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Analyse de la filière viande rouge en tunisie viande cameline

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par Mohamed Ali Trabelsi
INAT - Economie Gestion Agricole et Agroalimentaire 2016
  

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II-5-1-2 Caractéristiques du produit recherché par les bouchers :

Le rapport poids/prix est l'élément déterminant les achats des bouchers. Lorsqu'ils parlent de poids, ils considèrent le poids carcasse de l'animal et non le poids vif. Ce qui signifie que lors des achats en vif, les négociations dépendent de la capacité d'estimation du poids carcasse de l'animal vif. Il n'y a pas de pesée du poids vif, le boucher peut donc être perdant s'il surestime le poids carcasse de l'animal.

Il n'y a pas de différenciation du prix en fonction du sexe comparativement à d'autres espèces. Mais dans la majorité des cas, les animaux abattus sont des mâles sauf dans le cas des animaux réformés. Cela s'explique par la volonté du gouvernement à maintenir l'effectif camelin en Tunisie. Par contre, l'âge du dromadaire est un critère de choix des produits pour les bouchers. . Les bouchers observent la dentition des dromadaires pour déterminer leur âge.

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Le gouvernement tunisien interdit l'abattage des femelles âgées de moins de quinze ans sauf en cas d'abattages urgents.

II-5-1-3 Le transport et le stockage des dromadaires .
·

Lorsque le boucher achète un dromadaire, il se fait soit livrer directement le produit par l'acheteur soit c'est lui qui vient le récupérer chez l'acheteur. Lors de l'achat auprès des commerçants, le coût du transport est généralement déjà intégré dans le prix de vente. Si le boucher ne possède pas de véhicule et doit transporter l'animal, il peut louer un véhicule de transport entre 10 et 20 dinars en fonction du trajet. Les bouchers possèdent généralement un enclos de stockage des animaux jusqu'à l'abattage.

La durée de stockage peut varier de quelques jours à plusieurs semaines en fonction des besoins du boucher. Certains bouchers peuvent engraisser les dromadaires sur une période allant de 3 à 5 mois. Les moyens de conservation de la viande n'étant pas efficaces, les bouchers préfèrent stocker l'animal vivant que les carcasses. Pour réduire les risques, ils font abattre les dromadaires au fur et à mesure.

Les bouchers ayant des moyens financiers importants préfèrent acheter les animaux en lot pour obtenir un meilleur prix. Ils vont stocker les animaux sur des périodes plus longues. Certains bouchers d'une même famille peuvent s'associer et acheter en commun les animaux. Les autres bouchers achètent les dromadaires en flux tendu.

II-5-2 La valorisation du produit :

II-5-2-1 L'abattage des dromadaires reste problématique .
·

Du fait de la taille et de la morphologie de l'animal, l'abattage reste complexe car il nécessite la présence de plusieurs personnes (au minimum 3) pour effectuer les manipulations et la mobilisation de l'animal.

L'abattage est variable d'un abattoir à l'autre mais ne dépasse généralement pas 2 têtes par jour. L'abattage des dromadaires à l'abattoir est réalisé par des égorgeurs/dépeceurs spécialisés qui travaillent comme prestataires auprès des bouchers. Ils sont payés à l'unité entre 10 et 24 dinars en fonction de la taille de l'animal et des abattoirs. Ils peuvent aussi recevoir comme complément une partie du cinquième quartier en accord avec le boucher qui l'engage. Des aides

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égorgeurs peuvent être employées par l'égorgeur lui-même ou le boucher. Ils sont rémunérés par les bouchers entre 7 et 15 dinars par tête. Les abattoirs fonctionnent sur le même principe que les souks, ils appartiennent à l'Etat qui fait un appel d'offre pour la location et l'usage de l'abattoir. Les personnes ayant remportés l'appel d'offres font payer

des taxes aux bouchers pour l'abattage des animaux. Un droit d'entrée par tête est demandé (entre 0,150et 1 dinar) et une taxe sur le poids carcasse est encaissée (entre 50 et 150 millimes par kg). Certains bouchers qui abattent de gros volumes (toutes espèces confondues) payent un forfait mensuel à l'abattoir(de l'ordre de 300 dinars) pour des abattages illimités.

Les services vétérinaires sont sensés effectués le contrôle et tamponnés les carcasses avant la mise sur le marché. Pendant la révolution, les abattoirs n'étaient plus aux mains des autorités ce qui résulte qu'aujourd'hui de nombreux abattoirs restent sans contrôle de l'Etat à cause des tensions entre les bouchers et les vétérinaires notamment lors de la saisie des carcasses. L'accès à l'abattoir est libre et les bouchers ne payent pas de taxes. Au final, les bouchers pratiquent une forme d'autogestion de l'abattoir.

2000

1800

1600

nombre de têtes

1400

1200

1000

800

600

400

200

0

2008,5 2009 2009,5 2010 2010,5 2011 2011,5 2012 2012,5 2013 2013,5

années

Figure 6. Evolution du nombre de dromadaires abattus entre 2009 et 2013

Source .
· CRDA, 2014

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