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Evaluation du potentiel ovarien pour la production in vitro d'ovocytes fécondables dans le plateau de l'Adamaoua

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par Dawaye Souley monglo
Ngaoundere - Docteur en médecine vétérinaire 2014
  

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II.2.1.3.2. Maturation du complexe ovocyte-cumulus

En réponse au pic préovulatoire de la LH, l'ovocyte entre en phase de maturation. La reprise de la méiose s'accompagne de modifications structurales et biochimiques au sein du cytoplasme, et est associée à une différenciation des cellules du cumulus. Au cours de la folliculogenèse, depuis la formation du follicule primordial jusqu'à la phase de croissance finale du follicule dominant, l'ovocyte est bloqué en prophase de la première division méiotique. Ce blocage est maintenu essentiellement par un niveau élevé d'AMPc (Adénosine 3':5'-Mono Phosphate Cyclique intra-ovocytaire (Norris et al., 2008). Dans le follicule, ce facteur inhibiteur transite des cellules de la granulosa au cumulus et à l'ovocyte par des jonctions communicantes.

La reprise de la méiose survient spontanément in vitro lorsque le complexe cumulus-oophorus est sorti du follicule et résulterait de l'arrêt de l'apport du facteur inhibiteur. In vivo, le pic pré-ovulatoire bloque le passage d'AMPc entre les cellules folliculaires et l'ovocyte permettant ainsi la maturation nucléaire. La maturation du complexe ovocyte-cumulus peut être évaluée à plusieurs niveaux.

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Maturation nucléaire

La rupture de la vésicule germinale (Germinal Vesicle Break Down ou GVBD) est le premier signe visible de maturation. Elle se produit dans les heures qui suivent le pic préovulatoire de LH et elle commence par un plissement de l'enveloppe nucléaire. Les pores nucléaires disparaissent puis l'enveloppe se fragmente avant d'être dégradée (en 3 h chez la souris, 6 h chez les bovins). Le nucléole disparaît rapidement au contact du cytoplasme. Le fuseau se forme depuis les MTOCs (Microtubule Organizing Center, équivalent du centrosome dans l'ovocyte) et ses tubules s'ancrent sur les chromosomes qui se distribuent sur la plaque métaphasique de la première division méiotique (métaphase I). L'anaphase et la télophase sont rapides, les chromosomes homologues se séparent et migrent aux pôles du fuseau, dont l'un provoque une boursouflure de la membrane qui deviendra le premier globule polaire. Après la télophase, les chromosomes de l'ovocyte se répartissent rapidement sur une plaque métaphasique alors que se forme le second fuseau méiotique (Terret et Wassmann, 2008). Le globule polaire contenant la moitié du complément chromatinien est expulsé dans l'espace périvitellin. C'est à ce stade qu'intervient l'ovulation chez la plupart des mammifères.

b) Maturation cytoplasmique

Elle est caractérisée par la multiplication des mitochondries, l'apparition d'un appareil de Golgi bien développé et la migration des granules corticaux vers la périphérie de l'ovocyte. Ces granules corticaux contiennent un ovopéroxidase qui, lors de la fécondation, a pour effet d'empêcher la polyspermie (Yoshida et al., 1993).

c) Maturation membranaire

Elle comprend l'ensemble des processus permettant la reconnaissance spécifique de l'ovocyte par le spermatozoïde, mais également l'expansion du complexe cumulus-oophorus. Le cumulus expansé constitue un micro-environnement protecteur pour l'ovocyte et assure la captation du complexe par le pavillon de la trompe suite à l'ovulation (Tanghe et al., 2002).

Arrivé à ce stade de maturation nucléaire, cytoplasmique et membranaire, l'ovocyte est susceptible d'être fécondé s'il est mis en présence de spermatozoïdes ayant eux-mêmes subi la capacitation et la réaction acrosomiale.

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II.2.1.4. Formation et évolution du corps jaune

Le corps jaune se forme immédiatement après l'ovulation : l'ovocyte est expulsé du follicule ovulatoire qui est alors transformé en corps jaune. L'évolution du corps jaune peut se découper en trois temps : une période de croissance de 4 à 5 jours pendant laquelle il est insensible à la prostaglandine F2á ; une période de maintien d'activité de 8 à 10 jours et enfin, s'il n'y a pas eu fécondation, une période de lutéolyse (environ à J17) d'abord brutale puis plus progressive en 24 à 48 heures. Et en cas de gestation, le corps jaune cyclique est transformé en corps jaune gestatif (Stouffer, 2006).

II.2.2. Régulation hormonale de la fonction ovarienne

La maturation folliculaire et l'ovulation sont contrôlées par le système hypothalamo-hypophysaire qui intègre les informations de différents facteurs endogènes (signaux hormonaux et nutritionnels) et exogènes (photopériode, température, stress... ) (Monniaux et al., 2009). Il existe une interaction globale entre les activités du système hypothalamo-hypophysaire et celles des ovaires (figure 9). Le contrôle de l'activité endocrine de l'ovaire est basé sur un ensemble de rétrocontrôle entre l'ovaire et le système hypothalamo-hypophysaire qui fait intervenir des hormones (Marieb, 1999).

L'hypophyse et plus précisément l'adénohypophyse secrète les gonadotropines, LH et FSH. La sécrétion de ces hormones est sous le contrôle de la GnRH, une neurohormone secrétée directement dans les capillaires sanguins de la tige pituitaire. La GnRH synthétisé par les neurones de l'hypothalamus stimule la synthèse et la sécrétion de FSH et LH en se fixant sur les récepteurs situés à la surface des cellules gonadotropes. La LH permet la luteinisation des cellules du follicule et stimule le follicule à produire les androgènes. La FSH stimule l'aromatisation des androgènes en oestrogènes et stimule la croissance folliculaire. Son action s'exerce plus sur les follicules antraux que sur les follicules pré-antraux présents au sein de la même cohorte de recrutement (Richards et al., 1987).

Les stéroïdes, en particulier l'oestradiol d'origine ovarienne, inhibent la sécrétion pulsatile de la GnRH par un rétrocontrôle négatif. Cependant en fin de la croissance folliculaire terminale et au-delà d'une concentration seuil, l'oestradiol exerce une action positive sur le système hypothalamo-hypophysaire. Il provoque à la fois une augmentation des pulses de la GnRH, puis une libération massive de ce dernier, et une augmentation importante de la sensibilité hypophysaire. L'association de ces effets conduit à une décharge massive de LH qui déclenchera l'ovulation des follicules pré-ovulatoires présents sur l'ovaire. Après l'ovulation, le corps jaune se forme, croît et secrète la progestérone qui exerce une rétroaction

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négative sur l'axe hypothalamo-hypophysaire, ce qui empêche toute libération massive des gonadotropines hypophysaires. En fin de la phase lutéale et en absence d'embryon dans l'utérus, les prostaglandines secrétées induisent la lutéolyse. La régression du corps jaune lève l'action inhibitrice de la progestérone et un nouveau cycle commence (Marieb, 1999).

Afflux de
FSH et LH

Hypothalamus

OEstrogènes

Adéno-hypophyse

Taux d'oestrogènes élevés

OEstrogènes et progestérone

FSH et LH

Légère
augmentation des
taux d'estrogènes

Follicule en voie de Ovulation Corps jaune

développement Follicule mûr

Légende :

Activation

Inhibition

Figure 9 : Enchaînement des rétroactions réglant la fonction ovarienne
Source : Marieb, 1999 (Anatomie et Physiologie humaines) p. 1066.

Les différentes aires de l'hypothalamus qui gouvernent le comportement sexuel et la sécrétion de la GnRH sont également au carrefour de nombreux systèmes de contrôle de l'homéostasie, tels que le contrôle du poids corporel, du comportement alimentaire et de la thermogénèse. Elles sont donc capables d'intégrer toute perturbation du bilan énergétique au niveau périphérique et de réagir en modifiant un ensemble de fonctions physiologiques et de comportements.

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II.2.3. Évènements comportementaux II.2.3.1. Saisonnalité

La plupart des mammifères présentent des cycles annuels de reproduction caractérisés par la succession d'une période d'activité sexuelle plus ou moins longue appelée saison sexuelle et d'une période de repos, résultant de la mise en silence de la fonction gonadotrope, appelée anoestrus saisonnier. La reproduction des bovins est considérée comme peu saisonnière car des mises-bas sont observées durant toute l'année. Cependant, un regroupement marqué des naissances est noté pendant la saison des pluies. En effet, cette saison correspond à la période où le pâturage est abondant, ce qui optimise les performances de reproduction (Kouamo et al., 2009). Ce saisonnement de reproduction traduit une adaptation de la fonction de reproduction au milieu.

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