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Activation des bourgeons latents de différents rejets d'ananas (ananas comosus) pour la propagation en masse de plants en conditions horticoles in vivo

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par Patrick MUKENDI KALALA
Université de Kinshasa - Ingénieur Agronome,orientation Phytotechnie 2014
  

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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

Département de Phytotechnie

BP.117 Kinshasa XI.

Activation des bourgeons latents de différents rejets d'ananas (Ananas comosus) pour la propagation en masse de plants en conditions horticoles in vivo

Patrick MUKENDI KALALA

(Gradué en Agronomie)

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome.

Orientation : Phytotechnie

Directeur : Dr. Ir. Patrick MOBAMBO Kitume Ngongo

Professeur Ordinaire

Encadreur : Ir. Jean Christian BANGATA Bitha nyi Mbunzu

Assistant

Année Académique 2013 - 2014

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES................................................................................ i

TABLE DES MATIERES.............................................................................................................ii

EPIGRAPHE.............................................................................................. iii

DEDICACE...............................................................................................iv

REMERCIEMENTS..................................................................................... v

LISTE DES ACRONYMES............................................................................vi

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURE..........................................................vii

RESUME viii

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE SUR L'ANANAS 3

1.1. CLASSIFICATION ET ORIGINE 3

1.2. EXIGENCES CLIMATIQUES 3

1.2.1. Température 3

1.2.2. Eau 3

1.2.3. Lumière 3

1.2.4. Sol 3

1.3. LE CYCLE 4

1.4. LA PLANTATION, RECOLTE ET RENDEMENTS 4

1.5. DESCRIPTION BOTANIQUE DE LA PLANTE 4

1.5.1. Racines 4

1.5.2. Tige 4

1.5.3. Feuilles 5

1.5.4. Fruit 5

1.5.5. Rejets 5

1.6. TECHNIQUE DE MULTIPLICATION DU MATERIEL VEGETAL 6

1.6.1. LA MULTIPLICATION PAR FRAGMENTATION DES TIGES 7

Chapitre II : MILIEU, MATERIEL ET METHODES 9

2.1. PRESENTATION DU MILIEU 9

2.1.1. Site expérimental. 9

2.1.2. Période expérimentale. 9

2.2. MATERIEL 9

2.3. METHODES 10

2.3.2. Opérations culturales. 10

2.3.2.1. Préparation de boutures et mise en châssis 10

2.3.2.2. Paramètres observés. 11

3.4. ANALYSE STATISTIQUE 12

Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSION 13

3.1. PRESENTATION DES RESULTATS 13

3.1.1. Résultats relatifs au premier essai 13

3.1.2. Résultats relatifs au deuxième essai 14

3.2. DISCUSSION 16

CONCLUSION ET SUGGESTION 18

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 19

EPIGRAPHE

« L'imagination est plus importante que le savoir. La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information. »

Albert Einstein

DEDICACE

A mes parents, pour avoir placé mes études parmi leur préoccupation majeure et surtout pour leur soutien moral et financier;

A mes frères et soeurs.

Patrick MUKENDI KALALA

REMERCIEMENTS

De prime abord, notre gratitude suprême va à notre Seigneur Dieu, Jésus-Christ, sans qui nous ne serions jamais arrivés au terme de nos études universitaires et encore moins être en vie. A lui seul la gloire, lui qui a rendu possible la réalisation de ce travail et renouvelle notre souffle de vie.

Nous tenons à remercier tout particulièrement les personnes, sans lesquelles nous n'aurions pu mener à bien ce travail. Nous citons le Professeur Dr. Ir. Patrick MOBAMBO Kitume Ngongo, qui malgré ses lourdes occupations d'enseignant et de chercheur a bien voulu accepter la direction de ce travail.

Nous voudrions ensuite bien témoigner toute notre reconnaissance à son assistant Jean Christian BANGATA Bitha nyi Mbunzu pour son encadrement scientifique et sa permanente disponibilité à nos multiples sollicitations.

Nous adressons également nos vifs remerciements aux Professeurs, Chefs de travaux et Assistants de la Faculté des Sciences Agronomiques en général, particulièrement ceux du Département de Phytotechnie, qui ont bien voulu nous encadrer et nous faire partager leurs expériences au cours de notre séjour à l'Université de Kinshasa.

Nous témoignons toute notre sympathie et notre gratitude à MASENGU Mukendi pour l'intérêt, l'aide et l'encouragement qu'il nous a accordés durant notre parcours universitaire.

Nous remercions tous les amis de la Faculté, particulièrement ceux du Département de Phytotechnie, pour les encouragements mutuels et pour la conscience partagée.

Nous adressons enfin, nos sincères remerciements à tous ceux qui, de loin ou de près, nous ont assistés dont les noms ne sont pas repris, trouvent ici l'expression de nos remerciements les plus sincères.

Patrick MUKENDI KALALA

LISTE DES ACRONYMES

ANOVA : Analyse de la variance ;

CV : Coefficient de Variation ;

INERA : Institut National pour l'Etude et la Recherche Agronomiques ;

PIF : Plants issus de fragments de tige ;

PPDS (LSD) : Plus Petit Différence Significative ;

pH : Potentiel d'Hydrogène ;

RDC : République Démocratique du Congo ;

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURE

Tableau 1 : Les résultats relatifs aux paramètres végétatifs obtenus au cours du premier essai.........................................................................................................13

Tableau 2 : Les résultats relatifs aux paramètres végétatifs obtenus au cours du deuxième essai.........................................................................................................15

Figure 1 : Les différents rejets de l'ananas...........................................................6

Figure 2 : Dispositif expérimental.....................................................................10

RESUME

L'ananas est l'une des plus importantes espèces fruitières tropicales de culture intensive. Mais, en République Démocratique du Congo (RDC), la production est de plus en plus faible à cause de manque de matériel de plantation et de techniques appropriées pour sa multiplication.

L'ananas dispose donc de plusieurs types d'organes qui peuvent être utilisés pour la multiplication. Cependant, il est considéré comme une plante dont la multiplication naturelle est particulièrement lente car la multiplication de l'ananas est obligatoirement végétative du fait que l'espèce est autostérile. Se référant au cas du cultivar Cayenne Lisse, PY (1979) montre qu'à la récolte du fruit, seule la couronne est disponible comme matériel pouvant être utilisé pour la replantation. De plus, selon la destination du fruit, même la couronne peut être indisponible.

Quant aux cayeux, happas et bulbille, leur formation ne débutant souvent qu'après la phase reproductive de la plante, on n'arrive à récolter en moyenne qu'un seul rejet par pied planté trois à sept mois après la récolte du fruit, ce qui est très lent pour un cycle de culture de douze à vingt mois. C'est ainsi l'approvisionnement en rejets est souvent un facteur limitant pour l'extension et l'établissement de nouvelles plantations.

C'est la raison pour laquelle une étude a été conduite au site du Mont-Amba en vue de déterminer le taux de multiplication de plants formés par les explants de l'ananas en fonction de leur origine et d'identifier le type de rejet approprié pour la prolifération des jeunes plants d'ananas.

Suivant le dispositif complètement randomisé avec 4 répétitions et 4 traitements, les résultats obtenus ont montré que les E4 (explants issus de cayeu souterrain) ont influencé de façon significative tous les paramètres de prolifération par rapport aux autres traitements. Le résultat le plus élevé obtenu avec le traitement E4 peut se justifier par sa richesse en bourgeons dormants sur ses fragments par rapport aux autres.

Au regard des résultats obtenus, il apparaît de manière claire que les explants issus de cayeu souterrain peuvent être utilisés comme meilleurs explants pour la production des plantules d'ananas par la méthode de macropropagation.

INTRODUCTION

1. Problématique

L'ananas (Ananas comosus) est connu principalement pour son fruit comestible et également cultivé pour sa richesse en Broméline, qui est une enzyme. Cet enzyme possède de nombreux usages industriels allant de l'attendrissement des viandes au tannage des cuirs, en passant par la stabilisation des peintures au latex. En outre, à partir des feuilles de certaines variétés sélectionnées à cette fin, on tire des fibres permettant de fabriquer du codage, des filets, ainsi que des papiers et textiles fins. Il est cultivé dans presque la totalité des régions tropicales du monde (Leal et Ceppens, 1996).

Cette culture en Afrique, en général, et en République Démocratique du Congo (RDC) en particulier, se caractérise essentiellement par sa faible productivité. Celle-ci est la résultante des nombreuses contraintes parmi lesquelles, l'insuffisance et la difficulté d'acquisition de matériel de plantation. Cette contrainte est considérée comme la plus importante du fait qu'elle peut freiner l'expansion et l'amélioration de l'ananas. Car, la propagation de l'ananas se fait par rejetonnage et présente des inconvénients notamment : la lenteur (le nombre de rejet par plante étant limité), l'hétérogénéité du matériel de propagation et enfin le matériel de propagation est lourd et volumineux, son transport est par conséquent coûteux (Kwa, 2003).

Ainsi, la culture intensive de l'ananas est parfois confrontée à des difficultés d'ordre pratique : il faudra au moins 40 000 à 60 000 plants pour un hectare. Il est remarqué que le problème est encore plus aigu dans le cas où on cherche à diffuser un nouveau cultivar (Fournier, 2011).

Cependant, ces rejets auront de différents comportements en champ selon l'endroit (le niveau) où ils ont été prélevés sur la plante mère. Selon que l'on choisit l'un ou l'autre type de rejet lors de la plantation, on obtient les résultats différents dans : la durée de la culture, la façon de croître de la plante et la qualité du fruit produit. Par conséquent, il faudra planter un seul type de rejets dans tout le champ pour avoir une récolte des fruits uniformes et moyennement homogènes dans tout son champ (Charrier et al., 1997).

2. Hypothèse

La technique de multiplication rapide des plants (macro propagation) par fragment des tiges permettrait d'obtenir plusieurs plants (rejets) à la fois sains, moyennement homogènes (clones) et conserverait entièrement les caractéristiques de la plante mère (meilleur rendement). Ainsi, cette technique appliquée à l'ananas constitue une voie nouvelle de production en masse de plants du fait qu'elle est rapide, adaptable et demande peu d'investissements.

3. Objectifs

L'objectif global poursuivi par cette étude, est la détermination du taux de prolifération de plants à partir de différents fragments de rejets de l'ananas en fonction de leur endroit (le niveau) où ils ont été prélevés sur la plante mère.

Pour atteindre cet objectif global, les objectifs spécifiques suivants sont poursuivis :

- identifier le type de rejet approprié pour la prolifération des jeunes plants d'ananas;

- Fournir les éléments et les pratiques facilement accessibles à tous.

4. Intérêt du travail

La durée de production des rejets présente l'inconvénient d'être longue; trois à sept mois après la récolte des fruits. Ce travail peut, en effet, être nécessaire pour obtenir du matériel de plantation dans un laps de temps. D'autre part, de nombreux bourgeons formés sur pied mère demeurent inexploités. C'est ainsi que la technique de macropropagation par plants issus de fragments de tige(PIF) permet d'activer les bourgeons latents pour régénérer des quantités importantes de plants sains dans des délais relativement courts et ajustables aux périodes de plantation.

Dans le cas particulier du système PIF appliqué à l'ananas, il n'existe pas à notre connaissance de données relatives à la ville de Kinshasa. Ainsi, cette étude permettrait de disposer aux paysans exploitants une bonne technique culturale qui augmenterait leur rendement et leur revenu.

5. Subdivision du travail

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est constitué de trois chapitres. Le premier chapitre parle de la revue de la littérature sur l'ananas. Le deuxième décrit le milieu, le matériel et les méthodes utilisées et enfin, le troisième chapitre présente les résultats et leur discussion.

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE SUR L'ANANAS

1.1. CLASSIFICATION ET ORIGINE

Ananas comosus appartient à la famille des Broméliacées. Si la plupart des bromélides sont des plantes épiphytes, l'ananas est une plante herbacée vivace. Elle est originaire d'Amérique du Sud : le Bassin amazonien, la Guyane et l'Argentine. Il est produit à grande échelle par les États-Unis (Hawaï), la côte d'Ivoire et le Costa Rica (Kobenan et al., 2005). L'espèce Ananas comosus comprend de nombreux cultivars. Parmi ces cultivars nous avons: Cayenne, Spanish, Victoria, Pernambuco et Perolera. Les cultivars du groupe Cayenne sont les plus cultivés au monde (Malard, 2007).

1.2. EXIGENCES CLIMATIQUES

1.2.1. Température

La température est le principal facteur qui détermine l'aire de répartition de l'ananas et influence la ramification des rejets lors de la multiplication. Etant assez sensible aux variations de la température, même dans la région intertropicale, l'ananas est principalement cultivé en zones de basse altitude.

Selon Diary (2003), des températures inférieures à 20 °C ou supérieures à 45 °C sont considérées comme défavorables au développement de l'ananas et les températures inférieures à 30 °C ou supérieures à 48 °C sont défavorables à la prolifération des rejets lors de multiplication dans un dispositif, mais la température optimum est de 35 à 45 °C.

1.2.2. Eau

L'ananas est peu exigeant en eau, il lui faut environ 2 à 4 mm/jour qui correspond à des précipitations de l'ordre de 1200 à 1500 mm bien réparties tout au long de l'année. L'excès d'eau lors de la multiplication des rejets dans un dispositif entraine la pourriture de ce dernier.

1.2.3. Lumière

La lumière a une action très marquée sur le rendement de l'ananas (Balandier, 1992). En effet une diminution de 20 % de l'éclairement diminue le rendement de 10 %. La lumière a une action directe sur la coloration des fruits.

1.2.4. Sol

À cause de son système radiculaire superficiel et fragile l'ananas s'adapte bien sur le sol meuble, bien aérés et perméables. Par ailleurs l'ananas demande des sols riches en azote, en potassium, en magnésium, en calcium et en phosphore. L'ananas, en particulier, la Cayenne lisse, préfère le sol à pH acide de 4,5 à 5,5. Sol à pH supérieur à 7 peut avoir des carences au fer et en manganèse (Bouffin, 1992).

1.3. LE CYCLE

La durée du cycle est fortement dépendante du type de rejets utilisés à la plantation et de leur poids. Le poids des rejets sélectionnés pour la plantation doit être homogène pour être au même stade de développement au moment de l'induction florale (qu'elle soit naturelle ou artificielle) et produire des fruits de calibre homogène.

L'ananas nécessite douze à vingt mois de la plantation à la récolte : six à huit mois pour la phase végétative, et cinq à six mois pour la phase reproductive. La durée du cycle varie selon les variétés (Malard, 2007).

1.4. LA PLANTATION, RECOLTE ET RENDEMENTS

La densité de plantation, c'est-à-dire le nombre de pieds installés à l'hectare, varie avec les écartements adoptés, généralement l'écartement utilisé est de 50 cm x 50 cm, qui donne 40000 pieds par hectare (Abousalim, 2003). L'expérience a montré qu'il n'était pas souhaitable de planter du matériel trop petit (moins de 150 g), de même que les gros rejets (plus de 400 g).

Selon Kobenan et al. (2005), la période de récolte est fixée en fonction de l'utilisation de fruit. Pour l'exportation, on récolte lorsque les fruits commencent à jaunir à la base. Les rendements moyens sont de l'ordre de 30 à 40 T/ha.

1.5. DESCRIPTION BOTANIQUE DE LA PLANTE

L'espèce Ananas comosus est une plante herbacée terrestre pouvant atteindre 1 m à 1,50 m.

1.5.1. Racines

Le système radiculaire de l'ananas adulte est très superficiel et fragile. Il s'étend surtout dans les 15 premiers centimètres du sol. On trouve quelques racines à 30 cm de profondeur et exceptionnellement à 60 cm. Cela dépend surtout de la nature du substrat. On distingue 3 sortes de racines: Les racines primaires, les racines adventives et les racines secondaires (Anonyme, 2014).

1.5.2. Tige

La tige forme l'axe de la plante, elle est visible extérieurement seulement lorsque les feuilles et les racines sont enlevées (Duval et al., 1995). La tige de la plante adulte reste très courte, mesurant 20 à 25 cm de longueur, d'un diamètre de 2 à 3,5 cm à sa base et de 5,5 à 6,5 cm dans la partie la plus large juste au-dessous du méristème terminal. Elle comporte un grand nombre d'entre-noeuds très courts. Cette tige est souvent appelée souche.

1.5.3. Feuilles

Les feuilles sont émises par le méristème terminal, la plante adulte comporte environ70 à 80 feuilles.

Elles sont disposées autour de la tige en spirale d'orientation droite ou gauche. En raison de leur nombre et de la petite dimension de la tige, elles forment une rosette (caractéristique des Broméliacées) dense de configuration spatiale érigée, dans laquelle les jeunes feuilles sont situées au centre (Lebeau et Ceppens, 2008).

Les feuilles ont une coloration qui varie selon le cultivar du jaune pâle au rose mauve. Selon les cultivars les bords du limbe peuvent être entièrement épineux ou lisses.

1.5.4. Fruit

L'ananas est une plante donnant un fruit unique. Les pièces florales se développent pour former un fruit parthénocarpique.

En effet, sur la face externe du fruit on trouve un grand nombre "d'yeux " correspondant aux extrémités de la bractée et des sépales. Au sommet du fruit se développent une couronne.

Selon Ratinarivo (2010), les ananas sont des fruits non-climatériques, une fois cueillis, ils ne mûriront plus, la couleur n'est pas toujours un indicateur suffisant pour choisir le fruit, son odeur fruitée, son poids et la fraîcheur de ses feuilles sont de meilleurs indices.

1.5.5. Rejets

La formation des feuilles est accompagnée de la constitution de plages de cellules qui restent méristématiques à leur aisselle. Ces lots de cellules méristématiques forment ultérieurement les bourgeons axillaires dans le plan médian des feuilles axillantes, visibles extérieurement sur la tige lorsque les feuilles sont prélevées. C'est le rapport cytokinines et auxine qui semble régler le développement des bourgeons axillaires. Ces bourgeons axillaires sont à l'origine de trois types de rejets: cayeux, happas et bulbilles.

Le rejet porte un nom différent en fonction de sa situation sur la charpente du plant-mère, le niveau où sont formés les différents rejets sur la plante-mère est un critère à considérer pour les techniques de culture et la qualité des fruits.

Selon Malard (2007), On distingue au total quatre types de rejets (Figure 1): cayeux souterraine et aérien, happas, bulbilles et couronnes. Ces productions sont au centre de nos préoccupations car elles ont une grande importance agronomique.

- La couronne : qui se trouve au sommet du fruit dans un état dormant une fois plantée, reprend son développement, mais sur le fragment de couronne le nombre de bourgeon est faible.

- Le cayeu: Les cayeux sont des pousses issues des bourgeons axillaires de la tige ; le nombre de bourgeons est plus élevé par rapport à la couronne et les autres rejets. Ils peuvent être formés sur la partie souterraine de la tige et sont appelés cayeux souterrains; lorsqu'ils sont issus de la partie aérienne on les dénomme simplement cayeux.

- La bulbille : qui prend naissance à la base du fruit. Elle se développe à partir d'un bourgeon axillaire du pédoncule. Après la récolte du fruit, son développement s'arrête et elle tombe sur le sol.

- Le Happa : qui est un rejet intermédiaire entre le cayeu et la bulbille. Il se développe à partir de bourgeon axillaire, située à la jonction de la tige et du pédoncule du fruit.

Les différents types de rejets présentent des différences morphologiques et physiologiques qui leur confèrent des qualités variables comme matériel de plantation.

Figure 1: Les différents rejets de l'ananas (Source: Malard, 200 7).

Légende : C : La couronne, Ca : Le cayeu, Cs : cayeu souterrain, : bulbille,: Le happa.

1.6. TECHNIQUE DE MULTIPLICATION DU MATERIEL VEGETAL

L'ananas dispose donc de plusieurs types d'ensembles organiques qui peuvent être utilisés pour la multiplication. La plantation de l'ananas se fait uniquement par rejets, c'est une multiplication végétative au même titre que le bouturage. Il est donc primordial de sélectionner ses rejets sur des plants sains et vigoureux (Malard, 2007).

Selon Modeste (2007), Il existe donc plusieurs techniques permettant d'accélérer la multiplication végétative de l'ananas. Ces techniques varient dans leur niveau de sophistication et les taux de prolifération des rejets. Dans leur ensemble par ces méthodes on cherche surtout à accélérer le démarrage des bourgeons axillaires (les âmes emprisonnés) par suppression des effets d'inhibition exercés par le méristème apical. On distingue: la multiplication par extraction des bourgeons, la technique de culture in vitro, technique de l'éclaircissage des rejets ou le rabattage des souches, la multiplication par fragmentation des tiges.

Quoique le taux de multiplication par explant "in vitro" soit impressionnant et incomparablement plus élevé par rapport aux autres techniques, les auteurs reconnaissent l'extrême lenteur de la phase d'acclimatation. A la Réunion, l'acclimatation de vitro plants de 1-2 g du cultivar Queen a duré 10 mois pour obtenir des plantules de 120-130 g (Folio, 1990). Il existe aussi un effet vitro-plant, les premiers plants issus de culture in vitro peuvent avoir des comportements aberrants (ex : qualité de fruit médiocre). Il faut parfois attendre plusieurs cycles avant que ces caractéristiques de la variété ne se stabilisent (Govindin, 2012).

Les deux premières méthodes ne pouvant être pratiquées qu'en laboratoire par des spécialistes, et avec un matériel adéquat. D'autre part, des techniques telles que l'éclaircissage des rejets ou le rabattage des souches ne garantissent pas la qualité sanitaire des plants et ne débouchent que sur de faibles rendements tout en nécessitant des besoins en main-d'oeuvre élevés.

1.6.1. LA MULTIPLICATION PAR FRAGMENTATION DES TIGES

Cette technique permet de conserver entièrement les caractéristiques de la plante mère. Il faut utiliser des tiges qui ont déjà produit des fruits.

v Etapes de la technique de multiplication par fragmentation des tiges

A. Déterrage, parage et fragmentation des souches

Après la récolte de fruits, on déterre les souches (tiges) fraîches. A l'aide d'un couteau de cuisine, on fait le parage de la souche qui consiste à enlever les écailles de la base du rejet, en fin de dénuder les racines. C'est une opération capitale pour la bonne reprise des plants. Sans parage les racines ne peuvent pas traverser les feuilles desséchées et durcies qui ne pourriront pas (Govindin, 2012).

Après le parage on obtient une tige cylindrique et on fait le décorticage au niveau de la tige, puis ces tiges sont découpées en petits secteurs (fragments de 3 à 4 cm) chacun portant au moins deux à quatre bourgeons axillaires, ces secteurs sont sectionnée en deux.

B. Désinfestation de fragment et la mise en bac de prolifération des explants

Désinfecter les fragments obtenus en les trempant entièrement dans une solution de fongicide plus insecticide. Les fragments ainsi traités doivent être disposés debout pendant 12 heures pour une bonne répartition du produit.

Faire un dispositif ou bac de prolifération de 1 m de haut avec un substrat riche, sur laquelle on creuse des sillons parallèles distants de 5 cm, à l'intérieur desquels les fragments sont mis en place.

On dispose les fragments bout à bout et à plat dans les sillons, à des intervalles de 15 cm et on veillera à ce que la face sectionnée soit orientée vers le substrat, ce qui facilitera l'évolution des racines des explants. Recouvrir d'une fine couche de substrat et arroser une fois tous les 3 jours, au bout de trois semaines chaque fragment aura bourgeonné sur la face supérieure et 1 mois plus tard, vos jeunes plantules auront atteints 5 à 10 cm de haut (Modeste, 2007).

C. Sevrage des plants

La croissance des plantules qui se développent à partir des bourgeons sur chaque secteur est généralement rapide. Le sevrage de jeunes plantules intervient généralement après un mois de la mise en bac. Le nombre de sevrages peut aller jusqu'à trois sevrages et le temps entre les sevrages est de12 à 15 jours, car après le deuxième sevrage, la durée de reprise devient très lente, même le nombre des explants formés et leur poids chute très rapide. Dans la majorité de cas un fragment de 3 à 4 cm donne 4 à 10 plantules et les jeunes plants ne pèsent que 10 à 20 g (Bidima, 2007).

Chapitre II : MILIEU, MATERIEL ET METHODES

2.1. PRESENTATION DU MILIEU

2.1.1. Site expérimental.

Cette étude a été menée sur le plateau du Mont-Amba au jardin expérimental du Département de Phytotechnie de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université de Kinshasa.

L'expérience proprement dite a été réalisée dans un propagateur construit en briques, de 4 m de long sur 1,20 m de large, divisé en deux bacs égaux de 2 m de longueur et 40 cm hauteur, couverte par une feuille de plastique transparente. Ceci pour maintenir : la température élevée, l'humidité constante, mais l'humidité peu baisse jusqu'à 40% à l'intérieur des bacs.

Le propagateur remplit les conditions pour un bon développement des plants et pour avoir un bon nombre de plants en un temps record. Il conditionne d'abord, progressivement, le plant avec les conditions du milieu ambiant. Il permet ensuite de favoriser l'enracinement pour favoriser l'autonomie des rejets. Il permet enfin la protection des rejets contre les attaques des insectes ravageurs.

Le fond du bac était isolé du sol. On évite de créer l'excès d'humidité lors de l'arrosage qui favorise la pourriture des explants. La température dans le propagateur doit être favorable à la prolifération des âmes emprisonnées.

2.1.2. Période expérimentale.

L'expérimentation a été réalisée au cours de la période allant du 08 juin au 09 septembre 2014 pour le premier essai et du 05 octobre 2014 au 18 janvier 2015 pour le deuxième essai. L'expérimentation a été répétée au cours du temps pour voir si le facteur climatique notamment la température pourrait influencer les résultats.

2.2. MATERIEL

Le matériel végétal ayant fait l'objet de notre étude était constitué d'un cultivar d'ananas (Ananas comosus) : Cayenne lisse. Ce matériel est provenu de l'INERA-Mvuazi dans la province du Bas-Congo. Le choix a été porté sur ce cultivar à cause de son appréciation par les paysans cultivateurs de la contrée, par les commerçants acheteurs et pour ses qualités organoleptiques intéressantes, ainsi que pour son fruit de très gros calibre (plus de 2 kg).

2.3. METHODES

2.3.1. Dispositif expérimental

L'essai a été conduit suivant un dispositif complètement randomisé avec 4 répétitions et 4 traitements, ayant pour variable aléatoire le type de matériel (rejet). Les Quatre traitements sont répétés 2 fois dans chaque bac de propagation. Nous avons au total 16 parcelles, pour les deux bacs comme l'indique la figure ci-dessous.

0,20 m

0,50 m

1,20 m

0,60 m

2 m

4 m

E4

E1

E2

E3

E1

E2

E3

E4

E4

E1

E2

E3

E1

E2

E3

E4

(1erbac) (2èmebac)

Fig 2 : Dispositif expérimental

Légende :

- E1 : Explants issus de la Couronne

- E2 : Explants issus de cayeu aérien

- E3 : Explants issus de happa

- E4 : Explants issus de cayeu souterrain

La superficie totale de l'essai était de 4,8 m2 soit 4 m de longueur et 1,20 m de largeur. Les répétitions étaient séparées par des séparateurs en bois mesurant 3 cm d'épaisseur et 30 cm de largeur. La parcelle avait une superficie de 0,30 m2, soit 0,6 m de long et 0,5 m de large et chacune d'elle comportait au total 30 explants, ce qui donne au total 480 explants pour l'ensemble de l'essai. L'ensemencement était fait aux écartements de 10 cm x 10 cm. L'essai était répété, une fois, dans le temps. Il est important de signaler que 10 échantillons sur 30 explants dans la parcelle nous ont servi pour la récolte des données.

2.3.2. Opérations culturales.

2.3.2.1. Préparation des rejets et mise en châssis

Les rejets étaient soumis aux opérations suivantes :

Ø Parage : à l'aide d'un couteau de cuisine, on débarrasse les rejets cayeux et happas, de toutes les racines desséchées, mais pour la couronne on ne fait que le décorticage. Le parage permet aux racines de se développer avant l'arrivée des symphiles (Begard,2010). Après le parage on obtient une tige cylindrique.

Ø Décorticage et fragmentation de tige: Le décorticage consiste à enlever les feuilles l'une après l'autre. Les tiges sont coupées dans le sens de la longueur, de manière à obtenir plusieurs fragments (on les a aussi découpées en fragments de 3 à 4 cm).

Ø Désinfestation des fragments : Nous avons trempé entièrement les fragments dans une solution avec un fongicide (microthion 40g) et insecticide (cyperméthrine 40 cc) dans 10 litres d'eau. Les fragments ainsi traités sont disposés debout pendant 12 heures pour une bonne répartition du produit.

Ø Mise en bac: elle constitue la dernière étape. En effet, on recommande de fermer hermétiquement le bac avec le papier plastique. Ceci pour créer un micro climat spécifique. Les explants étaient ensemencés dans un bac de propagation comportant la sciure de bois comme substrat d'enracinement. Pour la mise en bac, la face sectionnée était orientée vers le substrat et celle comprenant les âmes emprisonnés vers le haut, ce qui facilite l'évolution des racines et des explants. On prenait alors soin de recouvrir les explants avec le substrat utilisé d'une épaisseur de 2 à 5 cm au-dessus de la surface des explants. Avant la mise en bac, le bac de propagation a été préalablement arrosé suffisamment pendant au moins trois heures.

La fréquence d'arrosage a été en fonction de gouttelettes d'eau trouvées sur le papier plastique c'est-à-dire, lorsque nous remarquons que les gouttelettes diminuent sur le papier plastique et surtout lorsque nous remarquons que les substrats ne renferment plus d'humidité. Cette fréquence a été de trois fois par semaine avant la reprise de bourgeon axillaire, mais cette fréquence devient quatre fois par semaine pendant la croissance des plantules.

La quantité d'eau apportée par fréquence était 4 arrosoirs de 15 litres soit 60 litres par bac c'est-à-dire chaque bac recevait 120 litres d'eau par semaine.

Ø Sevrage des plants : Au bout de 29 jours après la mise en bac, nous avons procédé au premier sevrage des plantules qui ont atteint plus de 2 cm de hauteur et présente plus de quatre feuilles vertes, l'opération consiste à détacher les plants du fragment ensemencé à l'aide d'un couteau très fin. Après sevrage, les plants sont repiqués dans des sachets polyéthylène d'une contenance d'environ 1Kg de terreau stérilisé, pour assurer le développement des jeunes plants d'ananas.

2.3.2.2. Paramètres observés.

Pour évaluer la prolifération des plants, les observations ont été portées sur :

- La durée de reprise : Il correspond au nombre de jours qui s'écoule de la mise en bac des explants à la sortie de la tigelle.

- Le Nombre de Plantules Sevrées (NPS) après 1 mois d'incubation : ceci a été obtenu par un comptage manuel direct du nombre des explants sevrés.

- Le poids des plantules sevrés : ceci a été mesuré à l'aide d'une balance de précision.

- La moyenne de nombre des plantules obtenues par explant: ceci a été déterminé par la sommation du nombre des rejets sevrés durant les trois sevrages, selon les explants étiquetés à l'épuisement.

- Le diamètre au collet des plants (cm) lors du sevrage : a été mesuré à l'aide d'un pied à coulisse lors du sevrage.

- La hauteur des plants (cm) lors du sevrage : elle a été mesurée à l'aide du mètre ruban.

- Le nombre des feuilles formées lors du sevrage : a été obtenu par un comptage manuel direct du nombre des feuilles formées.

- Le nombre total des rejets obtenus par traitement : a été déterminée par la sommation du nombre des rejets obtenus par traitement.

- Le nombre des racines formées : a été obtenu par un comptage manuel direct du nombre des racines formées.

3.4. ANALYSE STATISTIQUE

Pour chaque variable étudiée, les données collectées ont été analysées selon la méthode de l'analyse de variance ANOVA au seuil de probabilité de 5%. Lorsque des différences sont observées, l'analyse a été complétée par le test de la plus petite différence significative (PPDS ou LSD). Tous ces tests ont été effectués à l'aide du logiciel Statistix version 8.0.

Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSION

3.1. PRESENTATION DES RESULTATS

Les résultats obtenus au cours de deux essais sont consignés dans les tableaux ci-dessous

3.1.1. Résultats relatifs au premier essai

Les résultats relatifs aux paramètres végétatifs obtenus au cours du premier essai sont présentés dans le tableau 1.

Tableau 1. Essai comparatif du taux de prolifération des plantules issues de différents rejets sur les paramètres végétatifs d'Ananas.

Traitements

Durée de reprise

(jour)

NPS

après 1 mois d'incubation

Diamètre au collet

(cm)

Hauteur des explants (cm)

Nbre de feuilles formées

Nbre de racines formées

Poids de plantules (gr)

MPOE

E1

17a

3,4b

1,1e

7,4g

12,2j

6,2k

9,95n

4,6p

E2

19a

4,3c

0,8f

4,1h

10,1j

4,8lm

7,85no

9,5q

E3

21a

3,5b

0,9f

5,4i

8,2j

3,8l

5,95o

6,7p

E4

19a

5,2d

0,8f

5,2i

10,3j

5,8km

8,65n

12,4r

Moyenne

19

4,1

0,9

5,5

10

5,15

8,1

8,3

CV

6,51

14,8

18

9,21

20,7

20,7

21

13,15

Les chiffres dans les colonnes suivis de mêmes lettres ne sont pas significativement différents selon le test de la Plus Petite Différence Significative (PPDS) à 5% de probabilité.

Légende : E1 : Explants issus de la Couronne; E2 : Explants issus de cayeu aérien; E3 : Explants issus de happa; E4 : Explants issus de cayeu souterrain; NPS = Nombre des plantules sevrées et MPOE = Moyenne des plantules obtenues par explant.

Le résultat relatif à la durée de reprise de quatre traitements indique que tous les traitements utilisés sont de bonne qualité car leur durée de reprise est inférieure à 3 semaines. En outre, l'analyse statistique au seuil de probabilité 5% ne révèle aucune différence significative entre les traitements (LSD = 2,94). Numériquement, la durée de reprise la plus courte a été enregistrée chez les explants issus de la Couronne (E1) (17 jours), suivi de E2 et E4 (19 jours). Le E3 a présenté une durée supérieure aux autres traitements mis en compétition (21 jours).

Concernant le nombre des plantules sevrées après un mois d'incubation, il ressort du tableau ci-dessus que la moyenne de nombre de plantules sevrées par fragment, la plus élevée a été observée chez les explants issus de cayeu souterrain (E4) (5,2 plantules formées) et la plus faible a été constatée chez les explants issus de la couronne (E1) (3,4 plantules formées). L'analyse statistique au seuil de probabilité 5% révèle de différences significatives entre les traitements (LSD = 0,79).

Quant au diamètre au collet, il ressort du tableau 1 que le diamètre au collet le plus élevé a été observé chez les E1 (1,1 cm), suivi des E3 (0,9 cm). Le diamètre au collet le plus faible a été constaté chez les E2 (0,8 cm) et E4 (0,8 cm). L'analyse statistique au seuil de probabilité 5% a relevé qu'il ya des différences significatives entre les différents traitements (LSD= 0,18). Il existe une relation étroite entre le diamètre au collet et le nombre des plantules formées, plus il y a des plantules formées, moins sera leur diamètre au collet.

Pour ce qui est de la hauteur, les plantules issues des explants de la couronne(E1) ont présenté une hauteur supérieure par rapport aux autres (7,4), cela peut être dû à leur temps de reprise le plus rapide et la hauteur la plus faible a été constatée chez les cayeux aériens (E2 : 4,1 cm). En outre, l'analyse statistique au seuil de probabilité 5% révèle qu'il ya des différences significatives entre les différents traitements (LSD = 0,82)

Par rapport au nombre de feuilles, il ressort du tableau ci-dessus qu'il n'existe aucune différence significative entre les quatre traitements (LSD = 6,81). Numériquement, les E1 ont le nombre des feuilles le plus élevé que les autres.

Quant au nombre des racines formées, l'analyse statistique au seuil de probabilité 5% révèle qu'il y a des différences significatives entre les quatre traitements (LSD= 1,1). Le nombre des racines le plus élevé a été constatée chez la couronne (6,2) cela peut être dû toujours à leur temps de reprise la plus rapide et le nombre des racines la plus faible été constatée chez happa (3,8) cela peut être dû à leur temps de reprise plus long.

Il ressort du tableau 1 que le poids des plantules sevrées variait entre 5,95 à 9,95 grammes. Les données numériques ont montré une nette différence entre les traitements dont les plantules issues des E1 ont donné le poids supérieur par rapport aux autres traitements (9,95 gr) et suivi des plantules issues E4 (8,65 gr). L'analyse statistique a montré des différences significatives entre les traitements (LSD = 2,25).

La moyenne des plantules obtenues par explant est de 8,3 plantules par explant et l'analyse statistique des données au seuil de 5% de probabilité indique des différences significatives entre les traitements (LSD = 2,75). La moyenne des plantules obtenues chez cayeux souterrains est de loin supérieure aux autres traitements (12,4 plantules) et la plus faible a été observée chez la couronne (4,6 plantules).

3.1.2. Résultats relatifs au deuxième essai

Le deuxième essai a consisté à répéter l'expérimentation dans le même bac afin de comparer ses résultats à ceux obtenus au premier essai. Les résultats obtenus au cours du deuxième essai sont consignés dans le tableau 2.

Tableau 2. Essai comparatif du taux de prolifération des plantules issues de différents rejets sur les paramètres végétatifs d'Ananas.

Traitements

Durée de reprise

(jour)

NPS

après 1 mois d'incubation

Diamètre au collet

(cm)

Hauteur des explants (cm)

Nbre de feuilles formées

Nbre de racines formées

Poids de plantules (gr)

MPOE

E1

13,5a

4,4c

0,9e

7,4g

10,9j

5,3m

11,96o

9,45r

E2

14,4ab

5,2cd

0,7f

4,8h

6,2k

4,1n

8,54p

16,40st

E3

15,6b

4,8c

0,8ef

6,2gi

8,4l

3,6n

10,69oq

14,50s

E4

14,5ab

6,1d

0,7f

5,6hi

7,5l

5,9m

9,24pq

19,75t

Moyenne

14,5

5,13

0,8

5,88

8,25

4,75

10,11

15,03

CV

9,36

12,9

11,15

8,14

10,25

12,45

10,7

11,01

Les chiffres dans les colonnes suivis de mêmes lettres ne sont pas significativement différents selon le test de la Plus Petite Différence Significative (PPDS) à 5% de probabilité.

Légende : E1 : Explants issus de la Couronne; E2 : Explants issus de cayeu aérien; E3 : Explants issus de happa; E4 : Explants issus de cayeu souterrain; NPS = Nombre des plantules sevrées et MPOE = Moyenne des plantules obtenues par explant.

Il ressort du tableau 2 que la moyenne de durée de l'essai est de 14,5 jours entre les différents traitements et la durée la plus longue est obtenue avec les E3 (15,6 jours) et la durée la plus courte est obtenue avec les E1 (13,5 jours), L'analyse statistique des données au seuil de 5% de probabilité indique des différences significatives entre les traitements (LSD= 1,22).

Par rapport au nombre des plantules sevrées après un mois d'incubation, le tableau ci-dessus révèle que la moyenne de nombre de plantules sevrées par fragment, la plus élevée a été observée chez les cayeux souterrains (6,1 plantules) et la plus faible a été constatée chez les explants de la couronne comme dans le premier essai (4,4 plantules) (LSD= 1,1).

Pour ce qui est de diamètre au collet, les plantules issues de la couronne, ont toujours montré un diamètre au collet supérieur que ceux des autres (LSD = 0,17)

Quant à la hauteur, les plantules issues de la couronne ont présenté une hauteur supérieure que les autres, cela peut être dû à leur avantage par rapport à leur durée de reprise précoce. En outre, l'analyse statistique des données au seuil de 5% de probabilité indique des différences significatives entre les traitements (LSD = 1,31).

Concernant le nombre de feuilles, il ressort du tableau 2 ci-dessus qu'il existe des différences significatives entre les deux traitements (LSD = 1,27). Les explants de la couronne ont donné le nombre de feuilles le plus élevé que les autres.

Par rapport au nombre des racines formées, les résultats de deuxième essai révèle qu'il existe des différences significatives entre les quatre traitements (LSD = 1,1). Numériquement le nombre des racines le plus élevé a été constaté chez les E1(5,9) cela peut être dû toujours à leur temps de reprise le plus rapide et le nombre des racines le plus faible été constaté chez happa (3,6) cela peut être dû à leur temps de reprise plus long.

Pour ce qui est du poids de plantules sevrées, les explants de la couronne ont toujours montré un poids supérieur que les autres. Il existe une relation étroite entre le nombre de feuilles et le poids des plantules formées, plus il y a des feuilles sur les plantules formées, plus le poids des plantules est plus élevé. En plus, l'analyse statistique des données au seuil de 5% de probabilité indique des différences significatives entre les traitements (LSD = 1,7).

Par rapport au nombre total des plantules obtenues par traitement, le résultat issu du tableau 2 indique des différences significatives entre les traitements (LSD=2,54) et que le nombre des plantules le plus élevé a été enregistré chez les explants de cayeux souterrains, cela est dû peut être au plus grand nombre des bourgeons chez les cayeux.

3.2. DISCUSSION

Parmi les 4 traitements utilisés au cours de l'essai, les résultats obtenus ont montré que les E4 (explants issus de cayeux souterrains) ont donné les résultats les plus élevés au niveau du 1er et du 2ème essai par rapport aux autres, suivis par les explants issus de cayeux aériens et puis par explants issus de happa.

Les meilleurs résultats obtenus avec E4 (explants issus de cayeux souterrains) en ce qui concerne les paramètres étudiés se justifient par une conséquence directe ou indirecte d'un facteur interne qu'est la richesse en bourgeons sur ses fragments.

Le taux de prolifération le plus faible a été enregistré chez les explants de la couronne pendant les 2 essais. Ce taux de prolifération le plus faible est dû à la pauvreté de ces explants en âmes emprisonnés et à la basse température enregistrée pendant la saison sèche.

Mais que ce soit chez les explants de la couronne, happa et les deux cayeux, le nombre des plantules a varié de façon croissante du premier sevrage au deuxième sevrage, et vers le troisième sevrage ce nombre a commencé à chuter. Nous considérons que cet effet serait dû au fait que les bourgeons tendent vers la fin de leur capacité maximum de rejetonnage.

Nous constatons ensuite une nette différence dans la majorité des paramètres observés entre le premier essai et le deuxième essai, ce dernier montre un résultat plus positif que le premier. Nous osons croire que cette différence pourrait être dite aux facteurs climatiques notamment la température et l'humidité accentuées au cours de la période de deuxième essai.

Le premier essai était réalisé pendant la saison sèche, où la température dans le propagateur tournait autour de 27 à 30°C. Le taux d'humidité était plus élevé ce qui a favorisé la pourriture de certains fragments.

Le deuxième essai était mis en place pendant la saison de pluie, où la température dans le propagateur variait entre de 36 et 42 °C. L'humidité était plus faible, cela n'a pas permis d'enregistrer le cas de pourriture des fragments.

Par rapport aux résultats obtenus par Bidima,2007. Les résultats issus de notre essai (12,4 et 19,7 plantules issus de cayeux souterrains) sont de loin supérieurs à ceux qu'il avait trouvés en utilisant des cayeux souterrains avec une moyenne des plantules obtenues par explant de 10 plantules.

CONCLUSION ET SUGGESTION

Notre travail avait pour objectifs de déterminer le taux de multiplication de plants formés par les explants de l'ananas en fonction de leur origine et d'identifier le type de rejet approprié pour la prolifération des jeunes plants d'ananas.

Les résultats obtenus ont montré que les E4 (explants issus de cayeux souterrains) ont influencé de façon significative tous les paramètres de prolifération par rapport aux autres traitements. Le résultat le plus élevé obtenu avec le traitement E4(12,4 et 19,75 plantules) peut se justifier par sa richesse en bourgeons dormants sur ses fragments par rapport aux autres.

Au regard des résultats obtenus, il apparaît de manière claire que les explants issus des cayeux souterrains peuvent être utilisés comme meilleurs explants pour la production des plantules d'Ananas par la méthode de PIF.

Ainsi, nous suggérons que les études ultérieures soient poursuivies dans le but de déterminer la quantité maximale des plantules que peut produire un fragment en fonction de dimension et déterminer ainsi le meilleur substrat à utiliser pour donner un rendement supérieur que celui obtenu.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius