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Le conteneur dans la chaîne béninoise des transports: évolution, incidences, problèmes et perspectives

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par Jonas ADIKO
Université Nationale du Bénin - Maîtrise Professionnelle en Economie des Transports 1999
  

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CHAPITRE 2 : PRINCIPAUX FREINS DE DEVELOPPEMENT DE LA

CONTENEURISATION ET STRATEGIES POUR UNE

MEILEURE UTILISATION DU CONTENEUR AU BENIN

SECTION 1 : PRINCIPAUX FREINS AU DEVELOPPEMENT DE LA

CONTENEURISATION

Les problèmes qui freinent le développement de la conteneurisation au Bénin, sont d'abord ceux que connaissent les pays de la zone ouest africaine en général .

PARAGRAPHE 1 : LES PROBLEMES GENERAUX DE LA CONTENEURISATION

DANS LES PAYS DE L'AFRIQUE DE L'OUEST

Malgré les investissements souvent très lourds qui ont été réalisés dans les ports et sur les réseaux de transports terrestres : rails et routes, les pays de l'Afrique de l'ouest n'ont pas encore obtenu tous les gains qu'ils sont en droit d'espérer de la technique de la conteneurisation. Plusieurs raisons expliquent cette situation.

La technique de transport multimodal dont le conteneur est le principal instrument , reste presque exclusivement dirigée par les entreprises de transport des pays développés . Ceci, grâce à certains transporteurs internationaux appelés Entrepreneurs de Transports Multimodal (ETM) . Ceux-ci contrôlent plusieurs composantes de systèmes de transport multimodal : transports routiers, dépôts de conteneurs etc...

A l'évidence, ce contrôle de plusieurs éléments du système par des ETM (Entreprises de Transports Multimodal ) n'est pas de l'intérêt des pays où ils exercent leurs activités . Car, dans de telles conditions, ces ETM peuvent s'ériger contre les véritables intérêts économiques et sociaux des différents pays exploités.

Le manque de réglementation relative au transport international et l'absence d'un plan de développement constituent donc un sérieux préjudice pour une utilisation plus judicieuse et plus rationnelle du conteneur.

L'autre difficulté qui entrave le développement de transport multimodal dans les pays ouest - africains provient des investissements coûteux que nécessite la réalisation d'infrastructures adéquates.

L'accueil des navires porte - conteneurs au port nécessite la mise en place des installations portuaires de navigation et de manutention spécifiques. L'intérêt de la conteneurisation est vite perdu si les conteneurs sont traités sur des quais conventionnels dont la productivité est faible. Car cette procédure occasionne des temps d'attente trop longs aux navires. Or, l'immobilisation de tout matériel de transport coûte très chère et en ce qui concerne les navires , elle varie selon leur taille.

Dans ces conditions, ces pays de la côte Ouest - africaine verraient à la longue, leur ports désertés par les grands armements au profit d'autres ports plus performants et plus compétitifs.

Toutefois, cette indispensable nécessité de s'adapter au transport multimodal en se dotant d'équipements adéquats , n'est pas sans poser d'énormes problèmes aux pays concernés notamment l'adaptation à des technologies sophistiquées et évoluant très rapidement.

D'un autre côté, le caractère extraverti des échanges commerciaux des pays de l'ouest africains entraîne une forte dépendance de ces pays vis à - vis de leurs partenaires .Ceci contribue à privilégier l'organisation des échanges Nord-Sud au détriment des échanges inter régionaux. Ce qui est en réalité défavorable pour ces pays en tenant compte des avantages comparatifs .

Alors que la conteneurisation et les incidences économiques qui y sont liées ont déjà atteint un seuil considérable dans les relations Est-Ouest, le commerce de la sous-région reste faible et déséquilibré par rapports aux échanges mondiaux. Cette distorsion se traduit par des taux de conteneurisation plus élevés dans le sens Nord-Sud que celui Sud - Nord.

De ce qui précède, il résulte que :

· la valeur du fret dans le trafic Nord-Sud est souvent plus élevée en

conteneur qu'en conventionnel (transport traditionnel de marchandises par mer).

· le phénomène de retour à vide est préjudiciable aussi bien pour les

chargeurs que pour les transporteurs dans la mesure où il grève le prix et les coûts de transport de conteneurs pleins.

· des difficultés de financement et d'investissements entraînent une

insuffisance et une inadaptation des infrastructures et des équipements portuaires, ferroviaires, routiers;

· les services de maintenance sont coûteux et inadaptés .

A la lumière de ces constats , le nombre et le délais des opérations administratives et douanières restent trop élevés et le phénomène de fraude et la surveillance des marchandises ne peuvent qu'alourdir ces formalités

Ces différentes difficultés qui caractérisent la quasi totalité des pays de l'ouest africain sont donc les principaux freins à l'amélioration de la chaîne de transport en général et au développement rationnel et bénéfique du conteneur.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote