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Libéralisation de la filière coton au Bénin

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par Edmond TOTIN
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Diplôme d'Ingénieur Agronome 2004
  

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UNIVERSITE D 'ABOMEY-CALAVI

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DEPARTEMENT D 'ECONOMIE, DE SOCIO-ANTHROPOLOGIE ET DE
COMMUNICATION

LIBERALISA TION DE LA FILIERE COTON AU BENIN: ANALYSE DU
CADRE INSTITUTIONNEL ET EFFETS SUR LES PRATIQUES
AGRICOLES DANS LA COMMUNE DE N'DALI
(Département du Borgou)

Présentée et soutenue par

TOTIN G. G. Edmond

THESE
Pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome
Option: Economie, socio-anthropologie et communication

Composition du Jury:

Prof. Nestor AHO Président

Prof. Dansou KOSSOU Examinateur 1

Dr. Victorin HOUNDEKON Examinateur 2

Dr. Davo Simplice VODOUHE Rapporteur

ITE

Décembre 2004 D'ABOM

2

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DEPARTEMENT D 'ECONOMIE, DE SOCIO-ANTHROPOLOGIE ET DE
COMMUNICATION

COTTON SECTOR LIBERALISATION: INSTITUTIONAL FRAME
ANAL YSIS AND EFFECTS ON FARMING PRACTICES IN N'DALI
REGION (Borgou department)

By
TOTIN G. G. Edmond

THESIS
Submitted in partial fulfilment of the requirements of the degree of "Ingénieur Agronome"

Option: Economy, Socio-Anthropology and Communication

Presented on December14th, 2004

Jury

Prof. Nestor AHO President

Prof. Dansou KOS SOU Examinator

Dr. Victorin HOUNDEKON Examinator

Dr. Davo Simplice VODOUHE Reporter

CERTIFICATION

Nous certifions que ce travail a été réalisé par TOTIN G.G. Edmond au Département d'Economie, de Socio-Anthropologie et de Communication pour le Développement Rural (DESAC) de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l'Université d'Abomey-Calavi, sous notre supervision.

Superviseur

Dr. Ir. Simplice Davo VODOUHE
Agro-économiste
Maître-Assistant en Vulgarisation Agricole

Co-Superviseur

Pr. Dr. Ir. Dansou KOSSOU
Professeur d'Agronomie et de stockage / conservation des grains

ii

DEDICACE

Gloire et louanges à toi Seigneur, tes merveilles sont immenses
Je dédie ce travail à

- Barthélemy TOTIN, bien aimé Père, je te remercie du fond de mon coeur pour toute l'affection dont tu as entouré tes enfants. Puisse le Seigneur nous aider à savoir te le rendre.

- Flavienne HOUANSOU, toi ma très chère Mère, je n'ai pas oublié tous les sacrifices que tu as faits pour moi. Cette oeuvre en est un témoignage, je te la donne en signe de gratitude pour toutes ces peines que je t'ai imposées.

- A tous mes frères et soeurs, ce travail est le fruit de votre soutien.

- Tous mes oncles et tantes, Miguel et Tania, je vous aime beaucoup

iii

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude au Dr. Davo Simplice VODOUHE, notre superviseur de thèse. Votre dévouement, votre détermination au travail et votre sens paternel nous ont marqué tout au long de notre formation à la Faculté. Ils resteront longtemps en nous des marques indélébiles et ils nous ont permis l'aboutissement de cette oeuvre. Nous vous remercions aussi pour votre précieux temps que vous avez accordé à ce travail à travers vos multiples visites de terrain et vos orientations au cours de la rédaction de cette thèse.

De même, nous adressons nos sincères remerciements au Pr Dansou KOS SOU, responsable du Projet Convergence des Sciences-Bénin (COS) qui a accepté de co-superviser cette thèse. Votre rigueur et votre dévouement resteront longtemps dans nos coeurs. Toute l'attention que vous avez accordé à ce travail à travers les nombreuses visites de terrain et vos multiples suggestions constituent les preuves très éloquentes de votre dénouement.

Nous remercions tous les responsables du Projet Convergence des Sciences qui a assuré le soutien financier de cette étude.

- Ir Antonio SINZOGAN, merci pour toute votre contribution. Ce travail porte une marque de vos expériences en matière de recherche.

Nos remerciements vont également à l'endroit :

- de tout le corps enseignant de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey Calavi et de nos éducateurs du primaire et du secondaire. Nous sommes ce que vous avez fait de nous. Nous vous en remercions très sincèrement.

- de Janice JIGGINS, Niels ROLING et Arnold van HUIS, lors de vos missions au Bénin, vous avez formulé des remarques très pertinentes pour l'organisation de cette étude, ce qui nous a permis d'aboutir. Nous vous en remercions.

- du Dr Gualbert GBEHOUNOU, vous nous avez toujours soutenus depuis notre jeune âge. Vous avez toujours été là pour arroser la plantule, chaque fois qu'elle a besoin de vous. Nous vous en remercions.

- de Ir. Laurent GLIN, votre contribution nous a permis d'améliorer ce travail, nous vous disons merci.

- de Ir. Augustin KOUEVI, pour toute l'assistance dans la conduite de cette recherche, vous y avez mis beaucoup du votre, avec vos précieux conseils. Nous vous en remercions.

- Merci à vous Mme HOUNGBEGNON Françoise et à votre époux pour vos conseils et soutiens depuis que vous nous avez connu.

- Mme VOGLOZIN Philomène et son époux, vous avez été pour nous de véritables tuteurs.

- Mme GOUTON Elisabeth et son époux, vous avez toujours été là dans nos moments les plus difficiles.

- Mme HOUS SOU Elisabeth et son époux, nous vous remercions pour votre soutien à notre famille.

- Mme TOTIN Esther, nous vous remercions pour tous les petits soins dont vous nous entourer.

Enfin, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à tous les amis qui nous ont soutenus, de diverses manières au cours de ce travail, en particulier :

- Mlle DA-GBADJI Mireille Fleur, c'est pour moi le moment de te féliciter pour ton soutien et ton dévouement qui ont toujours fait ma fierté.

- Deen DJIBRIL, Ana GARCIA SAEZ, Essègbèmon AKPO, les techniciens LEC de N'Dali, Nous vous remercions pour la collaboration.

- A tous les paysans du learning group de Gounin, ce travail ne serait abouti sans vous. Vous en êtes les artisans et votre collaboration pendant toute cette étude, nous a amené à ces divers résultats.

- A tous les camarades de promotion et aux amis, Ghislain MISSIHO, Roméo HOUSSOU, Léonce DOSSA, Bertrand AYIHOUENOU, Joël AGOSSOU, Antoine ADIDEHOU et Caroline HOUNKPETIN.

- A tous mes amis de la maison Sainte Trinité, nous vous disons merci pour les moments que nous avons passés ensemble.

- A toute la famille Codja-Djago, nous vous remercions pour tout.

RESUME

Le secteur cotonnier reste une principale source de devises pour le Bénin au regard de sa contribution dans la création de la richesse nationale (70 à 80% des recettes d'exportation, 35% des rentrées fiscales et 13% du PIB) (INSAE, 2002). Vu l'importance de la filière, elle a été longtemps dans un système centralisé, entièrement sous le contrôle de l'Etat.

Mais au début des années 1990, dans le cadre de la politique de libéralisation/privatisation, le secteur cotonnier a connu de nouvelles orientations caractérisées par l'ouverture de la filière aux acteurs privés. Ces réformes engagées devraient permettre à l'Etat d'une part, de redynamiser le secteur et d'autre part, de réduire les coûts de ses interventions (PNUD, 2000). Aujourd'hui, en dépit de cet arrangement institutionnel et des acquis obtenus, le secteur cotonnier connaît diverses contraintes qui freinent le bon fonctionnement du mécanisme mis en place. Dès lors, il devient important de comprendre d'une part, les motivations et les enjeux au niveau de chacun des acteurs engagés dans la filière et d'autre part, les dynamiques qui s'y opèrent.

C'est dans cette perspective que s'inscrit la présente étude des acteurs de la filière coton qui s'est déroulée dans la commune de N'Dali en raison de la large gamme d'acteurs dans la région. Les objectifs spécifiques de l'étude sont :

- D'identifier, de catégoriser les différents acteurs de la filière et d'examiner les enjeux et les interrelations au niveau de ces acteurs.

- D'analyser les perceptions des différents acteurs identifiés, par rapport à l'organisation de la filière.

- Enfin d'analyser l'influence des réformes de la libéralisation sur les pratiques agricoles en zones cotonnière.

L'étude a consisté en une série d'enquêtes menées à différentes échelles: au niveau paysan et dans diverses institutions qui interviennent dans l'organisation de la filière. Cette étude a utilisé comme théorie de base, l'approche centrée sur les acteurs (Long, 1989) qui permet d'analyser les actions des acteurs à partir des interactions ou des interfaces qui existent entre eux. Les principaux outils de collecte et d'analyse des données sont conformes à l'orientation qualitative du sujet. Toutefois, il nous a été essentiel d'assortir l'interprétation de nos résultats par des données quantitatives afin de concrétiser certains aspects.

Les résultats obtenus montrent que les différents acteurs n'acceptent plus les groupes
professionnels mis en place après l'arrangement institutionnel de la filière à la libéralisation.
Ainsi, des dissidences sont apparues au sein de ces groupes. Les réseaux parallèles mènent

vi

leurs activités en dehors du circuit formel imposé par les réformes, ce qui fragilise le mécanisme.

Les conflits d'intérêts sont à la base de ces dissensions au niveau des acteurs. Avec les réformes, certains acteurs sentent leurs intérêts menacés. La recherche de stratégies pour faire face à ces menaces a amené à la création des réseaux dissidents qui leur permet de contourner le mécanisme formel.

Au niveau de la classe paysanne, des réseaux dissidents (AGROP et FENAPRA) sont créés et plusieurs motivations sont à la base de cette dissidence. La cause la plus évoquée par les producteurs reste le retard que connaissent les paiements des frais d'achat du coton aux producteurs (75% de notre échantillon).

Les réseaux dissidents (FENAPRA né du réseau AGROP) mènent leurs activités (approvisionnement en intrants, vente du coton graine) hors du circuit mis en place dans le cadre de la libéralisation.

Les égreneurs qui ne trouvent plus leurs intérêts pris en compte (approvisionnement en coton graine à hauteur de la quantité désirée, versement des acomptes de 40%) ont quitté le groupe professionnel APEB (Association Professionnelle des Egreneurs du Bénin) reconnu par le mécanisme formel. Ces groupes «mécontents» ( SODICOT et MCI) soutiennent les producteurs dissidents en leur rachetant leur coton-graine, contournant ainsi la centrale, chargée de la commercialisation.

La dissidence a gagné aussi le secteur intrant. Les opérateurs (CSI et Fruitex) qui se sont retrouvés écartés de la distribution des intrants, parce que ne remplissant pas les normes définies par la Coopérative d'Approvisionnement et de Gestion des Intrants Agricoles (CAGIA), ont mis en place une association dissidente, l'ADIAB (Association des Distributeurs d'Intrants Agricoles du Bénin). Ces distributeurs fournissent des intrants aux producteurs des réseaux non-conformistes.

Il s'est développé un partenariat entre ces groupes dissidents. Certains distributeurs d'intrants se sont fusionnés (le cas du complexe CSI-Fruitex) pour faire face aux demandes qu'exigent la filière. Dans le groupe des égreneurs dissidents, il n'y a pas eu par contre, une telle fusion parce que la principale cause de la division au niveau de ce groupe reste les conflits autours de la répartition du coton. Une quelconque fusion entre ces acteurs ne garantit pas une augmentation du taux d'approvisionnement de coton graine, du moment où chacune des compagnies ne s'assurait pas sa capacité nominale. Les producteurs bénéficient des intrants des distributeurs dissidents et vendent leur récolte aux égreneurs sortis du système, contre un revenu cash, sans passer par le mécanisme de la CSPR. Les responsables de ces mouvements

paysans dissidents, les distributeurs d'intrants et les égreneurs restent les principaux bénéficiaires de ce partenariat et les producteurs deviennent les instruments du système. Ils sont utilisés par leurs responsables pour jouer le «jeu» des égreneurs et aussi celui des distributeurs d'intrants à qui ils garantissent un marché, pour leurs produits. La filière reste une véritable « arène de négociation » où les intérêts des divers acteurs s'affrontent.

Cet environnement de dissidence et d'intérêts diversifiés influence les systèmes de production. Les producteurs, surtout ceux des réseaux dissidents, ne bénéficient pas des mêmes facteurs de production que ceux du réseau FUPRO (produits chimiques de qualité, crédits de campagne à la CLCAM). Les intrants chimiques dont ils bénéficient échappent au contrôle de la recherche et ces producteurs n'ont pas accès à la nouvelle technologie identifiée pour réduire les coûts de traitement dans le contrôle des ravageurs, parce que la mise en place des intrants exigés par l'approche LEC ne profite pas aux distributeurs.

Au terme de cette étude, il ressort que l'Etat devrait s'impliquer davantage dans la gestion de la filière en veillant au respect des principes du mécanisme. L'environnement de dissidence qui règne au niveau des groupes professionnels ne saurait rien arranger dans cette filière qui a besoin du soutien de tous ses acteurs pour sa meilleure organisation.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery