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La gestion administrative des localités affectées par le bornage de la frontière Burkina-Mali: cas des localités de la région des hauts-bassins

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par Seydou MILLOGO
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (Burkina Faso) - Diplome des Administrateurs Civils 2015
  

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CONCLUSION

Le Burkina Faso partage une frontière commune longue d'environ 3 615 kilomètres avec six pays que sont le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo. Dix (10) régions sur les treize (13) que compte le pays, ont une frontière terrestre avec au moins l'un de ces pays dont cinq (05) avec la République du Mali. Le cadre juridique de leur gestion est consacré par des textes sous régionaux, régionaux et des accords ou convention entre Etats. Au Burkina, il n'existe pas de politique écrite en matière de gestion des frontières, la toute première étant en cours d'élaboration : la Stratégie Nationale des Frontières.

En s'engageant à mener une réflexion sur la gestion administrative des localités de la région des Hauts-Bassins qui ont une frontière commune avec des localités de la République du Mali, nos objectifs consistaient à : évaluer le niveau d'accès des populations frontalières aux documents administratifs et aux services sociaux de base ; dégager les insuffisances et/ou les difficultés rencontrées tant par l'Administration que par les populations et proposer des solutions pour une meilleure gestion administrative des localités frontalières.

A cet effet, nous avions adopté une méthodologie de travail, élaboré, administré des outils de recherche et avions émis une (01) hypothèse principale et deux (02) secondaires qui se sont confirmées au cours de notre travail. Ainsi, les indicateurs de vérification de nos hypothèses se sont avérés.

D'abord, les données ont révélé que, les populations frontalières du Burkina utilisent prioritairement et même exclusivement les infrastructures du pays. Ensuite, l'analyse de la proportion de la population parcourant une distance tolérée respectivement pour bénéficier des services de santé (68,20 %), de l'offre éducative nationale (94,12 %) et pour accéder à l'eau potable (52,94 %) est dans l'ensemble satisfaisante. De plus, le ratio populations/personnel dans le domaine de la santé (8 400 habitants/CSPS contre 10 000 habitants/CSPS en norme OMS), de l'éducation nationale (47 élèves/classe contre 52 au plan national) et de l'approvisionnement à l'eau potable (63,8 % de la population desservie contre 49,5 % au plan régional) est acceptable. Enfin, relativement à la qualité des prestations, elle est estimée par les populations dans l'ensemble bonne dans les services administratifs (58,82 % de la population sont au moins satisfaites),

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dans les services de santé (52,94 % satisfaits), en matière d'approvisionnement en eau potable (57,98 % de satisfaits) et en matière d'éducation nationale (77,96 % de succès au CEP en 2014).

En outre, l'étude a révélé des insuffisances liées aux moyens et aux modes de gestion des localités frontalières tant sur le plan interne que dans la mise en oeuvre de la coopération transfrontalière. Aussi, des difficultés sont-elles rencontrées par les structures locales de gestion et les populations frontalières.

Nous pouvons donc confirmer que même si le niveau d'accès des populations frontalières aux documents administratifs et aux services sociaux de base est satisfaisant (hypothèse secondaire 1), la gestion administrative des localités frontalières est confrontée à des difficultés nécessitant des solutions à envisager (hypothèse secondaire 2). Ce qui permet de confirmer l'hypothèse principale selon laquelle la gestion administrative des localités de la région des Hauts-Bassins frontalières du Mali est satisfaisante.

Cette étude comporte sans nul doute des limites imputables notamment à l'indisponibilité de données ou d'études spécifiques en la matière et à des contraintes liées à la distance (entre les localités frontalières concernées et Ouagadougou) et à l'insuffisance du temps matériel (concomitance entre les cours à l'Ecole et les recherches sur le terrain). Cependant, elle nous a permis, avec l'aide des personnes enquêtées, de formuler un certain nombre de suggestions portant respectivement sur la gestion interne et sur la coopération transfrontalière.

L'étude a révélé enfin que la gestion administrative des localités frontalières n'est pas une question isolée : elle requiert un dosage de diplomatie, de gouvernance locale, de coopération transfrontalière et d'utilisation rationnelle des ressources humaines, matérielles et financières. Aussi, étant liée à l'interaction entre au moins deux (02) Etats, cette gestion, si elle est améliorée dans un seul Etat, cela ne saurait être perceptible à sa juste valeur d'où la nécessité d'encourager et de renforcer la mise en oeuvre de la coopération transfrontalière.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon