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Analyse de dépenses de santé des Entreprises en République Démocratique du Congo.:Cas de l'Office National des Transports


par Eric MAFUTA
Ecole de Santé Publique , Université de Kinshasa - Spécialiste en Santé Publique Option Economie de la Santé 2007
  

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1.3 DELIMITATION DU SUJET

Cette étude sur les dépenses de santé des entreprises en République Démocratique du Congo a concerné une seule entreprise, à savoir l'Office National des Transports. Les données collectées étaient celles de l'exercice fiscal 2005 et ne portaient que sur les dépenses de santé réalisées par cette entreprise paraétatique pour les soins de santé des employés de nationalité congolaise.

1.4 JUSTIFICATION

La République Démocratique du Congo se prépare à produire annuellement ses Comptes de la santé. L'absence d'une information structurée sur les dépenses de santé ne permet pas d'élaborer les dits Comptes de la Santé. C'est pour asseoir ce système dans le pays qu'il faudra collecter des données au moyen des enquêtes et de revues documentaires.

L'analyse des données sur les dépenses de santé est d'une importance capitale en ce qui concerne la planification, l'évaluation et le calcul des indicateurs de performance.

Ainsi la présente étude a été une tentative de collecte des données nécessaires pour l'élaboration des Comptes de la Santé en rapport avec les dépenses de santé des entreprises.

1.5 REVUE DE LA LITTERATURE

Le financement de soins de santé provient de deux sources principalement. Il y a premièrement les fonds publics. Ils regroupent toutes les ressources financières provenant des recettes fiscales et parafiscales, des assurances sociales, de loteries et paris ainsi du financement du déficit budgétaire (12,13). En Afrique en général et en RDC en particulier, ils ont constitué le principal du financement de la santé.

En deuxième lieu, il y a des fonds provenant du secteur privé. Ces fonds sont constitués des dépenses directes de ménages, des fonds d'assurance maladies privées, de fonds d'auto assistance communautaire et du financement direct des employeurs. Les fonds privés constituent actuellement une alternative importante de financement de santé dans les pays en voie de développement. Au niveau de pays de la SADC, par exemple, les dépenses de santé du secteur privé ont représenté entre 1990-2002 environ 70% de dépenses totales (6,13). Les dépenses directes de ménages ont constitué 43% en moyenne de dépenses du secteur privé. Cette situation serait due à plusieurs facteurs notamment la réduction de budgets publics alloués à la santé, l'institution de mécanismes de recouvrement des coûts au niveau des hôpitaux publics suivant les directives de l'initiative de Bamako et l'inconsistance de politique sanitaire.

Concernant les prestations financées, les études ont montré que les fonds provenant des privés financent surtout les soins curatifs et ne portent pratiquement pas sur les activités de santé communautaire. Celles-ci restent l'apanage du secteur public de la santé (12,14).

Il convient de remarquer aussi que la plupart des recherches sur les alternatives de financement sanitaire se sont focalisée sur le financement communautaire surtout le paiement direct par les ménages et le financement mutualiste oubliant les autres sources de financement (9, 13, 15, 16, 17). Cette tendance s'expliquerait par le fait que la participation des autres sources de financement reste faible et surtout par la promotion du financement communautaire prônée par l'Initiative de Bamako.

Cependant les entreprises surtout en milieu urbain constituent une des principales sources de financement de la santé au coté des ménages (6). Les entreprises en général, publiques comme privées, ont contribué au financement de dépenses de santé pour 6% dans les pays de la SADC (13), pour 10% au Maroc (18).

Les dépenses de santé des employeurs ont représenté 6,5% de la masse salariale des entreprises au Nigeria (6).

En RDC, les études réalisées par la Direction d'Etudes et Planification du Ministère de la Santé ont montré que les employeurs ont contribué pour 12% environ aux dépenses de santé liées à l'hospitalisation et que leur contribution dans le District Sanitaire de Boma dans la province du Bas Congo représentait 36% de dépenses de santé (15, 19).

Concernant les méthodes d'analyse de coûts, on décrit 2 conceptions. La première est celle du coût complet ou coût global. Elle consiste à imputer au produit non seulement les charges variables mais aussi une quote-part des charges fixes supportées. La deuxième est celle du coût partiel ou Direct costing où ne sont retenues que les charges variables (20). Pour certains auteurs, les principaux coûts partiels sont d'une part les coûts fixes et les coûts variables et d'autres parts, les coûts directs et les coûts indirects. Si seules les charges variables sont prises en compte dans le coût et que les charges fixes sont laissées dans la masse commune, il s'agit du Direct costing simple. Si par contre, il est rapporté non seulement les charges variables mais aussi la part des charges fixes concernant directement le produit et qu'il ne reste dans la masse commune des dépenses non affectées que la part des charges indirectes difficiles d'appliquer distinctement, il s'agit de la méthode du Direct costing évolué (21).

Le système de coût complet ou de coût unitaire global suppose une détermination aussi précise de programme pour un produit et en cas de plusieurs produits, l'utilisation de clefs de répartition, artifice comptable, forcement arbitraire. Par contre, il inclut toutes les charges de l'entreprise et permet de déterminer les coûts complets. Pour parer à certaines de ces insuffisances, le système d'imputation rationnelle est utilisé. Le système de Direct costing repose sur le principe que les coûts d'un produit ou d'un service ne devait comprendre que les charges directement variables avec le volume des activités.

Les coûts variables sont déterminés en considérant les dépenses susceptibles de disparaître en cas d'arrêt de production. Le fait de ne pas ventiler le montant de coûts fixes ou une partie de ceux-ci permet de perfectionner et d'adapter la méthode à des situations très complexes (20).

Cependant, l'exclusion des éléments partagés sous- estime le coût réel de contribution et le coût total en ressources. (22).

Les Comptes Nationaux de la Santé visent la détermination du coût complet des activités de santé. Ils constituent un système efficace de collecte d'information portant sur les flux de dépenses de santé ainsi que sur les résultats obtenus à la suite de ces dépenses. Ils utilisent des tableaux à double entrées croisant des données en rapport avec les sources de financement, les agents financiers, les prestataires de soins de santé et les fonctions.

Ils peuvent publier des indicateurs se rapportant aux effectifs de différents professionnels de santé, au nombre de lits, aux dépenses courantes et aux consommations des ressources (23, 24).

Beaucoup des pays à faible revenu ont déjà appliqué les Comptes Nationaux de la Santé avec des résultats encourageants. Basés sur les principes de comptabilité de santé de l'OCDE, les Comptes Nationaux de la Santé sont conçus pour aider dans le processus de prise de décision dans le domaine de la santé. Ainsi en 1997, ils ont été utilisés pour évaluer l'impact de la décentralisation de système de santé aux Philippines. En Iran, ils ont servi à orienter les stratégies de résolution de problèmes du secteur de la santé surgis après la révolution de 1979. En Egypte, l'étude de données récoltées par cet outil a montré que la plus grande partie du financement du secteur public n'a pas été alloué de façon équitable et que les pauvres dépensaient la plus grande partie de leur revenu pour les soins de santé. Cette situation était à la base de la faible accessibilité aux soins pour les démunis et les habitants de milieu rural (25, 26)

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld