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Contrôle de gestion bancaire dans un établissement de crédit: cas de commercial Bank-centrafrique (CBCA)

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par Ulrich Vianney Elisée KAGUENDO
Université de Dschang - Master 2 Professionnel en Banque-Assurance-Bourse 2013
  

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CHAPITRE IV : L'IMPLEMENTATION DE LA METHODE PROPOSEE AU SEIN DE LA CBCA

Pour arriver à l'implémentation de la méthode proposée au chapitre 3, il sera important que certaines conditions soient mises en oeuvre puis, nous ferons une étude comparative entre la situation actuelle et la situation après implémentation de la méthode proposée afin de dégager le résultat escompté.

SECTION I : PROCESSUS DE MISE EN PLACE DE LA METHODE

La nécessité de faire évoluer le contrôle de gestion bancaire doit passer par la maîtrise des risques qui gangrène ce secteur d'activité ; car, il est important de rappeler que l'objectif principal de toutes ces méthodes est de mettre à la disposition des professionnels de banque les outils indispensables pour la prise des décisions. Toutefois, avant la réorganisation de service du contrôle de gestion dans la CBCA et l'apport de la réglementation prudentiel dans cette banque, il est question d'identifier les conditions préalables qui est le contrôle des risques en milieu bancaire. Les banques diffèrent des autres entreprises sur plusieurs points notamment :

y' En amont au moment d'ouvrir une banque. Il est assez facile d'ouvrir n'importe quelle entreprise mais ouvrir une banque demande des exigences particulières prescrites par la commission bancaire et les autorités monétaires ;

y' Au niveau du fonctionnement de la banque ; ce qu'il faut savoir c'est que celle-ci à le pouvoir de créer de la monnaie et c'est un quasi monopole des banques. C'est pourquoi consciente de cette réalité, les autorités monétaire des différents pays ont toujours suivi de près les activités des banques. La banque est donc une activité forte régulée ;

y' La fermeture d'une entreprise est considérée comme une sanction du marché qui rejette les entreprises les moins compétitives. En général ce n'est pas une mauvaise chose. Cependant, la fermeture d'une banque mis à part le fait qu'elle puisse entraîner la chute d'autres banques ; peux avoir des conséquences dramatiques pour les déposants. C'est la raison pour laquelle la banque centrale est souvent prête à intervenir pour éviter la chute d'une banque. Le moins qu'on puisse dire c'est que c'est un évènement à ne pas souhaiter.

Comme on a pu le constater l'activité bancaire est très supervisée. Cette supervision est organisée à une échelle tant internationale que nationale. Ce qu'il faut dire pour éclaircir cette relation c'est que la supervision internationale qui réunit le comité de Bale pour la supervision bancaire prend des décisions consensuelles avec les banques centrales des différents pays. Les différentes banques centrales adaptent à leur réalité propre les décisions prises par le comité de Bale. Nous allons dans un premier temps analyser l'action du comité de Bale et de ses deux principaux ratios : Cooke et MC Donnough. Ensuite nous allons voir en détails les mesures de contrôle bancaire appliqué dans la sous region. Enfin la synthèse des deux premiers points nous permettra de voir à quel point le contrôle de gestion bancaire épouse le point de vue de la réglementation bancaire en matière de contrôle des risques.

Mémoire rédigé par KAGUENDO Ulrich Vianney Elisée, Master II professionnel B-A-B. Page 58

I.1. LE COMITE DE BALE POUR LA SUPERVISION BANCAIRE

Ce comité est constitué des représentants seniors des banques centrales des différents pays suivant : Belgique, France, Allemagne, Italie, Japon, Luxembourg, Pays Bas, Suède, Suisse, Royaume Unie, Etats Unies d'Amérique. Son rôle est d'apporter des solutions concertées aux problèmes auxquelles les banques centrales sont confrontées de manière globale. Un de ces problèmes qui touchent les banques centrales est celui du minimum de capital requis pour une banque afin de pouvoir absorber ses pertes en cas de récession. Certes sur un point de vue légal les décisions du comité de Bale n'ont aucun pouvoir réel sur les banques. Cependant le fond monétaire international et la banque mondiale exigent de leurs différents partenaires bancaires dans le monde qu'ils respectent les mesures prises par le comité de Bale. Ce qui fait que chaque état est obligé d'adopter les décisions du comité de Bale. Pas forcément dans les lignes mais en tout cas aucun états ne peux oser allez en dessous des recommandations de Bale. Le comité de Bale en 1993 a mis en place un ratio qu'on appelle ratio Cooke (après le britannique Peter Cooke qui dirigeait le comité de Bale au moment de sa mise en oeuvre). Nous allons brièvement dire de quoi il s'agit.

I.1.1. Le ratio Cooke

Le ratio Cooke31 définit la quantité de risques qu'une banque peut prendre en fonction de son capital. La formule pour l'obtenir se présente comme suit :

La définition des fonds propres et l'exigence minimale de 8% pour le ratio de fonds propres, par rapport aux actifs pondérés en fonction du risque, sont conservées par le ratio Bâle2.

I.1.1.1. Calcul des fonds propres32

Les fonds propres s'obtiennent par addition au « noyau dur » des fonds propres d'éléments complémentaires assimilés puis par retranchement d'éléments à déduire, suivant la formule :

Fonds propres nets = Noyau dur (fonds propres de base ou Tier 1) + Fond propres complémentaires (Tier 2)

- Eléments à déduire.

Les banques soucieuses de ne pas avoir un composant noyau dur (en anglais « Tier1 ») très élevé se sont constituées en lobbys pour faire pression sur le comité de Bale. C'est pourquoi en 1988 les négociations ont abouti à la répartition suivante du capital des banques : NOYAU DUR = 50% du capital de la banque ou autrement dit égale à 4% des 8% du ratio Cooke. Le noyau dur est constitué capitaux propres entièrement payés par les actionnaires et des réserves

31 JEAN DERMINE & YOUSSEF BISSADA (2005), Asset and Liability Management Ed Pearson Education

32 Rouach & Naulleau (1998) Le contrôle de gestion bancaire et financier, banque Ed.

Mémoire rédigé par KAGUENDO Ulrich Vianney Elisée, Master II professionnel B-A-B. Page 59

et reports a nouveau enregistré par la banque. Le noyau dur devrait pouvoir remplir les caractéristiques suivantes :

> elle doit être capable d'absorber les pertes de la banque en tout temps et surtout en période de liquidation ;

> elle doit être présente au niveau de la banque. Ce qui veut dire que l'on doit pouvoir compter sur l'existence de ces fonds à tout moment. Ce qui est relativement normal car les difficultés peuvent surgir n'importe quand et sans crier gare ;

> la banque en période de stress aura ainsi des fonds sur lesquels elle pourra compter.

FONDS PROPRES COMPLEMENTAIRES = 100% du NOYAU DUR. Ceux ci sont constitué des emprunts subordonnées à durée déterminé et indéterminé (qui doivent être limités à 50% des fonds propres de bases et doivent avoir une maturité de 5 ans au minimum) ; les écarts de réévaluation d'actifs ; les réserves cachées (en cas de provisionnement excessifs pour créances douteuses) ; les provisions générale pour créances douteuses (qui concernent les créances douteuses non encore identifiés par la banque. Celles ci doivent être limitées à 1.25% des risques pondérés).

ELEMENTS A DEDUIRE sont constitués des participations de la banque dans d'autres banques ou entreprises ; ainsi que les non valeurs.

I.1.1.2. Calcule des risques pondérés

Le calcul de risques pondérés se fait à partir des engagements enregistrés au bilan ainsi qu'au hors-bilan.

Le calcul à partir du bilan s'effectue en appliquant aux différentes natures d'engagements un coefficient de pondération des risques ou « quotité de risque » comportant plusieurs niveaux33. Le montant du risque pondéré es engagements au bilan s'obtient par la formule suivante :

Engagements X Quotité = Risque

au bilan de risque pondéré

+ La quotité de 0 % est attribuée aux engagements suivants :

o Cash ;

o Les emprunts aux gouvernements des pays de l'Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE) ;

o Les banques centrales des pays de l'OCDE ; + La quotité de 20 % est attribuée aux engagements suivants :

o Les banques de développement multilatéral ;

o Les banques de l'OCDE ;

o Les banques des pays hors OCDE dont la maturité des engagements 1 ans. + La quotité de 50 % est attribuée aux engagements suivants :

33 La pondération est fonction du type de la contrepartie et du rating externe et peut être comprise entre 0% et 150%.

Mémoire rédigé par KAGUENDO Ulrich Vianney Elisée, Master II professionnel B-A-B. Page 60

o Les prêts couverts entièrement par une hypothèque. ? La quotité de 100 % est attribuée aux engagements suivant :

o Toutes les entreprises quelque soient leur rating ;

o Tous les gouvernements qui n'appartiennent pas aux pays de l'OCDE ;

o Toutes les banques hors OCDE dont la maturité de l'engagement excèdent 1 an ;

o Tous les autres actifs.

Pour les engagements de hors bilan la méthode d'attribution de pondération est légèrement différentes de celle du bilan. En effet pour déterminer la pondération d'un engagement, c'est plutôt de la manière suivante dont on procède le calcul :

Engagement X Facteur = Equivalent

Hors-bilan de conversion risque de crédit

Une fois obtenue l'équivalent du risque de crédit on procède normalement comme au bilan de la manière suivante :

Equivalent Quotité Risque

risque de crédit X de risque = pondéré

Concernant les engagements le facteur de conversion s'évalue comme suit :

? GARANTIE FACTEUR DE CONVERSION

Les substituts de crédit (crédit documentaire) 100%

Cautions et avals avec provisionnement 20%

Option de vente avec possibilité de rachat 100%

Facilité pour l'émission des titres 50%

Les produits dérivés eux n'ont pas une valeur fixe mais dépendent des fluctuations du marché. La meilleure façon de déterminer le risque de crédit ici est de l'évaluer par le risque courant .C'est une méthode qui évalue les actifs par rapport à leur valeurs sur le marché. C'est a dire que on se base sur la quantité d'argent qu'on pourrait récupéré actuellement si la contrepartie se révèle insolvable.

Ce que l'on peut dire en conclusion pour le ratio Cooke c'est qu'il marque avant toute considération économique le début de la coopération bancaire internationale. Les banques ont comprises que le monde est un grand village et qu'il était important de fixer des standards propres à l'activité bancaire afin d'en favoriser l'épanouissement.

Par ailleurs concernant les bienfaits économiques du ratio Cooke ils sont nombreux et nous citerons entres autres avantages les points suivants :

Un outil qui permet aux banques de conduire leurs activités en gardant en conscience le risque réel inhérent à leur activité.

Mémoire rédigé par KAGUENDO Ulrich Vianney Elisée, Master II professionnel B-A-B. Page 61

Mémoire rédigé par KAGUENDO Ulrich Vianney Elisée, Master II professionnel B-A-B. Page 62

Pour les contrôleurs de gestion bancaire cela leur offre un outil assez simple de planification et de vérification du niveau de risques encourus par la banque.

Pour les autorités réglementaires l'objectif que les banques doivent respecter en matière de prises de risques est bien identifié.

Cependant malgré les avantages indéniables du ratio Cooke, celui ci est remplacé par un nouveau ratio MC Donnough. Les raisons qui expliquent ce dépassement du ratio Cooke sont les carences que ce dernier n'est pas parvenu à combler. Nous allons brièvement présenter quelques une de ces carences :

y' Le ratio Cooke attribue une pondération de 100% à toutes les entreprises. Ce mélange ne reflète hélas pas la réalité car certaine entreprises sont plus solvables que d'autres. Par cela nous voulons dire que il y'a des entreprises qui présente un risque de contrepartie très faible ou quasiment nul. Hors la banque selon le ratio Cooke est obligé de mobiliser la même portion de capital pour les prêts à ces entreprises que pour les autres ce qui est coûteux.

y' De même les états comme l'a montré la crise de la dette des pays du tiers monde ne sont pas tous nécessairement solvable. Il y'a des états qui sont plus solvable que d'autres. Ceci encore une fois peut se révéler coûteux pour la banque qui aura prévu moins de fond propre que réellement nécessaire pour faire face au risque.

y' La pondération de 100% accordé à tous les prêts sans garantie s'avère à certain moment coûteuse pour la banque. Ceci dans la mesure où l'expérience tirée de la pratique du métier bancaire à prouver que certain crédit plus risqué que d'autres. Ces méthodes d'évaluation interne développée par les banques leur permettraient d'économiser en capital sur certains prêts accordés à sa clientèle.

En bref ce qu'on peut dire des critiques du ratio Cooke c'est que celles ci concernent la

pondération à affecter aux différents engagements de la banque. Voyons ce que pourra apporter le nouveau ratio de solvabilité dont on parle tant dans le monde bancaire.

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