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La contribution de l'agroforesterie sur la production des cultures vivrières dans le groupement de Buzi

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par Jérémie BYENDA MUZIRI
Institut Superieur dà¢â‚¬â„¢Informatique et de Gestion GOMA - Licence 2015
  

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0.2. PROBLEMATIQUE

L'agriculture est aujourd'hui confrontée à un défi humain, sociétal, environnemental majeur : augmenter sa production pour nourrir une population mondiale qui se chiffrera à 9 milliards en 2050, tout en préservant l'environnement.

Cette augmentation découlera du rendement des cultures et de l'intensification des activités d'exploitation tandis que les terres cultivables devront augmenter de 120 millions d'hectares dans les pays en voie de développement notamment en Afrique Sub-saharienne et en Amérique Latine (FAO, 2009).

Une grande partie de la base de ressources naturelles déjà utilisées partout dans le monde présente des signes inquiétants de dégradation. L'évaluation des écosystèmes du Millénaire révèle que ; 15 des 24 services fournis par les écosystèmes qui ont été examinés sont déjà en voie de dégradation ou utilisés de manière non durable. Cependant, Il faut créer des incitations adaptées de manière à favoriser l'utilisation des services environnementaux de l'agriculture pour protéger les bassins hydrographiques et la biodiversité et pour assurer la production d'aliments à l'aide de technologies durables (HOW, 2009).

Depuis plus de 30 - 40 ans, la production des vivres et la croissance économique de la plupart des pays est très faible par rapport à la croissance démographique. Divers facteurs sont responsable de cette situation, notamment les faibles précipitations, les sols infertiles, les faibles utilisations d'intrants pouvant améliorer la productivité et le système du marché mal développé. Cependant, l'épuisement de la fertilité du sol sur les fermes (petites) est la cause profonde biophysique fondamentale de la diminution de la production des vivres par habitant en Afrique Sub-saharienne (Janvier, 2014).

Tous ces facteurs ont contribué à une stagnation de la production agricole et à la pauvreté généralisée en milieu rural. Pour pouvoir renverser cette tendance, il est impérieux d'améliorer la performance agricole par une utilisation judicieuse des technologies efficientes, et une politique convenable.

Des systèmes de jachère jadis pratiqués pour pallier à cette déficience de sols deviennent de plus en plus problématiques du fait de la réduction des terres cultivables et l'augmentation de la population. A cause du coût élevé des intrants, l'utilisation d'arbres de la famille de légumineuse permet de restaurer en partie la fertilité et/ou la maintenance de la fertilité des sols. Ainsi, les arbres fixateurs d'azote peuvent jouer un rôle important dans l'aménagement des sols tropicaux pour résoudre le problème de la baisse de la fertilité et contribuer à l'amélioration de la production agricole (Diouf, 2008).

En Afrique sub-saharienne, la superficie totale des terres émergées est de 2455 milliards d'hectares dont 173 millions cultivés (cultures annuelles et pérennes), soit le quart de la superficie potentiellement exploitable ( http://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/july-2006). Traditionnellement, les systèmes mis en place vont de l'agriculture itinérante sur brûlis à une agriculture alternant périodes de culture à périodes de jachère plus ou moins longues selon la pression démographique locale. Cependant, dans les régions tropicales et subtropicales, la dégradation des sols constitue généralement un facteur limitant la production agricole. L'appauvrissement des sols en éléments nutritifs comme l'azote et le phosphore est souvent cité comme responsable de cette dégradation (Beurkret et al, .2001 ; Batanio, 1992).

Sous l'effet de différents facteurs et en particulier la croissance démographique, l'ouverture au marché et les changements de politique agricole, on a assisté au cours des dernières décennies, à des rapides transformations des systèmes culturaux en Afrique sub-saharienne, (Philippe, 2006).

En région tropicale, il est davantage question de satisfaire et de maintenir le niveau de subsistance des agriculteurs. Ainsi, l'agroforesterie est une pratique devenue nécessaire, voire même essentielle pour assurer la durabilité des pratiques agricoles (Gold et al. 2000). Afin de faire face à ces enjeux, l'agroforesterie a été envisagée. Ses diverses formes sont de plus en plus courantes. L'un des éléments d'importance concernait l'établissement des projets régionaux pour accentuer les impacts bénéfiques et pour développer des modèles autant économiques que techniques (choix des associations) pour les pratiques agroforestières.

Dans les zones sahéliennes, la mauvaise gestion des terres agricoles et l'inadéquation entre le prix des intrants et celui des cultures vivrières constituent des éléments importants dans la dégradation continue des sols, entraînant un appauvrissement rapide des sols en éléments nutritifs et une baisse de la productivité des cultures (FAO, 2000).

L'accroissement démographique et les pratiques de gestion inadéquates exercent des pressions sur l'écosystème et compromettent l'équilibre écologique. Dans beaucoup de Pays moins avancés, cinq décennies de surexploitation des ressources ont épuisé les réserves du capital naturel et ont limité les possibilités de voir la production agricole et les moyens de subsistance se développer à l'avenir. Il importe de revenir aux connaissances autochtones et d'approfondir les recherches sur les méthodes de production propres à préserver les ressources naturelles et l'environnement (Mellor, 2000).

La couverture permanente et la préservation des sols, l'agroforesterie et l'usage des plantes légumineuses, la protection des bassins versants par la bonne gestion de l'herbe et le reboisement sont autant de voies de progrès possibles (CGAAER, 2014).

En RDC, l'augmentation de la population entraîne une croissance de la demande en bois et en produits vivriers, les besoins futurs ne pourront être satisfaits que par les plantations qui constituent un modèle par excellence de création des ressources et de préservation des forêts naturelles dégradées (Muliele, 2008).

Les ressources naturelles considérables dont dispose la RDC contribuent de manière critique aux moyens de subsistance des congolais, particulièrement pour les plus pauvres d'entre eux. L'agriculture de subsistance à laquelle se consacre la majorité de la population, est avant tout de type itinérant et sur brûlis. Elle n'utilise pratiquement pas d'intrants et dépend avant tout de la forêt pour reconstituer la fertilité des sols (Rapport MECNT, 2012).

Les populations du Kivu vivent essentiellement des terres de plus en plus érodées et appauvries par la surexploitation et les méthodes culturales défectueuses. Cette situation compromet non seulement tout plan de développement rural ou socio-économique, mais aussi l'écosystème et l'équilibre écologique (WWF , 2012).

Cependant, La province du Sud-Kivu, jadis grenier des provinces environnantes de par sa production agricole, ne parvient même plus à assurer l'autosuffisance alimentaire de sa propre population. Cette province est pourtant riche en ressources naturelles. Elle possède d'importantes ressources en terres et en eau douce. Son sous-sol est riche en minerais très diversifiés et de grande valeur. Mais la forte croissance démographique et l'exploitation non rationnelle de ces ressources, conjuguées à des mutations économiques profondes, ont des impacts négatifs sur l'environnement.

Par ailleurs, le besoin en terres arables se fait sentir dans le territoire de Kalehe à cause de la démographie croissante et de la réduction sensible des terres fertiles du fait de leur exploitation irrationnelle (APC, 2010).

Quant au groupement de Buzi, son économie est basée en grande partie sur l'agriculture. Malgré la croissance de la population, les agriculteurs ne pensent pas améliorés la fertilité de leurs parcelles agricoles dégradées par les systèmes traditionnels, les cultures sur brûlis, l'absence de la jachère et le manque de bois de chauffe. Ceci entraîne des conséquences pesant lourdement sur l'environnement et favorisant la baisse de la production.

Eu égard à ceux qui précède, une série des questions a été élaborée et posée au cours de notre recherche tel que :

Quelle est la contribution de l'agroforesterie sur les cultures vivrières dans le groupement de Buzi ?

Autrement dit :

§ Existe-t-il des arbres pouvant être bénéfiques (contribuer positivement) aux parcelles agricoles/exploitations dans le groupement de Buzi ?

§ Qu'est ce qui dégrade généralement les parcelles agricoles dans le groupement de Buzi ?

§ Quelles sont les conséquences de la dégradation des sols dans le groupement de Buzi ?

§ Quelle est la stratégie à adopter envue d'améliorer la production agricole dans la zone d'étude ?

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius