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Développement agricole et son impact sur la disponibilité et l'approvisionnement des produits agricoles de base de 2006 à  2015

( Télécharger le fichier original )
par donatien Kalala
université de Lubumbashi en R.D.C  - ingénieur agro économiste 2016
  

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I

Epigraphe

« La vie est un voyage
avec des problèmes à
résoudre, des leçons à
apprendre, mais surtout
de l'expérience à
acquérir.»

Donat Ilembejira

II

Dédicace

Toutes les lettres ne sauraient trouver les mots qu'il faut, tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, l'amour, le respect, la reconnaissance, etc... Aussi c'est tout simplement que...

Gloire soit rendue à toi mon mentor le Dieu tout puissant Adonaï, JESUS CHRIST le seul vrai Dieu réel, le redoutable, le donateur de tout don excellent et parfait car tu es bon et ta bonté de coeur est pour des temps indéfinis. Souverain céleste et Souverain suprême de l'univers merci de nous avoir fait grâce et nous protéger tout au long de nos études académiques en sciences agronomiques. Que l'honneur, la paix, l'amour, la puissance, la richesse, la gloire te reviennent dans les siècles des siècles !

A vous mon très cher papa Rogatien ILEMBEJIKA LUVUKA, pour avoir placé ma formation scientifique parmi vos première priorités ,
· que cette oeuvre fasse une fois de plus votre honneur et votre fierté. Que Dieu vous bénisse, qu'il vous comble de grâce, de bonheur et qu'il vous protège dans tout ce que vous faites en vous procurant de longue vie sur cette terre, merci d'avoir achevé l'engagement que vous avez prise ,
· nous t'en sommes reconnaissant et nous le seront pour toujours !

A ma future épouse...toi la mère de mes enfants, Juré Jéhovah et Marie Sharon Rose, une compagne éternelle et une aide pour moi, toi qui est ma cinquième cote gauche, que Dieu le très haut te bénisse richement et te garde a jamais pour une vie meilleur et de service !

Et à vous tous qui me soutenez et m'aimez d'un amour inconditionnel. Je ne cite vos noms de peur de me tromper je dédie ce travail.

Bien mince hommage !

III

Remerciements

Au terme de ce grand navire académique de formation d'un ingénieur agroéconomiste où l'occasion nous est offerte de rédiger un travail de fin d'étude dans lequel nous saisissons au bon l'opportunité pour remercier et témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui nous ont aidé de près ou de loin plus particulièrement :

A l'éternel Dieu Tout Puissant qui nous a donné le souffle de vie, le courage, la volonté, l'abnégation et la raison de pouvoir achever ce long parcours inaltérable, il est mon véritable mentor qui est resté cette main invisible qui me plonge dans des marasmes, m'en sort sans la moindre égratignure et m'élève au-dessus de mes ambitions ; je l'appel Alpha Omega; Adonaï ; incomparable !

Au directeur de ce travail, le professeur Jules NKULU pour avoir accepté et dirigé ce travail malgré ses multiples occupations dans un climat convivial et fructueux. Son accueil, son encadrement scientifique efficace et son sens élevé de responsabilité ne me laisseront pas indiffèrent ; je lui témoignerai toujours cette estime et je ne manquerai pas de lui souhaiter un bon avenir et surtout des moments heureux dans la vie !

Aux autorités académiques de l'université de Lubumbashi, au corps professoral de la faculté de sciences agronomiques particulièrement le doyen de la faculté professeur Mylor NGOY SHUTCHA, aux chefs de travaux, aux assistants qui ont contribués à notre connaissance en particulier l'assistant KIRONGOZI SWEDI, qui a accepté avec bonne volonté d'accompagner le directeur jusqu'au bout de ce travail comme encadreur, avec ses multiples efforts et conseils suivi d'un encadrement aussi scientifique de qualité que je ne manquerai pas de lui souhaiter un bon avenir et des meilleurs moments dans la vie.

A toute notre grande famille Rogatien ILEMBEJIKA LUVUKA, maman Angel ATSHIDIMUENE, la tante paternelle de tout le temps Clémentine KANUKE, et l'oncle paternel Adelin MATATA et mes aimables très chères frères et soeurs : Junior ILEMBEJIKA, Angel YAMBAMBE, Mireille TSHIWAPA, Fariel MALASA, François MUWANO, Sylvain MWANZA, Mireille BATWAMBI, voire aussi à tous mes neveux et nièces en particulier le trésor de la famille et l'espoir de la famille le neveu Junior ILEMBE ; Sr. CELESTINE, LAURETTE, JOSIAS, Michael DIWULA, Michael TSHISOLA. Les mots me manquent pour exprimer ma reconnaissance et mon attachement à vous. Vos conseils, vos prières, votre

IV

hospitalité m'ont beaucoup marqué. Ils ont été un apport réel pour la réussite de cette oeuvre. Retrouver ici toute ma grande gratitude.

A mon très cher Pasteur Gérard KAMBEMBO mon père dans la foi, jamais l'homme pourrais compenser les efforts fournissent à sa faveur, vos prières, vos conseils, vos encouragements, nous ont vraiment soutenu durant ces années passées à l'université ; que Dieu vous bénisse et vous accorde tous ceux dont vous avez besoin.

A tous mes frères et soeurs précieux : Ibrahim MUKINAYI, Elodie OWOTO, Héritier AKIBU, François MUKUNA, Muller MILAMBU, Et tous les amis de lutte avec qui nous avons eu à parcourir les moments forts de la vie académique : Nick ARMANDA, David KABAMBI, Patrick MBOMA, Evra KWETE, Jacques BYAMUNGU, fiston MBAKAMA, Joseph MANDE, Yves MUKOKO, Patrick MUNGALA, Jean Pierre BIBA, Lionel NKULU, Guelord NGALAMULUME, Ted ILUNGA, Hugor KAZADI, Séraphin MABELA, Mélanie MAKINDA, Laurent KIDINDA ; Urbain MUMBA, Jean LUHATA, Jean Paul Kahozi ; Patrick Dahn ; Junior MWABILA ; Jérémie NTAMBWE, Dorcas LWAMBA, L'or Alphanie, Sarah KONDE, Dr. LANDO, Michel MILONGA, Destin PUNGA,...

A tous ceux qui me sont si chers et que j'ai omis et A tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à l'élaboration de ce travail.

Veillez trouver dans ce modeste travail, l'expression de mon affection la plus sincère.

ILEMBEJIRA Donatien

V

RESUME

La présente étude a été menée pour évaluer l'impact des différentes réalisations du gouvernement provincial de l'ex-Katanga sur l'approvisionnement et la disponibilité des produits agricoles de première nécessité au niveau de la province, notamment le maïs, riz et haricot dans une période allant de 2006 - 2015.

Pour la collecte des données de ce travail, nous avions fait recourt aux différentes institutions, comme le ministère provincial de l'agriculture, DGDA, BCC, institut national de statistique, mairie de Lubumbashi et FAO.

Après la collecte des données auprès de ces institutions citées ci-haut, Le logiciel Excel et le langage R ont été utilisé pour la saisie d'une base de données et les analyses statistiques. Vu la nature des données, la régression simple a été utilisée afin d'apprécier les impacts entre les variables dépendantes (les variables dites expliquées) et indépendantes (les variables dites explicatives).

Il ressort de nos analyses, que l'évolution de la production de ces trois produits agricoles de base (maïs, riz, et haricot) pendant les dix dernières années dans la province du Katanga a été fluctuante, pour le maïs les productions élevées étaient observées en 2011 et 2014. Par contre, les riz et les haricots leurs variations étaient faibles.

Ces productions ne couvrent pas la demande provinciale totale de ces trois produits, combinées aux importations, le bilan alimentaire provincial demeure déficitaire pour quelques années, surtout pour le maïs et le riz. Situation qui influence parfois la hausse de prix brusque de ces produits.

Les prix de ces produits sur les marchés au cours de dix dernières années ont fluctués, on constate que la variation des prix du riz et de haricot était croissante, celui de maïs a atteint le pic l'année 2013.

Le résultat de cette étude montre aussi qu'il y a eu une variation des importations du maïs et riz au cours de la période étudiée, même si leurs impacts sur la quantité disponible dans l'ensemble de la province était faible (R2= 0,35, R2= 0,24 respectivement pour le maïs et le riz). C'est seulement l'importation de haricot qui n'avait pas varié, et l'impact même des importations sur la quantité disponible de cet aliment dans la province était trop faible (R2=0,09).

Mots clés : approvisionnement, disponibilité, impact, produit agricole

VI

ABSTRACT

This study was conducted to assess the impact of various achievements of the provincial government of former Katanga on the supply and availability of agricultural staples in the province, including corn, rice and beans in a period from 2006 to 2015.

For data collection of this work, we had recourse to various institutions, such as the provincial Department of Agriculture, LDB, BCC, National Statistical Institute, mayor of Lubumbashi and FAO.

After collecting data from the institutions mentioned above, the Excel and the R language has been used for entering a database and statistical analyzes. Given the nature of data, simple regression was used to assess the impacts between the dependent variable (the so-called dependent variables) and independent (the so-called explanatory variables).

It is clear from our analysis that the evolution of the production of these three basic agricultural products (corn, rice, and beans) during the last ten years in Katanga Province has been fluctuating for maize high productions were observed in 2011 and 2014. By cons, rice and beans variations were small.

These productions do not cover the total provincial demand of these three products, combined with imports, the provincial food balance remains in deficit for several years, especially for maize and rice. Situation which sometimes influences the sudden increase of prices of these products.

The prices of these products on the markets during the last decade have fluctuated, we find that the change in prices of rice and beans was growing, the corn has reached the peak of 2013.

The result of this study also shows that there has been a change in corn and rice imports during the period, although their impact on the quantity available in the entire province was low (R2 = 0, 35, R2 = 0.24 for maize and rice). Only imports of beans that had not changed, and even the impact of imports on the available quantity of this food in the province was too low (R2 = 0.09).

Keywords: supply, availability, impact, agricultural product.

VII

TABLE DES MATIERES

Epigraphe I

Dédicace II

Remerciements III

RESUME V

ABSTRACT VI

TABLE DES MATIERES VII

LISTE DES TABLEAUX, CARTES ET FIGURES IX

LISTE DES ABREVIATIONS X

0. INTRODUCTION GENERALE 1

1. PROBLEMATIQUE 3

2. HYPOTHESES 5

3. OBJECTIFS 6

3.1 Objectif Général 6

3.2 Objectifs Spécifiques 6

4. INTERET DU TRAVAIL 6

5. DELIMITATION 7

6. STRUCTURE DU TRAVAIL 7

CHAPITRE PREMIER : GENERALITE SUR LES DIFFERENTS CONCEPTS 8

I.1. CONCEPT DEVELOPPEMENT 8

I.1.1. Historique 8

I.1.2. Définition 8

I.2. CONCEPT AGRICOLE 10

I.2.1. Historique de l'agriculture 10

I.2.2. Domestication végétale et animale 12

I.2.3. Agriculture 12

I.2.4. Agriculture et modernité 13

I.2.5. Définition l'agriculture 13

I.2.6. Rôles de l'agriculture 14

I.3. DEFINITION DU CONCEPT IMPACT 15

I.4. LE CONCEPT DISPONIBILITE 15

I.5. MODE D'APPROVISIONNEMENT 16

I.5.1. Définition 16

1.5.2. Le mode d'approvisionnement dans le circuit de la distribution des consommateurs 17

1.5.3. Les stratégies d'approvisionnements 17

1.5.4. Chaine d'approvisionnement (CP) 18

1.5.5. Fonction 18

1.5.6. Gestion des chaines d'approvisionnements 19

VIII

I.6. DEMANDE ALIMENTAIRE 19

I.6.1. Les facteurs déterminants la demande alimentaire 19

CHAPITRE DEUXIEME : MILIEU, MATERIELS ET METHODES 21

II.1. MILIEU 21

II.1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE 21

II.1.2. CONTEXTE SOCIOECONOMIQUE 33

II.2. METHODOLOGIE 34

CHAPITRE TROISIEME: PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 35

III.1.solution de la production agricole de trois produits de base de 2006-2015 35

III.2. Evolution des surfaces emblavées pour chacun de ces trois produits de 2006 à 2015 36

III.3. Evolution des prix de maïs, riz et haricot de 2006-2015 37

III.4. Evolution des importations de maïs, riz et haricot de 2006 à 2016 38

III.5. L'influence de la production locale et l'importation de maïs sur la quantité disponible dans la

province 39

III.6. Influence de la production locale et importation d'haricot sur la quantité disponible 40

III.7. Influence de la production locale et l'importation du riz sur la quantité disponible dans le

grand Katanga 41

III.8. Influence de la superficie emblavée au cours de la période étudiée sur la production agricole

de maïs 42

III.9. Influence de la superficie emblavée sur la production agricole d'haricot 43

III.10. Impact de la superficie emblavée sur la production agricole du riz 44

III.11. Offre et demande alimentaire provinciale de maïs du grand Katanga de 2006 A 2015 45

III.12. Le niveau de couverture de la demande alimentaire du riz par la disponibilité 46

III.13. Le niveau de couverture de la demande alimentaire du haricot par la disponibilité 47

III.14. La situation démographique de la province du grand Katanga de 2006 à 2015 48

III.15. Evolution de la production agricole par district et par ville du grand Katanga 50

CHAPITRE QUATRIEME : LA DISCUSSION DES RESULTATS 53

IV.1. La disponibilité des produits agricoles étudiés dans de la province 53

IV.2. Evolution de la production provinciale de maïs, riz et haricot 53

IV.3. Evolution des prix des produits agricoles étudiés 53

IV.4. La démographie un problème du développement agricole 54

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 55

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 57

IX

LISTE DES TABLEAUX, CARTES ET FIGURES

Tableau 1 : les coordonnées géographiques du grand Katanga. 21

Tableau 2: Données climatiques du Katanga 25

Tableau 3: Superficies des principaux groupes des sols du Katanga 29

Tableau 5 : Distribution des tracteurs dans les districts et villes de province du Katanga 49

Tableau 6 : La production de maïs 50

Tableau 7 : La production de haricot 51

Tableau 8 : La production du riz 52

Carte 1. La subdivision administrative du grand Katanga 23

Carte2 : les zones climatiques du grand Katanga 26

Carte3 : hydrographique de la Province du Katanga. 27

Carte4 : les différents types de sols du Katanga 29

Carte 5 : les zones agricoles du Katanga 32

Figure 1: variation de productions agricoles 35

Figure2: variation des surfaces emblavées de ces trois produits agricoles de base 36

Figure3: variation des prix de ces trois agricoles de base 37

Figure 4: niveau des importations du maïs, haricot et riz dans la province du Katanga les dix dernières

années 38

Figure5: impact de la production locale de maïs sur la quantité disponible 39

Figure6: impact la quantité importée de maïs sur la quantité disponible 39

Figure7: influence de la production locale d'haricot sur la quantité disponible 40

Figure8: influence de l'importation d'haricot sur la quantité disponible 40

Figure9: impact de la production locale du riz sur la quantité disponible 41

Figure10: influence du riz importé sur la quantité disponible dans la province 3

Figure11: impact de la superficie emblavée sur la production de maïs 42

Figure12: impact de la superficie emblavée sur la production du haricot 43

Figure13: impact de la superficie emblavée sur la production du riz 44

Figure14: la confrontation de la demande alimentaire et la disponibilité de maïs 45

Figure15: confrontation de la demande alimentaire et la disponibilité du riz 46

Figure16: confrontation de la demande alimentaire et la disponibilité du haricot 47

Figure17 : évolution démographique du grand Katanga 48

X

LISTE DES ABREVIATIONS

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

FAO : Food Agriculture Organization (organisation des nations unies pour l'agriculture et l'alimentation)

NEPAD : Nouveau Partenariat pour le développement en Afrique

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

RDC : République Démocratique du Congo

PAM : Programme Alimentaire Mondial

PIB : Produit Intérieur Brut

INS : Institut National des Statistiques

BCC : Banque Centrale du Congo

DSCRP : Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté

ONG : Organisation Non Gouvernementale

DGDA : Direction Générale de Douane et Accises

SENAMA : Service National de Mécanisation Agricole

SENAFIC : Service National des Fertilisant et Intrants Connexes

SENASEM : Service National des Semences

OMS : Organisation Mondiale de la Sante

BA : Bilan Alimentaire

SNSA : Service National des Statistiques Agricoles

OCC : Office Congolaise de Contrôle

AGRIPEL : Agriculture, Pêche et Elevage.

1

0. INTRODUCTION GENERALE

Le continent Africain dispose d'un immense potentiel qui doit lui permettre non seulement de se nourrir, d'éliminer la faim et l'insécurité alimentaire, mais aussi de devenir un acteur majeur des marchés internationaux. Ce potentiel, ce sont ses terres, ses eaux, ses femmes et ses hommes...L'agriculture représente une part essentielle de l'économie de tous les pays de ce continent. Elle a donc son rôle à jouer dans la résolution de nos priorités continentales que sont l'éradication de la pauvreté et de la faim, la dynamisation du commerce intra-africain et des investissements, l'industrialisation rapide et la diversification économique, la gestion durable de nos ressources et de l'environnement, la création d'emplois etc. (NEPAD, 2014).

Cependant, la croissance agricole a un impact spécial sur la réduction de la pauvreté dans toutes les catégories de pays. Une rapide croissance agricole en Inde par suite d'innovations technologiques (diffusion de variétés à haut rendement) et en Chine par suite d'innovations institutionnelles (système de responsabilisation des ménages et libéralisation des marchés) s'est accompagnée d'un important recul de la pauvreté rurale. Récemment, au Ghana, la forte réduction de la pauvreté, induite en partie par la croissance du secteur agricole, a été en grande partie enregistrée au niveau des ménages ruraux. (Banque mondiale, 2008)

L'agriculture peut grandement contribuer à l'atteinte des Objectifs du Millénaires de Développement. C'est d'elle que les pauvres des pays en développement qui vivent en région rurale tirent en majorité leurs revenus, et c'est elle qui procure aux populations rurales et urbaines la plus grande partie de leur nourriture. Largement tributaire de la base de ressources naturelles, l'agriculture influe sur la durabilité de l'environnement. (Agence canadienne de développement 2003)

D'après la banque mondiale(2008), l'agriculture contribue au développement en tant qu'activité économique, en tant que moyen de subsistance et en tant que source de services environnementaux ; elle est donc un unique instrument du développement :

· L'agriculture en tant qu'activité économique : elle peut alimenter la croissance de l'économie nationale, offrir des opportunités d'investissement au secteur privé et être le principal moteur des industries apparentées et de l'économie rurale non agricole.

· L'agriculture en tant que moyen de subsistance : selon les estimations, elle offre un moyen de subsistance à 86 % des populations rurales. Elle emploie 1,3 milliard de petits paysans et de

2

ruraux sans terres, elle assure une« protection sociale financée par la ferme »lorsque des chocs se produisent dans les espaces urbains, et elle est la fondation de communautés rurales viables.

· L'agriculture en tant que source de services environnementaux : elle est aussi l'une des principales sources de services environnementaux dans la contribution de la fixation de carbone, la gestion des bassins versants et la préservation de la biodiversité.

3

1. PROBLEMATIQUE

Le monde en général et le Congo en particulier accuse une expansion démographique intense, mais la source principale de l'alimentation humaine et animale reste sans contester la production agricole (Tournier, 1989). Cependant, la RD Congo présente une fluctuation intense des prix des produits agricoles en progression géométrique exagérée, étant donné que les situations sociales et économiques d'un pays sont liées à la façon dont ce dernier produit, consomme, repartit et stabilise le prix au cours du temps (Ngoie, 2002).

Le contexte économique actuel du pays indique qu'en dépit du taux de croissance affiché, et de la baisse des pressions inflationnistes, la situation sociale est restée précaire en 2011 et même en 2012. La progression du pays vers les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD, 2015) demeure très lente. La pauvreté touche 70,5% de la population congolaise, le pays ne dispose pas de politique de protection sociale. S'agissant de l'emploi des jeunes, plus de 70% d'entre eux sont au chômage. La RDC n'a pas encore de véritable politique de l'emploi des jeunes. Après la crise financière internationale, le pays s'est mis sur le sentier de la croissance robuste visant à réduire la pauvreté. Entre 2011 et 2012, le taux de croissance moyen enregistré est de 7,1% du PIB. (OMD, 2015).

Bien que plus de 70% de la population vit de l'agriculture en République Démocratique du Congo, la part de l'Agriculture dans le budget national en 2003 était seulement de 1,44%. Depuis lors, elle n'a jamais atteint 10% comme le prévoyaient les accords de Maputo en 2003 (Kitsali, 2013).

Pour ce qui est de la province du Katanga, depuis la chute de l'industrie, l'agriculture a toujours été et reste encore actuellement le secteur refuge par excellence occupant 71,4% de la population et faisant vivre 92,6% de la population. Mais, son caractère traditionnel (avec une productivité très faible) ne permet malheureusement ni de répondre de manière satisfaisante à la demande alimentaire locale de plus en plus croissante, ni de doter les exploitants agricoles familiaux d'un revenu suffisant à même de satisfaire leurs multiples besoins (Nkulu, 2010). Et l'auteur ajoute que selon un rapport de la FAO (2007), le revenu annuel moyen de ces agriculteurs est estimé à environ 220 USD.

La démographie des grandes villes de la province accroît d'une manière exponentielle avec un taux de chômage critique et d'une misère perceptible dans toutes ses dimensions sociale et économique. Cette situation accélérée est le fait d'une augmentation migratoire depuis les campagnes vers les grandes villes, occasionné par l'exode rural, la recherche de la vie meilleure et les rébellions en fractions importantes. Pour s'adapter à la nouvelle vie de la ville, un bon

4

nombre des populations à bas revenu adoptent plusieurs stratégies de survie parmi lesquelles, figure l'agriculture (Keutgen, 2013).

En outre, le bilan alimentaire de la province est déficitaire, pour combler ces déficits, la province recourt de plus en plus à d'importantes importations de toutes parts et surtout d'Afrique australe. D'après le rapport de l'OCC (2010) cité par Fyama (2010), rien que pour la période allant de 2006 à 2009, le Katanga a importé 1,5 millions de tonnes de maïs, 26,194 tonnes de riz et 12,178 tonnes de tomates alors que tous ces produits sont aussi produits localement.

En effet, le gouvernement provincial tente plusieurs fois de résoudre ce problème à mettant en place certains mécanismes pour relancer les activités agricoles. Outre la distribution des tracteurs dans différents districts et villes de la dite province en 2013 (ministère de l'agriculture provinciale, 2013). On peut citer encore par exemple en 2006,le programme provincial de relance de la production locale de maïs à travers d'une part, la campagne de distribution à crédit de la centaine de tracteurs à des fermes et à des coopératives agricoles, et, d'autre part, l'obligation plusieurs fois renouvelée pour chaque entreprise minière oeuvrant au Katanga d'emblaver au minimum 500 hectares maïs. Par rapport au nombre d'entreprises oeuvrant dans la province, l'emblavement d'au moins 13 000 hectares de maïs avec une production estimée à 40 000 Tonnes étaient attendus. A cela s'ajoute les actions ou stratégies issues des ateliers de réflexion de la table ronde sur l'agriculture, en vue de permettre une croissance durable du secteur agricole et de retrouver un niveau de sécurité alimentaire acceptable. Entre autre :

? Recentrer l'action de l'Etat en général et du Ministère de l'Agriculture en particulier, en partenariat avec les ONG et les bailleurs de fonds, sur le rétablissement des services agricoles de base, en vue d'améliorer et d'accroître, de manière durable, les systèmes de production ;

? Encourager et oeuvrer à la décentralisation du pouvoir décisionnel dans l'élaboration des programme provincial de développement agricole ; la relance agricole au sein de chaque territoire implique l'élaboration des plans d'action spécifiques à chacun de ces espaces ;

? Favoriser l'émergence d'un secteur privé capable de développer l'agriculture et d'assurer l'approvisionnement en intrants ainsi que la commercialisation des productions en rapport avec la privatisation de certaines tâches autrefois dévolues aux services techniques du Ministère de l'Agriculture (SENAMA, SENAFIC, SENASEM);

5

? Favoriser l'émergence d'un secteur privé compétitif susceptible d'offrir à tous et de façon équitable des conditions raisonnables d'accès aux intrants et de commercialisation des productions (sans marges excessives) ;

? Mettre en place un système de développement agricole qui repose sur le dynamisme des associations paysannes, avec l'encadrement conjoint des ONG et des services publics organisés en conseils agricoles de base ; A cet effet, réfléchir à la création d'un fonds d'appui au secteur agricole qui sera une structure tripartite comprenant les opérateurs du secteur privé, les associations d'agriculteurs et le Gouvernement Provincial ;

? Promouvoir la professionnalisation du secteur agricole et la création d'entités économiquement viables pour que les agriculteurs vivent honorablement de leur travail ;

? Réaliser la promotion et le renforcement des organisations professionnelles agricoles avec l'appui des ONG tant nationales qu'internationales ; définir les modalités de financement pour assurer l'essor de ces organisations ;

? Promouvoir la gestion durable des ressources naturelles en sauvegardant l'environnement. A cet effet, l'élaboration d'un plan de gestion environnementale est requise.

Au regard de ce qui précède, les questions principales auxquelles nous allons nous employer à répondre tout au long de cette étude sont les suivantes :

Est-ce que après les différentes actions menées, le Katanga avait - t - il enregistré une augmentation des productions agricoles ces dix dernières années ?

Quel est le bilan alimentaire de la province pendant cette période étudiée ?

Comment les prix des produits agricoles de base se sont-ils comportés sur les marchés ?

2. HYPOTHESES

Pour répondre à toutes les questions fondamentales et explicites que nous nous sommes posées dans cette problématique, nous formulons les hypothèses suivantes :

- La variation de la production locale des produits agricoles de base ne serait pas tributaire des programmes du gouvernement provincial, mais aux efforts de petits et grands exploitants exerçant l'agriculture à l'intérieur de la province,

Ce document restera une référence scientifique qui ouvre d'autres pistes de recherches pour des recherches à venir.

6

- La faible production locale et la croissance démographique, seraient à la base du déficit des produis agricoles les plus consommés au niveau de la province,

- Du fait que la province dépend également de l'importation des produits agricoles de première nécessité, cette dépendance n'influencerait pas la stabilité des prix de ces produits.

3. OBJECTIFS

3.1 Objectif Général

L'objectif global de cette étude est d'évaluer l'impact des différentes réalisations du gouvernement provincial de l'ex-Katanga pour la relance du secteur agricole, sur l'approvisionnement et la disponibilité des produits agricoles de première nécessité au niveau de la province (maïs, riz et haricot).

3.2 Objectifs Spécifiques

- Evaluer la variation de la production locale des produits agricoles de base dans la province ;

- Analyser le bilan alimentaire du grand Katanga pendant les dix dernières années; - Analyser la stabilité des prix des produits agricoles de base dans la province ;

- Evaluer l'impact des actions menées par le gouvernement provincial du grand Katanga

sur la réduction de l'importation.

4. INTERET DU TRAVAIL

Le choix de ce sujet n'est pas un fait du hasard. Ce travail permettra aux décideurs de bien renforcer les stratégies de suivi afin d'assurer un développement effectif du secteur agricole de la RD Congo en général, et en particulier celui de la province du Katanga, pour une augmentation de la production intérieure, réduire au maximum les importations et stabiliser les prix des produits agricoles de première nécessité.

7

5. DELIMITATION

Cette étude couvre du point de vue spatial, la province du Katanga dans l'ancienne configuration (4 districts et 3 grandes villes notamment ; Lubumbashi, Likasi et Kolwezi).

Sur le plan temporel, l'étude a été réalisée pour une période allant du mois d'avril 2016 au mois d'aout de la même année.

6. STRUCTURE DU TRAVAIL

Ce travail se subdivise en quatre (4) chapitres, outre l'introduction et la conclusion, le premier chapitre présente la revue de littérature, le deuxième décrit le milieu, les matériels et les méthodes utilisés dans ce travail. Le troisième met évidence la présentation et l'interprétation des résultats et le quatrième évoque les éléments de discussion.

8

CHAPITRE PREMIER : GENERALITE SUR LES DIFFERENTS

CONCEPTS

I.1. CONCEPT DEVELOPPEMENT

I.1.1. Historique

Le concept a évolué dès les années 1950 autour de l'idée de «développement» qui s'est peu à peu opposée au concept purement économique de «croissance». Le terme «développement» a surtout concerné au début les pays du Sud : il s'agissait du processus par lequel ces pays cherchaient à sortir du sous-développement. Le sous-développement n'est pas seulement caractérisé par le niveau de revenu ou les structures économiques, mais (même si cela peut être lié) aussi par le niveau de la santé, de l'éducation, l'ampleur de la pauvreté, des inégalités. Sur le plan sémantique, il est beaucoup plus large que celui de croissance = expansion forte et soutenue de la production matérielle, croissance du Produit intérieur Brut (PIB) ou du revenu national. Il intègre en effet des valeurs sociales et culturelles (la santé, l'éducation, la formation...) ainsi que des données non comptabilisées par le calcul économique classique (autoproduction, valeur des biens naturels...) ; il peut prendre en compte aussi de nombreuses consommations intermédiaires (par exemple les prélèvements sur la nature dans le cadre des processus de production) ainsi que les dérèglements ou perturbations des écosystèmes liés à l'activité économique. L'idée de " développement " s'est progressivement généralisée et s'est appliquée aux pays industrialisés pour désigner certains aspects de leur activité économique et sociale. C'est ainsi qu'une réflexion a été menée en France, dès la fin des années 1950 autour du " développement régional " né lui-même de la prise de conscience que certaines parties du territoire national (le Centre, l'Ouest, le Sud-Ouest...) risquaient de prendre du retard par rapport à la croissance extrêmement rapide du Bassin parisien et de quelques autres régions. (Bernard, 2008)

I.1.2. Définition

Définir le développement se révèle un problème difficile, aux réponses contradictoires : ? En première approximation, dans la conception néoclassique de l'économie du développement, on peut poser l'équation : développement = croissance économique. L'idée est simple : la croissance favorise le développement en créant de la richesse et une élévation du niveau de vie individuel, et la croissance sanctionne le développement car elle profite de la montée des investissements et de la consommation, notamment dans le secteur des services.

D'après Fernand Vincent (1984), le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et

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? La conception moderne du développement tend à opposer le développement dit humain, véritable objectif de l'économie du développement, et la croissance économique qui n'en serait qu'une composante. En réaction à une conception mesurée uniquement en termes économiques, une gamme plus large de facteurs sociaux, politiques, culturels, est mise en oeuvre pour évaluer un certain « degré de développement ». Le problème de la croissance comme unique critère du développement humain est qu'elle peut se produire alors même que des inégalités de revenus croissantes enfoncent une partie importante de la population dans la pauvreté.

? Parallèlement, sur un plan théorique qui a été élaboré, notamment par Amartya Sen (Nobel d'économie 1998) la théorie des « capabilités », qui désignent l'ensemble des actions permises et des biens potentiellement accessibles à un individu dans un contexte économique donné : par exemple les libertés fondamentales démocratiques (liberté de mouvement, de parole), l'accès à l'éducation, l'hygiène et l'accès aux soins, la possibilité de se nourrir convenablement, mais aussi l'accès à certains types de services sont des capabilités ; la notion englobe donc à la fois les aspects moraux et économiques des possibilités d'un individu dans un contexte donné. Pour Sen, la tâche de l'économie du développement est de développer le plus large éventail possible de telles capabilités, et non seulement certaines d'entre elles. (Banque mondiale 2008).

D'après Kalunga mawazo (2006), qui dit développement dit forcement l'amélioration des conditions de vie des populations, l'élévation du niveau d'instruction et de légalité des classes, qui sont autant d'éléments constitutifs du développement économique.

D'après Delfour B, (1994), le développement est une manière avec les gens de telle sorte qu'ils soient stimulé à améliorer leur environnement physique et moral par un processus particulier où ils discutent, planifient, organisent et agissent librement par eux-mêmes. Il y a quatre moments importants dans tout processus de développement :

Discuter ; Planifier ; Organiser ; Agir par soi-même.

? Le Proche-Orient avec le fameux Croissant fertile est probablement la première région où l'agriculture apparaît il y a plus de 10 000 ans dans sa partie ouest qui comporte

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durablement son produit réel global. Il résulte de cette définition que le développement revêt deux aspects :

Un aspect quantitatif : c'est la croissance économique ;

Un aspect qualitatif : c'est le progrès social, mutation profonde et changements sociaux et mentaux. Ainsi se développer pourrait signifier pour une société et pour les êtres qui la compose : « Avoir plus » et « Etre Plus ».

Rares sont les états qui n'interviennent pas directement pour orienter les transformations de l'agriculture dans leurs pays respectifs. Le libéralisme intégral n'existe pratiquement nulle part en matière de développement agricole, car l'agriculture joue un rôle beaucoup trop important pour être abandonnée aux seules lois du marché (Marc D, 1997).

Le soutien des prix comme l'amélioration de structures ont pour but final d'assurer à l'agriculture un niveau de vie convenable. Mais ces approches cherchent à atteindre l'objectif social par des interventions d'ordre économique. D'autres mesures constituent, une action directe sur la condition d'existence (Pierre B, 1978)

I.2. CONCEPT AGRICOLE

Ce concept concerne tout ce qui est relatif à l'agriculture, alors nous devons savoir ce quoi l'agriculture.

I.2.1. Historique de l'agriculture

L'agriculture est née avec la mise en terre de premières semences et de la domestication des animaux par l'homme, lors de la Révolution néolithique, il y a plus de dix mille ans. On peut supposer que cela a débuté par une agriculture de subsistance. Puis, peu à peu, s'est créé une agriculture de production et de négoce. Aujourd'hui, l'organisation des marchés, la démographie, les techniques, le savoir-faire et l'application de hautes technologies sont à la disposition de l'agriculteur pour obtenir des niveaux de production jamais atteints dans l'histoire de l'Homme(M. Mazoyer et al, 2002).

Pendant des dizaines de milliers d'années, l'homme assure sa subsistance avec la chasse, la pêche et la cueillette. Puis se produit le passage de la simple cueillette à l'organisation structurée de l'agriculture. On recense trois centres primaires pour les plantes cultivées :

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la vallée du Jourdain et le sud-est de la Turquie. Il s'agissait de plantes céréales dont on récolte les graines annuellement : le blé (engrain, amidonnier), l'orge et des légumes secs comme les pois, les pois et les lentilles.

· Le deuxième centre primaire est la Méso-Amérique (sud du Mexique et nord du Guatemala). Les premières plantes domestiquées sont sans doute les piments et les courges. Le millet (disparu depuis) y a précédé le maïs, apparu vers -5000.

· Le troisième centre primaire est la Chine, notamment dans le nord où poussent encore le millet et le soja. Le riz apparaît plus tard, vers -6000 ou -5000, lorsque la civilisation des Hans se répand vers le sud. (On note cependant que du riz cultivé daté de plus de 15 000 ans aurait été découvert en Corée)

L'agriculture apparait également de manière indépendante dans le Sahel, en Amérique du Sud et en Nouvelle-Guinée.

Ces nouveautés sont portées par les facteurs favorables que sont la sédentarisation, l'interaction entre l'accroissement des populations et les variations climatiques, les modes de préparation et de cuisson des aliments (fours, poteries, etc.)(C. Ferault et al, 2012). Elles se sont généralisées lentement en raison d'une autre série de facteurs :

· Temps nécessaire pour que les plantes se transforment génétiquement et donnent de plus gros grains et davantage de grains par épi.

· Changements idéologiques, car labourer la terre représente à l'époque une violation de la terre mère, et requiert davantage de travail que la récolte des céréales « sauvages ».

Cette nouvelle alimentation améliore la nutrition humaine selon Michel Chauvet, 2012

· d'un point de vue quantitatif, puisque les graines sont sèches, elles peuvent être conservées et stockées plus longtemps, et ce, afin de constituer en cas de surplus des réserves

· d'un point de vue qualitatif, dans les trois centres primaires précités, se produit une association avec les graminées qui apportent des glucides, des légumes secs qui apportent des protéines, et des plantes à huile qui apportent les lipides.

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I.2.2. Domestication végétale et animale

La domestication a consisté à sélectionner et à mettre en culture les espèces présentant le plus d'intérêts. Par exemple, la figue serait le plus ancien fruit sucré domestiqué connu, après la

découverte en 2006, dans la vallée du Jourdain (Israël actuelle) de neuf
figues parthénocarpiques, c'est-à-dire ne produisant pas de graines et pour lesquelles l'intervention de l'homme était nécessaire, car cela nécessite une culture recourant à des boutures. Ces figues seraient vieilles de 11 400 ans Pour l'orge, le blé et le seigle, la domestication a commencé entre 9500 et 9000 av. J.-C. autour de la vallée du Jourdain, de l'oasis de Damas et du moyen Euphrate. Vers 10 000 av. J.-C., débute l'élevage avec les chèvres, puis les moutons, les bovins... Mais le premier animal domestiqué est le chien. (Sciences et Avenir ,2006).

I.2.3. Agriculture

La transition d'une économie vivrière (c'est-à-dire fondée sur la chasse, la pêche et la cueillette), à une économie agricole et d'élevage, où l'Homme intervient dans les cycles naturels de la biomasse (par exemple la reproduction et la sélection des espèces), est communément appelé la révolution néolithique.

On distingue plusieurs grands foyers de domestication. Ainsi en Amérique centrale se sont développées des cultures telles que le maïs, le haricot, la courge, la tomate, la pomme de terre, le tabac, et de nombreuses autres cultures végétales. L'Afrique fut le foyer de domestication du mil, sorgho, millet, et l'Asie de l'Est du riz. En Nouvelle-Guinée, les peuples papous cultivent la canne à sucre et certains légumes-racine depuis environ neuf mille ans. L'agriculture se diffuse en Europe il y a environ 8 500 ans (d'abord en Europe du Sud puis en Europe centrale vers 7 000 ans et en Europe du Nord vers 6 000 ans) selon deux modes possibles : adoption progressive de proche en proche par un nombre de plus en plus élevé de populations de chasseurs-cueilleurs après des premiers contacts avec des agriculteurs du Moyen-Orient ; arrivée en Europe d'agriculteurs migrants du Moyen-Orient qui y apportent leurs techniques, ce dernier mode étant actuellement privilégié par les chercheurs en paléo génomique (Michael et al, 2012).

Le premier stade du développement fut souvent celui de l'agriculture sur brûlis, consistant à défricher une parcelle par le feu (permettant un enrichissement du sol), puis de la cultiver un ou deux ans, avant de laisser la nature reprendre ses droits.

Plusieurs auteurs ont définis le concept agriculture, mais pour ce qui nous concerne nous avons retenu les définitions suivantes :

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I.2.4. Agriculture et modernité

Au sens étymologique du terme, agriculture signifie « culture des champs ». Jusqu'au début du XIXe siècle, elle était autonome, et fournissait à l'homme l'essentiel de son alimentation ainsi que de son énergie. Cette agriculture était renouvelable, tant qu'il n'y avait pas surexploitation. La chaîne de conversions énergétique végétaux ? animaux ? énergie était de très faible rendement, mais elle générait aussi des sous-produits utiles comme le fumier. L'utilisation croissante de techniques modernes, les progrès en matière de machinisme, les améliorations génétiques des productions animales et végétales, les progrès en matière d'intrants (engrais et produits phytosanitaires), ont permis d'augmenter très fortement les rendements au cours du XXe siècle.(M. Mazoyer,2002)

Dès 1946, l'agriculture devient dans de nombreux pays une industrie, qui non seulement assure les besoins de l'exploitant, mais fournit un surplus destiné à couvrir les besoins de la population non agricole ainsi que l'exportation. On parle d'agri business. Subventionnée par la PAC, l'agriculture européenne est même victime de crises de surproduction, tandis que la filière agroalimentaire détermine en partie l'avenir du secteur. L'agriculture d'aujourd'hui repose sur des concepts fondamentaux, basés sur la fiabilité et la rapidité d'action. Les problèmes combinés tel que la chute inattendue du rendement ou l'augmentation brusque de la température ne se résolvent qu'avec une bonne maîtrise rationnelle de tous les éléments constitutifs du système de production. (L. Roudart, 2002).

Dès le début XXe siècle, est apparue l'agriculture dite biologique poussée par des consommateurs et des agriculteurs recherchant une meilleure protection de l'environnement, par des agriculteurs voulant se protéger des excès de l'agriculture intensive ou bien qui voulaient pérenniser certaines méthodes traditionnelles dans des pays émergents tout en assurant un bon revenu économique. On peut désigner l'origine de l'agriculture biologique au travers des travaux de Steiner (M. Mazoyer et al, 2002).

I.2.5. Définition l'agriculture

D'une manière générale l'agriculture est définie comme une série de cultures et d'animaux auxquels tel ou tel intrant peut être appliqué pour donner des résultats immédiats.

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? En parlant de l'agriculture selon le professeur Mokonda Bonza, (2007); on lui attribue tantôt un sens large, tantôt un sens strict ou étroit.

Au sens large, l'activité agricole qui doit comprendre la production, l'élevage (activités pastorales), l'exploitation forestière, les activités de soutien ou d'appui à la production ou à la commercialisation ainsi que, évidemment, leurs interactions avec le milieu et la préservation des ressources naturelles.

Au sens étroit, l'agriculture ne comporte que l'activité de production agricole, c'est-à-dire l'exploitation des cultures vivrières et maraichères ainsi que des cultures industrielles.

? Mocher 1967 montre que l'agriculture est un mode particulier de production fondée sur le processus de croissance des plantes et des animaux.

? Selon (Mukobo 2011), l'agriculture est la culture des champs (du sol) et par extension, ensemble des travaux visant à utiliser et à transformer le milieu naturel pour la production des végétaux et d'animaux utiles à l'homme. Dans le domaine de l'économie agricole, l'agriculture est définie comme l'ensemble des activités dont la fonction est de produire un revenu financier à partir de l'exploitation de la terre (cultures) ; des forets (foresterie) ; des produits de la mer, lacs et rivières (aquaculture, pêche) ; des animaux de ferme (élevage) et des animaux sauvages (chasse).

La définition de l'agriculture ne se résume pas seulement avec les précédentes mais au contraire, elle peut se définir comme un ensemble très complexe où les interactions entre sols, végétaux, animaux, activités halieutiques, équipements, travailleurs, et bien d'autres éléments, le tout influencé par l'environnement, et dont les commandes sont tenues et manipulées par une personne appelée agriculteur qui, en fonction de ses préférences et de ses aspirations, s'efforce de produire à partir des intrants et des techniques qui lui sont disponibles.

I.2.6. Rôles de l'agriculture

L'agriculture, principale activité du monde rural, doit continuer à jouer son rôle historique qui se résume comme suit :

? Fournir de matières premières à l'industrie généralement localisée dans les centres urbains, dans une première phase du développement ;

? Transférer de la main-d'oeuvre rurale à diverses activités des secteurs secondaire et tertiaire ;

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? Générer des ressources nécessaires au financement du développement du pays, grâce à divers mécanismes de mobilisation des recettes en devises et en monnaie locale ;

? Constituer l'exutoire naturel des produits manufacturés mis au point par le secteur industriel. (Mapepe Ileko, 2014)

DEFINITION DU CONCEPT IMPACT

Le terme impact est défini comme ; effet produit par quelque chose qui peut être positif ou négatif. L'effet est positif dans le cas où celui-ci apporte un plus sur le précédent que l'on juge non conforme aux besoins. Alors l'effet est négatif dans le cas où celui-ci freine l'amélioration du précédent malgré son apport.

Par extension le mot est utilisé pour désigner les conséquences (éventuellement indirects et ou différés dans l'espace et dans le temps) d'un événement, d'un processus, d'une activité. Par l'exemple dans l'expression étude d'impact de stratégies du secteur agricole.

On distingue les effets ou conséquences attendus et les effets inattendus d'un événement sur le projet sur l'actif informationnel ou sur l'environnement et qui peut influer sur l'atteinte des objectifs de l'organisation.

Dans la langue française, l'impact correspond souvent aux efforts négatifs, les pertes financières induites et plus généralement à l'impact sur les objectifs fondamentaux de l'organisation, tout n'étant pas traduisibles en termes financiers. (Léandre KABULO, 2010).

1.3 LE CONCEPT DISPONIBILITE

C'est la quantité d'aliments physiquement présents dans un pays ou une région, sous toutes leurs formes production nationale, réserves, importations commerciales et aide alimentaire.

Il existe des méthodes et outils variés pour évaluer la disponibilité alimentaire entre autre le Bilan Alimentaire qui est un outil essentiel utilisé pour analyser la disponibilité alimentaire à l'échelle nationale. Il décrit tous les facteurs constitutifs de la disponibilité alimentaire totale dans un pays donné, sur une période déterminée de 12 mois. « Tous les aliments disponibles d'un pays ne sont pas tous destinés à la consommation humaine. » Le Bilan Alimentaire inclut des évaluations de ces « pertes » dans les estimations des approvisionnements, pour obtenir la disponibilité alimentaire destinée à la consommation humaine. L'alimentation disponible pour

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la consommation humaine est comparée avec l'alimentation nécessaire pour satisfaire cette consommation (besoins de consommation) sur la période donnée.

Le déficit alimentaire est la différence entre l'alimentation disponible estimée, destinée à la consommation humaine, et les besoins de consommation. L'estimation d'un déficit est une moyenne sur l'ensemble de la population.

La plupart des Bilans Alimentaires (BA) fournissent des estimations sur une période de 12 mois. L'estimation des récoltes et de la production animale peut participer à la compréhension de la disponibilité alimentaire. Elle implique en général le calcul des rendements moyens.

Le Bilan Alimentaire regarde en général vers l'avenir et peut être mise à jour au fur et à mesure des informations disponibles.

Très peu de régions disposent de toutes les données nécessaires pour estimer un Bilan Alimentaire complet incluant toutes les denrées alimentaires; c'est pourquoi il vous faudra peut-être vous concentrer uniquement sur les produits de base du pays.

D'autre part, il est important de prendre en compte le plus de produits possible, car restreindre l'analyse à un seul produit génère une vision biaisée des déficits alimentaires.

Un pays peut produire la totalité d'une denrée donnée dont il a besoin; on dit dans ce cas qu'il est «autosuffisant». Toutefois, avec le recours au commerce extérieur, il existe de nombreuses autres sources d'approvisionnement. Une politique d'autosuffisance peut s'avérer coûteuse pour un pays si, pour satisfaire ses besoins, il s'attache à produire à n'importe quel coût.

La disponibilité peut aussi être évaluée au niveau des ménages, car cette disponibilité au niveau des ménages est importante, particulièrement pour les ménages agricoles, et peut être évaluée au moyen d'enquêtes périodiques de grande envergure auprès les ménages et d'évaluations rapides. (Patience KALINGA, 2015)

I.5. MODE D'APPROVISIONNEMENT

I.5.1. Définition

C'est la quantité d'aliment présent sur le marché ou dans le stock, produits localement ou importés. On parle de l'offre alimentaire dans une ville, une province ou un pays c'est-à-dire la quantité d'aliments présents dans cette ville, cette province ou ce pays. On ne tient pas compte de normes de l'OMS pour nourrir les populations.

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L'approvisionnement étant une technique ou méthode permettant de livrer un bien, ou un service, à un tiers. Nous pouvons considérer que l'approvisionnement est dingué en deux flux distincts : physique et administratif (informationnel).

Le flux administratif est nécessaire à l'envoi et à la réception des données, ordres, commandes, factures...

Le flux physique est l'art d'acheminer le bien vers le demandeur, par bateau, avion, camion, chemin de fer...

L'approvisionnement répond à toutes les contraintes environnementales. La règle première est de livrer de la marchandise, au bon moment, au bon prix, et au meilleur cout selon le choix du demandeur.

Le terme anglais, procurèrent, est souvent utilisé pour mettre en évidence une gestion plus fine de l'approvisionnement, selon l'objectif :

? Orienté cout,

? Orienté vers la sécurisation de l'approvisionnement ;

? Les exigences sur les approvisionnements se traduisent par le choix de fournisseurs.

1.5.2. Le mode d'approvisionnement dans le circuit de la distribution des
consommateurs

Il y a plusieurs chemins parcourus par un produit du producteur au consommateur final. Il existe plusieurs :

? Circuits de distribution : Le circuit direct ;

? Le choix d'un mode d'approvisionnement s'effectue en fonction : du cout d'approvisionnement, du prix des produits, de la qualité des produits proposés, des délais d'approvisionnement, des capacités et des conditions des stockages du magasin, de l'emballage des produits, du mode de transport, de la gestion des stocks,

1.5.3. Les stratégies d'approvisionnements

La stratégie peut être définie comme le choix d'un ensemble d'options fondamentales dans le but d'atteindre des objectifs fixés à l'avance. Par la suite et par extension, c'est l'élaboration d'une politique, définie en fonction de ses forces et de ses faiblesse, compte tenu des menaces et des opportunités.

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Il s'agit de déterminer la démarche la plus performante et la cohérente pour acquérir les biens et services donc on a besoin. C'est-à-dire celle-là qui offre le maximum d'avantages en termes de couts, de délais et d'utilisation des ressources. C'est une stratégie orientée vers la source d'approvisionnement.

Selon un auteur « l'approvisionnement stratégie est un processus d'identification et de sélection des sources d'approvisionnement constituant un réseau assurant un approvisionnement stable au plus bas cout total ». Dans la même logique, nous présentons ci-après différentes stratégies d'approvisionnements :

· L'approvisionnement standard : il s'agit de la stratégie classique. Tous les besoins internes sont exprimés dans des demandes d'achats. Ces dernières arrivent au service d'achats. Les services d'achats contacte des fournisseurs externes et envois des appels d'offres. Après études des offres et sélection des fournisseurs, les demandes d'achats sont converties en commandes d'achats. On attend ensuite la livraison des marchandises à la date et au lieu convenu.

· Le transfert physique : les besoins internes sont orientés vers un magasin ou un dépôt. Le magasin principal approvisionne les magasins secondaires,

· La consignation

· La sous-traitance ;

· Et les services externes

1.5.4. Chaine d'approvisionnement (CP)

La CP est une séquence (prises de décision et exécution) de processus (produit, information et argent) et de flux visant à répondre aux exigences finales des clients qui ont lieu au sein et entre les différentes étapes de ce continuum, de la production à la consommation finale. La chaine d'approvisionnement comprend non seulement le producteur et ses fournisseurs, mais aussi, selon les flux logistiques, les transporteurs, les entrepôts, les détaillants et les consommateurs.

1.5.5. Fonction

La chaine d'approvisionnement englobe trois fonctions suivantes :

* La fourniture de produits à un consommateur ;

* Le processus de fabrication de produits finis au consommateur par un réseau de distributeurs et de consommateurs.

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1.5.6. Gestion des chaines d'approvisionnements

Au début des années 90, des chercheurs ont d'abord décrit la GCP d'un point de vue théorique pour comprendre comment elle différait des approches plus traditionnelles à la gestion des flux de produits et des flux d'informations qui leur étaient associés (Christopher, 1998).

La GCP est la planification intégrée, la mise en oeuvre, la coordination et le contrôle de tous les processus commerciaux et des activités nécessaires à la production, à la livraison, aussi efficace que possible, de produits qui satisferont les exigences du marché (Jack G.A.J. van der Vorst et al, 2011).

I.6. DEMANDE ALIMENTAIRE

La demande est la quantité d'un certain produit demandée par les consommateurs ou acheteurs pour un prix donné. La demande tend à augmenter quand le prix baisse, jusqu'au moment où cette augmentation de la demande se stabilise, voire fait monter le prix.

La demande est dite élastique par rapport au prix si une variation du prix de 1% entraine une variation relative supérieure de la quantité demandée (toutes choses égales par ailleurs).

Ed=% variation .quantité. Consommé/ %.variation du prix. La demande est dite inélastique si une variation du produit d'1% entraine une variation relative moindre de la quantité demandée (Wikipédia, 2006).

D'après (Aunge,2013) La demande alimentaire d'une personne, d'une ville, d'une province ou d'un pays est la quantité d'aliments consommés par la personne c'est-à-dire sa ration, la quantité d'aliments consommés par la ville, la province ou le pays, connaissant le nombre de population de cette ville, cette province ou ce pays (Ration d'une personne multipliée par le nombre de personnes de la ville ou de la province ou du pays). On ne tient pas compte de normes de nutrition de l'OMS. Raison pour laquelle, besoin alimentaire=demande alimentaire.

I.6.1. Les facteurs déterminants la demande alimentaire

La demande d'un produit alimentaire est fonction de plusieurs variables : le prix du produit considéré ,les prix des produits complémentaires ou de substitution , les revenus , certains paramètres démographiques ,les gouts et habitudes .A court ou moyen terme, les principaux déterminants sont les prix et les revenus, et ce sont aussi les variables qui ont le plus de chance d'être immédiatement modifiés par le changement de politique .La modification du prix d'un produit a souvent deux effets , un effet de revenu et un effet de substitution .Ce dernier joue toujours dans le même sens, c'est-à-dire que toute baisse de prix du produit entraine invariablement un accroissement de la quantité demandée.

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Mais l'effet revenu n'est pas le même selon que le produit est de qualité courante ou non. Dans le cas d'un produit de qualité courante, l'accroissement du revenu qu'implique la baisse de son prix provoque une augmentation de la quantité demandée et renforce dont l'effet de substitution .Mais s'il s'agit d'un produit inferieur ,l'effet revenu est négatif et compense donc en partie l'effet de substitution puisqu'il joue en sens inverse .Cependant ,dans le cas des produits inferieurs ,l'effet net d'une baisse de prix est toujours un accroissement de la demande et vice versa. Au contraire, quand ce sont les revenus qui changent sans que le prix du produit ne bouge, tout accroissement de revenu se traduit par un accroissement de la demande de produits de qualité courante, alors qu'il entraine une baisse de la demande de produits inférieurs.

Les gouts et les habitudes alimentaires peuvent par exemple entrainer des variations saisonnières de la consommation pour des raisons qui ne sont pas liés à la variation saisonnière des prix, mais à des tabous religieux ou sociaux, voire simplement à une méfiance face à une nourriture inhabituelle (FAO, 2008).

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CHAPITRE DEUXIEME : MILIEU, MATERIELS ET METHODES

II.1. MILIEU

Le milieu ou l'environnement géophysique est une donnée de base pour toute planification ou programme des actions dans le secteur agricole. D'où la nécessité d'une connaissance approfondie et détaillée du milieu ...etc. C'est ainsi que dans le cadre de l'évaluation du développement agricole au Katanga, il a été jugé indispensable de commencer par une description des conditions édapho-climatiques avant d'analyser les autres aspects du secteur.

II.1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE

? Les coordonnées géographiques

Entièrement dans l'hémisphère austral, la Province du Katanga est comprise entre 5° et 13° degrés de latitude Sud, soit près de 880 km du Nord au Sud et entre 22° et 31° degrés de longitude Est, soit près de 1000 km de l'Est à l'Ouest.

Tableau 1 : les coordonnées géographiques du grand Katanga.

Zones

Entités

Latitudes

Longitudes

Ouest

Kapanga

S. 8°21 `

22°35'

Sandoa

S. 9°40

22°52'

Dilolo

S. 10°41

22°22'

Nord-Ouest

Kaniama

S. 7°25'

24°09'

Nord

Kongolo

S. 5°21'

27°00'

Kabongo

S. 7°20'

25°35'

Kabalo

S. 6°02'

26°52'

Manono

S. 7°17'

27°26'

Centre

Bukama

S. 9°11'

25°51'

Mitwaba

S. 8°56'

27°20'

Kamina

S. 8°38'

25°15'

Est

Kalemie

S. 5°33'

29°11'

Moba

S. 7°03'

29°45'

Kasenga

S. 10°23'

28°37'

Pweto

S. 8°29'

28°54'

Sud et Sud-Est

Kolwezi

S. 10°45 `

25°28'

Lubumbashi

S. 11°39'

27°28'

Kipushi

S. 11°34'

27°24'

Source : ministère provincial de l'agriculture.

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? Etendue et frontières

Avec une superficie de 496.877 Km2, le Katanga est, après la Province Orientale, la deuxième Province du pays quant à son étendue. La Province est limitée au Nord par le Maniema, au Nord-Ouest par les deux Kasaï, au Nord-est par le Sud-Kivu. Le lac Tanganyika sépare à l'Est la Province du Katanga de la Tanzanie et fait aussi frontière au Sud et au Sud-ouest respectivement avec la Zambie et l'Angola.

? Subdivisons administratives

La Province du Katanga est constituée de 3 villes et 4 districts ruraux. Les trois villes sont : Lubumbashi, Chef-lieu de Province d'une superficie de 747 Km2 pour une population évaluée à 1 707 237 habitants ; Likasi : 245 Km2 pour une population de 505 850 habitants ; Kolwezi : 40.952 Km2 pour une population de 1 012 394 habitants, qui a un statut particulier, en ce qu'il est aussi un District Urbino-rural.

Les 4 Districts sont : le Lualaba, 80.026 Km2 pour une population de 865 240 habitants ; le Haut-Katanga, 131.059 Km2 pour une population de 2 315 658 habitants, situé dans la partie Sud de la Province ; le Haut-Lomami : 108.204 Km2 dénombrant 2 676 985 habitants et le Tanganyika, couvrant une superficie de 134.940 Km2 pour une population de 2 726 404 habitants dans la partie Nord de la Province.

Dans sa configuration administrative actuelle, la Province du Katanga comprend, outre les districts précités, 22 territoires, 13 communes (7 communes pour Lubumbashi; 4 pour Likasi et 2 pour Kolwezi), 27 cités rurales, 37 secteurs et 55 chefferies, 298 postes administratifs, 498 groupements et plus ou moins 7000 villages. (Cfr. Division Intérieure).

Les 22 territoires sont répartis de la manière suivante : District du Haut -Katanga : 6 (Kambove, Kasenga, Kipushi, Mitwaba, Pweto et Sakania); District du Haut - Lomami : 5 (Bukama, Kabongo, Kamina, Kaniama et Malemba-Nkulu) ; District du Lualaba : 3 (Dilolo, Kapanga et Sandoa ); District de Tanganyika : 6 (Kabalo, Kalemie, Kongolo, Manono, Moba et Nyunzu) ; Quant au District Urbano-rural de Kolwezi, il est composé de deux territoires : Lubudi et Mutshatsha.

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Carte de la subdivision administrative du Katanga

Source : FAO, 2015

Carte 1. La subdivision administrative du grand Katanga

? Relief

Ministère agripel, (2011), Partant de sa position dans la partie méridionale de la République du Congo, la Province du Katanga est entièrement dominée par les plateaux et des vieux massifs montagneux présentant un profil orographique en gradins du sud au nord.

Le relief du Katanga se divise en 2 régions distinctes, séparées par une altitude de 1000 mètres: le Katanga des hauts plateaux qui se déroule au Sud, au Sud-est et à l'Est de la Province

? La zone du Sud-Est est caractérisée par un ensemble des montages compris entre le Luapula supérieur, le lac Moero et le Lac Bangwelo. La dislocation de la roche - mère a provoqué, par effondrement, les failles du Luapula, de la Lufira et du Haut-Lualaba. Cela a occasionné l'apparition de nombreux lacs dont l'Upemba et le Kisale. Par ailleurs l'exhaussement des bords des lignes de ruptures a créé les massifs de Mitwaba, de Kundelungu, Hakansson et autres.

La chaîne des monts Mitumba dont l'altitude varie entre 1.500 et 1.750 mètres comprend le plateau de Manika entre Lualaba et la Luvua, un contrefort moins élevée (1.100 m) appelé les monts BIA, au Sud-Est du Lac Upemba et les monts Kibara, entre

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la Lufira et la Luvua. Les monts Kundelungu (1.600 à 1.700 mètres) sont situés à l'Est du cours moyen de la Lufira et à l'Ouest du Haut-Luapula et du Lac Moero.

? La zone de l'Est qui s'étend sur environ une longueur de 1.400 Km et sur une largeur de 40 Km, fait partie de la grande crevasse ou graben central. Celui-ci est borné de deux chaînes de montagnes parallèles orientées du Sud au Nord, à l'Ouest et à l'Est des grands Lacs Tanganyika, Kivu, Albert, Edouard. Dans cette zone, seuls les Marungu, hauts de 2000 mètres, constituent la zone orographique de l'Est

? Climat

Le Katanga connaît une saison pluvieuse et une saison sèche dont la durée augmente au fur et à mesure que l'on se dirige vers le Sud. Deux types de climat donc prévalent sur l'ensemble du Katanga : Le climat tropical humide et le climat tempéré chaud. Ces deux grandes saisons sont séparées l'une de l'autre par des phases de transition. Ainsi, la majeure partie de l'extrême Sud-Est du Katanga appartient au type climatique Aw. Tandis qu'une partie des hauts plateaux de l'Est est située dans le type climatique Cw. Les caractéristiques du type climatique Aw se retrouvent dans les Territoires dont la hauteur mensuelle des pluies du mois le plus sec descend en dessous de 60 mm.

Le nombre de mois de pluies qui diminue petit à petit lorsque l'on descend vers le Sud définit quatre types de climat Aw au Katanga.

Le type Aw3 du Territoire de Kongolo est caractérisé par une saison sèche froide de trois mois, avec une hauteur mensuelle des pluies inférieures à 50mm ;

Le type Aw4. C'est le climat qui sévit sur les Territoires de Kapanga, de Kaniama, de Kabongo et Kabalo. Il est caractérisé par une saison sèche qui dure environ quatre mois. La bande côtière longeant le lac Tanganyika située au Nord-Est de Kalemie se retrouve dans ce type de climat.

Le climat Aw5. Les Territoires de Dilolo, Sandoa, Bukama, Mitwaba et Manono sont couverts par ce type de climat qui est caractérisé par une moyenne de 5 mois de saison sèche et froide. Les Territoires de Moba et de Kalemie se retrouvent dans cette catégorie sur les potions qui bordent le lac Tanganyika,

Le type Aw6. Six mois de saison sèche caractérisent ce climat propre au bassin supérieur du Lualaba, au bourrelet supérieur des Monts Koni avec au sud la vallée de la Luvua, aux rives du lac Moero et le flanc sud du massif de Marungu. Le Territoire de Kasonga et celui de Pweto sont représentatifs de ce type de climat.

25

Enfin le climat Cw se rencontre dans la botte de Sakania, sur les hauts plateaux de Marungu, des Muhila et ceux du sud de Kalemie. Le type Cw définit les climats pluvieux tempérés où la température moyenne du mois le plus froid est comprise entre +18°c et -3°c et ou le total des pluies du mois le plus sec étant égal ou inférieur au total des pluies au cours du mois le plus pluvieux. Ce type de climat est caractéristique des Territoires de Kolwezi, de Kipushi, de la ville de Lubumbashi et de ses environs.

De manière générale, le climat Aw3 (critères de Koppen) domine le Nord et on passe progressivement à un climat Aw6 au Sud où il n'y a qu'une seule saison culturale par an. Des climats plus froids, Cw, se rencontrent dans l'extrême sud-est, à Sakania et sur le Mitumba, comme le révèle le tableau ci-dessous.

Tableau n°2: Données climatiques du Katanga

. Station/paramètre

Kongolo

Kaniama

Manono

Kolwezi

Lubumbash

i

Altitude (m)

561

949

633

1526

1187

Jours de pluie

194

216

162

160

149

Pluie (mm)

1220

1560

1138

1122

1285

Saison sèche

01/05

30/04

13/04

10/04

03/ 04

- début

17/10

24/09

30/10

30/10

03/11

- fin

129

117

167

172

197

- jours

 
 
 
 
 

Température (°C)

19.0

17.2

19.3

13.7

11.6

- moyenne minimale

31.5

29.3

32.3

26.6

28.1

-moyenne maximale

24.2

22.4

25.0

19.4

19.1

-moyenne

 
 
 
 
 

Insolation moyenne (%)

53

53

60

57

62

Radiation (W/m2)

439

436

461

442

462

Evapotranspiration (mm)

1395

1397

1632

1347

1262

Pluie/évapotranspiration

0.9

1.1

0.7

0.8

1.0

Mois déficitaires

6

5

7

7

7

Classe Köppen

AW3-4

AW4-5

AW5

CW

CW

Source : ministère provincial de l'agriculture.

26

Carte des zones climatiques au Katanga

Source : ministère provincial de l'agriculture du grand Katanga Carte2 : les zones climatiques du grand Katanga

? Végétation

Tributaire des régimes climatiques en présence, la végétation de la Province du Katanga peut être subdivisée en 2 zones : la guinéenne et la soudano guinéenne.

:

? La zone guinéenne, dans le nord de la Province avec ses forêts denses dans les vallées qui est malheureusement souvent détruite par l'action de l'homme. Il s'ensuit une haute savane guinéenne parsemée de quelques arbres.

? La zone soudano guinéenne dans la partie centrale et le sud Katanga. Ici, le paysage est principalement dominé par les forets clairs mêlés de bambouseraies et d'importantes savanes à Acacias.

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? Hydrographie

Véritable château d'eau, la Province du KATANGA loge les cours d'eau et les lacs les plus importants du pays et même du continent. On pourrait encore dire que cette Province est le berceau de tous les cours d'eau importants qui s'écoulent dans la direction Nord, vers la Cuvette centrale.

Le Lualaba, nom que porte le fleuve Congo à sa source, constitue l'épine dorsale du système hydrographique du Katanga. . Son régime est fortement lié aux saisons. Le Lualaba prend sa source au pied du mont Musofi à 1.500m d'altitude). Sur les 400 premiers kilomètres, il reçoit de nombreux affluents et poursuit un cours torrentueux, dans une zone de rapides au niveau des gorges de N'zilo où l'on a érigé un barrage.

Ses principaux affluents, sont la Lufira, la Luapula, la Luvua et la Lukuga. Par la suite, le fleuve traverse une vaste plaine vers le Nord et devient navigable sur 630 km jusqu'à Kongolo où les Portes de l'Enfer marquent la fin de sa navigabilité.

A part le Lualaba qui est navigable sur environ 640 Km, de Bukama à Kongolo, et le lac

Tanganyika sur toute sa longueur, les eaux du Katanga sont pour la plupart entrecoupés des chutes qui empêchent un trafic quelconque à grande échelle.

Carte3 : hydrographie de la Province du Katanga.

Source : ministère provincial de l'agriculture

28

Si la navigation est difficile sur certains cours d'eau de la Province par contre bien des chutes naturelles de ces cours d'eau peuvent favoriser la production de l'hydroélectricité.

En rapport avec leurs origines et leurs formes, les lacs du Katanga sont classés en deux catégories :

? Les lacs de cratère (de Fossé ou Tectonique) cas du lac Tanganyika. Le lac Tanganyika, est le plus profond du globe après le Lac Baïkal et mesure 650 km en longueur sur 40 à 80 Km en largeur. Sa superficie dépasse 32 000 Km2.

? Les lacs de confluence (de plateaux) cas des lacs : Moero, Upempa, Kisale,) Le Lac Moero a une superficie de 4.501 Km2.

? Température

Dans cette région à orographie multiforme, la température semble être plus influencée par l'altitude que la latitude dans le Nord du Katanga, Altitude inferieure à 900m, la température moyenne est de 240 C, les mois les plus froids interviennent en juillet-Aout et les mois chaude de Décembre-Janvier.

Dans les hauteurs du sud Katanga, la température moyenne tombe à moins de 200C, les maxima de température sont observés entre Septembre et Octobre, début de la saison des pluies, et les maxima se situent en Juin-Juillet.

En général, le minimum d'humidité relative est observé en juillet et pour les régions basses et Septentrionales. Par contre, les hauts plateaux ne connaissent pas des grandes sécheresses de l'air, car la température moyenne y reste peu élevée (SNSA, 2011).

? Pluviométrie

La répartition des pluies varie fortement d'un endroit à un autre à cause de l'étendue Nord-Sud de la province. En générale la hauteur annuelle des pluies est élevée au Nord- Est où elle se chiffre à 1546,8mm et 141 jours de pluie par année.

Le mois de décembre est le plus pluvieux à travers toute la province du Katanga, tandis que celui de Juillet est le plus sec de l'année. La cuvette centrale est l'origine des pluies qui arrosent la province, influencées par les vents souffrant du Nord-Ouest pendant la saison humide. L'importance de la latitude accentue la sévérité de la saison sèche qui augmente au fur et à mesure que l'on s'éloigne de l'Equateur.

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La saison sèche va de Mai à Aout, avec une présence sporadique de pluie au Nord-Ouest (Kongolo), de Juillet en Octobre au Nord- Est et de Mai à Octobre au centre et au sud de Katanga avec une absence totale de pluie (INS, 2012).

? Sols

Les sols du Katanga sont très diversifiés par leur nature. Selon KASONGO (2008), s'inspirant de la base de données de SOTER, on observe une forte dominance des groupes de sols suivants : Ferralsols, Acrisols, Lixisols, Arénosols, Régosols, Cambisols, Vertisols, Fluvisols, et Gleysols dont les proportions sont présentées dans le tableau ci-après :

Tableau 3: Superficies des principaux groupes des sols du Katanga

Sols

superficie (ha)

superficie(%)

Ferralsols

4001913

41

Cambisols

2773731

28

Acrisols

2723399

28

Vertisols

145235

2

Lixisols

160186

1

Total

9804464

100

Source : KASONGO (2008)

Carte4 : les différents types de sols du Katanga

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? Valeur agricole des sols du Katanga

Regorgeant d'énormes potentialités agricoles, le Katanga s'étale sur un sol cultivable à presque 97 % tout en couvrant dans son sous-sol d'importants gisements miniers. L'exploitation de l'espace agricole est l'oeuvre d'une masse paysanne qui se compte par milliers de ménages à côté d'un nombre minime des fermiers qui, pour la plupart, ne disposent d'assez de moyens financiers pour soutenir leur exploitation.

Ces sols ne sont pas riches comme on peut le croire malgré la luxuriance de la végétation qu'on attribue à une forte richesse en humus. Ceci est dû au fait que l'humus est rapidement détruit. En effet, en cas de déforestation intensive, l'humus n'a pas la possibilité de se reconstituer et les divers constituants du sol (argile, sels minéraux) sont libérés du complexe qu'ils formaient. D'une part l'argile se décompose en silice et en alumine laquelle alumine se recombine avec les oxydes de fer; c'est le phénomène de latérisation; d'autre part, la silice et les autres éléments (le Ca, Mg, K, P) sont entraînés par lessivage.

Par ailleurs, l'alternance des pluies et des saisons sèches accentue le phénomène en favorisant le durcissement des argiles latéritiques jusqu'à former des carapaces, totalement incultes. Toutefois, cela ne veut pas dire que le Katanga manque de bonnes terres. Ainsi, les sols de Katanga peuvent être délimités en trois zones agro écologiques se présentant de la manière suivante :

Première zone agro écologique

Elle s'étend sur 6 territoires administratifs : Kapanga, Kaniama, Kabongo, Kabalo, Nyunzu et Kongolo. Elle couvre une superficie égale à 104.483 Km2, son altitude varie entre 700 et1000 m et la température moyenne est de 25°c à 28°c.

La pluviométrie varie de 1.100à 1.400 mm avec deux saisons culturales qui vont, la première, de septembre à décembre ou janvier et la deuxième, de janvier à mai, le mois de février étant relativement sec à cause de la petite saison sèche.

La grande saison sèche dure 14 à 18 semaines de mi-mai à mi-septembre. La végétation de ces contrées est constituée principalement de savanes guinéennes, sillonnées de galeries forestières le long des cours d'eau.

Les sols sont variés : argileux, argilo sablonneux, sablo argileux et sablonneux. Dans les plaines fluviales et aux pieds des collines, les sols sont en général d'une bonne teneur en matière organique. La culture du maïs comme celle de la plupart des vivres donne de bons résultats sans apport de la fumure minérale.

31

Deuxième zone agro-écologique

Elle s'étend sur 11 circonscriptions administratives et couvre 293.930 Km2 de superficie de : Kamina en passant par Bukama, Malemba-Nkulu, Kalemie, Manono, Moba, Dilolo, Sandoa, Pweto, Kasenga jusqu'à Mitwaba. L'altitude varie entre 1.000 et 1.500 m. Dans ces régions, les températures varient peu d'une année à l'autre. Les maxima, les minima et les moyennes diminuent avec l'altitude.

La hauteur moyenne des pluies varie entre 900 à1.300 mm en fonction de l'altitude et de la latitude.

La pratique culturale s'effectue dans les fonds des vallées pendant la saison sèche qui dure de 5 à 6 mois, de fin avril à mi-octobre, excepté les circonscriptions administratives rurales de Kipushi, Sakania et la ville de Lubumbashi où les précipitations sont nulles ou insuffisantes au mois d'octobre et début décembre.

Les forêts claires à brachystegia constituent la végétation partout sur un relief très accidenté. Dans les entités minières du Katanga (Ville de Lubumbashi, Likasi, Kolwezi, Lubudi, Mutshatsha, Kambove, Kipushi et Sakania) les sols ont une teneur élevé en métaux et les pluies acides rendent le phosphore pratiquement non disponible pour les plantes cultivées, principalement le maïs.

Les efforts énormes consentis pour une culture rentable des céréales ont connu de grands échecs dans cette partie du territoire national. Le maïs, particulièrement, exige un enrichissement permanent du sol en engrais minéraux. Par ailleurs, les feux de brousse incontrôlés viennent chaque année détruire d'énormes quantités de matières organiques et appauvrissent les sols en azote.

On rencontre également dans ces territoires miniers des grandes vallées du sud Katanga, à une altitude inférieure à 1.000m, la saison sèche qui dure 5 mois, de fin avril à fin septembre

En saison de pluie une partie de ces vallées, bordant les cours d'eau, est périodiquement inondée. Ces sols alluvionnaires à potentiel agricole élevé, couverts de savanes herbeuses ou de végétation arborée sont arrosés par un climat chaud humide.

Ces terrains ont besoin de grands travaux d'aménagement pour leur mise en valeur. Il s'agit principalement des vallées de Lualaba-Lubudi (21.000 Km2), de la Lufira (13.000Km2), de la Dikulwe et de ses affluents, de la Konde et de ses affluents (200 Km2), des terres rouges de la botte de Sakania, des rives du lac Moero et du Luapula.

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Troisième zone agro-écologique

Elle est composée des plateaux du Katanga, notamment Kando, Manika, Biano, Kibara, Kundelungu, Muhila et Marungu. Leur altitude varie entre 1.500m et 2.000m ; Le climat y est relativement froid : de type tempéré, chaud et humide, avec alizés violents en saison sèche qui va du début mai à fin septembre (5 mois).

Les steppes herbeuses caractérisent les plateaux du Katanga, cependant le plateau de Kando est couvert d'une forêt claire. Les sols sont sablonneux, très pauvres, d'une valeur agricole quasi nulle, sauf dans le Marungu où l'on rencontre quelques bons gîtes agricoles. La vocation naturelle de tous ces plateaux est plutôt pastorale.

Source : ministère de l'agriculture du grand Katanga Carte 5 : les zones agricoles du Katanga

33

II.1.2. CONTEXTE SOCIOECONOMIQUE

.Malgré ses potentialités agricoles, l'économie du Katanga est essentiellement influencée par les mines. Il faudra signaler que la situation économique malgré les ressources minières, a connu une instabilité due principalement à la flambée des prix (crise financière mondiale), suivi au niveau des mines de l'effondrement des cours des métaux, sans oublier la marginalisation du secteur agricole (ministère de plan, 2010).

La sécurité alimentaire n'est pas garantie et la malnutrition sévit et dépasse le seuil d'urgence de 10%, particulièrement dans les territoires de Manono(19.8%), Malemba Nkulu(19,3%), Nyunzu(13,3%), Kabalo (13,8%), Kambove (18,8%) et ceux touchés par l'insécurité comme Moba, Mitwaba et autres . Le déficit alimentaire de la Province en maïs est de l'ordre de 1203 806 tonnes pour l'année 2013.

Il faut signaler que les habitudes alimentaires des populations autochtones de la Province reposent sur les aliments végétaux dont le manioc, (dans la partie Nord de la Province), avec un accent particulier sur le maïs pour le reste de la Province (une part de maïs pour 4 parts de manioc) ; il y a lieu de noter aussi que la patate douce entre dans les habitudes alimentaires des populations du Nord de la province. Elle est consommée accompagné par le poisson. Le mais constitue l'essentiel d'aliments de remplissage des populations des grandes villes d'où une stratégie de production agricole reposant sur la culture du maïs sur toute l'étendue de la Province. La forte demande en produits vivriers des centres de consommation comme Lubumbashi, Likasi, Kolwezi et d'autres petits centres nés de l'implantation des industries minières peut servir de stimulus au développement du secteur agricole. En plus, Le potentiel de la Province en de terre des vallées inondées constitue un atout pour les productions rizicole et de la canne à sucre et pourrait influencer les habitudes alimentaires des populations locales et la demande de l'Afrique Australe en ces denrées. En outre, la chute de la production due aux changements climatiques et aux incertitudes d'approvisionnement en intrants agricoles, se traduisant en hausse des prix sur les marchés locaux des denrées alimentaires, pourrait présenter aussi des opportunités pour le secteur agricole. (SNSA, 2014).

34

II.2. METHODOLOGIE

Dans un domaine plus complexe que celui de l'agriculture, la démarche méthodologique était axée sur la recherche documentaire et la collecte des données sur terrain. Pour faciliter cette collecte, plusieurs méthodes et techniques ont été utilisées. Dans le cas échéant, il a été tout d'abord nécessaire d'organiser des descentes sur terrain, et en suite, les entretiens et interviews ont été réalisé auprès des responsables des institutions ci-après : institut national de statistique (INS), le ministère provinciale de l'agriculture, DGDA, BCC, mairie de Lubumbashi et FAO, afin de recueillir les informations en rapport avec les objectifs dont nous nous assignés dans ce dit travail.

La technique documentaire appelée aussi observation documentaire recourt aux documents écris existants en rapport avec la thématique traitée était la plus adaptative. Ces documents sont recueillis dans diverses sources. En ce qui nous concerne, nous avons recueillies les informations dans les rapports des différentes institutions publiques, diverses publications et internet.

Traitement et analyse des données

Après la collecte des données auprès de ces institutions citées ci-haut, Le logiciel Excel et le langage R ont été utilisé pour la saisie d'une base de données et les analyses statistiques. Vu la nature des données, la régression simple a été utilisée afin d'apprécier les impacts entre les variables dépendantes (les variables dites expliquées) et indépendantes (les variables dites explicatives). Comme le choix de la valeur R2 acceptable dépend du domaine dans lequel on travaille, en biologie et les sciences, il est admis que les valeurs sont peu corrélées et il y a beaucoup de bruits, les valeurs de R2 jusqu'à 0,6 sont considérées bonnes (Kizungu, 2016). C'est ainsi que dans notre étude nous avions considéré une valeur de R2 à partir de 0,6 comme bonne.

Matériels

Pour la réalisation de ce travail, quelques matériels ont été utilisés dans les différentes étapes : les taxi-bus pour aller et retour dans différentes institutions citées ci-haut, un carnet et un stylo à bille pour l'enregistrement des informations relatives à notre travail, un flash disque pour les données sous format numérique et l'ordinateur pour la saisie d'une base des données et le dit mémoire.

35

CHAPITRE TROISIEME: PRESENTATION ET INTERPRETATION
DES RESULTATS

III.1. Variation de la production agricole du maïs, du riz et de le haricot de 2006-2015

La figure 1 ci-dessous présente l'allure de la production de trois produits agricoles de base les plus consommés au Katanga, pour une période allant de 2006 à 2015, l'évolution de ces différentes courbes montre que la production a été fluctuante tout au long de dix ans. Pour la culture de maïs la courbe de production a connue de forte fluctuation, et la province a enregistré des productions élevées en 2011 et 2014. Pour ce qui est de deux autres cultures, la fluctuation est faible ; ce qui montre que le mais est plus cultivé et consommé dans la province par rapport au haricot et riz.

prod mais prod haricot prod riz

900000

800000

les productions agricoles en tonne

700000

600000

500000

400000

300000

200000

100000

0

2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016

années

Source : ministère provinciale de l'agriculture/Katanga Figure 1: variation de productions agricoles

36

III.2. Evolution des surfaces emblavées pour chacun de ces trois produits de 2006 à 2015

Il se dégage de la figure 2 ci-dessous que, la superficie emblavée du mais a connu beaucoup de variation au cours de la période étudiée, les courbes de tendances montrent des augmentations très élevées de la superficie cultivée de ce produit agricole très consommé dans la province en 2011 et 2014, il en est de même pour les haricots. C'est qui explique une production provinciale très élevée du maïs enregistré ces deux années (figure 1). Par contre, la superficie emblavée du riz n'a pas beaucoup évoluée au cours de cette même période comparativement à celles du maïs et haricot.

700000

sup.m sup.hcot sup.riz

0

2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016

Années

600000

les surfaces emblavées en hectare

500000

400000

300000

200000

100000

Source : ministère provincial de l'agriculture/Katanga

Figure2: variation des surfaces emblavées de ces trois produits agricoles de base

37

III.3. Evolution des prix de maïs, riz et haricot de 2006-2015

La chute de la production due aux changements climatiques et aux incertitudes d'approvisionnement en intrants agricoles, se traduit souvent en hausse des prix sur les marchés locaux des denrées alimentaires, la figure3 ci-après nous montre que l'évolution des prix a été fluctuante durant la période choisie, on constate que le prix a été exorbitant pour le haricot l'année 2015 par rapport aux autres produits, pour le riz le prix est élevé durant l'année 2012 et le maïs l'année 2013

2500

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Années

prix farine de maïs/kg prix de haricot/kg prix riz /kg

2000

prix en CDF

1500

1000

500

0

Source : institut national de statistique/Katanga

Figure3: variation des prix de ces trois agricoles de base

38

III.4. Evolution des importations de maïs, riz et haricot de 2006 à 2015

Le Katanga, en dépit de ses immenses potentialités agropastorales et halieutiques (15 millions d'hectares de terres arables, 5 millions d'hectares de pâturages, d'importants plans d'eau couvrant plus de 18.652 Km2), ne produit toujours pas assez pour assurer la couverture de ses besoins en denrées alimentaires ; la province recourt aux importations qui, sans aucun doute, absorbent une grande part des revenus générés par la Province, ce qui hypothèque son développement. D'après la figure ci-après, il est à lire qu'il y a une variation des importations au court de la période étudiée, nous constatons que le niveau très élevé d'importation est observé pour maïs, l'année 2014 et ensuite le niveau élevé pour le riz l'année 2012. En ce qui concerne le haricot, la province importe moins cet aliment.

100000

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

années

impo. Mais impo. Haricot impo. Riz

importation en tonne

40000

90000

80000

70000

60000

50000

30000

20000

10000

0

Source : direction générale des douanes et accises

Figure 4: niveau des importations du maïs, haricot et riz dans la province du Katanga les dix dernières années

39

III.5. L'influence de la production locale et l'importation de maïs sur la quantité disponible

dans la province

La disponibilité des maïs dans la province du Katanga est assurée par la production locale d'une part, et d'autre part par les importations comme nous montre les figures (5&6) ci-dessous. Bien que la province importe des quantités importantes de cette denrée alimentaire, il paraitrait que la grande partie de la province se contente de la production locale, d'où la figure 5 montre une corrélation positive entre la quantité disponible de maïs dans la province et la quantité de mais produit localement, avec un coefficient de détermination très élevé R2=0,97, soit 97%.

Par contre, malgré que la corrélation entre la quantité disponible de maïs et celle produite reste toujours positive, l'impact des importations sur la quantité disponible est faible avec le coefficient de détermination R2 de 0,35 (figure 6).

4e+05 5e+05 6e+05 7e+05 8e+05

qté de mais disp en t= -37330+ 109,8prod locale en t

R2=0.97

0 20000 40000 60000 80000

qté mais disp en t= 515200+ 408,6 qté imorte mais

R2=0.35

production locale de mais en tonne quantié importée de mais en tonne

Figure5: impact de la production locale Figure6: impact la quantité importée de

de maïs sur la quantité disponible maïs sur la quantité disponible

40

III.6. Influence de la production locale et importation d'haricot sur la quantité disponible

La régression entre la production provinciale de haricot et la quantité disponible au cours de 10 dernières années présente une corrélation vraiment élevée positive et une relation très étroite, avec un coefficient de détermination très élevé, soit R2= 1. Cela laisse présager d'une relation de cause à effet de presque 100% entre ces deux variables (figure 7). Par contre, l'importation de cet aliment n'a aucun effet sur la quantité disponible dans la province, comme illustre la figure 8 une corrélation faible négative et la relation quasi négligeable avec le coefficient de détermination est très faible, R2=0,09.

qté haricot disp en t= 351,1+ 999,8 product local en t

R2=1

0 10 20 30 40

qté haricot disp en t= 97055- 800,4 import haricot t

R2=0,09

60000 80000 100000 120000

production locale de haricot en tonne quantité importé haricot en tonne

Figure7: influence de la production locale Figure8: influence de l'importation

d'haricot sur la quantité disponible d'haricot sur la quantité disponible

41

III.7. Influence de la production locale et l'importation du riz sur la quantité disponible
dans le grand Katanga

La province du Katanga est subdivisée en zones à haut potentiel de production agricole devant favoriser un véritable pôle de développement agricole où il existe des possibilités pour la production des diverses cultures vivrières, entre autre mais, riz, palmier à huile... quoique plusieurs rapports ont déjà démontré que pour couvrir le déficit du riz, le Katanga importe des quantités importantes dans des pays voisins en l'occurrence le Ghana, Zambie, Tanzanie ; les figures (9&10) ci-dessous montrent que la production locale influence fortement la quantité disponible au cours de dix dernières années, avec un coefficient de détermination élevé, soit R2= 0,81. Et le coefficient de détermination entre les quantités disponibles et les importations de cet aliment est moins élevé, soit R2= 0,24.

qté du riz disp en t= 8364+ 109,1 produc locale du riz

R2=0.81

10000 20000 30000 40000 50000

qté riz disp en t= 55880+ 136,8 importation riz en t

R2=0,24

4e+04 6e+04 8e+04 1e+05

production locale du riz en tonne

quantité importée du riz en tonne

Figure9: impact de la production locale du rz sur la quantité disponble Figure10: influence du riz im

Figure10: influence du riz importé sur la quantité disponible dans la province

42

III.8. Influence de la superficie emblavée au cours de la période étudiée sur la production

agricole de maïs

Nous remarquons dans la figure ci-dessous qu'il y a une corrélation liante et une relation marquée entre la production et la superficie emblavée, avec un coefficient de détermination élevé de 79% ou soit 0,79, donc la superficie emblavée influence positivement la production de maïs c'est-à-dire lorsque la superficie emblavée augmente, la production augmente aussi.

450000 500000 550000 600000

prod mais en t= -383200+181,5sup embl

R2=0,79

superficie emblavée en ha

Source : ministère provincial de l'agriculture

Figure11: impact de la superficie emblavée sur la production de maïs

43

III.9. Influence de la superficie emblavée sur la production agricole d'haricot

Les tonnages de production réalisés pour les cultures de base sont en relation non seulement avec les superficies emblavées pour ces spéculations, mais aussi avec la productivité. La plupart des semences utilisées sont locales et non améliorées, les sols des cultures sont moins fertilisés pour s'attendre à une haute production. A ceci s'ajoute également la petitesse des surfaces emblavées. D'où nous constatons dans la figure ci-après qu'il y a une corrélation modérée et une relation consistante entre la production du haricot et sa superficie emblavée avec le coefficient de détermination équivalent à 0,49 ou soit 49%.

100000 120000 140000 160000 180000

prod haricot en t= 4925+570,4sup embl

R2=0,49

superficie emblavée en ha

Source : ministère provincial de l'agriculture

Figure12: impact de la superficie emblavée sur la production du haricot

44

III.10. Impact de la superficie emblavée sur la production agricole du riz

Cette figure ci-dessous nous démontre qu'il y a une corrélation liante et une relation marquée entre la production agricole du riz et sa superficie emblavée au court des années choisies, avec un coefficient de détermination de 67% ou soit 0,67, donc la production provinciale du augmente proportionnellement dans le même sens que la superficie emblavée, car les variables évoluent ensemble, elles sont liées

4e+04 6e+04 8e+04 1e+05

production du riz en t= 4427+805,3sup embl

R2=0,67

superficie emblavée du riz en ha

Source : ministère provincial de l'agriculture

Figure13: impact de la superficie emblavée sur la production du riz

45

III.11. Offre et demande alimentaire provinciale de maïs du grand Katanga de 2006 A 2015

La figure 14 ci-dessous montre que, presque pour toutes les années étudiées, la quantité demandée de maïs a été toujours supérieur à la quantité offerte, excepter les années 2011 et 2014. Il paraitrait que la performance réalisée dans la production de maïs pendant ces deux années, a influencé positivement la quantité disponible du maïs à l'intérieur de la province.

offre et demande mais

1000000

400000

900000

800000

700000

600000

500000

300000

200000

100000

0

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

années

offre mais dem mais

Source : ministère provincial de l'agriculture/Katanga

Figure14: la confrontation de la demande alimentaire et la disponibilité de maïs

46

III.12. Le niveau de couverture de la demande alimentaire du riz par la disponibilité

En ce qui concerne la couverture de la demande du riz par la disponibilité, il est à lire sur la figure 15 ci-après que la quantité demandée est élevée pour toutes les années, la quantité demandée du riz est fortement élevée les années 2012 et 2014. Ce qui montre que la quantité disponible est loin de couvrir la demande provinciale de cet aliment.

400000

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

années

offre riz dem riz

offre et demande du riz

350000

300000

250000

200000

150000

100000

50000

0

Source : ministère provincial de l'agriculture/Katanga

Figure15: confrontation de la demande alimentaire et la disponibilité du riz

47

III.13. Le niveau de couverture de la demande alimentaire du haricot par la disponibilité

Le graphique ci-dessous dévoile le niveau de couverture de la demande alimentaire du haricot par la quantité disponible à l'intérieur de la province. Il est à lire clairement la faible couverture de la demande par la disponibilité du haricot à partir de 2011 à 2015. Il est inscrit ici qu'il y a eu quelques excédents de 2006-2010 du haricot donc la demande a été satisfaite pour ces années par rapport aux autres produits. Et la province avait enregistré une demande élevée des haricots en 2012 et en 2014. Avec le plus fort déficit enregistré en 2012.

offre et demande haricot

200000

150000

100000

50000

0

300000

250000

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

années

offre haricot dem haricot

Source : ministère provincial de l'agriculture/Katanga

Figure16: confrontation de la demande alimentaire et la disponibilité du haricot

48

III.14. La situation démographique de la province du grand Katanga de 2006 à 2015

Le mouvement de la population a causé plusieurs problèmes sur le plan administratif et économique entre autres : la création des bidon villes, l'envahissement des milieux de cultures par l'urbanisation anarchique, la prostitution, l'augmentation de taux de chômage, l'augmentation de taux d'insécurité alimentaire, l'augmentation de taux d'analphabète, le taux élevé de criminalité dans les milieux périphériques, l'accès difficile aux airs de culture, l'augmentation de taux d'insalubrité. Eu égard à cette figure ci-après, il a été démontré que la cause majeure de la croissance de la population chaque année dans la province ne relève pas du taux élevé la natalité, mais plus tôt des fait migratoire et de l'exode rurale occasionnée par des causes aussi multiples selon les origines dont nous avons : Les causes sont d'ordre socioéconomiques, et politiques (un taux de croissance démographique de 3,9 % l'an)

14000000

12000000

10000000

 

population

8000000

6000000

 
 
 

4000000

2000000

0

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

années

(Source : mairie de Lubumbashi)

Figure17 : évolution démographique du grand Katanga

49

Tableau 5 : Distribution des tracteurs dans les districts et villes de province du Katanga

 

Tracteurs Gouv/Provincial
CA 2008-2009

 

Entités

Réceptionnés

En activité

En panne

Superficie labourée
en hectare (ha)

District du Haut- Katanga

54

8

1

10

District de Haut- Lomami

45

6

 

70

District du Lualaba

24

8

 

15

District du Tanganyika

36

4

 

9

Ville/Kolwezi

19

 
 
 

Ville / Likasi

3

 
 
 

Ville/Lubumbashi

4

 
 
 

Total

185

 
 
 

Source : ministère de l'agriculture de la province du Katanga

Le tableau ci-dessus montre une action du gouvernement provincial pour la relance de l'agriculture et l'amélioration de la production agricole à l'intérieur de la province. Les districts et villes de la dite province avaient bénéficié les tracteurs de la part du gouvernement provincial pendant la campagne agricole 2008-2009, malheureusement ces tracteurs ont été déployé en retard, le résultat sur les superficies labourées est très faible. Et la mauvaise gestion des bénéficiaires, certains de ces tracteurs sont en panne avant même de labourer un m2. Et selon le ministère de l'agriculture provinciale, il semblerait que le manque de fond de roulement et du carburant, ces tracteurs n'ont pas poursuivi les activités agricoles. Il semble clairement que le gouvernement provincial a pris des bonnes initiatives en vue de promouvoir et moderniser le secteur agricole, mais malheureusement le manque de suivi, a fait que beaucoup de réalisations n'ont pas données des très bons résultats attendus.

50

III.15. Evolution de la production agricole par district et par ville du grand Katanga Tableau 6 : La production de maïs

années

Lualaba

H.Katanga

H.Lomami

Tanganyika

L'shi

Likasi

Kolwezi

2006

79506

82276

63106

192159

3323

7631

72853

2007

63170

65370

50139

152675

2639

6063

57884

2008

70985

73458

56342

171563

2965

6813

65046

2009

69043

71448

54801

166869

2884

6627

63264

2010

79029

81783

62728

191006

3301

7585

72416

2011

61927

114477

329012

214815

5506

1599

66027

2012

97328

75793

77656

221238

4066

9342

89184

2013

91538

94727

72656

217381

4025

8342

89164

2014

83865

140503

129869

198151

5119

9890

242101

2015

85123

142189

132337

171915

5170

9989

146943

TOT.GEN

781514

942024

1028646

1897772

38998

73881

964882

Source : ministère provincial de l'agriculture

D'après le ministère provincial de l'agriculture du Katanga, d'une façon générale, la production des cultures vivrières a connu une augmentation. Jouissant d'une pluviométrie bien repartie, et des actions de mécanisation agricole initiées par le pouvoir public avec l'implication des opérateurs économiques et des entreprises minières très actives dans la partie Sud de la Province. Partant de ce tableau ci-haut, nous avons constaté que pour toute la province du grand Katanga, c'est le district du Tanganyika qui domine avec une meilleure production agricole de maïs pendant cette période étudiée de dix(10) ans, ce district a produit 1.897.772 tonnes de maïs, suivi du district haut Lomami, et la ville parmi les trois(3) grandes villes de la province c'est la ville de Kolwezi qui est en tête avec 964882 tonnes. Ces productions élevées enregistrées dans ces deux districts par rapport aux autres peuvent être expliqué par la longueur de la saison pluvieuse, type de sol... au sein de ces districts.

51

Tableau 7 : La production de haricot

année

Lualaba

H.Katanga

H.Lomami

Tanganyika

L'shi

Likasi

Kolwezi

2006

2998

12048

3178

27224

128

127

745

2007

3067

14049

5917

30014

960

35

1025

2008

3826

17949

11820

45198

7486

148

1557

2009

3131

19582

17581

37535

122

290

5579

2010

4421

16615

21293

31845

200

134

4137

2011

5002

25628

23850

45676

201

123

3487

2012

7186

22751

8514

58813

0

215

4358

2013

6287

19047

6713

31328

172

145

4448

2014

6435

23867

27277

60316

170

32

10415

2015

6869

18068

20697

50692

166

84

1750

TOT.GEN

49222

189604

146840

418641

9605

1333

37501

Source : ministère provincial de l'agriculture

Le tableau ci-haut nous présente la production agricole par district, le Tanganyika prend la tête, avec une production estimée à 418641 tonnes, suivi de district de haut-Katanga (189604 tonnes).Et pour les trois villes, c'est la ville de Kolwezi qui produit 37501 tonnes tout au long de la période de 10 ans. Le Tanganyika prend la tête peut-être parce qu'il fait partie d'une zone couverte par une savane guinéenne et des forêts galeries qui présente deux saisons culturales par année et s'étend sur les territoires de Kongolo, Kabalo, et Nyunzu.

52

Tableau 8 : La production du riz

années

Lualaba

H.Katanga

H.Lomami

Tanganyika

L'shi

Likasi

Kolwezi

2006

3414

4390

5982

25150

1328

2320

5039

2007

2825

4128

7657

21814

7

940

2100

2008

3160

3126

5212

19804

4

0

13

2009

2135

4711

15396

14350

0

0

2542

2010

4191

3007

14300

24046

498

225

3540

2011

1834

3700

5330

26550

0

0

3769

2012

4355

7416

26618

38627

6

0

368

2013

7317

5940

25128

45224

2

0

398

2014

7400

7444

29771

60372

6

0

405

2015

6959

5185

20158

62002

3

0

397

TOT.GEN

43590

49047

155552

337939

1854

3485

18571

Source : ministère provincial de l'agriculture/Katanga

Les emblavures ainsi que la production des plusieurs cultures réalisées sont en hausse. Par contre, le riz qui en dépit de l'augmentation de la superficie cultivée, a une production en baisse. Ce dernier résultat serait lié à l'aspect régressif de ses facteurs phyto -génétiques qui se caractérisent par la dégénérescence de la variété cultivée en milieu rural. D'où le tableau ci-dessus présente la production du riz par district et par ville dans l'ex-Katanga, c'est le district de Tanganyika qui domine avec 337939 tonnes et la ville de Kolwezi en tête avec 18731 tonnes.

53

CHAPITRE QUATRIEME : LA DISCUSSION DES RESULTATS

IV.1 La disponibilité des produits agricoles étudiés dans de la province

La production intérieure du maïs, riz et haricot ne couvre pas la demande provinciale de ces trois produits, la province fait recourt à des importantes importations, pour assurer son équilibre alimentaire. De tous les produits agricoles analysés dans cette étude, les importations influencent positivement la quantité disponible dans la province, excepté le haricot où la production locale a influencé au maximum la quantité disponible dans la province avec un coefficient de détermination R2 de 100%. Cette situation trouve son explication dans le rapport de l'OCC cité par Fyama (2010) où on démontre que la province a importé rien que pour la période allant de 2006 à 2009, 1,5 millions de tonnes de maïs, 26,194 tonnes de riz. Jusque-là rien n'a signalé un déficit alarmant du haricot dans la province.

IV.2 Evolution de la production provinciale de maïs, riz et haricot

Le résultat de cette étude à la figure 1 présente l'allure de la production de ces trois produits agricoles de base, plus consommés au Katanga. Pour une période allant de 2006 à 2015, l'allure des différentes courbes montre que la production a été fluctuante tout au long de dix ans. Pour la culture de maïs la courbe de production a connue de forte fluctuation, et la province a enregistré des productions élevées en 2011 et 2014, et simultanément on a observé également une variation des superficies emblavées, ce constat est vérifié par Aunge (2013) , qui a trouvé que dans les pays sous-développés, l'agriculture est encore considérée comme une activité consommatrice de grandes superficies de terre, car l'augmentation de la production agricole s'accompagne toujours des augmentations de superficie, donc même si le nombre de ferme moderne est importante dans la province, surtout la partie sud, le niveau de la technologie est encore trop bas, beaucoup d'intrants agricoles sont importés et coûte chers, ce qui limite la production agricole de la province.

IV.3 Evolution des prix des produits agricoles étudiés

En ce qui concerne les prix du maïs, riz et haricot dans la province au cours de cette période étudiée, nous constatons que les prix de haricot et du riz ont varié chaque année d'une manière croissante, cette hausse des prix de ce produit présage une faible production intérieure de la province qui trouve son explication dans le rapport du ministère de l'agriculture (2009) qui fustige que cette faiblesse serait lié à l'aspect régressif de ses facteurs phyto -génétiques qui se caractérisent par la dégénérescence des variétés cultivées en milieu rural. Pour le maïs, la

54

fluctuation des prix a atteint le pic l'année 2013, ce qui corrobore aux résultats d'une réalisée par Kamango (2014) dans son étude sur évolution des prix des denrées alimentaire (céréales) au Katanga de 2011-2013 et son impact sur la sécurité alimentaire, il a remarqué une hausse de prix du maïs en 2013, et cette hausse était favorisée par trois raisons majeurs qui sont : Décision de l'autorité zambienne sur l'importation, mouvement insurrectionnel de Bakata Katanga et de la faible productivité au niveau local. Et par conséquent, d'après le PAM (2008), dans son étude réalisée au Sénégal, il a été trouvé que chaque fois que le prix grimpe, que ça soit due au phénomène quelconque comme la crise financière ou économique, sécheresse, inondation, les ménages urbains et ruraux sont toujours victimes. C'est ce qui a été observé dans le chef-lieu de la province du Katanga en 2013, trouvé la farine était devenu casse-tête pour les Lushois, la seule différence, au Katanga ce sont plus les milieux urbains qui sont touchés.

IV.4. La démographie un problème du développement agricole

Selon, les calculs faits à l'institut national de statistique, il a été constaté que la population augmente chaque année dans la province au taux de 3,9% (figure 17), il a été démontré que la cause majeure de la croissance de la population chaque année dans la province ne relève pas du taux élevé la natalité, mais plus tôt des fait migratoire et de l'exode rurale occasionnée par des causes aussi multiples selon les origines dont nous avons ; ces causes sont d'ordre socioéconomiques et politiques. Or l'accroissement de la population est accompagnée de l'accroissement de la demande alimentaire, et comme la demande est toujours faible par rapport à la population, l'offre n'arrive toujours pas à couvrir cette demande, cette situation a été bel et bien constaté aussi par PNUD (2013) dans le calcul effectué sur sa base de données, il a démontré qu'après chaque année, il a été observé une augmentation du taux de besoin alimentaire à 3,7%. Donc 3,9% de la population contre 3,7% de la demande alimentaire alors qu'en réalité, l'offre pourrait être proportionnelle à cette demande.

55

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Ce travail avait pour objectif d'évaluer l'impact des différentes réalisations du gouvernement provincial de l'ex-Katanga sur l'approvisionnement et la disponibilité des produits agricoles de première nécessité au niveau de la province, notamment le maïs, riz et haricot dans une période allant de 2006 - 2015. D'une manière spécifique, il était question d'évaluer la variation de la production des produits agricoles de base dans la province, analyser le bilan alimentaire du grand Katanga pendant les dix dernières années, analyser la stabilité des prix des produits agricoles de base dans la province, évaluer l'impact des actions menées par le gouvernement provincial pour développer le secteur agricole du grand Katanga sur la réduction de l'importation.

Pour ce faire, nous avons eu à collecter les données relatives à cette étude auprès de différentes institutions, entre autre le ministère provincial de l'agriculture, DGDA, BCC, institut national de statistique, mairie de Lubumbashi et FAO.

Après diverses analyses, nous pouvons relever le constat ci-après :

V' L'évolution de la production ces trois produits agricoles de base pendant les dix dernières années dans la province du Katanga a été fluctuante, pour le maïs les productions élevées étaient observées en 2011 et 2014. Par contre, les riz et les haricots leurs variations étaient faibles.

V' Ces productions ne couvrent pas la demande provinciale totale de ces trois produits, combinées aux importations, le bilan alimentaire provincial demeure déficitaire pour quelques années, surtout pour le maïs et le riz. Situation qui influence parfois la hausse de prix brusque de ces produits.

V' Les prix de ces produits sur les marchés au cours de dix dernières années ont fluctués, on constate que la variation des prix du riz et de haricot était croissante, celui de maïs a atteint le pic l'année 2013.

V' Le résultat de cette étude montre qu'il y a eu une variation des importations du maïs et riz au cours de la période étudiée, même si leurs impacts sur la quantité disponible dans l'ensemble de la province était faible (R2= 0,35, R2= 0,24 respectivement pour le maïs et le riz). C'est seulement l'importation de haricot qui n'avait pas varié, l'impact même des importations sur la quantité disponible de cet aliment dans la province était trop faible (R2=0,09).

56

Eu égard à ce qui précède, voici la synthèse de nos principales recommandations pour le développement agricole de la Province et partout dans le pays :

- Premièrement, l'Etat doit avoir la volonté politique, la prise de conscience et une bonne

suivie pour accompagner les mesures prise afin d'aboutir au développement agricole ; - L'Etat doit subventionner le secteur agricole en vue d'accroitre la production locale,

pour soutenir le revenu des agricultures par les aides directs ;

- L'Etat doit aménager les routes de dessertes agricole afin d'encourager les producteurs qui ne savent pas atteindre les grands centres de consommation ;

- Le gouvernement provincial tout comme national doit prendre les mesures et des stratégies de maintenir la disponibilité des produits agricoles par une bonne politique agricole, et l'amélioration de la production à l'intérieur de la province afin de diminuer sensiblement les importations;

- L'Etat doit chercher par ce qu'on appelle le développement rural intégré, à améliorer les conditions de vie dans les campagnes pour freiner l'exode rural qui est un fléau du développement agricole.

57

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58

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