WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Aspect épidémiologique de l'occlusion intestinale aiguë et de la péritonite aiguë généralisée

( Télécharger le fichier original )
par Joseph KABUNDI KASONGO
Université de Kisangani - Graduat 2016
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    UNIVERSITE DE KISANGANI

    FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE

    ASPECT EPIDEMIOLOGIQUE DE L'OCCLUSION INTESTINALE AIGUE ET DE LA PERITONITE AIGUE GENERALISEE.

    A propos de 30 cas

    Par

    KABUNDI KASONGO Joseph

    Travail de fin de cycle

    Présenté en vue de l'obtention du diplôme de gradué en Sciences Biomédicales

    Directeur : Professeur Ordinaire Dr. Charles

    KAYEMBE TSHILUMBA

    Encadreur : Assistant Dr. Israël MAONEO

    ANNEE ACADEMIQUE 2015-2016

    DEDICACE

    A mes chers parents, Gilbert KASONGO KANDANGANAY et Esther NGALAMULUME BANKANYINA, pour les sacrifices consentis.

    REMERCIEMENTS

    Au terme de ce travail, qui marque la fin de notre cycle de graduat à la Faculté de Médecine et Pharmacie de l'Université de Kisangani, il nous est redevable d'avoir une pensée de reconnaissance au Professeur Ordinaire Dr KAYEMBE TSHILUMBA qui a accepté de prendre sa direction.

    Nous adressons nos vifs remerciements à l'assistant Dr Israël MAONEO, notre encadreur. Ses conseils pratiques, ses remarques et ses orientations bien circonscrites ont été d'un grand intérêt pour l'aboutissement de ce travail.

    Il nous serait ingrat de ne pas remercier tout le personnel académique et scientifique de la Faculté de Médecine et Pharmacie, car c'est à lui que revient notre formation scientifique. Qu'il trouve ici l'expression sublime de notre profonde gratitude.

    A nos frères et soeurs, cousins et cousines, neveux et nièces, Flora NGOYA KASONGO, Elysée BAMPELEDI KASONGO, Le géni KASONGO, Salomon KALENGA KASONGO, Théo MUSANGU KASONGO, Plamedi MUDIBU KASONGO, Jules KAYEMBE, Tichique TSHIBAMBA, Plamedi TSHIBAMBA, Promise SAPU, Joyce SAPU, Nathan MPIANA, Happyness MBUYI, Excellence KASONGO, Glodi HERY, Gladys HERY et Kayla KASONGO, pour le sens d'affection très aigu à notre personne.

    A l'oncle paternel Dr John SAPU et sa famille, pour l'amour et la considération qu'elle a toujours éprouvé à notre égard.

    A nos beaux frères, Didier HERY et Dr TSHIAMALA, pour le soutien et les conseils solides qu'ils n'ont cessé de nous prodiguer.

    Que les amis et connaissances. Patrick OMEONGA, Patrick TEZIPAME, Francis ESUKA, Warnad MBELI, Steve KATUMBA, Glorieux KIMONI, Elie MUMEME, Rigobert MALIANI, Nancy YALE, Gertrude MAPELE, Christian ABAMAKE, Bavon ABEDI, Patrick SAYED, Général TUM'S et Jacques MUKAYA, trouvent dans ce travail une marque de gratitude pour leur aide morale, matérielle ainsi que pour leur amitié sincère.

    Aux amis de la faculté et compagnons : Gloire KANYOMA, Clément ELENGA, Christophe MBEKO, IDI Choning et autres, qui ont partagé avec nous des moments de joie et de peine soient rassurés de mon attachement sans faille.

    KABUNDI KASONGO Joseph

    INTRODUCTION

    0.1 PROBLEMATIQUE

    L'occlusion intestinale aiguë (OIA) et la péritonite aiguë généralisée (PAG) sont des affections abdominales sérieuses et fréquentes de la cavité abdominale, elles affectent toutes les catégories de la population [9].

    L'occlusion intestinale constitue un des motifs les plus fréquents d'hospitalisation d'urgence en milieu chirurgical [2].

    En Allemagne, Roscher a enregistré 6% de décès dû à l'occlusion intestinale aiguë  et en France, le taux de décès était de 7,6% en 1994 [5].

    A Khartoum (Soudan), en 1996, Sourkati a trouvé 19,7% de décès sur 238 cas étudiés et, en 2001, Harouna, au Niger a rapporté une fréquence de 41% d'occlusions intestinales aiguës et a noté 14,8% de décès [5].

    La péritonite aiguë généralisée quant à elle, est une affection grave mettant le pronostic vital en jeu, entreprenant toute la cavité abdominale. Elle occupe la troisième place des abdomens aigus chirurgicaux après l'appendicite et l'occlusion intestinale. Sa fréquence a été estimée, par rapport à l'ensemble des abdomens aigus chirurgicaux, à 3% en France, 13,6% à Oman, 28,8% au Niger et 20% au Mali [6].

    La péritonite est une affection très grave eu égard à la morbidité et la mortalité de l'affection qui restent encore très élevées dans le pays en voie de développement comme le nôtre. C'est une urgence chirurgicale.

    De ce qui précède, notre préoccupation était de comparer la fréquence globale de l'occlusion intestinale aiguë et de la péritonite aiguë généralisée au département de chirurgie de HGR Kabondo/ KISANGANI ainsi que le profil épidémiologique des patients souffrants de ces deux affections.

    0.2 OBJECTIFS

    Objectif général :

    L'objectif général est d'améliorer la prise en charge de l'occlusion intestinale aiguë et la péritonite aiguë généralisée dans le département de chirurgie.

    Objectifs spécifiques :

    Les objectifs spécifiques poursuivis dans ce travail sont les suivants :

    - Déterminer la fréquence globale de l'occlusion intestinale aiguë et de la péritonite aiguë généralisée au département de chirurgie de l'HGRK ;

    - Décrire le profil épidémiologique des patients atteints de ces deux affections.

    0.3 SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Ce travail comprend quatre chapitres : le premier chapitre concerne les généralités sur l'occlusion intestinale aiguë et la péritonite aiguë généralisée. Le deuxième chapitre fixe le matériel et méthodes utilisés. Le troisième chapitre présente les résultats obtenus et le quatrième chapitre est consacré à la discussion.

    CHAPITRE I : GENERALITES SUR L'OCCLUSION INTESTINALE

    AIGUE ET LA PERITONITE AIGUE GENERALISEE

    1.1. OCCLUSION INTESTINALE AIGUE

    1.1.1. DEFINITION :

    Une occlusion intestinale aiguë est un arrêt partiel ou complet de l'intestin qui empêche le transit normal des matières fécales et des gaz.

    Ce blocage peut se produire aussi bien dans l'intestin grêle que dans le colon [2].

    1.1.2. PHYSIOPATHOLOGIE

    a. Une distension intestinale :

    Le contenu intestinal qui stagne en amont de l'obstacle provoque une dilatation de la lumière intestinale qui, progressivement, s'accroît entrainant la poursuite des sécrétions, puis la diminution de la réabsorption liquidienne. L'augmentation de la distension est liée à la présence de gaz, due à la fois à l'ingestion de l'air dégluti et à la fermentation du contenu intestinal stagnant.

    b. Troubles de la microcirculation :

    La persistance de la distension intestinale entraîne un blocage de la microcirculation et donc une hypoxie avec possible nécrose de la muqueuse. L'insuffisance d'apport d'oxygène par distension de la paroi intestinale va produire un oedème pariétal, puis des manifestations inflammatoires nécrotiques voire pérforatives [14].

    c. Altération des secteurs hydriques de l'organisme :

    Dans des conditions physiologiques, le tractus gastro-intestinal produit 5 à 6 litres de sécrétions digestives par 24h, 90% d'entre elles étant réabsorbées. Avec l'arrêt de la réabsorption, se développent d'importantes pertes de liquides et d'électrolytes qui stagnent dans la lumière intestinale.

    Une distension ultérieure de l'intestin entraîne également l'augmentation de la pression dans la cavité abdominale avec une diminution de la perfusion de l'artère mésentérique supérieure et de la veine porte phrénique du débit cardiaque [14].

    Enfin, la distension intestinale occasionne la surélévation du diaphragme avec une limite de la fonction d'expansion pulmonaire.

    Les différents mécanismes physiopathologiques aboutissent à une séquestration liquidienne intra-abdominale et à la formation d'un troisième secteur liquidien constitué aux dépens de la masse liquidienne circulante [14].

    1.1.3 ANATOMIE PATHOLOGIQUE

    Chez un sujet occlus, au ventre ballonné, à l'ouverture du péritoine de ce dernier, on décrit trois faits principaux :

    - L'écoulement d'un épanchement ascitique, abondant, clair ou séro-sanglant ;

    - La propulsion des anses intestinales distendues : l'intestin est le plus souvent dilaté à l'extrême, ses parois sont fines, de couleur rouge vineux, son calibre pouvant varier de 4 à 10 cm de diamètre ;

    - L'obstacle : il s'agit soit d'un engorgement d'une anse, soit d'une masse tumorale, soit d'un enroulement d'anses sur son axe mésentérique : là, l'anse est inerte, noirâtre, prête à se perforer. En aval de l'obstacle, les anses sont aplaties, contractées, en amont d'une obturation serrée et peuvent se découvrir des perforations dites « diastasiques », jumelées à des phénomènes infectieux [5].

    1.1.4. EVOLUTION

    Voici quelques complications post-opératoires pouvant survenir au cours de l'évolution de l'occlusion intestinale :

    - Récidives occlusives : marquées par une absence de reprise franche du transit, la persistance d'un météorisme abdominal.

    - Péritonites post-opératoires : elles sont le plus souvent dues à un lâchage de la suture, une nécrose d'une paroi fragilisée, une toilette péritonéale insuffisante.

    - Etat de choc : résultat de plusieurs phénomènes : la déshydratation, l'hypo-volémie, la spoliation sanguine, l'hyper catabolisme avec dénutrition massive, le retard de prise en charge, l'âge avancé, les tares viscérales et métaboliques.

    - Abcès de la paroi : il est fréquent, lié à la souillure du contenu intestinal ; une asepsie vigoureuse permet de diminuer considérablement sa fréquence.

    - Fistules digestives fréquentes, souvent liées à un lâchage de la suture.

    On peut réintervenir ou mettre le patient en diète totale associé à une triple antibiothérapie.

    - Les éventrations : ce sont des séquelles pariétales post-opératoires qui s'observent surtout chez les patients obèses. Leur réparation est chirurgicale.

    - La mortalité post-opératoire : cette mortalité reste élevée malgré une prise en charge adéquate du malade [4].

    1.2. PERITONITE AIGUE GENERALISEE

    1.2.1. DEFINITION

    Pour DETRIE, la péritonite aiguë est un état pathologique caractérisé par une inflammation de la séreuse péritonéale sous l'influence d'un germe pathogène. Ce terme général définit un état évolutif d'un grand nombre de maladies [3].

    1.2.2. RAPPELS ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DU PERITOINE

    A. ANATOMIE

    1. Anatomie descriptive

    Macroscopiquement, on reconnaît au péritoine, comme toute séreuse :

    § Un feuillet pariétal ; appelé encore péritoine pariétal, appliqué sur les parois des cavités abdominale et pelvienne ; le feuillet pariétal est doublé profondément dans toute son étendue par une couche de tissu cellulaire ou cellulo-adipeux appelée fascia propria.

    § Un feuillet viscéral : ou péritoine viscéral, constitué par le revêtement séreux des organes abdomino-pelviens.

    § Des replis membraneux : qui relient le péritoine pariétal au péritoine viscéral. Ces replis engainent les pédicules vasculo-nerveux qui vont de la paroi aux organes enveloppés par la séreuse [1].

    2. Les rapports du péritoine avec les organes :

    En fonction de leur situation par rapport aux feuillets péritonéaux, on peut distinguer trois types d'organes :

    - Les viscères rétro-péritonéaux comme les reins, les voies urinaires hautes et le pancréas qui sont recouverts en avant par le péritoine pariétal postérieur, en dehors de la cavité péritonéale. Une pathologie pancréatique tend cependant à évoluer vers la cavité péritonéale.

    - Les viscères intra péritonéaux engainés par le péritoine viscéral, tels l'estomac, les voies biliaires extra hépatiques, les anses intestinales (grêle, colon, haut rectum), l'utérus et les annexes (excepté les ovaires).

    - Les viscères intra péritonéaux non engainés par le péritoine, mais qui sont dans la cavité péritonéale et dont les pathologies peuvent également intéresser le péritoine ; ce sont le foie et la rate [6].

    B. PHYSIOLOGIE

    Le péritoine est une membrane imperméable dont les principales propriétés physiologiques sont la sécrétion, la résorption, la défense et la régénération.

    a. La sécrétion péritonéale

    Le filtrat de plasma sanguin sécrété par le péritoine est légèrement visqueux et sa viscosité moyenne est de 1,4 unité. Cette sécrétion facilite le glissement des anses intestinales entre elles.

    b. La résorption du péritoine

    La superficie du péritoine est estimée à plus ou moins 1,8 . Cette large surface lui permet de résorber d'importante quantités de liquide, allant jusqu'à 8 litres par kilogramme du poids de corps par heure.

    c. Défense du péritoine

    Hormis les facteurs systémiques de défense de l'organisme, le péritoine se protège localement par la formation des adhérences qui limitent la propagation de l'infection par l'agglutination des anses intestinales du grand épiploon et des appendices épiploiques autour de foyer infectieux ou d'un corps étranger.

    Le péritoine est une membrane séreuse continue qui tapisse l'abdomen, le pelvis et ses viscères, délimitant l'espace virtuelle de la cavité péritonéale. Ainsi délimitée, elle contient 50 à 100 cc de liquides séreux. Les replis membraneux relient le péritoine pariétal au péritoine viscéral et engainent les pédicules musculo-nerveux qui vont de la paroi aux organes enveloppées par la séreuse [8].

    1.2.3. ETIOLOGIE

    On distingue en fonction de l'origine de la péritonite :

    · Les péritonites chimiques secondaires à une brulure péritonéale par un liquide qui s'infecte secondairement en l'absence de traitement ;

    · Les péritonites septiques ou l'agression est d'emblée bactérienne [3].

    A. PERITONITES CHIMIQUES

    - Perforations gastro-duodénales les plus souvent ulcéreuses mais également néoplasiques.

    - Plus rarement, nécrose gastrique par brulure caustique.

    B. PERITONITES SEPTIQUES

    1. Perforation d'organes creux : colon et grêle

    2. Diffusion d'un foyer septique intra-abdominal (péritonite en un, deux ou trois temps) : appendicite, cholécystite, angiocholite, abcès du foie, salpingite, pelvipéritonite, sigmoïdite diverticulaire.

    3. Péritonites post-opératoires

    · Fistule d'une anastomose digestive

    · Fistule biliaire

    1.2.4. PHYSIOPATHOLOGIE

    La péritonite est la réponse infectieuse ou inflammatoire de la séreuse péritonéale à une contamination bactérienne le plus souvent d'origine viscérale, provoquée par l'écoulement du contenu des organes abdominaux dans la cavité abdominale. La bile et l'urine peu irritantes tant qu'elles sont stériles, deviennent très toxiques lorsqu'elles sont infectées. Le suc gastrique reste stérile pendant quelques heures (péritonite chimique) puis se surinfecte (péritonite bactérienne).

    Elle est dominée par un certain nombre de faits :

    Ø D'une part, l'immense surface péritonéale et la présence de la résorption de la séreuse vont entrainer une intoxication massive de l'organisme ;

    Ø D'autre part, l'irritation de plexus nerveux, si nombreux dans les régions, va entrainer toute une série des troubles réflexes ;

    Ø Enfin, l'iléus intestinal s'ajoute à l'intoxication microbienne et crée un grand déséquilibre hormonal [10].

    1.2.5. ANATOMIE PATHOLOGIE

    Les modifications anatomopathologiques du péritoine vont de la réaction inflammatoire de la séreuse péritonéale dans la lutte contre l'infection, à la sécrétion de sérosité ou de pus par le péritoine infecté jusqu'à l'exsudation muco-fibreuse à point de départ péritonéal.

    Ainsi, le péritoine viscéral réagit plus que immédiatement et toujours plus vivement que le péritoine pariétal. Dès le début de l'atteinte infectieuse, il rougit, s'épaissit, perd son aspect brillant et devient dépoli. Il y aura une hyper vascularisation avec oedème du péritoine devenant petit à petit purulent avec la pullulation des germes (bacilles Gram négatif, anaérobies) et qui induit la création de fausses membranes qui tendent à circonscrire un foyer infectieux. L'ensemble de ces réactions est à l' origine d'un troisième secteur responsable d'une hypo volémie [3] [7].

    1.2.6. EVOLUTION ET COMPLICATION

    1.2.6.1. Evolution

    La péritonite peut être circonscrite par les défenses physiologiques de l'organisme et évoluer vers la guérison. Par contre l'évolution peut être défavorable, entraînant rapidement la mort par état septique sévère ou syndrome de défaillance poly-viscérale.

    1.2.6.2. Complications

    · Complications précoces :

    - Hémorragie : chute de la tension artérielle, saignement éventuel par les drains ;

    - Péritonite avec ou sans lâchage anastomotique, qui se révèle par un tableau d'occlusion fébrile ;

    - Infections pariétales pouvant aboutir à une éviscération ;

    - Abcès métastatiques extra- abdominaux (rein, poumon, cerveau) ;

    - Thrombophlébites périphériques ;

    - Fistule digestive.

    · Complications tardives :

    - Abcès localisé, qui peut être unique ou multiple ;

    - Occlusions répétées par brides intra péritonéales ;

    - Eventrations.

    . Pronostic : Dans l'ensemble, le pronostic est grave si le malade est âgé, s'il est atteint de tares viscérales, en cas de péritonite stercorale et en cas retard de la prise en charge [11].

    CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES

    2.1. MATERIEL

    2.1.1. Description du champ de recherche

    Notre étude a été menée à l'Hôpital Général de Référence de Kabondo de Kisangani, dans le service de chirurgie. Cet Hôpital a été construit en 1985 par la soeur KASPPA sous la responsabilité de l'archidiocèse de Kisangani.

    Cet hôpital compte 6 services :

    Ø Le service de chirurgie (où notre recherche a été menée) ;

    Ø Le service de pédiatrie ;

    Ø Le service de gynécologie ;

    Ø Le service de médecine interne ;

    Ø  Le service des urgences et

    Ø Le service de maternité

    Outre les services d'hospitalisation, il existe aussi les services externes à savoir :

    Ø Le service de Radiologie ;

    Ø Le service de stomatologie ;

    Ø Le service de laboratoire.

    2.1.2 Population d'étude et échantillon

    Notre population d'étude était constituée de 320 patients ayant subi les interventions chirurgicales pour les affections digestives au service de chirurgie de l'HGR/K au cours de la période allant du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2014, soit une période de 5ans.

    Parmi les 320 malades enregistrés et opérés à l'HGR/K, nous avons tiré 30 cas de PAG et de l'O.I.A.

    2.2. METHODES

    2.2.1. Type d'étude et technique de récolte des données

    C'est une étude descriptive, rétrospective.

    Nous avons utilisé la technique d'analyse documentaire. Cette technique nous a permis d'exploiter les fiches, les dossiers des malades opérés, les registres du bloc opératoire ainsi que les protocoles opératoires. Les paramètres ci-après ont été recueillis : Age, sexe, résidence, profession, diagnostic et la modalité de sortie.

    2.2.2. Traitement des données

    Pour l'interprétation statistique de nos données, nous avons utilisé le calcul de pourcentage suivant la formule ci-après :

    %=

    Fr : Fréquence

    N : Echantillon

    100 : constante

    2.3. DIFFICULTES RENCONTREES

    Durant notre recherche, nous avons connu les difficultés suivantes :

    - L'incomplétude des paramètres recherchés sur les fiches. Par exemple, l'oubli de mentionner l'âge

    - Un mauvais classement des dossiers

    - La perte des dossiers et l'absence de protocoles opératoires.

    - La mauvaise conservation de certains dossiers devenus illisibles.

    CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES

    RESULTATS.

    3.1. PREVALENCE COMPARATIVE

    Pour l'occlusion intestinale aiguë, nous avons enregistré 19 cas sur 320 cas soit une prévalence de 5,9%.

    En ce qui concerne la péritonite aiguë généralisée, nous avons enregistré 11 cas sur 320 cas soit une prévalence de 3,4%.

    3.2. AGE

    Tableau I : Distribution des patients selon l'âge

    Age (en année)

    O.I.A P.A.G

    N(%) N(%)

    0-9

    10-19

    20-29

    30-39

    40-49

    50-59

    60 et plus

    2(10,5)

    1(5,3)

    8(42,1)

    4(21)

    0(0)

    4(21)

    0(0)

    1(9,1)

    2(18,2)

    5(45,5)

    1(9,1)

    1(9,1)

    0(0)

    1(9,1)

    Total

    19(100) 11(100)

    Il ressort du tableau I que l'occlusion intestinale aiguë était plus fréquente entre 20 et 29 ans (42,1%) et au-delà de 30 ans (42%) tandis que la péritonite aiguë généralisée était plus fréquente entre 20 et 29 ans (45,5%) et en dessous de 20 ans (27,3%).

    3.3. SEXE


    Tableau II : Répartition des patients selon le sexe

    Sexe

    O.I.A P.A.G

    Total

    Masculin

    Féminin

    10

    9

    3

    8

    13

    17

    Total

    19 11

    30

    Il ressort du tableau II que la proportion des femmes dans l'occlusion était de 47,4% parmi les malades avec occlusion intestinale aiguë et de 72,7% parmi les sujets souffrants de la péritonite aiguë généralisée.

    3.4. PROVENANCE

    TABLEAU III : Fréquence de cas selon leur provenance

    Provenance

    O.I.A P.A.G

    N (%) N (%)

    Makiso

    Kabondo

    Kisangani

    Tshopo

    Périphérique

    2(10,5)

    12(63,5)

    4(21)

    1(5,3)

    0(0)

    1(5,3)

    8(72,7)

    0(0)

    0(0)

    2(18,2)

    Total

    19(100) 11(100)

    Il apparait au tableau III que la majorité des nos patients provenait de la commune Kabondo. 26,3% des malades avec occlusion intestinale aiguë habitaient les communes Kisangani et Tshopo, tandis que 18,2% des patiens avec péritonite aiguë généralisée résidaient en périphérie de la ville.

    3.5. PROFESSION

    TABLEAU IV : Répartition de cas selon la profession

    Profession

    O.I.A P.A.G

    N (%) N (%)

    Etudiants

    Elèves

    Ménagères

    Bureaucrates

    Indépendants

    0(0)

    2(10,5)

    6(31,6)

    4(21)

    7(36,8)

    1(9,1)

    2(18,2)

    5(45,5)

    1(9,1)

    2(18,2)

    Total

    19(100) 11(100)

    Le tableau IV montre que les ménagères étaient plus représentées autant parmi les cas de l'occlusion intestinale aiguë (31,6%) que de péritonite aiguë généralisée (45,5%) ; La fréquence des bureaucrates et des indépendants étaient plus élevée parmi les patients avec occlusion intestinale aiguë que parmi les patients avec péritonite aiguë généralisée.

    3.6. MODALITES DE SORTIE

    TABLEAU V : Distribution de cas selon la modalité de sortie

    Modalité de sortie

    O.I.A P.A.G

    N (%) N (%)

    Guérison

    Amélioration

    Décès

    13(68,4)

    0(0)

    6(31,6)

    6(54,4)

    1(9,1)

    4(36,4)

    Total

    19(1OO) 11(100)

    L'analyse du tableau V montre que 31,6% des patients souffrants de l'occlusion intestinale aiguë et 36,4% de péritonite aiguë généralisée étaient décédés.

    CHAPITRE IV : DISCUSSION ET COMMENTAIRES

    4.1. Prévalence

    Durant notre période d'étude allant du 01 janvier 2009 au 31 décembre 2014 soit cinq ans, nous avons trouvé une prévalence globale de 9, 37%.

    En ce qui concerne la prévalence comparative, celle de l'occlusion intestinale aiguë est de 5,9%.

    Notre prévalence est inférieure à celle de Muloko dans son étude épidémiologique d'occlusion intestinale aiguë, avait trouvé une prévalence de 11,5% à l'Hôpital Général de Référence Kabondo en 2006.

    Nous pensons que cela serait dû à notre échantillon qui est faible par rapport à celui de Muloko

    La prévalence de la péritonite aiguë généralisée est de 3,4%, inférieure à celle de Bikyeombe dans son étude d'aspects épidémiologique de la péritonite aiguë généralisée, avait trouvé une prévalence de 6,92% à l'Hôpital Général de Référence en 2015.

    Nous pensons que cela serait dû au fait que notre échantillon est faible par rapport à celui utilisé par Bikyeombe

    Pour ce qui est de la prévalence comparative, l'occlusion intestinale aiguë a une prévalence élevée parce que la péritonite aiguë généralisée est souvent secondaire à des perforations digestives.

    4.2. Age

    A l'issue de notre travail, le tableau I qui parle de la distribution des patients selon l'âge nous montre qu'il y a une prédominance des malades entre la tranche d'âge de 20 à 29 ans.

    Notre résultat corrobore avec celui de Bikyeombe qui, dans son étude avait trouvé un taux élevé dans cet intervalle d'âge, soit 25%.

    Nous pouvons évoquer ici que la tranche d'âge de 20 à 29 ans correspond à la période la plus active de la vie au cours de laquelle les sujets sont souvent exposés à des pathologies digestives de toute nature entre autre une perforation appendiculaire et aussi gastrique à cause de l'ulcère gastrique.

    4.3. Sexe

    Pour ce qui est du sexe, nous avons noté, une prédominance chez les patients de sexe féminin avec 17 cas sur 30, soit 57,7% par rapport aux patients de sexe masculin qui est de 42,3%.

    Notre résultat correspond à celui de Madame Lisendja qui, dans son étude comparative entre l'occlusion intestinale aiguë et la péritonite aiguë généralisée à Clinique Universitaire de Kisangani (CUKIS) en 2013 avait trouvé un taux élevé des patients de sexe féminin

    4.4. Provenance

    La fréquence de cas nous montre que la majorité de nos patients proviennent de la commune de Kabondo avec 63,3%, suivi de la commune de Kisangani avec 13,3% et Makiso avec 10%.

    Nous pensons que cette fréquence élevée pourrait être justifié par la situation géographique de l'Hôpital Général de Référence de Kabondo qui facilite l'accessibilité des malades à cette structure sanitaire.

    4.5. Profession

    A l'issue de la répartition selon les cas dans ce tableau (III), nous avons constaté qu'il y a une prédominance à la profession ménagère avec 11 cas sur 30, soit 36,7% suivi des indépendants avec 9 cas sur 30, soit 30%.

    Ce résultat correspond au fait que les patients de sexe féminin pratiquent plus la profession ménagère que les patients de sexe masculin.

    4.6. Modalité de sortie

    Nous avons constaté que la majorité des opérés sont sortie guéris avec 63,4%.

    Ceci explique une meilleure prise en charge des malades par le personnel soignant hautement qualifié regorgeant des compétences nécessaires et utiles à tous les niveaux.

    CONCLUSION ET SUGGESTIONS

    CONCLUSION

    L'étude de l'épidémiologie de l'occlusion intestinale aiguë et de la péritonite aiguë généralisée a montré que l'occlusion intestinale aiguë était beaucoup plus fréquente que la péritonite aiguë généralisée. Les sujets de sexe féminin étaient plus nombreux parmi les cas péritonite aiguë généralisée que parmi les patients avec occlusion intestinale aiguë.

    L'occlusion intestinale aiguë touchait les sujets plus âgés (20 à 59ans) et la péritonite aiguë généralisée les sujets plus jeunes (0 à 29 ans). La plupart des malades étaient des ménagères.

    A. SUGGESTIONS

    v Aux autorités politico-administratives :

    - D'améliorer les conditions socio-économiques de la population afin de lui permettre de se prendre en charge en cas de maladie ;

    - D'améliorer les conditions de travail à l'HGR/K en équipant celui-ci des matériels, des médicaments et autres produits de premières nécessités afin de soigner correctement les complications post opératoires.

    v Au personnel médical :

    De remplir correctement les dossiers des malades en vue de faciliter les recherches ultérieures.

    BIBLIOGRAPHIE

    1. Adipepe F. ANATOMIE II : splanchnologie, cours inédit, troisième graduat sciences biomédicale, FMP, UNIKIS, 2015

    2. Ahuka O. Chirurgie générale, cours inédit, D1,FMP, UNIKIS, 2015

    3. Ahuka O. Les péritonites aiguës généralisées traités aux services de chirurgie des Cliniques universitaires de Kisangani, aspect étiologique et épidémiologique, à propos de 57observations, Mémoire de spécialisation en chirurgie générale, 1986

    4. Alexandre J.H. occlusion intestinale en pathologie chirurgicale, Edition Masson et Cie Parie 1975. Page 822

    5. Touré G. Aspects épidémiologiques cliniques et prise en charge des occlusions intestinales aiguës mécaniques dans le service de chirurgie générale et pédiatrique du CHU.

    6. Bore D. Etude des péritonites aiguent à l'hôpital Sominé Dolo de Mopti, Thèse de doctorat d'état en Médecine 2005-2006

    7. Bwikanye. PAG, étude épidémiologique, clinique et évolutive de l'occlusion intestinale, Mémoire de fin d'étude FM & P, UNIKIS 2013.

    8. Elaine N et Katja H. Anatomie et Physiologie humaines

    9. Lisendja F. Etude comparative entre l'occlusion intestinale aiguë et la péritonite aiguë généralisée, travail de fin de cycle FM & P, UNIKIS 2O13

    10. Harouna Y.D et al. Péritonites en milieu tropical. Particularités étiologiques et facteurs pronostics actuels. Niamey, Niger 2001.

    11. Julmice J. Etudes sur les particularités étiologiques de la péritonite secondaire à l'hôpital universitaire justienne. Thèse de spécialisation en chirurgie, caps Haïtien, 2011.

    12. Tshimbila K. les occlusions intestinales aiguës de l'intestin grêle, aspect épidémiologique, clinique et thérapeutique aux cliniques universitaires de Kisangani, mémoire de spécialisation 1986.

    13. Tshongo K. Physiopathologie générale, cours inédit 3ème graduat biomédicale, faculté de médecine et pharmacie, université de Kisangani, 2015

    TABLE DES MATIERES

    DEDICACE

    REMERCIEMENTS 

    INTRODUCTION 3

    0.1. PROBLEMATIQUE 1

    0.2. OBJECTIFS 2

    0.3. SUBDIVISION DU TRAVAIL 2

    CHAPITRE I : GENERALITES SUR L'OCCLUSION INTESTINALE 3

    AIGUE ET LA PERITONITE AIGUE GENERALISEE 3

    1.1. OCCLUSION INTESTINALE AIGUE 3

    1.1.1. DEFINITION : 3

    1.1.2. PHYSIOPATHOLOGIE 3

    1.1.3 ANATOMIE PATHOLOGIQUE 4

    1.1.1. EVOLUTION 4

    1.2. PERITONITE AIGUE GENERALISEE 6

    1.2.1. DEFINITION 6

    1.2.2. RAPPELS ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DU PERITOINE 6

    1.2.3. ETIOLOGIE 8

    1.2.4. PHYSIOPATHOLOGIE 8

    1.2.5. ANATOMIE PATHOLOGIE 9

    1.2.6. EVOLUTION ET COMPLICATION 10

    CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES 11

    2.1. MATERIEL 11

    2.1.1. Description du champ de recherche 11

    2.1.2 Population d'étude et échantillon 11

    2.2. METHODES 12

    2.2.1. Type d'étude et technique de récolte des données 12

    2.2.2. Traitement des données 12

    2.3. DIFFICULTES RENCONTREES 12

    CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES 13

    RESULTATS. 13

    3.1. PREVALENCE COMPARATIVE 13

    3.2. AGE 13

    3.3. SEXE 13

    3.4. PROVENANCE 14

    3.5. PROFESSION 14

    3.6. MODALITES DE SORTIE 15

    CHAPITRE IV : DISCUSSION ET COMMENTAIRES 16

    4.1. Prévalence 16

    4.2. Age 16

    4.3. Sexe 17

    4.4. Provenance 17

    4.5. Profession 17

    4.6. Modalité de sortie 17

    CONCLUSION ET SUGGESTIONS 18

    A. CONCLUSION 18

    B. SUGGESTIONS 18

    BIBLIOGRAPHIE 19






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire