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Le Forum de Trajan à Rome. Templum Divi Traiani. Etat de la question et tentative d'interprétation. I. Commentaires et analyse

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par Claire Richard
Université Catholique de Louvain (Belgique). Faculté de Philosophie et Lettres. Département d'Histoire de l'Art et d'Arché - Licence en Histoire de l'Art et Archéologie 2005
  

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IV. LE SECTEUR SEPTENTRIONAL

A. INTRODUCTION

Second secteur qui fit l'objet d'une révision planimétrique radicale, la délimitation septentrionale du Forum Traiani impose de porter un nouveau regard sur le site, au même titre que le secteur analysé supra (fig. 92, 93, 94 et 95). Le premier chapitre de ce présent travail présentait succinctement les prémices des découvertes archéologiques des années 1991-1997 et du Jubilé de 2000 : par une répartition du terrain en terrasses sous le Palazzo Valentini et les églises Santissimo Nome di Maria et Santa Maria di Loreto, de même que par l'absence d'une structure appartenant à un de podium, l'élaboration d'un édifice cultuel monumental (templum italico Italicum sine postico) est rendue impossible. Cette perspective inenvisageable en appelle à une mise à jour par un nouvel examen de la limite nord. R. MENEGHINI propose alors d'y voir un propylée monumental d'accès au Forum par le Campus Martius. En 1695, uUne épigraphe reprenant la dédicace d'Hadrien a aussi été retrouvée en 1695 dans l'espace environnant. Il convient dès lors de se tourner vers une analyse plus approfondie de ces informations novatrices.

B. PRÉSENTATION DES COMPOSANTES

LE PROPYLON (fig. 92, 93 et 95)

Si l'on s'en tient essentiellement à un bref aperçu descriptif, nous pouvons observer que les dernières études proposent de conférer à l'extrémité du site se compose d'un avant-corps octostyle. Toutefois, nous manquons cruellement d'évidences archéologiques pour reconstituer avec certitude ce secteur. Alors que la limite sud est aujourd'hui attestée et que son plan ne peut plus être remis en question, la perplexité demeure au nord. Rappelons-nous l'alternative de J. E. PACKER (chapitre I) qui rejette la reconstitution de R. MENEGHINI. La présence d'un propylon d'entrée reste donc hypothétique même si de nombreux archéologues adhèrent à cette proposition. Les bases des colonnes n'ayant pas été retrouvées, la profondeur de la structure en saillie présumée reste indéterminée. Toutefois, elle est estimée à une dizaine de mètres. Ce dernierL'avant-corps est probablement surélevé par une volée de marches au marbre inconnu. Une donnée pertinente porte sur la découverte en 1845 d'un escalier à 13,40 m de la Columna Traiana157(*). Ce dernier était interprété comme appartenant au podium du temple. Cette analyse, antérieure au Jubilé, nous fait remarquer l'exiguïté de l'espace qui aurait alors séparé la Colonne et la façade d'un temple octostyle. Nous pourrions aujourd'hui penser que l'escalier appartient au propylon. Quelques fragments de la colonnade en façade se trouvent encore in situ et permettent d'en déterminer l'apparence et les dimensions. Elles devaitent être dotées de fûts monolithes de granit gris du Mons Claudianus hauts de 50 pieds, c'est-à-dire d'environ 14,70 m,, et larges de 1,90 m de diamètre (fig. 96). Ces derniers viennent supporter des chapiteaux corinthiens de marbre blanc de 2,12 m de hauteur (fig. 97) et reposent sur des bases également de marbre de Luna. Les colonnes internes, quant à elles, sont de granit rose. La composition de l'entablement du propylée reste énigmatique. Toutefois, quelques fragments ont été découverts sous le Palazzo Valentini et les deux églises qui l'entourent158(*). Ils présentent la même iconographie que la limite méridionale. Ce sujet est par ailleurs problématique. En effet, selon F. ALBERTOLLI, lors de l'érection de l'église du Santissimo Nome di Maria vers 1736-1741, deux fragments de frise aux Amours et griffons (tête de lion) ont été retrouvés. Ils sont aujourd'hui conservés au Museo Gregoriano Profano du Vatican (fig. 56-57). Ces reliefs, nous les avions déjà préalablement attribués à l'autre extrémité du site sur la base de dessins de la Renaissance. De fait, pour C. FANUCCI, ils ont été exhumés lors de la fondation du monastère de Santa Eufemia à la fin du XVIème siècle159(*). Mise à part cette controverse, G. PIAZZESI en arrive à octroyer aux deux limites du complexe la représentation de cette frise160(*). De même, un troisième bas-relief avec un Amour était conservé au Musée de Berlin (fig. 98). De plus, les différentes phases d'édification du Palazzo Valentini ont permis la mise au jour de nombreux autres vestiges tels que des colonnes de granit gris et rose, des chapiteaux, des fragments de corniche ou d'autres frises (de la corniche apparemment aux motifs végétaux). Des protomés animaliers de marbre issus du même secteur devaient probablement orner la façade d'accès au complexe. L'ensemble de ces fragments architectoniques a été préalablement attribués à l'ordre architectonique du pseudoprétendu temple colossal et à son portique curviligneont été retrouvés. Aujourd'hui, leur emplacement doit être revu et reste donc encore indéterminé. Il s'agit de cf. la rocca et millela. Les tentatives de reconstitutions du propylon proposent d'y voir une couverture à fronton, dotant la structure d'une allure de pronaos. La hauteur globale est estimée entre 22 m et une trentaine avec le tympan. La superstructure vient s'adosser sur aule mur de terminaison septentrionale du groupe trajanien. Celui-ci se subdivise en sa partie centrale pour créer plusieurs accès de liaison entre le propylon et la cour de la Columna Traiana.

* 157 MILELLA M., 1989, p. 84.

* 158 MILELLA M., 1989, p. 82-87.

* 159 MILELLA M., 1989MILELLA M., 1989, p. 82.

* 160 PIAZZESI G., 1989, p. 130-131.

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