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à‰tude de la flore vasculaire, de la végétation et des macrophytes aquatiques proliférants dans le delta du fleuve Sénégal et le lac de Guiers (Sénégal)

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par Abou THIAM
Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) - Doctorat dà¢â‚¬â„¢Etat ès Sciences Naturelles 2012
  

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2.3.4 Typologie et présentation de quelques espèces communes

Le Delta du Sénégal et le lac de Guiers, du fait de leur position géographique la plus septentrionale au Sénégal, du relief plat et aussi de l'influence de la mer et des barrages, présentent un paysage contrasté allant d'écosystèmes terrestres semi-arides et arides aux écosystèmes semi-aquatiques et aquatiques, salés, saumâtres ou d'eau douce.

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Ces caractéristiques géographiques et écologiques leur confèrent une diversité biologique relativement importante par rapport au statut de zone strictement sahélienne.

Dans cette diversité biologique, les macrophytes aquatiques, bien que relativement moins importants comparés aux autres composantes terrestres, et peu connus présentent cependant une grande diversité. Les plantes aquatiques sont quelquefois polymorphes et certains genres posent des problèmes de taxonomie. Leur variabilité morphologique marquée en rapport avec leur attachement au substrat ainsi que le développement dans l'eau sont souvent source de difficultés d'identification. En effet, l'étendue des aires de répartition continues ou discontinues, leur attachement au substrat ainsi que le niveau de développement des plantes dans l'eau entraînent des variations morphologiques secondaires qui compliquent leurs déterminations. A cela s'ajoutent, les problèmes de synonymie très fréquents et le manque d'informations scientifiques sur certaines espèces. Un manuel simple facilitant l'identification des plantes aquatiques est essentiel pour leur étude et leur gestion.

Il s'agit d'apporter ici une contribution à une meilleure connaissance et à la détermination simple des espèces de plantes aquatiques vasculaires (Ptéridophytes et Spermaphytes) des eaux douces du nord du Sénégal. Il se propose de :

- analyser la structure de la flore hydrophytique ;

- établir une typologie des macrophytes suivant leur fixation ou non au substrat et le

développement des différents organes;

- préciser la position systématique des espèces et présenter leurs principaux caractères botaniques; - établir la distribution géographique et l'écologie des principales espèces;

- présenter une figuration de l'espèce qui aiderait à la reconnaitre plus facilement ; une bonne illustration facilite souvent l'identification. Ce travail a porté sur 48 des 151 taxons inventoriés. Les espèces présentées ont été choisie en raison de leur appartenance aux hydrophytes et hélophytes, leur fréquence dans la zone, leur dominance ou encore leurs particularité botanique ou écologique.

Les macrophytes aquatiques inventoriés peuvent dans un premier temps être répartis dans 4 groupes:

- les espèces d'hydrophytes stricto sensu répertoriées sont au nombre de 21 (3 ptéridophytes, 8 dicotylédones et 10 monocotylédones). Le nombre total des familles est de 15 (3 ptéridophytes, 6 dicotylédones et 6 monocotylédones) et celui des genres est de 16 (3 ptéridophytes, 6 dicotylédones et 7 monocotylédones). Les quinze (15) familles d'hydrophytes stricto sensu (tableau 6) représentent 15

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% des taxons recensés. Dans ce groupe sont incluses les 2 espèces ligneuses de la mangrove, Avicennia germinans et Rhizophora racemosa.

- les espèces de plantes aquatiques vasculaires appartenant à des familles non strictement aquatiques sont au nombre de 66 (24 dicotylédones et 42 monocotylédones). Le total des familles est de 13 (10 dicotylédones et 3 monocotylédones) et les genres est de 39 (17 dicotylédones et 22 monocotylédones).

- treize (13) espèces recensées sont fréquentes dans les zones salées humides avec 4 espèces de la famille des Chenopodiaceae.

- 55 taxons sont des espèces accidentelles ou ubiquistes de terrains humides faiblement salés ou non. Dans les monocotylédones, le plus grand nombre de macrophytes aquatiques est rencontré chez les Cyperaceae (23 espèces) et les Poaceae (17 espèces) tandis que chez les dicotylédones, les Fabaceae (8 espèces) sont les plus nombreuses, suivent les Lythraceae, Oenothoraceae et Polygonaceae avec chacune 2 espèces. Les autres familles, Acanthaceae, Amaranthaceae, Asteraceae, Convolvulaceae, Rubiaceae et Sphenocleaceae ne comportent qu'une seule espèce (tableau 7).

Tableau 6 - Synopsis des familles des hydrophytes stricto sensu

Famille Nbre genre Espèces

MONOCOTYLEDONES

ALISMATACEAE (1) 1 Limnophyton obtusifolium

HYDROCHARITACEAE (1) 1 Vallisneria aethiopica

LEMNACEAE (1) 1 Lemna aequinoctialis

NAJADACEAE (2) 1 Najas marina, Najas pectinata

PONTEDERIACEAE (3) 2 Eichhornia natans, Eichhornia crassipes, Heteranthera

callifolia

POTAMOGETONACEAE (2) 1 Potamogeton octandrus, Potamogeton schweinfurthii

DICOTYLEDONES

AVICENNIACEAE (1) 1 Avicennia germinans

CERATOPHYLLACEAE (1) 1 Ceratophyllum demersum

LENTIBULARIACEAE (1) 1 Utricularia stellaris

MENYANTHACEAE (2) 1 Nymphoides ezannoi, Nymphoides indica

NYMPHAEACEAE (2) 1 Nymphaea lotus, Nymphaea micrantha

RHIZOPHORACEAE (1) 1 Rhizophora racemosa

PTERIDOPHYTES

AZOLLACEAE (1) 1 Azolla pinnata var.africana

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MARSILEACEAE (1) 1 Marsilea minuta

SALVINIACEAE (1) 1 Salvinia molesta

Légende : Le nombre d'espèce est indiqué entre parenthèses. Tableau 7 - Macrophytes aquatiques d'autres familles non strictement aquatiques

Famille Nombre de genre Espèce

MONOCOTYLEDONES

ARACEAE (1) 1 Pista stratiotes

CYPERACEAE (23) 9 Bolboschoenus maritimus, Cyperus alopecuroides, Cyperus

articulatus, Cyperus bulbosus, Cyperus difformis, Cyperus digitatus, Cyperus dives, Cyperus esculentus, Cyperus haspan, Cyperus iria, Cyperus laevigatus, Cyperus maculatus, Cyperus polystachyos, Cyperus rotondus, Fimbristylis ferruginea, Fuirena ciliaris,, Fuirena umbellata, Juncus maritimus, Oxycaryum cubense, Pycreus macrostachyos, Rhynchospora holoschoenoides Schoenoplectus litoralis, Schoenoplectus senegalensis

POACEAE (17) 13 Bracharia mutica, Cynodon dactylon, Diplachne fusca,

Echinochloa colonum, Echinochloa pyramidalis, Echinochloa stagnina, Ischaemum rugosum, Oryza barthii, Oryza longistaminata, Panicum repens, Panicum anabaptistum, Paspalidium geminatum, Paspalum scrobiculatum,, Paspalum vaginatum, Phragmites australis, Vetiveria nigritana, Vossia cuspidata.

DICOTYLEDONES

ACANTHACEAE (1) 1 Hygrophila auriculata

AMARANTHACEAE (1) 1 Centrostachys aquatica

ASTERACEAE (1) 1 Ambrosia maritima

CONVOLVULACEAE (1) 1 Ipomoea aquatica

FABACEAE (8) 5 Acacia nilotica, Acacia sieberiana, Aeschynomene elaphroxylon,

Mimosa pigra, Neptunia oleracea, Sesbania leptocarpa, Sesbania sesban, Sesbania pachycarpa

LYTHRACEAE (2) 2 Ammania auriculata, Lythrum hyssopifolia

OENOTHORACEAE (2) 1 Ludwigia leptocarpa, Ludwigia stolonifera

POLYGONACEAE (2) 1 Polygonum lanigerum, Polygonum senegalense

RUBIACEAE (1) 1 Mitragyna inermis

SPHENOCLEACEAE (1) 1 Sphenoclea zeylanica

NB : Le nombre d'espèce est indiqué entre parenthèses.

La structure de la fiche synoptique pour chaque espèce se présente de la manière suivante :

· position systématique

·

53

synonymie(s)

· principaux caractères botaniques de l'espèce (organes végétatifs et reproducteurs)

· distribution : répartition géographique dans le Monde, en Afrique et au Sénégal

· caractéristiques écologiques

Sur la fiche est présentée également une illustration en couleur du macrophyte parfois accompagné de dessins de certains organes. Les illustrations ont été réalisées à partir d'échantillons frais récoltés et aussitôt dessinées en vue d'aider à la reconnaissance des espèces. Pour Centrostachys aquatica et Vetiveria nigritana il n'y a pas d'images présentées.

Les familles sont passées en revue dans l'ordre de la Flore du Sénégal (Berhaut, 1967), genres et espèces se suivent dans l'ordre alphabétique.

Quarante-huit (48) espèces majeures des milieux humides de la zone sont passées en revue par ordre alphabétique de nom de famille en fonction de leur type : macrophytes fixés émergents (31 espèces appartenant à 10 familles), macrophytes fixés à feuilles flottantes (6 espèces, 4 familles), macrophytes submergés (7 espèces, 5 familles) et macrophytes libres flottants (5 espèces, 5 familles).

2.3.4.1 Les macrophytes fixés émergents

Dans ce groupe ont été classées les espèces localisées à l'interface des milieux aquatiques et terrestres. Ce sont des plantes enracinées ou fixées au substrat, rhizomateuses ou stolonifères produisant des tiges végétatives qui sortent de l'eau ou de la terre humide. Elles sont les plus nombreuses et les plus diversifiées.

Les macrophytes fixés émergents passés en revue sont :

1. Hygrophila auriculata Acanthaceae

2. Altenanthera sessilis Amaranthaceae

3. Centrostachys aquatica Amaranthaceae

4. Eclipta prostrata Asteraceae

5. Ipomoea aquatica Convolvulaceae

6. Cyperus alopecuroides Cyperaceae

7. Cyperus articulatus Cyperaceae

8. Cyperus difformis Cyperaceae

9. Oxycaryum cubense Cyperaceae

10. Schoenoplectus litoralis Cyperaceae

11. Bolboschoenus maritimus Cyperaceae

12. Aeschynomene elaphroxylon Fabaceae

13.

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Aeschynomene indica Fabaceae

14. Mimosa pigra Fabaceae

15. Neptunia oleracea Fabaceae

16. Sesbania leptocarpa Fabaceae

17. Ammania auriculata Lythraceae

18. Ludwigia erecta Oenotheraceae

19. Cynodon dactylon Poaceae

20. Diplachne fusa Poaceae

21. Echinochloa colona Poaceae

22. Echinochloa pyramidalis Poaceae

23. Echinochloa stagnina Poaceae

24. Oryza longistaminata Poaceae

25. Panicum repens Poaceae

26. Paspalidium geminatum Poaceae

27. Papalum vaginatum Poaceae

28. Phragmites australis Poaceae

29. Vetiveria nigritana Poaceae

30. Vossia cuspidata Poaceae

31. Typha domingensis Typhaceae

Hygrophila auriculata (SCHUM.) HEINE ACANTHACEAE

Synonymes : Barleria auriculata SCHUM., Barleria longifolia LINN., Hygrophila longifolia (LINN.) KURZ., Asteracantha longifolia (LINN.) NEES., Hygrophila spinosa T. ANDERS.

55

Description

a

b

c

Hygrophila auriculata (Schum.) Heine a. plante entière ; b. une fleur ; c. section transversale de la tige

Plante herbacée annuelle, haute de 50 à 80 cm, ou davantage. Tige quadrangulaire. Fleurs bleu mauve, parfois blanches, en groupe serré à l'aisselle des feuilles, et entremêlées de bractées nombreuses vertes.

Distribution

Signalée dans plusieurs pays d'Afrique (Mali, Guinée, Ghana, Togo, Benin, Nigeria, Cameroun, République Centrafricaine, Congo, Ethiopie, Mozambique, Afrique du Sud). Egalement présente en Asie tropicale (Inde, Pakistan, Sri Lanka, Thailande, Vietnam, Malaisie). La plante est commune au Sénégal dans les terrains marécageux, les rizières, les fossés humides.

Ecologie

Dans le Delta, ce macrophyte est fréquent dans les rizières et les canaux d'irrigation. Elle croit après le retrait des eaux. Elle peut former des peuplements purs dans des sols légèrement natronés.

Alternanthera sessilis (L.) R.BR.ex DC. AMARANTHACEAE

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Synonymes : Alternanthera repens (L.) DC, Achyranthes sessilis (L.) R.BR.ex DC., Alternanthera glabra MOQ., Gomphrena sessilis L.

 

Description

Herbe annuelle ou pérenne à tiges prostrées et à feuilles opposées. Tige crassulescente. Les feuilles sont opposées légèrement elliptiques ou obovales avec la face supérieure rouge à rouge-violacé. Inflorescence blanche, dense, axillaire. Fleurs sessiles avec un réceptacle élargi à la base de la fleur. Jeune fruit aplati, avec une graine.

Distribution

Originaire d'Asie d'après Wildeman, probablement introduit en Amérique (Lebrun, 1947). Paléotropicale et subtropicale : Australie tropicale; Asie tropicale ; Afrique tropicale, orientale et australe ; Région méditerranéenne, etc.

Alternanthera sessilis (L.) R.BR.ex DC

Ecologie

Espèce commune au Sénégal surtout dans les milieux humides. La plante s'installe sur les grèves exondées des mares eutrophes, les fossés vaseux desséchés. Elle préfère un substrat riche, un éclairage intense, des températures entre 20 et 25°C et des pH se situant entre 5,8 et 7, 00. Dans le Delta, la plante est rencontrée sur les sols sableux fraichement exondés et dans les périmètres irrigués.

Centrostachys aquatica (R.BR.) WALL. AMARANTHACEAE

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Synonyme: Achyranthes aquatica (R.BR.) MOQ.

Description

Herbe robuste pérenne se développe en milieu humide et aquatique. Feuilles entières et opposées. Limbe ovale ou ovale lancéolé. Surfaces pubescentes. Epi terminal sur la tige principale. Fleurs vertes sessiles.

Distribution

Seule espèce signalée en Afrique tropicale (Ethiopie, Soudan, Kenya, Tanzanie, Ouganda, Nigeria, Sénégal, Mozambique, Zimbabwe, Botswana) ; En Asie tropicale (Inde, Sri Lanka, Thailande, Indonésie, Java).

Au Sénégal, la plante a été signalée surtout dans la région du fleuve. Ecologie

Peu fréquente dans le delta et le lac de Guiers. Elle s'installe dans une lame d'eau peu profonde. Se développe sur de sols variés (sableux à argileux).

Eclipta prostrata L. ASTERACEAE

58

Synonymes: Eclipta alba (L.)HASSK. ; Verbesina prostrata L.; Eclipta erecta L.

 

Description

Plante pérenne pouvant être érigée ou prostrée mesurant entre 20 et 90 cm de haut. Les feuilles sont opposées, linéaires-lancéolées, dentées. L'inflorescence est terminale ou axillaire. Les capitules blancs, noircissent en séchant.

Distribution

Plante originaire d'Europe et d'Asie est devenue cosmopolite (Bromilow, 2001). La plante est rencontrée à travers le monde: Inde, Chine, Thaïlande, Brésil, Etats-Unis et Europe. En Afrique : Kenya, Tanzanie, Ouganda

Ecologie

Fréquente dans les milieux humides au Sénégal, la plante se rencontre souvent en bordure des canaux et des parcelles irriguées du delta.

Eclipta prostrata L.

 

Ipomoea aquatica FORSK. CONVOLVULACEAE

59

Synonymes : Convolvulus repens VAHL. ; Ipomoea repens ROTH; Ipomoea reptans POIRET ; Ipomoea subdentata MIQ.

 

Description

Plante herbacée rampante, vivace à tiges traînantes, glabres, creuses, à sève laiteuse; s'enracinant aux noeuds. Feuilles variables souvent triangulaires/linéaires, longues environ 14 cm avec 2 lobes vers la base. Fleurs en entonnoir rose-pâle à pourpres allant jusqu'à 7 cm de large (Johnson, 1997).

Distribution

Native d'Inde et du sud-est asiatique, la plante a été cultivée et naturalisée en Asie, en Afrique, en Australie, etc. La plante est confinée aux zones des tropiques et sub-tropiques. Elle est présente en Mauritanie, Gambie, Guinée, Sierra Leone, Ghana, Nigeria, Cameroun, Tchad, République Centrafricaine, Congo, Angola, Soudan, Afrique Orientale,

Ipomoea aquatica FORSK.

Ecologie

Au Sénégal, elle est commune des milieux humides et les plans d'eau. Très fréquente dans le lac de Guiers, le fleuve et les rizières inondées du delta. La plante croit rapidement sur les sols humides. Son développement est freiné par des températures en dessous à 23,9 °C.

Cyperus alopecuroides ROTTB. CYPERACEAE

60

Synonymes: Juncellus alopecuroides (ROTTB.) C.B. CLARKE; Cyperus dives DEL.

 

Description

Herbe pérenne faiblement rhizomateuse, haute de 50 à 150 cm. Feuilles insérées sur la partie inférieure de la tige. L'inflorescence est une pseudo-ombelle composée avec des épis sub-cylindriques.

Distribution

Espèce paléotropicale. Yémen, Israel, Indes, Pakistan, Sri Lanka, Indochine, Indonésie, Australie, Guadeloupe. Iles Canaries, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Somalie, Kenya, Tanzanie, Burkina Faso, Ghana, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Botswana, Afrique du Sud, Swaziland, Madagascar

Au Sénégal, dans les « Niayes », Cap Vert, Sine Saloum, Basse et Haute Casamance.

Fréquente dans le lac de Guiers, le fleuve Sénégal et ses affluents et dans les rizières mal entretenues.

Cyperus alopecuroides ROTTB.

 

Ecologie

La plante se développe dans les eaux douces stagnantes par pieds isolés ou en peuplements étendus sur des sols plus ou moins argileux. Fleurie en octobre-novembre (Vanden Berghen, 1988).

Cyperus articulatus L. CYPERACEAE

Synonymes: Cyperus borbonicus STEIJD.; Cyperus corymbosus ROTTB.; Cyperus niloticus FORSK.

61

Description

b

a

Cyperus articulatus L.

a. plante entière, b. Epillets

Plante vivace à longs rhizomes horizontaux. Tiges dressées avec des articles visibles notamment quand la plante est sèche, glabres, hautes de 80- 150 cm, cylindriques, creuses. Feuilles insérées sur la partie inférieure de la tige, réduite à une gaine ou à limbe linéaire. Inflorescence en forme de pseudo-ombelle simple ou composée

Distribution

Espèce pantropicale et subtropicale.

Pousse un peu partout au Sénégal (Bas Sénégal, région des « Niayes », Sine Saloum, Basse Casamance à l'Est).

Ecologie

La plante constitue çà et là des ilots de végétation quelquefois denses aussi bien dans le lac de Guiers que dans les endroits calmes du fleuve et ses affluents. La plante peut être également observée dans les parcelles irriguées. Hydro-géophyte poussant sur des sols périodiquement inondés, dans les eaux stagnantes ou faiblement courantes, souvent alternativement douces et salées. Floraison: août-octobre. Son système radiculaire robuste rend difficile son élimination dans les parcelles

Cyperus difformis L. CYPERACEAE

Synonymes: Cyperus complanatus FORSK., Cyperus holoschoenoides JAN., Cyperus oryzetorum STEUD., Cyperus protractus L.

Description

b

a

Cyperus difformis L.

a. plante entière, b. épillets

Herbe annuelle avec des inflorescences globuleuses, encadrées par quelques bractées. La section de la tige est triangulaire. Feuilles linéaires de 3-4 mm de large, à ligule membraneuse. L'inflorescence est une ombelle composée, munie d'une bractée beaucoup plus longue que les autres.

Distribution

Pantropicale et subtropicale. Connue partout en Afrique (Lebrun, 1947) ; Madagascar, Maurice et la Réunion, répandue en Europe du Sud, Asie, Amérique du Nord et Centrale (Wild, 1961).

Ecologie

Répandue, commune et souvent dominante ; sa croissance rapide et sa production précoce de graines font d'elle une des plus sérieuses adventices du riz en Afrique de l'Ouest (Johnson, 1997). Gênant dans les champs de riz à Madagascar.

62

Aux Philippines, il a été signalé que les infestations des rizières par Cyperus difformis peuvent régresser en augmentant la profondeur de l'eau (Wild, 1961).

Dans le Delta, on la rencontre au bord des mares vaseuses, sur des sols humides et inondés des rizières, les fossés et les mares à la lisière des terres salées. Plante nitrophile.

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Oxycaryum cubense (POEPPIG ET KUNTH) LYE CYPERACEAE

Synonyme : Scirpus cubensis POEPPIG ET KUNTH

 

Description

Plante vivace à rhizomes longs de 5-20 cm. Tiges dressées, enracinées aux noeuds inférieurs. Feuilles insérées sur la partie inférieure de la tige, à limbe longs de 40 à 90 cm. Inflorescence, un glomérule d'épillets ou, plus fréquemment, une pseudo-ombelle

Distribution

Du Mexique au Paraguay en Amérique, et largement répandue en Afrique Tropicale. Existe aussi à Madagascar (WiId, 1961). Oxycarym cubense est l'une des premières espèces à coloniser Salvinia auriculata dans le lac Kariba (Zimbabwe) et forme des radeaux. Elle est aussi connue comme une plante des radeaux flottants dans le nord du Zimbabwe et au Zaïre (WiId, 1961).

Au Sénégal, la plante a été signalée dans le Sine-

Oxycaryum cubense (POEPPIG ET KUNTH) LYE

Sl l HC

Ecologie

Elle est fréquente dans le fleuve, le lac de Guiers et le Bas Sénégal dans les marécages permanents ou presque, en eaux douces, stagnantes ou faiblement courantes. Floraison : juillet- octobre. Dans le lac de Guiers et le fleuve, elle est souvent associée à Pistia stratiotes et fait partie des radeaux flottants fréquents surtout pendant la saison des pluies.

Schoenoplectus litoralis (SCHRADER) PALLA CYPERACEAE

Synonymes: Scirpus litoralis SCHRADER; Schoenoplectus subulatus (VAHL) LYE.

b

a

Schoenoplectus litoralis (SCHRADER) PALLA a. plante entière, b. épillet

Description

64

Plante pérenne à rhizomes écailleux épais. Tiges dressées solitaire ou groupées en une touffe peu fournie. Feuilles insérées sur la partie inférieure de la tige. L'inflorescence est une pseudo-ombelle.

Distribution

Espèce paléotropicale. Egalement dans tout le bassin Méditerranéen.

Au Sénégal: Sine Saloum, Basse Casamance. Fréquente dans le Bas Sénégal, dans les cuvettes de décantation, les rizières inondées et le lac de Guiers.

Ecologie

La plante préfère des sols légers, humides ; des eaux stagnantes faiblement à fortement saumâtres dans lesquelles elle peut former de vastes peuplements. Floraison: août-décembre

Bolboschoenus maritimus (L.)PALLA CYPERACEAE

Synonymes : Scirpus maritimus L.; Schoenoplectus maritimus (L.) LYE

b

a

65

Description

Plante pérenne, haute de 30-120 cm. Tige trigone. Feuilles inférieures à gaine souvent brune ou brun noir. Inflorescence habituellement une ombelle simple. Epillets inégalement pédicellés, brun plus ou moins foncé.

Distribution

Pantropicale, subtropicales et régions tempérées. Au Sénégal: Sine-Saloum, « Niayes ».

Ecologie

Bolboschoenus maritimus (L.) PALLA a. plante entière, b. épillets

Dans la région du delta, la plante est une adventice des rizières de bas-fonds, des cuvettes de sols salés, les vasières, des marécages côtiers. Elle se développe dans les eaux peu profondes, plus ou moins saumâtres, où la plante peut former des peuplements étendus ; également sur des sédiments temporairement inondés par de l'eau salée ou saumâtre. Floraison: août-octobre. Supporte

Aeschynomene elaphroxylon ( GUILL. ET PERR.) TAUB. FABACEAE

Synonymes : Herminiera elaphroxylon GUILL.ET PERR.; Smithia grandidieri BAILLON

a

b

Aeschynomene elaphroxylon ( GUILL. ET PERR.) TAUB.

a. rameau fleuri, b. gousse

Description

66

Grand arbuste atteignant plusieurs décimètres de diamètre, à bois tendre. Les tiges sont gonflées, aérifères. Feuilles composées. Fleurs en petites grappes, pétales jaunes. Le fruit est une gousse allongée, cloisonnée.

Distribution

La plante serait native de Madagascar. Elle se retrouve à travers l'Afrique tropicale (Nigeria, Ghana, Zimbabwe,...). Elle est caractéristique du lac Tchad.

Ecologie

Dans le delta, la plante se trouve sur les rives du fleuve Sénégal et ses affluents aux environs de la ville de St-Louis. Dans le lac de Guiers, elle est localisée essentiellement à l'entrée de la Taoué dans l'extrême nord. Pendant les hautes eaux, des individus se détachent et sont entraînés par les

Aeschynomene indica L. FABACEAE

Description

a

b

c

Herbe dressée avec des feuilles paripennées alternes de 5 à 10 cm de long. Les folioles sont nombreuses, 15-30 paires, linéaires, oblongues, 10 -15 mm de long, arrondies à l'extrémité. La tige est légèrement lignifiée et très ramifiée au sommet. Fleurs jaune pâle. Gousse linéaire, articulée.

Distribution

Originaire probablement d'Amérique. Répandue en Afrique tropicale du Sénégal en Ethiopie et du nord de la Somalie au sud du Transvaal et en Namibie, à travers le Sahel sud jusqu'au Soudan et également à Sao Tomé et Madagascar. La plante est répandue aussi en zone subtropicale et tropicale d'Asie, d'Australie et d'Amérique du Nord.

67

Aeschynomene indica L.:

a. plante entière, b. fleur, c. gousse

Ecologie

Dans le delta, elle est fréquente dans les rizières et les zones marécageuses. La plante préfère les zones humides et boueuses des plaines d'inondation et le pourtour des pièces d'eau saisonnières. Souvent croît avec Sesbania sp et Acacia nilotica. Apparaît sur des sols argileux lourds sujets à l'inondation et gorgés d'eau. Utilisée parfois comme engrais vert, pourrait être employée comme fourrage vert dans la une rotation avec le riz et servir à piéger de l'eau pour la production de biomasse pour des engrais verts.

Mimosa pigra L. FABACEAE

Synonyme: Mimosa asperata (WILLD.) HUMB.et BONPL.

a

b

Mimosa pigra L.

a. rameau avec fleurs et fruits, b. fruits sous différentes formes

Description

68

Espèce arbustive buissonnante, à branches épineuses, pérenne pouvant atteindre 3 m de haut. Feuilles alternes distiques, bipennées à folioles très nombreuses. Fleurs roses, parfois blanches très petites, groupées en glomérules, disposées à l'aisselle des feuilles hautes. Fruit, longue gousse aplatie, velue.

Distribution

Originaire du Mexique, du sud Venezuela et du Bassin central de l'Amazone (Waterhouse, 1994). Répandue en Amérique Tropicale et Afrique Tropicale; aussi à Madagascar et Maurice (Wild, 1961). Sénégal, Mali, Gambie, Guinée, Sierra-Léone, Côte d'Ivoire, Ghana, Bénin, Nigeria, Cameroun, Tchad, République centrafricaine, Congo, Angola, Afrique orientale, Afrique du Sud, Mozambique (Berhaut, 1967).

Ecologie

Gêne les cultures de riz à Madagascar. La plante a envahi de nombreuses mares dans le parc national du Niokolo Koba où elle contribue fortement à accélérer la sédimentation et la disparition progressive de ces pièces d'eau essentielles dans l'alimentation en eau de la faune sauvage vivant dans le parc.

Dans le delta, elle se développe dans les marécages et les cours d'eau de faible profondeur. Elle est peu fréquente dans la région.

Neptunia oleracea LOUR. FABACEAE

Synonymes: Mimosa natans ROXB.; Neptunia natans (L.F.) DRUCE ; Neptunia prostrata (LAM.)BAILL.

69

Description

a

b

Neptunia oleracea LOUR.

a. plante entière avec fleur et fruits, b. gousse

Cette Fabaceae flottante se reconnaît avec sa tige spongieuse, rampante à la surface de l'eau, par ses noeuds portant latéralement d'une part des racines adventives nombreuses, par une ou deux feuilles et suivant les époques (novembre à janvier) une fleur longuement pétiolée. Les feuilles composées bipennées sont pourvues à la base d'une stipule membraneuse. Les gousses sont petites, plates et noirâtres à maturité.

Distribution

Largement répandue en Afrique Tropicale et Madagascar. Il existe au Zululand (Natal) et est aussi largement répandue en Asie Tropicale et Amérique (Wild, 1961). Mali, Guinée, Gambie, Sierra-Léone, Côte d'Ivoire, Ghana, Benin, Nigeria, Burkina, Tchad, Niger, Congo, Afrique orientale (Berhaut, 1967).

Ecologie

La plante est très fréquente dans le delta du fleuve et le lac de Guiers ainsi que dans les rizières et les plans d'eau de faible profondeur

Sesbania leptocarpa DC. FABACEAE

Synonymes: Sesbania filiformis GUILL.&PERR. ; Sesbania mossambicensis KLOTZSCH. ; Sesbania aculeata (WILLD.) PERS.

Description

Plante herbacée annuelle glabre, érigée de 1 à 1,25 mm de hauteur. Feuilles paripennées alternes. Rachis long de 8 à 10 cm. Fleurs disposées à deux. Corolle jaune, longue de 10 mm. Fruits : gousses linéaires dressées longues de 10 à 15

cm.

Distribution

Erythrée, Soudan, Mali, Côte d'Ivoire, Ghana, Nigeria, Niger. La plante serait restreinte à la zone des savanes africaines (Raynal Roques, 1980)

Ecologie

Dans la vallée du fleuve, lac de Guiers. Les mares, rizières, bords des cours d'eau, eaux peu profondes, eutrophes. Espèce fourragère et pouvant constituer un excellent engrais vert.

70

Sesbania leptocarpa DC.

Ammania auriculata WILLD. LYTHRACEAE

71

 

Description

Petite herbe annuelle dressée à feuilles opposées, lancéolées allongées sessiles. Inflorescence simple ou composée. Petites fleurs groupées, calice en cloche. Petite capsule sphérique à graines nombreuses. Herbe dressée, à tiges carrées en section.

Distribution

Originaire d'Afrique du Sud et d'Afrique Orientale. Les espèces africaines occupent surtout la zone des savanes. Ammania auriculata est fréquente du Sénégal à l'Afrique Orientale

Ecologie

La plante aime beaucoup de lumière (héliophile), des températures entre 25°C et 28°C et des pH entre 6 et 7. Elle s'installe dans des eaux peu profondes, temporaires, souvent boueuses du delta.

Ammania auriculata WILLD.

Ludwigia erecta (L.)H. HARA OENOTHERACEAE (=ONAGRACEAE)

Synonymes: Jussiaea erecta L., Jussiaea altissima PERR. Ex DC, Jussiaea linifolia VAHL., Oenothera virgata RUIZ et PAV.

Description

Plante érigée, glabre, pouvant atteindre 2 m de haut; feuilles alternes de 2-13 cm de long, lancéolées à elliptiques ; pétiole 2-15 mm de long; fleurs solitaires; fruit, un capsule glabre de 10-19 x 2-2.5 mm brun-pâle

Distribution

Tropiques du Nouveau Monde, à travers toute l'Afrique, Maurice, Soudan, Angola, Botswana, Malawi, Mozambique, Zambie, Zimbabwe, Madagascar, Seychelles. Afrique de l'Ouest (Mali).

Ecologie

Mares, bords des rizières et canaux d'irrigation, milieux humides dans le delta du fleuve Sénégal.

72

Ludwigia erecta (L.) H. HARA

Cynodon dactylon (L.) PERS.

a. plante entière, b. épi et détail d'un épillet

Cynodon dactylon (L.)PERS. POACEAE

Description

Herbe rampante, pluriannuelle (vivace), s'enracinant aux noeuds en surface (stolons) ou souterrain (rhizomes). Feuilles souvent imbriquées et distiques. Les épis sont légèrement aplatis ; inflorescence violacée, digité.

Distribution

Originaire probablement d'Afrique de l'Est où on le trouve du niveau de la mer jusqu'à 2160 m d'altitude. La plante peut être trouvée à travers le monde, dans les régions tempérées et tropicales. Sous les tropiques, la plante se développe dans les zones à pluviométrie comprise entre 670 et 1750 m.

Ecologie

Dans la région du lac de Guiers et dans les périmètres irrigués du delta, la plante est assez commune et peut se développer sur des sols pauvres au bord des cours d'eau. Elle affectionne les endroits humides et forme souvent des peuplements purs. Elle apprécie les climats chauds, les stations sèches et les sols sablonneux ou limoneux secs et bien éclairés. La plante est thermophile avec une tendance xérophytique (Mamarot, 2002). Elle peut résister à de longues sécheresses. Elle est très compétitive et peut être une mauvaise herbe des cultures non irriguées.

a

b

73

Diplachne fusca (L.) PAL. BEAUV. POACEAE

74

Synonymes: Festuca fusca L.; Dip!achne ma!abrica (L.)MERR., Leptoch!oa fusca (L.) KUNTH.

 

Description

Plante pérenne, cespiteuse aquatique ou semi aquatique, rhizomateuse haute de 60-150 cm; touffue avec des tiges ascendantes dont la hauteur varie entre 60 et 150 cm. Inflorescence en panicule, chaque rameau portant des épillets sessiles disposés en 2 rangs ; épillets longs de 10-15 mm.

Distribution

Paléotropicale et subtropicale, inclut Australie, Asie, Kenya, Tanzanie, Ouganda

Au Sénégal, dans le Bas Sénégal et le lac de Guiers,

Ecologie

La plante se développe sur des bancs de sable, des mares desséchées avec des sols sablonneux à argileux, humides ou mouillés inondés périodiquement par l'eau salée.

Parfois en peuplements étendus. Plante assez tolérante au sel. Il est usuellement le seul macrophyte présent dans les eaux peu profondes, les marais semi permanentes à eaux alcalines (Denny, 1985).

Dip!achne fusca (L.) PAL. BEAUV.

 

Floraison : août-septembre-novembre. Des peuplements importants étaient observés dans la région sud du le lac de Guiers dans les années 30 (Trochain, 1940) ainsi qu'au début des années 80 (Thiam, 1984). Ils sont actuellement fortement réduits du fait des hauteurs d'eau élevées pendant toute l'année et de la diminution de la salinité.

Echinochloa colona (L.) LINK. POACEAE

Synonymes: Panicum colonum L., Echinochloa crus-galli auct, Echinochloa verticillata BERTH.

75

Description

Echinochloa colona (L.) LINK. a. plante entière, b. racème

a

b

Plante annuelle à tiges ascendantes dressées de 30 à 80 cm de haut, en touffes, à fort tallage. Feuilles alternes sans ligule, à limbe parfois zoné de brun. Inflorescence constituée de racèmes simples ascendants, courts, alternativement disposés sur la tige qui est juteuse. La ligule absente est remplacée par une trace blanchâtre (critère d'identification). Epillets courtement pédicellés sans arête. Talles nombreuses d'abord dressées puis ultérieurement appliquées au sol.

Distribution

Elle est paléotropicale. Plante hygrophile, à tendance silicicole, est présente dans de nombreuses régions et sur divers types de sols, pourvu qu'ils soient suffisamment humides. Signalée dans de nombreuses régions au Sénégal.

Ecologie

Dans le Delta, la plante est répandue dans les milieux humides, hydromorphes et faiblement inondés, dans es rizières et les bas-fonds.

Echinochloa pyramidalis (LAM.) HITCHC. ET CHASE POACEAE

Synonymes : Panicum spadiciferum PETER ; Panicum holubii STAPF. ; Echinochloa senegalensis MEZ; Echinochloa verticillata BERHAUT; Panicum atroviolaceum A.RICH.

Echinochloa pyramidalis (LAM.) HITCHC.ET CHASE

Description

76

Large herbe pérenne pouvant atteindre 2m de haut. La feuille, glauque, rigide, a plus de 70 cm de long et 1-2 cm de large. La ligule est courte. La tige et les parties inférieures des gaines foliaires sont jaune-vert. Le limbe est plutôt bleu vert. L'inflorescence mesure environ 30 cm, dressée et étalée en pyramide composée de nombreux racèmes. Les épillets sont similaires à ceux de E. stagnina mais diffère par l'absence de barbe.

Distribution

Espèce paléotropicale. Répandue à travers l'Afrique tropicale et l'Amérique.

Ecologie

Fréquente dans la région du delta, la plante demande une eau aérée, renouvelée. Elle préfère des terres argileuses inondées des rives et des terres moyennement basses. Au retrait des eaux, la plante développe de nombreux rhizomes et s'enracine profondément.

Echinochloa stagnina (RETZ.) P.BEAUV. POACEAE

Synonymes : E. scabra (LAM) ROEMER ET SCHULTES; Panicum scabrum LAM. subsp.lelievrei A. CHEV.; Echinochloa lelievrei (A.CHEV.) BERHAUT; Panicum sacabrum LAM. subsp. oryaztorum A.CHEV.; Echinochloa oryzetorum (A.CHEV.) A.CHEV.

77

Description

a

Echinochloa stagnina (RETZ.) P.BEAUV. a. plante entière, b. un racème

b

Plante pérenne avec des tiges grosses et spongieuses pouvant atteindre 2 m de haut. L'inflorescence est une panicule inclinée avec 5- 15 racèmes, ayant chacun jusqu'à 6 cm de long. Les épillets portent des barbes.

Distribution

Espèce paléotropicale.

Au Sénégal : Basse Casamance, Haute Casamance, Haute Gambie.

Ecologie

Dans la région du delta du Sénégal, la plante colonise les étangs, mares et rizières à fond argileux, bord des rivières, dans l'eau ou sur la vase récemment exondés. Elle forme parfois des prairies ou des radeaux flottants sur les eaux stagnantes ou faiblement courantes ; espèce faiblement tolérante au sel. Floraison : septembre-novembre-janvier.

Lors de la décrue des eaux, les peuplements d'E. stagnina sont recherchés par les bergers des troupeaux nomades car il constitue un excellent fourrage.

Oryza longistaminata A.CHEV. ET ROEHR. POACEAE

Synonyme: Oryza perennis AUCT.subsp.barthii AUCT.

78

Description

b

a

c

Herbe à tiges dressées ou flottantes pouvant atteindre 2 m de long. Elle se propage par des rhizomes qui se développent horizontalement. Les feuilles ont près de 80 cm de long et 1.3 cm de large. La floraison survient seulement quand la croît en eau profonde. L'inflorescence fait près de 30 cm de long, les épillets ressemblent à ceux du riz cultivé excepté qu'ils ont une barbe de 3 cm long.

Distribution

Afrique tropicale et Afrique du Sud, Madagascar; Bas Sénégal ; régions du fleuve; Sine-Saloum ; Basse Casamance ; Afrique tropicale et du Sud ; Madagascar (Vanden Berghen, 1991). O. longistaminata est vivace alors que O. barthii est annuelle et spécifiquement africain (Duong-Huu-Thoi, 1950).

Ecologie

Oryza longistaminata A.CHEV. ET ROEHR. a. plante entière, b. un épi, c. un racème

Dans le Delta, ce macrophyte s'installe dans les mares, rizières, eaux stagnantes, douces peu profondes (20-60 cm), parfois en peuplements étendus mais toujours lâches, souvent adventice dans les rizières inondées. Floraison : octobre-novembre

Panicum repens L. POACEAE

b

a

Panicum repens L.

a. plante entière, b. épi

79

Description

Herbe pérenne, à rhizomes profonds quelquefois stolonifères, peut atteindre 1 m de haut. Tiges à partie inférieure prostrée et enracinée aux noeuds, à partie supérieure ascendante. Feuilles vertes, sur 2 rangées, à limbe linéaire. Inflorescence en forme de panicule très peu ramifiée; épillets 2,5-3 mm long.

Distribution

Espèce pantropicale. Rencontrée aussi en Amérique du Sud, en Indochine. Elle est probablement originaire de l'Amérique tropicale et de l'Afrique tropicale, introduite dans de nombreux pays comme plante fourragère et devenue pantropicale. Rencontrée au Sénégal dans la région du fleuve, les « Niayes » et dans de nombreux marécages, mares à plan d'eau variable, rizières inondées ou inondables.

Ecologie

La plante ne subit en général qu'une faible submersion au maximum de la crue et préfère des terres argileuses submergées. Supporte une légère salinité (milieu saumâtre) (Ozenda, 2004).

La plante fournit un excellent fourrage pour le bétail

(Adam, 1962a). L'espèce est facilement multipliée soit par les graines soit par des fragments de stolons ou de tiges étalés sur le sol et recouvert d'un peu de terre.

Paspalidium geminatum (FORSK.) STAPF. POACEAE

Synonymes: Panicum geminatum FORSK.; Panicum paspaloides PERS.

c

 

a

b

Paspalidium geminatum (FORSK.) STAPF. a. plante entière, b. inflorescence; c. racème

Description

80

Plante vivace. Tiges dressées, souvent spongieuses et flottantes dans l'eau, à rhizomes et stolons rampants. L'inflorescence est une panicule d'épis courts disposés alternativement sur 2 rangs ; chaque épi sessile terminé par un petit filament. Epillets longs de 2 à 3 mm, ovoïdes.

Distribution

Pantropicale (Inde, Madagascar, Amérique Tropicale,...) Au Sénégal, région des «Niayes», Cap Vert, Sine Saloum, Basse Casamance.

Ecologie

Plante des stations périodiquement inondées du Delta et le lac de Guiers. Espèce pionnière des sables et sables argileux, habituellement humifères, inondés par une nappe d'eau douce ou faiblement saumâtre. La plante participe parfois à la formation de prairies flottantes. Floraison : septembre-novembre. Elle constitue un bon fourrage.

Paspalum vaginatum SW. POACEAE

b

Paspalum vaginatum SW.

a. plante entière, b. inflorescence

Description

81

Plante vivace, recouvrant, rhizomateuse, émettant des stolons parfois longs de plusieurs mètres. Tiges rampantes.

Distribution

Espèce pantropicale et subtropicale.

Au Sénégal: Sine-Saloum, régions des Niayes.

Ecologie

Dans le delta et le lac de Guiers, la plante s'installe dans les prés salés, généralement en vastes peuplements fermés, inondés à marée haute, le cas échéant, par de l'eau saumâtre ou salée. Floraison: mai-août-novembre.

82

Phragmites australis (CAV.) TRIN ex. STEUD. POACEAE

Synonymes : Phragmites communis TRIN

Description

Plante vivace à rhizome rampant, très ramifié, émettant des tiges nombreuses, élevées (de 60 cm a 2m), dures et luisantes, feuilles glauques, à ligule courte et ciliée; inflorescence grande, très étalée, brun-jaunâtre; épillets très nombreux (1-2 cm) à glumes très inégales

a

Distribution

Il existerait dans le Monde seulement 3 ou 4 espèces, et toutes sont aquatiques avec une adaptation au cours d'eau permanents et aux sols humides (Denny, 1985) Cosmopolite, bien présente dans les régions subtropicales et tempérées-chaudes de l'Ancien monde.

Au Sénégal : Niayes, Cap-Vert, Sine-Saloum, Basse Casamance.

Ecologie

Phragmites australis (CAV.) TRIN ex. STEUD. a. plante entière, b. inflorescence

b Dans le Delta, la plante s'installe dans les eaux douces ou
faiblement saumâtres, ou alternativement douces et saumâtres, stagnantes ou faiblement courantes, profondes jusqu'à 1m. La plante croît en peuplements ouverts ou en colonies denses et pures (roselières). Floraison : octobre-novembre-janvier. P.australis prend souvent un port particulier lorsqu'il croît sur des sables salés, inondés seulement durant une courte partie de l'année.

La plante émet dans ces stations des stolons longs de plusieurs mètres, courant à la surface du sol, et forme des tiges courtes. Cette forme écologique a été signalée au Sénégal sous le nom de P. communis L; var. pungensA. Chev. (Vanden Bergen, 1991). La plante serait consommée parfois par des bovins selon Adam bien qu'elle soit considérée comme dangereuse ou même toxique (Kerharo et Adam, 1974).

Vetiveria nigritana (BENTH.) STAPF. POACEAE

83

Synonymes: Chrysopogon nigritanus(BENTH.) VELDKAMP. , Andropogon nigritanusBENTH., Mandelorna insignis STEUD., Andropogon squarrosus var nigritana (BENTH) HACK., Vetiveria zizanoidesvar. nigritana (BENTH.) A.CAMUS

Description

Herbe robuste, pérenne pouvant atteindre 2,5 m de haut.

Distribution

Sri Lanka, Malaisie, Philippines.

Afrique Tropicale : Ghana, Guinée Bissau, Burkina faso, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sierra Leone Au Sénégal : Niokolo-Koba, Tambacouda, Casamance

Ecologie

Plante rustique ayant une forte amplitude écologique. Dans la vallée du fleuve Sénégal et le lac de Guiers, elle s'installe sur un sol argileux vaseux assez longuement submergé. Elle est rencontrée dans les parties basses, dans les plaines d'inondation. Elle aime les sols lourds et riches. Ce macrophyte forme de vastes peuplements dans la plaine dans le lac de Guiers en face du village de Nder. La faible déclivité et les sols limoneux sont des facteurs importants à l'installation des peuplements de Vetiver. La diminution des battements du niveau de l'eau au cours de l'année depuis les aménagements est un facteur défavorable au maintien des vastes peuplements dans le Delta.

Vossia cuspidata (ROXB.) GRIFF. POACEAE

Synonyme: Ischaemum cuspidatum ROXB.

84

Description

b

a

Vossia cuspida (ROXB.) GRIFF.: a. plante entière ; b. épillets

Espèce pérenne. Tige robuste spongieuse, prostrée de 100 à 200 cm de long s'enracinant aux noeuds ; feuilles longues de 30-100 cm et 618 mm de large. La nervure médiane de la feuille a une couleur blanche, scabre, saillante; ligule une frange poilue; inflorescence composée de racèmes. Epillets avec des barbes rigides aplaties

Distribution

Afrique tropicale; du Sud et Centre du Soudan à travers l'Afrique Tropicale Jusqu' au Zambèze Burkina Faso, Mali, Ghana, Nigeria Sierra Leone; aussi en Inde où il a été à l'origine décrit par ROXBURGH en Indochine (Wild, 1961).

Ecologie

Dans le Bas Sénégal et le lac de Guiers dans les eaux douces stagnantes ou faiblement courantes, en peuplements parfois denses dans divers plans de l'eau. La plante peut former des radeaux flottants et se propager par des fragments de tige emportés par les eaux courantes (Vanden Berghen, 1991).

85

Typha domingensis PERS. TYPHACEAE

Synonymes : T. australis SCHUMACHER; T. angustifolia L. var. australis (SCHUMACHER) ROHRB.; T. angustata BORY & CHAUD. incl. var.aethiopica ROHRB. et var. abyssinica GRAEBN; T. aequalis SCHNIZL.

 

Description

T. domingensis est une plante vivace, rhizomateuse pouvant atteindre 4 m de haut dans le delta et le lac de Guiers. La tige érigée est très courte et les feuilles très longues (dépassant souvent 2 m) sont attachées à la base proche de la surface du sol. L'inflorescence est cylindrique avec un diamètre d'environ 1,5 et 50 cm de long. Il consiste en une partie femelle en dessous et une partie mâle au-dessus qui disparaît lors de la fructification

Distribution

Espèce pantropicale et subtropicale. La sous espèce est distribuée depuis la région méditerranéenne et la région saharo-sindienne jusqu'à la région du Cap, à travers toute l'Afrique tropicale. Elle est connue également en Asie mineure jusqu'en Mongolie. Ne paraît pas pénétrer dans la région guinéenne (Lebrun, 1947).

Connue au Sénégal depuis les «Niayes» près de Dakar, Kaolack, la basse vallée du Ferlo. L'espèce est absente des mares et marécages du Parc du Niokolo-Koba (Schneider et Sambou, 1982).

Typha domingensis PERS.

Ecologie

T. domingensis préfère des eaux permanentes, profondes d'environ 1 m. Elle est modérément tolérant au sel. Elle se développe dans divers plans d'eau, mares, canaux d'irrigation et de drainage d'eau douce ou saumâtre, stagnante ou faiblement courante. Elle s'installe également sur des sols détrempés, souvent en peuplements purs. Typha domingensis est une espèce pionnière qui se multiplie vigoureusement dans le lac de Guiers depuis les années 50 et dans l'ensemble du delta après la mise en eau des barrages de Diama et de Manantali sur le fleuve Sénégal.

86

2.3.4.2 Les macrophytes fixés à feuilles flottantes

Les macrophytes fixés à feuilles flottantes sont enracinés ou fixés au substratum et produisent des feuilles coriaces qui flottent à la surface de l'eau. Ils portent également souvent quelques feuilles submergées. Les inflorescences et les fleurs émergent usuellement de l'eau. Ces plantes s'établissent sur les fonds submergés entre 0,25 à 3,00 m de profondeur. Il s'agit de plantes particulièrement adaptées à la flottaison par des mécanismes anatomiques et morphologiques.

Sculthrope (1967) distingue dans ce groupe, deux types principaux basés sur leur mode de reproduction végétative. D'une part, le type rhizomateux ou bulbeux avec des feuilles flottantes terminant de longs pétioles flexibles, représentés dans le delta et le lac de Guiers par les Nénuphars (Nymphaea lotus, N. micrantha) et deux Menyanthaceae (Nymphoides ezannoi et N. indica). D'autre part, il y a également le type stolonifère avec des tiges rampantes qui produisent des feuilles flottantes. Ce type est représenté notamment par Ludwigia (=Jussiaea) et diverses espèces de Polygonum.....

Nous passons en revue successivement :

1.

Nymphoides indica

Menyanthaceae

2.

Nymphaea lotus

Nymphaeaceae

3.

Nymphaea micrantha

Nymphaeaceae

4.

Ludwigia adscendens

Oenotheraceae

5.

Ludwigia leptocarpa

Oenotheraceae

6.

Polygonum senegalense

Polygonaceae

 

Nymphoides indica (L.) KUNTZE MENYANTHACEAE

Synonymes: Limanthemum indicum (L.)THAIT., Nymphoides humboldtiana (KUNTH) KUNTZE, Menyanthes indica L.

87

Description

Nymphoides indica (L.) KUNTZE

Plante aquatique pérenne, enracinée à feuilles flottantes vert clair; limbe arrondi à marge entière ; base profondément cordée à lobe se chevauchant. Fleur érigée à 5 pétales blancs frangés, velus à l'intérieur.

Distribution

Origine géographique: Inde, Amérique tropicale; Tanzanie, Soudan, Cameroun.

Au Sénégal, la plante se rencontre dans les mares permanentes, du côté de Saint Louis, au Niokolo-Koba et en Casamance au bord des rizières (Berhaut, 1979).

Ecologie

D'importants peuplements de la plante se trouvent dans la région nord du lac de Guiers. N. indica préfère des eaux profondes (jusqu'à 2 m) avec une température relativement élevée (26 à 28 °C), un fort éclairement et une eau riche en éléments nutritifs. La présence massive de la plante, dans les zones de déversement dans le lac de Guiers des eaux de drainage des casiers sucriers de la CSS s'expliquerait par la richesse de ces eaux en nutriments. La plante peut continuer à vivre pendant quelques temps dans la boue après le retrait de l'eau. Se développe dans des endroits qui sont à l'abri des courants et des vagues (Duong-Huu-Thoi, 1950).

Nymphaea lotus L. NYMPHAEACEAE

88

Description

Nymphaea lotus L.

Plante facilement reconnaissable par ses larges feuilles quasi circulaires flottant à la surface de l'eau et ses grandes fleurs blanches. Feuille peltée à sinus très aigu. La tige est courte et fermement fixée au substrat par des racines contenant de larges espaces d'air. De la tige partent de longs pétioles mous, flexibles avec des lacunes aérifères. Les fleurs ont des étamines très nombreuses et sont ouvertes aussi la nuit. Fruits globuleux contenant une grande quantité de petites graines

Distribution

Mali, Guinée, Gambie, Sierra Leone, Libéria, Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Benin, Nigeria, Niger, Cameroun, Sao Tomé, Gabon, ZaIre, Angola, Egypte, Ethiopie, Soudan, Afrique orientale, Mozambique, Madagascar, et Inde.

Ecologie

C'est le nénuphar le plus répandu dans la zone. Il se développe dans le lac de Guiers, le fleuve Sénégal et ses dépendances là où le courant n'est pas trop rapide. La plante peut supporter une grande profondeur d'eau (près de 2m). Graines souvent conservées sur place. Elle est indicatrice des eaux profondes non soumises à l'action des courants (Duong-Huu-Thoi, 1950). Plante des milieux eutrophes.

89

Nymphaea micrantha GUILL. ET PERR. NYMPHAEACEAE

Synonymes: Nymphaea rufescens GUILL et PERR., Nymphaea guineensis SCH.et TH., Nymphaea vivipara LEHM., Nymphaea stellata var. bulbillifera PLANCH, Nymphaea caerulea GUILL. et PERR.,non SAV., Nymphaea caerulea var albida GUILL. ET PERR.

 

Description

Magnifique plante aux feuilles planes étalées sur l'eau et aux fleurs bleues, blanches ou rose vif. Pétiole plus ou moins long selon la profondeur de l'eau ; limbe légèrement pelté ; au sommet du pétiole des bulbilles prennent racine et développent de nouveaux plants. Contrairement à N. lotus, les fleurs de N. micrantha sont ouvertes uniquement à la lumière du jour. Fruit globuleux avec de très nombreuses petites graines rougeâtres ou noirâtres

Distribution

L'espèce est endémique en Afrique de l'Ouest (Portères, 1951). Gambie, Mali, Côte d'Ivoire, Cameroun, Guinée, Niger, Tchad, (Berhaut, 1979). La plante est répandue dans les mares à travers tout le territoire sénégalais. Assez fréquente dans la végétation rivulaire du lac de Guiers et le fleuve Sénégal.

Nymphaea micrantha GUILL.ET PERR.

Ecologie

Elle ne supporte pas une grande submersion (Duong-Huu-Thoi, 1950). Elle est indicatrice des eaux peu profondes et paraît moins à la salure. Elle élimine N. lotus partout où l'eau est peu profonde et à fond de vase organique. Elle supporte plus facilement l'immersion prolongée. En Casamance, l'apparition de la plante dans les rizières indique aux agriculteurs que le dessalement est suffisamment avancé pour que le riz puisse être repiqué (Vanden Berghen, 1982b).

Ludwigia adscendens (L.) HARA OENOTHERACEAE(= ONAGRACEAE )

Synonyme: Jussiaoe repens L.

Ludwigia adscendens (L.) HARA

Description

90

Herbe vivace de 10 à 30 cm, strictement aquatique, à tiges prostrées et flottant à la surface des eaux grâce à des racines/flotteurs. La plante peut s'enraciner dans la vase au niveau des noeuds ; feuilles opposées, ovales, pétiolées. Fruit cylindrique, long de quelques

cm.

Distribution

Pantropicale et subtropicale; Moyen Orient; Amérique centrale et du sud; Asie tropicale et subtropicale ; régions méditerranéennes ; Afrique tropicale jusqu'au Transvaal (Lebrun 1947)..

Ecologie

Dans le delta et le lac de Guiers, ce macrophyte souvent abondant, s'installe au bord des eaux ; les mares à eaux superficielles, dans la vase. La plante se développe dans des conditions similaires à celles d'Ipomooe aquatica.

91

Ludwigia leptocarpa (NUTTALL.) H. HARA OENOTHERACEAE(= ONAGRACEAE)

Synonyme: Jussiaea leptocarpa NUTTALL.

 

Description

Plante aquatique pérenne, robuste, érigée, ramifiée, ligneuse à la base ; recouverte de poils longs pouvant atteindre 2m de hauteur ; feuilles alternes simples ; limbe pubescent, lancéolé, à linéaire, atténué à la base; fleurs solitaires à 5 pétales axillaires ; fruit, capsule portant 5 sépales.

Distribution

Caraïbes, Amérique du Nord, Afrique de l'Ouest, Guinée Bissau, Nigeria

Au Sénégal : Niokolo-Koba, Casamance.

Ecologie

Dans le Delta et le lac de Guiers, ce macrophyte se développe dans les milieux généralement eutrophes ; eaux un peu saumâtres ou oligotrophes.

Ludwigia leptocarpa (NUTTALL.) H. HARA

Polygonum senegalense MEISN. POLYGONACEAE

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Synonymes: Persicaria senegalensis (MEISN.) SOJAK, Polygonum senegalense var. usambarense DAMMER, Polygonum sambesicum SCHUSTER,

 

Description

Plante flottante ou dressée. Dans le premier cas, les entre-noeuds de la tige stolonifère sont gros et creux. Deux formes de la plante sont communes dans le Delta et le lac de Guiers. Pour l'une les feuilles sont vert foncé et peu velues pour la seconde, les feuilles paraissent pales, tomenteuses. Inflorescence axillaire ou axillaire et terminale.

Distribution

Répandue dans toute l'Afrique tropicale et l'Egypte, mais ne sort pas du continent (Raynal-Roques, 1980) : Kenya, Tanzanie, Ouganda, Egypte, Madagascar, Afrique du Sud. Nous l'avons récolté à Niono et à Mopti au Mali.

Polygonum senegalense MEISN.

 

Ecologie

La plante est fréquente le long des rives de la Taoué, le lac de Guiers et le fleuve Sénégal dans les eaux permanentes, les milieux eutrophes, mares, fossés, rizières. Il s'agit d'une plante de zones peu profondes. Elle peut former ou participer aux radeaux flottants ancrés près des rives et qui s'avancent parfois dans des eaux profondes.

93

2.3.4.3. Les macrophytes submergés

Ces macrophytes ont leurs parties végétatives situées tout le temps en dessous de la surface de l'eau. Ils peuvent coloniser diverses profondeurs jusqu'à une limite qui dépend le plus souvent des conditions de luminosité. Leurs inflorescences et leurs fleurs peuvent émerger. Certains sont enracinés ou fixés au substratum pendant une bonne partie de leur cycle vital d'autres flottent entre deux eaux. Ils comprennent plusieurs angiospermes:

1.

Ceratophyllum demersum

Ceratophyllaceae

2.

Utricularia stellaris

Lentibulariaceae

3.

Najas marina subsp. armata

Najadaceae

4.

Najas pectinata

Najadaceae

5.

Potamogeton octandrus

Potamogetonaceae

6.

Potamogeton schweinfurthii

Potamogetonaceae

 

Ceratophyllum demersum L. CERATOPHYLLACEAE

94

 

Description

Plante monoïque entièrement submergée d'un vert sombre, sans racines ; tiges ramifiées ; les segments foliaires sont fortement dentés ; fleurs unisexuées, sans sépales ni pétales (rarement observées) ; étamines nombreuses ; ovaire solitaire, presque sessile; le fruit est une petite capsule, munie de 2 épines basilaires.

La détermination est difficile (polymorphisme) et se base sur les caractères du fruit dont la valeur taxonomique est insuffisamment connue.

Distribution

Plante cosmopolite (excepté des régions arctique et antarctique). Mali, Mauritanie, Sierra Leone, Togo, Benin, Nigeria, Niger, Afrique Centrale, Gabon, Angola, Afrique Australe, Egypte, Afrique Orientale

Ceratophyllum demersum L.

Ecologie

La plante préfère les eaux calmes. Elle est obligatoirement submergée et ne supporte pas de périodes d'émergence. Les plantes sont tout d'abord enracinées, puis elles deviennent libres (système radiculaire très réduit) ; elles s'amoncellent dans le fond, puis par accumulation de gaz dans leurs tissus, montent à la surface pour flotter.

Utricularia stellaris L. LENTIBULARIACEAE

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Description

Utricularia stellaris L.

Plante submergée, munie de flotteurs groupés en verticilles stellaires. Les stolons portent des feuilles serrées munies ayant à leur base une auricule profondément divisée. Les feuilles portent dans leur masse des utricules qui deviennent noires en séchant. Le pédoncule floral peut atteindre 6 cm. Les pétales sont inégaux. La corolle est jaune-clair

Distribution

Espèce paléotropicale. Mali, Mauritanie, Gambie, Sierra-Léone, Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Nigeria, Niger, Cameroun, Tchad, République centrafricaine, Congo, Angola, Egypte, Afrique Orientale, Afrique du sud, Mozambique, Madagascar, Asie, Australie (Berhaut, 1967).

Ecologie

Au Sénégal, elle très commune dans les mares et les marécages. Dans note zone d'étude on la rencontre à différents niveaux d'eau, au bord du fleuve, du lac et dans les canaux d'irrigation et de drainage. Elle affectionne les eaux riches en nutriments. La plante peut se rencontrer dans les eaux profondes comme sur la terre vaseuse exondée (Duong-Huu-Thoi, 1950).

NAJADACEAE

Famille unigénérique connue depuis l'Oligocène (Triest et Symoens, 1983). Les Najas sont des herbes annuelles, aquatiques, enracinées, submergées, monoïques ou dioïques; tiges grêles, ramifiées, lisses ou dentées, radicantes aux noeuds. Les feuilles sont sub-opposées ou sub-alternées, sessiles, simples à base engainante, accompagnées de 2 très petites écailles intravaginales ; limbe linéaire, à bords dentés ou sinués.

Fleurs solitaires ou en glomérules à l'aisselle des ramifications de la tige, sessiles ou subsessiles, unisexuées, petites. Les fruits sont des akènes (Triest et Symoens, 1983).

Deux espèces ont été observées dans le Delta du fleuve Sénégal et le lac de Guiers : Najas marina et Najas pectinata.

Najas marina L. subsp. armata (LINDB.F.)

Synonymes: Najas marina L. var. muricata (DEL.), N. marina var. delilei (ROUY) MAIRE, N.marina AUCT.

Najas marina L. subsp. armata (LINDB.F.)

Description

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Herbe vivace, rhizomateuse à chaumes généralement prostrés et radicants émettant de nombreux rejets dressés courts et formant des gazonnements étendus. Plante dioïque, tiges à entre-noeuds le plus souvent aiguillonnés. Fleurs solitaires nues. Fruits ovoïdes. Herbe submergée, rampant ou s'enracinant dans la vase, atteignant 1m de haut, vert brunâtre

Distribution

Cosmopolite, largement distribuée dans les régions tempérées et tropicales (Lebrun, 1947). En Afrique du Nord, Ouganda, Congo (Zaïre), Sud du Cap et Natal, Sicile, Centre East, Asie tropicale et Australie (Wild, 1961) ; Afrique de l'Ouest.

Au Sénégal, Basse vallée du Ferlo, lac de Guiers et fleuve Sénégal, surtout dans les canaux d'irrigation.

Ecologie

Préfère les eaux stagnantes ou lentes, fortement minéralisées, voire saumâtres.

97

Najas pectinata (PARL.) MAGNUS. NAJADACEAE

Synonymes : Najas horrida A.BR. ; Najas marina L. subsp. armata AUCT non (LINDB.F.)

 

Description

Herbe aquatique, submergée, vivace, enracinée, de 30 à 100 cm de haut, brunâtre. Plante monoïque parfois dioïque ; tiges lisses. Feuilles sont fermes, falciformes, portant sur chaque bord, 4-10 dents au moins aussi longues que la largeur du limbe.

Distribution

Zaïre, Burundi, Algérie, Egypte, Mali, Guinée, Sierra Leone, Ghana, Nigeria, Cameroun, Tchad, Soudan, Ouganda, Kenya, Tanzanie, Zambie, Namibie, Botswana, Mozambique, Afrique du Sud, Madagascar (Triest et Symoens, 1983).

Ecologie

Lac de Guiers, mares, marais, prairies aquatiques, rives du fleuve Sénégal et ses affluents surtout sur

Najas pectinata (PARL.) MAGNUS.

Potamogeton octandrus POIR. POTAMOGETONACEAE

98

Synonymes : Hydrogeton heterophyllus LOUR., Potamogeton javanicusHASSK., Potamogeton huillensis WELW.ex SCHINZ, Potamogeton Preussii A. BENN.

 

Description

Herbe vivace submergée, sempervirente en conditions favorables. Rarement annuelle. Aquatique, rhizome rampant. Dimorphisme foliaire (feuilles inférieures submergées, alternes, étroitement lancéolées à linéaires plus nombreuses, feuilles supérieures flottantes coriaces) (hétérophyllie). Inflorescence à pédoncule grêle. Fruits verts, bec stylaire récurvé (Lisowski et al., 1978).

Distribution

Espèce essentiellement paléotropicale non seulement en Afrique et à Madagascar mais également en Asie Tropicale jusqu'au Japon et en Australie.

Potamogeton octandrus POIR.

En Afrique : Mali, Liberia, Sierra Léone, Côte d'Ivoire, Ghana, Nigeria, Cameroun, Tchad, Centrafrique, Egypte, Soudan, Ouganda, Kenya, Tanzanie, Angola, Zambie, Malawi, Zimbabwe,

Au Sénégal : Niokolo-Koba où la plante semble avoir été récoltée pour la première fois (Adam, 1962b).

Ecologie

L'espèce est abondante dans le delta du fleuve Sénégal et le lac de Guiers dans des eaux faiblement courantes. Macrophyte submergé exclusif semble résister plus à la salinité que P. schweinfurthii. Floraison : août-novembre.

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Potamogeton schweinfurthii A.BENNETT. POTAMOGETONACEAE

Synonymes : Potamogeton lucens ? L., Potamogeton capensis SCHEELE ex. A BENN., Potamogeton repens HAGSTR., Potamogeton nodosus f. angustissimus HAGSTR.

 

Description

Herbe vivace, aquatique, enracinée, submergée (sauf l'inflorescence). Atteignant 1, 2-3 m de long, vert vif à brunâtre, rhizome rampant, ligneux à entre-noeuds de 4 à 8 cm ; tiges cylindriques ; feuilles toutes submergées, parfois les supérieures flottantes ; limbe lancéolé, membraneux et translucide. Inflorescences émergées, parfois à demi submergées, vertes à vert brunâtre. Fleurs à stigmates blanchâtres devenant brun pourpre. Fruits ovoïdes, lisses, à côté ventral presque droit, bec stylaire court et obtus. (Lisowski et al., 1978).

Distribution

Afrique tropicale et australe. Mali, Côte d'Ivoire, Nigeria, Cameroun, Tchad, Egypte, Soudan, Ethiopie, Erythrée, Ouganda, Kenya, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Malawi, Mozambique, Namibie, République Sud-Africaine, Rwanda, Burundi, Zaïre. Afrique du Nord (Tunisie).

Potamogeton schweinfurthii A.BENNETT.

Ecologie

La plante a été observée dans le Niokolo-Koba dans les rivières, dans les étangs et les mares. Elle est abondante dans le fleuve et le Lac de Guiers depuis la mise en eau du barrage de Diama (Thiam et Ouattara, 1998) dans les eaux faiblement courantes pouvant être très profonde, jusqu'à 3 m dans le lac de Guiers.

100

2.3.4.4. Les macrophytes libres flottant à la surface

Leur localisation est fortement liée aux mouvements des eaux et à la direction des vents dominants. Les plantes de ce groupe se rencontrent dans les endroits abrités, protégés des vents, des vagues et des courants. Les espaces libres entre les peuplements de Typha domingensis, de Phragmites australis sont souvent colonisés par les plantes appartenant à ce groupe.

Il s'agit de :

1.

Pistia stratiotes

Araceae

2.

Azolla africana

Azollaceae

3.

Lemna aequinoctialis

Lemnaceae

4.

Marsilea minuta

Marsileaceae

5.

Salvinia molesta

Salviniaceae

 

Pistia stratiotes L. ARACEAE

101

 

Description

Herbe vivace, sans tige, stolonifère, flottante ou s'enracinant faiblement dans la vase aux basses eaux. Limbes obovales, scabres, à nervures parallèles très marquées

Distribution

Pantropicale. Répandue partout en Afrique tropicale; (origine asiatique, selon De Wildeman, probablement Sud-Américaine d'après Waterhouse, (1994). Il a été signalé abondant dans des fleuves au Bénin, en Guinée, en Côte d'Ivoire, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Burkina Faso (Wild, 1961).

Ecologie

La plante s'installe dans certaines anses calmes du fleuve et le lac de Guiers. Adaptée à la flottaison la plante préfère les eaux douces mais tolère des eaux légèrement saumâtres (Berhaut 1988). Croîtrait mieux dans des eaux acides à pH 4 (Waterhouse, 1994). N'augmenterait pas les pertes d'eau par évapotranspiration (Lallana et al., 1987).

Pistia stratiotes L.

Pistia stratiotes est reconnu comme gênant dans le Haut Nil et particulièrement comme un des constituants majeurs des radeaux flottants dans le Delta du Niger. Comme la jacinthe d'eau cette plante peut bloquer les canaux d'irrigation et est aussi importante dans la formation des radeaux dans les deltas des grandes rivières et fleuves. Actuellement, n'est pas aussi dangereuse que la jacinthe d'eau, probablement parce qu'il n'est pas d'introduction récente en Afrique, mais il peut devenir gênant avec la construction de plus larges barrages et projets d'irrigation.

Azolla africana DESV. AZOLLACEAE

102

Synonyme : Azolla pinnata var. africana DESV.BAK

 

Description

Petite fougère aquatique de 1,5 à 2,5 cm de diamètre avec une forme triangulaire ; racines simples portant de nombreux poils ; tiges alternant. Chaque feuille a 1-2 mm de long se chevauchant deux à deux sur deux rangées ; la plante se reproduit végétativement et sexuellement. Les sporocarpes (1-1.5 mm de diamètre) sont formées en dessous des feuilles. La couleur des feuilles varie de vert à marron- rouge

Distribution

Inde, Asie du Sud Est, Chine et Japon, Philippines, Nouvelle Guinée et Australie. Largement répandue en Afrique : Madagascar, Afrique du Sud, Angola, Mozambique, Zambie, Kenya, Ouganda, Burundi, Cameroun, République Centrafricaine, Congo, Gabon, Rwanda, Zaire, Côte d'Ivoire, Ghana, Guinée, Nigeria, Sierra Leone.

Azolla africana DESV. plante entière

Ecologie

Dans le delta du Sénégal et le lac de Guiers, la plante s'installe dans les endroits calmes non exposés aux vents, dans les eaux à courants faibles et dans les canaux de drainage. Cette fougère aquatique vit en symbiose avec une Cyanobactérie (Anabaena azollae STRASBURGER) fixatrice de l'azote atmosphérique. C'est pourquoi, la plante est utilisée comme engrais vert en riziculture. Le végétal peut croître dans les eaux pauvres en azote mais se développe rapidement dans les milieux riches en cet élément.

Lemna aequinoctialis WELW.ex.HEGELM LEMNACEAE

Synonymes : Lemna paucicostata HEGELM., Lemna trinervis (AUSTIN) SMALL, Lemna angolensis WELW.ex.HEGELM.,

a

b

Lemna aequinoctialis WELW.ex.HEGELM

a- vue en plongée ; b- vue en contre plongée

Description

Petite plante aquatique, très petite, réduite à une lame verte ou « fronde » de la forme et de la grosseur d'une lentille, portant en dessous une racine en son centre ; plante se multipliant par bourgeonnement et ne fleurissant pratiquement jamais (Ozenda, 2004) ; peut-être envahissant dans les canaux où elle peut couvrir toute la surface de l'eau.

Distribution

Répandue partout en Afrique tropicale, mais relativement moins fréquente dans la région guinéenne (Lebrun, 1947). Espèce pantropicale, subtropicale et des régions tempérées chaudes du globe.

Au Sénégal, la plante est rencontrée dans les Niayes, le Sine-Saloum, les Basse et Haute Casamance.

Ecologie

Dans le delta du fleuve Sénégal elle se développe dans les eaux stagnantes et dormantes habituellement eutrophes des mares, étangs, rizières inondées et canaux d'irrigation et de drainage.

103

.

Marsilea minuta L. MARSILEACEAE

104

Synonymes : Marsilea crenata ; Marsilea erosus ; Marsilea diffusa ; Marsilea perrieriana ; Marsilea senegalensis.

 

Description

Fougère aquatique ou semi-aquatique pérenne très variable dans ses formes. Feuilles ressemblant à un trèfle avec 4 folioles et un pétiole long de 2 à 30 cm. Les folioles flottent à la surface de l'eau. Les sporocarpes ovoïdes, pédicellés, apparaissent à la base du pétiole et usuellement dans la boue ou à la surface de l'eau. La reproduction se fait par des spores ou les rhizomes.

Distribution

La plane serait originaire d'Afrique Tropicale ou d'Asie (Waterhouse, 1994 ; Jacobsen, 1983).

65 espèces de Marsilea ont été répertoriées à travers les régions chaudes du monde, M. minuta est sans doute la plus répandue.

Marsilea minuta L.

Ecologie

Dans le delta, ce macrophyte s'installe au bord des cours d'eau, dans les rizières, les étangs, les eaux temporaires peu profondes du fleuve et du lac de Guiers et également dans les canaux d'irrigation et de drainage.

Salvinia molesta D.S. MITCHELL. SALVINIACEAE

Synonyme: Salvinia auriculata AUBLET

c

a

b

Salvinia molesta D.S. MITCHELL.

a. plante entière dans sa phase « mature»;

b. vue des feuilles submergées et des sporocarpes (2 cm) ; c. détail d'un poil (trichome) à la surface d'une feuille flottante

Description

105

Petite fougère pérenne ou annuelle flottant librement dans des milieux aquatiques variés ; tiges horizontales sans racines portant des feuilles opposées ovales, longues de 1 cm environ, émergées, couvertes de poils alignés (trichome). Les feuilles flottantes sont photosynthétiques alors que les feuilles submergées non photosynthétiques sont finement divisées en filaments ressemblant à des racines. Les sporocarpes naissent d'un filament modifié des feuilles submergées et son stériles.

Distribution

Plante quasi cosmopolite absente des régions froides. Originaire du Brésil, S. molesta est souvent considérée comme un hybride entre 2 espèces américaine de Salvinia (Cook, 1996).

Ecologie

D'Introduction récente dans le delta du fleuve Sénégal et le lac de Guiers. La plante a été observée pour la première fois dans la région en mai 1999 dans un canal d'irrigation (Kuiseu et al. 2001). S. molesta est une espèce stricte d'eau douce qui ne se développe pas dans les eaux saumâtres. La plante croit rapidement dans des milieux nutritifs riches et peut former des colonies importantes et de vastes tapis. La plante est devenue proliférante dans le delta et le lac de Guiers au début des années 2000.

106

En résumé, les 48 espèces communes recensées dans les milieux humides de la zone se répartissent ainsi:

- macrophytes fixés émergents (31 espèces appartenant à 10 familles),

- macrophytes fixés à feuilles flottantes (6 espèces, 4 familles),

- macrophytes submergés (7 espèces, 5 familles)

- et macrophytes libres flottants (5 espèces, 5 familles).

La répartition en nombres de familles, de genres, d'espèces et de familles dominantes suivant la typologie adoptée pour les 48 espèces retenues est indiquée dans le tableau 8. Poaceae et Cyperaceae dominent sur la berge, Nymphaeaceae et Oenotheraceae dans les eaux peu profondes. Potamogetonaceae et Najadaceae sont immergées dans les eaux pouvant être relativement profondes dans le contexte sahélien (3 m). Aucune famille dominante n'a été observée chez les Macrophytes libres flottant à la surface; les 5 espèces font partie de 5 genres et de 5 familles différentes.

Tableau 8 - Structure systématique des types de macrophytes

 

Macrophytes fixés émergents

Macrophytes fixés à feuilles flottantes

Macrophytes submergés

Macrophytes libres flottant à la surface

Nombre de famille

10

4

4

5

Nombre de genre

25

5

4

5

Nombre d'espèces

31

6

6

5

Familles dominantes

Poaceae Cyperaceae

Nymphaeaceae Oenotheraceae

Potamogetonaceae Najadaceae

 

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