui attirent principalement
les clients en Hypermarché. Les Supermarchés doivent proposer la
même chose, mais dans plus petit, et non uniquement que des produits,
mais apporter d'avantage de vie autour des produits. Les magasins de
proximité semblent épargnés du fait que le contact avec la
clientèle y est bon et personnalisé.
VI/ Préconisations sur les SI cf annexe N°
14
Les SI au service de la coopération entre les
distributeurs et les producteurs
Travailler avec des des solutions e-collaboratives de gestion
des MDD et des MN pour les distributeurs et les industriels.
Leur mission est de fournir des plates-formes e-collaboratives
en mode SaaS, c'est-à-dire des plates-formes de travail en ligne
exclusives qui intègrent les meilleures pratiques du marché,
accessibles d'emblée en tout lieu aux distributeurs et aux fabricants de
toutes tailles et de toutes catégories, pour accélérer le
développement et garantir la qualité des produits MDD.
Des solutions e-collaboratives existent donc pour faciliter le
développement des produits de marque de distributeur par exemple,
écourter les délais de commercialisation, accélérer
l'innovation en matière de produits, améliorer la performance des
fournisseurs, et garantir la qualité des produits et
sécurité alimentaire aux consommateurs.
Il faut développer l'usage de l'automatisation des
outils d'offre en PDV
Selon Jeff BETBEDER, la tendance actuelle est à la
gestion par exception. Cela permet un gain de temps énorme puisque ces
solutions traitent des milliers de lignes et de chiffres, un risque d'erreur
moindre, il suffit de contrôler les contraintes mises en avant par le
logiciel et de passer d'avantage de temps sur l'analyse et les
préconisations sur l'offre.
Le choix du logiciel développé en interne ou en
externe est extrêmement important
L'avantage des logiciels développés en interne,
c'est qu'ils permettent de ne pas partager le savoir-faire de l'entreprise avec
la concurrence. Ils permettent de répondre à
76
l'intégralité des besoins de l'entreprise. De
plus, l'argent investit en interne est amorti par le nombre de points de vente,
alors qu'en achetant une solution, il faut acheter un nombre de licences en
fonction du nombre de points de vente. Les solutions « toutes faites
» permettent une réactivité directe puisqu'ils ne
nécessitent pas de temps d'attente de la solution, il faut bien veiller
à ce que les fonctionnalités couvrent un maximum de ses besoins,
car le plus souvent, ils n'en couvrent malheureusement qu'une partie, puisque
chaque entreprise est unique.

77
En définitive, ce mémoire de recherche permet de
répondre à quels moyens d'optimisation de l'offre reste-il encore
à développer en magasin de grande distribution alimentaire ? Pour
y répondre, il a été nécessaire d'explorer
différentes pistes de recherche qui ont orienté ce travail vers
l'étude du Drive, des Marques de Distributeur, du Packaging, du
Merchandising, des Formats de magasin ainsi que des Systèmes
d'Information. C'est donc à travers ces axes stratégiques dans la
gestion de l'offre que les réponses à l'optimisation de l'offre
en grande distribution alimentaire ont pu être posées.
Les différentes recherches documentaires qui portent
sur les moyens de réponses à l'optimisation de l'offre en magasin
de grande distribution alimentaire ont permis d'élaborer les
hypothèses. La diffusion d'un questionnaire (travail empirique)
axé sur les besoins clients, ainsi que les questions posées
à des professionnels de la grande distribution alimentaire ont permis de
répondre à ces hypothèses de recherche.
Il en est donc ressorti que le Drive du type Full Drive avec
entrepôt représente bien un canal de distribution à
développer, encore en maturité cependant mais indispensable
à conquérir dès maintenant. Quand aux Marques de
Distributeur, elles permettent de donner un cadre référant dans
l'offre merchandising. Une MDD permet de structurer l'offre et d'agir sur le
triptyque : distributeur, industriel et consommateur. Depuis quelques
années la MDD a réformé en profondeur le modèle
économique de
l'agroalimentaire et tout particulièrement la politique
de distribution et de commercialisation. Elle ne se cantonne plus à
être une copie des MN mais elle devient l'impulsion leader dans le
segment de l'innovation et de la création. Son implication dans
l'optimisation de l'offre répond tout d'abord à un besoin des
consommateurs, ainsi qu'a une réalité économique du
côté des distributeurs (marges plus importantes). Le packaging est
quand à lui un outil indispensable à l'optimisation, nous avons
identifié des clés d'entrées qu'il est aujourd'hui
indispensable de respecter, à savoir l'impact que peuvent avoir les
éléments graphiques et les éléments structurels sur
la perception du consommateur. De plus, le Packaging doit répondre
à la deuxième clé d'entrée qui répond
à un besoin communication, de reconnaissance et de distinction du
produit. Concernant le merchandising, il semble donc indispensable de proposer
une flexibilité
78
accrue sur ce mode de classement d'optimisation de l'offre. En
effet, le merchandising doit évoluer en fonction des besoins qui
évoluent, et ceci à la même vitesse. Les merchandiseurs
doivent anticiper les tendances de consommation, les tendances des
catégories de produits. Le Merchandising n'est plus la photo d'un rayon,
mais l'aspect dont on aimerait donner à un rayon demain afin qu'il
satisfasse un besoin actuel mais aussi un besoin anticipé. D'avantage de
flexibilité est donc indispensable de nos jours. Le Format du Point de
Vente a un intérêt capital dans l'optimisation de l'offre. Nous
avons vu qu'il n'existe pas de format de magasin idéal, mais de formats
gagnants qui répondent à ce jour, mieux aux tendances de
consommation. Le format à taille humaine est sans aucun doute le format
de magasin le plus actif sur le marché. Il est indispensable de proposer
le bon format, la bonne offre, au bon endroit et surtout ne pas oublier, au bon
moment. Concernant l'intérêt de développer les
Systèmes d'Information dans le cadre de l'optimisation de l'offre, il
semble donc évident que la grande distribution puisse profiter des
évolutions technologiques qui peuvent s'adapter à son
activité. Les solutions d'optimisation de l'offre sont aujourd'hui de
plus en plus indispensables en centrale et en point de vente car elles
répondent à un réel besoin d'optimisation.
Concernant les limites à apporter à ce
mémoire, elles concernent principalement l'échantillon, celui-ci
est peu représentatif de la population française. L'idéal
serait de faire un test de satisfaction avec un échantillon très
représentatif comme un sondage par quota. Concernant certaines questions
posées à l'échantillon, il m'a été
impossible de les analyser compte tenu de la façon dont elles
étaient posées, il aurait été plus efficace
quelquefois de proposer un seul et unique choix plutôt que des choix
multiples. Quand aux hypothèses de recherche, elles semblent couvrir une
grande partie des moyens d'optimisation de l'offre cependant il aurait
été intéressant d'insister sur le côté
industriel, qui lui aussi joue un rôle majeur dans l'optimisation de
l'offre vendue en grande distribution. Les limites portent donc essentiellement
sur le cadre prédéfini, à savoir celui de la distribution
alimentaire, qu'on aurait pu étendre à celui de l'industrie
agroalimentaire française.
L'optimisation de l'offre n'est pas une optimisation en vue de
profiter de la grandeur de la GD et d'affaiblir les fournisseurs et
producteurs, mais elle est pour moi de tendre vers une distribution qui demain
tendra vers la coopération, dont le but de l'offre ne sera pas de
maximiser les profits sur tous les produits mais d'optimiser les profits sur
ses spécialités respectives. Elle est aussi de proposer une
réponse à un besoin consommateur, dont chaque enseigne doit se
positionner sur ses spécialités et ses forces. Ainsi, des
partenariats durables
79
entre les enseignes et leurs fournisseurs doivent permettre
d'aboutir à une réponse optimum pour le consommateur. La grande
distribution française est très bien implantée en France,
nous profitons d'un système qui marche très bien. Cependant une
activité ou les distributeurs français mettraient en avant les
fournisseurs et industries françaises, n'est-ce pas ça uniquement
l'optimisation de l'offre de demain ?

80
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81
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Gaelle Le Floch, stratégic insight director chez Kantar
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Leclerc doit se transformer en
une marque globale »
Capital, Mai 2010 « dans deux cas sur trois, les MDD
l'emportent sur les Marques
Nationales » N°244
LSA, Septembre 2011-n°2195, "Protéger et
séduire"
LSA, 29 avril 2011 "Après Henkel et Unilever, Procter
& Gamble lance la compaction de ses
lessives" Camille HAREL
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des performances des hypermarchés en
France » publié le 12 avril 2012
82
Etudes et Publications Officielles :
CREDOC « Le développement des marques de
distributeurs et les stratégies des industriels de l'alimentaire!
Décembre 2007 »
"DRIVE Insights, Juin 2012, A3 Distrib, édition
DAUVERS"
Fevad, Marc Lolivier, directeur général,1er
trimestre 2012
L'INRA « Les marques de distributeurs, une stratégie
d'enseigne gagnante! Novembre 2006 » Académie des sciences
commerciales
Kantar WorldPannel, 16ème édition de son
Référentiel Expert, de juin 2010 à juin 2011(Gaelle Le
Floch, stratégic insight director chez Kantar WorldPanel)
Médiamétrie!NetRatings, Bertrand Krug, directeur du
département des mesures d'efficacité online
TNS Sofres-Geoconcept du 8 au 14 Mars 2011, portée sur un
échantillon de 500 individus 1990 Institut Français du
Merchandising, P. Molle
Article de recherche :
Gaêlle Pantin-Sohier, L'influence du packaging sur les
associations fonctionnelles et symboliques de l'image de marque, vol 24,
n°2!2009
Conférences et salons :
Conférence avec Monsieur Phillipe BRETON (membre FEEF
et conférencier MDD) portant sur « Le retour aux fondamentaux des
MDD »
Conférence avec Monsieur Fabian BERGES
(économiste spécialisé en agroalimentaire) portant sur
« Les MDD dans la concurrence entre enseignes »
Conférence avec Madame Sophie DE REYNAL portant sur «
Les tendances des MDD » Salon MDD expo Paris 30, 31 mars 2010 (porte de
Versailles)
Entretiens avec des professionnels :
Anthony KUNTZ, Chargé de projet e-commerce ! Marketing
e-commerce, Système U
Franck MARHINO, Responsable enseigne Hyper U ! Responsable
Marketing Enseigne, Système U
83
Jean Paul LISOIR, Directeur / Direction, BOSSMAN Consulting
(entreprise spécialisée dans le conseil en industrie
agroalimentaire)
Jeff BETBEDER, Chef de Projet / Direction Organisation, PIXIS
(entreprise consultante pour Système U)
Linda BELHABES, Chef de Projets Outils de l'Offre / Marketing de
l'Offre Enseigne, Système U
Nicolas LESCUYER, Directeur Commercial / Commercial, Les Salines
de Guérande

84
Introduction p 5 à p 7
Partie I La recherche documentaire p 8
à p 31
I/ Cadre et contexte du sujet : la grande distribution
alimentaire p 8 à p 10
A/ Le développement d'un concept p 8
B/ Point sur le marché de la grande distribution en
2012 p 9 à p 10
II/ Les Travaux d'Etudes documentaires et la mise en avant
des hypothèses p 10 à p 31
A/ La recherche documentaire sur l'optimisation de l'offre
p 10 à p 30
B/ Présentation des hypothèses de recherche
p 30 à p 31
Partie II Analyse et Résultats du questionnaire
p 31 à p 66
I/ Présentation et Méthodologie de
l'enquête p 31 à p 35
A/ Le questionnaire par sondage boule de neige p 31
à p 34
B/ Les interviews de professionnels p 35 à p
66
II/ Analyse des résultats p 36
à p 66
A/ La population répondante p 36 à p
38
B/ La Validation des Hypothèses p 39 à p
66
Partie III Préconisations p 67
à p 76
I/ Préconisations sur le Concept Drive
p 67 à p 68
II/ Préconisations sur le Packaging
p 68 à p 69
III/ Préconisations sur les Marques de
Distributeur p 69 à p 73
IV/ Préconisations sur le Merchandising
p 73 à p 74
V/Préconisations sur les Formats de magasin
p 74 à p 75
VI/ Préconisations sur les Systèmes
d'Information p 75 à p 76
Conclusion p 77 à p 79
Bibliographie p 80 à p 83
Annexes p 85 à p 112

ANNEXE N°1
85
Après Henkel et Unilever, Procter & Gamble
lance la compaction de ses lessives
Le 29 avril 2011 par CAMILLE HAREL

L'année 2011 est celle d'un tournant majeur pour la
catégorie des lessives liquides diluées. Dès le mois de
juin, Procter & Gamble va lancer des versions concentrées de ses
gammes actuelles sur Ariel, Dash 2en1 et Gama. Cette concentration se traduira
par le passage d'une dose recommandée de 110 ml à 73 ml par
lavage. Cette initiative a été prise par les industriels membres
de l'AISEE (Association internationale de la savonnerie, de la
détergence et des produits d'entretien) dans une volonté de
réduire l'empreinte environnementale des détergents. Cette
recommandation entrera en application dans tous les pays européens au
plus tard le 30 juin 2011. Cependant, Procter va encore plus loin en proposant,
en plus d'un changement de dosage, de nouveaux bénéfices. Ariel
arrive avec une formule améliorée qui permet d'enlever les
tâches rouges, Dash 2en1 lance un nouveau produit à la Pivoine et
Gama avec une formule encore plus éclatante de blancheur. Cette
compaction s'accompagne d'une bouteille beaucoup plus design avec une forme
ergonomique, un nouveau bouchon doseur et un clapet.
86
ANNEXE N°2
L'Ecodistributeur vend la lessive sans son
emballage
Par Baptiste Roux Dit Riche, Cleantech Republic | 16 mars 2011
|
Mis au point par une start-up avignonnaise,
l'Ecodistributeur est une machine automatisée capable de délivrer
des liquides dans des emballages existants.
Il y a des projets étudiants qui font du chemin.
L'Ecodistributeur de Xavier Masselin est de ceux là. « L'histoire
est née en 1996. J'étais alors en dernière année
d'école d'ingénieurs. Avec quatre autres étudiants, nous
avions participé à un concours de création d'entreprises
organisé en Haute-Normandie pour faire naître des vocations. Nous
avions alors inventé cette machine. Des banquiers étaient
prêts à nous suivre mais à l'époque le marché
ne nous semblait pas assez mûr. »
Dix ans plus tard, l'"écolomania" a conquis la France
et Xavier Masselin a réalisé son rêve. Créée
au printemps 2008, sa société Eco2distrib suscite
aujourd'hui l'intérêt des distributeurs et des industriels.
Une expérimentation en cours avec Le
Chat
Xavier Masselin
Son concept? La réutilisation du packaging des produits
de grande consommation. Pour cela, Eco2distrib a mis au point une machine
automatisée capable de distribuer des liquides dans des emballages
existants. Un dispositif que la marque de lessive Le Chat (groupe Henkel)
expérimente depuis novembre dans dix grandes surfaces
françaises.
« L'utilisateur n'a qu'à suivre les instructions
sur l'écran, explique Xavier Masselin. Il scanne d'abord son bidon. La
machine reconnaît son type, sa forme et décide alors de le remplir
de lessive ou d'adoucissant. Une fois le contenant positionné, la
machine vérifie s'il est bien vide, propre et sec. Il faut ensuite entre
30 et 35 secondes pour remplir l'emballage. En cas de mousse, la machine va
ralentir automatiquement pour éviter les débordements. Lorsque le
flacon est rempli, l'Ecodistributeur édite un code barre que le
consommateur devra coller sur l'emballage pour le passage en caisse. »
Le même bidon pourra ainsi être
réutilisé plusieurs fois. Un geste écolo mais aussi
économe. Si le premier achat - incluant un emballage neuf - est
majoré d'un surcoût de 2 à 3%, le consommateur
récidiviste économisera en moyenne 10% par rapport à une
lessive conditionnée.
Des machines en location
Utilisé aujourd'hui pour la lessive et les
adoucissants, l'Ecodistributeur est capable de stocker toutes sortes de
liquides. En 2008, le système a ainsi été implanté
dans un magasin de Rocbaron (Var) pour la vente de vin. Un baptême du feu
qui avait permis à la start-up avignonnaise de démontrer la
propreté et la simplicité de son système auprès des
grandes enseignes.

87
D'abord réticentes, celles-ci semblent désormais
davantage convaincues par la machine. La preuve? Cora, Carrefour, et Auchan ont
accepté d'accueillir des Ecodistributeurs siglés Le Chat dans
leurs magasins. Il faut dire que l'opération est intégralement
financée par le groupe Henkel.
A terme, Eco2distrib espère pouvoir proposer ses
machines à la location pour un prix compris entre 100 et 150 euros par
mois. « Le 1er semestre 2011 va être crucial. Tout repose sur les
consommateurs. Ils nous diront s'ils veulent ou non de cette machine. »
Sont-ils prêts à agir? Selon Xavier Masselin, les chiffres
d'utilisation des premiers Ecodistributeurs dépasseraient toutes les
espérances. Voilà qui méritait bien une décennie
d'attente.
ANNEXE N°3 Le Profil

Modalité
|
Effectif modalité
|
par Fréquence par modalité (%)
|
Agriculteur
|
2,000
|
1,681
|
Artisan/commerçant/Chef d'entreprise
|
2,000
|
1,681
|
Cadres et professions intellectuelles
|
|
|
supérieures
|
7,000
|
5,882
|
Employés
|
21,000
|
17,647
|
Etudiant
|
76,000
|
63,866
|
Ouvriers
|
3,000
|
2,521
|
Professions Intermédiaires
|
8,000
|
6,723
|
88
ANNEXE N°4 Le Drive
89


90
ANNEXE N°5 MDD


91


92
ANNEXE N°6 La Mise en avant en Magasin


93
ANNEXE N°7 La Fréquentation des
magasins
94


95

96
ANNEXE N°8 Les produits spécifiques



97


ANNEXE N°9 Interview d'Anthony KUNTZ sur le
Drive

Nom : KUNTZ Anthony
Service : Marketing e-commerce
Intitulé poste : Chargé de projet
e-commerce
Finalité du Il suit les performances
commerciales et le
poste : déploiement du service et
accompagne les magasins
dans le développement commercial de cette nouvelle
activité.
98
Le poste d'Anthony a été créé
en 2009, peu de temps après la création de
course-u.com, le site
marchand de l'enseigne. L'équipe est composée de cinq personnes
sous la direction de Franck-David FULCONS, responsable et créateur de
course-u.com.
Quelle stratégie Système U a mis place dans
le secteur des courses en lignes ?
Nous avons lancé le concept de courses en ligne en
2007. Nous sommes arrivés très tôt sur le marché en
profitant des acquis du groupe Système U, à savoir un très
grand nombre de magasins de proximité (du type Supermarché). Cela
nous a permis de lancer un site marchand disponible pour tous nos magasins, et
de couvrir rapidement le territoire français. C'est une stratégie
axée sur l'accroissement rapide et de masse du nombre de points de vente
proposant le commerce en ligne.
Comment avez-vous fondé votre
différenciation ?
Nous avons positionné notre offre sur un très
large choix de produits disponibles en ligne. Aujourd'hui, pas moins de 9 000
références sont disponibles en ligne. Leclerc propose quand
à lui 6 000 références. Intermarché propose 11 000
références, Cora 17 000 ! Nous pensons proposer le bon compromis
d'Offre.
Comment faites-vous du Drive ?
Aujourd'hui, c'est le Drive piéton qui prime en
magasin, certains magasins proposent de charger les courses, d'autres non. Nous
sommes loin du concept Drive de Leclerc et Auchan. Nous n'avons pas encore de
Drive déporté, c'est un investissement plus lourd et beaucoup
plus long à mettre en place.

Quel est votre positionnement Prix sur le marché
?
"Les prix sont les mêmes que dans mon magasin, je n'ai
pas de mauvaises surprises". Nous sommes positionnés troisième
sur le baromètre des prix.
Quelle est votre vision sur le Drive ?
Système U s'oriente vers une stratégie de double
canal sur le concept, avec du drive déporté (qualitatif) et du
drive intégré magasin (quanti).
D'ici trois ans nous souhaitons avoir passé la
moitié de notre parc en Drive déporté. Le concept de drive
déporté c'est 2000 à 3000 références,
uniquement les 20/80 et produits volumineux.
99
D'ici 2 à 3 ans nous verrons si nous avons pris le chemin
de la bonne stratégie.
ANNEXE N°10 INTERVIEW de Nicolas LESCUYER sur les
MDD
|
Nicolas LECUYER,
Directeur commercial des Salines de
Guérande
|
100
J'ai travaillé durant un an aux Salines de
Guérande durant mon année de licence en alternance, il m'a
semblé intéressant d'interroger mon directeur commercial sur le
sujet des MDD.
Quel est votre rôle dans la conception des MDD
?
A l'heure actuelle, les industriels confortent leur
position sur ce segment de par leur force d'innovation, leur capacité de
production. Nous répondons à une demande grandissante des
consommateurs souhaitant consommer des produits de bon rapport
qualité/prix. Nous proposons aux enseignes des produits
innovant, en définissant ensemble un cahier des charges.
Quel est la part de marché de MDD dans votre CA
?
La part de marché de MDD dans notre CA 2009 est
d'environ 30%.
Quel est selon vous l'avenir des MDD chez les industriels
(producteurs) de MDD ?
La MDD pèsera plus ou moins 50% des volumes
GMS, elle devra de plus en plus être gérée comme une marque
ou une gamme spécifique avec des innovations
spécifiques.
Est-il indispensable pour vous de se positionner sur le
segment des MDD aujourd'hui ? Oui, car c'est un segment porteur, les
consommateurs sont présents et à la recherche de ce mode de
consommation, c'est un nouvel élan face au pouvoir d'achat et les MDD
répondent bien à cette attente. Cela représente entre 40%
et 50% des volumes vendus.
101
Quelles sont vos contraintes à produire des MDD
?
Les principales raisons de fabriquer des MDD sont d'une part :
effectuer des économies d'échelle, amortir des coûts fixes,
c'est une source de CA supplétive, réduction des coûts
marketing, économies de commercialisation (force de vente.).
Quels sont vos principaux intérêts
à produire des MDD ?
Nous devons adapter nos contraintes productives à la
demande de nos clients. Actuellement nous avons une demande d'un client pour
lui créer sa MDD mais dans un emballage totalement différent de
l'original. Nous sommes face à certaines problématiques lorsque
nous produisons des MDD. Il arrive que nous refusions de produire des MDD du
fait de notre incapacité à adapter notre production. L'adaptation
est donc le maître-mot.
Une part de MDD trop forte dans votre CA peut elle
porter préjudice à votre Marque nationale ?
Bien sur, la dépendance vers un produit pour une
enseigne pèse très lourd dans une PME comme la notre en cas de
perte d'un client. Par exemple, nous avons perdu comme client MDD LECLERC. Un
gros manque à gagner pour nous. Nous axons donc nos ventes sur notre
marque LE GUERANDAIS et faisons en sorte de développer sa
notoriété afin d'avoir plus de poids dans les négociations
face aux enseignes.
Fixez- vous des limites quantitatives vis-à-vis
de la production des MDD ?
Nous avons une démarche qualitative vis-à-vis de
notre image de marque, de notre notoriété. Le sel de
Guérande est le sel le plus réputé en France pour sa
qualité et considéré comme l'un des meilleurs sel au
monde. Nous axons donc notre production dans ce sens. Ainsi, nous ne produirons
jamais de MDD pour le Hard Discount, ou de MDD premier prix pour la GMS. Nos
MDD sont des MDD premium. Nos limites sont fixées par rapport à
la clientèle demandeur et par rapport à notre capacité de
production. En effet notre forte dépendance au climat nous oblige
à avoir une politique de stockage et de réassortiment qui
éviterait toute rupture en vers nos clients. En clair, notre
véritable limite est fixée au cadre de la stratégie de
notoriété et à notre capacité à remplir nos
engagements face à nos clients.
A terme pensez vous que les MDD structureront l'offre de
demain ?
Pour notre part, les MDD sont une ressource
supplémentaire. En effet nous sommes limités en terme
d'innovation par rapport à la majorité des industriels, car nous
évoluons sur un marché atomisé ou les produits sont
banalisés « le sel reste du sel ». Les MDD structurent
déjà l'offre avec l'assortiment actuel : MDD PP- MDD coeur de
gamme- MDD premium.
102
ANNEXE N°11 INTERVIEW de Jean-Paul LISOIR sur les
MDD
|
Jean-Paul LISOIR, directeur de BOSSMAN
CONSULTING. Il a travaillé 17 ans dans de grands
groupes dont 11 ans chez Danone à différents postes de
management. Il a exercé notamment les fonctions de Directeur des ventes
et Directeur de Filiales.
|
Jean-Paul Lisoir & Christophe Manager Directeurs
associés : « Co-fondateurs et associés
du cabinet Bossman Consulting depuis 1997, nous sommes considérés
de part la diversité de nos parcours professionnels comme des experts de
l'industrie des Produits de Grande Consommation, ce qui nous permet de mieux
répondre aux attentes et exigences de nos clients
»
Faut-il avoir une marque avec le nom de l'enseigne ou
au contraire une marque portant un autre nom ?
Plus c'est simple, plus c'est claire, ex : reflet de
France la MDD de Carrefour embrouille le consommateur, ainsi que
Intermarché qui a une mauvaise politique de MDD, les
distributeurs qui tirent leurs épingle du jeu sont Monoprix,
Système U et Casino.
Doit-on faire des promotions avec des MDD ?
Oui, une promotion permet une activation et ainsi de
focaliser l'attention du consommateur sur le produit MDD. Cela
permet de faire une communication simple et efficace, mais les limites de ce
système c'est la systématisation des promotions et le
consommateur se perd.
Non, car la MDD permet d'engendrer de la
rentabilité pour le distributeur, car celui-ci ne marge
pas ou très peu sur les MN les plus classiques, il faut compter en
moyenne un écart de prix de 25% entre une MN et une MDD.
Concrètement si un distributeur appliquerait de ce système il y
aurait une baisse des prix et des marges sur la course au mix de
marge.
Les premiers prix et les MDD doivent-ils avoir le
même caractéristique marketing ?
La MDD permet d'identifier et positionner la marque de
l'enseigne, alors que les premiers prix sont une marque tactique pour
contrer le Hard discount.
103
Quel est l'intérêt d'avoir une MDD dans
l'offre merchandising ?
Cela permet de se positionner dans le triptyque
(référence de prix entre premier prix et MN), les distributeurs
communiquent sur l'enseigne et leurs MDD, ainsi que de partager les coûts
de marketing et de R&D. Le distributeur peut ainsi se positionner sur le
segment qu'il souhaite communiquer ex : qualité =Casino, prix=Leclerc,
choix=Auchan.
La MDD permet-elle de fidéliser le consommateur
?
La MDD permet de fidéliser le consommateur (rapport
qualité/prix et 25% moins cher que les MN).
La MDD permet elle une rentabilité plus importante
que les MN ?
La MDD est le coeur de gamme des distributeurs mais aussi le
coeur de marge, car depuis la LME les prix sur les MN ont baissé et donc
la marge aussi. La MDD est la locomotive de marge des distributeurs.
Quel est selon vous l'avenir de la MDD ?
La MDD monte en puissance depuis quelques années mais
elle risque de stagner autour des 35% à 45% de Parts de Marché.
Mais il va falloir organiser l'offre car les MDD cannibalisent l'assortiment et
il faut garder les MN seul le pourcentage des trois variables peut varier PP,
MDD, MN.
La MDD a-t- elle besoin des PME PMI, et pour quelles
raisons ?
Les distributeurs ont besoin des PME et PMI car ils les
contrôlent plus facilement que des grands groupes. De plus le marketing
et la R&D coûtent trop cher pour des PME/PMI ainsi elles optent pour
une stratégie de production et d'investissement dans la capacité
de produire. Mais il faudra opérer un changement dans le marketing de
demain tant côté industriel que distributeur car le consommateur
reconnaît la véritable innovation.
104
Pensez-vous que des distributeurs comme Auchan,
Leclerc, peuvent devenir aussi les producteurs de demain ?
Oui, prenez l'exemple d'Intermarché (producteur et
distributeur à la fois) mais ils sont les seuls sur cette
stratégie en France. Je pense que chacun doit se positionner sur coeur
de métier, ainsi Intermarché a des problèmes d'assortiment
car Intermarché doit écouler ses produits avant les
autres.
ANNEXE N° 12 Interview de Linda BELHABES sur le
Merchandising

Nom : BELHABES Linda
Service : Responsable Marketing de l'Offre
Enseigne
Intitulé poste :
Finalité du poste :
|
Chef de projet Outils de l'Offre
elle est l'interlocuteur privilégié des
utilisateurs outils marketing de l'offre. Elle est le garant de la
cohérence des outils et de leur opérationnalité. Elle
propose, met en oeuvre et fait adhérer les Activités à
l'évolution de l'outil/base de données.
|
105
Le poste de Linda a été crée il y a
trois mois pour répondre aux évolutions des besoins des outils
marketing de l'offre. Elle a travaillé plusieurs années comme
Chef de projet Merchandising pour une entreprise de l'industrie
agroalimentaire.
Quelles sont les différentes étapes de la
création d'un plano gramme ?
Premièrement, le travail du plano gramme passe par une
identification des besoins du client. La rencontre du client passe donc par
l'étude de la stratégie de l'enseigne, les différentes
clés d'entrée de la catégorie de produits analysée,
l'analyse des indicateurs d'entrée et sorties de stocks, les
fréquences d'intégration de nouveautés ainsi que l'analyse
du planograme existant. Ces analyses vont aussi prendre en compte le sens de
circulation en Rayons, les parts de MDD et MN, la signalétique.
L'analyse porte-elle sur le Point de Vente uniquement
?
Les besoins du magasin, les spécificités de la
zone de chalandise ainsi que les évolutions du marché sur la
catégorie de produits à analyser vont être pris en compte
dans le travail d'analyse qui aboutira à la solution merchandising.
Y a-t-il des détails produits à prendre
en compte pour la finalisation d'un plano gramme ?
Les visuels, les dimensions des produits, le mobilier, toutes
ces spécificités propres à chaque produit sont à
prendre en compte. La présence ou non d'un logiciel de merchandising
chez notre client aura aussi un impact sur le « produit final »
rendu.
106
Bien qu'en comprenant les intérêts de
chacun, rencontres-tu de grosses incohérences entre le merchandising
Producteur et le Merchandising Distributeur ?
Certaines entreprises, parce qu'elles ont des accords avec
certaines marques, vont porter comme clé d'entrée principale la
marque. Dans le cadre d'un bon plan merchandising, il faut avantager la
catégorie de produits, et non le distributeur ou le fournisseur.
Trouves-tu satisfaisante la descente des plans
merchandisings et l'utilisation des plans merchandising en point de vente
?
Il est indispensable que les concepteurs des plans
merchandising aient une expérience terrain. Les plans proposés en
Centrale Nationale chez Système U restent des bases, ils seront
adaptés en PDV. Quand à leur utilisation en PDV, il est souvent
difficile de casser les habitudes des personnes qui gèrent le rayon.
C'est à nous de montrer que ces plans ont une utilité, c'est
pourquoi ils sont le plus souvent diffusés dans un dossier merchandising
complet. De plus, ceux-ci doivent évoluer constamment afin d'être
remis au goût du jour régulièrement. Des plans
merchandising qui datent de 2009 sont déjà obsolètes, les
nouveautés, suppressions ne seront alors pas intégrées
dedans.
Quels sont tes préconisations concernant le
merchandising ?
Aller régulièrement sur le terrain pour se
rendre compte des problématiques qui évoluent constamment
(évolution du mobilier, des conditionnements, packaging, techniques de
réapprovisionnement, moyens de passation des commandes, freins à
l'actualisation du merchandising des rayons, accès à
l'information). Faire des efforts d'actualisation des plans merchandising, le
marché évolue rapidement, l'adaptation a toujours un temps de
retard.
ANNEXE N°13 Interview de Franck MARHINO sur les
Formats d'Offre

Nom : MARINHO Franck
Service : Responsable Marketing Enseigne
Hyper
Intitulé poste :
Finalité du poste :
|
Responsable Marketing Enseigne
A partir de la stratégie de l'entreprise, il
décline la stratégie de l'enseigne, bâtit le plan
marketing, accompagne et contrôle sa mise en oeuvre.
|
107
Le poste de Franck a été crée il y a
deux ans, l'enseigne a sentit le besoin stratégique de
différencier les exigences spécifiques de la Proximité et
de l'Hypermarché. Le poste de Responsable Marketing Enseigne
Proximité est tenu par Thomas BOUQUET NADAUD.
Existe-il une surface de vente optimum ?
Non, il n'existe pas de client unique sur un Monoformat. Chaque
besoin de consommation est spécifique. En face de différents
besoins, nous retrouvons un format de magasin correspondant. En effet, pour un
besoin urgent, le client fera ses courses dans un magasin de proximité
par exemple. Pour un besoin de choix, le client qui voudra faire son plein de
courses par exemple, celui-ci préférera l'Hypermarché.
Le format de magasin est d'avantage lié à un
type de population mais aussi à un besoin spécifique sur
l'instant t, c'est-à-dire très volatile. Les courses en ligne
répondent aussi à un besoin à un instant t, il n'existe
donc pas de format de magasin optimum mais différents formats qui
répondent aux différents besoins de consommation.
Quels sont les critères de choix du format
?
Une évolution démographique prévisible,
une évolution potentielle de CA, sont les raisons principales d'un
agrandissement de magasin. Cependant il y a des zones sur lesquelles
l'agrandissement d'un magasin ne sera pas rentable. Le magasin doit couvrir les
besoins des clients au bon moment, au bon endroit. Les investissements ne sont
pas les mêmes non plus entre un 1 000 m2 et un 5 000 m2. Il n'y a pas de
mauvaise surface, de mauvais concept. Par exemple, Auchan a ouvert un
Hypermarché qui n'a pas marché, l'enseigne a décidé
de
108
modifier sa promesse de vente, et de proposer uniquement des
produits discount, et aujourd'hui le magasin marche. Il faut adapter le bon
format au bon endroit.
Quel type de clientèle selon le format est
identifiable ?
En proximité par exemple, c'est en
générale une clientèle du type monoménage, couple,
vivant en ville. Les séniors aussi fréquentent ces magasins de
proximité, la praticité joue beaucoup. En Hypermarché,
c'est plutôt une clientèle familiale, avec enfants.
Existe-il cependant un format gagnant en
Hypermarché ?
Oui, le format gagnant actuellement en Hypermarché est
le magasin à taille humaine. Chez Système U, nos Hyper sont
situés entre 5 000 et 8 000 m2, c'est le format qui fonctionne bien
selon nous : « du choix, mais pas du surchoix ».
L'Offre des Hypermarchés est-elle
spécifique au format ?
Chez U, nos magasins sont principalement
spécialisés à prédominance alimentaire.
Contrairement aux magasins Carrefour par exemple, plutôt
spécialisés sur le non alimentaire. Cependant, nous voyons les
effets de leur stratégie (en perte de PDM) et la notre (croissance
permanente et gain de PDM). Système U est moins dépendant du non
alimentaire. Pour exemple, lors de croissances externes du groupement
Système U, les résultats montrent en générale une
croissance du CA de la partie alimentaire, notre savoir-faire est reconnu par
nos clients.
Quel est le positionnement de l'enseigne ?
Notre positionnement repose principalement sur le savoir-faire
lié à l'Homme, l'Offre et l'Achalandage des Rayons. Le bon mix de
ces facteurs permet une bonne attractivité de l'enseigne
vis-à-vis des clients. Etre le référent de la ville sur
les métiers, c'est aussi l'un des principaux savoir-faire de
Système U. L'ADN de U, c'est un associé, gestionnaire et
commerçant à la fois, ayant une excellente connaissance de ses
clients, développant une relation de proximité avec eux.
La relation de proximité avec ses clients est-elle
rendue possible en Hypermarché ?
Cela représente même un axe stratégique,
nos associés U sont de véritables acteurs locaux. Ils contribuent
au développement de leur région. En effet, ceux-ci sont investit
dans la ville, ils créent de l'emploi, sponsorisent des
évènements sportifs, achètent des produits locaux pour
la
109
plupart. Système U a une part de son offre
commandée en direct importante, les produits locaux constituent une
proximité de l'offre qui complète cette relation proche entre le
magasin et sa clientèle. En Hypermarché, les valeurs de
l'enseigne poussent nos magasins à être accueillants, chaleureux,
entretenus et organisés, c'est totalement valable en Hypermarché,
même si la surface est plus grande qu'en supermarché ou en U
express ou Utile, la promesse est la même.
ANNEXE N°14 Interview de Jeff BETBEDER sur les
Systèmes d'Information

Nom : BETBEDER Jeff
Service : DAF, Direction Organisation
Intitulé poste Chef de Projet
:
Finalité du En mission pour
Système U depuis plus d'un
poste : an, Jeff coordonne le
développement du projet
Référentiel Linéaire et
Proposition d'Assortiment avec Sophie POTIER,
responsable Marketing de l'Offre.
110
J'ai travaillé avec Jeff durant ma mission en
entreprise sur les projets d'outils d'optimisation de l'offre
Référentiel Linéaire et Proposition d'Assortiment. Jeff
est prestataire extérieur de la société PIXIS,
spécialisée pour la Grande Distribution.
Quelles sont les tendances des SI dans le processus de
Gestion d'Assortiment/de l'Offre ?
Jusqu'à aujourd'hui, les outils d'analyse
étaient basés uniquement sur les données des panelistes,
avec une batterie d'indicateurs qui en ressort, tels que les Parts de
marché, l'évolution du marché... Il se dégage une
tendance majeure selon moi, avec l'apparition d'outils de mise en forme des
statistiques, avec des moteurs d'optimisation, c'est ce qu'on appel la «
programmation sous contrainte », déjà fortement
développée dans la Supply Chain. Ces technologies arrivent
désormais dans le domaine de l'optimisation de l'Offre. Ainsi, il suffit
de donner « des poids à des contraintes » et cela permet de
mettre en avant ce qu'on aurait cherché manuellement, c'est ça la
programmation sous contrainte. Le secteur de la grande distribution va voire se
développer dans les prochaines années ces nouveaux SI.
Quel est son intérêt ?
Nous passons alors de la gestion manuelle exhaustive à
la gestion par exception. Cela permet un gain de temps énorme puisque
ces solutions traitent des milliers de lignes et de chiffres, un risque
d'erreur moindre, il suffit de contrôler les contraintes mises en avant
par le logiciel et de passer d'avantage de temps sur l'analyse et les
préconisations sur l'offre. Des entreprises proposent déjà
ces types de solutions d'aides à la gestion de l'assortiment, c'est le
cas de l'entreprise TRF Retail par exemple. C'est la suite logique du
développement d'une
111
technologie sur un autre secteur, passer de l'aide à la
proposition d'approvisionnement à l'aide à la proposition
d'assortiment.
Aujourd'hui, Système U a déjà mis
en place un système de gestion par exception en point de vente sur
l'approvisionnement n'est-ce pas ?
Oui, c'est le cas de la proposition de commande. Il suffit de
remplir un certain nombre de paramètres pour chaque
référence (stock minimum, stock de sécurité, seuil
de déclenchement de la commande) et ainsi l'outil propose la validation
de la commande, le gain de temps est considérable lors de la passation
de commande.
En quoi constituent les projets d'Offre sur lesquels tu
travailles depuis un an ?
Nous travaillons actuellement sur la création d'une
Base de données commune, qui permettra aux différentes
activités de « communiquer » (Marketing, Commercial,
Organisation, Gestion..). il est par exemple, extrêmement difficile
d'obtenir des activités commerciales des remontées de CA sur une
catégorie de produits, car souvent la nomenclature ne comportera pas les
mêmes produits au Marketing qu'au Commercial.
Comment les enseignes de GD développent-elles
leurs SI ?
Il existe deux types de solutions. D'un côté on
retrouve les solutions du type progiciel, mélange de programmes et de
logiciel, ils sont développés par un éditeur et sont
paramétrables pour le client. De l'autre nous retrouvons les logiciels
de développement spécifique, paramétrables ou non,
développés en interne. Chez Système U, la majorité
des outils sont développés en interne par le GIE (Groupement
d'Intérêt Economique), qui travaille exclusivement pour
l'enseigne.
Pourquoi plutôt développer en interne
qu'acheter des solutions externes ?
L'avantage des logiciels développés en interne,
c'est qu'ils permettent de ne pas partager notre savoir-faire avec la
concurrence, et ils permettent de répondre à
l'intégralité de nos besoins. De plus, l'argent investit en
interne est amorti par le nombre de points de vente, alors qu'en achetant une
solution, il faut acheter un nombre de licences en fonction du nombre de points
de vente. C'est une vision à plus long terme.
Cette étude portant sur l'optimisation de l'offre a eu
pour objectif de mettre en avant les moyens à développer qui
répondent à l'optimisation de l'offre en magasin de grande
distribution alimentaire. Ainsi, plusieurs axes stratégiques de
développement ont été mis en avant puis
étudiés afin de démontrer leur intérêt et les
améliorations qu'on peut y apporter dans le cadre d'un travail
d'optimisation. La recherche documentaire, l'analyse sous son format
d'étude empirique ainsi que le recueil de propos d'experts de la grande
distribution sur la majorité des axes développés, a permis
d'apporter une réponse claire et forte de préconisations à
la problématique de ce mémoire.
112
This study
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