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Etude de faisabilité et de viabilité d'un projet d'investissement. Cas de l'implantation d'une ferme agricole au plateau de Bateke

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par Eden BANGO KUTAKALA
Université de Kinshasa  - Licence en Gestion des Entreprises et Organisation du Travail, Option: Entrepreneuriat et Gestion des PME  2014
  

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SECTION II : REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE

Dans cette section, il est question de passer en revue les notions de base de notre étude, il s'agit notamment de la notion de l'investissement, de l'étude de marché et celle de la viabilité d'un projet d'investissement.

II.1. Notions sur l'investissement

II.1.1. Définition

Simon & Trabelsi (2005, p.10), pensent que le terme investissement peut être appréhendé par deux éléments :

Ø L'acquisition des moyens de production ou de commercialisation dont la durée de vie est supérieure au cycle d'exploitation ;

Ø La recherche caractérisée par une dépense en vue de résultats futurs (maintien ou développement du chiffre d'affaires et/ou économies de moyens).

De leur côté, Barreau & De La Haye (2003, p.329), définissent « l'investissement comme étant l'engagement d'un capital dans une opération pour laquelle on attend des gains futurs, étalés dans le temps, avec un objectif de création de valeur ».

Ainsi, selon De La Villeguérin (2005, p.803), «  l'investissement appliqué à l'entreprise, est un engagement de fonds, dont l'entreprise escompte, à terme et pendant une certaine période, une rentabilité mais avec un certain risque ».

En fin de compte, comme souligne Cohen (2001, p.205), « la définition la plus cohérente, susceptible d'être proposée consiste à caractériser l'investissement, comme une avance immédiate de ressources monétaires destinées à susciter des revenus ou des réductions de charges monétaires dans le futur ».

Dans le cadre du présent travail, nous allons définir l'investissement comme une dépense engagée aujourd'hui dans une activité en vue de répondre à un besoin non satisfait et/ou mal satisfait existant sur un marché, dans le but d'obtenir des flux de revenus futurs d'une façon rentable, avec un certain risque.

II.1.2. Critères de choix pour les investissements

D'après De La Villeguérin (2005, p.p. 804-805), « les investissements d'expansion ou de productivité doivent satisfaire aux normes de rentabilité économique et d'équilibre financier propres à l'entreprise concernée ».

Ø Mesure de la rentabilité économique : elle se fait par la mise en rapport du montant de l'investissement avec les recettes futures entendues de l'investissement. La meilleure mesure de ces recettes est le cash-flow ou flux net de trésorerie après impôts :

Cash-flow = [(produits encaissables - charges décaissables - impôts sur les sociétés (calculé sur la totalité du résultat)]

L'actualisation des cash-flows sur la durée de vie de l'investissement permet de tenir compte :

- De la répartition des dépenses versées et des recettes encaissées sur la durée de vie de l'investissement ou sur la période d'observation choisie ;

- De la dépréciation des sommes dans le temps et du risque attaché au futur par rapport au présent.

Il est à préciser que le taux d'actualisation appliqué lors de l'évaluation est le coût du capital. En effet, selon Vernimmen (2002), le coût du capital est le taux de rentabilité minimum que doivent dégager les investissements de l'entreprise afin que celle-ci puisse satisfaire à la fois l'exigence de rentabilité des actionnaires (propriétaires) et de l'entreprise (qui est le coût des capitaux propres) et l'exigence de rentabilité des créanciers (qui est le coût de l'endettement net). Il faut préciser que lorsqu'une entreprise est totalement financée par les propriétaires (actionnaires), le coût du capital est égal au coût des capitaux propres.

Il faut noter que l'évaluation financière d'un projet d'investissement se fait selon que nous sommes dans un univers certain ou incertain, mais dans le cadre de la présente étude, nous allons nous focaliser au premier cas, c'est-à-dire à l'univers certain. En effet, selon Mbangala (2011), c'est une hypothèse de travail qui suppose que tous les flux futurs sont connus avec certitude. En d'autres mots, le raisonnement est construit en supposant que toutes les perspectives seront réalisées et que le risque lié aux flux futurs est nul.

Cela étant, nous distinguons généralement quatre critères de choix pour les investissements productifs, à savoir :

Ø La Valeur Actuelle Nette (Net Present value) : elle est égale à la somme algébrique de dépenses liées à l'investissement et des cash-flows attendus de l'investissement sur sa durée de vie, actualisés. En clair, comme le souligne Mbangala (2011, p.62), «  il s'agit de répondre à la question suivante : recevoir une somme d'argent aujourd'hui a-t-il la même valeur que recevoir cette somme dans un an? ». En effet, on obtient la Valeur Actualisée Nette en calculant la différence entre la valeur actualisée des produits et celle des coûts ou encore en calculant la valeur actualisée des flux nets liés au projet. Il faut noter que la VAN doit être positive et le plus élevée possible.

Ø Le Taux de Rentabilité Interne (Internal Rate of Return) : le taux de rentabilité interne est le taux d'actualisation qui égalise les dépenses et les recettes engendrées par l'investissement, c'est-à-dire le taux d'actualisation pour lequel il faudrait placer le capital investi pour engendrer les mêmes cash-flows. Il y a donc lieu de tendre vers une maximisation du taux de rentabilité interne, d'après De La Villeguerin (2005). Un projet est acceptable lorsque son TRI est supérieur au taux d'actualisation appliqué (coût du capital).

Ø Le Délai de Récupération (Pay Back Period) : le délai de récupération est le temps nécessaire pour que les flux nets du projet équilibrent le montant du coût d'investissement. Selon ce critère, un projet est financièrement intéressant lorsque sa dépense d'investissement est récupérée à l'intérieur d'un délai critique donné, celui-ci étant d'autant plus cours que le projet est risqué.

Ø L'Indice de Profitabilité (Index of Profitability) : l'indice de profitabilité mesure l'avantage induit par un franc de capital investi en terme relatif. Son calcul consiste à rapporter les cash-flows actualisés générés par le projet d'investissement au montant de l'investissement lui-même (éventuellement actualisés). Il faut noter qu'un projet est accepté lorsque l'indice est supérieur à 1. C'est la valeur actualisée par unité de la dépense d'investissement initial.

Néanmoins, Mbangala (2011) en distingue cinq, outre les critères cités ci-haut, il ajoute celui de « Taux de Rentabilité Comptable ». Cependant, sa portée est très limitée du fait qu'elle n'intègre pas le coût d'opportunité dans son analyse et ne prend pas en compte les flux de trésorerie générés.

Ainsi, la littérature financière (Barreau et De La Haye, 2003) précise que tous les critères d'évaluation précités ne correspondent pas au même objectif et donc, ne donnent pas forcément le même classement, comme le démontre le tableau ci-dessous :

Tableau n°1.2 : les objectifs des critères d'évaluation des investissements

CRITERES

OBJECTIFS

Valeur Actuelle Nette

(VAN)

Maximisation de l'avantage absolu global

Indice de Profitabilité

(IP)

Maximisation de l'avantage relatif

Taux de Rentabilité Interne (TRI)

Maximisation de la rentabilité globale

Délai de Récupération du Capital Investi (DRCI)

Considération du risque au détriment de la rentabilité (parfois).

Source : Barreau et De La Haye (2003, p. 343).

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