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Problématique de la croissance économique en RDC

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par Bakanaka Kalwani
UNILU - sciences économiques et de gestion 2013
  

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I.1.5. Les causes fondamentales de la croissance

Dans An Introduction to Modern Economic Growth (2008), Daron Acemoglu distingue quatre causes fondamentales de la croissance : l'environnement naturel, la culture, les institutions et la chance.

I.1.5.1. L'environnement naturel

L'environnement est défini comme « l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins », ou encore comme « l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d'agir sur les organismes vivants et les activités humaines11 ».

La notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot « environnement », a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et tout particulièrement des dernières décennies. L'environnement est compris comme l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes et interactions qui s'y déploient, c'est-à-dire tout ce qui entoure l'Homme et ses activités -- bien que cette position centrale de l'Homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de l'écologie.

Au XXIe siècle, la protection de l'environnement est devenue un enjeu majeur, en même temps que s'imposait l'idée de sa dégradation à la fois globale et locale, à cause des activités humaines polluantes. La préservation de l'environnement est un des trois piliers du développement durable. C'est aussi le 7e des huit objectifs du millénaire pour le développement, considéré par l'ONU comme « crucial pour la réussite des autres objectifs énoncé dans la Déclaration du Sommet du Millénaire ».

I.1.5.2. La culture

En philosophie, le mot culture désigne ce qui est différent de la nature, c'est-à-dire ce qui est de l'ordre de l'acquis et non de l'inné. La culture a longtemps été considérée comme un trait caractéristique de l'humanité, qui la distinguait des animaux. Par contre, des travaux récents en éthologie et en primatologie ont montré l'existence de cultures animales.

11 Dictionnaire Larousse, 2010

11

En sociologie, la culture est définie de façon plus étroite comme "ce qui est commun à un groupe d'individus" et comme "ce qui le soude". Ainsi, pour une institution internationale comme l'UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »1 Ce "réservoir commun" évolue dans le temps par et dans les formes des échanges. Il se constitue en manières distinctes d'être, de penser, d'agir et de communiquer.

Par abus de langage, on utilise souvent le mot "culture" pour désigner presque exclusivement l'offre de pratiques et de services culturels dans les sociétés modernes, et en particulier dans le domaine des arts et des lettres.

I.1.5.3. Les institutions

Une institution désigne une structure sociale (ou un système de relations sociales) dotée d'une certaine stabilité dans le temps. Une définition plus élégante consiste à dire qu'une institution est une règle du jeu acceptée socialement12.

Toute institution se présente comme un ensemble de tâches, règles, conduites entre les personnes et pratiques. Elles sont dotées d'une finalité particulière, c'est pourquoi on s'intéresse à l'« esprit des institutions ».

Le concept d'institution est fondateur pour la sociologie. Pour Émile Durkheim, il permet la construction de la sociologie comme une science sociale autonome : « On peut appeler institutions, toutes les croyances et tous les modes de conduite institués par la collectivité. La sociologie peut être alors définie comme la science des institutions, de leur genèse et de leur fonctionnement ».

Les institutions sont des manières collectives d'agir et de penser, elles ont leur existence propre en dehors des individus. Pour Émile Durkheim, les faits sociaux ne sont pas naturellement et immédiatement intelligibles mais doivent être compris à travers l'expérimentation et les observations. De plus, les faits sociaux exercent une influence coercitive sur les personnes.

Fustel de Coulanges (1830 - 1889), professeur d'Émile Durkheim, avait analysé les institutions de la Grèce et de Rome. Pour lui, les institutions ont une solidité qui résiste aux siècles, aux croyances liées à leurs origines. La société est réglée par ses institutions.

Pour Marcel Mauss, une institution est un ensemble d'activités instituées que les individus trouvent devant eux. Ce qu'est la fonction de l'ordre biologique de même que la science de la vie est celle des fonctions vitales. La science de la société est la science des institutions. Une distinction existe d'avec la notion de fait social total

Pour Max Weber (1864-1920), fondateur de l'école allemande de sociologie, l'institution se rapproche de l'idée d'association, c'est un groupement dont les règlements statutaires sont octroyés avec un succès relatif à l'intérieur d'une zone d'action délimitant à

12 Fr.wikipedia.org/wiki/institution

12

13 Dominique Guellec et Pierre Ralle, Les Nouvelles Théories de la croissance, La Découverte, 1995, p. 112

tous ceux qui agissent d'une manière définissable selon les critères déterminés. C'est un régulateur des rapports sociaux. Le terme d'institutionnalisation est le processus qui tend à organiser les rapports aux modèles sociaux.

I.1.5.4. La chance

La chance est un concept qui exprime la réalisation d'un événement, bon ou mauvais, sans nécessairement qu'il y ait un lien de cause à effet entre le désir et sa réalisation, bonne ou mauvaise. Vu sous cet angle, il s'agit d'une superstition.

La chance existe en dehors de tout contrôle qu'une personne peut exercer sur un événement. Cette approche considère que la chance existe de façon magique. Certains croient qu'une personne a de la chance, la cultive ou la provoque.

La chance peut donc être qualifié de :

? Constitutionnelle : la chance comme propriété intrinsèque. Un endroit de naissance et une constitution génétique en sont des exemples typiques.

? Circonstancielle : la chance apparait selon les circonstances. Les accidents et les épidémies en sont les manifestations les plus connues.

? Cultivée : la chance est le fruit d'une activité intentionnelle.

Un rationaliste approche la chance comme l'application de la théorie des probabilités, tout en refusant toutes croyances non scientifiques. Il estime que la chance est une croyance qui nait des raisonnements fallacieux.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo