II.1.2- Les acteurs :
Le système financier Camerounais jusqu'en 1990
était composé d'après la BEAC de :
- Douze banques commerciales, à savoir : Cameroun Bank,
Paribas, BCCC, BIAOC, BICIC,
CCEI, IBAC, SCB, Standard Chartered Bank, SGBC, Chase MANATHAN
Bank, BOSTON BANK ;
- Deux banques de développement dont la Banque
Camerounaise de Développement (BCD) et le Fond National de
Développement Rural (FONADER) ;
- Trois établissements publics à caractère
bancaire à savoir: le Crédit Foncier du Cameroun (CFC), le Centre
des Chèques Postaux (CCP) et la Caisse d'Épargne Postale, le Fond
de Garantie aux Petites et Moyennes Entreprises (FOGAPE) ;
- Quatre établissements financiers
spécialisés (SOCCA, SCCA Bail, SCE, National Financial
Crédit) ;
- Une société d'État, chargée du
financement du haut de bilan : la Société Nationale
d'Investissement (SNI).
L'ensemble du système comptait alors 180 guichets. L'un
des traits caractéristiques du système bancaire en cette
période était la très forte présence de
l'État dans les multiples aspects de son organisation. En effet,
l'État était omniprésent à tous les niveaux.
MEFO'O NGO'O Yves Lionel ~ 73 ~
Croissance et mutations du système financier
au Cameroun. IRIC/BMFI
Une ordonnance de 1973 fixait sa participation à 35%
dans le capital des banques. Lors des premières restructurations en
1989, il possédait au moins 60% du capital des quatre banques
liquidées. (Joseph A., 2000). L'État assumait
à la fois les rôles d'acteur, de régulateur et de
contrôleur de tout le système (Touna Mama,
2002).
II.1.3- Les instruments de la politique de crédit
:
Les instruments proprement dits de cette politique
étaient de deux ordres ; les instruments d'ordre quantitatif qui
devaient influencer le volume des crédits et les instruments d'ordre
qualitatif qui devaient influencer l'orientation des crédits.
a) Les instruments quantitatifs: Ils sont pour
simplement les nommer :
- Les taux d'intérêt (différenciés et
sélectifs) ;
- Les avances au trésor public (limitées à
20% des recettes budgétaires de l'exercice
précédent) ;
- Les plafonds globaux de réescompte aux banques ;
- Le système de réserve obligatoire (certaines
rémunérations d'autre nom)
b) Les instruments qualitatifs:
Quant aux instruments qualitatifs, ils devaient jouer pour
favoriser les secteurs ou les opérations jugés prioritaires pour
le développement par les pouvoirs publics (PME, agriculture, habitat
social, coopératives). Ainsi, les taux d'intérêt
préférentiel devaient leur être appliqués, ainsi que
des plafonds de compte flexibles.
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