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Implication des couples mariés dans la planification familiale

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par Marcel LUBOYA NGWAKONDE
Université Pédagogique Nationale - Licencié en Sciences de la Santé 2014
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE

B.P. 8815 KINSHASA-BINZA

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA SANTE

MEMOIRE

IMPLICATION DES COUPLES MARIES DANS LA PLANIFICATION FAMILIALE

Cas de la Zone de Santé de Binza-Météo

Marcel LUBOYA NGWAKONDE

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences de la Santé

Option : Sciences Infirmières

Orientation : Enseignement et Administration en Soins Infirmiers (EASI)

Directeur  : Jean-Pierre IKOLONGO BEFEMBO

Professeur Associé

Encadreurs : Alphonse TIBA KIPUKU

Assistant

Septembre 2015

EPIGRAPHE

La planification familiale une affaire de couple.

La planification familiale, une intervention prioritaire de santé.

(PNRS/ UNFPA 2008)

DEDICACE

A mes parents DEWAYO NGWAKOMBE et Léontine KABULAMBA qui ont fait preuve d'abnégation, tous les mots que je puisse dire ne peuvent exprimer ma gratitude ou mon amour à votre égard.

Puisse Dieu vous procure longue vie et prospérité

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce travail est le fruit des efforts de plusieurs personnes. Nous ne pouvons pas nous approfondir dans la rédaction de ce mémoire sans pour autant remercier nos formateurs et tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce travail.

Nous tenons d'abord à exprimer notre gratitude au Professeur Docteur Jean- Pierre IKOLONGO BEFEMBO en dépit de ses multiples occupations a accepté de diriger ce travail.

Nous pensons également à notre Encadreur l'Assistant Alphonse TIBA KIPUKU pour ses suggestions durant cette rédaction.

Que l'ensemble du corps professoral de l'UPN/Kinshasa trouve également ici notre sentiment de profonde gratitude.

Merci aussi à mes parents papa DEWAYO NGWAKOMBE et maman Léontine KABULAMBA pour avoir fait de nous ce que nous sommes.

A nos frères et soeurs: Crispin NGWAKOMBE, Clémentine IMBOYO, Prosper NGEMBO, Wef NDJESHI, Philo NYABANYA, Sandra MAPITSHI, Océan NYAMI, Jolie MWENYI, Serge LELE, Charlotte NYAWOTO, Nanou NGANDU et à nos deux enfants Craindie KABULAMBA, Cris NGWAKOMBE.

Que tous les amis et compagnons de lutte trouvent à travers ces lignes les mots de reconnaissance pour la franche collaboration qui nous a caractérisé. Nous pensons spécialement à Bénoit MAFUTA, Arsène MAKASI, Éveline NKOY, Nicole KIMBEKI, Alphonse MAZELA, Moïse NTUMBA, André ILUNGA, Gaby KAMULUMBA.

Que toutes les personnes qui nous ont aidés d'une manière ou d'une autre trouvent ici l'expression de notre grande reconnaissance.

LUBOYA NGWAKOMBE

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

APC : Année de Protection du Couple

CCC : Communication pour le Changement des Comportements

CIPD : Conférence International sur la Population et le Développement Durable

CPN : Consultation Prénatale

CPON : Consultation post Prénatale

DMPA : Acetate de Medroxyprogesterone Retard

EDS : Enquête Démographique de la Santé

ELS : Etat des Lieux de la Santé

GTA : Coopération Technique Allemande

HTA : Hypertension Artérielle

HVC : Hypertension Vasculaire Cérébrale

IST : Infections sexuellement transmissibles

MAMA : Méthode de l'Allaitement Maternel et de l'Aménorrhée

MICS2 : Multiple Indicators Cluster Survey 2

n : Taille de l'échantillon

ND : Naissance Désirable

NET - EN : Enanthate de Noresthisterone ou Enathale de Norethindronne

NV : Naissance Vivante

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PF : Planification Familiale

PFN : Planification Familiale Naturelle

PNSR : Programme National de Santé de la Reproduction

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

Prof : Professeur

SPSS : Statistical Package for Social Science

SR : Santé de la Reproduction

UNFPA: United Nations Fund for Populations Actives (Fonds des nations Unies pour la population)

UNICEF : Union des Nations Unies pour l'Enfance

USAID: United States Agency International Developpement (Agence des Etats-Unis)

VIH : Virus d'Immuno Déficience Humaine

ZS : Zone de Santé

%: Pourcentage

< : Inférieur

> : Supérieur

x : Classe

ddl : degré de liberté

P : P value

x2 : Chi carré

INTRODUCTION

1. Problématique

La croissance démographique rapide continue à poser un problème critique dans la plupart des pays en développement où les besoins sont considérables au regard des moyens réduits.

Des grossesses trop nombreuses, des grossesses trop rapprochées et des grossesses chez les adolescents ainsi que chez les femmes de plus de 35 ans mettent en danger la vie des femmes et sont responsables d'un tiers de décès de nourrissons. La planification familiale est l'un des moyens les plus efficaces pour améliorer la santé des femmes et des enfants. Dans les pays avec un développement, plus de cent millions de femmes mariées ou qui vivent avec un homme affirment ne pas disposer des moyens de contraception dont elles ont besoins (MANFRED, 2004).

La population mondiale a atteint 6milliards et augmente à raison de près de 80 millions par an. Le ralentissement de la croissance démographique aide à protéger l'environnement, ce qui veut dire il économise des ressources, préserve la pureté de l'air et de l'eau, améliore la santé, affaiblit les pressions qui s'exercent sur les villes et aide à éviter les conflits. Le ralentissement de la croissance accorde des délais et comme une proportion plus grande de la population se trouve en âge de procréer ; fournit une prime démographique qui peut être investie dans l'éducation, la création de l'emploi, les soins de santé et d'autres interventions visant à relever les niveaux de vie (USAID, 2000).

Il y a encore près de 123 millions de femmes dans le monde, principalement dans les pays en développement, qui n'ont pas recours à la contraception bien qu'elles aient exprimé le souhait d'espacer les naissances ou de limiter le nombre de leurs enfants. Sur l'ensemble de grossesses se produisant chaque année dans le monde, 38 % ne sont pas désirées et près de 6 grossesses sur 10 se concluent par un avortement provoqué (O.M.S, 2000).

Il y a, dans le monde, jusqu'à 700 millions d'êtres qui pratiquent la contraception, et des millions d'autres le feraient s'ils avaient un meilleur accès à des services de bonne qualité (USAID, 2000).

Une étude réalisée par SAUDEK et al en 2000 a estimé que dans les pays en développement, 17 % de femmes mariées en âge de procréer ont un besoin non satisfait de planification familiale. Parmi les diverses régions, le niveau le plus élevé de besoin non satisfait aux fins d'espacement est en Afrique sub-saharienne, où il se situe à 16 % des femmes mariées. La proportion la plus élevée de besoin non satisfait d'espacement de naissances se situe également en Afrique sub-saharienne à hauteur de 66 % de l'ensemble de besoins non satisfaits de planification familiale.

Une enquête effectuée par FATINA, en 1992 au Nigéria, a montré qu'au moins 85 % des femmes et au moins 65 % des hommes étaient d'accord pour dire que l'espacement aide une mère à reprendre ses forces avant d'avoir un autre enfant, protège la santé des enfants. En même temps, en Ouganda, les enquêtes ont constaté que les femmes qui jugeaient de façon positive l'espacement des naissances avaient d'autres avantages, dont le fait d'avoir les enfants plus âgés qui peuvent s'occuper de leurs cadets. Une femme a déclaré que l'espacement aide les femmes à paraître plus jeunes.

Une attitude d'ambivalence, le manque d'informations et une opposition personnelle et familiale explique la majorité de besoins non satisfaits parmi les femmes qui veulent retarder les naissances de leurs prochains enfants. Le manque d'accès aux services de planification familiale est également un élément majeur qui intervient dans un grand nombre des pays (ADACH, 2003).

La possibilité qu'a une femme d'espacer ou de limiter le nombre de grossesses a des conséquences directes sur sa santé et son bien être, aussi bien que sur l'issue de sa grossesse. En permettant aux femmes d'exercer leurs droits en matière de procréation, les programmes de planification familiale peuvent également améliorer la situation sociale et économique des femmes et de leurs familles (OMS, 2002).

Si on agit dès aujourd'hui pour obtenir un soutien pour les soins de santé reproductive, on peut aider à répondre aux besoins actuels de la population et améliorer les perspectives qui s'ouvrent au XXIème siècle (USAID, 2000). Les meilleures décisions en matière de planification familiale sont celles qu'on prend soi-même, sur base d'informations exactes et d'une série d'options de contraception.

La République Démocratique du Congo figure parmi les pays où la croissance démographique augmente à une vitesse incroyable. L'indice de fécondité est de 6.3 et potentiellement croissante du fait de la forte proportion des jeunes qui y contribue à 13 % (EDS, 2007).

Compte tenu des conditions défavorables dans lesquelles les couples ne parviennent pas à planifier les naissances, la République Démocratique du Congo est citée parmi les pays les plus peuplés d'Afrique. La santé de la reproduction est caractérisée par un taux d'accroissement élevé de 3.1 % (PNSR, 2008) ainsi qu'un taux de mortalité maternelle et néonatale au dessus de la moyenne africaine. Aussi la prévalence contraceptive très faible de 6,3 % (EDS, 2007), et un taux d'avortements provoqués souvent mortels chez les adolescents de 30 % (PNSR, 2007).

De tout ce qui précède, nous nous sommes posé les questions ci-après :

- Les couples mariés habitant la Zone de Santé de Binza Météo s'impliquent-ils de façon suffisante dans la planification familiale ?

- Les couples mariés ont-ils des connaissances suffisantes sur la planification familiale ?

- Quel est le taux d'utilisation des méthodes contraceptives modernes par les couples mariés ?

- Existe-t-il une relation entre les caractéristiques sociodémographiques et l'implication dans la planification familiale ?

2. Hypothèses

Ces questions nous poussent à énoncer les hypothèses suivantes :

- l'implication des couples dans la planification familiale serait insuffisante ;

- les couples mariés auraient de connaissances insuffisantes ; sur la planification familiale,

- le taux d'utilisation des méthodes contraceptives modernes par les couples mariés serait faible ;

- Et il existerait une relation entre les caractéristiques sociodémographiques et l'implication dans la planification familiale.

3. Objectifs

3.1. Objectif général

Cette étude se propose de déterminer l'implication des couples mariés dans la planification familiale en vue d'améliorer la santé de la famille.

3.2 Objectifs spécifiques

Décrire les caractéristiques sociodémographiques des couples mariés ;

Evaluer leurs connaissances sur la planification familiale ;

Calculer le taux d'utilisation des méthodes contraceptives modernes par les couples mariés ;

Rechercher l'existence de la relation entre les caractéristiques sociodémographiques et l'implication dans la planification familiale ;

Evaluer la politique de la ZS BINZA METEO sur la planification familiale.

4. Choix et intérêt de l'étude

Des grossesses trop nombreuses : plus de 6 enfants, trop rapprochées : moins de 2 ans d'intervalle, survenues trop tôt : avant 16 ans, trop tard : après 35 ans mettent en danger la vie des couples, et sont responsables de morbidité et de mortalité élevées dans les pays à faible revenu comme la République Démocratique du Congo.

Selon la revue UNFPA, l'Etat de population mondiale (2004), la fécondité influe sur la pauvreté de la famille :

Les familles nombreuses partagent leur revenu entre toutes les personnes de la même famille;

Les grossesses moins nombreuses font baisser le taux de mortalité et de morbidité maternelle et ouvrent souvent aux femmes la meilleure perspective éducative et économique ;

La fécondité élevée compromet les chances d'éducation des enfants surtout, les filles ;

Les familles dont la fécondité est faible sont en mesure d'intervenir dans la santé de chaque enfant et de donner à leurs enfants une nourriture appropriée.

Kinshasa continue à vivre une croissance démographique qui s'élève du jour au jour et provoque des conséquences néfastes sur l'environnement physique et l'économie du pays. L'ignorance, la pauvreté, l'accès difficiles aux services et aux produits de planification familiale, les obstacles religieux et le manque des participations des hommes sont parmi les déterminants du non recourt à la planification familiale par les couples mariés.

Cette étude vise à sensibiliser d'avantage les leaders politiques le pouvoir d'améliorer l'accès à la planification familiale pour les populations mal desservies.

5. Méthodologie

La méthode préconisée dans cette étude est l'enquête, basée sur l'interview accompagnée de l'échantillonnage non probabiliste ou occasionnel.

6. Type et domaine de l'étude

Cette étude est du type prospectif et s'inscrit dans le domaine de la santé publique dans le volet santé de la reproduction.

7. Délimitation de l'étude

Cette étude a été réalisée dans la Zone de Santé de BINZA-METEO, précisément dans les trois aires de santé les plus peuplées : KINKENDA, LONZO et LUBUDI. Elle a couvert la période allant du 22 /07 au 22/08/2015.

8. Subdivision du travail

Hormis l'introduction et la conclusion générales, ce travail est subdivisé en trois chapitres :

- Le premier chapitre est consacré à la revue de la littérature ;

- Le deuxième chapitre explique la méthodologie ;

- Le troisième chapitre porte sur la présentation et l'interprétation des résultats.

Nous clôturerons par les suggestions et les recommandations.

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE

1.1. Définition des concepts

1. Implication

C'est l'état d'une personne impliquée dans une affaire (LAROUSSE, 2010). Pour cette étude, l'implication veut dire la participation, l'engagement des couples dans la planification familiale.

2. Couple

Ce sont deux personnes unies par le mariage, liées par un pacte (contrat) ou vivant en concubinage (LAROUSSE, 2010). Dans cette étude, nous considérons un couple comme étant deux personnes unies par le lien du mariage ou vivant en mariage de fait.

3. Marié

C'est une personne qui est sur le point de se marier ou qui vient de se marier (LAROUSSE, 2010). Pour cette étude, un marié est une personne unie par le lien conjugale.

4. Planification familiale :

C'est l'ensemble de méthodes permettant aux parents de décider du nombre et de l'espacement des naissances et en particulier des méthodes permettant d'éviter la grossesse; l'utilisation ou l'organisation de ces méthodes (LAROUSSE, 2010).

La planification familiale est l'ensemble de mesures permettant de favoriser les naissances, d'agir sur l'intervalle entre celle-ci, d'éviter les naissances non désirées et de donner à chaque couple les moyens de déterminer le nombre d'enfants qu'il désire (CIPD, 1994).

Pour cette étude, la planification familiale est l'ensemble de mesures permettant au couple marié d'éviter les naissances non désirées.

1.2. Généralités sur la planification familiale

La planification familiale est la manière de penser et de vivre adoptée volontairement par les individus et les couples, qui en se basant sur des connaissances suffisantes prennent des décisions et se comportent de manière responsable afin de promouvoir la santé et le bien être du groupe familial et ainsi participer efficacement au développement social d'un pays. Ces composantes sont : la contraception, la lutte contre les IST/VIH/SIDA, la lutte contre l'infécondité et la communication pour le changement de comportement (O.M.S, 1985).

1.2.1 Intervalle inter- génésique

Comme tant de gens croient que deux ans est l'intervalle préféré entre les naissances, il faut faire très attention si on s'écarte d'un message si bien établi. Si on commence à entendre qu'un espacement de trois ans est préférable à celui de deux ans, on peut se demander alors pourquoi l'intervalle préféré a «changé». Bien entendu, les faits eux-mêmes n'ont pas changé.

Les messages peuvent faire savoir qu'une attente de deux ans entre les naissances améliore sans aucun doute la survie de l'enfant, mais qu'une attente de trois à cinq ans est encore meilleure.

Par dessus tout, les messages doivent faire comprendre que les meilleurs intervalles sont ceux que les femmes choisissent elles-mêmes en fonction de leur situation particulière.

Pour élaborer des messages, un bon point de départ consiste à trouver l'expression appropriée pour signifier l'espacement de naissance ou un allongement des intervalles entre les naissances, sans pour autant confondre l'expression avec la planification familiale en général. Dans beaucoup d'endroits où la planification familiale n'est pas encore largement accepté, on emploie à sa place l'expression «espacement de naissance» parce qu'elle est plus facilement acceptable (MANFRED, 2004).

1.2.2 Avantages de la planification familiale

D'une façon générale, les effets bénéfiques de la planification peuvent être regroupés comme suit :

a. empêcher les femmes de mourir, en évitant des grossesses non souhaitées. On pourrait empêcher le quart environ des morts maternelles qui se produisent dans les pays en développement. En particulier, la pratique de la contraception aide à éviter des avortements dangereux qui visent à mettre un terme à des grossesses non souhaitées. Elle donne aussi aux femmes la possibilité de limiter les naissances à des meilleures années fécondes et d'éviter d'avoir de trop nombreuses grossesses qui risquent ainsi de compromettre leur santé ;

b. empêcher les enfants de mourir, un espacement d'au moins deux ans entre les naissances aide les femmes à avoir des enfants en meilleure santé, améliorant ainsi d'environ 50 %, les chances de survie. Si on limite les naissances aux meilleures années fécondes des femmes, on améliore aussi les chances de voir ces enfants survivent en meilleure santé.

c. offrir aux femmes un plus grand nombre de choix : Pour beaucoup des femmes, le fait de pouvoir exercer un contrôle sur leur propre fécondité grâce à une contraception efficace peut ouvrir la voie à l'éducation, à l'emploi et à la participation à la vie communautaire. En outre, les couples qui ont moins d'enfants ont plus de chances de scolariser aussi bien leurs filles que leurs garçons ;

d. encourager l'adoption d'un comportement sexuel moins dangereux. Toutes les personnes sexuellement actives ont besoin de se protéger contre les infections sexuellement transmissibles, IST, y compris le VIH/SIDA. (USAID, 2000)

La meilleure solution consiste à toujours employer correctement des condoms ou éviter d'avoir des contacts sexuels sauf dans le cadre de rapport mutuellement monogamique.

1.2.3 Raisons de non recours à la planification familiale

Les raisons pour lesquelles les besoins en matière de planification familiale ne sont souvent pas satisfaits sont multiples, et comprennent : l'accès limité à des services de qualité, le choix de méthodes limité, le manque d'information, les préoccupations liées à l'innocuité et aux effets secondaires des méthodes et la désapprobation marquée du partenaire.

L'O.M.S. se penche actuellement sur certains de ces besoins en essayant :

- d'améliorer l'innocuité et l'efficacité des méthodes contraceptives ;

- d'élargir la gamme des méthodes de planification familiale proposées aux femmes et aux hommes ;

- d'améliorer la qualité de la fourniture des services de planification familiale (O.M.S., 2000).

1.2.4 Stratégie de la planification familiale

La stratégie utilisée en planification familiale est le plaidoyer pour la santé, la communication pour le changement de comportement ainsi que le renforcement des capacités des prestataires (PNSR, 2008).

1.2.5 Méthodes de la planification familiale

L'offre d'un grand choix des méthodes de la planification familiale est essentielle à tout programme de planification familiale qui essaie de procurer des services de qualité à ses clients. Chaque méthode a son propre mécanisme d'action, son efficacité, ses avantages et ses inconvénients, ainsi que le profil des utilisateurs.

En se familiarisant avec ces méthodes, les prestataires de services peuvent offrir un large éventail des services et des références à leurs clients (O.M.S./USAID, 2008).

1.2.5.1 Types de méthodes contraceptives

1. Méthodes traditionnelles

- L'abstinence périodique ;

- Les coïts interrompus.

2. Méthodes modernes

A. Méthodes naturelles :

A1 la méthode de l'allaitement maternel et aménorrhée (MAMA)

A2 la méthode de jours fixes

A3 les méthodes d'auto-observation :

- Méthode de la glaire cervicale ;

- Méthode de température basale ;

- Méthode de calendrier.

B. Méthodes artificielles

B1 Méthodes hormonales :

- Les contraceptifs oraux combinés ;

- Les contraceptifs oraux progestatifs ;

- Les contraceptifs progestatifs injectables ;

- Les implants.

B2 Dispositifs intra-utérin ou stérilet.

B3 Condoms

B4 Méthodes vaginales :

1. Les spermicides ;

2. Les diaphragmes ;

3. Le cape cervicale.

B5 Contraception chirurgicale volontaire

1. La ligature des trompes ;

2. La vasectomie.

1.2.5.2 Description des méthodes contraceptives

1 .Méthodes traditionnelles

A. L'abstinence périodique

C'est une méthode basée sur la connaissance de la fécondité qui aide la femme à savoir quand elle peut devenir enceinte. Le couple évite la grossesse en modifiant son comportement sexuel durant les jours féconds. Il décide d'éviter complètement les rapports sexuels durant la période féconde.

B. Le coït interrompu

C'est une méthode qui consiste à sortir le pénis du vagin avant l'éjaculation (Robert A., Hatcher et al, 2000).

2. Méthodes modernes

A. Méthodes naturelles

- A1 Méthode de l'allaitement maternel et de l'aménorrhée (MAMA)

Cette méthode consiste à utiliser l'allaitement au sein comme méthode de temporaire de planification familiale. La méthode MAMA est une méthode basée sur la suppression hormonale de l'ovulation causée par l'allaitement (Labbok, M., 1994).

· Efficacité de la MAMA

Cette méthode assure une protection de 98 % contre la grossesse lorsque tous les critères sont respectés.

· Indications

Toute femme au cours du post-partum et qui remplit les 3 préalables suivants :

- Le bébé est allaité exclusivement au sein maternel ;

- Les règles ne sont pas encore revenues ;

- Le bébé a moins de 6 mois.

· Contre-indications

Lorsque l'un de 3 préalables n'est pas rempli.

· Avantages

- encourage l'allaitement ;

- la MAMA est à la disposition universelle de toutes les femmes qui allaitent ;

- son efficacité est d'au moins 98 % ;

- elle assure une protection dès le début du post-partum ;

- bonne pour la santé de la mère et de l'enfant ;

- aucuns produits ou fournitures ne sont nécessaires à son utilisation ;

- la MAMA peut être utilisé à titre temporaire pendant qu'une femme décide ou non d'adopter une autre méthode de contraception ;

- la MAMA est acceptée par les pratiques religieuses et culturelles établies ;

- enseignement et utilisation faciles (Labbok, M., 1994).

- A2 Méthode des jours fixes

C'est une méthode de planification familiale basée sur la connaissance de la fécondité qui convient aux femmes qui ont des cycles qui durent 26 à 32 jours. La MJF utilise comme support le collier du cycle pour aider les femmes à utiliser correctement la méthode.

Efficacité : 95 % (théoriquement).

Si la méthode est utilisée correctement dans le respect des instructions. En cas d'utilisation typique, le taux d'efficacité est de 88 % (pratiquement)

· Avantages :

Accepté par toutes les religions ;

Sert dans le traitement de l'infertilité ;

Pas d'effets secondaires locaux ni systémiques ;

Retour immédiat de la fécondité ;

Coût financier très bas pour les utilisateurs ;

permet une certaine connaissance du système reproducteur féminin par le couple ;

- Peut améliorer la communication dans le couple ;

- La méthode est simple à enseigner et à apprendre.

· Désavantage :

exige une période d'abstinence ou l'utilisation d'une autre méthode pour les 12 jours fertiles ;

nécessite un engagement et une motivation soutenue du couple ;

pas de protection contre les IST/VIH/SIDA ;

difficiles à utiliser chez les femmes qui ont des cycles menstruels de moins de 26 jours ou plus de 32 jours (ODIA MUANGULA B. 2005).

- A3 Méthode d'auto-observation

Ce sont des méthodes naturelles de planification familiale basées sur la connaissance de la fécondité grâce aux modifications physiologiques du corps humain pendant les phases du cycle menstruel. Les méthodes d'auto-observation comprennent la méthode de glaire cervicale, la méthode de la température basale et la méthode calendrier.

· Méthode de la glaire cervicale de Billings :

C'est une méthode d'auto-observation de la femme. La glaire cervicale est une sécrétion cervicale visqueuse, glissante sécrétée par le col utérin et dont l'aspect varie tous les jours suivant l'état normal.

Dans la première partie du cycle, la glaire est limpide et elle devient de plus en plus abondante et filante (comme le blanc d'oeuf) au fur et à mesure que l'on approche de l'ovulation. La femme ressent alors une sensation d'humidité au niveau de la vulve.

La glaire peut être facilement prélevée avec un ou deux doigts introduits dans le vagin. L'abstinence commence dès l'apparition de la glaire filante et se poursuit 4 jours après sa disparition.

Méthode de température basale :

Cette méthode consiste à identifier les jours fertiles et les jours infertiles du cycle menstruel en observant les variations de la température basale associée à d'autres signes. Cette méthode est très importante car elle précise réellement si l'ovulation a eu lieu ou non. Elle est aussi importante pour les cas de désir de conception et certains cas particuliers comme la pré-ménopause, la période de l'allaitement et après la contraception hormonale.

En ce qui concerne la contraception, la méthode ne garantit plus ou moins que la période post-ovulatoire. Au cours du cycle, le coït n'est autorisé qu'à partir de deux jours après la monté de la température.

Méthode calendrier (Méthode d'ogino-Knauss) :

C'est une méthode basée sur la connaissance périodique. Cette méthode demande une étude au minimum de deux cycles précédents de manière à repérer la date probable de l'ovulation (ce qui correspond à la période de vitalité des spermatozoïdes et jusqu'à 3 jours après l'ovulation la viabilité d'un oeuf est de 72 heures). Dans les cycles prolongés, 1 à 2 jours doivent être ajoutés de deux côté ce qui rend cette méthode encore plus compliquée et peu efficace (Labbok, 1994).

B .Méthodes artificielles

B1 Méthodes hormonales

Les méthodes hormonales de contraception sont les plus efficaces. Elles sont réversibles, moins coûteuses et nécessitent une discipline de la part de la femme. Elles ont aussi le désavantage de ne pas offrir de protection contre les IST et le VIH/SIDA.

Contraceptifs oraux combinés (pilule combinée)

·Efficacité : 99,90 %.

·Mode d'action :

inhibe la nidation ;

inhibe l'ovulation ;

modifie la glaire cervicale et empêche le passage de spermatozoïdes.

·Indications :

toutes les femmes désireuses d'une méthode efficace ;

régulariser le cycle menstruel.

·Contre-indications absolues :

AVC ;

troubles thrombo emboliques ;

maladie du coeur coronarienne ;

hépatite ;

tumeur maligne du sein ou de l'appareil génital.

·Contre-indications relatives :

HTA ;

maux de tête violents ;

femme de plus 35 ans qui fume ;

diabète ;

fibrome utérin ;

état pré-diabétique, mononucléose ;

saignements vaginaux anormaux ;

femme de plus de 40 ans.

·Avantages :

régularise le cycle menstruel ;

diminution du flux menstruel ;

méthode efficace, très facile et réversible ;

suppression thérapeutique de l'ovulation ;

protection contre le cancer de l'endomètre ;

moins d'arthrite, diminution des règles et des hémorragies.·Effets secondaires :

aménorrhée, perte de libido, saignement inter-menstruel, HTA, dépression, changement d'humeur, fatigue ;

nausée, gain de poids, maux de tête.

.Complications :

troubles de la vésicule biliaire ;

HTA, caillot de sang dans les jambes, le bassin, les poumons, le coeur et le cerveau.

Signes d'alarme :

brouillard ou cécité ;

douleur violente dans les jambes ;

douleurs abdominales violentes ;

douleur de la cage thoracique ;

maux de tête. (OMS 2008a).

Contraceptifs oraux progestatifs : minipilule

Efficacité : 99,9 %.

Indications :

femme allaitante ;

femme hypertendue ;

femme de plus de 35 ans ;

femme avec varices.

·Contre-indications absolues :

idem que la pilule combinée.

·Contre-indications relatives :

antécédents de grossesse extra-utérine ;

irrégularité de cycle ;

saignement vaginaux ;

diabète état pré-diabétique ;

mononucléose.

·Avantages :

augmentation de la quantité de lait maternel ;

diminution des dysménorrhées ;

·Effets secondaires :

complications, signe d'alarme : idem que la pilule combinée (PNSR, 2OO8).

Contraceptifs progestatifs injectables

Les contraceptifs injectables sont des contraceptifs à base de progestatif à libération prolongée. Il existe deux types de contraceptifs injectables : l'acétone de medroxy progestérone retard (DMPA) et l'enanthate de moresthisterone ou enanthate de noresthindrone (NET-EN).

Le DMPA est administré tous les trois mois et renferme un progestatif analogue à l'hormone naturelle que produit la femme (OMS, 2005). Le NET-EN est administré tous les deux mois.

·Efficacité : 99,7 % si l'utilisation est correcte.

·Mode d'action : idem que les contraceptifs oraux.

·Indications :

grandes multipares ;

femme allaitante ;

patiente drépanocytaire ;

femme avec plusieurs antécédents d'oubli de prise quotidienne des pilules.

·Contre-indications :

grossesse établie ;

cancer du sein ou des organes génitaux ;

saignement utérin non diagnostiqué ;

femme avec jaunisse hépatite virale cirrhose ;

cardiopathie ischémique ;

accident vasculaire cérébral ;

hypertension artérielle.

Implants

Les implants sont des contraceptifs sous forme des capsules ou bâtonnets renfermant un progestatif de la deuxième génération analogue à une hormone naturelle produite par la femme. L'hormone est libérée très lentement par les capsules. Dans ces conditions, les capsules fournissent un rythme constant, une très faible dose. Les implants ne renferment pas d'oestrogène.

En RDC, il y a trois types : le norplant qui a une durée d'action de 5 à 7 ans, l'implanon durée d'action 3 à 4 ans, et le jadelle qui a une durée d'action de 3 à 5 ans (PNSR/GTZ, 2008).

·Efficacité : 99,9 %

·Mode d'action :

interdit l'ovulation ;

épaissit les mucosités du col utérin et provoque des changements dans les parois de l'utérus.

·Avantages :

très efficace ;

longue durée d'action ;

réversible avec retour immédiat de la fertilité ;

peut être utilisé par la femme allaitante (plus de 6 semaines de post-partum) ;

n'altère pas la qualité et la quantité du lait maternel.

·Indications :

femme à tout âge de procréation.

·Contre-indications :

poids > 70 kg ;

grossesse ;

cancer du sein.

·Effets secondaires :

saignements menstruels irréguliers ;

des maux de tête, des vertiges, des nausées, un gain de poids ;

sensibilité des seins ;

l'acné.

B2 Dispositifs intra-utérin ou stérilet

Les dispositifs intra-utérins (DIU) ou stérilet est un petit matériel ou dispositif flexible en plastic enroulé de cuivre et muni de fil qu'on insère dans la cavité utérine en passant par le vagin. C'est un moyen contraceptif d'une efficace démontrée réversible peu contraignant avec la durée d'action de 10 à 12 ans (O.M.S., 2005).

·Efficacité : 99,6 %.

·Mode d'action :

empêche la fécondation ;

empêche la nidation ;

diminue les effets péri-statiques des trompes ;

modifie l'environnement utérin en tuant les spermatozoïdes.

·Indications :

femme avec au moins un enfant ;

femme obèse ;

femme qui fume ;

femme qui ne tolère pas les hormones ;

femmes qui vient d'avorter, si pas preuve d'infection.

·Contre-indications :

les IST actuelles ;

écoulement vaginal purulente ;

saignement vaginaux inexpliqués et non diagnostiqués ;

couple à risque des IST ;

malformation utérine ;

post-abortum septique ;

post-partum de 48 heures à 6 semaines.

·Avantages :

grande efficacité ;

peu d'effets secondaires ;

durée d'action longue ;

réversible ;

peu coûteux.

B3Condoms (masculin ou féminin)

Préservatifs masculins

Le préservatif masculin, appelé aussi capote ou condom est un moyen contraceptif contre les maladies sexuellement transmissibles. Leur usage est fort développé depuis l'apparition du SIDA.

Le préservatif doit être placé sur la verge en érection avant toute pénétration dans le vagin. Dès que l'érection diminue après l'éjaculation, il est indispensable que l'homme se retire en maintenant le préservatif contre la base de la verge pour éviter tout reflux du sperme.

Préservatifs féminins

C'est un mince fourreau en polyuréthanne (plastique mou) transparent assez lubrifié, utilisé par les femmes comme méthode de protection contre la grossesse et les IST et VIH/SIDA. Il empêche le spermatozoïde d'accéder dans l'utérus.

B4 Méthodes vaginales

Les méthodes vaginales sont des contraceptifs qu'une femme place dans son vagin peu avant les rapports sexuels. Il existe plusieurs méthodes vaginales, entre autres :

Les spermicides

Les spermicides comprennent les comprimés ou ovules moussants, les ovules fondants, la mousse, le film, la gelée et la crème spermicide.

Le diaphragme

Le diaphragme, dôme en caoutchouc souple qui recouvre le col, doit être employé avec une gelée ou crème spermicide.

La cape cervicale

Elle ressemble au diaphragme, mais plus petit.

Nous allons parler des spermicides qui sont les plus utilisés dans notre pays.

Spermicides

·Efficacité : 70 à 80 %.

·Mode d'action : les spermicides neutralisent et tuent les spermatozoïdes et les empêchent de se diriger vers l'ovocyte.

·Avantages :

Méthodes sans danger, placées sous le contrôle de la femme et que peuvent utiliser presque toutes les femmes ;

Ces méthodes offrent la contraception au moment même ou on en a besoin ;

Elles empêchent efficacement les grossesses si l'on s'en sert correctement à l'occasion de chaque rapport sexuel (O.M.S, 2005) ;

Pas d'effets secondaires imputables aux hormones ;

Aucun effet sur la composition du lait maternel ;

Peuvent être arrêtées à n'importe quel moment ;

Emploi facile avec un peu de pratique.

·indications :

Femmes ayant de contre indications aux autres méthodes ;

en cas de protection temporaire.

·Contre-indications :

allergie ou produit chimique ;

irritation vaginale ;

pertes vaginales ;

IST et VIH/SIDA.

B5La contraception chirurgicale volontaire

1. La stérilisation féminine

C'est une méthode de contraception permanente pour les femmes qui ne veulent plus avoir des enfants. C'est une intervention simple sans danger. On peut en général la faire sous simple anesthésie locale et légère sédation.

La stérilisation féminine est également connue sous les appellations de contraception chirurgicale volontaire, ligature des trompes ou ligature tubaire.

2. La stérilisation masculine ou vasectomie

Elle offre un moyen de contraception purement aux hommes qui décident de ne plus vouloir d'enfants.

C'est une intervention chirurgicale simple et rapide. Elle ne touche pas les testicules et ne compromet pas la performance sexuelle (O.M.S, 2005).

·Efficacité : 99,9 %.

·Mode d'action : empêche la rencontre de l'ovule et des spermatozoïdes par la ligature et la section des canaux déférents ou de Fallope.

·Indications :

limitation des naissances ;

couple qui ne veut plus d'enfants ;

pour des raisons médicales.

·Avantages :

méthode très efficace et très sûre ;

permanente ;

risque minime de complication ;

pas d'effets à long terme sur la santé ;

nécessite qu'une seule intervention ;

l'opération est relativement rapide.

·Inconvénients :

nécessite une formation des prestataires ;

nécessite une intervention chirurgicale ;

ne protège pas contre les IST ;

difficile à inverser.

1.3. Etudes antérieures

Une étude menée par NDONG en 1998 à Addis Abeba a montré que la participation de partenaires masculins aux efforts d'éducation en planification familiale a une influence sur la décision des couples d'utiliser un contraceptif.

Le résultat, de cette étude avait démontré que le taux d'utilisation de contraceptif était deux fois supérieur à 33 % contre 77 % au sein de couple dont les deux conjoints avaient été exposés au counseling.

Une autre étude réalisée par FINGER en 1998 a indiqué que la participation des maris aux séances de counseling permet de réduire le taux d'abandon des méthodes contraceptives.

Selon l'O.M.S. et l'USAID, faisant la mise à jour sur la planification familiale en Afrique sub-saharienne. L'Afrique sub-saharienne n'a pas encore achevé sa transition démographie ; en d'autres termes, elle n'est pas encore parvenue à réduire ses taux de fertilité les plus élevés au monde avec une moyenne de 5,5 naissances par femme.

Parmi les principaux facteurs contribuant à ces taux de natalité élevée, figure le faible usage de méthodes contraceptives modernes. En effet, 16 % de femmes mariées en Afrique sub-saharienne utilisent des méthodes modernes de planification familiale contre 60 % en Asie et 70 % en Europe de l'Ouest.

Les démographes et les professionnels de santé utilisent l'expression «besoin non satisfait» pour désigner le nombre ou le pourcentage de femmes mariées qui préfèrent éviter une grossesse sans pour autant utiliser une méthode de contraception.

Les études confirment l'existence d'un nombre élevé de besoin non satisfait en matière de planification familiale chez les femmes africaines tout comme en ce qui concerne l'espacement des naissances ainsi que la limitation du nombre de grossesse (USAID/O.M.S, 2008).

Une étude menée au PNSR à Kinshasa à la Clinique Libota Lilamu avait pour but d'identifier les facteurs de la non utilisation des services de planification familiale. Le chercheur est arrivé à la conclusion selon laquelle, les facteurs les plus significatifs à l'origine de la non-utilisation de la planification familiale se trouve de part et d'autres dans la communauté et dans la formation sanitaire. Dans la communauté, il y a un manque d'information de l'ordre de 60,5 %, le niveau d'instruction de l'ordre de 54,7 % et les rumeurs de 52,2 %.

Dans la formation sanitaire, le manque du budget et de financement, la faible intervention des partenaires, ainsi que le manque de formation du personnel (DANGBALA, 2009)

CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIE

2.1. Matériel

2.1.1 Lieu de l'étude

Nous avons réalisé cette étude dans la Ville Province de Kinshasa en République Démocratique du Congo, plus précisément dans la Zone de santé de Binza-Météo.

a. Historique

Au cours des années 1985-1986, le discours du Chef d'Etat sur la subdivision du pays en Zones de santé en vue de rapprocher la population des bureaux centraux de ZS fut réalisée, ainsi, donc les 306 zones furent subdivisées. Suivis de la création de FONAMES comme chargé de soutenir ces zones de santé.

La Zone de santé de Binza-Météo a vu le jour en 2002, suite à la décision ministérielle qui avait comme objectif de rapprocher les BCZS et la population.

b. Situation géographique

La Zone de santé de Binza-Météo est située dans la partie ouest de la Ville Province de Kinshasa, dans le District sanitaire de Lukunga, dans la Commune de Ngaliema. Elle est limitée :

au Nord, par la Zone de santé de Kintambo ;

au Sud, par la Commune de Selembao ;

à l'Est, par la Zone de santé de Binza Ozone ;

à l'Ouest par la Zone de santé de Mont-Ngafula II.

Son climat est tropical, subdivisé en deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies. Plusieurs rivières sont situées à ses limites avec d'autres zones de santé. Il s'agit de la rivière Makelele, rivière Lukunga, rivière Mayi ya zelo et la rivière Kinsuka. La zone de santé est située dans la colline de Ngaliema. Elle est sujet des nombreuses érosions.

Le sol est argilo-sablonneux à relief très accidenté. L'accessibilité est difficile aux structures des soins. La saison des pluies favorise les avancées des érosions.

Sa superficie est de 36 km², sa population de 340.742 habitants, répartie inégalement sur 11 quartiers administratifs ou aires de santé :

c. Données démographiques de la ZS de Binza-Météo

AIRES DE SANTE

POPULATION

1. BANGU

19871

2. BINZA PIGEON

30765

3. BUMBA

36599

4. CONGO

19102

5. DJELO BINZA

25188

6. KIMPE

15813

7. KIKENDA

58412

8. LONZO

26335

9. LUBUDI

37473

10. NGOMBA KIKUSA

52418

11. PUNDA

18766

TOTAL

340742

d. Situation socio économique et culturelle

- un faible pouvoir d'achat des ménages ;

- un faible niveau d'instruction des jeunes, surtout les jeunes filles ;

- la création et l'adhésion massive aux églises de réveil, malgré l'existence des églises traditionnelles ;

- le secteur de la médecine traditionnelle est de plus en plus sollicité par manque des moyens financiers ;

- les principales langues sont : lingala, Tshiluba, kikongo et le français ;

- les principales confessions religieuses sont : catholique, protestante, kimbanguiste, ainsi que les églises dites de réveil ;

- Une faible participation de la population à la politique de la ZS sur la planification familiale.

2.1.2 Population

Pour cette étude, la population-cible est constituée de tous les couples mariés, habitant la Zone de santé de Binza Météo, précisément dans les aires de santé Kinkenda, Lonzo et Lubudi.

2.1.3 Echantillon

a. Technique d'échantillonnage

L'échantillonnage de cette étude est non probabiliste ou accidentel. Nous avons procédé de la manière suivante :

retenir occasionnellement l'enquêté selon le critère d'inclusion ;

passer à l'interview.

Le choix est porté sur cette méthode compte tenu du fait que le nombre des couples mariés des aires de santé Kinkenda, Lonwo, Lubudi n'est pas connu.

b. Critère d'inclusion et d'exclusion

b.1 Critères d'inclusion

Est considéré comme unité statistique, dans cette étude, tout couple marié répondant aux critères ci-après :

être un couple marié résidant dans la Zone de santé de Binza-Météo ;

accepter sans contrainte de participer à notre étude ;

être à mesure de répondre aux questions posées.

b.2 Critères d'exclusion

Sont exclues de cette étude toutes les personnes qui ne remplissent pas les critères ci-hauts cités.

C. Taille de l'échantillon

Etant donné que la population est supérieure à 10 000, nous avons utilisé la formule de Fischer ci-après :

Z : coefficient de confiance de 95% (alpha = 0,05)= 1,96

p : proportion attendu de sujet ou proportion de la population cible

d : degré de précision (0,05 ou 0,02) ou de certitude

q : 1-p

On peut utiliser P= 50%= 0,5 s'il n'existe pas d'estimation de la population cible

Pour palier à certaines ambigüités, et compte tenu de critères d'inclusion, l'échantillon de notre étude est constitué de 384 couples mariés de la zone de santé de Binza-Météo.

2.2. Méthode

2.2.1Type d'étude

La présente étude est descriptive transversale.

2.2.2 Méthode de recherche

Nous avons utilisé comme méthode l'enquête.

2.2.3 Collecte des données

a. Techniques

Nous avons eu recours à la technique d'interview qui a consisté à poser des questions fermées selon les informations recherchées.

b. Instrument de collecte des données

b.1 Origine de l'instrument

En ce qui concerne l'instrument ; nous avons fait recours aux questionnaires utilisés par TSHIKUKA et collaborateurs, 1997 au regard des objectifs que nous nous sommes assignés et à la réponse que nous voulons obtenir des questions de recherche.

Nous nous sommes encore inspiré sur la revu de la littérature. Ainsi notre instrument est constitué des questions de type fermé avec 17 questions et comprenant les deux modules à savoir :

Les données sociodémographiques : âge, niveau d'étude, profession, état civil, religion, parité, ethnie ;

La connaissance de la planification familiale et l'utilisation de méthodes contraceptives.

b.1 Validité et fiabilité

-Validité

Pour valider le questionnaire, nous avons utilisé la méthode de juges qui consiste à soumettre le questionnaire aux experts et aux personnes-ressources dans le domaine de sciences de la santé. Ces derniers ont apprécié le contenu quant aux questions de recherche et aux objectifs de l'étude. Leurs appréciations ont permis d'adopter cet instrument après avoir apporté quelques modifications.

- fiabilité

Quant à la fiabilité, après que l'outil ait été validé par les experts, nous avons procédé au pré-test auprès de 8 couples mariés de la Zone de santé de Kintambo qui répondaient aux critères ; ce qui a permis de réduire et de supprimer certaines ambiguïtés.

b.2 Moyens utilisés pour contrôler le biais

Les critères d'inclusion préalablement définis ont permis de contrôler les différents biais :

pour le contrôle des biais de sélection, nous avons procédé au tirage au sort ;

pour le biais de classement, nous avons considéré comme enquêté le couple marié de la zone de santé de Binza-Météo.

c. Formation des enquêteurs

Un contact a été établit d'abord avec l'animateur communautaire de la Zone de santé de Binza-Météo. Ensuite, avec son accord, nous avons formé un groupe d'enquêteurs que nous avons payé. Ils étaient au nombre de 6 relais communautaires de la Zone de santé.

La formation a duré deux jours et a consisté à initier les enquêteurs sur l'utilisation de l'instrument et participer à un pré-test avant le déploiement sur terrain.

d. Déroulement de la collecte des données

Avec la lettre de recherche délivrée par la Faculté des Sciences de l'UPN nous nous sommes présenté devant l'autorité du Bureau centrale de la Zone de santé de Binza Météo, qui nous a accordé l'autorisation de réaliser l'enquête dans les ménages de la Zone de santé.

Les enquêteurs ont sillonné les avenues des aires de santé concernées et ont interviewé les couples. Cette enquête a duré un mois du 22 juillet 2015 au 26 août 2015.

Avant de commencer l'interview, une brève explication de l'importance et du but de l'étude était donnée aux enquêtés et une garantie de l'anonymat et de la confidentialité de leurs réponses. Ils étaient libres de participer ou de ne pas participer à l'enquête.

Le sujet à traiter étant considéré comme tabou dans les milieux africains des enquêteurs devait avoir certains nombres de comportement :

respecter les considérations d'ordre éthique

ne pas se moquer des couples qui n'ont pas eu bonne position sociale

traduire le texte en langue adaptée à chaque enquêté pour éviter toute ambiguïté.

d.3 Interview

Au sein des ménages nous avons mené une interview face à face guidée par un questionnaire. Pour ne pas frustrer les enquêtés, nous les avons interrogé à l'écart de tout le monde. Les caractéristiques sociodémographiques, la participation des couples dans la planification familiale ont été investigués.

d.4 Contrôle de la qualité des données

La vérification des données recueillies a été assurée par les superviseurs qui procédaient à un dépouillement manuel qui consistait à faire les décomptes des réponses pour s'assurer du remplissage correct de tous les items, la cohérence et la vraisemblance des données.

Après les décomptes des réponses, s'il y a de non-répondants, l'enquêteur était obligé de reprendre son travail.

2.2.4. Traitement des donnés

Grâce au logiciel Excel, les données ont été saisies, validées codifiées avant d'être exportées sur S.P.SS 12,0 pour l'analyse. L'analyse a consisté :

à apprécier des indicateurs sociodémographiques ;

à évaluer de leurs connaissances sur la planification familiale ;

-au calcul de taux d'utilisation des méthodes contraceptives modernes par les couples mariés ;

-à la recherche de la relation entre les caractéristiques sociodémographiques et l'implication dans la planification familiale.

2.2.5 Considérations éthiques

Les instructions d'ordre éthique ont été prises au compte dans notre étude. L'anonymat, la confidentialité, le consentement ont été garantis.

Pour renforcer le secret professionnel, chaque entretien se faisait en isolement entre l'enquêteur formé et l'enquêté.

Avant l'interview, l'importance et le but de l'étude étaient bien expliqués aux enquêtés.

29 CHAPITRE III : PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES RESULTATS

3.1. Présentation des résultats

3.1.1 Analyse univariée

Tableau I. Caractéristiques sociodémographiques

Indicateurs sociodémographiques

Fréquences

Pourcentage

AGE (ANS)

 
 

16-25

172

44,8

26-35

156

40,6

36 et plus

56

14,6

Total

384

100

SEXE

 
 

Masculin

66

17,2

Féminin

318

82,8

Total

384

100

NIVEAU D'ETUDE

 
 

Sans niveau

30

7,8

Primaire

175

45,6

Secondaire

157

40,9

Supérieur/ Universitaire

22

5,7

Total

384

100

PROFESSION

 
 

Sans profession

204

53,1

Vendeur/ Commerçant

102

26,6

Travailleur

41

10,7

Autres à préciser

37

9,6

Total

384

100

RELIGION

 
 

Catholique

105

27,3

Protestante

58

15,1

Kimbanguiste

43

11,2

Autres à préciser

178

46,4

Total

384

100

ETHNIE

 
 

Kongo

202

52,6

Luba

46

12,0

Swahili

34

8,9

Ngala

102

26,6

Total

384

100

TAILLE DE MENAGE

 
 

Trois

72

18,8

Quatre

73

19,0

Cinq

93

24,2

Six ou plus

146

38,0

Total

384

100

Les données de ce tableau montrent que sur 7 indicateurs investigués : 172 soit 44,8% des enquêtés sont dans la tranche d'âge de 16-25 ans, 318 soit 82,8 sont de sexe féminin, 175 soit 45,6% sont du niveau primaire, 204 soit 53,1% sont sans profession, 178 soit 46,4% sont dans d'autres religions, 202 soit 52,6% sont de l'ethnie Kongo et 146 soit 38,0% ont une taille de ménage de six ou plus.

Tableau II : Répartition des enquêtés selon la source d'information sur la PF

Source d'information

Fréquences

Pourcentage

Média

64

16,7

Amis

60

15,6

Personnel de santé

49

12,8

Reco

122

31,8

N'ont jamais entendu parler

89

23,2

Total

384

100

Il ressort de ce tableau que 122 soit 31,8% des enquêtés ont comme source d'information les relais communautaires.

Tableau III. Répartition des enquêtés selon la signification de la planification familiale

Signification de la PF

Fréquences

Pourcentage

Espacement de naissance

88

22,9

Limitation de naissance

165

43,0

Autres à préciser

42

10,9

N'ont jamais entendu parler

89

23,2

Total

384

100

Les résultats de ce tableau indiquent que 165 soit 43,0% des enquêtés ont défini la planification familiale comme la limitation de naissances.

Tableau IV : Répartition des enquêtés selon les avantages de la planification familiale

Avantages de la planification familiale

Fréquences

Pourcentage

Améliorer la santé de la mère et de l'enfant

178

46,4

Réduire la croissance démographique

82

21,4

Réduire la pauvreté

35

9,1

N'ont jamais entendu parler

89

23,2

Total

384

100

Au regard de ce tableau, 178 soit 46,4% des enquêtés ont mentionné améliorer la santé de la mère et de l'enfant comme avantage de la planification familiale.

Tableau V : Répartition des enquêtés selon l'intervalle de naissance préférée

Intervalle de naissance préférée (an)

Fréquence

Pourcentage

Un

71

18,5

Deux

231

60,2

Trois

82

21,4

Total

384

100

Ce tableau montre que 231 soit 60,2 % des enquêtés préfèrent l'intervalle de deux ans.

Tableau VI : Répartition des enquêtés selon le nombre d'enfants préférés

Nombre d'enfants préférés

Fréquence

Pourcentage

Un

29

7,6

Deux

33

8,6

Trois

90

23,4

Quatre

18

4,7

Cinq

81

21,1

Six et plus

133

34,6

Total

384

100

Il ressort de ce tableau que 133 soit 34,6% des enquêtés préfèrent avoir six enfants et plus.

Tableau VII : Répartition des enquêtés selon les raisons de ce nombre d'enfants préférés

Raisons

Fréquences

Pourcentage

Notre désire

186

48,4

Bien élever les enfants

57

14,8

Que les enfants nous aident un jour

101

26,3

Pour être nombreux dans la famille

40

10,4

Total

384

100

Les données de ce tableau indiquent que 186 soit 48,4% des enquêtés ont mentionné notre désir comme raison du nombre d'enfant préféré.

Tableau VIII : Répartition des enquêtés selon la méthode contraceptive utilisée

Méthode contraceptive

Fréquences

Pourcentage

Préservatif

60

15,6

Pilule

29

7,6

Injection

14

3,6

Stérilet

5

1,3

Méthode d'allaitement

5

1,3

Autres méthodes à préciser

19

4,9

N'utilisent pas les méthodes contraceptives

252

65,6

Total

384

100

Dans ce tableau, 252 soit 65,6% des enquêtés n'utilisent pas ges méthodes contraceptives et 60 soit 15,6% utilisent le préservatif.

Tableau IX : Répartition des enquêtés selon les raisons de non implication dans la planification familiale

Raison

Fréquence

Pourcentage

Interdit par le mari

54

14,1

Interdit par la religion

27

7,0

Coût

27

7,0

Effets secondaires

98

25,5

Autres raisons à préciser

46

12,0

Utilisent les méthodes contraceptives

132

34,4

Total

384

100

Les données de ce tableau montre que 132 soit 34,4% des enquêtés utilisent les méthodes contraceptives et 98 soit 25,5% ont mentionné l'effet secondaire comme raison de nom implication dans la planification familiale.

3.1.2 Analyse bi variée

Tableau X : Connaissance sur la planification familiale et l'âge

Connaissance sur la planification familiale

Age (ans)

16-25

26-35

36 et plus

Total

Fr

%

Fr.

%

Fr

%

Fr.

%

Connaissances suffisantes

133

77,3

118

75,6

44

78,6

295

76,8

Connaissances insuffisantes

39

22,7

38

24,4

12

21,4

89

23,2

Total (n)

172

44,8

156

40,6

56

14,6

384

100

Différence significative (P<0,05)

x2= 0,243 ddl= 2 P=0,886

Au regard de ce tableau, 295 soit 76,8% des enquêtés ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale dont 133 soit 77,3% sont dans la tranche d'âge de 16-25 ans, 118 soit 75,6% sont dans la tranche d'âge de 26-35 ans et 44 soit 78,6% ont l'âge de 36 ans et plus.

Aucune différence significative n'a été observée entre l'âge par rapport aux connaissances sur la planification familiale.

Tableau XI: Connaissance sur la planification familiale et le sexe

Connaissance sur la planification familiale

Sexe

Masculin

Féminin

Total

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Connaissances suffisantes

48

72,7

247

77,7

295

76,8

Connaissances insuffisantes

18

27,3

71

22,3

89

23,2

Total (n)

66

17,2

318

82,8

384

100

Différence significatif (P<0,05)

x2= 0,751 ddl= 1 P= 0,386

Il ressort de ce tableau que 295 soit 76,8% des enquêtées ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale dont 247 soit 77,7% sont du sexe féminin et 48 soit 72,7% sont de sexe masculin.

Il n'existe pas de différence significative entre le sexe par rapport aux connaissances sur la planification familiale.

Tableau XII : Connaissance sur la planification familiale et le niveau d'études

Connaissance sur la planification familiale

Niveau d'étude

Sans niveau

Primaire

Secondaire

Sup. /univ.

Total

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Connaissances suffisantes

18

60,0

127

72,6

129

82,2

21

95,5

295

76,8

Connaissances insuffisantes

12

40,0

48

27,4

28

17,8

1

4,5

89

23,2

Total (n)

30

7,8

175

45,6

157

40,9

22

5,7

384

100

Différence significatif (P<0,05)

×2 de Yates = 14,442 ddl= 3 P= 0,002

Les résultats de ce tableau montrent que sur 384 sujets enquêtés, 295 soit 76,8% ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale dont 129 soit 82,2% sont du niveau secondaire, 127 soit 72,6% sont du niveau primaire, 21 soit 95,5% sont du niveau supérieur/universitaire et 18 soit 60,0% sont sans niveau.

La différence est significative (P<0,05) entre le niveau d'étude par rapport aux connaissances sur la planification familiale.

Tableau XIII : Connaissance sur la planification familiale et la profession

Connaissance sur la planification familiale

Profession

Sans profession

Vendeur/

commerçant

Travailleurs

Autres

Total

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Connaissances suffisantes

162

79,4

98

96,1

11

26,8

24

64,9

295

76,8

Connaissances insuffisantes

42

20,6

4

3,9

30

73,2

13

35,1

89

23,2

Total (n)

204

53,1

102

26,6

41

10,7

37

9,6

384

100

Différence significatif (P<0,05)

×2 de Yates = 78,943 ddl= 3 P= 0,000

Ce tableau montre que 295 soit 76,8% des enquêtés ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale dont 162 soit 79,4% sont sans profession, 98 soit 96,1% sont des vendeurs/commerçants, 24 soit 64,9% ont d'autres professions et 11 soit 26,8% sont des travailleurs.

Il y a une différence significative (P<0,05) entre la profession par rapport aux connaissances sur la planification familiale.

Tableau XIV : Connaissance sur la planification familiale et la religion

Connaissance sur la planification familiale

Religion

Catholique

Protestante

kimbanguiste

Autres

Total

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Connaissances suffisantes

81

77,1

44

75,9

30

69,8

140

78,7

295

76,8

Connaissances insuffisantes

24

22,9

14

24,1

13

30,3

38

21,3

89

23,2

Total (n)

105

27,3

58

15,1

43

11,2

178

46,4

384

100

Différence significatif (P<0,05)

×2 = 1,573 ddl= 3 P= 0,666

Les données de ce tableau montrent que 295 soit 76,8% des enquêtés ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale dont 140 soit 78,7% sont dans d'autres religions, 81 soit 77,1% sont catholiques, 44 soit 75,9% sont protestantes et 30 soit 69,8% sont kimbanguiste.

Aucune différence significative n'a été observée entre la religion par rapport aux connaissances sur la planification familiale.

Tableau XV : Connaissance sur la planification familiale et l'ethnie

Connaissance sur la planification familiale

Ethnie

Kongo

Luba

Swahili

Ngala

Total

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Connaissances suffisantes

140

69,3

39

84,8

23

67,6

93

91,2

295

76,8

Connaissances insuffisantes

62

30,7

7

15,2

11

32,4

9

8,8

89

23,2

Total (n)

202

52,6

46

12,0

34

8,9

102

26,6

384

100

Différence significatif (P<0,05)

×2 = 21,456 ddl= 3 P= 0,000

Les résultats de ce tableau indiquent que sur 384 enquêtés : 295 soit 76,8% ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale dont 140 soit 69,3% sont de l'ethnie Kongo, 93 soit 91,2% sont des Ngala, 39 soit 84,8% sont de Luba et 23 soit 67,6% sont des Swahili.

La différence est significative (P<0,05) entre l'ethnie par rapport aux connaissances sur la planification familiale.

Tableau XVI : Implication dans la planification familiale et l'âge

Implication

Age (an)

16-25

26-35

36 et plus

Total

Fr

%

Fr.

%

Fr

%

Fr.

%

Implication suffisante

62

36,0

51

32,7

19

33,9

132

34,4

Implication insuffisante

110

64,0

105

67,3

37

66,1

252

65,6

Total (n)

172

44,8

156

40,6

56

14,6

384

100

Différence significatif (P<0,05)

×2 = 0,414 ddl= 2 P= 0,813

Au regard de ce tableau, 252 soit 65,6% des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale dont 110 soit 64,0% sont dans la tranche d'âge de 16-25 ans, 105 soit 67,3% sont dans la tranche d'âge de 26-35 ans et 37 soit 66,1% ont l'âge de 36 ans et plus.

Il n'y a pas de différence significative entre l'âge et l'implication sur la planification familiale.

Tableau XVII : Implication dans la planification familiale et le sexe

Implication

Sexe

Masculin

Féminin

Total

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Implication suffisante

23

34,8

109

34,3

132

34,4

Implication insuffisante

43

65,2

209

65,7

252

65,6

Total (n)

66

17,2

318

82,8

384

100

Différence significatif (P<0,05)

×2 = 0,008 ddl= 1 P= 0,929

Il ressort de ce tableau que 252 soit 65,6% des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale dont 209 soit 65,7% sont de sexe féminin et 43 soit 65,2% sont de sexe masculin.

Aucune différence significative n'a été observée entre le sexe masculin et féminin par rapport l'implication dans la planification familiale.

Tableau XVIII: Implication dans la planification familiale et le niveau d'étude

Implication

Niveau d'études

Sans niveau

Primaire

Secondaire

Sup. /univ.

Total

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Implication suffisante

7

23,3

47

26,9

63

40,1

15

68,2

132

34,4

Implication insuffisante

23

76,7

128

73,1

94

59,9

7

31,8

252

65,6

Total (n)

30

7,8

175

45,6

157

40,9

22

5,7

384

100

Différence significatif (P<0,05)

×2 = 19,455 ddl= 3 P= 0,000

Les données de ce tableau indiquent que 252 soit 65,6% des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale dont 128 soit 73,1% sont du niveau primaire, 94 soit 59,9% sont du niveau secondaire, 23 soit 76,7% sont sans niveau et 7 soit 31,8% sont du niveau supérieur/universitaire.

La différence est significative (P<0,05) entre le niveau d'étude et l'implication dans la planification familiale.

Tableau XIX: Implication dans la planification familiale et la profession

Implication

Profession

Sans profession

Vendeur/

commerçant

Travailleurs

Autres

Total

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Implication suffisante

66

32,4

54

52,9

7

17,1

5

13,5

132

34,4

Implication insuffisante

138

67,6

48

47,1

34

82,9

32

86,5

252

65,6

Total (n)

204

53,1

102

26,6

41

10,7

37

9,6

384

100

Différence significatif (P<0,05)

×2 = 28,534 ddl= 3 P= 0,000

Au regard de ce tableau, 252 soit 65,6% des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale dont 138 soit 67,6% sont sans profession, 48 soit 47,1% sont des vendeurs/commerçants, 34 soit 82,9% sont des travailleurs et 32 soit 86,5% sont d'autres professions.

Il y a une différence significative (P<0,05) entre la profession et l'implication dans la planification familiale.

Tableau XX: Implication dans la planification familiale et la religion

Implication

Religion

Catholique

Protestante

Kimbanguiste

Autres

Total

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Implication suffisante

51

48,6

12

20,7

19

44,2

50

28,1

132

34,4

Implication insuffisante

54

51,4

46

79,3

24

55,8

128

71,9

252

65,6

Total (n)

105

27,3

58

15,1

43

11,2

178

46,4

384

100

Différence significatif (P<0,05)

×2 = 19,148 ddl= 3 P= 0,000

Ce tableau montre que 252 soit 65,6% des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale dont 128 soit 71,9% sont d'autres religions, 54 soit 51,4 sont des religions catholiques, 46 soit 79,3% sont protestant et 24 soit 55,8% sont kimbanguiste.

La différence est significative (P<0,05) entre la religion et l'implication dans la planification familiale.

Tableau XXI : Implication dans la planification familiale et l'ethnie

Implication

Ethnie

Kongo

Luba

Swahili

Ngala

Total

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Fr

%

Implication suffisante

54

26,7

17

37,0

17

50,0

44

43,1

132

34,4

Implication insuffisante

148

73,3

29

63,0

17

50,0

58

56,9

252

65,6

Total

202

52

46

12,0

34

8,9

102

26,6

384

100

Différence significatif (P<0,05)

×2 = 12,517 ddl= 3 P= 0,006

Les données de ce tableau montrent que sur 384 enquêtés, 252 soit 65,6% s'impliquent suffisamment dans la planification familiale dont 148 soit 73,3% sont de l'ethnie kongo, 58 soit 56,9% sont ngala, 29 soit 63,0% sont de l'ethnie luba et 17 soit 50,9% sont swahili.

Il existe une différence significative (P<0,05) entre l'ethnie par rapport l'implication dans la planification familiale.

3.2. Interprétation des résultats

Nous avons évalué et comparé les caractéristiques sociodémographiques et l'implication dans la planification familiale.

A part quelques différences non significatives, la différence est significative entre les caractéristiques sociodémographiques et l'implication dans la planification familiale.

Notre estimation était que l'implication des couples dans la planification familiale serait insuffisante.

Les données du tableau n°1 expliquent que sur 7 indicateur investigués : 172 soit 44,8% des enquêtés sont dans la tranche d'âge de 16-25 ans, 318 soit 82,8 sont de sexe féminin, 175 soit 45,6% sont du niveau primaire, 204 soit 53,1% sont sans profession, 178 soit 46,4% sont dans d'autres religions, 202 soit 52,6 % sont de l'ethnie Kongo et 146 soit 38,0% ont une taille de ménage de six ou plus. Des grossesses trop nombreuses, des grossesses trop rapprochées et des grossesses chez les adolescents ainsi que chez les femmes de plus de 35 ans mettent en danger la vie des femmes et sont responsables d'un tiers de décès de nourrissons. La planification familiale est l'un des moyens les plus efficaces pour améliorer la santé des femmes et des enfants. Dans les pays en développement, plus de cent millions de femmes mariées ou qui vivent avec un homme affirment ne pas disposer des moyens de contraception dont elles ont besoins (MANFRED, 2004).

Il ressort de cette étude que 122 soit 31,8% des enquêtés ont comme source d'information le relais communautaires.

Les résultats du tableau n°3 indiquent que 165 soit 43,0% des enquêtés ont définit la planification familiale comme la limitation de naissance. La possibilité qu'a une femme d'espacer ou de limiter le nombre de grossesses a des conséquences directes sur sa santé et son bien être, aussi bien que sur l'issus de sa grossesse. En permettant aux femmes d'exercer leurs droits en matière de procréation, les programmes de planification familiale peuvent également améliorer la situation sociale et économique des femmes et de leurs familles (OMS, 2002).

Au regard du tableau n°4, 178 soit 46,4% des enquêtés ont mentionné améliorer la santé de la mère et de l'enfant comme avantage de la planification familiale. Une enquête effectuée par FATINA, en 1992 au Nigéria, a constaté qu'au moins 85 % des femmes et au moins 65 % des hommes étaient d'accord pour dire que l'espacement aide une mère à reprendre ses forces avant d'avoir un autre enfant, protège la santé des enfants. En même temps, en Ouganda, les enquêtes ont constaté que les femmes qui jugeaient de façon positive l'espacement des naissances avaient d'autres avantages, dont le fait d'avoir les enfants plus âgés qui peuvent s'occuper de leurs cadets. Une femme a déclaré que l'espacement aide les femmes à paraître plus jeunes.

Dans le tableau n°5, 231 soit 60,2 % des enquêtés préfèrent l'intervalle de deux ans.

Il ressort du tableau n°6 que 133 soit 34,6% des enquêtés préfèrent avoir six enfants et plus. Il y a encore près de 123 millions de femmes dans le monde, principalement dans les pays en développement, qui n'ont pas recours à la contraception bien qu'elles aient exprimé le souhait d'espacer les naissances ou de limiter le nombre de leurs enfants. Sur l'ensemble de grossesses se produisant chaque année dans le monde, 38 % ne sont pas désirées et près de 6 grossesses sur 10 se concluent par un avortement provoqué (O.M.S, 2000).

Les données du tableau n°7 indiquent que 186 soit 48,4% ont mentionné notre désir comme raison du nombre d'enfant préféré.

Le tableau n°8 montre que, 252 soit 65,6% des enquêtés n'utilisent pas les méthodes contraceptive et 60 soit 15,6% utilisent le préservatif. Il y a encore près de 123 millions de femmes dans le monde, principalement dans les pays en développement, qui n'ont pas recours à la contraception bien qu'elles aient exprimé le souhait d'espacer les naissances ou de limiter le nombre de leurs enfants. Sur l'ensemble de grossesses se produisant chaque année dans le monde, 38 % ne sont pas désirées et près de 6 grossesses sur 10 se concluent par un avortement provoqué (O.M.S, 2000).

Les résultats du tableau n°9 montrent que 132 soit 34,4% des enquêtés utilisent les méthodes contraceptives et 98 soit 25,5% ont mentionné l'effet secondaire comme raison de nom implication dans la planification familiale.

Au regard du tableau n°10, 295 soit 76,8% des enquêtés ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale dont 133 soit 77,3% sont dans la tranche d'âge de 16-25 ans, 118 soit 75,6% sont dans la tranche d'âge de 26-35 ans et 44 soit 78,6% ont l'âge de 36 ans et plus. Aucune différence significative n'a été observée entre l'âge par rapport aux connaissances sur la planification familiale.

Il ressort du tableau n°11 que 295 soit 76,8% des enquêtées ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale dont 247 soit 77,7% sont du sexe féminin et 48 soit 72,7% sont de sexe masculin. Il n'existe pas de différence significative entre le sexe par rapport aux connaissances sur la planification familiale. Une nouvelle étude réalisée par SAUDEK et al en 2000 a estimé que dans les pays en développement, 17 % de femmes mariées en âge de procréer ont un besoin non satisfait de planification familiale. Parmi les diverses régions, le niveau le plus élevé de besoin non satisfait aux fins d'espacement est en Afrique sub-saharienne, où il se situe à 16 % des femmes mariées. La proportion la plus élevée de besoin non satisfait d'espacement de naissances se situe également en Afrique sub-saharienne à hauteur de 66 % de l'ensemble de besoins non satisfaits de planification familiale.

Les résultats du tableau n°12 montrent que sur 384 sujets enquêtés, 295 soit 76,8% ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale dont 129 soit 82,2% sont du niveau secondaire, 127 soit 72,6% sont du niveau primaire, 21 soit 95,5% sont du niveau supérieur/universitaire et 18 soit 60,0% sont sans niveau.

La différence est significative (P<0,05) entre le niveau d'étude par rapport aux connaissances sur la planification familiale.

Le tableau n°13 montre que 295 soit 76,8% des enquêtés ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale dont 162 soit 79,4% sont sans profession, 98 soit 96,1% sont des vendeurs/commerçants, 24 soit 64,9% ont d'autres profession et 11soit 26,8% sont des travailleurs. Il y a une différence significative (P<0,05) entre la profession par rapport aux connaissances sur la planification familiale.

Les données du tableau n°14 expliquent que 295 soit 76,8% des enquêtés ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale dont 140 soit 78,7% sont dans d'autres religions, 81 soit 77,1% sont catholiques, 41 soit 75,9% sont protestantes et 30 soit 69,8% sont kimbanguiste. Aucune différence significative n'a été observée entre la religion par rapport aux connaissances sur la planification familiale.

Les résultats du tableau n°15 indiquent que sur 384 enquêtés : 295 soit 76,8% ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale dont 140 soit 69,3% sont de l'ethnie Kongo, 93 soit 91,2% sont des Ngala, 39 soit 84,8% sont de Luba et 23 soit 67,6% sont des Swahili. La différence est significative (P<0,05) entre l'ethnie par rapport aux connaissances sur la planification familiale.

Au regard du tableau n°16, 252 soit 65,6% des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale dont 110 soit 64,0% sont dans la tranche d'âge de 16-25 ans, 105 soit 67,3% sont dans la tranche d'âge de 26-35 ans et 37 soit 66,1% ont l'âge de 36 ans et plus. Il n'y a pas de différence significative entre l'âge par rapport à l'implication dans la planification familiale.

Il ressort du tableau n°17 que 252 soit 65,6% des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale dont 209 soit 65,5% sont de sexe féminin et 43 soit 65,2% sont de sexe masculin. Aucune différence significative n'a été observée entre le sexe masculin et féminin par rapport l'implication dans la planification familiale.

Les données du tableau n°18 indiquent que 252 soit 65,6% des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale dont 128 soit 73,1% sont du niveau primaire, 94 soit 59,9% sont du niveau secondaire, 23 soit 76,7% sont sans niveau et 7 soit 31,8% sont du niveau supérieur/universitaire.

La différence est significative (P<0,05) entre le niveau d'étude par rapport à l'implication dans la planification familiale.

Au regard du tableau n°19, 252 soit 65,6% des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale dont 138 soit 67,6% sont sans profession, 48 soit 47,1% sont des vendeur/commerçant, 34 soit 82,9% sont des travailleurs et 32 soit 86,5% sont d'autres professions. Il y a une différence significative (P<0,05) entre la profession par rapport l'implication dans la planification familiale.

Le tableau n°20 montre que 252 soit 65,6% des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale dont 128 soit 71,9% sont d'autres religions, 54 soit 51,4% sont de la religion Catholique, 46 soit 79,3% sont protestants et 24 soit 55,8% sont kimbanguistes.

La différence est significative (P<0,05) entre la religion par rapport l'implication dans la planification familiale.

Les données du tableau n°21 expliquent que sur 384 enquêtés, 252 soit 65,6% s'impliquent suffisamment dans la planification familiale dont 148 soit 73,3% sont de l'ethnie kongo, 58 soit 56,9% sont ngala, 29 soit 63,0% sont de l'ethnie luba et 17 soit 50,9% sont swahili. Il existe une différence significative (P<0,05) entre l'ethnie par rapport à l'implication dans la planification familiale.

CONCLUSION

La croissance démographique rapide continue à poser un problème critique dans la plupart des pays en développement où les besoins sont considérables au regard des moyens réduits. Des grossesses trop nombreuses, des grossesses trop rapprochées et des grossesses chez les adolescents ainsi que chez les femmes de plus de 35 ans mettent en danger la vie des femmes et sont responsables d'un tiers de décès de nourrissons. La planification familiale est l'un des moyens les plus efficaces pour améliorer la santé des femmes et des enfants.

Notre étude avait pour objectif de déterminer l'implication des couples mariés dans la planification familiale.

Les hypothèses émises au départ étaient :

- l'implication des couples dans la planification familiale serait insuffisante,

- les couples mariés auraient de connaissances insuffisantes sur la planification familiale,

- le taux d'utilisation des méthodes contraceptives modernes par les couples mariés serait faible.

- Et il existerait une relation entre les caractéristiques sociodémographiques et l'implication dans la planification familiale.

Pour cette étude, la population cible était constituée de tous les couples mariés, habitant la Zone de santé de Binza-Météo. L'échantillon de l'étude était de 384 couples mariés de cette zone de santé.

La méthode utilisée dans cette recherche était l'enquête basée sur l'interview accompagnée de l'échantillonnage non probabiliste ou occasionnel.

Partant de nos principaux résultats, nous confirmons l'hypothèse disant que 252 soit 65,6% des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale. Pour les connaissances sur la planification familiale, l'hypothèse est infirmée (sur 384 enquêtés, 295 soit 76,8% des enquêtés ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale).En ce qui concerne le taux d'utilisation des méthodes contraceptives, nous affirmons notre hypothèse que 132 soit 34,4% des enquêtés utilisent les méthodes contraceptives et 98, soit 25,5% ont mentionné l'effet secondaire comme raison de nom implication dans la planification familiale. Quant aux caractéristiques sociodémographiques, l'hypothèse est affirmée (Les différences sont significatives (P<0,05) entre le niveau d'études et la profession, c'est-à-dire que 252, soit 65,6% des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale dont 128, soit 73,1% sont du niveau primaire, 94 soit 59,9% sont du niveau secondaire, 23 soit 76,7% sont sans niveau et 7 soit 31,8% sont du niveau supérieur/universitaire. Et 138, soit 67,6% sont sans profession, 48 soit 47,1% sont des vendeurs/commerçants, 34 soit 82,9% sont des travailleurs et 32 soit 86,5% sont d'autres professions) sauf l'âge et le sexe.

Nous pensons que ces indicateurs serviront de base pour prendre de décisions et orienter les informations nécessaires sur la planification familiale afin d'améliorer la vie du couple marié dans la zone de santé de Binza-Météo.

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

Partant de ces résultats, nous suggérons ce qui suit :

ü Aux autorités de la zone de santé de :

- promouvoir la santé de la reproduction auprès de couples mariés ;

- organiser les séances sur la planification familiale ;

- former les personnels capables d'éduquer les couples sur les naissances désirables ;

ü Aux couples de :

- faire le choix de méthodes à utiliser pour la planification familiale ;

- espacer les naissances dans le but d'améliorer l'état de santé de la mère et des enfants.

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

- ADACH, Planification familiale : impliqué les hommes pour améliorer la prévalence contraceptive, éd. asbef, Paris

- CIPD, Conférence internationale, cedex, 1994, Strasbourg

- DANGBALA, Facteur de la non utilisation des services de planification familiale, éd. Tibet, 2009, Paris

- FATINA A., Espacement de naissance, éd. Baltimore, 21202, MD, 1992, Montréal

- LABBOK M. et al. Lignes directrices pour l'allaitement maternel dans le programme de planification familiale, IRH, 1994, Paris

- LAROUSSSE, Dictionnaire français, 2ème édition, 2010, Paris

- MANFRED S., Repositionnement de la planification familiale en RDC, éd. Lob, 2004, Kinshasa/RDC

- ODIAMWANGUBA B., Module de formation PFN, CPEF, 2005, RDC

- OMS, La planification familiale et ses composantes, éd. OMS, 1985, Genève

- ROBERT A. , HATCHER et al., Elément de la technologie contraception, Johns HOPKIN, 2000, Québec

- SAUDEK J. et al., State innovation in family services, agency, éd. Bloomberg, 6266, 2000, Paris

- USAID, Avantage d'un ralentissement de la croissance démographique, Bureau de population, 2002, New York

- USAID, Planification familiale, 111 Market place MD., 2006, Washington

II. Rapport

- OMS, Guide de formation et de référence à l'emploi de la liste de contrôle pour commencer l'usage du coc, OMS, 2000, Genève

- EDS, Enquête démographique sanitaire, planification familiale, université, Prot, London

- PNSR, Module de formation des préstateurs en planification familiale, 2008, RDC

- UNFPA, Etat de la population, 2000

- OMS/USAID, Module de formation sur la planification familiale, OMS, 2008, Genève

- OMS, Guide de formation et la référence à l'emploi de la méthode contraceptive, éd. theoud, planning, 2008, Rome

- OMS, Une sélection de recommandation pratique, éd. OMS, 2005, Genève

- PNSR/GTZ, Planification familiale, guide technique, 2008, Kinshasa

III. Webographie

- Ndong Iseiah, planification Work. PF, 1998. www.lesoleil.serf.php3

- FINGER WILLIAM, Planification familiale, éd. celnot, 1998, Paris, www.http:/fr:wikipedia.org/wiki

TABLE DES MATIÈRES

EPIGRAPHE....................................................................................I

DEDICACE...................................................................................II

AVANT PROPOS..................................................................... .....III

INTRODUCTION 1

1. Problématique 1

2. Hypotheses 4

3. Objectifs 4

3.1. Objectif général 4

3.2 Objectifs spécifiques 5

4. Choix et intérêt de l'étude 5

5. Méthodologie 6

6. Délimitation de l'étude 6

7. Subdivision du travail 6

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE 8

1.1. Définition des concepts 8

1.1.1 Implication 8

1.1.2 Couple 8

1.1.3 Marié 8

1.1.4 Planification familiale 8

1.2. Généralités sur la planification familiale 9

1.2.1 Intervalle inter- génésique 9

1.2.2 Avantages de la planification familiale 10

1.2.3 Raisons de non recours à la planification familiale 11

1.2.4 Stratégie de la planification familiale 12

1.2.5 Méthodes de la planification familiale 12

1.2.5.1 Types de méthodes contraceptives 12

1.2.5.2 Description des méthodes contraceptives 13

1.3. Etudes antérieures 27

CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIE 29

2.1. Matériel 29

2.1.1 Lieu de l'étude 29

2.1.2 Population 31

2.1.3 Echantillon 31

2.2. Méthode 33

2.2.1Type d'étude 33

2.2.2La méthode utilisé pour de recherche 33

2.2.3 Collecte des données 33

2.2.4. Traitement des donnés 36

2.2.5 Considérations éthiques 37

2.2.6 Difficultés rencontrées 37

CHAPITRE III : PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES Résultats 38

3.1. Présentation des résultats 38

3.2. Interprétation des résultats 53

CONCLUSION 60

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS 62

BIBLIOGRAPHIE 63

TABLE DES MATIÈRES 65

ANNEXES 67

ANNEXES

QESTIONNAIRE DE L'ENQUETE

TITRE : « DÉTERMINANTS DE l'IMPLICATION DES COUPLES MARIES DANS LA PLANIFICATION FAMILIALE»

Cas de la zone Santé Binza-Météo

Heure de l'interview..............................heure..........................................

Date .................................................Le............./............../...2015.........

Province de :..........................................

District de:.............................................

Zone de santé de :....................................

Aire de santé de :......................................

 

Noms et post-noms

Date de contrôle

signature

Superviseur

 
 
 

Enquêteur

 
 
 

MODULE 1 : Caractéristiques sociodémographiques et culturelles

Questions

Réponses

Codes

10.1

Age

 
 

10.2

Sexe

1 Masculin

2 Féminin

 

10.3

Niveau d'étude

1 Sans niveau

2 Primaire

3 Secondaire

4Supérieur/Universitaire

 

10.4

Profession

1 Sans profession

2 Vendeur/Commerçant

3 Travailleurs

4 Autres à préciser

 

10.5

Religion

1 Catholique

2 Protestante

3 Kimbanguiste

4 Autres à préciser

 

10.6

Ethnie

1 Kongo

2 Luba

3 Swahili

4 Ngala

5 Autres

 

10.7

Taille du ménage

1 Trois

2 Quatre

3 Cinq

4 Six ou plus

 

MODULE II : Question sur la planification familiale

20.1

Avez-vous déjà entendu parler de la planification familiale ?

1 Oui

2 Nom

 

20.2

Si oui, par quel canal ?

1 Média

2 Amis

3 Personnel de santé

4 Reco

 

20.3

Que signifie planification familiale ?

1 Espacement des naissances

2 Limitation des naissances

3 Autres à préciser

 

20.4

Quels sont les avantages de la planification familiale ?

1 Améliorer la santé de la mère et de l'enfant

2 Réduire la croissance démographique

3 Réduire la pauvreté

 

20.5

Quelle est l'intervalle de naissance que vous-préférez?

1 Un an

2 Deux ans

3 Trois ans

4 Autres

 

20.6

Combien d'enfants préférez-vous?

1 Un

2 Deux

3 Trois

4 Quatre

5 Cinq

6 Six et plus

 

20.7

Pourquoi ce nombre?

1 Notre désir

2 Elever biens les enfants

3 Que les enfants nous aident un jour

4 Remplir notre famille

 

20.08

Etes-vous impliqué dans la planification familiale ?

1. oui

2. non

 

20.9

Si oui, quelle est la méthode que vous utilisez ?

1. Préservatif

2. Pilule

3. Injection

4. Stérilet

5. Méthode d'allaitement

6. Autre à préciser

 

20.10

Si non quelles sont vos raisons?

1. interdit par le mari

2. interdit par la religion

3. le cout

4. les effets secondaires

5. autres à préciser.

 





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