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Libéralisation de la filière coton au Bénin

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par Edmond TOTIN
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Diplôme d'Ingénieur Agronome 2004
  

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3.2 Evolution institutionnelle de la filière coton au Bénin

Parmi les produits agricoles destinés à l'exportation, le coton est l'un de ceux dont la culture est de tradition très ancienne au Bénin. Sa zone de production s'étend plus particulièrement du nord-Mono (Couffo) au nord-Ouémé (Plateau), en passant par le ZouCollines, avec une concentration dans le septentrion (Borgou-Alibori). Le développement institutionnel de la filière a connu plusieurs phases en relation avec les orientations générales des politiques de développement et de l'organisation de l'appareil productif. Cette évolution de la filière peut être analysée en cinq phases remarquables (Oloulotan. 2001).

? La période d'avant 1960, caractérisée par une production insignifiante avec un niveau d'organisation relativement faible. Pendant cette phase, la filière a été gérée, dans un premier temps, par l'administration coloniale. Mais avec le désengagement de cette dernière au lendemain de la seconde guerre mondiale, les coopératives privées de services (Union des Coopératives Dahoméennes, Union des Mutuelles Agricoles de Savè, ...) ont vu le jour et se chargeaient de la collecte primaire du coton.

? La période de 1960 à 1972 où, sous l'impulsion des sociétés de développement comme la Compagnie Française de Développement des Fibres et Textiles (CFDT) et la Société d'Assistance Technique et de Coopération (SATEC), la production nationale a enregistré une croissance record de 50.000 tonnes de coton-graines à la campagne 1972-1973. Cette croissance s'expliquait par l'augmentation régulière des surfaces emblavées et le développement de la recherche dans le secteur cotonnier. Les sociétés de développement étaient chargées alors d'assurer la collaboration technique entre la filière et les centres internationaux de recherche (IRAT, IRCT). La méthode adoptée pendant cette période était plus proche de l'approche par produit avec une structuration verticale des diverses sociétés (Institutions internationales-)Institutions nationales-) Techniciens-)Producteurs), ce qui ne facilitait pas les échanges horizontaux entre les acteurs. Les organisations paysannes étaient peu structurées et négociaient directement avec les sociétés commerciales

? La période de 1972 à 1981: Avec l'avènement du régime socialiste, un accent particulier a été mis sur le développement de l'agriculture, principalement axé sur les cultures vivrières. Il s'ensuit une chute de la production cotonnière jusqu'à 16.000 tonnes de coton-graine en 1977- 1978, avec la suspension des contrats entre les sociétés de développement et l'Etat révolutionnaire.

? La période de 1981 à 1996 reste caractérisée par la relance de la production soutenue par les grands projets de développement rural.

Dans un premier temps, les principales fonctions de la filière, à l'exception de la recherche sont exécutées par les CARDER. L'objectif visé était la mise en oeuvre des politiques de développement rural intégrées. Les CARDER étaient alors des innovations institutionnelles pour faciliter la collaboration entre les acteurs, avec une combinaison des fonctions d'approvisionnement, de commercialisation et de vulgarisation. Ils assuraient également la gestion des usines d'égrenage.

Mais en 1988-1989, les CARDER ont été relayés par une nouvelle société, la SONAPRA du fait de l'échec des politiques de développement rural intégré. Ce système a réalisé une segmentation de la filière séparant ainsi les fonctions de production des fonctions de commercialisation et d'égrenage. Malheureusement, cette période reste aussi marquée par des problèmes liés à:

- la conjoncture économique internationale parfois peu favorable (fluctuation du taux de change du dollar sur le marché international, accroissement du niveau mondial de la production...),

- l'insuffisance des infrastructures d'égrenage et de stockage,

- la méthode de gestion peu efficace de la filière (...) ayant conduit à un déficit cumulé au niveau du secteur. Cette situation a été à l'origine de la libéralisation de la filière coton, objet de négociation avec les bailleurs de fonds et qui a permis la récupération du déficit cumulé par la mise en oeuvre de programmes de réformes efficaces.

? La période de 1996 à nos jours: caractérisée par l'ouverture de la filière aux opérateurs privés. La coordination des activités du secteur est assurée alors par des familles professionnelles (AIC, CAGIA, CSPR ). Cette libéralisation répond à l'orientation de l'économie libérale adoptée par le Bénin depuis 1990. Une telle organisation a l'avantage de l'intégration verticale des fonctions de la filière en remplaçant l'Etat par une Interprofession forte comme gestionnaire de la filière. Cette participation accrue du secteur privé dans le sous

secteur cotonnier, fortement contrôlé jusqu'alors par l'Etat, a constitué une étape capitale dans la mise en oeuvre de la libéralisation.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius