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Evaluation du potentiel ovarien pour la production in vitro d'ovocytes fécondables dans le plateau de l'Adamaoua

( Télécharger le fichier original )
par Dawaye Souley monglo
Ngaoundere - Docteur en médecine vétérinaire 2014
  

Disponible en mode multipage

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    UNIVERSITÉ DE NGAOUNDÉRÉ
    *********
    ÉCOLE DES SCIENCES ET DE
    MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
    *********
    DÉPARTEMENT DE PHYSIOLOGIE ET
    BIOTECHNOLOGIES DE LA
    REPRODUCTION

    THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE
    *********
    SCHOOL OF VETERINARY MEDICINE
    AND SCIENCES
    *********
    DEPARTMENT OF REPRODUCTIVE
    PHYSIOLOGY AND
    BIOTECHNOLOGY

    ÉVALUATION DU POTENTIEL OVARIEN DES ZÉBUS
    POUR LA PRODUCTION IN VITRO D'OVOCYTES
    FÉCONDABLES DANS LE PLATEAU DE L'ADAMAOUA

    MÉMOIRE PRESÉNTÉ EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLÔME DE
    DOCTEUR EN MÉDECINE VÉTÉRINAIRE

    Par
    DAWAYE SOULEY MONGLO
    Matricule : 07A010MV
    Première promotion

    Encadreur Superviseur

    Dr KOUAMO Justin ZOLI PAGNAH André

    Chargé de cours Professeur
    Année 2014

    FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU TRAVAIL

    Je soussigné DAWAYE SOULEY MONGLO atteste que le présent mémoire est le fruit de mes propres travaux effectués à l'abattoir municipal de Ngaoundéré et au laboratoire de l'IRAD-WAKWA, sous l'encadrement du Dr KOUAMO Justin et la supervision du Pr ZOLI PAGNAH André.

    Ce mémoire est authentique et n'a pas été antérieurement présenté pour l'acquisition de quelque grade universitaire que ce soit.

    DAWAYE SOULEY MONGLO

    Date

    Visa de l'encadreur visa du superviseur

    Date Date

    Visa du Chef du département

    Date

    II

    FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES
    SOUTENANCE

    Le présent mémoire a été revu et corrigé conformément aux observations

    du jury.

    Visa du superviseur
    Date
    Visa du président du jury
    Date
    Visa du Chef du département
    Date

    III

    DÉDICACE

    À

    BOUBA MONGLO

    iv

    REMERCIEMENTS

    Au Directeur de l'Ecole des Sciences et de Médecine Vétérinaire (ESMV), le

    Professeur ZOLI PAGNAH André, qui n'a ménagé aucun effort pour la réussite de notre

    formation et pour avoir accepté de superviser ce mémoire.

    Au Docteur KOUAMO Justin qui a encadré ce travail. Il a porté un intérêt particulier

    et a suivi de près toutes les étapes de réalisation de ce travail.

    A tout le personnel enseignant et administratif de l'ESMV.

    Au chef du centre de l'IRAD pour nous avoir accordé le laboratoire.

    Au Dr MANCHANG, Dr Germanus BAH du laboratoire de l'IRAD et au personnel de

    l'abattoir municipal de Ngaoundéré pour leur soutien et leur collaboration.

    A mon père MONGLO Silas, ma mère ASTA Elisabeth, mon oncle

    VONDOU MASSAYE Pierre et à tous mes frères et soeurs. Que Dieu leur accorde longue vie.

    A tous mes camarades de la première promotion.

    V

    TABLE DES MATIÈRES

    Page

    FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU TRAVAIL i

    FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES SOUTENANCE ii

    DÉDICACE iii

    REMERCIEMENTS iv

    LISTE DES TABLEAUX xi

    LISTE DES FIGURES xii

    LISTE DES PHOTOS xiii

    LISTE DES ABRÉVIATIONS xiv

    RÉSUMÉ xv

    ABSTRACT xvi

    INTRODUCTION 1

    CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTÉRATURE 3

    A. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L'OVAIRE 3

    I. Anatomie de l'ovaire 3

    I.1. Morphologie 3

    I.2. Topographie 4

    I.3. Structure histologique 4

    I.4. Irrigation et innervation 5

    II. Physiologie de l'ovaire 5

    II.1. Ovogenèse 5

    vi

    II.2. Cycle sexuel 6

    II.2.1. Evénement cellulaire ovarien 6

    II.2.1.1. Folliculogenèse 6

    II.2.1.1.1. Aspects morphologiques du développement folliculaire 7

    II.2.1.1.2. Dynamique de la croissance folliculaire 10

    II.2.1.1.3. Régulation de la croissance folliculaire 13

    II.2.1.2. Atrésie folliculaire 13

    II.2.1.3. Ovulation et maturation du complexe cumulus-ovocyte 14

    II.2.1.3. 1. Ovulation 14

    II.2.1.3.2. Maturation du complexe ovocyte-cumulus 14

    II.2.1.4. Formation et évolution du corps jaune 16

    II.2.2. Régulation hormonale de la fonction ovarienne 16

    II.2.3. Évènements comportementaux 18

    II.2.3.1. Saisonnalité 18

    II.2.3.2. OEstrus 18

    B. PRODUCTION IN VITRO D'EMBRYONS 19

    I. Technique de collecte des ovocytes 19

    I.1. Collecte des ovocytes à partir des ovaires prélevés sur des animaux abattus (ex vivo) 19

    I.1.1. Aspiration des ovocytes 19

    I.1.2. Slicing des ovaires 19

    I.1.3. Ponction des follicules 19

    vii

    I.1.4. Dissection des follicules 20

    I.2. Collecte des ovocytes par ovum pick-up (in vivo) 20

    II. Evaluation de la qualité des ovocytes 20

    II.1. Evaluation des ovocytes sur la base du diamètre des follicules 20

    II.1. Evaluation sur la base des caractéristiques morphologiques du cumulus oophorus 21

    II. 2. Choix des ovocytes pour la maturation et la fécondation in vitro 21

    III. Maturation in vitro des ovocytes 22

    IV. Fécondation in vitro des ovocytes 22

    V. Culture des embryons 22

    VI. Facteurs de variation de la population folliculaire, du rendement et de la qualité ovocytaires

    23

    IV.1. Facteurs ovariens 23

    IV.1. 1. Corps jaune 23

    IV.1.2. Disposition des follicules dans le cortex ovarien 23

    IV.1.3 Diamètre des follicules 24

    IV.2. Facteurs non ovariens 24

    IV.2.1. Race 24

    IV.2.2. Age 25

    IV.2.4. Note d'état corporel (NEC) 25

    IV.2.4. Statut physiologique 26

    V.3. Autres facteurs de variations du rendement et de la qualité des ovocytes 27

    VIII

    V.3.1. Technique de collecte 27

    V.3.2. Temps et température de transport. 27

    CHAPITRE II : MATÉRIEL ET MÉTHODES 28

    I. Site de l'étude 28

    II. Animaux 28

    III. Protocole expérimental 29

    III.1. Identification de la race 29

    III.2. Provenance des animaux 31

    III.3. Poids des vaches 31

    III.4. Note d'état corporel 31

    III.5. Age 33

    III.6. Statut physiologique 33

    III.7. Prélèvement des ovaires 34

    III.8. Détermination du poids et de la taille des ovaires 34

    III.9. Identification du corps jaune 35

    III.10. Détermination de la population folliculaire 35

    III. 11. Collecte et classification des ovocytes 36

    IV. Analyses statistiques 36

    CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION 37

    I. Résultats 37

    I.1.

    ix

    Caractérisation des vaches abattues et des ovaires 37

    I.1.1. Race 37

    I.1.2. Age 37

    I.1.3. NEC 38

    I.1.4. Statut physiologique 38

    I.1.5. Corps jaune 38

    I.1.6. Poids des ovaires et des vaches 38

    I.1.7. Taille des ovaires 40

    I.2. Population folliculaire 42

    I.3. Rendement en ovocyte 42

    I.4. Qualité des ovocytes 43

    I.5. Effet des facteurs ovariens sur la population folliculaire, le rendement et la qualité des

    ovocytes. 44

    I.5.1. Localisation ovarienne 46

    I.5.2. Corps jaune 46

    I.5.3. Poids de l'ovaire 46

    I.5.4. Taille de l'ovaire. 46

    I.6. Variation de la population folliculaire, du rendement et de la qualité des ovocytes en

    fonction des facteurs non ovariens. 47

    I.6.1. Race 49

    I.6.2. Age 49

    X

    I.6.3. NEC 49

    I.6.4. Statut physiologique 49

    I.6.5. Stade de gravidité 50

    II. Discussion 50

    CONCLUSION 55

    BIBLIOGRAPHIE 56

    ANNEXE 64

    xi

    LISTE DES TABLEAUX

    Page

    Tableau I: Grille de notation de l'état corporel des bovins 32

    Tableau II: Méthode de détermination de l'âge des bovins 33

    Tableau III : Répartition des vaches en fonction de l'âge 37

    Tableau IV : Répartition des vaches en fonction du statut physiologique 38

    Tableau V : Variation du poids des ovaires et des vaches en fonction de la race, de la NEC, de

    l'âge, du statut physiologique et du corps jaune 39
    Tableau VI : Variation de la taille des ovaires en fonction de la race, de la NEC, de l'âge, du statut

    physiologique et de la présence ou non du corps jaune . 41

    Tableau VII: Variation du nombre des follicules en fonction des facteurs ovariens 44

    Tableau VIII : Variation du rendement et la qualité des ovocytes en fonction des facteurs ovariens.

    45

    Tableau IX : Variation de la population folliculaire en fonction des facteurs non ovariens 47

    Tableau X : Variation du rendement et de la qualité des ovocytes en fonction des facteurs non

    ovariens 48

    XII

    LISTE DES FIGURES

    Page

    Figure 1: Structure histologique d'un ovaire 4

    Figure 2 : Follicule primordial 7

    Figure 3 : Follicules primaires 8

    Figure 4 : Follicule secondaire 8

    Figure 5 : Follicule tertiaire 9

    Figure 6: Follicule mûr ou de De Graaf 10

    Figure 7 : Vagues de croissances folliculaires chez la vache 11

    Figure 8 : Notion de recrutement, sélection et dominance d'un follicule chez la vache 12

    Figure 9 : Enchaînement des rétroactions réglant la fonction ovarienne 17

    Figure 10: Distribution des vaches en fonction de la race 37

    Figure 11 : Distribution des vaches en fonction de la NEC 38

    Figure 12: Répartition du nombre des follicules en fonction de leur diamètre 42

    Figure 13 : Répartition des ovocytes en fonction de leur qualité 44

    XIII

    LISTE DES PHOTOS

    Photo n ° 1 : Ovaire d'une vache 3

    Photo n ° 2 : Zébu Goudali 29

    Photo n ° 3 : Zébu White Fulani 30

    Photo n ° 4 : Zébu Red Fulani 30

    Photo n ° 5 : Zébu Bokolo 31

    Photo n ° 6 : Détermination du poids de l'ovaire 34

    Photo n ° 7 : Détermination de la taille de l'ovaire 34

    Photo n ° 8 : Ovaire portant un corps jaune 35

    Photo n ° 9 : Ovaire portant des follicules 35

    Photo n ° 10 : Complexe Ovocyte-Cumulus 43

    xiv

    LISTE DES ABRÉVIATIONS

    AMPc : Adénosine 3':5'-Mono Phosphate Cyclique

    BCS : Body condition score

    COC : Complexe Ovocyte Cumulus-oophorus.

    DPBS : Dulbecco's Phosphate-Buffered Saline.

    ESMV : Ecole des Sciences et de Médecine Vétérinaire.

    FSH : Follicle-Stimulating Hormone.

    FIV : Fécondation in vitro

    G: gauge.

    GnRH : Gonadotrophin-Releasing Hormone.

    IGF-1 : Insuline Growth Factor 1

    IRAD : Institut Agricole de recherché pour le développement.

    KD : Kilo Dalton.

    LH : Luteinizing Hormone.

    NaCl : Chlorure de sodium.

    NEC : Note d'état corporel.

    PIV : Production in vitro d'embryon.

    PTHO : Périmètre thoracique.

    xv

    RÉSUMÉ

    Cette étude a été menée à l'abattoir afin d'évaluer le potentiel ovarien de deux cent et une (201) vaches locales dans la région de l'Adamaoua (Cameroun) pour la production in vitro d'ovocytes fécondables. Quatre cent deux (402) ovaires ont été prélevés puis transportés au laboratoire dans une solution de NaCl à 9 % endéans les deux heures qui suivaient l'abattage. Les follicules sur chaque ovaire ont été comptés, leur diamètre (CD) mesuré et classé en trois catégories: petits (CD < 3 mm), moyens (3 = CD = 8 mm) et gros (CD > 8 mm). Les ovocytes ont été récoltés par le « slicing » de chaque ovaire dans le Dubelcco's Phosphate Buffered-Saline, puis examinés sous stéréoscope (10X) et classés en quatre groupes selon la morphologie et l'expansion du complexe cumulus oophorus. L'effet des facteurs ovariens (poids et taille des ovaires, position ovarienne et corps jaune) et non ovariens (race, note d'état corporel, âge, état et stade de gravidité) sur la population folliculaire, le rendement et la qualité ovocytaires a été évalué. La population folliculaire moyenne était de 16,75#177;0,83 par ovaire. La population des petits, moyens et gros follicules étaient 8,39#177;0,60 ; 8,14#177;0,43 et 0,21#177;0,02 respectivement. Le rendement ovocytaire a été de 10,97#177;0,57 par ovaire. Les ovocytes de qualités I, II, III, IV étaient de 3,53#177;0,19 (32,21%) ; 2,72#177;0,15 (24,82%) ; 2,24#177;0,15 (20,44%) ; 2,47#177;0.20 (22,54%) respectivement. L'index de la qualité ovocytaire était de 2,26. Les vaches jeunes, présentant une note d'état corporel (NEC) = 3, non gravides et portant de gros ovaires avaient un rendement plus élevé en follicules et en ovocytes (P<0,05). Les ovocytes de qualité I et II aptes à être maturés et fécondés in vitro représentaient 57,15 %. Ces résultats indiquent que les ovaires des zébus locaux prélevés après abattage présentent une potentialité moyenne pour la production in vitro d'embryons.

    Mots clés : zébus, ovaires, population folliculaire, qualité ovocytaire, embryon, Adamaoua.

    xvi

    ABSTRACT

    An slaughterhouse study was conducted to evaluate the ovarian potential of two hundred and one local zebu cattle from Ngaoundere, Adamawa Region (Cameroon) for in vitro oocyte fertilization. The ovaries were excised, submerged in normal saline solution (0.9%) and transported to the laboratory for evaluation within 2 hours of collection. Follicles on each ovary were counted, their diameters (CD) measured and grouped in 3 categories: small (CD <3 mm), medium (3 = CD = 8 mm) and large (CD > 8 mm). Each ovary was then sliced into a petri dish, the oocytes recovered in Dulbecco's phosphate buffered saline, examined under a stereoscope (x 10) and graded into four groups based on the morphology of cumulus oophorus cells and cytoplasmic changes of the oocytes. The effects of both ovarian (ovarian localization, corpus luteum, size and weight of ovary) and non-ovarian factors (breed, age, BCS and pregnancy status of cow) on the follicular population and oocyte recovery rate were determined. There was an average of 16.75 #177; 0.83 follicles per ovary. The number of small, medium and large follicles were 8.39 #177; 0.60, 8.14 #177; 0.43 and 0.21 #177; 0.02 respectively. Oocyte recovery rate was 10.97 #177; 0.43 per ovary. Oocytes graded I, II, III and IV were 3.53 #177; 0.19 (32.21%), 2.72 #177; 0.15 (24.82%), 2.24 #177; 0.15 (20.44%) and 2.47 #177; 0.20 (22.54%) respectively. The oocyte quality index was 2.26. Younger, non-pregnant cows with a body condition score (BCS) = 3 and large ovaries presented higher number of follicles and oocytes (P < 0.05). Oocytes acceptable quality (grade I and II) for in vitro maturation and fertilization constituted 57.15% of the harvest. These results indicate that ovaries of local Zebu harvested after slaughter have a moderate potential for in vitro embryo production.

    Keys words: zebus, ovaries, follicular population, oocyte quality, embryo, adamawa.

    1

    INTRODUCTION

    L'élevage bovin au Cameroun occupe une place importante dans le système de production animale nationale. Avec environ 7 millions de têtes, les bovins représentent 10 % du cheptel global des animaux (MINEPIA, 2009). Les bovins élevés au Cameroun sont pour la plupart les zébus (Bos indicus). Les taurins (Bos taurus) représentent à peine 2% de la population bovine totale et sont menacés d'extinction (Lhoste, 1991). A côté de celles-ci, se trouvent également des races exotiques. Toutefois, la productivité de ces races reste faible. Les problèmes génétiques, zootechniques, sanitaires et de reproduction ont été identifiés comme étant les facteurs responsables de la faible productivité (Ebangi et al., 2011). Les bovins locaux camerounais sont élevés selon un mode traditionnel avec peu de programmes d'amélioration génétique. L'insémination artificielle a été introduite pour la première fois en Afrique en 1935 au Kenya, puis s'est généralisée dans toute l'Afrique subsaharienne à la faveur des différents projets d'amélioration (Kouamo et al., 2009). Au Cameroun, elle est encore peu utilisée. Certains éleveurs pratiquent l'insémination sur les races locales avec une semence importée. Mais, cette technique est utilisée de manière anarchique, ce qui entraîne la dispersion et la dilution du génotype local (Bah et al., 2010). La production in vitro d'embryon et le transfert d'embryon sont des techniques de reproduction qui constituent une alternative à l'IA pour l'amélioration génétique (Huang et Rosenwarks, 2012). En effet, ils permettent la préservation du potentiel génétique d'animaux sub-fertiles ou morts (Deuleuze et al., 2009) par la création d'une banque de gènes (Seidel et Seidel, 1989). Les ovaires prélevés sur des animaux après abattage constituent la plus grande source d'ovocytes primaires obtenus à moindre coût pour la production à grande échelle d'embryons bovins suite à la maturation et à la fécondation in vitro (Agrawal et al., 1995). L'étape initiale et primordiale dans la fécondation in vitro est la collecte et la sélection des ovocytes viables capables d'être maturés et fécondés in vitro. A notre connaissance, cette étude n'a jamais été menée au Cameroun. C'est dans ce contexte qu'a été réalisée cette étude avec pour objectif principal l'évaluation du potentiel ovarien des zébus Akou, Bokolo, Djafoun et Goudali pour la production in vitro d'ovocytes fécondables.

    Il s'agit de façon spécifique de :

    - caractériser les vaches abattues ainsi que leurs ovaires ; - déterminer la population folliculaire ;

    - déterminer le rendement et la qualité des ovocytes ;

    2

    - évaluer les effets des facteurs ovariens et non ovariens sur la population folliculaire, le rendement et la qualité des ovocytes

    CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTÉRATURE A. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L'OVAIRE

    L'ovaire est un organe qui a quatre fonctions principales à savoir : la multiplication des cellules somatiques (cellules folliculaires) entourant l'ovocyte, la multiplication des ovogonies et la maturation des ovocytes, l'ovulation et la synthèse des hormones stéroïdiennes et peptidiques contrôlant le fonctionnement ovarien mais aussi celui de tous les organes qui interviennent dans la fonction de reproduction de la femelle.

    I. Anatomie de l'ovaire I.1. Morphologie

    L'ovaire de la vache (photo n° 1) a la forme d'une amande aplatie latéro-médialement (Cuq et Agba, 1975) avec deux pôles inégaux ; elle peut souvent être sub-ovoïde. La surface de l'ovaire est irrégulière, elle est bosselée par des structures telles que les follicules à différents stades de croissance et le corps jaune. Les dimensions de l'ovaire des bovins rapportées dans la littérature chez Bos indicus sont de 26 à 28 mm pour la longueur, 17 à 18 mm pour la largeur et 13 à 14 mm pour l'épaisseur (Cuq et Agba, 1975). Le poids moyen des ovaires est de 4,42 g pour le zébu Ankolé (Natumyana et al., 2008) et de 10,2 g pour le taurin Swedish Red ( Rajoski, 1960).

    3

    Photo n ° 1 : Ovaire d'une vache

    I.2. 4

    Topographie

    Une fois formés, les ovaires sont assimilés à des glandes. Ils sont situés dans la cavité abdominale et sont maintenus à cet endroit par différentes structures : le ligament ovarien, le ligament suspenseur qui les rattache à la paroi pelvienne et le mésovarium qui les rattache au ligament large.

    I.3. Structure histologique

    En coupe longitudinale (figure 1), on observe trois parties distinctes de l'ovaire à savoir l'épithélium germinatif qui est la couche externe, l'albuginée constituée de tissus conjonctifs denses et le stroma qui se divise en deux parties : le cortex (couche externe) et la médulla (couche interne). Le cortex est un tissu de soutien formé de tissu conjonctif et de cellules du stroma ; il contient les organites ovariens (follicules, corps jaune). Quant à la médulla, encore appelée zone vasculaire, elle est composée de tissu ovarien nutritionnel et de soutien (Marieb, 1999).

    Cortex

    Follicules primaires

    Albuginée

    Follicule secondaire

    Corpus albican

    Mésovarium et vaisseaux sanguins

    Epithélium germinatif

    Follicule mûr

    Follicules primordiaux

    Antrum

    Ligament propre

    Ovocyte

    Medulla

    Ovocyte expulsé

    Corps jaune

    Corps jaune en voie de développement

     

    Figure 1: Structure histologique d'un ovaire

    Source : Marieb, 1999. Anatomie et Physiologie humaines, p. 1056.

    5

    I.4. Irrigation et innervation

    Les ovaires sont irrigués par l'artère ovarique issue de la partie caudale de l'aorte abdominale. La veine ovarique draine l'ovaire du cortex vers la médulla. Elle se jette rapidement dans la veine cave caudale pour la veine ovarique droite, et dans la veine rénale pour la veine ovarique gauche. Les nerfs sont représentés par de nombreux rameaux grêles, anastomosés, constituant le plexus ovarique.

    II. Physiologie de l'ovaire

    Au sein de l'ovaire, deux processus de développement étroitement imbriqués, l'ovogenèse et la folliculogenèse, déterminent le nombre et la qualité des ovocytes produits. Ces processus, initiés pendant la vie foetale, se poursuivent pendant toute la vie de la femelle et sont étroitement contrôlés à chacune de leurs étapes par de nombreux facteurs hormonaux et environnementaux (Monniaux et al., 2009).

    II.1. Ovogenèse

    L'ovogenèse est la formation des cellules sexuelles femelles, aussi appelées ovules (Marieb, 1999). Elle se déroule dans les ovaires et débute durant la vie embryonnaire (Mauléon, 1961). Elle est d'autant plus complexe qu'elle s'imbrique dans un autre processus de développement, la folliculogenèse, avec laquelle elle entretient des liens étroits (Monniaux et al., 2009). Le processus de l'ovogenèse se déroule en cinq phases et s'échelonne sur plusieurs années.

    La différentiation sexuelle embryonnaire est établie vers la 6e semaine de la gestation chez la vache. Durant cette période foetale, les cellules germinales primordiales colonisent la crête génitale (phase 1). Elles donnent, après différentiation, naissance aux ovogonies (phase 2) qui sont des cellules diploides (Namdori et al., 2008). Ces ovogonies se multiplient de façon mitotique dans les cordons ovigères jusqu'à leur entrée en prophase méiotique qui marque l'arrêt de leur accroissement numérique (Monniaux et al., 2009). Cette multiplication s'étend du 60e au 170e jour du développement embryonnaire et foetal (Erickson, 1966). Les ovaires peuvent contenir alors jusqu'à 2 millions d'ovogonies (Hanzen et al., 2000) durant la vie foetale. La phase mitotique terminée, ces dernières entament le processus de méiose qui s'interrompt au stade diplotène (dit aussi vésicule germinale) de la prophase I et deviennent ainsi les ovocytes I (phase 3). Chaque ovocyte s'entoure d'une couche de cellules somatiques, de cellules de la granulosa et d'une lame basale pour former des follicules primordiaux (Drion et al., 1996; Monniaux et al., 2009).

    6

    A la puberté qui intervient à l'âge de 3 à 4 ans chez les zébus (Messine et al., 2003), plusieurs ovocytes I seront activés, un seul sera « choisi » pour poursuivre la première division de la méiose I. Une fois la première division méiotique terminée, l'ovocyte I donne deux cellules haploïdes de volume très inégal. La plus petite des cellules est appelée globule polaire I et la plus grosse, qui contient tout le cytoplasme l'ovocyte II (phase 4). Cet ovocyte va commencer la seconde division de la méiose mais ne la complétera pas. Elle sera bloquée en métaphase II jusqu'à la libération de l'oeuf mature (phase 5). C'est lors de la fécondation ou de l'activation parthénogénétique de l'oeuf que la méiose se termine. En cas de non fécondation, l'ovule dégénère (Marieb, 1999).

    II.2. Cycle sexuel

    Un cycle sexuel est l'ensemble d'événements biologiques précis intervenant à trois niveaux: cellulaire, hormonal et comportemental. Il est caractérisé par la croissance et la régression des follicules et du corps jaune (Sartori et Barros, 2011). Sa durée moyenne est de 22,1#177;1,5 jours chez la femelle Zébu (Marichatou, 2010).

    II.2.1. Evénement cellulaire ovarien

    Au niveau cellulaire, il y a deux phases conduisant à des formations ovariennes : une phase folliculaire correspondant à la croissance des follicules et qui se termine par l'ovulation ou rupture du follicule et une phase lutéale au cours de laquelle le corps jaune issu de la rupture du follicule croit puis régresse (Stouffer, 2006).

    II.2.1.1. Folliculogenèse

    Le follicule est une structure en forme de sac, formée par un amas de cellules mésodermiques, entourant une cellule ou un autre ensemble de cellules. La folliculogenèse commence pendant le développement foetal. En effet, les follicules antraux sont observés dans les ovaires des foetus bovins très tôt à 5 mois de gestation (Santos et al., 2013). C'est un processus continu initié à partir de la réserve de follicules primordiaux jusqu'à l'ovulation ou, cas le plus fréquent, à la dégénérescence (ou atrésie) de plus de 99% des follicules en croissance (Driancourt et al., 2001; Monniaux et al., 2009). L'initiation de la croissance folliculaire se caractérise par l'augmentation du volume de l'ovocyte et l'entrée en prolifération des cellules de la granulosa (Monniaux et al., 2009. Cette phase ne concerne que 10 % du stock folliculaire qui est de 150 000 à 235 000 chez la vache (Hanzen et al., 2000). Elle est caractérisée par des modifications qui concernent à la fois le follicule et l'ovocyte qu'il renferme (Monniaux et al., 2009).

    7

    II.2.1.1.1. Aspects morphologiques du développement folliculaire

    La folliculogenèse comprend les stades des follicules primordial, primaire et secondaire, constituant les follicules pré-antraux, puis les stades tertiaire et de De Graaf représentant les follicules antraux (Hanzen et al., 2000; Monniaux et al., 2009).

    a) Follicule primordial

    Le follicule primordial (figure 2), centré par l'ovocyte I, est entouré de quelques cellules folliculaires endothéliformes. Son diamètre moyen est de 40 um (Hanzen et al., 2000). Habituellement localisé en périphérie de l'ovaire, il représente le stade folliculaire quiescent. L'ovocyte, de diamètre compris entre 20 et 35 um, se trouve bloqué au stade diplotène de la prophase I de la première division de la méiose (Monniaux et al., 2009).

    Figure 2 : Follicule primordial

    Source : http://mapageweb.umontreal.ca/cabanat/bio2460/Gametogenese.html

    b) Follicule primaire

    Il résulte de la transformation du follicule primordial par augmentation du volume de l'ovocyte I, qui est entouré d'une couche de cellules cubiques. Ces cellules synthétisent des glycoprotéines qui formeront la zone pellucide. D'une épaisseur d'environ 10 microns, elle est constituée à 95 % de trois glycoprotéines, organisées en longs filaments interconnectés, appelées ZP1, ZP2, ZP3. La taille du follicules primaire atteint 60 à 80um et celle de l'ovocyte qu'ils contiennent 30 à 40 micromètres (Hanzen et al., 2000).

    Figure 3 : Follicules primaires

    Source : http://mapageweb.umontreal.ca/cabanat/bio2460/Gametogenese.html

    c) Follicule secondaire

    Il est constitué d'un ovocyte volumineux, enveloppé d'une zone pellucide complètement différenciée. Celle-ci est entourée de plusieurs couches de cellules cubiques formant la granulosa. La granulosa est limitée à l'extérieur par la membrane de Slavjansky. L'ovocyte atteint à ce stade son volume maximum. Le diamètre du follicule secondaire est compris entre 200 et 400 um et celui de l'ovocyte est d'environ 60 um (Hanzen et al., 2000).

     

    Ovocyte I

    Zone pellucide Granulosa

    Membrane de Slavjansky Thèque interne Thèque externe

    8

    Figure 4 : Follicule secondaire

    Source : http://mapageweb.umontreal.ca/cabanat/bio2460/Gametogenese.html

    d) 9

    Follicule tertiaire

    Il est appelé follicule cavitaire ou antral en raison de l'apparition au sein des couches de cellules folliculaires de petites cavités résultant de l'accumulation d'un transudat plasmatique et de la sécrétion des cellules de la granulosa. Le follicule atteint à ce moment la taille de 3 à 4 mm et l'ovocyte un diamètre compris entre 100 et 130 um (Hanzen et al., 2000).

    Figure 5 : Follicule tertiaire

    Source : http://mapageweb.umontreal.ca/cabanat/bio2460/Gametogenese.html

    e) Follicule mûr ou follicule de De Graaf

    Il représente la phase terminale du développement folliculaire. Cette phase ne concerne qu'un follicule sur 1000 entrés en croissance. Ce follicule ne peut être observé que pendant le proestrus (Cuq et Agba, 1975). C'est au cours de cette phase que les cavités finissent par confluer pour former l'antrum. Le développement progressif de l'antrum entraîne la séparation des cellules de la granulosa qui se différencient en outre en corona radiata, couche cellulaire entourant directement l'ovocyte et en cellules du cumulus oophorus. La taille du follicule mûr est de 10 à 12 mm chez le zébu (Sartorelli et al., 2005).

    Zone granulosa

    Cumulus oophorus

    Corona radiata

    Ovocyte

    Antre et liquide folliculaires

    Thèque interne Thèque externe

    10

    Figure 6: Follicule mûr ou de De Graaf

    Source : http://mapageweb.umontreal.ca/cabanat/bio2460/Gametogenese.html

    Tout au long du développement folliculaire, l'ovocyte et les cellules de la granulosa qui l'entourent gardent un contact étroit grâce à l'existence de prolongements cytoplasmiques des cellules de la granulosa qui traversent la zone pellucide et viennent s'apposer contre la membrane plasmique de l'ovocyte. La présence de jonctions communicantes «gap junctions» à ces niveaux de contact est responsable d'un véritable couplage métabolique entre ces deux types cellulaires, permettant des échanges d'ions et de petites molécules de poids moléculaire inférieur à 1 kD (Monniaux et al., 2009).

    II.2.1.1.2. Dynamique de la croissance folliculaire

    La population des follicules ovulatoires se renouvelle au cours du cycle oestral par une succession de croissance ou de régression folliculaires successives (Sartori et Barros, 2011 ; Ghinter et al., 2014) appelées « vagues folliculaires ».

    a) Vagues de croissance folliculaires

    Une vague folliculaire correspond à la croissance synchrone d'une cohorte de follicules, suivie de la sélection d'un ou de plusieurs follicules qualifiés de follicules dominants et de leur évolution vers l'ovulation, ou de leurs régressions successive quand les conditions endocriniennes sont défavorables (phase lutéale du cycle ou gestation) (Monniaux et al., 2009).

    Chez la vache, le cycle comporte le plus souvent 2, voire 3 vagues apparaissant respectivement aux jours 2 et 11 ou aux jours 2, 9 et 16 du cycle respectivement (figure 7). Au cours de chaque vague, on assiste à l'émergence de plusieurs follicules de diamètre supérieur ou égal à 4 mm, parmi lesquels apparaîtra le follicule préovulatoire issu de la dernière vague (Ginther et al., 2013).

    FollicleDiameter(mm)

    11

    Figure 7 : Vagues de croissances folliculaires chez la vache
    Source : Ginther et al. (2013)

    Au cours de la période pré-pubertaire, la croissance folliculaire se déroule sous la forme des vagues ; cependant, tous les follicules sont anovulatoires à cause d'une insuffisance de l'hormone LH (Savio et al., 1988). Des études ont également montré l'émergence des vagues de croissance folliculaire pendant la gestation mais sans phénomènes de sélection ni de dominance (Ginther et al., 1989).

    b) Notions et mécanismes de recrutement, sélection et dominance

    Chaque vague de croissance folliculaire comprend trois phases : recrutement, sélection et dominance (figure 8).

    12

    Figure 8 : Notion de recrutement, sélection et dominance d'un follicule chez la vache
    Source : Lucy et al. (1992)

    Lors de la première phase (recrutement), 2 à 3 follicules de diamètre compris entre 3 et 6 mm émergent d'un groupe de follicules tertiaires et deviennent dépendante de l'hormone FSH (Driancourt et al., 1991).

    La sélection est l'émergence du ou (des) follicule(s) ovulatoire(s) parmi les follicules recrutés. Ceux-ci commencent à sécréter des oestrogènes et de l'inhibine ; ces hormones exercent un rétrocontrôle négatif sur l'hypophyse, abaissant ainsi la sécrétion de la FSH à un niveau inférieur aux besoins folliculaires. A l'exception du ou (des) follicule(s) sélectionné(s) capable(s) de se développer en présence d'un faible taux de FSH, les autres follicules entrent en atrésie (Driancourt et al., 1991).

    Pendant la dernière phase, le follicule acquiert les récepteurs de LH dans ses cellules de la granulosa et devient dominant (Monniaux et al., 2009). La dominance est à la fois morphologique et fonctionnelle. Elle est qualifiée de morphologique parce qu'elle est exercée par le plus gros follicule présent sur l'un ou l'autre ovaire. Elle est fonctionnelle parce que le follicule dominant est le seul qui soit capable de provoquer la régression des follicules en croissance et d'inhiber le recrutement de nouveaux follicules (Sirois et Fortune, 1988) et d'ovuler dans un environnement hormonal approprié. Le follicule dominant cohabite sur le même ovaire avec 2 à 4 follicules de diamètre compris entre 4 et 8 mm et environ 20 à 80 autres follicules de diamètre compris entre 1 et 3 mm. Cliniquement, la présence sur les

    13

    ovaires de plus de 10 follicules de diamètre compris entre 3 et 8 mm permet d'exclure celle d'un follicule fonctionnellement dominant.

    II.2.1.1.3. Régulation de la croissance folliculaire

    Chez les mammifères, il existe deux phases successives dans la croissance des follicules : la folliculogenèse basale et la folliculogenèse terminale (Monniaux et al., 2009).

    a) Folliculogenèse basale ou phase gonadotrope indépendante

    Elle concerne le développement des follicules du stade primordial au stade pré-antral. A ce stade, on note l'absence du rôle essentiel des hormones gonadotropes. En effet, l'inhibition de la libération de la FSH chez la vache n'empêche pas l'identification des follicules de diamètre compris entre 6 et 7 mm (Webb et al., 1994). La FSH agirait davantage sur la régulation des capacités de synthèse et de la maturation des cellules de la granulosa (Driancourt et al., 1991). Cette phase serait contrôlée par de nombreux facteurs de croissance d'origine ovocytaire et somatique, agissant essentiellement selon un mode paracrine de régulation. C'est au cours de cette phase que s'effectue l'essentiel de la croissance de l'ovocyte, à partir d'un diamètre initial de 20 à 30 microns, et que l'ovocyte acquiert la compétence méiotique, c'est-à-dire la capacité à reprendre la méiose (bloquée au stade diplotène) quand il est extrait de son follicule (Monniaux et al., 2009).

    b) Folliculogenèse terminale ou gonadotrope-dépendante

    Elle est strictement dépendante de la présence de FSH et, pour les stades terminaux de maturation du follicule pré-ovulatoire, de la présence de LH. Elle débute chez la vache lorsque les follicules ont atteint un diamètre de 3 à 4 mm. L'apparition de récepteurs de LH sur les cellules de granulosa est la «signature» d'une maturité complète du follicule, qui devient apte à ovuler. C'est au cours de cette phase que s'effectue la sélection du ou des follicule(s) destiné(s) à ovuler, grâce à un ensemble de mécanismes dont la finalité biologique est de réguler le nombre d'ovulations caractéristique de chaque espèce et de chaque race (Monniaux et al., 2009).

    II.2.1.2. Atrésie folliculaire

    Encore appelée involution folliculaire, elle constitue le devenir de la majorité (99.9 %) des follicules présents dans l'ovaire des mammifères. Elle joue donc indirectement un rôle important dans la régulation du taux d'ovulation. Cytologiquement, elle n'est identifiable que chez les follicules antraux par la mise en évidence de pycnose (grains de chromatine

    14

    condensée) ou d'apoptose (corps apoptotiques) dans les cellules de la granulosa des follicules à antrum ou par l'identification de processus dégénératifs (opacification) au niveau de l'ovocyte. Biochimiquement, elle s'accompagne d'une augmentation des concentrations en enzymes lysosomales et en glycosaminoglycanes ainsi que d'une diminution des concentrations en oestradiol (Monniaux et al., 1999).

    II.2.1.3. Ovulation et maturation du complexe cumulus-ovocyte

    II.2.1.3. 1. Ovulation

    L'ovulation est un processus complexe au cours duquel sont induites à la fois la reprise de la méiose de l'ovocyte, l'expansion du cumulus, la rupture du pôle apical du follicule et la restructuration tissulaire associée à la différenciation cellulaire nécessaire à la formation du corps jaune. Seuls les follicules qui expriment de nombreux récepteurs de LH à la surface des cellules de la granulosa sont capables d'ovuler en réponse au pic préovulatoire de LH (Monniaux et al., 2009). L'ovulation se produit 27 heures après la décharge de la LH chez la vache (Sartori et Barros, 2011).

    II.2.1.3.2. Maturation du complexe ovocyte-cumulus

    En réponse au pic préovulatoire de la LH, l'ovocyte entre en phase de maturation. La reprise de la méiose s'accompagne de modifications structurales et biochimiques au sein du cytoplasme, et est associée à une différenciation des cellules du cumulus. Au cours de la folliculogenèse, depuis la formation du follicule primordial jusqu'à la phase de croissance finale du follicule dominant, l'ovocyte est bloqué en prophase de la première division méiotique. Ce blocage est maintenu essentiellement par un niveau élevé d'AMPc (Adénosine 3':5'-Mono Phosphate Cyclique intra-ovocytaire (Norris et al., 2008). Dans le follicule, ce facteur inhibiteur transite des cellules de la granulosa au cumulus et à l'ovocyte par des jonctions communicantes.

    La reprise de la méiose survient spontanément in vitro lorsque le complexe cumulus-oophorus est sorti du follicule et résulterait de l'arrêt de l'apport du facteur inhibiteur. In vivo, le pic pré-ovulatoire bloque le passage d'AMPc entre les cellules folliculaires et l'ovocyte permettant ainsi la maturation nucléaire. La maturation du complexe ovocyte-cumulus peut être évaluée à plusieurs niveaux.

    a) 15

    Maturation nucléaire

    La rupture de la vésicule germinale (Germinal Vesicle Break Down ou GVBD) est le premier signe visible de maturation. Elle se produit dans les heures qui suivent le pic préovulatoire de LH et elle commence par un plissement de l'enveloppe nucléaire. Les pores nucléaires disparaissent puis l'enveloppe se fragmente avant d'être dégradée (en 3 h chez la souris, 6 h chez les bovins). Le nucléole disparaît rapidement au contact du cytoplasme. Le fuseau se forme depuis les MTOCs (Microtubule Organizing Center, équivalent du centrosome dans l'ovocyte) et ses tubules s'ancrent sur les chromosomes qui se distribuent sur la plaque métaphasique de la première division méiotique (métaphase I). L'anaphase et la télophase sont rapides, les chromosomes homologues se séparent et migrent aux pôles du fuseau, dont l'un provoque une boursouflure de la membrane qui deviendra le premier globule polaire. Après la télophase, les chromosomes de l'ovocyte se répartissent rapidement sur une plaque métaphasique alors que se forme le second fuseau méiotique (Terret et Wassmann, 2008). Le globule polaire contenant la moitié du complément chromatinien est expulsé dans l'espace périvitellin. C'est à ce stade qu'intervient l'ovulation chez la plupart des mammifères.

    b) Maturation cytoplasmique

    Elle est caractérisée par la multiplication des mitochondries, l'apparition d'un appareil de Golgi bien développé et la migration des granules corticaux vers la périphérie de l'ovocyte. Ces granules corticaux contiennent un ovopéroxidase qui, lors de la fécondation, a pour effet d'empêcher la polyspermie (Yoshida et al., 1993).

    c) Maturation membranaire

    Elle comprend l'ensemble des processus permettant la reconnaissance spécifique de l'ovocyte par le spermatozoïde, mais également l'expansion du complexe cumulus-oophorus. Le cumulus expansé constitue un micro-environnement protecteur pour l'ovocyte et assure la captation du complexe par le pavillon de la trompe suite à l'ovulation (Tanghe et al., 2002).

    Arrivé à ce stade de maturation nucléaire, cytoplasmique et membranaire, l'ovocyte est susceptible d'être fécondé s'il est mis en présence de spermatozoïdes ayant eux-mêmes subi la capacitation et la réaction acrosomiale.

    16

    II.2.1.4. Formation et évolution du corps jaune

    Le corps jaune se forme immédiatement après l'ovulation : l'ovocyte est expulsé du follicule ovulatoire qui est alors transformé en corps jaune. L'évolution du corps jaune peut se découper en trois temps : une période de croissance de 4 à 5 jours pendant laquelle il est insensible à la prostaglandine F2á ; une période de maintien d'activité de 8 à 10 jours et enfin, s'il n'y a pas eu fécondation, une période de lutéolyse (environ à J17) d'abord brutale puis plus progressive en 24 à 48 heures. Et en cas de gestation, le corps jaune cyclique est transformé en corps jaune gestatif (Stouffer, 2006).

    II.2.2. Régulation hormonale de la fonction ovarienne

    La maturation folliculaire et l'ovulation sont contrôlées par le système hypothalamo-hypophysaire qui intègre les informations de différents facteurs endogènes (signaux hormonaux et nutritionnels) et exogènes (photopériode, température, stress... ) (Monniaux et al., 2009). Il existe une interaction globale entre les activités du système hypothalamo-hypophysaire et celles des ovaires (figure 9). Le contrôle de l'activité endocrine de l'ovaire est basé sur un ensemble de rétrocontrôle entre l'ovaire et le système hypothalamo-hypophysaire qui fait intervenir des hormones (Marieb, 1999).

    L'hypophyse et plus précisément l'adénohypophyse secrète les gonadotropines, LH et FSH. La sécrétion de ces hormones est sous le contrôle de la GnRH, une neurohormone secrétée directement dans les capillaires sanguins de la tige pituitaire. La GnRH synthétisé par les neurones de l'hypothalamus stimule la synthèse et la sécrétion de FSH et LH en se fixant sur les récepteurs situés à la surface des cellules gonadotropes. La LH permet la luteinisation des cellules du follicule et stimule le follicule à produire les androgènes. La FSH stimule l'aromatisation des androgènes en oestrogènes et stimule la croissance folliculaire. Son action s'exerce plus sur les follicules antraux que sur les follicules pré-antraux présents au sein de la même cohorte de recrutement (Richards et al., 1987).

    Les stéroïdes, en particulier l'oestradiol d'origine ovarienne, inhibent la sécrétion pulsatile de la GnRH par un rétrocontrôle négatif. Cependant en fin de la croissance folliculaire terminale et au-delà d'une concentration seuil, l'oestradiol exerce une action positive sur le système hypothalamo-hypophysaire. Il provoque à la fois une augmentation des pulses de la GnRH, puis une libération massive de ce dernier, et une augmentation importante de la sensibilité hypophysaire. L'association de ces effets conduit à une décharge massive de LH qui déclenchera l'ovulation des follicules pré-ovulatoires présents sur l'ovaire. Après l'ovulation, le corps jaune se forme, croît et secrète la progestérone qui exerce une rétroaction

    17

    négative sur l'axe hypothalamo-hypophysaire, ce qui empêche toute libération massive des gonadotropines hypophysaires. En fin de la phase lutéale et en absence d'embryon dans l'utérus, les prostaglandines secrétées induisent la lutéolyse. La régression du corps jaune lève l'action inhibitrice de la progestérone et un nouveau cycle commence (Marieb, 1999).

    Afflux de
    FSH et LH

    Hypothalamus

    OEstrogènes

    Adéno-hypophyse

    Taux d'oestrogènes élevés

    OEstrogènes et progestérone

    FSH et LH

    Légère
    augmentation des
    taux d'estrogènes

    Follicule en voie de Ovulation Corps jaune

    développement Follicule mûr

    Légende :

    Activation

    Inhibition

    Figure 9 : Enchaînement des rétroactions réglant la fonction ovarienne
    Source : Marieb, 1999 (Anatomie et Physiologie humaines) p. 1066.

    Les différentes aires de l'hypothalamus qui gouvernent le comportement sexuel et la sécrétion de la GnRH sont également au carrefour de nombreux systèmes de contrôle de l'homéostasie, tels que le contrôle du poids corporel, du comportement alimentaire et de la thermogénèse. Elles sont donc capables d'intégrer toute perturbation du bilan énergétique au niveau périphérique et de réagir en modifiant un ensemble de fonctions physiologiques et de comportements.

    18

    II.2.3. Évènements comportementaux II.2.3.1. Saisonnalité

    La plupart des mammifères présentent des cycles annuels de reproduction caractérisés par la succession d'une période d'activité sexuelle plus ou moins longue appelée saison sexuelle et d'une période de repos, résultant de la mise en silence de la fonction gonadotrope, appelée anoestrus saisonnier. La reproduction des bovins est considérée comme peu saisonnière car des mises-bas sont observées durant toute l'année. Cependant, un regroupement marqué des naissances est noté pendant la saison des pluies. En effet, cette saison correspond à la période où le pâturage est abondant, ce qui optimise les performances de reproduction (Kouamo et al., 2009). Ce saisonnement de reproduction traduit une adaptation de la fonction de reproduction au milieu.

    II.2.3.2. OEstrus

    L'oestrus est le résultat de l'action de l'oestradiol sur le système nerveux central et amenant jusqu'aux manifestations psychiques des chaleurs. Durant 14 à 18 heures, la vache est en oestrus, elle est anxieuse et sans repos, son appétit diminue (Sartori et Barros, 2011).

    La connaissance de l'anatomie et de la physiologie de l'ovaire demeure un des pré-requis pour l'application des biotechniques de reproduction assistée telles que l'insémination artificielle, la synchronisation des chaleurs, le transfert d'embryon et la production in vitro d'embryons.

    19

    B. PRODUCTION IN VITRO D'EMBRYONS

    La production in vitro d'embryons nécessite la collecte préalable des complexes ovocytes cumulus-oophorus (COCs) à partir des ovaires. La qualité des follicules et des ovocytes collectés à partir de ces ovaires est un pré-requis pour la maturation et la fécondation in vitro des ovocytes (Boni, 2012).

    I. Technique de collecte des ovocytes

    Les ovocytes peuvent être collectés soit sur des ovaires d'animaux abattus, soit sur des animaux vivants.

    I.1. Collecte des ovocytes à partir des ovaires prélevés sur des animaux abattus (ex vivo)

    Les ovocytes peuvent être récoltés à moindre coût pour la production in vitro d'embryons à grande échelle (Agrawal et al., 1995) à partir d'ovaires des vaches de tout âge y compris les foetus collectés après abattage (Natumanya et al., 2008). Plusieurs techniques de collecte ont été développées.

    I.1.1. Aspiration des ovocytes

    Dans cette technique, les follicules visibles sur l'ovaire sont aspirés à l'aide d'une aiguille 18G (Gauge) et d'un système d'aspiration (#177; 1 bar) ou d'une pompe à vide (100-150 mm Hg) (Satrapa et al., 2010).

    I.1.2. Slicing des ovaires

    Selon cette technique, les ovaires sont placés dans une boîte de pétri contenant 5 ml du Dubelcco Phosphate Buffered Saline (DPBS). Des sections multiples sont faites sur la surface ovarienne avec une lame de bistouri (Wang et al., 2007). Cette technique permet de récupérer les ovocytes présents dans tous les follicules quelle que soit leur localisation au niveau du cortex ovarien, augmentant ainsi le rendement en ovocytes. Elle a pour inconvénient de produire beaucoup de débris tissulaires, ce qui rend la recherche des ovocytes difficile (Wani et al., 1999).

    I.1.3. Ponction des follicules

    Les ovaires, tenus par une pince, sont submergés dans une solution physiologique (DPBS) contenue dans une boîte de pétri, puis les follicules visibles sont ponctionnés par une aiguille de 18-G et le fluide folliculaire est récupéré (Wang et al., 2007).

    20

    I.1.4. Dissection des follicules

    Les follicules antraux intacts ou partiels sont disséqués et placés en maturation. Cette technique permet d'exclure les follicules atrétiques et d'obtenir d'ovocytes de meilleure qualité (Foudani et al., 1998).

    I.2. Collecte des ovocytes par ovum pick-up (in vivo)

    Les ovocytes immatures peuvent aussi être collectés par ponction des follicules ovariens visualisés sur l'écran d'un échographe sur des vaches vivantes. Elle est réalisée par voie transvaginale à l'aide d'un pistolet muni d'une sonde à ultrasons et d'une aiguille rétractable reliée à un système d'aspiration. C'est la technique de la ponction échoguidée ou OPU (Ovum Pick Up). Elle a l'avantage d'être utilisée sur des animaux de haute valeur génétique, et peut être répétée deux fois par semaine chez la même femelle pendant plusieurs mois (jusqu'à cinq) sans affecter apparemment la fertilité ultérieure des animaux. Son inconvénient réside dans le fait qu'elle a des résultats incertains et le rendement en ovocyte est faible.

    II. Evaluation de la qualité des ovocytes

    La qualité des ovocytes est définie selon cinq niveaux (Sirard et al., 2006) :

    - aptitude à reprendre la méiose ;

    - aptitude à se diviser après la fécondation ;

    - aptitude à se développer jusqu'au stade blastocyste;

    - aptitude à induire une gestation jusqu'à son terme ;

    - aptitude à développer l'embryon à terme et en bonne santé.

    Une évaluation fonctionnelle est toutefois difficile à déterminer au moment de la

    collecte des ovocytes. Plusieurs stratégies ont été employées dans l'optique de fournir une valeur prédictive du potentiel des ovocytes collectés pour la production in vitro d'embryons. Les méthodes non invasives comme le diamètre folliculaire et la morphologie des COCs ont été utilisées comme critères de sélection des ovocytes de bonne qualité.

    II.1. Evaluation des ovocytes sur la base du diamètre des follicules

    Le diamètre folliculaire a été largement utilisé comme un paramètre de sélection des ovocytes. Des études ont établi une relation entre la taille du follicule et la compétence au développement de l'ovocyte. La ponction des follicules antraux est utilisée chez la vache à partir des follicules de diamètre compris entre 3 et 8 mm (Abraham et al., 2012). En effet, les follicules en dessous de 3 mm de diamètre donnent un faible pourcentage d'ovocytes aptes à

    21

    acquérir la compétence méiotique. De même, la dégénérescence des ovocytes suite à l'atrésie des follicules est plus fréquente dans les follicules de diamètre inférieur à 3 mm et supérieure à 6 mm (Anguita et al., 2007).

    II.1. Evaluation sur la base des caractéristiques morphologiques du cumulus oophorus

    Après collecte ex vivo ou in vivo, les ovocytes peuvent être dénudés ; mais, ils sont généralement entourés d'une quantité plus ou moins abondante de cellules de la corona radiata et du cumulus oophorus. Les ovocytes sont classés selon la morphologie des COCs c'est-à-dire le nombre de couches de cellules du cumulus oophorus et l'aspect du cytoplasme évalué sur la base de l'aspect des noyaux. Les ovocytes présentant un cytoplasme homogène sont davantage associés à des COCs compacts. Inversement, un cytoplasme d'aspect granuleux et polarisé, correspondant à une distribution irrégulière de gouttelettes lipidiques et d'organelles intracellulaires, est davantage associé à des follicules atrétiques et à des COCs expansés (Salomone et al., 1999). Selon ces critères, les ovocytes sont classés en quatre qualités (De Loose et al., 1989 ; Alves et al., 2014).

    - Qualité 1 (Q1) : Cumulus pluristratifié (plus de trois couches) compacté et un cytoplasme homogène ;

    - Qualité 2 (Q2) : Cumulus compacté à une ou deux couches et un cytoplasme moins homogène ;

    - Qualité 3 (Q3) : couche des cellules irrégulières avec un peu du cumulus oophorus moins compacté et un cytoplasme moins régulier avec des zones sombres ;

    - Qualité 4 (Q4) : absence de cumulus oophorus ou expansé, cytoplasme irrégulier avec des zones sombres.

    Le critère de sélection basé sur la morphologie des COCs est important pour la réussite de la maturation in vitro.

    II. 2. Choix des ovocytes pour la maturation et la fécondation in vitro

    Les ovocytes et le cumulus oophorus (cellules somatiques entourant l'ovocyte) sont reliés par des jonctions communicantes permettant l'inter-échange des molécules et nutriments entre ces cellules (Norris et al., 2008). L'efficacité de la production in vitro d'embryons (PIV) est influencée significativement par la qualité des ovocytes. Les COCs utilisés pour la PIV sont les COCs de qualité 1 et 2, c'est-à-dire entourés d'un cumulus compact (composé de 3 à 4 couches de cellules couvrant la zone pellucide) et ayant un cytoplasme homogène (Cetica et al., 1999; Wang et al., 2007). De nombreuses études ont

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    montré que la compétence au développement est proportionnelle à la qualité du complexe cumulus oophorus ovocyte avec une différence des taux de développement significatif entre les COCs des classes 1 et 2 acceptables d'une part et d'autre part les COCs de classes 3 et 4 (Cetica et al., 1999).

    III. Maturation in vitro des ovocytes

    L'objectif est d'obtenir la maturation nucléaire et surtout cytoplasmique des ovocytes ayant déjà acquis la compétence complète pour reprendre la méiose. Les cellules des complexes cumulus oophorus ovocytes de qualité 1 et 2 sont mises en maturation in vitro dans le milieu TCM 199 (Abraham et al., 2012), milieu tamponné au bicarbonate, contenant des sels minéraux, des sources de carbone et d'énergie (glucose, glutamine) ainsi que des acides aminés et des vitamines. L'albumine sérique bovine (BSA) ainsi que des liquides biologiques complexes (sérum bovin foetal : 10 et sérum d'une femelle en oestrus : 10%) et des antibiotiques (gentamycine (75ug/ml) (Satrapa et al., 2010) sont souvent ajoutés à ce milieu dont l'effet empêche l'adhésion des complexes cumulus ovocytes entre eux et au support de culture.

    IV. Fécondation in vitro des ovocytes

    La fécondation des ovocytes matures s'effectue avec des spermatozoïdes qui ont subi au préalable la capacitation. Il s'agit de l'entrée du spermatozoïde dans l'ovocyte permettant l'incorporation du contenu nucléaire mâle dans le gamète femelle. La fécondation in vitro est réalisée en puits (20 à 30 ovocytes) ou en microgouttes (20 ul) en présence de 106 spermatozoïdes par ml. L'incubation dure 18 à 24 heures dans une atmosphère modifiée contenant 5% de C02 à 38.8° C (Abraham et al., 2012).

    V. Culture des embryons

    La culture des embryons est une étape cruciale pour la production d'embryons in vitro. Chez les mammifères domestiques, c'est au stade blastocyste que l'embryon est transférable dans l'utérus de la femelle receveuse. La culture jusqu'à ce stade est donc indispensable. C'est également à ce stade que l'embryon est apte à supporter la congélation/décongélation. Les zygotes obtenus sont mis en culture dans un milieu contenant tous les composés dont l'embryon a besoin.

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    VI. Facteurs de variation de la population folliculaire, du rendement et de la qualité ovocytaires

    Les facteurs tels que la race, l'âge, le niveau hormonal, le stade de reproduction et la nutrition ont été cités antérieurement comme influençant la population folliculaire et le rendement en ovocytes des différentes espèces d'animaux domestiques.

    IV.1. Facteurs ovariens IV.1. 1. Corps jaune

    Plusieurs études ont montré l'effet du corps jaune sur la population folliculaire. Les résultats sont parfois controversés. La présence du corps jaune (Dominguez, 1995; Natumanya et al., 2008) ou son diamètre (Hanzen et al., 2000) n'affecte pas le développement des follicules ovariens sur l'ovaire hétérolatéral ou ipsi-latéral. Par contre, d'autres auteurs ont montré que l'activité folliculaire serait plus grande sur l'ovaire porteur de corps jaune que sur l'ovaire hétérolatéral chez la vache pendant le cycle oestral (Driancourt et al., 1991) ; et pour d'autres encore, l'ovaire hétérolatéral au corps jaune a plus de follicules ovariens chez le dromadaire (Abdoon, 2001), chez la chèvre (Swchwarz et Wierzcho, 2010) et chez la brebis (Shabankareha et al., 2010). Lors de la gestation cependant, le corps jaune exerce une influence négative sur la croissance des follicules de diamètre supérieur à 7 mm sur l'ovaire ipsi- latéral (Pierson et Ginther, 1987a).

    Le rendement et la qualité des ovocytes ne sont pas affectés par la présence du corps jaune sur l'ovaire des vaches de races Bos Taurus (Dominguez, 1995) et Bos Indicus (Natumanya et al., 2008). Mais, d'après Samad et Raza (1999), Wani et al. (2000) et Abdoon (2001), les ovaires possédant un corps jaune ont un rendement plus faible en ovocytes que les ovaires sans corps jaune chez la bufflesse, la brebis et la femelle du dromadaire.

    IV.1.2. Disposition des follicules dans le cortex ovarien

    Une coupe d'ovaire permet de visualiser les follicules ovariens qui se présentent depuis leur stade initial ou follicule primordial jusqu'au stade de follicule mûr ou dominant, libérant l'ovocyte. L'apparition de follicules en surface de l'ovaire semble dépendre de la profondeur du cortex à laquelle ils sont localisés. Les follicules se développent toujours dans la partie corticale de l'ovaire avec une variabilité de distribution entre cette zone (Derivaux et Ectors, 1989). Ainsi, si chez certaines races ces follicules sont en majorité en localisation sub-superficielle et donc visibles en surface à 1 mm de profondeur, chez d'autres comme c'est le

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    cas chez la bufflesse, ils sont distribués à différents niveaux du cortex mais majoritairement en profondeur, par conséquent non visibles en surface (Kumar et al., 1997).

    IV.1.3 Diamètre des follicules

    Le diamètre des follicules influence la qualité des ovocytes. Des études ont montré une fréquence plus élevée de la maturation in vitro des ovocytes récoltés à partir des follicules de diamètre supérieur à 3 mm qu'à partir de ceux récoltés sur follicules de diamètre inférieur à 2 mm. En effet, Les ovocytes provenant des follicules de diamètre inférieure à 2 mm sont caractérisés par une maturation cytoplasmique et moléculaire incomplète (Sirard et al., 2006). La morphologie des COC's change durant la phase de croissance et de régression des follicules ; les ovocytes expansés ou nus sont plus observés dans les follicules atrétiques (Salomone et al., 1999) tandis que, les ovocytes ayant 3 à 4 couches des cellules du cumulus oophorus sont observés dans les follicules antraux qui répondent à la FSH (Blondin et Sirard, 1995). Les travaux de Laizeau (2003) et de Machatkova et al. (2004) ont également montré que la présence d'un follicule dominant affecte négativement le rendement et la qualité en ovocyte.

    IV.2. Facteurs non ovariens

    IV.2.1. Race

    La race est un facteur qui influence la population folliculaire. En effet Selon Silva-Santos et al. (2011), le nombre des follicules varie d'une race à une autre et entre les individus d'une même race. Ainsi, Les travaux de Dominguez (1995) ont montré que les races européennes ont plus de gros follicules que les zébus ou produits de leur croisement. Par contre, le nombre de petits follicules ne diffère pas au sein des groupes. Lucci et al. (2002) ont révélé par exploration histologique que les zébus ont une population folliculaire en particulier les follicules pré-antraux, quantitativement similaire à celle observée chez les taurins tropicaux. Cependant, des différences sont observées au niveau des follicules antraux. Ghinter et al. (1996) ont observé au début de chaque vague folliculaire, 24 petits follicules antraux (3-5 mm) chez la vache Bos taurus alors que 41,5 ont été observés pendant l'émergence des premières vagues folliculaires du développement folliculaire chez le zébu Nellore (Sartori et Barros, 2011). Le diamètre des gros follicules diffère également entre les races ; il est plus petit (10-12 mm) chez le zébu Nellore que chez la vache Holstein (16-20mm) d'après Carvalho et al. (2008).

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    Les ovocytes issus des vaches à haut niveau génétique donnent après maturation et fécondation in vitro un taux plus élevé des blastocytes par rapport à ceux prélevés sur des vaches à niveau génétique moyen (Snijders et al., 2000). Anna et al. (2013) n'ont pas observé de différence significative en terme de rendement ovocytaire entre les races Katjang, croisé Boer et métis chez l'espèce caprine.

    IV.2.2. Age

    Il ressort de nombreux travaux que l'âge influence de façon significative la population folliculaire chez la vache. Le nombre des follicules de diamètre compris entre 2 et 8 mm comptés chez les vaches adultes âgées de plus de 9 ans est significativement inférieur à celui des génisses (Lucyna et Zdzislaw, 1984; Natumanya et al., 2008).

    L'âge de la donneuse est un facteur significatif qui influence la compétence au développement de l'ovocyte (Armstrong, 2001). Il a été démontré que le pourcentage des oeufs qui arrivent au stade blastocyste est plus faible quand les ovocytes sont issus des génisses par rapport à ceux issus des vaches âgées (Armstrong, 2001).

    Samad et Raza (1999), Wani et al. (1999) et Anna et al. (2013) ont trouvé que l'âge n'affecte pas le rendement et la qualité des ovocytes chez la bufflesse, la brebis et la chèvre. Par contre la quantité des ovocytes et leur qualité diminuent avec l'âge (Lucyna et Zdzislaw, 1984 ; Natumanya et al., 2008) chez les bovins.

    IV.2.4. Note d'état corporel (NEC)

    La NEC traduit l'état nutritionnel et l'état d'engraissement de l'animal à travers la quantité de graisses accumulée sous la peau. Elle est utilisée dans la gestion du troupeau afin de connaître son statut nutritionnel. Les facteurs nutritionnels ont été étudiés chez les animaux afin de déterminer leur effet sur la fertilité et les paramètres de reproduction. Il ressort de ces études que les vaches dont l'alimentation est pauvre présentent des follicules dominants de petite taille et un régime riche en énergie augmente la vitesse de croissance folliculaire (Armstrong, 2001). Les vaches ayant une bonne NEC (3 à 5) ont plus de follicules en développement comparés aux vaches ayant une NEC de 2 (Dominguez, 1995; Drion et al., 1996; Natumanya et al., 2008).

    Des études ont montré une relation entre la note d'état corporel et la production des ovocytes. Ainsi, les résultats de Dominguez (1995) ont montré qu'une NEC faible (< à 2) influence négativement le rendement et la qualité des ovocytes. En effet, la qualité des ovocytes dépend des conditions nutritionnelles sous lesquelles le follicule a commencé son développement, c'est-à-dire au moment de son recrutement dans la vague folliculaire. La

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    durée de croissance d'un follicule à un follicule pré-ovulatoire est entre 84 et 85 jours chez la vache Holstein (Al-Katanani et al., 2002). Ainsi, les follicules qui entament leur croissance sous des conditions nutritionnelles déficientes hébergent des ovocytes inaptes à poursuivre un développement normal lorsqu'ils sont fécondés in vitro. Ainsi, la proportion des ovocytes de bonne qualité (I et II) est proportionnelle à la NEC (Dominguez, 1995).

    IV.2.4. Statut physiologique

    Les deux études consacrées à la cinétique de la croissance folliculaire pendant les premières semaines de gravidité (Savio et al., 1988 ; Ginther et al., 1989) ont identifié, comme pendant le cycle sexuel et malgré la présence continue d'une imprégnation progestéronique, des vagues de croissance folliculaire tous les 8 à 10 jours mais sans phénomènes de sélection ni de dominance. L'une d'entre elles a observé une réduction de la croissance folliculaire sur l'ovaire ipsi-latéral au corps jaune 17 à 24 jours après la fécondation (Savio et al., 1988 ). Certains estiment l'embryon responsable de cet effet (Driancourt et al., 1991). Il serait médié par la BPL (Bovine Placental Lactogen) secrétée par les cellules binuclées trophoblastiques et dont l'effet inhibiteur sur la croissance folliculaire préovulatoire a été démontré (Lucy et al., 1992). Une étude a confirmé la persistance des vagues de croissance folliculaire entre le 4e et le 9e mois de gravidité chez la vache. Cependant, la taille du follicule dominant diminue au cours de cette période et le plus souvent aucun follicule de diamètre supérieur à 6 mm n'est détecté sur les ovaires au cours des trois dernières semaines de gestation (Ginther et al., 1996).

    Certains auteurs ont observé une augmentation du nombre de follicules de diamètre compris entre 4 et 8 mm entre le 7e et le 42e jour postpartum. Spicer et Echterkamp (1996) ont montré que le nombre de follicules moyens (5 à 9 mm) et celui des gros follicules (> à 10 mm) est plus élevé chez les vaches non gravides que les gravides et ce nombre diminuait graduellement du premier au troisième trimestre de gravidité.

    Plusieurs travaux ont montré que la qualité des ovocytes et le rendement en ovocytes dépendent du statut physiologique de la femelle. Abdoon (2001) a montré que le nombre des ovocytes ponctionnés chez la femelle du dromadaire gravide est significativement inférieur à celui obtenu à partir de la femelle non gravide. Un grand nombre ou pourcentage d'ovocytes nus (qualité non sélectionnée pour la FIV) est obtenu à partir des ovaires de la femelle du dromadaire en anoestrus ou en période de gravidité. Le statut physiologique n'influence pas le rendement ni la qualité des ovocytes chez les races européennes (Dominguez, 1995) et le zébu Ankole (Natumanya et al., 2008).

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    V.3. Autres facteurs de variations du rendement et de la qualité des ovocytes V.3.1. Technique de collecte

    Le rendement en ovocytes varie selon la technique utilisée: 5,8 ovocytes ont été collectés par ovaire en utilisant l'aspiration directe des follicules apparents. Ce rendement passe significativement à 9,6 ovocytes par la technique de slicing (Wang et al., 2007).

    V.3.2. Temps et température de transport.

    La température à laquelle sont conservés les ovaires pendant leur transport a également fait l'objet d'étude. En effet, l'évaluation de la morphologie du cumulus oophorus et l'apoptose des cellules de la granulosa montre que les ovaires ne devraient pas être conservés plus de 3 heures entre 20 et 30°C afin d'éviter l'apoptose des cellules de la granulosa et les modifications morphologiques du cumulus oophorus (Pedersen et al., 2004).

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    CHAPITRE II : MATÉRIEL ET MÉTHODES

    I. Site de l'étude

    L'étude a été réalisée pendant la période de novembre 2013 à juillet 2014 à l'abattoir municipal de Ngaoundéré et au laboratoire de physiologie et biotechnologie de la reproduction de l'IRAD-WAKWA dans la Région de l'Adamaoua. Ngaoundéré est situé entre la latitude 7° 19' 39 N et la longitude 13° 35' 4 E. Le climat est de type soudano-sahélien et est caractérisé par une saison sèche de novembre à mars et une saison de pluies d'avril à octobre. La pluviométrie moyenne est de 1496,7 mm par an. La moyenne des températures minimales enregistrées est de 15,2 ° C et celle des températures maximales est de 29 ° C (station météorologique de Ngaoundéré).

    II. Animaux

    Cette étude a porté sur 201 vaches qui provenaient principalement du département de la Vina (Région de l'Adamaoua) et du département du Mayo- Rey (Région du Nord). Seules les vaches zébus ont été considérées.

    Dans les zones d'origine, les animaux sont élevés de façon extensive. Ils paissent dans les pâturages communautaires à l'exception des ranchs qui disposent d'étendues plus ou moins délimitées et clôturées. Bien que les éleveurs soient de plus en plus sédentarisés, il existe encore des clans nomades (Mbororo notamment) mais presque tous les éleveurs pratiquent la transhumance en saison sèche, à la recherche d'eau et du fourrage pour leurs animaux. A côté de cela, se trouvent également d'autres systèmes notamment les systèmes semi-extensif et intensif où on note l'intervention de l'homme dans l'amélioration des performances de production et de reproduction à travers la complémentation et la supplémentation de l'aliment, l'application d'un programme de prophylaxie et la pratique des inséminations artificielles. Les soins vétérinaires sont limités aux campagnes de masse (vaccinations contre les épizooties, traitements curatifs et préventifs contre les trypanosomoses, etc...).

    29

    III. Protocole expérimental III.1. Identification de la race

    La race a été identifiée sur les bases des caractéristiques phénotypiques telles que décrites par Lhoste (1969).

    a) Zébu Goudali

    Il s'agit d'un zébu de taille moyenne dont la bosse est en général assez développée et tombante, la tête assez longue et étroite et le profil légèrement convexe. L'encolure est assez courte, le cornage court et plutôt fin. Le fanon est assez développé. La conformation pour la viande est assez satisfaisante grâce à un bon développement des masses musculaires de l'arrière-main. Le squelette est en général assez léger, la robe est le plus souvent tachetée de rouge; le noir se rencontre rarement. La répartition du rouge est variable depuis des types presque blancs avec seulement quelques mouchetures jusqu'à des types uni-rouge ou brun.

    Photo n ° 2 : Zébu Goudali

    b) Zébus M'Bororos

    Les zébus M'Bororos sont des animaux de grand format. La tête est longue et le cornage, long et puissant, présente en général une forme de lyre haute. L'encolure est longue et peu musclée ; la croupe est peu charnue, la poitrine est étroite mais profonde. Parmi ces groupes se distinguent trois races :

    30

    - zébu Akou ou white fulani

    C'est un animal de grand format, de robe blanche parfois mouchetée avec des muqueuses foncées. Le mufle, les oreilles et les onglons sont en général noirs.

    Photo n ° 3 : Zébu White Fulani - zébus Djafoun ou Red fulani

    La variété Djafoun est caractérisée par une robe acajou uniforme et par des cornes en forme de lyre implantées haut.

    Photo n ° 4 : Zébu Red Fulani

    31

    c) Zébu Bokolo

    C'est un animal de taille moyenne caractérisé par une robe crème, une bosse peu développée et l'absence des cornes.

    Photo n ° 5 : Zébu Bokolo

    III.2. Provenance des animaux

    D'après les enquêtes menées auprès des bouchers à l'abattoir, 61% des animaux étudiés provenaient du département de la Vina et 39% du département du Mayo Rey. Ces origines correspondent en réalité aux marchés à bétail où les achats des animaux ont été effectués ; les origines réelles des animaux étaient difficiles à déterminer du fait qu'un même animal peut transiter par plusieurs marchés à bétail.

    III.3. Poids des vaches

    Avant l'abattage, le périmètre thoracique (PTHO) de chaque vache a été mesuré avec le mètre ruban. Le poids a été calculé selon la formule : poids (kg) = 124,69 - 3,171 x PTHO + 0,0276 x PTHO2 (Njoya et al., 1997).

    III.4. Note d'état corporel

    Chaque vache a été examinée avant l'abattage pour déterminer sa note d'état corporel selon une grille de notation allant de 0 à 5 d'après Vall et al. (2003). La note d'état corporel globale a été estimée pour chaque vache par :

    - La note du flanc dont les repères anatomiques sont la pointe de la hanche, les apophyses transverses et épineuses ;

    32

    - La note arrière dont les repères anatomiques sont la base de la queue et la pointe des fesses, le ligament sacro-tubéral, le détroit caudal et la ligne du dos.

    C'est en fonction de la proéminence de ces repères et de l'aspect saillant des os sous-jacents que l'on attribue une note allant de 0 à 5. Le tableau I présente les grilles d'évaluations de la NEC. Ces repères ont été complétés par la palpation des amas graisseux superficiels : les abords, le grasset, la côte.

    Tableau I: Grille de notation de l'état corporel des bovins

    Note

    état

    Zone lombaire

    Zone caudale

    0

    Cachectique

    Apohyses épineuses et transverses visibles ; vertèbres très visibles : la peau « rentre » sous les apophyses.

    Queue et pointes ischiales très saillantes ;

    Détroit caudal très profond ;

    Fesse pointue.

    1

    Très maigre

    Apophyses transverses très saillantes ; vertèbres visibles, couvertures musculaires limitées, la peau « suit » les apophyses.

    Queue très saillante, pointe de la

    fesse saillante, détroit caudal
    profond.

    2

    Maigre

    Apophyses transverses visibles mais non proéminentes ; ligne transverse concave.

    Queue saillante, détroit caudal

    creux, pointe de la fesse arrondie

    3

    Normal

    Apophyses transverses discernables à la palpation ; ligne transversale légèrement concave ; hanche arrondies et lisses.

    Queue saillante ; ligne queue

    pointe de la fesse lisse ou

    légèrement concave ; détroit
    caudal effacé.

    4

    Gras

    Apophyses transverses invisibles mais hanches

    perceptibles ; ligne transversale plate ou légèrement convexe.

    Queue entourée de graisse mais

    proéminente ; détroit caudal
    comblé.

    5

    Très gras

    Apophyses transverses invisibles mais hanches

    perceptibles ; ligne transversale convexe.

    Queue enfouie, parfois entouré de bourrelets.

    Source : Vall et al. (2003).

    Les vaches ont été classées en 3 catégories selon Natumyana et al. (2008) : note 1-2 : maigre ; note 3 : Moyenne ; note 4-5 : grasse.

    33

    III.5. Age

    Après l'abattage, l'âge a été déterminé par l'examen de la dentition ou des cornes.

    Tableau II: Méthode de détermination de l'âge des bovins

    Dentition

    Nombres des sillons/Cornes

    Age de la vache

    Dents de lait

    Absent

    < à 2 ans

    Eruption des pinces

    2 ans

    Eruption des premières mitoyennes

    1

    3 ans

    Eruption des deuxièmes mitoyennes

    2

    4 ans

    Eruption des coins

    3

    5 ans

    Rasement des incisives

    4

    6 ans

    Nivellement des pinces

    5

    7 ans

    Nivellement des premières mitoyennes

    6

    8 ans

    Nivellement des deuxièmes mitoyennes

    7

    9 ans

    Nivellement des coins

    8

    10 ans

    Ecartement des dents

    9

    11 ans

     

    10

    12 ans

     

    11

    13 ans

     

    12

    14 ans

     

    13

    15 ans

    Source : Fassi et al. (2006)

    Pour la détermination de l'âge par les cornes, la formule suivante a été utilisée : Age (en années) = N + 2, avec N représentant le nombre des sillons et 2 une constante.

    Les vaches ont été classées en groupes d'âges : 3 = âge < 6 ans, 6 = âge < 10 ans et 10= âge = 15 ans selon Lucyna et Zdzislaw (1984).

    III.6. Statut physiologique

    Après l'abattage et l'éviscération, l'utérus a été examiné afin de déterminer l'état physiologique de la vache. Si celle-ci est gravide, le foetus était retiré par incision de l'utérus et son âge approximatif déterminé à partir de la formule Y= X (X+2) où X représente le nombre de mois de gestation, 2 une constante et Y la longueur nuque-croupe en centimètres (Santos et al., 2013). La longueur nuque-croupe était mesurée à partir de l'éminence frontale jusqu'à la jonction sacrée-coccygienne (ischium). Le stade de gravidité a été ensuite classé en premier trimestre (1 à 90 jours), deuxième trimestre (91 à 180 jours) et troisième trimestre (> à 180 jours).

    34

    III.7. Prélèvement des ovaires

    Après identification et abattage de chaque vache, les ovaires ont été prélevés par section du ligament large à l'aide des ciseaux. Ensuite, l'ovaire droit est placé dans un tube conique contenant un milieu isotonique (NaCl, 0.9%) avec la pénicilline-streptomycine (0,5 mg/ml), et l'ovaire gauche dans un autre. Après la collecte, les tubes contenant les ovaires ont été mis dans un container isotherme à la température de 30-32° C, puis transportés au laboratoire endéans les 2 heures qui suivaient l'abattage. Les ovaires présentant des pathologies (kystes) ont été exclus (Wang et al., 2007).

    III.8. Détermination du poids et de la taille des ovaires

    Au laboratoire, les ovaires ont été débarrassés de débris tissulaires (ligament large attachés sur l'ovaire) et ont été pesés avec une balance électronique de type Mettler PC 2000 (photo n° 6) avec une précision de 0,01. En fonction de leur poids, les ovaires ont été répartis en trois groupes : petits (< à 3 g), moyens (3 à 5 g) et gros (> à 5 g).

    Photo n ° 6 : Détermination du poids de l'ovaire

    La taille (longueur, largeur et épaisseur) de l'ovaire a été mesurée à l'aide d'un calliper électronique (Photo n° 7). En fonction de ce facteur, les ovaires ont été répartis en deux groupes : volume ovarien inférieur à 2,25x1,75x1,25 cm3 et supérieur à 2,25x1,75x1,25 cm3 (Samad et Raza., 1999).

    Photo n ° 7 : Détermination de la taille de l'ovaire

    III.9. Identification du corps jaune

    Le corps jaune (photo n° 8) est une glande endocrine transitoire du fait de sa durée éphémère. C'est une structure qui est formée à partir du follicule qui a ovulé. Son identification sur l'ovaire était basée sur sa forme et sa couleur. Le corps jaune mature a une forme en « bouchon sphérique », et une couleur grise.

     

    Corps jaune

    Photo n ° 8 : Ovaire portant un corps jaune

    III.10. Détermination de la population folliculaire

    Pour chaque vache, les follicules visibles (photo n° 9) à la surface de l'ovaire ont été comptés. Le diamètre folliculaire a été mesuré et les follicules ont été classés en 3 catégories : petits (CD < 3 mm), moyens (3 = CD = 8 mm) et gros (CD > 8 mm) selon Duygu et al. (2013). Les ovaires ont été ensuite rincés avec une solution physiologique de NaCl à 0,9 % contenant de la pénicilline-streptomycine à la dose de 0,5 mg/ml. Ils ont été gardés dans un bain marie à une température de 30° C pendant toute la durée de leur examen.

    35

    Photo n ° 9 : Ovaire portant des follicules

    III. 36

    11. Collecte et classification des ovocytes

    La technique de slicing (incision) des ovaires (Wang et al., 2007) a été utilisée pour collecter les ovocytes. Chaque ovaire a été placé dans une boîte de pétri contenant 5 ml de la solution du DPBS. De petites incisions ont été faites sur toute la surface de l'ovaire à l'aide d'une lame de bistouri pour obtenir les ovocytes, l'ovaire étant maintenu avec des pinces à dents de souris.

    Une fois collectés et rincés dans une solution de DPBS, les ovocytes ont été examinés et comptés sous stéréoscope à l'objectif 10X (photo n° 10). Les ovocytes ont été ensuite classés en 4 qualités en tenant compte de l'homogénéité du cytoplasme et des couches des cellules du cumulus oophorus selon De Loose et al. (1989) et Alves et al. (2014).

    - Qualité 1 : Cumulus compacté ayant plus de trois couches à cytoplasme homogène ; - Qualité 2 : Cumulus compacté à une ou deux couches et un cytoplasme homogène ; - Qualité 3: Cumulus peu compacté à cytoplasme peu régulier avec des zones sombres ; - Qualité 4 : Sans cumulus, avec un cytoplasme irrégulier.

    Pour évaluer la qualité globale des ovocytes, un index a été calculé : [qualité Ix1+ qualité II x 2+qualité III x 3+qualité IVx4] / nombre total des ovocytes (Duygu et al., 2013). Une valeur tendant vers 1 reflète une bonne qualité globale des ovocytes.

    IV. Analyses statistiques

    Les données ont été analysées avec le logiciel Statistical Package for Social Sciences (SPSS), version 20. Le test de Shapiro-Wilk a été utilisé pour le test de normalité des observations ou valeurs. Les données des follicules et ovocytes qui ne suivent pas une distribution normale ont été transformées par le logarithme Népérien. L'analyse de la variance (ANOVA) à un facteur a été effectuée pour évaluer l'effet des facteurs ovariens et non ovariens sur la population folliculaire, le rendement et la qualité ovocytaire. Les différences entre moyennes ont été testées par le test de Duncan's. Pour les données non normales, le test de Krustal-Wallis a été utilisé pour la comparaison des différentes moyennes. Toutes les données ont été représentées sous la forme de moyenne #177; ESM (Erreur Standard de la Moyenne) au seuil de 5 %.

    37

    CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION I. Résultats

    I.1. Caractérisation des vaches abattues et des ovaires I.1.1. Race

    Sur les 201 vaches étudiées, 92 étaient de race Goudali, 50 de race White Fulani (Akou), 31 de race Red Fulani (Djafoun) et 20 de race Bokolo (figure 10).

    effectifs relatifs

    45%

    40%

    25%

    20%

    50%

    35%

    30%

    15%

    10%

    0%

    5%

    28,86%

    9,95%

    15,42%

    45,77%

    Akou Bokolo Djafoun Goudali

    race

    Figure 10: Distribution des vaches en fonction de la race

    I.1.2. Age

    L'âge des vaches abattues variait entre 3 et 15 ans. Avec une moyenne de 6,80 #177; 0,15, la plupart des vaches avait un âge compris entre 6 et 10 ans (tableau III).

    Tableau III : Répartition des vaches en fonction de l'âge

    Groupe d'âges Effectif Pourcentage

    3 - 6 ans 55 27,4

    6 - 10 ans 108 53,7

    10 - 15 ans 38 18,9

    TOTAL 201 100

    38

    I.1.3. NEC

    L'évaluation morphologique des vaches a montré que la note d'état corporel des vaches abattues variait entre 1 et 5 ; avec une moyenne de 2,67#177;0,06. Plus de la moitié (59,7 %) des vaches avaient une NEC = 3 (figure 11).

    effectifs relatifs

    40,00%

    20,00%

    60,00%

    0,00%

    40,30%

    46,27%

    13,43%

    Faible Moyenne élevée

    Note d'état corporel

    Figure 11 : Distribution des vaches en fonction de la NEC I.1.4. Statut physiologique

    Plus de la moitié (52,2%) des vaches étaient gravides. Le tableau IV présente leur répartition en fonction de leur statut physiologique et de la gravidité.

    Tableau IV : Répartition des vaches en fonction du statut physiologique

    Statut physiologique

    Effectifs

    Pourcentage

    Non gravides

    96

    47,8

    Gravides

    105

    52,2

    ? 1er trimestre

    53

    26,4

    ? 2e trimestre

    32

    15,9

    ? 3e trimestre

    20

    9,9

    I.1.5. Corps jaune

    Cent quarante vaches (69,7%) possédaient un corps jaune sur l'un ou l'autre ovaire contre soixante une (30,3%) qui n'en possédaient pas.

    I.1.6. Poids des ovaires et des vaches

    Le poids moyen de l'ovaire était de 4,60#177;1,82 g et ceux de l'ovaire droit et gauche de 4,99#177;2,48g et 4,22#177;2,15 g respectivement. Il est à noter que l'ovaire droit pèse plus que l'ovaire gauche. Le poids moyen des vaches était de 382,08#177;70,73 Kg.

    39

    Le tableau V présente la variation du poids des ovaires et des vaches en fonction de la race, de la NEC, de l'âge, du statut physiologique et de la présence ou non du corps jaune. Il ressort de ce tableau que les vaches gravides ont des ovaires plus lourds (P < 0 ,05). De même, les ovaires porteurs de corps jaune sont plus lourds (P < 0 ,05). La race et l'âge des vaches n'ont aucun effet (P > 0 ,05) sur le poids des ovaires, alors que la note d'état corporel a une influence significative. Les ovaires des vaches ayant une NEC = 3 sont plus lourds (p < 0,05). Bien que la race Goudali ait tendance à avoir un poids plus élevé que les autres races, la différence n'est pas significative (p > 0,05). Par contre, le poids des vaches augmente de façon significative (p < 0,05) avec la note d'état corporel, la présence du corps jaune et de l'état gravidique.

    Tableau V : Variation du poids des ovaires et des vaches en fonction de la race, de la NEC, de l'âge, du
    statut physiologique et du corps jaune (moyenne #177; ESM)

    Facteurs

     

    N

    Poids moyen ovaire droit

    Poids moyen Ovaire gauche

    Poids

    Moyen ovaire

    Poids

    de l'animal

     

    Akou

    50

    5,07#177;0,32a

    4,20#177;0,26a

    4,63#177;0,23a

    348,27#177;7,97a

     

    Bokolo

    20

    4,99#177;0,87a

    3,41#177;0,36a

    4,20#177;0,27a

    354,90#177;12,76a

    Race

    Djafoun

    31

    4,62#177;0,58a

    4,56#177;0,42a

    4,59#177;0,42a

    364,35#177;13,35a

     

    Goudali

    92

    5,05#177;0,24a

    4,28#177;0,23a

    4,67#177;0,18a

    373,72#177;6,70a

     

    P-value

     

    0,546

    0,675

    0,776

    0,654

     

    Faible

    81

    4,35#177;0,24a

    3,78#177;0,22a

    4,06#177;0,18a

    339,05#177;5,51a

    NEC

    Moyenne

    93

    5,30#177;0,26b

    4,45#177;0,24b

    4,87#177;0,26a

    366,07#177;6,88b

     

    Elevée

    27

    5,82#177;0,55b

    4,70#177;0,37b

    5,26#177;0,31b

    424,70#177;11,11c

     

    P-value

     

    0,007

    0,027

    0,002

    0,000

     

    3 - 6

    55

    4,79#177;0,28a

    3,87#177;0,22a

    4,33#177;0,19a

    357,44#177;9,86a

    Age

    6 - 10

    108

    5,12#177;0,25a

    4,28#177;0,21a

    4,70#177;0,18a

    372,32#177;5,43a

     

    10 - 15

    38

    4,87#177;0,45a

    4,52#177;0,42a

    4,69#177;0,33a

    373,81#177;10,65a

     

    P-value

     

    0,923

    0,063

    0,441

    0,581

    Statut

    Non gestante

    96

    4,26#177;0,20a

    3,54#177;0,18a

    3,90#177;0,16a

    339,09#177;5,83a

     

    Gestante

    105

    5,65#177;0,26b

    4,84#177;0,22b

    5,24#177;0,17b

    384,97#177;6,23b

    physiologique

    P-value

     

    0,000

    0,000

    0,000

    0,000

     

    Absent

    61

    3,57#177;0,18a

    3,22#177;0,16a

    3,39#177;0,16a

    333,29#177;7,60a

    Corps jaune

    Présent

    140

    5,60#177;0,22b

    4,22#177;0,15b

    5,12#177;0,15b

    376,03#177;5,32b

     

    P-value

     

    0,000

    0,009

    0,000

    0,000

    a,b,c :les moyennes dans une colonne avec des exposants différents sont significatives (P<0,05)

    40

    I.1.7. Taille des ovaires

    Les dimensions moyennes de l'ovaire étaient de 2,78#177;0,55 cm pour la longueur, 1,90#177;0,42 cm pour la largeur et de 1,27#177;0,33 cm pour l'épaisseur.

    Le tableau VI montre la variation de la taille de l'ovaire en fonction de la race, de la NEC, de l'âge, du statut physiologique et de la présence ou non du corps jaune.

    Il ressort de ce tableau que : la longueur de l'ovaire augmente significativement avec l'âge (p < 0,05) ; l'épaisseur de l'ovaire est plus réduite (p < 0,05) chez les vaches maigres. Les dimensions des ovaires augmentent avec l'état gravidique et la présence du corps jaune (p < 0,05).

    41

    Tableau VI : Variation de la taille des ovaires en fonction de la race, de la NEC, de l'âge, du statut physiologique et de la présence ou non du corps jaune (moyenne#177;ESM).

    FACTEURS

     

    N

    Longueur moyenne OG

    Longueur moyenne OD

    Longueur moyenne ovaire

    Largeur Moyenne OG

    Largeur
    moyenne
    OD

    Largeur
    moyenne
    ovaire

    Epaisseur
    moyenne
    OG

    Epaisseur
    moyenne
    OD

    Epaisseur
    moyenne
    Ovaire

     

    Akou

    58

    2,67#177;0,54a

    2,91#177;0,55a

    2,79#177;0,06a

    1,84#177;0,37a

    1,97#177;0,39a

    1,90#177;0,04a

    1,21#177;0,27a

    1,33#177;0,33a

    1,27#177;0,03a

     

    Bokolo

    20

    2,61#177;0,52a

    2,74#177;0,37a

    2,68#177;0,08a

    1,75#177;0,44a

    2,07#177;0,49a

    1,91#177;0,05a

    1,09#177;0,33a

    1,34#177;0,35a

    1,21#177;0,55a

    Races

    Djafoun

    31

    2,78#177;0,47a

    2,86#177;0,58a

    2,82#177;0,09a

    1,95#177;0,45a

    1,84#177;0,45a

    1,89#177;0,06a

    1,31#177;0,33a

    1,26#177;0,41a

    1,29#177;0,05a

     

    Goudali

    92

    2,68#177;0,59a

    2,86#177;0,55a

    2,77#177;0,05a

    1,82#177;0,42a

    1,97#177;0,43a

    1,90#177;0,03a

    1,25#177;0,34a

    1,35#177;0,52a

    1,30#177;0,03a

     

    p-value

     

    0,716

    0,681

    0,767

    0,354

    0,274

    0,998

    0,100

    0,797

    0,565

     

    Faible

    81

    2,60#177;0,51a

    2,76#177;0,48a

    2,68#177;0,05a

    1,77#177;0,40a

    1,84#177;0,40a

    1,81#177;0,03a

    1,15#177;0,29a

    1,22#177;0,31a

    1,18#177;0,02a

     

    Moyenne

    93

    2,76#177;0,60a

    2,93#177;0,60a

    2,85#177;0,06a

    1,88#177;0,42a

    2,04#177;0,43a

    1,96#177;0,03b

    1,29#177;0,33b

    1,40#177;0,52b

    1,34#177;0,03b

    NEC

    Elevée

    27

    2,72#177;0,44a

    2,93#177;0,43a

    2,82#177;0,06a

    1,89#177;0,40a

    1,96#177;0,43a

    1,97#177;0,04b

    1,31#177;0,34b

    1,42#177;0,42b

    1,36#177;0,05b

     

    p-value

     

    0,129

    0,094

    0,066

    0,175

    0,055

    0,052

    0,007

    0,014

    0,002

     

    3 - 6 ans

    55

    2,50#177;0,46a

    2,67#177;0,46a

    2,58#177;0,05a

    1,77#177;0,33a

    1,93#177;0,35a

    1,85#177;0,03a

    1,28#177;0,34a

    1,32#177;0,30a

    1,30#177;0,03a

    Age

    6 À 10 ans

    108

    2,75#177;0,55b

    2,94#177;0,55b

    2,84#177;0,05b

    1,87#177;0,44a

    1,99#177;0,34a

    1,92#177;0,03a

    1,23#177;0,30a

    1,31#177;0,34a

    1,27#177;0,02a

     

    10 - 15 ans

    38

    2,81#177;0,60b

    2,92#177;0,54b

    2,86#177;0,08b

    1,84#177;0,43a

    1,93#177;0,53a

    1,89#177;0,06a

    1,19#177;0,35a

    1,40#177;0,76a

    1,29#177;0,07a

     

    p-value

     

    0,009

    0,007

    0,003

    0,348

    0,658

    0,302

    0,376

    0,575

    0,763

    Statut

    Non gestante

    96

    2,53#177;0,49a

    2,70#177;0,47a

    2,62#177;0,04a

    1,70#177;0,37a

    1,88#177;0,39a

    1,79#177;0,03a

    1,14#177;0,29a

    1,22#177;0,30a

    1,18#177;0,02a

    physio-

    Gestante

    105

    2,84#177;0,56b

    3,01#177;0,56b

    2,92#177;0,05b

    1,96#177;0,41b

    2,04#177;0,45b

    2,00#177;0,03b

    1,32#177;0,33b

    1,42#177;0,52b

    1,37#177;0,02b

    logique

    p-value

     

    0,000

    0,000

    0,000

    0,000

    0,010

    0,000

    0,000

    0,001

    0,000

     

    Absent

    61

    2,56#177;0,50a

    2,64#177;0,43a

    2,60#177;0,05a

    1,66#177;0,29a

    1,72#177;0,26a

    1,69#177;0,03a

    1,07#177;0,19a

    1,11#177;0,19a

    1,09#177;0,02a

    Corps jaune

    Présent

    140

    2,75#177;0,56b

    2,96#177;0,55b

    2,85#177;0,04b

    1,92#177;0,43b

    2,06#177;0,45b

    1,99#177;0,02b

    1,30#177;0,34b

    1,43#177;0,48b

    1,36#177;0,02b

     

    p-value

     

    0,024

    0,000

    0,001

    0,000

    0,000

    0,000

    0,000

    0,000

    0,000

    a,b,c :les moyennes dans une colonne avec des exposants différents sont significatives (P<0,05) OD : Ovaire Droit, OG : Ovaire Gauche

    I.2. 42

    Population folliculaire

    Sur un total de quatre cent deux (402) ovaires récoltés, six milles sept quarante-sept (6747) follicules ont été obtenus soit une moyenne de 16,75#177;0,83 par ovaire. Le nombre de follicules de diamètre inférieur à 3 mm varie de 0 à 55 ; celui des follicules de diamètre compris entre 3-8 mm de 0 à 47 et de 0 à 2 pour les follicules de diamètre supérieure à 8 mm. La figure 12 représente la répartition des follicules en fonction de la taille.

    1,25%

    48,63%

    50,12%

    Follicules de diamètre < à 3 mm : 8,39#177;0,60

    Follicules de diamètre compris entre 3 et 8mm : 8,14#177;0,43 Follicules de diamètre > à 8 mm : 0,21#177;0,02

    Figure 12: Répartition du nombre des follicules en fonction de leur diamètre

    I.3. Rendement en ovocyte

    Quatre mille quatre cent onze (4411) ovocytes de qualité I, II, III et IV ont été récoltés des 402 ovaires, soit un rendement moyen en ovocytes par ovaire de 10,97#177;0,43.

    43

    I.4. Qualité des ovocytes

    Les ovocytes ont été classés en quatre qualités : I, II, III et IV (photo n° 10).

    (C)

    (D)

    30 um

    30 um

    (B)

    (A)

    30 um

    30 um

    Photo n ° 10 : Complexe Ovocyte-Cumulus

    (A) : Cumulus compacté avec plus de 3 couches et à cytoplasme homogène (COC-I) ;

    (B) : Cumulus compacté avec une ou deux couches et un cytoplasme homogène (COC-II) ;

    (C) : Cumulus peu compacté à cytoplasme peu régulier avec des zonez sombres (COC-III) ;

    (D) : Cumulus dénudé ou absent, avec un cytoplasme moins régulier (COC-IV).

    La figure 13 présente la répartition des ovocytes (moyenne #177;ESM) en fonction de leur qualité. Les ovocytes jugés de bonne qualité pour la maturation et la fécondation in vitro (qualité I et II) représentent une moyenne de 6,27#177;0,32 par ovaire soit un pourcentage de 57,15% (2515). L'index de la qualité ovocytaire (IQO) était de 2,26.

    44

    Figure 13 : Répartition des ovocytes en fonction de leur qualité

    I.5. Effet des facteurs ovariens sur la population folliculaire, le rendement et la qualité des ovocytes.

    Les tableaux VII et VIII présentent l'effet de la localisation ovarienne, de la présence ou non du corps jaune, du poids et de la taille de l'ovaire sur la population folliculaire, le rendement et la qualité des ovocytes.

    Tableau VII: Variation du nombre des follicules en fonction des facteurs ovariens (moyenne #177; ESM)

    Facteurs

     

    N

    Nombre des follicules/ovaire

    Follicules
    totaux/ovaire

    Petits

    (< 3mm)

    Moyens (3-8 mm)

    Gros

    (> 8 mm)

     

    Localisa-

    Droit

    201

    8,24#177;0,62a

    8,45#177;0,47a

    0,25#177;0,04a

    16,95#177;0,86a

    tion

    Gauche

    201

    8,55#177;0,64a

    7,83#177;0,48a

    0,18#177;0,03a

    16,57#177;0,88a

    ovarienne

    p-value

     
     
     
     

    0,756

    Corps

    Absent

    260

    8,99#177;0,57a

    7,31#177;0,38a

    0,23#177;0,03a

    16,53#177;0,73a

    jaune

    Présent

    142

    7,31#177;0,70a

    9,68#177;0,64b

    0,18#177;0,03a

    17.17#177;1,12a

     

    P-value

     
     
     
     

    0,623

    Poids de

    < 3

    134

    5,33#177;0,52a

    5,74#177;0,49a

    0,25#177;0,04a

    11,32#177;0,79a

    l'ovaire

    3 - 5

    134

    7,55#177;0,65b

    7,94#177;0,53b

    0,24#177;0,04a

    16,47#177;0,88b

    (g)

    >5

    134

    11,41#177;0,99c

    10,75#177;0,63c

    0,16#177;0,03a

    22,49#177;1,26c

     

    P-value

     
     
     
     

    0,000

    volume de

    <2,25x1,75x1,25

    142

    5,07#177;0,40a

    6,21#177;0,40a

    0,29#177;0,05a

    11,57#177;0,60a

    l'ovaire

    >2,25x1,75x1,25

    174

    10,81#177;0,79b

    10,72#177;0,60b

    0,18#177;0,03a

    21,71#177;1,10b

    (cm3)

    P-value

     
     
     
     

    0,000

    a,b,c :les moyennes dans une colonne avec des exposants différents sont significatifs

    (P<0,05)

    45

    Tableau VIII : Variation du rendement et la qualité des ovocytes en fonction des facteurs ovariens (moyenne#177;ESM).

    Facteurs

    N

    Rendement ovocytaire/ovaire

     

    Qualité ovocytaire

     

    Ovocytes cultivables

    I

    II

    III

    IV

    I et II

    (%)

    Localisation

    Droit

    201

    11,28#177;0,62a

    3,55#177;0,22a

    2,83#177;0,18a

    2,30#177;0,17a

    2,60#177;0,26a

    6,38#177;0,36a (56,56)

    ovarienne

    Gauche

    201

    10,67#177;0,60a

    3,52#177;0,21a

    2,62#177;0,18a

    2,17#177;0,17a

    2,36#177;0,19a

    6,13#177;0,35a (57,45)

     

    p-value

     

    0,756

     
     
     
     

    0,631

    Corps

    Absent

    260

    11,51#177;0,53a

    3,58#177;0,19a

    2,86#177;0,16a

    2,37#177;0,15a

    2,70#177;0,21a

    6,44#177;0,31a (55,95)

    jaune

    Présent

    142

    9,99#177;0,75a

    3,45#177;0,28a

    2,47#177;0,19a

    2,08#177;0,19a

    2,07#177;0,24a

    5,92#177;0,43a (59,25)

     

    P-value

     

    0,095

     
     
     
     

    0,330

    Poids de

    < 3

    134

    8,44#177;0,59a

    2,66#177;0,22a

    2,09#177;0,22a

    1,78#177;0,18

    1,90#177;0,21

    4,75#177;0,35a (56,27)

    l'ovaire

    3 - 5

    134

    11,39#177;0,74b

    3,51#177;0,24b

    3,51#177;0,24b

    2,29#177;0,20

    2,59#177;0,33

    6,50#177;0,44b (57,07)

    (en g)

    >5

    134

    13,09#177;0,84b

    4,43#177;0,32b

    4,43#177;0,32b

    2,64#177;0,23

    2,93#177;0,28

    7,51#177;0,48b (57,37)

     

    P-value

     

    0,000

     
     
     
     

    0,000

    Volume de

    <2,25x1,75x1,25

    142

    8,57#177;0,57a

    2,65#177;1,93a

    2,15#177;0,17a

    1,68#177;0,17a

    2,08#177;0,22a

    4,80#177;0,33a (56,00)

    l'ovaire (cm3)

    >2,25x1,75x1,25

    174

    12,57#177;0,73b

    4,14#177;0,26b

    3,16#177;0,21b

    2,58#177;0,19b

    2,69#177;0,23a

    7,30#177;0,42b (58,07)

     

    P-value

     

    0,000

     
     
     
     

    0,000

    a,b,c :les moyennes dans une colonne avec des exposants différents sont significatifs (P<0,05).

    46

    I.5.1. Localisation ovarienne

    La position gauche ou droite de l'ovaire n'a aucun effet significatif (P > 0,05) sur la population folliculaire, le rendement et la qualité des ovocytes. Toutefois, l'ovaire droit a tendance à avoir plus de follicules et d'ovocytes que l'ovaire gauche.

    I.5.2. Corps jaune

    Le corps jaune n'a aucun effet significatif (P > 0,05) sur le nombre de petits (diamètre < à 3 mm), gros (diamètre > à 8 mm) et follicules totaux. Par contre, les ovaires porteurs de corps jaunes ont plus (P < 0,05) de follicules moyens.

    Les ovaires ne portant pas de corps jaune ont tendance à avoir un rendement plus élevé en ovocytes totaux et en ovocytes cultivables. Aucune différence significative n'est observée en terme de qualité ovocytaire entre les ovaires ipsi et contra-latéraux au corps jaune.

    I.5.3. Poids de l'ovaire

    Le poids de l'ovaire influence de façon significative la population folliculaire totale, le rendement et la qualité ovocytaire. Cependant, il n'a aucun effet significatif (P > 0,05) sur le nombre moyen des gros follicules.

    I.5.4. Taille de l'ovaire.

    Il ressort du tableau VII que les ovaires dont le volume est supérieur à 2,25x1,75x1,25 cm3 ont plus (P < 0,05) de follicules totaux que ceux dont le volume est moindre. Cependant le nombre des gros follicules ne diffère (P > 0,05) pas entre ces deux groupes.

    De même, le rendement en ovocytes totaux et en ovocytes cultivables est plus élevé (P < 0,05) dans les ovaires ayant un volume supérieure à 2,25x1,75x1,25 cm3 (tableau VIII).

    47

    I.6. Variation de la population folliculaire, du rendement et de la qualité des ovocytes en fonction des facteurs non ovariens.

    Les tableaux IX et X présentent l'effet de la race, de l'âge, de la NEC, du statut physiologique et du stade de la gestation sur la population folliculaire, le rendement et la qualité ovocytaire.

    Tableau IX : Variation de la population folliculaire en fonction des facteurs non ovariens (moyenne #177; ESM)

    Facteurs

    N

    Nombre de follicules/ovaire

    Follicules totaux

    Petits

    (< 3mm)

    Moyens
    (3-8mm)

    Gros

    (> 8mm)

    /ovaire

     

    Akou

    58

    9,60#177;1,20a

    7,63#177;0,91a

    0,19#177;0,03a

    17,39#177;1,74a

    Race

    Bokolo

    20

    7,80#177;2,04a

    8,00#177;1,26a

    0,25#177;0,07a

    16,02#177;2,45a

     

    Djafoun

    31

    9,10#177;1,83a

    8,22#177;1,03a

    0,22#177;0,06a

    17,47#177;2,42a

     

    Goudali

    92

    7,53#177;0,76a

    8,48#177;0,62a

    0,20#177;0,04a

    16,27#177;1,10a

     

    P-value

     
     
     
     

    0,170

     

    3 -6 ans

    55

    8,52#177;1,08a

    8,55#177;0,67a

    0,34#177;0,05a

    17,42#177;1,38a

    Age

    6 -10 ans

    108

    8,61#177;0,86a

    9,14#177;0,59a

    0,17#177;0,02b

    17,76#177;1,13a

     

    10 -15 ans

    38

    7,59#177;1,34a

    4,74#177;1,06b

    0,13#177;0,04b

    12,46#177;2,16b

     

    P-value

     
     
     
     

    0,043

     

    Faible

    81

    7,61#177;0,79a

    6,68#177;0,63a

    0,20#177;0,03a

    14,48#177;1,14a

    NEC

    Moyenne

    93

    8,98#177;0,99a

    9,78#177;0,68b

    0,22#177;0,03a

    18,99#177;1,35b

     

    Elevée

    27

    8,74#177;1,71a

    6,91#177;0,86a

    0,18#177;0,05a

    15,85#177;2,05a

     

    P-value

     
     
     
     

    0,038

    Statut

    Non gravide

    96

    9,23#177;0,79a

    7,55#177;0,64a

    0,29#177;0,03a

    17,00#177;1,26a

    physio-

    Gravide

    105

    7,63#177;0,79a

    8,69#177;0,59a

    0,31#177;0,03a

    16,52#177;1,11a

    logique

    P-value

     
     
     
     

    0,781

     

    1er trimestre

    53

    8,20#177;1,34a

    9,60#177;0,93a

    0,27#177;0,05a

    18,08#177;1,82a

    Stade de

    2e trimestre

    32

    7,48#177;1,25a

    8,50#177;0,88a

    0,17#177;0,05b

    16,12#177;1,69a

    gravidité

    3e trimestre

    20

    6,37#177;0,94a

    6,60#177;1,15a

    0,12#177;0,05c

    13,05#177;1,74a

     

    P-value

     
     
     
     

    0,431

    a,b,c :les moyennes dans une colonne avec des exposants différents sont significatifs (P<0,05)

    48

    Tableau X : Variation du rendement et de la qualité des ovocytes en fonction des facteurs non ovariens (moyenne#177;ESM)

    Facteurs

     

    N

    Rendement
    ovocytaire

     

    Qualité ovocytaire

     

    Ovocytes cultivables

    I

    II

    III

    IV

    I et II (%)

     

    Akou

    58

    11,39#177;1,03a

    3,63#177;0,28a

    2,65#177;0,28a

    2,42#177;0,58a

    2,74#177;0,42a

    6,27#177;0,60a (55,12)

     

    Bokolo

    20

    11,07#177;1,93a

    2,95#177;0,45a

    3,27#177;0,63a

    2,27#177;0,47a

    2,42#177;0,69a

    6,22#177;1,02a (56,21)

    Race

    Djafoun

    31

    10,79#177;1,82a

    3,75#177;0,65a

    2,55#177;0,40a

    2,10#177;0,19a

    2,21#177;0,53a

    6,31#177;0,99a (58,41)

     

    Goudali

    92

    10,75#177;0,76a

    3,53#177;0,26a

    2,70#177;0,22a

    2,23#177;0,15a

    2,41#177;0,26a

    6,23#177;0,45a (58,00)

     

    P-value

     

    0,809

     
     
     
     

    1,000

     

    3 - 6

    55

    12,23#177;0,95a

    3,77#177;0,28a

    2,94#177;0,27a

    2,60#177;0,32a

    2,91#177;0,37a

    6,72#177;0,49a (54,97)

    Age (années)

    6 - 10

    108

    11,64#177;0,79a

    3,79#177;0,28a

    2,98#177;0,22a

    2,35#177;0,19a

    2,52#177;0,28a

    6,77#177;0,46a (58,18)

     

    10 - 15

    38

    7,25#177;1,30b

    2,46#177;0,49b

    1,65#177;0,28b

    1,41#177;0,26b

    1,72#177;0,38b

    4,12#177;0,75b (56,83)

     

    P-value

     

    0,006

     
     
     
     

    0,006

     

    Faible

    81

    9,59#177;0,82a

    2,93#177;0,26a

    2,44#177;0,25a

    1,89#177;0,21a

    2,31#177;0,34a

    5,38#177;0,48a (56,08)

    NEC

    Moyenne

    93

    12,50#177;0,87b

    4,34#177;0,31b

    3,07#177;2,15a

    2,49#177;0,23a

    2,59#177;0,26a

    7,42#177;0,49b (59,36)

     

    Elevée

    27

    9,87#177;1,52a

    2,55#177;0,41a

    2,33#177;0,38a

    2,41#177;0,43a

    2,57#177;0,58a

    4,89#177;0,75b (49,54)

     

    P-value

     

    0,034

     
     
     
     

    0,003

    Statut

    Non gravide

    96

    12,05#177;0,85a

    3,62#177;0,27a

    2,98#177;0,24a

    2,53#177;0,23a

    2,90#177;0,32a

    6,61#177;0,48 (54,88)

    physiologique

    Gravide

    105

    9,99#177;0,75b

    3,46#177;0,28a

    2,48#177;0,19a

    1,97#177;0,18b

    2,08#177;0,24a

    5,93#177;0,44 (59,40)

     

    P-value

     

    0,023

     
     
     
     

    0,298

    Stade

    1er trimestre

    53

    11,33#177;1,27a

    3,87#177;0,45a

    2,82#177;0,33a

    2,23#177;0,29a

    2,41#177;0,39a

    5,26#177;0,72a (59,00)

    de gravidité

    2e trimestre

    32

    9,41#177;0,98a

    3,47#177;0,42a

    2,30#177;0,25a

    1,92#177;0,29a

    1,72#177;0,31a

    5,76#177;0,59a (61,29)

     

    3e trimestre

    20

    7,37#177;1,26a

    2,35#177;0,46a

    1,85#177;0,33a

    1,37#177;0,30a

    1,80#177;0,50a

    4,20#177;0,76a (56,94)

     

    P-value

     

    0,016

     
     
     
     

    1,430

    a,b,c :les moyennes dans une colonne avec des exposants différents sont significatifs (P<0,05)

    49

    I.6.1. Race

    La race n'a aucun effet significatif sur la population folliculaire totale (P > 0,05). Toutefois, les races Red Fulani et white Fulani ont tendance à avoir plus de follicules que les races Goudali et Bokolo.

    Il n'existe aucune différence significative (P > 0,05) entre les races sur le rendement en ovocytes, la qualité et les ovocytes cultivables (P > 0,05). Toutes les races étudiées possèdent un pourcentage en ovocytes cultivables (I et II) supérieur à 50 %.

    I.6.2. Age

    Les vaches âgées de plus de 10 ans ont moins de gros et moyens follicules (P < 0,05). De même, le rendement en ovocytes est plus élevé (P < 0,05) chez les vaches âgées de moins de 10 ans. Les ovocytes cultivables récoltés chez ces dernières représentent 61,13 % des ovocytes totaux.

    I.6.3. NEC

    La note d'état corporel exerce un effet significatif sur le nombre des follicules moyens et des follicules totaux. Les vaches ayant une NEC moyenne ont plus (P < 0,05) de follicules moyens et de follicules totaux que les vaches maigres et celles ayant une bonne NEC.

    De même, les vaches ayant une NEC moyenne ont un rendement en ovocyte plus élevé (P < 0,05) que les vaches maigres et grasses. En ce qui concerne la qualité ovocytaire, les ovocytes de qualité I et les ovocytes cultivables sont plus nombreux (P < 0,05) chez les vaches ayant une NEC moyenne.

    I.6.4. Statut physiologique

    Le statut physiologique n'a aucun effet significatif (P > 0,05) sur la population folliculaire. Toutefois, les vaches non gravides ont tendance à avoir plus des follicules totaux que les vaches gravides.

    Le statut physiologique exerce un effet significatif sur le rendement en ovocytes. Les vaches gravides ont moins (p < 0,05) d'ovocytes totaux, comparées aux vaches non gravides. En termes de qualité ovocytaire, les ovocytes de qualité III sont plus élevés (p < 0,05) chez les vaches non gravides. Les ovocytes de qualité I et II qui sont utilisés pour la maturation in vitro ne sont pas influencés par le statut physiologique. Toutefois, les vaches non gravides ont tendance à avoir plus d'ovocytes cultivables que les vaches gravides.

    50

    I.6.5. Stade de gravidité

    Les résultats montrent que l'âge de la gestation n'a aucun effet significatif (p > 0,05) sur le nombre des follicules totaux. Les vaches, au dernier trimestre de la gestation, ont tendance à avoir moins de follicules que les vaches aux premier et deuxième trimestres. Par contre, le stade de la gestation a un effet significatif sur le nombre de gros follicules. Les vaches au dernier trimestre de la gestation ont moins (P < 0,05) de gros follicules.

    La gravidité influence le rendement en ovocytes. Les vaches au premier trimestre ont plus (P < 0,05) d'ovocytes que les vaches au dernier trimestre de gravidité. Cependant, il n'a aucun effet sur la qualité globale des ovocytes et sur la qualité des ovocytes cultivables.

    II. Discussion

    L'âge moyen des vaches abattues (6,80 #177; 0,15) est similaire à celui observé par Bah et al. (2010). Selon ces auteurs, 39 % des vaches abattues à Ngaoundéré souffriraient des pathologies diverses qui, associées aux effets de la saison sèche et de la rareté des pâturages y relative auraient des répercussions sur les performances pondérales avec pour conséquence une note d'état corporel faible. La caractérisation des vaches indique que les zébus Mbororo (Akou et Djafoun) et les zébus Bokolo associés constituent 50,24 % des races. Ceci est dû au coût plus élevé du zébu Goudali. D'où le choix des bouchers porté vers les zébus Mbororo dont le prix est relativement plus bas.

    Le poids moyen de l'ovaire des zébus étudiés est comparable à celui du zébu Ankolé (4,6#177;2,3 ; Natumanya et al., 2008), mais inférieur à celui de la vache Frisonne (10-19 ; Pierson et Ginther, 1987a) et de la vache Swedish Red (10,2 g ; Rajoski, 1960). Cette différence de poids entre les ovaires des zébus et des taurins peut être due à l'effet race. En effet le poids moyen des vaches abattues était inférieur à celui de la vache frisonne, soit 547793 kg (Laizeau, 2003). La différence de poids entre l'ovaire droit et gauche a également été rapportée par Rajoski (1960). En effet, les études de Pierson et Ghinter (1987a) et de Ghinter et al. (2014) ont montré que les ovulations sont plus fréquentes sur l'ovaire droit. Cette plus grande activité physiologique de l'ovaire droit serait donc responsable de son poids plus élevé. Par ailleurs, il a été démontré que le statut nutritionnel, la présence du corps jaune et celles des follicules influence la taille de l'ovaire (Pierson et Ginther, 1987a) ; d'où la corrélation positive observée entre la NEC, la présence du corps jaune, le statut physiologique et le poids des ovaires. L'âge n'a aucun effet sur le poids des ovaires, ceci s'expliquerait par le fait que toutes les vaches étudiées ont atteint leur maturité sexuelle et que le poids des ovaires augmente très peu après la puberté. Les dimensions de l'ovaire étaient inférieures à

    51

    celles des races européennes (Rajoski, 1960). La corrélation positive entre la note d'état corporel et l'épaisseur de l'ovaire s'expliquerait par une sous-alimentation qui influence négativement l'état général des animaux et par conséquent le poids des ovaires. Dans cette étude, la présence du corps jaune avait un effet positif sur les dimensions de l'ovaire.

    La population folliculaire moyenne est comparable à celle obtenue par Carvalho et al. (2008) chez le Zébu Nellore. Le nombre des follicules de taille comprise entre 3 et 8 mm est similaire à celui du zébu Ankolé rapporté par Natumanya et al. (2008). Par contre, Dominguez (1995) a observé des valeurs plus élevées chez les races européennes. Ces différences sont probablement liées à la race et/ ou à l'environnement.

    La présence du corps jaune n'a aucun effet sur la population folliculaire ; ceci est également rapporté par Natumanya et al. (2008). Par contre, Ghinter et al. (2014) pensent que le corps jaune a une influence positive sur le nombre de follicules ovariens si et seulement si un follicule dominant est également présent sur l'ovaire porteur du corps jaune. Cet effet s'expliquerait par les facteurs angiogéniques d'origine lutéale qui, en augmentant l'apport sanguin, stimuleraient également la croissance folliculaire au niveau de l'ovaire porteur du corps jaune. Ghinter et al. (2014) ont également observé une grande activité folliculaire sur l'ovaire droit portant un follicule dominant et/ou un corps jaune. Ceci s'expliquerait par la densité des vaisseaux sanguins qui favorisent un apport important de sang au niveau de l'ovaire droit ou alors par la présence des follicules primordiaux plus nombreux sur cet ovaire. La corrélation positive entre la taille de l'ovaire et la population folliculaire a également été rapportée par Samad et Raza (1999) et Wani et al. (1999) chez la bufflesse et la chèvre respectivement.

    La race n'a aucun effet sur la population folliculaire. Santos et al. (2013) ont observé que la population folliculaire varie entre les individus d'une même race et entre les races. Dominguez (1995) a observé que les zébus ont moins de gros follicules, mais plus de follicules totaux que les taurins (Sartori et Barros, 2011).

    Dominguez (1995) et Alves et al. (2014) ont observé le même effet de la NEC sur la population folliculaire. En effet, il a été observé que la sous-alimentation inhibe le mécanisme du rétrocontrôle exercé par l'oestradiol sur la FSH. Par ailleurs, la folliculogenèse basale est essentiellement contrôlée par les hormones de croissances telles que l'IGF-1 (Insuline Growth Factor-1). Lucy et al. (1992) ont montré que lors d'un déficit énergétique, il y a un ralentissement de la croissance folliculaire suite à une diminution des concentrations en IGF-

    52

    1. Une situation alimentaire favorable s'accompagnant des teneurs plasmatiques élevées en IGF-1 serait un stimulant de la croissance folliculaire. De plus, il augmente la sensibilité des cellules de la granulosa à la stimulation de la FSH (O'callaghan et Boland, 1999). Ryan et al. (1994) ont trouvé qu'il existe une corrélation entre les apports alimentaires suffisants et la concentration en IGF-1 dans le sang et la NEC. Les animaux ayant une NEC très élevée (4 et 5) ou faible (1 et 2) avaient des faibles concentrations en IGF-1 ; d'où la diminution de la croissance folliculaire.

    L'âge influence significativement la population folliculaire. Son effet a également été rapporté par Lucyna et Zdzislaw (1984), et Fassi (2006). En effet, les travaux de Armstrong (2001) ont montré que le nombre des follicules diminue avec l'âge chez toutes les espèces. Ceci s'expliquerait par la défaillance de l'axe hypothalamo-hypophysaire, la déficience des hormones ovariennes et surtout l'apoptose des follicules, principales responsable de l'épuisement de la réserve ovarienne.

    La gestation n'influence pas significativement la population folliculaire bien que Ginther et al. (1989) aient identifié des vagues de croissance folliculaire tous les 8 à 10 jours sans toutefois conduire à la sélection et à la dominance entre le 4e et le 9e mois de gestation. Par contre, une réduction du nombre de gros follicules avec l'âge du foetus a été rapportée par Dominguez (1995). De même, la présence du corps jaune gestatif a un effet négatif sur la croissance des follicules de diamètre supérieur à 7 mm après le 22e jour de gestation (Pierson et Ginther, 1987b). La différence observée sur le nombre de gros follicules s'expliquerait par le fait que la sécrétion de la progestérone durant la gestation inhibe la sécrétion des gonadotropines hypophysaires (FSH et LH). En effet, la folliculogénèse terminale est dépendante d'un taux élevé des gonadotropines. En absence de ces hormones, les follicules en croissance n'atteignent que les stades des follicules préantraux.

    La technique de slicing des ovaires permet de récolter les ovocytes présents dans tous les follicules quelle que soit leur localisation au niveau du cortex ovarien (Ward et al., 2000). Le rendement ovocytaire, comparable à celui rapporté par Wang et al. (2007) chez la vache Holstein, est néanmoins supérieur à celui rapporté par Armstrong (2001), Natumanya et al. (2008) et Abraham et al. (2012) soit 6,0#177;0,6 ; 4,05#177;0,77 et 3.33 #177; 1.03 mais inférieur aux 66 ovocytes rapportés par Carolan et al. (1992). Ces variations pourraient être liées à la technique d'incision qui produit beaucoup de débris tissulaires (Wani et al., 2000). D'autres auteurs se servent d'une lame à brin séparée de 1 mm pour inciser les follicules et d'un passoir. Un nombre important d'ovocytes serait donc retenu dans les ovaires sans être

    53

    récoltés, ou alors les ovocytes ont été désintégrés par la lame de bistouri durant l'incision des ovaires. Cette technique pourrait contribuer au faible rendement obtenu dans cette étude. Des investigations futures seraient également nécessaires pour évaluer, par des coupes histologiques, la localisation des follicules dans l'ovaire des zébus. L'index de la qualité ovocytaire obtenu est supérieur à 1. Ceci indique que la qualité globale des ovocytes est moyenne. Le taux d'ovocytes de qualité I et II à sélectionner pour la maturation in vitro se situe dans l'intervalle de 30- 60 % rapportés par Lucyna et Zdzislaw (1984) et Natumyana et al. (2008)

    Les résultats obtenus ont montré que la quantité des ovocytes augmente avec le poids et la taille de l'ovaire. Or, peu d'études ont montré l'effet de la taille et du poids de l'ovaire sur la population folliculaire, le rendement et la qualité des ovocytes chez les bovins. Mais on constate que ceux obtenus par Samad et Raza (1999) chez la bufflesse et par Wani et al. (1999) chez la chèvre sont contraires. Ceci pourrait être dû à l'espèce. De même, Natumanya et al. (2008) montrent qu'il n'y a aucune influence du corps jaune sur le rendement et la qualité des ovocytes chez la vache Ankolé. Par contre, une corrélation positive entre la présence du corps jaune, le rendement et la qualité des ovocytes a été montrée chez la brebis (Wani et al., 1999), la bufflesse (Samad et Raza, 1999) et le dromadaire (Abdoon, 2001). Ces variations pourraient être dues à l'espèce.

    Cette étude n'a révélé aucune influence de la race sur le rendement et la qualité des ovocytes. Ceci a également été rapporté par Abraham et al. (2012) chez les races Swedish Red et Swedish Holstein. Par contre, Dominguez (1995) et Fassi (2006) ont noté que les vaches de races européennes donnaient plus d'ovocytes que celles des races locales au Nord-Est du Mexique. Par ailleurs, de nombreuses études ont montré que la quantité et la qualité ovocytaire diminuaient avec l'âge (Lucyna et Zdzislaw, 1984; Natumanya et al., 2008). Ce qui corrobore nos résultats. En effet, notre étude montre que les jeunes animaux constituent les meilleurs donneurs d'ovocytes de bonne qualité. L'effet de la NEC et de la gestation sur le rendement et la qualité ovoytaire a été également rapporté par Dominguez (1995) et Natumanya et al. (2008). En effet, les changements métaboliques et hormonaux n'affectent pas seulement la croissance folliculaire mais aussi la croissance de l'ovocyte. Etant donné que la folliculogenèse et l'ovogénèse sont deux processus étroitement liés (Monniaux et al., 2009), la qualité des ovocytes dépend des conditions nutritionnelles sous lesquelles le follicule a commencé son développement c'est-à-dire au moment de son recrutement. En effet,

    54

    l'absence d'ovulation pendant la gestation est la conséquence de l'atrésie des ovocytes et ce n'est qu'entre le 30e et 100e jour post-partum que le nombre d'ovocytes augmente linéairement chez la vache (Kendrick et al., 1999).

    55

    CONCLUSION

    Les ovaires récoltés à la suite des abattages constituent une importante source d'ovocytes. La population folliculaire ovarienne ainsi que la qualité des ovocytes sont d'une grande importance pour la production in vitro d'embryons. Dans cette étude, il était question d'évaluer le potentiel ovarien des zébus pour la productionn in vitro d'ovocytes fécondables à partir des ovaires récoltés à l'abattoir. Les vaches et les ovaires ont été caractérisés, la population folliculaire, le rendement et la qualité ovocytaire déterminés. L'effet des facteurs ovariens et non ovariens sur la population folliculaire, le rendement et la qualité ovocytaire a été évalué. Les résultats montrent que l'âge, l'état corporel et l'état de gravidité des vaches donneuses ainsi que le volume et le poids des ovaires influencent la population folliculaire, le rendement et la qualité ovocytaires. Les ovocytes cultivables (I et II) récoltés représentent 57,15 %. Ce résultat indique que les ovaires des zébus de races locales élevés au Cameroun possèdent un potentiel moyen pour la production in vitro d'embryon. Afin d'optimiser la réussite de la maturation et de la fécondation in vitro des ovocytes, les études futures doivent tenir compte de certains facteurs qui influencent le rendement et la qualité des ovocytes à savoir : l'âge des vaches donneuses (< 10 ans), la note d'état corporel (= 3), l'état de non gravidité, le poids (> 3 g) et le volume (> 2,25x1,75x1,25 cm3) des ovaires. Ce travail constitue une phase préliminaire de la 2e génération des biotechnologies de l'embryon. Nos perspectives sont celles de :

    - réaliser toutes les étapes de la production in vitro d'embryon : la capacitation des spermatozoïdes ; la fécondation des ovocytes maturés ; le développement des oeufs jusqu'au stade blastocyste ;

    - utiliser cette technique pour multiplier et préserver les races camerounaises en voie d'extinctions telles que les taurins Namchi et Kapsiki.

    56

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    WEBOGRAPHIE

    http://mapageweb.umontreal.ca/cabanat/bio2460/Gametogenese.html

    64

    ANNEXE

    SCHEMAS DES ZEBUS EN FONCTION DE LEUR NEC

    Note 1

    Figure 3. Animal émacié.

    65

    Figure 5. Animai ayant un bon aspect général.

    Trop maigre

    Animal trop maigre (figure 3)_

    De dos, la croups est saillante. Le détroit caudal et le ligament sont visibles, la pointe de la fesse est saillante et les cuisses sont maigres_

    De flanc, la ligne des apophyses transverses marque un angle vif, La ligne des apophyses épineuses est marquée. les côtes et les apophyses iliaques sont saillantes La hanche est très marquée, sans muscles apparents.

    Note 2

    Figure 4. Animal d'aspect général assez maigre.

    Maigre

    Animai d'aspect général assez maigre (figure 4).

    De dos, la croupe est proéminente. Le détroit caudal est naissant_ Le ligament est isolé et légèrement couvert. Les pointes de la fesse sont visibles_ Les musculatures de la cuisse sont fines.

    De flanc, la ligne des apophyses transverses est saillante, mais l'angle est non vif. La ligne des apophyses épineuses est peu couverte. Les côtes sont apparentes a Var-riore de la cage thoracique. Les apophyses iliaques sont apparentes avec un angle vit, Le creux de la hanche est marqué, légèrement couvert.

    Bon

    Animal ayant un bon aspect général (figure 5).

    De dos, la croupe est concave. Le détroit caudal est a peine visible. Le ligament est; d'aspect épais et arrondi. Les pointes de I$ fesse sont juste apparentes. La musculature des cuisses est un peu rebondie_

    De flanc, le ligne des apophyses transver ses est marquée, l'angle n'est pas vif. La. ligne des apophyses épineuses est perceptible. Les otites sont repérables. La pointe de le hanche est visible. Le creux de la han-

    loi

    che est couvert de masse musculaire. '

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault