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Interventions éducatives visant la réduction de la violence dans le cadre de projets d'insertion professionnelle destinés aux anciens détenus

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par Régis Verhaegen
CPFB (UCL) - Baccalauréat en éducation spécialisée 2003
  

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4 Après : les résultantes

Dans la première partie, nous avons étudié le fonctionnement d'un acte violent et une grande partie des facteurs qui influencent son apparition. Dans cette partie, nous allons donc aborder ce qui se passe après l'agression. Qu'arrive-t-il au sujet ? Que ressent-il ? Va-t-il à nouveau utiliser la violence ? Va-t-il trouver d'autres façons d'agir ? Chacune de ces questions va correspondre à un point du chapitre : résultante évènementielle, résultante intrapsychique, résultante sur la reproductivité et résultante stratégique. Nous allons également voir quelles possibilités d'intervention la littérature propose et observer celles qui sont mises en pratique dans le projet Kick Off. Pour les résultantes, les parties seront davantage interconnectées entre elles. Par exemple, les résultats émotionnels de l'acte vont en partie dépendre des résultats factuels. Les deux vont guider la reproduction du comportement ou la recherche d'une alternative.

Comme expliqué précédemment, si les interventions de cette partie appartiennent à la famille des traitements et que celle de la précédente, à la famille de la prévention, dans le cas de la violence, il y en a beaucoup d'interventions qui peuvent servir dans les deux cas.

4.1 Résultante évènementielle

Les premières (et souvent les seules) conséquences d'un acte violent qui viennent à l'esprit sont les conséquences évènementielles. Quels évènements a-t-il provoqués ? Le but de l'acte a été atteint ? Comment les relations du sujet se portent-elles après l'agression ? Va-t-il être puni ? Ou récompensé ?

Fonction et objectif
Rogers et Maslow (in Traube, 2002) étudient la fonction57(*) de la violence. La violence apporte et rapporte des choses. Même si on peut la critiquer sur le plan éthique, la violence est souvent payante. C'est un moyen efficace d'arriver à ses moyens. Souvent, il demande moins d'efforts que d'autres stratégies comme le travail ou la négociation. Du point de vue de la psychologie humaniste, la violence peut combler de manière très facile certains besoins essentiels du sujet : stimulation58(*), considération et maitrise59(*). Le besoin de stimulation sera comblé, et ce, quelles que soient les conséquences de l'acte. L'individu a besoin d'être stimulé et la violence est très effective pour briser la monotonie. Le besoin de considération, à part si le sujet est totalement ignoré, sera également comblé. Ce sera une reconnaissance négative, mais cela reste une forme de considération.

Une chose sur laquelle s'accorde la psychologie humaniste est que tout acte à une fonction. Cette fonction peut être liée à des besoins intrapsychiques (cf. chapitre 4.2),mais aussi à assouvir des désirs (de possession d'objets par exemple), à repousser un danger, à se valoriser, à s'affirmer, à mettre de la distance dans une relation, à se faire remarquer, à se venger, à établir une forme de justice, à résoudre, des problèmes, à se faire du mal, à se prouver quelque chose... Les objectifs d'un acte violent peuvent être extrêmement variés. Ils peuvent être conscients ou inconscients. Les conséquences factuelles de l'acte vont déterminer si l'objectif a été atteint. Ainsi, un même acte aux conséquences semblables sera pour l'un, une réussite et pour l'autre, un échec total. Prenons un exemple : deux hommes braquent chacun un magasin. Le premier désire des biens matériels et le second recherche la reconnaissance. Ils réussissent leur coup sans attirer trop d'attention. Pour le premier, il s'agit d'une brillante réussite tandis que pour l'autre, c'est un échec. La violence s'avère souvent payante pour atteindre les objectifs cités plus haut (Traube, 2002). Elle s'avère, dans un premier temps en tout cas, être une stratégie efficace, rapide et demandant peu d'efforts. Malgré ce constat, la violence va avoir un effet très destructeur sur les relations à cause de l'acte ou de ses conséquences. En effet, l'usage de la violence, même s'il s'avère pratique, aura tendanceà être rejeté par une grande partie de la société (Traube, 2002), à amener à une désocialisation et à des sanctions parfois très lourdes (Mbanzoulou, 2000). La réussite ou l'échec de l'objectif va déterminer la reproductibilité du comportement (cf. Chapitre 4.3).

Interventions pratiques : revue de la littérature

Punition
Parmi les conséquences possibles d'un acte violent, l'une d'elles est une intervention : la punition. C'est l'une des conséquences les plus fréquentes et probablement les plus utilisées (dans les milieux scolaires, familiaux et judiciaires) faisant suite à une action violente. Elle peut prendre des formes extrêmement variées qui dépendent beaucoup des autorités qui les édictent. Le recopiage, la retenue ou le renvoi provisoire se retrouve dans le domaine scolaire. La privation d'argent de poche, de jeux, de sorties, de repas et autres est pratiquée dans le domaine familial avec dans certains cas les coups et autres formes de violence. Dans le domaine judiciaire, on retrouvera les amendes, les peines d'emprisonnement et les peines de travail. La liste est loin d'être exhaustive. Nous nous attarderons davantage sur les peines d'emprisonnement. La psychologie comportementaliste va placer la punition dans la famille des renforcements négatifs. Les renforcements positifs visent à favoriser l'apparition d'un comportement. Ils s'avèrent être bien plus efficaces que les renforcements négatifs (Vanaubel 2013). Rivière Vinca (2006 in Vanaubel 2013) définit la punition comme étant tous les évènements qui diminuent les chances d'apparition d'un comportement par l'application d'un stimulus aversif ou le retrait d'un stimulus renforçant (comme la liberté par exemple). Le défaut d'une intervention punitive utilisée isolément est de ne pas apporter d'alternative au comportement problème. Elle ne fait qu'essayer de le faire disparaitre. Pour être efficace, la punition a besoin de quelques caractéristiques rarement prises en compte. Premièrement, le temps entre l'acte et sa conséquence punitive doit être le plus court possible (Vanaubel 2013). Elle doit être proportionnelle à l'acte, responsabilisante et si possible réparatrice, en rapport avec le comportement. Elle doit aussi viser le comportement problème et pas la personne. Au contraire, pour qu'une punition soit inefficace et/ou accompagnée d'effets négatifs, elle doit être infantilisante, humiliante, irrespectueuse, énoncée sous le coup de la colère et sans rapport avec l'acte commis. (Traube 2002) Les problèmes de cette méthode sont : le risque d'escalade, le risque de provoquer une aversion et un évitement envers celui qui punit. L'intervention seule ne propose pas de comportement pour remplacer celui qui est proscrit (Vanaubel 2013). L'avantage le plus frappant est que la punition met une limite claire et offre une information efficace quant aux comportements à ne pas avoir. En tant que conséquence négative suivant un acte violent, elle va favoriser sa disparition.

Incarcération
Le cas de la peine d'emprisonnement est particulier dans ce travail puisqu'il concerne directement le public étudié. C'est un type de punition largement appliqué dans le monde entier. Elle a trois objectifs selon Mbanzoulou (2000) : une fonction sécuritaire/protectrice (protéger la société des personnes pouvant représenter un danger), une fonction coercitive/vindicative (punir les auteurs d'infractions envers la loi) et une fonction normative/éducative (apprendre le respect des lois aux auteurs d'infractions). La troisième fonction, celle qui nous intéresse le plus, est mise en pratique par différents moyens : la privation de liberté en elle-même, le cadre disciplinaire de la prison, le soutien médico-social, les activités culturelles, les formations et le travail dans l'établissement pénitentiaire. D'après l'auteur, l'objectif éducatif est celui qui reçoit le moins d'attention et de moyens dans les prisons. Dans l'arrondissement de Bruxelles, le tribunal correctionnel constate un taux de récidive de 23,4% et la cour d'appel de 20,4%60(*). Or, les règles pour définir la récidive sont très spécifiques. Elles ne prennent pas en compte la globalité du phénomène. En réalité, le taux réel de retour en prison en Belgique dépasse très probablement les 50% (Maes & Robert, 2012). Pour Mbanzoulou, la peine d'emprisonnement à un objectif de réinsertion dans la société, mais il constate qu'elle échoue en partie à y arriver. La fonction coercitive rentre en conflit avec la rééducation du prisonnier. Cette fonction nécessite d'assurer ordre et sécurité au sein de la prison ce qui ne permet pas de développer une personnalité responsable et épanouie. Les actions des acteurs qui servent à la réinsertion sont vues comme parasites et dangereuses puisqu'elles peuvent nuire ou compliquer le travail de sécurisation de l'institution. On fait une exception pour les actions qui ont démontré leur efficacité pour améliorer les conditions de sécurité. Ainsi, beaucoup d'activités culturelles, sportives et de travail ont perdu leur aspect éducatif pour devenir simplement occupationnelles (être occupé a tendance à pacifier les prisonniers cf. chapitre 3.7). Les désavantages des peines de prison sont : la contamination (de la criminalité) par d'autres détenus, une désocialisation (à cause de la coupure avec la société) et une déresponsabilisation (le prisonnier doit demander l'autorisation pour les moindres petites choses et a une vie réglée par les autorités de l'établissement). De plus, la façon dont les peines de prison sont appliquées peut empirer ces aspects. Mbanzoulou préconise donc un investissement et une meilleure coordination de tous les acteurs (y compris les surveillants) pour la réinsertion des prisonniers. L'avantage principal de la peine d'emprisonnement reste qu'il s'agit d'un stimulus extrêmement aversif.

Reconnaissance
Si l'objectif de l'action est d'attirer l'attention, ignorer l'auteur peut s'avérer être l'intervention la plus payante. Il faut pour cela être certain que c'est bien le but de l'agresseur parce que d'autres types d'objectifs s'accordent plutôt bien avec la discrétion. De plus, c'est une position qui demande des efforts particuliers puisque la tendance habituelle des intervenants est d'agir quand il y a des actes de ce genre. L'intervenant peut rarement se permettre de sacrifier la sécurité ou le bien-être d'une ou plusieurs victimes afin d'aider l'auteur dans ses comportements asociaux. Pour finir, l'absence de reconnaissance des actions violente doit être remplacée par de la considération pour les actions prosociales et positives de l'auteur. Il apprend ainsi à rechercher la reconnaissance par d'autres moyens. (Vanaubel 2013)

Signature
La pédagogie du contrat est également utilisée pour obtenir de la personne un engagement et une participation active à son évolution comportementale. D'après Born et Chevalier (in Lepot-Froment, 1996), il faut y mettre le comportement désiré, les critères de réussite, le renforcement obtenu en cas de réussite, le temps imparti, les renforcements en cas de réussite dépassant les espérances et les moyens d'évaluation. Avec un public d'adultes, il n'est pas nécessaire, selon moi, de passer par toutes ces étapes. L'engagement de la personne, les moyens de parvenir à cet engagement et, après coup, l'évaluation des résultats sont les trois étapes essentielles.

Sur le terrain : observations et interventions personnelles

Punitions
Le projet Kick Off possède une liste de punitions énoncée de la plus légère à la plus grave.

· « Remarque orale

· Réparation du dommage causé

· Décision du conseil

· Tâche à effectuer en plus ou à la place des autres

· Diminution ou retrait du défraiement

· Exclusion d'un jour défrayé

· Exclusion de trois jours

· Exclusion définitive»61(*)

Selon les actes commis, nous essayons d'apporter une réponse correspondante. Nous voulons, dans les cas où nous utilisons des renforcements négatifs, qu'ils aient toujours un rapport direct avec l'action commise. En définitive, dans la plupart des cas de conflits ou de violence, les punitions (à l'exception de la remarque orale) ne sont pas nécessaires. Et, quand je parle de remarque orale, il s'agit davantage d'une discussion amenant à la reconnaissance des troubles causés et à un engagement ou à des propositions pour adopter des comportements différents. La diminution ou le retrait du défraiement qu'ils reçoivent pour les chantiers et stages est utilisée quotidiennement quand ils arrivent en retard et quand ils sont absents. L'idée du projet est d'offrir le terrain propice au traitement de toute une série de problèmes qui, en milieu professionnel, donnent lieu à des sanctions importantes (comme le renvoi). Parmi celles-ci, la violence. Nous avons eu, durant la session 2, deux conflits physiques ont éclatés. Aucun n'a donné lieu à des punitions. Ils ont malgré tout été suivis d'un important travail sur les comportements problèmes. Nous avons eu de longues discussions avec tous ceux qui avaient pris part au conflit. Dans ces discussions, nous sommes partis de la reconnaissance par les sujets des désavantages du comportement adopté. Ensuite, ils prenaient l'engagement de changer de comportement. Et pour finir, nous leur apportions les moyens, l'observation, les recadrages et l'attention nécessaires à l'adoption de nouveaux comportements. Du point de vue de l'équipe, cela s'est avéré efficace. Il avait été prévu de donner un jour de renvoi au sujet 3, suite à un conflit physique, mais, au vu de sa reconnaissance et de sa bonne volonté à changer de comportement, nous avons renoncé à appliquer cette décision. Je me pose personnellement la question de savoir si nous sommes trop laxistes. Le fait que nous n'utilisons presque pas les sanctions qui ont été prévues ne vient pas de l'absence de comportements inadéquats : ils sont nombreux. Il vient plutôt du fait qu'avec huit participants, nous avons le temps de faire un travail en profondeur. Personnellement, je préfère de loin cette façon de faire. J'ai toujours, dans mon métier d'éducateur, détesté punir. Je trouve cette intervention trop facile et empreinte d'une certaine malveillance. Je crois que c'est une faille dans ma posture éducative parce que je désire avoir un rôle de "gentil". Néanmoins, cette aversion pour la punition m'a forcé à développer d'autres méthodes d'intervention plus efficaces à long terme. Je vais cependant réaliser un effort personnel pour améliorer ma posture éducative.

De l'avis des sujets 1, 2, 3 et 7 (et d'autres participants), les membres de l'équipe sont toujours sur leur dos : ils ne les lâchent pas. Cela a été dit, de manière assez positive, lors des évaluations. Ils apprécient après coup cette attitude. En effet, quand nous observons un comportement problème et que le sujet s'engage à le travailler, toute l'équipe y apporte une attention particulière pour l'aider à évoluer. Pour reprendre les termes que les participants ont utilisés, nous ne les lâchons pas pendant quatre mois, au sens propre (de ne pas les abandonner) comme au figuré (de ne pas les laisser tranquilles).

Signatures
L'une des méthodes que nous utilisons est le contrat d'évolution. Une fois par mois, nous utilisons en entretien individuel un contrat d'évolution. Ces contrats, signés par l'éducateur référent et par le participant reprennent une série d'objectifs que le participant se fixe pour le mois. Il peut s'agir d'objectifs comportementaux, de démarches administratives (ou autre) à réaliser, de savoirs à acquérir... Le document reprend les méthodes à utiliser et une évaluation des objectifs du mois précédent. Le tout est fait de manière participative dans une conversation entre le participant et son référent. Le référent prend lui aussi des engagements pour aider le participant à atteindre ses objectifs. Ce que nous avons constaté, c'est que le procédé permettait de traiter efficacement les problèmes de comportement et de violence. Les sujets s'engagent eux-mêmes à changer de comportement, ils réfléchissent eux-mêmes à une méthode et ils peuvent compter sur le soutien du référent et de l'équipe. Des 18 engagements que les participants dont j'étais référent ont pris, 16 (89%) ont été couronnés de succès. C'est une méthode d'intervention que j'apprécie particulièrement.

Ils me veulent du mal
Tous les sujets étudiés et la majorité des participants se sont fait renvoyer d'établissements scolaires. Tous les sujets étudiés ont été condamnés à des peines d'emprisonnement. Ce que nous avons observé est qu'ils ont souvent une perception aversive des acteurs du système judiciaire et scolaire. Comme expliqué plus haut dans le chapitre, ils perçoivent ces personnes comme représentant un danger. Cela retire l'aspect éducatif des punitions qu'ils peuvent donner. L'impression que cela donne, c'est qu'ils punissent par essence et non suite à un comportement. En tête de liste, ils citent les forces de police, ensuite viennent les juges et les procureurs et finalement les directeurs d'écoles et les professeurs. Les assistants de justice sont généralement assez bien perçus. Le sujet 3 m'a perçu comme cela (menaçant et malveillant). Je n'ai pas encore bien compris quels mécanismes avaient amené à cela. J'ai l'impression que ça s'est amélioré avant que le sujet 3 ne parte de la formation. Cette perception du monde judiciaire et scolaire nous demande d'avoir une posture éducative différente de celles qu'ils ont subies par le passé. Ainsi, tout en sachant être fermes, nous respectons leurs avis, leurs décisions, nous avons une posture d'autorité différente, nous sommes (et cherchons à être perçus comme) bienveillantset nous utilisons des pédagogies participatives. Sans que nous en ayons conscience, le fait de ne pas utiliser systématiquement de punition pourrait s'avérer positif. L'un de nos objectifs est de leur redonner confiance et de travailler certains comportements pour qu'ils puissent réintégrer sereinement le milieu classique de la formation ou du travail où une forme d'autorité plus arbitraire est pratiquée. C'est personnellement une posture éducative avec laquelle je suis très à l'aise. Dans toute ma pratique professionnelle, j'ai essayé de développer et d'apprendre les pédagogies actives et démocratiques. C'est un réel plaisir de pouvoir les mettre en pratique quotidiennement. Je pense que ma présence dans le projet a grandement favorisé cette orientation pédagogique puisque mes collègues étaient, au départ, moins friands de ce type d'intervention.

Réinsérer
De notre point de vue, une véritable réinsertion est indispensable pour éviter la récidive de la criminalité. L'un des éléments qui frustraient le plus les sujets 3, 4 et 5 était leurs chances extrêmement limitées d'accéder au milieu du travail. N'ayant pas de formation, pas d'expérience et un passé carcéral, leurs chances de trouver un travail étaient quasi nulles. Ils en avaient conscience. Pour eux, les actions qu'ils posaient pour se réinsérer étaient vaines. Ils pensent que la société ne désire pas qu'ils se réinsèrent. En sachant qu'ils avaient des revenus assez faibles (entre 800€ (revenu d'intégration sociale ou allocations d'insertions) et 350€ (aide aux justiciables) par mois) et qu'ils pouvaient, par des moyens illégaux, facilement se faire de l'argent, cela ajoutait à leur frustration. En tant qu'observateur extérieur, je ne peux que préconiser un encadrement plus strict de l'utilisation de l'extrait du casier judiciaire (type I et II). Ce document étant quasi systématiquement demandé par des employeurs, il réduit considérablement et de manière injuste les chances de réinsertion des anciens détenus. Une bonne partie des sujets étudiés (1, 3 et 5) disent avoir l'impression qu'ils n'auront jamais fini de payer leur dette envers la société.

* 57 « Action, rôle caractéristique (d'un élément, d'un organe) dans un ensemble ; objectif » (Le Petit Robert de la langue française, 2014)

* 58 « Augmentation de l'énergie, de l'activité de quelqu'un ; action de redonner des forces, de l'ardeur. » (Le Petit Robert de la langue française, 2014)

* 59 « Qualité, fonction d'une personne qui commande, exerce sa domination. » (Le Petit Robert de la langue française, 2014)

* 60Portail du pouvoir judiciaire en Belgique

* 61Achemoune F., Barouzi M., Mirkes L., Verhaegen R. (2013) Règlement d'ordre intérieur du projet Kick Off. Bravvo ASBL. Non publié.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery