UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE
U.E.A
B.P: 3323/BUKAVU-RDC
ueabukavu@yahoo.fr

FACULTE DE MEDECINE ET SANTE COMMUNAUTAIRE
DEPARTEMENT DE GYNECO-OBSTETRIQUE
PALUDISME SUR GROSSESSE : CAS DU SERVICE DE
GYNECO-OBSTETRIQUE DE L'HOPITAL GENERAL DE REFERENCE DE
WALUNGU :
A propos de 40 cas. (2011,2012)
|
Par: BIHINGOYI MUSHAGALUSA Toussaint
Mémoire présenté et défendu
en vue de l'obtention du Grade de Docteur en Médecine
Année académique 2012-2013
DEDICACE
Ø A l'eternel Dieu tout puissant pour sa
miséricorde et de sa grâce.
Ø Aux parents qui m'ont donné la vie: KASHERWA
BIHINGOYI BASILE et LAETITIA CHIGEREGERE MUGUSI.
Je dédie ce travail
REMERCIEMENTS
-Au Directeur de Mémoire docteur
NYAKIO:
Cher maitre, vous nous faites un grand honneur en acceptant de
diriger ce mémoire malgré vos multiples occupations. Nous
apprécions en vous l'homme de science modeste et calme. Votre
expérience et la qualité exceptionnelle de votre enseignement
font que nous sommes fiers d'être parmi vos étudiants.
-A mes maitres
Prof Dr Ahuka, Prof Dr Tsongo, Prof Dr Kaishusha,Prof Dr
Makelele ,Dr Nyakio ,CT Dr Kanku,DRAlumeti, Dr Chikwanine,DrBihehe, Dr
Raissa
Pour l'enseignement de qualité que nous avons reçu
de vous.
- A mes encadreurs ainés : Dr
Kayembe,Drmapatano,DrBASIMANE BISIMWA Parvine, Dr Mbo, Dr Mambo, Dr Kitumaini,
Dr PATO ,Dr wilondja,DrNtamako,DrBusingizi,Dr Bertin
Kasongo,DrKashemwa,DrjoslineMigabo...
-Aux familles
Kasherwa,Chigeregere,Rushingwa,Ntakobajira
-A tous le personnel de l'hôpital de
Panzi.
Nos remerciements à nos camarades étudiants et
étudiantes et ami(e)s, plus spécialement ; à OKITO
MULAMBA Stéphane,WAWINA Appoline,sailiStay, Marius Bihehe, Baruze
Freddy, Mugishomonitere,
Chimanyafortunat,Muhubirindagano,Patrickzéze,Papitchomasudi,bienfaitmudjarwanda...
A Francine Bora Safari pour sa
générosité,amour et assistance.
Enfin à tous ceux ou celles qui
d'une manière ou d'une autre ont contribué à ma formation
et à la réalisation de cette recherche, nous témoignons
notre gratitude.
RESUME
Objectifs : Décrire les facteurs de
risque, les signes cliniques, les complications du paludisme pendant la
grossesse ainsi que le pronostic materno-foetal. .
Méthodes : Il s'agit d'une
étude rétrospective allant du 1er janvier 2011 au
1 janvier 2013, soit une période d'étude de 2 ans au Service de
gynéco obstétrique de l'hôpital général de
référence de Walungu. Les données ont été
enregistrées et analysées à l'aide du logiciel Excel 2010.
Le pourcentage a été calculé selon la formule : % =
n x 100 / Ó n
Les paramètres suivants ont été
étudiés :
- Chez la mère : La provenance, l'âge
maternel, la parité, formule obstétricale, date de dernier
regle, date probable d'accouchement, les signes cliniques, l'âge
gestationnel, modalité d'accouchement.
- Chez le nouveau-né : poids de naissance,
modalité de sortie (vivant ou mort).
Résultats : Durant notre
période d'étude quarante cas de paludisme étaient
diagnostiqués dans le service de gynéco obstétrique de
l'Hôpital Général de Référence de Walungu sur
un total de 8351 femmes hospitalisées durant les 24 mois soit une
incidence de 0,5 %.La fréquence de paludisme sur grossesse est
élevée chez les femmes provenant en dehors de territoire soit
80%.67,5% de cas de paludisme sur grossesse sont issus de mères dont
l'âge est compris entre 18 et 35 ans.52,5% des cas de paludisme sur
grossesse sont issus des grossesses à terme.les primipares sont les plus
touchées par le paludisme au cours de la grossesse avec 57,5 %.67,5% des
gestantes n'ont pas suivi la consultation prénatale, une grande
proportion des gestantes présentent une fièvre avec une incidence
de 90%.55% des nouveau-nés ont un poids inferieur à 2500gr. La
mortalité foetale est de 10%, la quinine est le médicament le
plus utilisé avec 67,7%, la menace d'accouchement représente
37,5%, la menace d'avortement à 27,5%, l'accouchement
prématuré 7,5%, avortement en cours à 15% enfin le
dépassement de terme à 5%.
Conclusion : Le paludisme est une pathologie
très fréquente comme d'autres pathologies de l'Afrique tropicale,
ayant le plus des complications sur le pronostic maternel que foetal.
L'approche diagnostique du paludisme basée sur les symptômesa une
valeur prédictive positive faible pendant la grossesse. Une goutte
épaisse ou au moins un test de diagnostic rapide doit être
systématiquement réalisée devant tout accès
fébrile.la quinine reste la molécule la plus utilisée dans
nos services.
Mots-clés : Paludisme, Grossesse,
avortement, Anémie, Hypotrophie, prématurité.
SUMMARY
Objectives: To describe the risk factors,
clinical features, complications of malaria during pregnancy and maternal and
fetal prognosis. .
METHODS: A retrospective study from 1 January
2011 to 1 January 2013, a study period of 2 years service in obstetrics
gynecology general hospital Walungu. Data were recorded and analyzed using
Excel 2010 software. The percentage was calculated using the formula:%nx = 100
/ n Ó
The following parameters were studied:
- For the mother: The origin, maternal age, parity, obstetric
formula, date of last rule, expected date of confinement, clinical signs,
gestational age, mode of delivery.
- In the newborn: birth weight, mode of output (living or dead).
.
Results: During our study period forty cases of
malaria were diagnosed in the obstetrics and gynecology department of the
General Referral Hospital Walungu a total of 8351 women hospitalized during the
24 months an incidence of 0.5% frequency. Malaria in pregnancy is higher in
women from outside territory 80% .67,5% of malaria on pregnancy are born to
mothers whose age is between 18 and 35 ans.52, 5% of cases malaria in pregnancy
are from term. The primiparous pregnancies are most affected by malaria during
pregnancy with 57.5% .67,5% of pregnant did not follow the ANC, a large
proportion of pregnant have a fever with an incidence of 90% .55% of newborns
have a lower weight to 2500gr. Fetal mortality is 10%, quinine is the drug most
commonly used with 67.7%, the threat of birth is 37.5%, the threat of abortion
27.5%, preterm delivery 7 5% abortion being 15% last term exceeding 5%.
Conclusion: Malaria is a very common disease
like other diseases of tropical Africa, with the most complications in the
breast that fetal prognosis. The diagnostic approach based malaria symptoms has
a low positive predictive value for pregnancy. A thick or at least a rapid
diagnostic test for gout should be routinely performed before any access
fébrile.la quinine molecule remains the most used in our services.
Keywords: Malaria, Pregnancy, abortion, anemia,
hypotrophy, prematurity.
SIGLES ET ABREVIATIONS
FSKI : Fonds social du Kivu
HGRW : Hôpital Général de
Référence de walungu
Prof : Professeur
OMS : Organisation mondiale de la santé
CPN : consultations prénatales
UEA : Université Evangélique en Afrique
RDC : République démocratique du Congo
MFIU : Mort foetale in utero
DDR : Date de dernier regle
DPA : Date probable d'accouchement
G.E : Goutte Epaisse
RCIU : Retard de croissance intra utérine
RPM : Rupture prématuré de membranes
IVG : Interruption volontaire de la grossesse
IST : Infection sexuellement transmissible
GEU : Grossesse extra utérine
CSA :Chondroitinsulphate A
TDR : Test de diagnostic rapide
SP : Sulfadoxine pyriméthamine
INTRODUCTION
Le paludisme, la plus importante maladie parasitaire
connue de l'homme est
endémique dans 103 pays où plus de 200 millions
de personnes sont exposées à
l'infection [31]. On estime à environ à 300-500
millions de cas de paludisme chaque année
qui aboutissent à 1-2 millions de mort, environ 24
millions de femmes qui deviennent enceintes chaque année dans les
régions endémiques pour le paludisme ont un grand risque de subir
l'infection par F.falciparumet ses complications [42,30].
Par définition le paludisme est une
erythrocytopathie due à un hematozoaire du genre plasmodium transmis
à l'homme par un moustique anophele femelle.[50,15]
Actuellement, la plus grande sensibilité des femmes
enceintes à l'infection palustre, la diminution de poids de naissance et
l'anémie maternelle associées à l'infection palustre du
placenta, justifient le fait que ce problème soit
considéré comme une priorité de santé publique en
zone de forte endémie. Le risque est particulièrement important
en Afrique Noire, où on estime que 24 millions de femmes sont
exposées chaque année, alors que moins de 5% d'entre elles
bénéficient de mesures de prévention efficaces [18]
Le paludisme pendant la grossesse est associé
à des modifications de différents paramètres biologiques
et immunologiques: influence des cytokines (défenses de type Th2
(prémunition) plus que Th1 (réponse initiale), intervention
d'hormones stéroïdes placentaires immunosuppressives, influence de
différentes protéines comme HCG, alpha foetoprotéine, etc.
La gravité du paludisme chez la femme enceinte est fonction de la
parité et porte surtout sur les premières grossesses en
particulier les primigestes du fait de la naïveté
immunologique[9].Bien que d'autres facteurs encore inconnus pourraient
être importants dans l'épidémiologie et les
conséquences du paludisme maternel, les données accumulées
à ce jour, suggèrent fortement que le processus immunologique
joue un rôle considérable. Les femmes préalablement semi
immunes deviennent plus sensibles à l'infection palustre durant la
grossesse. La présence des récepteurs de CSA(chondroitinsulphate
A) favoriserait l'adhésion de la séquestration des
érythrocytes infectés par P. falciparum dans le placenta
des primipares non protégées. Les anticorps anti-adhésion
dirigés contre les parasites fixant le CSA sont associés à
la protection contre le paludisme maternel, mais ces anticorps ne se
développeraient qu'au cours des grossesses successives, ce qui
expliquerait la sensibilité des primipares, qui en sont
dépourvues, à l'infection. Il y a aussi les spéculations
qui indiquent que le processus pro-inflammatoire déclenchés dans
le placenta par P.falciparummodifient la réponse immune
cellulaire locale et le profile des cytokines et pourrait par conséquent
être délétère pour la survie du foetus.[9]
Au cours des grossesses ultérieures, les
défenses placentaires garderont mémoire des premières
attaques parasitaires protégeant partiellement les multipares.
L'augmentation de la densité parasitaire dans le sang et le placenta
secondaire à cette immunomodulation est associée à
l'anémie de la mère, à la prématurité et
surtout aux faibles poids de naissance.
Le paludisme à falciparum chez les femmes
enceintes est associé à:
- L'anemie sévère : En zone
d'endémie 5 à 10% des femmes enceintes développent une
anemie sévère dont environ 25% est attribuable à une
infection à une affection palustre. [16]
Le paludisme est une maladie dont les
conséquences sur la grossesse sont importantes. Outre la
morbidité des mères, il y a la souffrance de l'oeuf qui peut
aboutir à sa mort. Du 1er au 4ème mois de la
grossesse, on a une accentuation des phénomènes
d'intolérance gastrique et une aggravation des autres signes
sympathiques de la grossesse. En plus, l'anémie survient plus facilement
induisant un déséquilibre humoral, qui lorsqu'il s'ajoute
à l'impaludation du foetus, entraîne l'avortement ou la mortin
utero[37]
Le paludisme, du fait de l'hyperthermie, induit des menaces
d'avortement, des avortements spontanés et des accouchements
prématurés. La colonisation du placenta par les trophozoïtes
entraîne son altération structurelle et fonctionnelle
entraînant une souffrance foetale, l'avortement ou parfois la mortin
utero. [37]
Du 4ème au 9ème mois, on
peut avoir un retard de croissance intra-utérin avec un faible poids de
naissance à l'accouchement. Une infestation du foetus conduit au risque
de naissance prématurée ou à terme la naissance d'un
nouveau-né porteur de paludisme congénital.
Il y a également le risque d'accouchement dans un
contexte d'asthénie et d'anémie chez la femme enceinte avec un
risque important de:
- choc sévère par hémorragie au moment de
l'accouchement, Infections puerpérales en suites de couche,
- thrombophlébite et embolies en post-partum.
Le paludisme pendant la grossesse serait plus
lié au plasmodium falciparum et secondairement au plasmodium malariae et
plasmodium vivax. [5]
La grossesse amène une modification de
la circulation abdominale à cause du volume de l'utérus et de la
constitution de l'anévrysme placentaire, pouvant retentir sur la
circulation splénique et favoriser l'essaimage des hématozoaires
séquestrés dans la rate. Ce phénomène a pour
conséquences une augmentation de la fréquence des épisodes
de paludisme et l'entretien de l'anémie par hémolyse. [11]
La grossesse favorise la reviviscence des schizontes,
augmentant la fréquence des formes graves du paludisme chez les femmes
en zone de faible transmission, ainsi que des anémies importantes.[3]
Les manifestations cliniques du paludisme sur la grossesse et
de la grossesse sur le paludisme dépendent aussi de la tranche
d'âge et de la parité des gestantes.
En zone de forte transmission du paludisme, l'infection
àPlasmodium falciparum entraîne une séquestration
placentaire du parasite qui peut persister même en l'absence de
parasitémie périphérique. En l'absence de traitement, une
infection acquise au début de la grossesse persiste dans le placenta
tout au long de la grossesse. Les conséquences de cette situation sont
l'anémie maternelle et le faible poids de naissance, surtout chez les
primigestes. [22,35]
La grossesse modifie aussi la symptomatologie du paludisme en
accentuant les vomissements, la déshydratation et l'amaigrissement
surtout au premier trimestre de la grossesse. [18]
Dans le cadre de notre étude, la majorité des
gestantes recensées à l'hôpital général de
référence de Walungu présentant le paludisme sur grossesse
provenaient de milieux défavorisés ou la pauvreté
sévit en grande échelle, la périphérie du
territoire de Walungu, la population présente des conditions sanitaires
précaires, pas d'assainissement du milieu, des mares d'eau stagnante,
des maisons ne protégeant pas contre les moustiques, non usage des
moustiquaires et le non participation à la CPN suite a
inaccessibilité du centre spécialisé.
Le non respect de la consultation prénatale a
un impact sur la recrudescence du paludisme sur la grossesse dans notre
milieu.
De ces hypothèses découlent des
objectifs suivants :
Ø Déterminer les différentes
complications dues au paludisme pendant la grossesse et les nouveaux
nés.
Ø Mise en évidence des facteurs favorisants le
paludisme chez la femme enceinte.
Ø Faire un bilan du taux de prévalence, de
mortalité materno-foetale due au paludisme.
Notre travail est composé de 4 chapitres ;
à part l'introduction.
Le 1erparle de matériel et méthode, le
2ème présente les résultats, le
3ème sur la discussion et le quatrièmeconclusion et
recommandations.
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
CADRE DU TRAVAIL
L'hôpital général de
référence de Walungu est situé à une cinquantaine
de kilomètres au sud-ouest de Bukavu, dans la province du sud Kivu. Il
s'agit d'un hôpital de référence, qui compte quelque 300
lits et dessert une population de 400.000 habitants. L'hôpital emploie 5
médecins congolais et une équipe paramédicale
composée de 33 infirmiers. L'Hôpital général de
référence FSKiWalungu est situé dans la localité
Cahi, Groupement de Walungu, Chefferie de Ngweshe, Territoire de Walungu,
Province du Sud-Kivu en R.D. Congo.
Il est l'hôpital général de
référence de la Zone de santé rurale de Walungu
limitée géographiquement :
- Au Nord par la zone de santé de Kabare,
par la rivière KAZINZI ;
- Au Sud par la Zone de santé rurale de Mubumbano par
les rivières KIKO et NKOMBO ;
- A l'Est par la zone de santé rurale de Nyangezi, par
le boisement CANGOMA ;
- A l'Ouest par la zone de santé rurale de Kaniola par
la rivière NSHESHA.
Il dessert une population de 216.577 habitants répartis
dans 259 villages sur une superficie de 800 Km², soit une densité
moyenne de 270 hab/km².1(*)
Le service de gynéco-obstétrique est
supervisé par :
-Un médecin généraliste, le
médecin directeur ;
-Une infirmière responsable du service ;
- Dix infirmières qui assurent la permanence ;
- Sept filles de salle
Ce service comprend six unités :
- Une unité des affections gynécologiques avec
une capacité de 10lits ;
- Une unité de pathologies gravidiques où l'on
peut retrouver des femmes avec menace d'avortement, avec menace d'accouchement
prématuré, d'autres qui souffrent des affections
générales ou d'autres affections sur grossesse mais aussi celles
qui sont en attente d'accouchement dans la salle d'accouchement avec une
capacité de 16lits ;
- Une unité des accouchées
césarisées ; dans la salle de réveil ayant une
capacité de 16lits
- Une unité des femmes ayant accouché
eutociquement ; tous dans la salle commune ;
- Une unité de néonatologie annexée au
service de gynéco obstétrique
- Une unité d'accueil des femmes n'ayant pas encore
totalisé les mois où proche de mois de naissance (BINIOLA)
Dans le service de maternité on retrouve :
- Cinq salles d'accouchement dont deux
générales ;
- Une salle réservée aux femmes en travail
d'accouchement
- Une salle de réveil réservée aux femmes
ayant subi une césarienne
- Une salle réservée aux femmes ayant les
pathologies gynécologiques.
MATERIEL
Ont été inclus dans notre étude,
tous les femmes enceintes avec paludisme admis dans le services de
gynéco obstétrique durant la période d'étude et
dont les dossiers d'hospitalisation, complet, ont été
retrouvés. Les femmes enceintes sans paludisme et ceux dont les dossiers
n'ont pas été retrouvés ont été exclus de ce
travail. Ainsi 40 femmes enceintes avec paludisme hospitalisées dans le
service pour grossesse pathologique ayant présenté un syndrome
fébrile ou autre symptôme pouvant évoqué un syndrome
palustre font l'objet de notre étude sur un total d'admission de 8351
cas devant lesquels une confirmation biologique par le test de diagnostic
rapide (TDR) de paludisme suivi d'un examen de la goutte épaisse
était systématiquement réalisée. Le TDR
utilisé étant le CareStart® Malaria Bioaccess (New Jersey,
Etats- Unis). Les cas de paludisme et grossesse étaient traitées
selon les recommandations de l'OMS, avec de la Quinine par voie orale ou en
perfusion intraveineuse à la dose de charge de 20 mg/kg de poids en 4
heures, suivie de 10 mg/kg toutes les 8 heures en perfusion ou en relais per os
pendant sept jours, éventuellement associée à un
traitement symptomatique. Les critères de gravité étaient
ceux fixés par l'OMS en 2000.
METHODOLOGIE
Il s'agit d'une étude rétrospective
allant du 1er janvier 2011 au 1 janvier 2013, soit une
période d'étude de 2 ans. Les données ont
été enregistrées et analysées à l'aide du
logiciel Excel 2010. Le pourcentage a été calculé selon la
formule :
% = n x 100 / Ó n
Avec n = effectif partiel et Ó n = la sommation des
effectifs partiels.
Les paramètres suivants ont été
étudiés :
- Chez la mère : La provenance, l'âge
maternel, la parité, formule obstétricale, date de
dernière regle, date probable d'accouchement, les signes cliniques,
l'âge gestationnel, modalité d'accouchement.
- Chez le nouveau-né : poids de naissance,
modalité de sortie (vivant ou mort).
Pour comparer les différentes proportions par rapport
à la population de référence, le test de Khi-carré
(X2) avec un seuil de signification à 0,05 sera
utilisé.
CHAPITRE II RESULTATS
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
I.1 fréquence globale
Durant la période d'étude, 40 femmes enceintes
ont été admis dans le service de gynéco obstétrique
de l'Hôpital Général de Référence de Walungu
avec comme diagnostic paludisme sur grossesse sur un total de 8351 femmes
hospitalisées durant les 24 mois soit une incidence de 0,5 %.
Les différents motifs d'admission dans le service de
gynéco obstétrique sont représentés dans le tableau
I.
TABLEAU I : Motif d'admission
|
Causes
|
Nombre de cas
|
%
|
1. Accouchement
|
7200
|
86,21
|
2. Menace d'avortement
|
346
|
4,14
|
3. Anemie sur grossesse
|
108
|
1,29
|
4. Grossesse prolongée
|
107
|
1,28
|
5. Souffrance foetale
|
101
|
1,2
|
6. Contraception
|
96
|
1,14
|
7. RCIU
|
90
|
1,07
|
8. RPM
|
60
|
0,71
|
9. Mort foetale in utero
|
51
|
0,61
|
10. Infection urinaire
|
42
|
0,50
|
11. Eclampsie
|
40
|
0,47
|
12. Paludisme sur grossesse
|
40
|
0,47
|
13. IST sur grossesse
|
23
|
0,27
|
14. IVG
|
22
|
0,26
|
15. Myome utérin
|
17
|
0,20
|
16. GEU
|
8
|
0,09
|
TOTAL
|
8351
|
100
|
De ce tableau, il ressort que les accouchements constituent
le motif principal de consultation avec 86,21 % (7200 cas) ; le paludisme
sur grossesse ne représente que 0,47% (40 cas).
I.2 Provenance des mères
Le tableau ci-dessous présente la
répartition de paludisme sur grossesse selon la provenance des
mères :
Tableau II : Paludisme sur grossesse et
provenance des mères
|
Provenance
|
|
Femmes avec paludisme
|
Pourcentage
|
Territoire de Walungu
|
|
7
|
17,5
|
Hors territoire
|
|
32
|
80
|
Hors chefferie
|
|
1
|
2,5
|
Total
|
|
40
|
100
|
Il se dégage de ce tableau que la
fréquence de paludisme sur grossesse est élevée chez les
femmes provenant en dehors de territoire soit 80%.
I.3 Age maternel
L'âge moyen de gestantes était de 28 ans
avec des extrêmes de 17 ans et 39 ans. La répartition du
paludisme sur grossesse par rapport à l'âge maternel est
représentée dans le tableau III.
TABLEAU III : Paludisme sur grossesse et
âge maternel
|
Age des mères
|
Cas
|
Pourcentage
|
< 18 ans
|
4
|
10
|
18 - 35 ans
|
27
|
67,5
|
> 35 ans
|
9
|
22,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Ce tableau révèle que les 67,5% de cas de
paludisme sur grossesse sont issus de mères dont l'âge est compris
entre 18 et 35 ans.
I.4 Selon l'âge gestationnel
Le tableau IV présente les cas de paludisme sur
grossesse selon l'âge gestationnel.
TABLEAU IV : Paludisme sur grossesse et âge
gestationnel
|
Age gestationnel
|
Effectif
|
%
|
<37semaines
|
19
|
47 ,5
|
>37semaines
|
21
|
52 ,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
De ce tableau il ressort que 52,5% des cas de paludisme sur
grossesse sont issus des grossesses à terme.
I.5 Répartition de cas du paludisme en fonction de la
parité
Ce tableau répartit les cas de paludisme sur grossesse
en fonction de la parité.
TABLEAU V : Paludisme sur grossesse et
parité
|
Parité
|
paludisme
sur grossesse
|
|
|
%
|
Primipare
|
23
|
|
|
57,5
|
Multipare
|
10
|
|
|
25
|
Grande multiparité
|
7
|
|
|
17,5
|
Total
|
40
|
|
|
100
|
A la lumière de ce tableau, il ressort que ce sont les
primipares qui sont les plus touchées par le paludisme au cours de la
grossesse avec 57,5 % suivis par les multipares avec 25% et la fréquence
basse pour les grandes multipares avec 17,5%.
I.6 Répartition de cas du paludisme sur grossesse et
suivie de la consultation prénatale
Ce tableau répartit les cas de paludisme sur grossesse
en fonction des gestantes ayont bénéficie d'une consultation
prénatale a l'hôpital générale de
référence de Walungu.
TABLEAU VI : Paludisme sur grossesse en fonction
de suivi de CPN
|
Gestantes
|
paludisme
sur grossesse
|
|
|
%
|
CPN suivies
|
13
|
|
|
32,5
|
CPN non suivi
|
27
|
|
|
67,5
|
Total
|
40
|
|
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 67,5% des gestantes n'ont pas
suivi la consultation prénatale contre seulement 32,5% de gestantes qui
ont suivies la consultation prénatale.
I.7 Répartition de cas du paludisme sur grossesse en
fonction des signes cliniques
Tableau VII répartit les cas de paludisme sur grossesse
en fonction des signes cliniques.
TABLEAU VII : Paludisme sur grossesse en fonction
des signes cliniques
|
Clinique
|
paludisme
sur grossesse
|
|
|
%
|
Fièvre
|
36
|
|
|
90
|
Pâleur (anemie)
|
18
|
|
|
45
|
Splénomégalie
|
15
|
|
|
37,5
|
Hépatomégalie
|
12
|
|
|
30
|
Céphalées
|
12
|
|
|
30
|
Convulsion
|
1
|
|
|
2,5
|
Au vu de la répartition du paludisme chez la femme
enceinte en fonction des signes cliniques, y ressort qu'une grande proportion
des gestantes présentent une fièvre avec une incidence de 90%
suivi de la pâleur (anemie) à 45%, la splénomégalie
à 37,5%, céphalées à 30%,
hépatomégalie à 30% et enfin la convulsion à
2,5%.
I.8 Paludisme sur grossesse et poids de naissance
La répartition des nouveau-nés selon le poids de
naissance chez les mères avec paludisme sur grossesse est
représentée dans le tableau ci-dessous.
TABLEAU VIII : Paludisme sur grossesse et poids
de naissance
|
Poids de naissance
|
Cas
|
%
|
< 2 .500g
|
22
|
55
|
> 2.500g
|
18
|
45
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 55% des cas de paludisme sur
grossesse, les nouveau-nés ont un poids inferieur à 2500gr.
I.9 Paludisme et forme clinique au cours de la grossesse
TABLEAU IX: Paludisme sur grossesse et forme clinique
en hospitalisation
|
Forme clinique
|
Nombre de cas
|
|
|
%
|
Menace d'avortement
|
11
|
|
|
27,5
|
Menace d'accouchement
|
15
|
|
|
37,5
|
Accouchement prématuré
|
3
|
|
|
7,5
|
Avortement en cours
|
6
|
|
|
15
|
Accouchement a terme
|
3
|
|
|
7,5
|
Dépassement de terme
|
2
|
|
|
5
|
Total
|
40
|
|
|
100
|
A la lumière de ce tableau, il y ressort que la menace
d'accouchement représente 37,5% de cas, suivi de la menace d'avortement
à 27,5% puis viens l'accouchement prématuré et
l'accouchement à terme tous le deux à 7,5%,suivi d'avortement en
cours à 15% enfin le dépassement de terme a 5%.
I. 10 Selon le traitement reçu par les
gestantes
Répartition du paludisme sur grossesse selon le
traitement reçu en hospitalisation:
TABLEAU X : Paludisme sur grossesse et traitement
reçu
|
Médicaments
|
Nombre de cas
|
|
|
%
|
Quinine
|
27
|
|
|
67,7
|
Artesunate amodiaquine
|
10
|
|
|
25
|
Sulfadoxine pyriméthamine
|
3
|
|
|
7,5
|
Total
|
40
|
|
|
100
|
Il ressort de ce tableau que c'est la quinine qui est le
médicament le plus utilisé avec 67,7% des cas traités par
cette molécule suivi d'Artesunate amodiaquine avec 25%, enfin la
Sulfadoxine pyriméthamine avec 7,5%
I.11 Evolution de la grossesse en fonction du traitement
Evolution du paludisme sur grossesse en fonction du traitement
reçu en hospitalisation:
TABLEAU XI: Paludisme sur grossesse et
évolution du traitement reçu en hospitalisation
|
Evolution
|
Nombre de cas
|
|
|
%
|
Bonne évolution clinique
|
30
|
|
|
75
|
Mauvaise évolution clinique
|
10
|
|
|
25
|
Total
|
40
|
|
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 75% des cas du paludisme sur
grossesse présentent une bonne évolution clinique contre
seulement 25% des cas présentant des complications.
I.12 Selon le pronostic materno-foetal
Le taux de mortalité et d'avortement du paludisme sur
grossesse est représenté dans le tableau suivant :
TABLEAU XII : Paludisme sur grossesse et
mortalité
|
Effet
|
Nombre de cas
|
|
|
%
|
Decès maternel
|
0
|
|
|
0
|
Avortement
|
6
|
|
|
15
|
Decès foetal
|
4
|
|
|
10
|
Vivant
|
30
|
|
|
75
|
Total
|
40
|
|
|
100
|
La mortalité foetale du paludisme sur grossesse est de
4cas sur 40 cas représentant une fréquence de 10%, l'avortement
est de 15% et 75% de bonne évolution clinique.
I.13 Influence du paludisme sur le nouveau né:
TABLEAU XIII: Influence du paludisme sur le foetus et
nouveau né
|
Influence
|
Nombre de cas
|
|
|
%
|
Prématurité
|
14
|
|
|
35
|
Hypotrophie
|
22
|
|
|
55
|
Mort foetale in utero
|
4
|
|
|
10
|
Mort néonatale
|
0
|
|
|
0
|
Total
|
40
|
|
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 55% des nouveaux nés ont
un faible poids de naissance (hypotrophiques), et 35% de des nouveaux
nés sont des prématurés et on enregistre un taux de 10% de
mort foetale in utero enfin aucun cas de mort néonatale n'a
été enregistré.
CHAP III .DISCUSSION
III.1.PALUDISME ET FREQUENCE GLOBALE
L'accouchement constitue le motif principal de
consultation dans le service de gynéco obstétrique de
l'hôpital général de référence de Walungu
avec 7200 cas sur un effectif total de 8351 de cas de consultation durant notre
période d'étude allant du 1 janvier 2011 au 31 décembre
2012 soit 86,21 %, ici le paludisme sur grossesse ne représente que 40
cas sur 8351 cas soit 0,47%.(tableau I)
Au vu de ce résultat, notons que dans une étude
faite à the teachinghospital of Toamasina au Madagascar sur 3642 femmes
hospitalisées à la Maternité durant une période de
12 mois, 642 femmes enceintes étaient hospitalisées pour une
grossesse pathologique. Parmi elles, 151 avaient présenté une
hyperthermie dont 40 étaient un paludisme sur grossesse,soit une
fréquence de 6,23%.[52]
Au cours de notre passage à l'hôpital
général de référence de Panzi, nous avons
découvert malgré la structuration du service de consultation
prénatale, le nombre des gestantes hospitalisées pour paludisme
sur grossesse était considérable au courant d'un peu de temps que
nous avons passe a l'hôpital général de
référence de Panzi.
III.2.PALUDISME ET PROVENANCE DES MERES
Un grand nombre des gestantes à walungu
proviennent hors territoire de walungu avec 32 cas sur 40 soit 80%(tableau
II).
La périphérie du territoire de Walungu, la
population présente des conditions sanitaires précaires, pas
d'assainissement du milieu, des mares d'eau stagnante, des maisons ne
protégeant pas contre les moustiques, non usage des moustiquaires et le
non participation à la CPN suite a inaccessibilité du centre
spécialisé.
III.3.PALUDISME SUR GROSSESSE ET AGE MATERNEL
L'âge moyen de gestantes était de 28 ans
avec des extrêmes de 17 ans et 39 ans. Les 67,5% de cas de paludisme sur
grossesse sont issus de mères dont l'âge est compris entre 18 et
35 ans (tableau III).
Au cours d'une étude effectuer à l'hôpital
général de référence de Panzi montre que
l'âge de la gestante varie de moins de 20 ans à plus de 35ans,
avec une moyenne d'âge de 35 ans #177; 14ans ; L'intervalle de 25-29
ans possède une grande fréquence de cas de paludisme chez les
gestantes avec 34% des cas[49].
Selon les cas observés au CHU de Toamasina Madagascar
dans les Aspects du paludisme à Plasmodium falciparum pendant
la grossesse, les femmes âgées moins de 19 ans et les primipares
prédominaient dans une étude faite avec une fréquence
respectivement de 47,5% et de 62,5% ,les femmes dont l'âge varie
entre 20 et 35ans ont un taux de 35%,et puis les femmes dont l'âge est
supérieur ou égal à 36 ans ont un taux de 17,5%. Les
femmes jeunes et les primipares sont classiquement reportées comme les
plus à risque de paludisme dans la littérature [1,8,11].
Toute fois Mayor a trouvé une prédominance
d'infestation par P. Falciparum chez les femmes enceintes plus
âgées (entre 20 et 34ans) [27].
Pour Kurtis et Mayor, l'âge constitue probablement le
facteur le plus déterminant sur le paludisme au cours de la grossesse,
le mécanisme en cause serait probablement lié à
l'acquisition progressive avec l'âge d'une immunité [21,26].
III.4.PALUDISME SUR GROSSESSE ET AGE GESTATIONNEL
52,5% des cas de paludisme sur grossesse sont issus
des grossesses à terme, il n`ya que le 47,5% des cas de paludisme sur
grossesse qui sont issus des grossesses inferieur à 37 semaines (Tableau
IV).
Mais dans une autre étude faite à the
teachinghospital of Toamasina Madagascar nous montre que le 15% ont un
âge gestationnel inferieur ou égal à 16 semaines, 47,5% ont
un âge gestationnel entre 16 à 28 semaines et le 37,5% ont un
âge gestationnel supérieur ou égal à 28 semaines.
III.5.PALUDISME SUR GROSSESSE ET PARITE
Ici les primipares sont les plus touchées par
le paludisme au cours de la grossesse avec 57,5 % suivis par les multipares
avec 25% et la fréquence basse pour les grandes multipares
avec 17,5%(tableau V).
Les femmes primipares prédominent avec une
fréquence respectivement de 62,5%, suivi des femmes dont la
gestité varie entre 2 et 3 ont une fréquence de 20% et puis les
femmes ayont la gestité supérieur a 4 ont une fréquence de
17,5%[52].
Les femmes jeunes et les primipares sont classiquement
reportées comme les plus à risque de paludisme dans la
littérature [1, 8,11].
Au Nigeria, sur 1905 gestantes paludéennes, on signale
710 primipares, soit 32,27%[12].
Toutefois Mayor a trouvé une prédominance
d'infestation par P. Falciparum chez les femmes enceintes plus
âgées (entre 20 et 34ans) [27].
Pour Kurtis et Mayor, l'âge constitue probablement le
facteur le plus déterminant sur le paludisme au cours de la grossesse,
le mécanisme en cause serait probablement lié à
l'acquisition progressive avec l'âge d'une immunité [21, 26].
III.6.PALUDISME SUR GROSSESSE ET SUIVI DE CPN
Un grand nombre des gestantes n'ont pas suivi la
consultation prénatale avec un taux de prévalence de 67,5% contre
seulement 32,5% de gestantes qui ont suivi la consultation prénatale
(tableau VI)
Au cours d'une étude effectuer à l'hôpital
général de référence de Panzi montre que la
majorité de gestantes avaient suivi les consultations
prénatales avec 74% contre seulement 26% de celles qui n'ont pas
suivi les consultations prénatales[49].
Mais dans une autre étude faite athe teachinghospital
of Toamasina Madagascar nous montre que le 72,5% de cas de paludisme sur
grossesse les femmes n'ont pas suivies la consultation prénatale sur
seulement 27,5% des femmes qui ont suivies au moins une consultation
prénatale[52].
III.7.PALUDISME SUR GROSSESSE ET SIGNES CLINIQUES
Au vu de la répartition du paludisme chez la femme
enceinte en fonction des signes cliniques, y ressort qu'une grande proportion
des gestantes présentent une fièvre avec une incidence de 90%
suivi de la pâleur (anemie) à 45%, la splénomégalie
à 37,5%, céphalées à 30%,
hépatomégalie à 30% et enfin la convulsion à
2,5%.(tableau VII).
Cependant, au cours d'une autre étude effectué a
l'hôpital général de référence de Panzi
montre une répartition du paludisme sur la grossesse en fonction des
signes cliniques avec une grande proportion des gestantes présentent une
fièvre avec une fréquence de 38%,puis pâleur à
20%,splénomégalie à 14%,céphalées à
10%,hépatomégalie à 12% et enfin la convulsion à
2%.[49]
Similaire aux autres régions d'endémie palustre
(tropicale), le paludisme représente la première cause
d'hyperthermie au cours de la grossesse[3]. Les symptômes cliniques les
plus fréquemment retrouvés étaient la fièvre, les
céphalées, la courbature et les vomissements[3]
La prévalence de ces symptômes classiques du
paludisme simple ne diffère guère de ceux
des autres affections fébriles. Seule l'anémie et
la splénomégalie ont une valeur prédictive positive
élevée.
Ce d'autant plus qu'une parasitémie positive passe le plus
souvent asymptomatique en zone d'endémie stable palustre. Un diagnostic
parasitologique est toujours nécessaire afin de ne pas
méconnaître une infestation par P. falciparum[15]. Le
diagnostic du paludisme était fait d'abord par un test de diagnostic
rapide confirmé en cas de positivité par une goutte
épaisse. La sensibilité et la spécificité de ces
bandelettes par rapport à la goutte épaisse pour le diagnostic du
paludisme sont très élevées [50].
III.8.PALUDISME SUR GROSSESSE ET POIDS DE NAISSANCE
Dans 55% des cas de paludisme sur grossesse, les
nouveau-nés ont un poids inferieur à 2500gr et dans 45% des cas
restant les nouveau-nés ont un poids supérieur à 2500gr
(tableau VIII).
Le faible poids de naissance associé au
paludisme a des causes différentes en
fonction des différents contextes
épidémiologiques. Dans les régions
holoendémiques,
une infection précoce au cours de la grossesse est
associée à un retard de croissance intra-utérine alors
qu'elle est associée à l'accouchement avant terme dans la
grossesse tardive
[41].
Toute fois, plusieurs de ces observations et de ces
hypothèses font l'objet de sujets de recherches supplémentaires.
Des élévations significatives du taux de cytokines Th1 dans le
placenta humain ont été positivement corrélées avec
le retard de croissance intra-utérine et la prématurité
[39].
Par exemple, l'IFN- et le TNF- étaient significativement
plus élevées chez les primipares qui accouchent de
bébé de faible poids à la naissance dans une région
du Kenya endémique pour le paludisme [14].
Ces données sont en accord avec celles de l'étude
de Moormann réalisée au Malawi en 1999 [34] pour laquelle une
induction des cytokines Th1 était corrélée chez des
primipares infectées par P. falciparum ayant un retard de
croissance intra-utérine.L'infection dans le premier ou le second
trimestre dela grossesse abouti communément au retard de la croissance
intra-utérine alors quel'infection tardive sévère provoque
plus la prématurité que le retard de croissance
àl'accouchement [45].
III.9.PALUDISME SUR GROSSESSE ET
PRONOSTIC MATERNO-FOETAL
La mortalité foetale du paludisme sur grossesse est de
10% sur un effectif total de 40 cas (tableau IX).
Dans une étude effectuée a Nyakunde en RDC on
estime le risque de mort péri natale a 12,4%, la mort néonatale a
7,2%.[24,36]
Au soudan, le paludisme reste le facteur déterminant de
la mort néonatale[46]
III.10.PALUDISME SUR GROSSESSE ET TRAITEMENT RECU PAR
LES GESTANTES
La quinine est le médicament le plus
utilisé au cours du paludisme sur grossesse avec 67,7% des cas
traités par cette molécule suivi d'Artesunate amodiaquine avec
25% des cas, enfin la Sulfadoxine pyriméthamine avec un taux de
7,5%.(Tableau X).
Soixante-douze virgule cinq pourcent des patientes ont eu au
moins une visite anténatale. Or 37,5% seulement ont reçu au
moins une dose de traitement présomptif intermittent par la
Sulfadoxine-Pyriméthamine. Le taux de suivi prénatal et la prise
d'au moins une dose de Sulfadoxine pyriméthamine est faibles avec
respectivement 27,5% et de 22,5% avec un risque accru de paludisme.
Dans une étude faite a l'hôpital
général de référence de Panzi montre que c'est la
quinine qui est le médicament antipaludique le plus utilisé chez
les gestantes paludéennes avec une fréquence de 54% contre 16%
pour la Sulfadoxine pyriméthamine (fansidar) et 30 % pour Artesunate et
amodiaquine[49].
Le rôle protecteur de la prise d'au moins une dose de
Sulfadoxine pyriméthamine est bien établi actuellement par
plusieurs études récentes [38,7].
L'organisation mondiale de la santé, prouve que
l'utilisation de l'amodiaquine est un médicament de choix en cas
d'absence de résistance et que la quinine ne reste que le
médicament de l'accès grave et de l'urgence [38].
Les moustiquaires imprégnées d'insecticide
assurent une protection supplémentaire. Son taux d'utilisation
était très élevé dans notre étude avec 85%
d'utilisatrices. Cela peut suggérer aussi une bonne connaissance du
rôle des moustiques dans la transmission du paludisme chez nos femmes
enceintes.
III.11.PALUDISME SUR GROSSESSE ET EVOLUTION DU
TRAITEMENT
75% des cas du paludisme sur grossesse présentent une
bonne évolution clinique contre seulement 25% des cas présentant
des complications (tableau XI).
Dans une étude faite à l'hôpital
général de référence de Panzi montre que dans 70%
des cas, les gestantes traités par la quinine ont une évolution
favorable contre 20% dont leur évolution clinique n'était pas
favorable et 10% ont interrompu leur traitement, l'exposant à des
complications[49].
Le retard de consultation constitue le facteur majeur de la
survenue des complications, un bon nombre des gestantes viennent consulter que
quand elles se trouvent à un stade avancé de leur maladie avec un
score de BISHOP très élevé.
III.12.PALUDISME ET SON
INFLUENCE SUR LA GROSSESSE
A la lumière de notre étude, il y ressort que la
menace d'accouchement représente 37,5% de cas, suivi de la menace
d'avortement à 27,5% puis viens l'accouchement prématuré
à 7,5% et l'accouchement à terme à 7,5%,suivi d'avortement
en cours à 15% enfin le dépassement de terme a 5%.Selon d'autres
auteurs :
-LANSAC pou l'Afrique centrale a trouvé :
L'avortement a 6,5%, l'accouchement prématuré a 15% et la mort
foetal in utero à 0,7%.[23]
-ENDESHA en Ethiopie n 1991 a trouvé :
L'avortement a 40,5%, l'accouchement prématuré à 31,9% et
la mort foetal in utero a 11,9%.
-MBANZULU à Kinshasa 1989 a trouvé :
L'avortement a 13,1%, l'accouchement prématuré a 11,6% et la mort
foetal in utero a 0,9%.[28]
III.13: INFLUENCE DU
PALUDISME SUR LE FOETUS ET NOUVEAU NE
Il ressort dans notre étude que 55% des nouveaux
nés ont un faible poids de naissance (hypotrophiques) ,35% des nouveaux
nés sont des prématurés et on enregistre un taux de 10% de
mort foetal in utero enfin aucun cas de mort néonatale n'a
été enregistré (tableau XIII).
Dans une étude faite à l'hôpital
général de référence de Panzi montre un taux de
prématurité de 21,2%, mort foetal in utero dans 36,3%,
l'hypotrophie foetale dans 9% et la mort néonatale 15% seulement 18% est
de bon pronostic. [49]
Au soudan, le paludisme reste le facteur déterminant de
la mort néonatale et estime que la plus part de nouveau nés dont
les mères ont souffert du paludisme pendant la grossesse naissent avec
un faible poids de naissance. [24,36]
CHAP IV : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Notre étude
détient 40 gestantes hospitalisées pour paludisme sur grossesse
à l'hôpital général de référence de
Walungu dans le service de gynéco obstétrique durant une
période de 2ans allant du 1er janvier 2011 au 1 janvier
2013.
La présente étude
rétrospective couvre une période de 2ans. L'accouchement
constitue le motif principal de consultation dans le service avec 7200 cas
durant notre période d'étude allant du 1 janvier 2011 au 31
décembre 2012 soit 86,21 %, ici le paludisme sur grossesse ne
représente que 40 cas soit 0,47%,la majorité des gestantes
à walungu proviennent hors territoire de walungu avec 32 cas sur 40 soit
80%.La périphérie du territoire de Walungu, la population
présente des conditions précaires, pas d'assainissement du
milieu, des mares d'eau stagnante, l'âge moyen de gestantes était
de 28 ans avec des extrêmes de 17 ans et 39 ans. Les 67,5% de cas de
paludisme sur grossesse sont issus de mères dont l'âge est compris
entre 18 et 35 ans, .52, 5% des cas de paludisme sur grossesse sont issus des
grossesses à terme, il n`ya que le 47,5% des cas de paludisme sur
grossesse qui sont issus des grossesses inferieures à 37 semaines. Ici
les primipares sont les plus touchées par le paludisme au cours de la
grossesse avec 57,5 % suivis par les multipares avec 25% et la fréquence
basse pour les grandes multipares avec 17,5%,un grand nombre des gestantes
n'ont pas suivi la consultation prénatale avec un taux de
prévalence de 67,5% contre seulement 32,5% de gestantes qui ont suivi la
consultation prénatale,au vu de la répartition du paludisme chez
la femme enceinte en fonction des signes cliniques, y ressort qu'une grande
proportion des gestantes présentent une fièvre avec une incidence
de 90% suivi de la pâleur (anemie) à 45%, la
splénomégalie à 37,5%, céphalées
à 30%, hépatomégalie à 30% et enfin la
convulsion à 2,5%,dans 55% des cas de paludisme sur grossesse, les
nouveau-nés ont un poids inferieur à 2500gr et dans 45% des cas
restant les nouveau-nés ont un poids supérieur à 2500gr,
la mortalité foetale du paludisme sur grossesse est de 10%, l'avortement
est de 15% sur un effectif total de 40 cas75% des cas du paludisme sur
grossesse présentent une bonne évolution clinique contre
seulement 25% des cas présentant des complications, la menace
d'accouchement représente 37,5% de cas, suivi de la menace d'avortement
à 27,5% puis viens l'accouchement prématuré et
l'accouchement à terme tous le deux à 7,5%, suivi d'avortement en
cours à 15% enfin le dépassement de terme a 5%.
55% des nouveaux nés ont un faible poids de naissance
(hypotrophiques) ,35% des nouveaux nés sont des prématurés
et on enregistre un taux de 10% de mort foetal in utero enfin aucun cas de mort
néonatale n'a été enregistré.
La quinine est le médicament le plus utilisé au
cours du paludisme sur grossesse avec 67,7% des cas traités par cette
molécule suivi d'Artesunate amodiaquine avec 25% des cas, enfin la
Sulfadoxine pyriméthamine avec un taux de 7,5%.
Jusqu'a tant que les nouveaux outils soient
développés, les domaines prioritaires de contrôle de la
grossesse devraient encore nécessiter une approche multidimensionnelle
impliquant l'utilisation des médicaments, des moustiquaires
imprégnés aux insecticides, ainsi que les traitements
intermittents et précoces de l'infection au cours de la grossesse y
compris la supplémentation en fer. La conséquence clinique de
l'infection palustre chez les enfants d'Afrique dépend de plusieurs
facteurs. Dans notre tentative de comprendre la maladie, nous avons souvent
adopté une vision réductionniste. L'étude
compartimentalisée individuelle des composés du parasite et des
facteurs humains en vue d'essayer d'identifier les facteurs ayant un grand
impact sur les conséquences de la maladie. De tels facteurs pourraient
être des cibles d'intervention pour le développement de nouveaux
outils de lutte tels que les médicaments efficaces en attendant la mise
en oeuvre de vaccins.
Il est clair à présent que les
conséquences cliniques du paludisme dépendent tout à la
fois des facteurs liés aux parasites, des facteurs de l'hôte et
des facteurs géographiques et socio-économiques. Il n'est pas
vain de se rappeler que la quinine par exemple, a été un
médicament efficace pour le traitement du paludisme pendant plus de
trois siècles, jusque dans les années trente. Malheureusement,
à partir de ces années, les populations prenaient de la quinine
dès qu'ils pensaient avoir contracté le paludisme. La combinaison
des infections répétées avec l'automédication non
maîtrisée a conduit chez certains aux développements
d'hémolyse intravasculaire massive aiguë et de
l'hémoglobinurie. En outre, le développement de plus en plus
rapide de la résistance des parasites aux antimalariques devra
être traité à sa juste valeur. La réussite dans le
développement et l'accomplissement de nouveaux outils dépendront
des rapports entre les chercheurs. Les chercheurs des pays Africains en
général et de la république démocratique du Congo
en particulier où le paludisme est endémique et qui ont une
meilleure compréhension des us et coutumes et qui sont plus
expérimentés dans la communication avec les populations (femmes
enceintes) des régions endémiques devront jouer un rôle
essentiel à cet effet. Les populations(femmes enceintes) devront
elles-mêmes être au centre de nouvelles stratégies notamment
en terme de formation, d'information et d'éducation.
Au vu de ce qui précède, nous
recommandons :
Ø Que le diagnostic soit posé à temps
pour permettre une prise en charge correcte et urgente chez la gestante.
Ø Que les mesurent de préventions individuelles
et collectives soient vulgarisées en faisans dormir les femmes enceintes
et leurs nouveau-nés sous des moustiquaires imprégnées
d'insecticide.
Ø Que la prise en charge (traitement antipaludique)
soit préventive ,intermittent et efficace dans les régions de
transmission modérée à forte du paludisme à
plasmodium falciparum car est un moyen efficace et peu couteux d'éviter
le paludisme pendant la grossesse.
Ø Que le programme d'éducation, de consultations
prénatales et d'information soit coordonné et intensifié
par la zone de santé.
Ø Au gouvernement congolais d'encourager des
études sur la pharmaco résistance et s'assurer d'utilisation sure
et adaptée des différents médicaments antipaludiques
pendant la grossesse.
Ø Aux ONG de mettre en place un programme de clinique
mobile de consultation prénatales dans des zones des conflits non
accessible ou la femme enceinte n'a pas le moyen de se diriger dans les
services de soins prénatals suite atrocités de la guerre en
RDC.
Ø OMS : Que le paludisme sur grossesse soit une
priorité
Mais aussi chez les femmes ne voulant pas de leur propre
grés, que des nouvelles stratégies soient mise en place pour
inciter ces femmes de fréquenter régulièrement le service
de soins prénatal dès le début de leur grossesse.
BIBLIOGRAPHIE
1.Bardají A, Sigauqe B, Bruni L,
Romagosa C, Sanz S, Mabunda S et al. Clinical malaria in African pregnant
women.Malaria J2008 ;7:27 doi:10.1186/1475-2875-7-27.
2.BERGSTROM.S,FERNADESA,SHWALBACHT,PEREZ
O,MMAR,matano- fotal,transmission,pregnancymalariae an
immunopathologiecol,study on 2002 parturients in maputo,gyneco obstetric
investi,1993:35-2,103-107.
3.BOUREEP,HAN SJP;KATUTA,O,M et
ANOURI,JN:maladies tropicales et
grossesse,éditionpradel .Paris,1990,p126-220.
4.Brabin BJ.1983.An analysis of malaria in
pregnancy in Africa Bull wold health organ 61:1005-1016
5.BRABIN,B.J,VEN DEN BERGH,NIJMEYER
F,FOLACENA,COBALAM and hematological status during pregnancy in rural
Kenya :the influence of parity gestation and plasmodium falciparum
malariae am J clin Natr,1986,43:5,805-815.
6.BRICAIRE F:DANIS M;GENTILINI M:paludisme et
grossesse,cahier d'etude et de recherché
francophone,santé ;1993,3:4;289-293.
7.CHANTERIE et al: malaria prophylaxis during
pregnancy continuing medical education march 1997, 15:354-357.
8.Clerk CA, Bruce J, Greenwood B,
Chandramohan D. The epidemiologyof malaria among pregnant women attending
antenatal clinics in an area with intense and highly seasonal malaria
transmission in northern Ghana.Trop Med Int Health 2009;14:688-95.
9.DELORON N; MAUBERT B,immunogical
interactions between malariae and pregnancy;medicine
tropical,1995,55:4,supplement,67-68.
10.DIAGNEN,ROGER C,CISSE B,TRAPE
S.F;incidence of tropical medicine and hygien,1997,1991:2,166-170.
11.Dicko A, Mantel C, Thera MA, Doumbia S,
Diallo M, Diakite M et al. Risk factors for malaria infection and anaemia for
pregnant women in the Sahel area of Bandiagara, Mali. Acta Trop
2003;89:17-23.
12.EGWUNYENGA O A et al:malariae in pregnancy
in nigeria's seasonality and relationship to splenomegaly,1997,34:1,17-18.
13.END SHAW Y,malaria in pregnancy clinical
features and outcome of treatment.Etiop Med.J.1991,103-106.
14.Fried M, Duffy PE. Maternal antibodies
block malaria. Nature 395:851-852, 1998.
15.GENTILINY.M: medicine tropical Flammarion,
medicine -science, Paris, 1995, p91-108.
16.http:/www.ifmt.auf/imc/pdf/paludisme-sur-grossesse.2.pdf
17.http:/www.rbm.who.int/
18.http:www.jhpiego/files/malarialrp/
19.IMHAKURWA, S, malaria and anemia in
pregnancy in GOKWE communities,Zimbabwe,harare; Blair recherché
laboratory 1991,28p
20.KAKPMA S.Z J.B et wery ; approche
analytique de l'évaluation chez la femme enceinte de la
prévalence paludéenne au différente période
gestationnelle, Kisangani, médical, 1986, iv 2 :3,87-91.
21.Kurtis JD, Mtalib R, Onyango FK, Duffy PE.
Human resistance to Plasmodium falciparum increases during puberty and is
predicted by dehydroepiandrosterone sulfate levels. Infect Immun
2001;69:123-128.
22.LABAMA L. obstétrique, cours
inédit, D1 UEA, 1995.
23.LANSACJ,bt all obstétrique pour les
praticiens, SIMEP, paris,1990.p213-219.
24.LIGNYC,de GENTILE L,CHABASSE D,DINEAUP
MICKES O ;LARGET-PIET, malariae an pregnancy report of a case, of
plasmodium falciparum malaria, am pediatry(Paris,1989,36,10,669-679).
25.M. COT, P. DELORON
26.Mayor A, Aponte JJ, Fogg C, Saute F,
Greenwood B, Dgedge M et al. The epidemiology of malaria in adults in a rural
area of southern Mozambique.Malaria J 2007;6:3
doi:10.1186/1475-2875-6-3.
27. Mayor A, Serra-Casas A, Bardají A,
Sanz S, Puyol L, Cisteró P et al. Sub-microscopic infections and
long-term recrudescence of Plasmodium falciparum in Mozambican pregnant women.
MalariaJ 2009;8:9 doi:10.1186/1475-2875-8-9.
28.MBAZULU P N;LENG J.J;KABAS;MPUTU L.NGIMBI
NP.MAKENGON,NGBEDE,malaria et grossesse situation épidémiologique
à kinshasaRev Franc Gynecol obstet,1988,83 :2,99-103.
29.Mc gregoria,epidemiology,malaria and
pregnancy,an J Trop Med Hyg,1984,33,4,517-525
30.McGregor IA, Wilson ME, Billewicz WZ.
Malaria infection of the placenta in the Gambia,West Africa: its incidence and
relationship of stillbirth, birth weight, and placental weight.
31.Menendez C, Ordi J, Ismail MR, Ventura PJ,
Aponte JJ, Kahiga E, Font F, Alonso PL.The impact of placental malaria on
gestational age and birth weight. J. Infect. Dis.181:1741-1745, 2000.
32.MERGER R et
all,precisobstetrique,MaisonEd,Paris 1985,p426
33.Meschnick SR. Malaria and pregnancy:
placental cytokine expression and its relationship to intrauterine growth
retardation. J. Infect. Dis. 180:1987-1993, 1999.
34.Moormann AM, Sullivan AD, Rochford RA,
Chensue SW, Bock PJ, Nyirenda T,
MVONDO J.L JAMES MA, CAMBELL<Malaria and pregnancy of
plasmodium falciparum parasitemia and the response to chloroquine, trop med
parasitol, 1992, 43:1, 1-3.
35.NYAKIO olivier. obstétrique, cours
inédit, D1 UEA,2011.
36.NYIRJESY P;KAVASYA T;AXELROD P;FISCHIERP
R,Malaria during pregnancy neonatal morbidity and mortality and the efficacy of
chloroquinechemoprophylaxis,clininfert dis;1993,16:1,127-132
37.OMS.2012.Managing complications in
pregnancy child birth: A guide for midwines and doctors OMS:Geneve.
38.Organisation mondiale de la
santé,pratique de la chimiotheurapie du paludisme,rapport d'un groupe
des scientifiques de l'OMS,geneve,1990,160.
39.Rasheed FN, Bulmer JN, Dun DT, Menendez C,
Jawla MFB, Jepton A, JakobsenPH,Greenwood BM. Suppressed peripheral and
placental blood lymphocyte-proliferative responses in first pregnancies:
relevance to malaria. Am. J. Trop. Med. Hyg. 48:154-160, 1993.
40.SHOLAPURKAR S.L,GUPTA AN,MHAJAN
R ;Clinical cours of malaria in pregnancy aprospective contorted study
from indian.TransR.soo trop Med Hyg,1988,82 :3,376-379.
41.SKETETEE,SNDDRELLEC-C,WIRINA.J.J;developing
effective strategies for malaria prevention programs for pregnancy Africa
women,Amj.trop Med hyg,1996,55:1,95-100
42.Snow RW, Trape JF, Marsh K. The past,
present and future of childhood malaria mortality in Africa.Trends Parasitol.
17:593-597, 2001.
43.SOWUNMI et all:Randomised for thetreatment
of chloroquineSulfadoxine-pyrimethamine resistant falciparum malaria during
pregnancy journal of obstetric and gynecology,1998,18:4,322-327.
44.SteketuRw et al.1988.Malaria infection in
pregnancy women in Zaire:the effects and the potential for intervention.An trop
Med parasitol 82:113-120.
45.Sullivan AD, Nyirenda T, Cullinan T,
Taylor T, Harlow SD, James SA, MeshnickSR.Malaria infection during pregnancy:
intrauterine growth retardation and preterm delivery in Malawi. J. Infect. Dis.
179:1580-1583, 1999.
46.TAHAT E;GRAYR.H,ABDE LWAHABHM.Determinants
of neonatal mortality in central Soudan.Ann Trop peadritr,1993,13:4,359-364
47.Trans. R. Soc. Trop. Med. Hyg. 77:232-244,
1983.
48.TRILLAT,P.,MAGNIM P,grossesse normale et
pathologique, précis d'obstetrique,tome 1,JB Boulier et fils,
paris,1962,p292-293
49.WATUTA WASOLELA: Etude
épidémiologique, clinique et thérapeutique du paludisme
sur grossesse/cas spécifique de l'hôpital général de
référence de Panzi.
50.WERY M et al : Paludisme de l'Afrique
tropicale biometrix.Belgique, 1993, p86
51.WONGRD.MURPHY A.R ;MATHISEN
GE ;GLOVERY THORTON PJ ;treatement of severe falciparum malaria
during pregnancy with quinidine and exchange transfusion,Am
J,Med,1992,92:5,561-562
52.Z.A BOTOLAHY et al.
Aspect of Plasmodium falciparum malaria during pregnancy
according to observed cases at the teaching hospital of
ToamasinaMadagascar:Revued'Anesthésie-Réanimation et de
Médecined'Urgence 2011; 3(1): 23-26.
Table des matières
REMERCIEMENT................................................................................................................................................I
DEDICACE.........................................................................................................................................................II
RESUME...........................................................................................................................................................III
SUMMARY......................................................................................................................................................IV
SIGLES ET
ABREVIATIONS..............................................................................................................................V
INTRODUCTION
3
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
5
CADRE DU TRAVAIL
5
MATERIEL
6
METHODOLOGIE
7
CHAPITRE II RESULTATS
8
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
8
I.1 fréquence globale
8
I.2 Provenance des mères
9
I.3 Age maternel
10
I.4 Selon l'âge gestationnel
10
I.5 Répartition de cas du paludisme
en fonction de la parité
11
I.6 Répartition de cas du paludisme
sur grossesse et suivie de la consultation prénatale
11
I.7 Répartition de cas du paludisme
sur grossesse en fonction des signes cliniques
12
I.8 Paludisme sur grossesse et poids de
naissance
12
I.9 Paludisme et forme clinique au cours de
la grossesse
13
I. 10 Selon le traitement reçu
par les gestantes
14
I.11 Evolution de la grossesse en fonction
du traitement
14
I.12 Selon le pronostic materno-foetal
15
I.13 Influence du paludisme sur le nouveau
né:
15
CHAP III .DISCUSSION
16
III.1.PALUDISME ET FREQUENCE GLOBALE
16
III.2.PALUDISME ET PROVENANCE DES MERES
16
III.3.PALUDISME SUR GROSSESSE ET AGE
MATERNEL
16
III.4.PALUDISME SUR GROSSESSE ET AGE
GESTATIONNEL
17
III.5.PALUDISME SUR GROSSESSE ET
PARITE
17
III.6.PALUDISME SUR GROSSESSE ET SUIVI DE
CPN
18
III.7.PALUDISME SUR GROSSESSE ET SIGNES
CLINIQUES
18
III.8.PALUDISME SUR GROSSESSE ET POIDS DE
NAISSANCE
19
III.9.PALUDISME SUR GROSSESSE ET
PRONOSTIC MATERNO-FOETAL
20
III.10.PALUDISME SUR GROSSESSE
ET TRAITEMENT RECU PAR LES GESTANTES
20
III.11.PALUDISME SUR GROSSESSE
ET EVOLUTION DU TRAITEMENT
21
III.12.PALUDISME ET SON INFLUENCE SUR
LA GROSSESSE
21
III.13: INFLUENCE DU PALUDISME SUR LE
FOETUS ET NOUVEAU NE
22
CHAP IV : CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
23
BIBLIOGRAPHIE
26
TABLE DES
MATIERES....................................................................................................................................30
ANNEXES.........................................................................................................................................................32
ANNEXES
1. Paludisme et fréquence globale
2. Paludisme et provenance des mères
3. Paludisme sur grossesse et âge maternel
4. Paludisme sur grossesse et âge gestationnel
5. Paludisme sur grossesse et parité
6. Paludisme sur grossesse et suivi de CPN
7. Paludisme sur grossesse et signes cliniques
8. Paludisme sur grossesse et poids de naissance.
9. Paludisme sur grossesse et pronostic materno-foetal
10. Paludisme sur grossesse et traitement reçu par
les gestantes
11. Paludisme sur grossesse et évolution du
traitement
12. Paludisme et son influence sur la grossesse
13. Influence du paludisme sur le foetus et nouveau né
|