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L'intention de créer une Start-up en TIC : cas des ingénieurs tunisiens

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par Aymen BEN CHEIKH
Institut Supérieur de Gestion de Sousse - Tunisie- - Master de recherche en Entrepreneuriat 2008
  

Disponible en mode multipage

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Université de Sousse
Institut Supérieur de Gestion de Sousse

MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME DE MASTER
DE RECHERCHE EN ENTREPRENEURIAT

L'intention de créer une start-up en

TIC : cas des ingénieurs tunisiens.

RECHERCHE ELABOREE PAR: DIRIGEE PAR :

Aymen BEN CHEIKH Dr. Thierry -Lévy TADJINE

Année universitaire : 2007-2008

REMERCIEMENTS

Mes vifs remerciements s'adressent à tous ceux qui de prés ou de loin ont participé à l'élaboration de ce travail.

Je tiens en particulier à exprimer ma profonde gratitude à

Dr. Thierry Lévy TADJINE

qui m'a permis de se procurer ses précieux conseils et de se profiter de ses compétences intellectuelles et académiques.

Ses remarques et directives m'ont été d'une grande utilité ainsi que pour son accueil chaleureux au Liban, qu'il trouve ici le témoignage de ma reconnaissance.

Je tiens à remercier aussi les membres de jury qui ont accepté de juger ce travail.

Ma gratitude va aussi à Dr Nehme Azoury le doyen de la Faculté de Gestion et des Sciences Commerciales de l'Université Saint- Esprit de Kaslik (USEK)pour son invitation à effectuer un stage de perfectionnement à la recherche au sein du Centre de Recherches en Economie et Gestion (CIRAME).

Je tiens à remercier Dr. Hajer Jarrar, Dr. Amale Kharrouby et Dr. Charbel Karam, Dr Nayla Menhem, Elie Azzi et Nicolas Choueifaty Professeurs assistants a l'USEK pour leurs précieux conseils et pour les discussions que nous avons pu avoir sur mon sujet de recherche. Merci aussi aux deux doctorantes Léna Saleh et Maria Hilal qui ont eu la gentillesse de s'intéresser a mon travail.

Mon travail n'a pas pu être réalisé qu'avec le concours d'un grand nombre d'ingénieurs qui ont accepté de me recevoir et de compléter un long questionnaire.

Je tiens à exprimer surtout mes remerciements à Mme. Sana Ghenima P.D.G Sanabilmed, Mr. Med Tijani Ben Jemaa, Vice Président international du comité de l'information et de la communication au sein de la fédération internationale des organisations d'ingénieurs, les membres de bureau national de l'ordre des ingénieurs de Tunisie, Mr. Mohamed Hmaid Ingénieur chercheur au CERT et Mme. Hajer Bellalouna chef département Gestion au sein de la Sup'com, qui ont la gentillesse de m'aider lors de mon enquête préliminaire.

Je témoigne aussi ma plus grande sympathie aux bibliothécaires du comité de coordination du RCD de Sousse : Mme. Fekria,

Mme. Radhia et l'attaché du presse de la maison « L'action » :Mr. Elarbi Kortas de toutes aides apportées tout au long de ma recherche bibliographique.

Mes vifs remerciements s'adressent à Pr. Yvon Gasse directeur des relations internationales, Faculté des sciences de l'administration, Université Laval -Québec- et Pr. Truls Erikson de l'université norvégienne des sciences et des technologies pour leur aide précieuse qu'ils m'ont donnée.

Je ne saurais oublier de remercier Mr .Mongi Soyed assistant a l'école des ingénieurs de Sousse et Karama Dali doctorante a l'université de Reins qui ont contribué par leurs réflexions à l'enrichissement de mon travail de recherche.

Je tiens à remercier Mr. Wassim Aloulou doctorant à l'université de Grenoble pour son accueil à la faculté de gestion de Sfax et ses conseils précieux qu'il m'a donné.

Au niveau méthodologique, ma gratitude va bien entendu au Professeurs assistants Jean François Verne et Elie Choueiry de l'USEK qui ont m'ont aidé dans la partie de l'analyse des données .Les questionnements que j'ai pu partagés avec chacun d'eux ont été essentiels a la construction de ce travail.

Je tiens à exprimer mes gratitudes à Mr. Mahmoud Ghenima et Mr. Mahmoud Romdhane secrétaire général du comité de coordination du RCD de Sousse qui m'ont aidé à effectuer mon stage de perfectionnement à la recherche en Liban.

J'exprime aussi mes sincères reconnaissances à tous les enseignants de l'Institut Supérieur de Gestion de Sousse qui ont contribué à l'enrichissement de mes connaissances et à ma formation académique tout au long de mon parcours universitaire.

Enfin, je tiens à remercier ma soeur Zouhour et mon ami Saber pour leur relecture attentive et mon ami Nadhmi pour le design de la couverture.

Sommaire

Introduction Générale

Première Partie : Le cadre conceptuel de l'intention de créer une start-up en TIC

Introduction

Chapitre introductif : L'entrepreneuriat en technologies d'information et des télécommunications en Tunisie : caractéristiques et spécificités.

Section I - Définition

Section II - L'importance de secteur des nouvelles technologies en Tunisie Section III - Les atouts de secteur des nouvelles technologies en Tunisie

Section IV - L'essaimage technologique: une politique d'encouragement a l'initiative

privée en Tunisie

Chapitre 1 : La création d'une start-up : un phénomène d'émergence organisationnelle

Section I - La création des entreprises : un phénomène entrepreneurial

Section II - La création d'une start-up : une forme d'émergence organisationnelle

Chapitre 2 : Les Théories explicatives de l'intention entrepreneuriale

Section I - Les approches explicatives de l'intention entrepreneuriale Section II - Les modélisations théoriques des intentions entrepreneuriales

Conclusion

Deuxième Partie : Modélisation et mesure empirique de l'intention des ingénieurs tunisiens de créer une start-up en TIC.

Introduction

Chapitre 1: Le modèle conceptuel de l'intention d'entreprendre

Section I - La modélisation restreinte de l'intention d'entreprendre Section II - Le choix de méthodologie de recherche

Chapitre 2 : La méthodologie de la mesure des construits du modèle de l'intention entrepreneuriale

Section I - La méthodologie de la mesure : le paradigme de Churchill (1979) Section II - Les résultats de la validation des mesures de la recherche

Section III - La validation du modèle structurel

Chapitre 3 : La formation des variables explicatives environnementales de l'intention de créer une Start-up : dans une approche empirique.

Section I - Les antécédents environnementaux de la faisabilité perçue.

Section II - Les facteurs environnementaux sous- jacents à la désirabilité perçue. Section III- Les déterminants environnementaux des variables explicatives de l'intention d'entreprendre.

Conclusion

Conclusion Générale

Introduction Générale

La mondialisation de l'économie par le biais du développement fulgurant des nouvelles technologies a précipité l'avènement de la société de l'information. Il a de même favorisé l'émergence d'une économie planétaire, globale et fondée sur le savoir. Elle a attiré l'attention sur un certain nombre de facteurs importants pour la vitalité économique des différentes régions du globe, en particulier l'importance des technologie de l'information et des télécommunications (TIC) et celle de la création et du développement de nouvelles entreprises par des promoteurs créateurs du secteur privé en particulier. Dans cette dernière décennie, la Tunisie a fait du secteur des nouvelles technologies parmi ses principaux axes de sa stratégie de développement et a choisi la libéralisation, en tant que politique de développement qui passe par une politique d'incitation à l'initiative privée à travers différents avantages accordés aux jeunes créateurs (infrastructure adéquate, financement, avantages fiscaux et administratives, accompagnement ect...). La création d'entreprise apparaît en effet, comme source de richesses nouvelles, d'emplois, d'apprentissage technique et technologique, de développement de relations industrielles, etc. C'est un impératif non seulement économique mais aussi social. Dans le contexte tunisien, le nombre de jeunes qui

arrivent en âge de travailler chaque année est en progression continue et une bonne partie de

ces jeunes vient augmenter le nombre de chômeurs. Un investissement privé dans des projets

Commentare [Mr1] :

Commentaire [Mr2R1] :

de haut potentiel technologique, en particulier dans les régions défavorisées, peut alléger ce

déficit dans les emplois à créer.

En effet, les secteurs des TIC en Tunisie représentent un volume d'investissement de 5302 MD et de 30.000 emplois crées dont la participation du secteur privé est de 70%1 .Ainsi la capacité d'innover et de diffuser les technologies nouvelles représente un enjeu décisif pour la croissance et la compétitivité de l'économie tunisienne et par la même pour l'emploi. Ces secteurs dans lesquels les entreprises tunisiennes nouvellement crées sont appelées a se

1 D'après le Dixième plan de développement 2002 - 2006

dévelloper se révèlent déterminants qu'il s'agissent des nouvelles technologies de l'information et du télécommunication ou du High-Tech en général.

Avec les incitations à l'initiative privée et les opportunités d'affaire présentes en Tunisie, il est devenu essentiel d'exceller dans les activités technologiques et académiques. Dans le cadre de cet effort collectif, les ingénieurs qui, en raison de leur formation scientifique et technique, sont considérés par la littérature entrepreneuriale, comme porteurs « par nature » d'innovations à fort contenu technologique (Fayolle ,2001)2 , doivent jouer un rôle plus important dans le rétablissement de la situation socio-économique de la Tunisie et participer plus activement au processus d'innovation industrielle et de transfert technologique dans toutes les régions du pays. Ce défi requiert une forte dose d'entrepreneuriat technologique tant dans les domaines du design, du développement de logiciels, de la production et de la commercialisation de produits et de procédés innovateurs, que dans la prestation de services de génie-conseil. Bref, il faut augmenter la fréquence et le rythme de l'innovation dans tous les secteurs.

L'entrepreneuriat technologique est particulièrement important pour les ingénieurs, non seulement à cause de leur formation mais aussi de leur expérience. Les ingénieurs sont très bien placés pour jouer un rôle crucial dans le processus d'innovation qui peut devenir le facteur clé de notre compétitivité dans l'économie mondiale.

La recherche sur les ingénieurs et l'entrepreneuriat n'est pas un fait nouveau. Alain Fayolle est le premier auteur à s'être intéressé, vers la fin des années 1990, aux comportements entrepreneuriaux des ingénieurs français. Mais l'étude des facteurs explicatifs et de la formation de l'intention à entreprendre dans le contexte des ingénieurs est rarement abordée dans les recherches.

L'intention permet de prédire les comportements. Comprendre et expliquer ce processus cognitif nous informera pourquoi un individu est engagé dans le processus entrepreneurial bien avant de rechercher une opportunité ou de décider quel type d'activité lancer. L'intention entrepreneuriale nous éclairera sur les facteurs personnels et situationnels qui interviennent dans le processus de décision d'entreprendre où l'on accorde un intérêt croissant aux attitudes et aux perceptions.

2Fayolle A .(2001) :D'une approche typologique de l'entrepreneuriat chez les ingénieurs à la reconstitution d'itinéraires d'ingénieurs entrepreneurs, Revue de l'entrepreneuriat - Vol 1, n°1, 2001, p .77.

L'étude de l'intention entrepreneuriale, selon Bird (1988)3, fournit une voie avancée de recherche qui permet de dépasser les études descriptives sur le phénomène entrepreneurial. Krueger et Carsrud (1993)4 signalent que la création d'entreprise est un événement assez rare. Etudier les intentions offre une idée et une compréhension adéquate du processus entrepreneurial.

Shapero (1984) et Ajzen (1991) ont fourni des modèles conceptuels susceptibles de décrire et expliquer la formation de l'intention d'entreprendre à partir de certains déterminants.

En plus, en combinant le modèle de la formation de l'événement entrepreneurial de Shapero (1984) et le modèle du comportement planifié de Ajzen (1991), Krueger (2000) a présenté , un modèle basé sur l'intention pour expliquer l'activité entrepreneuriale. Ce modèle met en relief l'impact des variables contextuelles sur l'intention d'entreprendre.

Commentaire [t3] : Réf?0renc e...

Commentaire [t4] : Référence s

Dans le contexte tunisien , nous remarquons l'inexistence de recherches sur l'intention d'entreprendre a fortiori pour les ingénieurs sauf une étude récente qui a été faite en Tunisie sur le profil de 135 jeunes entrepreneurs tunisiens adhérents au CJD Tunisie et qui relève que 14,8 % des créateurs sont des ingénieurs5. En plus un autre projet ambitieux qui a été mené par l'école des ingénieurs de Sfax montre que 39 % des étudiants en Sciences des ingénieurs à Sfax ont l'intention de créer leur propre projet6.

En adoptant une démarche hypothético-déductive7 et en partant du postulat de l'importance de la création des start-up dans le secteur des nouvelles technologies d'information et des télécommunications en Tunisie ainsi que de la rareté des recherches sur l'intention d'entreprendre dans le cas des ingénieurs, nous allons essayé dans ce travail, de répondre a répondre a la problématique suivante :

3
·

Bird B.J. (1988): « Implementing Entrepreneurial Ideas: The Case for Intention », Academy of Management

Review, vol. 13, n° 3, pp. 443.

4 Krueger N.F. et Carsrud A.L. (1993): Entrepreneurial intentions: Applying the theory of planned behaviour », Entrepreneurship and Regional Development, vol. 5, p. 316.

5 BEN KAHLA K. et CJD Tunisie (2006) : Les profils des jeunes entrepreneurs tunisiens, Résultats de l'Enquête nationale, septembre 2006, p.16.

6 Résultat des statistiques de la journée entrepreneuriale 26/04/2007 réalisées par le club des ingénieurs entrepreneurs de l'école nationale des ingénieurs de Sfax.

7 La recherche consiste à s'enquérir des observations qui se soumettent à la théorie.

« Vu les atouts du secteur des TIC en Tunisie, quels sont les facteurs environnementaux qui ont une influence sur l'intention de créer une start-up dans le contexte des ingénieurs tunisiens ? ».

- Par le secteur des TIC, nous entendons tous les secteurs « de pointe » qui

sont concernés : le secteur de l'informatique et des télécommunications, les industries pharmaceutiques, chimiques et biotechnologiques, les semiconducteurs et l'électronique ainsi que les industries mécaniques et électriques.

- Par les facteurs environnementaux, nous faisons allusion à tous les facteurs

liés à l'environnement socio-économique qui sont généralement les facteurs sociaux tels que la famille, les amis, l'employeur etc ... et les facteurs rationnels de l'environnement tels que : la disponibilité des ressources, l'infrastructure, le marché, les sources d'approvisionnement etc ...

- Par l'intention, nous désignons la première étape de l'engagement entrepreneurial dans laquelle la carrière d'entrepreneur correspond à ses aspirations (désirable) et qu'il pense pouvoir réaliser son projet (faisable) (Bruyat ,1993) 8

- Par Start-up, nous désignons toutes les entreprises innovantes qui permettent

l'introduction d'une technologie nouvelles ou nouvelles formes d'innovations des produits, des technologies ou des modes d'organisation existantes (Jacquin, 2003)8.

Positionnement de la recherche

8 Bruyat, C. (1993), Création d'entreprises : contributions épistémologiques et modélisations, thèse de doctorat, Université Pierre Mendès France (Grenoble II école supérieur des affaires), 1993, p.301

8 Jacquin, J. (dir.) (2003), Les jeunes entreprises innovantes : une priorité pour la croissance, Paris, La Documentation Française.

Notre objectif principal étant d'expliquer la formation de l'intention de créer une startup en TIC à partir facteurs issus de l'environnement socio-économique en Tunisie, cette recherche visera l'objectivité, en considérant que le sujet (chercheur) et l'objet de recherche sont indépendants.

Nous tenterons donc de faire de sorte que l'observation et la description de la réalité soient épargnées de toute croyance ou vision personnelle des choses.

D'autre part, ce travail consistera, entre autre, à présenter et à spécifier la variable la plus déterminante dans la formation de l'intention entrepreneuriale et, dans une autre partie, à voir si certains facteurs contextuels (politiques, économiques, sociaux, ect ...) peuvent avoir un impact sur l'intention de l'ingénieur tunisien.

De ce fait, cette recherche se basera sur un paradigme positiviste et fera appel à une vérification des déductions obtenues théoriquement, par le moyen d'une étude empirique, se servant d'un questionnaire auprès des ingénieurs spécialisés dans les secteurs de TIC.

Afin de s'assurer que les questions posées n'induisent pas les réponses, nous avons effectué une enquête préliminaire auprès de six ingénieurs tunisiens en TIC membres de l'ordre des ingénieurs tunisiens (OIT).

Les objectifs de la recherche

La problématique de notre recherche nous incite à fixer pour ce travail, les objectifs suivants :

- Essayer de tester un modèle conceptuel issu de la littérature entrepreneuriale qui met en évidence l'interaction entre l'intention entrepreneuriale et les facteurs de l'environnement socio-économique.

- Déterminer la variable la plus déterminante dans la formation de l'intention de créer.

- Cerner les déterminants contextuels pertinents dans la formation de l'intention de créer une start-up en technologies.

- Rendre compte de l'impact de ces déterminants environnementaux sur l'intention.

Afin d'atteindre ces objectifs, notre travail sera abordé selon deux grandes parties:

La partie théorique consiste dans un chapitre introductif à mettre en évidence l'importance et les atouts du secteur des nouvelles technologies qui peuvent expliquer les orientations entrepreneuriales vers la création de la start-up en TIC.

Nous essayons dans le second chapitre de cette partie de délimiter la création d'une start-up en TIC comme un phénomène entrepreneurial selon la littérature entrepreneuriale et après avoir évoqué les limites et les apports des différents paradigmes entrepreneuriaux, nous expliquons ensuite le processus de création d'entreprise comme un processus d'émergence organisationnelle où l'intention occupe une place déterminante.

Dans le cadre du troisième chapitre de cette partie, nous présentons les fondements théoriques de la recherche en mettant en relief les différentes approches qui essayent d'expliquer le phénomène de la création d'entreprises avec les limites et les apports de chacune. Nous évoquons les modélisations théoriques fournissant un ensemble de variables pouvant être mobilisées dans l'explication de l'intention entrepreneuriale.

De nature exploratoire, la partie empirique va construire et valider le modèle conceptuel de formation des intentions de créer une start-up en nouvelles technologies par des ingénieurs tunisiens en offrant une modélisation de l'intention d'entreprendre en TIC mettant en oeuvre l'interaction entre les facteurs de l'environnement socio-économique et l'intention d'entreprendre.

Dans le cadre du premier chapitre, nous présentons un modèle conceptuel de l'intention d'entreprendre en nouvelles technologies dans le cas des ingénieurs tunisiens, un corps d'hypothèses de recherche, l'instrument de recherche utilisé et les différents critères d'évaluation de la qualité d'évaluation des instruments de mesure.

Au niveau du deuxième chapitre, nous vérifions la fiabilité et la validité de nos échelles de mesure et nous validons nos hypothèses concernant l'importance des variables de la faisabilité perçue et de la désirabilité perçue dans la formation de l'intention d'entreprendre selon le modèle de l'événement entrepreneuriale de Shapero.

Et finalement, dans le cadre du troisième chapitre, nous spécifions les déterminants environnementaux sous-jacents à la faisabilité perçue et à la perception de la désirabilité et nous déterminons le poids de chacun des déterminants sur les variables explicatives et sur l'intention.

Supprimé : le

Mis en forme : Police :40 pt, Police de script complexe :40

Mis en forme : Police :40 pt, Police de script complexe :40

Mis en forme : Police :40 pt, Police de script complexe :40 pt Mis en forme : Police :40 pt, Police de script complexe :40

Mis en forme : Police :40 pt, Police de script complexe :40

Partie I :

Le cadre conceptuel

de l'intention de créer

une start-up en TIC

 

Introduction

 

Mis en forme : Police :18 pt, Police de script complexe :18 pt

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé :

Comme notre recherche s'intéresse à la création des entreprises dans le secteur des TIC en Tunisie, nous jugeons utile de présenter dans un chapitre introductif, la définition de ce secteur selon la littérature entrepreneuriale, ses principaux atouts et caractéristiques dans le contexte tunisien. Nous traitons aussi dans ce chapitre, de l'essaimage comme une incitation pour les managers pour monter leur propre affaire avec l'aide et le soutien de leur employeur.

Supprimé :

Supprimé : qui essayent d'intégrer certains phénomènes organisationnels dans le champ entrepreneurial, d'où émane notre objectif dans le deuxième chapitre

La littérature entrepreneuriale est caractérisée généralement par l'absence de tout consensus au niveau de la définition de l'entrepreneuriat et même dans la délimitation de certains phénomènes entrepreneuriaux ce qui a engendré l'apparition de plusieurs paradigmes entrepreneuriaux (Verstraete et Fayolle, 2004). De ce fait, nous essaierons, dans le deuxième chapitre, de délimiter la création d'une start-up comme un phénomène entrepreneurial et de l'expliquer comme une forme d'émergence organisationnelle dans laquelle l'intention occupe une place centrale.

Supprimé :

Supprimé : a

Supprimé : dans sa formation .

Supprimé : de ce

Supprimé : approches explicatives de la création d'entreprises ainsi que les

Nous présentons dans le troisième chapitre, les différentes modélisations théoriques mobilisant les variables explicatives de la formation de l'intention. Notre objectif dans ce chapitre sera de déterminer la modélisation adéquate qui permet de mettre en oeuvre l'interaction entre l'intention et les variables contextuelles et qui servira le modèle de base pour le développement de notre modélisation conceptuelle.

Chapitre introductif :

L'entrepreneuriat en technologies

d'information et des télécommunications en

Tunisie : caractéristiques et spécificités

Supprimé : .

Mis en forme : Soulignement

Introduction

Supprimé : :

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé : I

Supprimé : -

Supprimé : I

Supprimé : -

Supprimé : I

Supprimé : -

Supprimé : I

Supprimé : -

Dans cette dernière décennie, la Tunisie a fait du secteur des nouvelles technologies parmi ses principaux axes de sa stratégie du développement. Le secteur des TIC en Tunisie est caractérisé généralement par un nombre important d'opportunités d'affaires, par des encouragements étatiques à l'initiative privée et par la disponibilité d'un nombre important de multinationales spécialisées dans la haute technologie. Ces différents facteurs de l'environnement d'affaire peuvent expliquer les orientations entrepreneuriales de plus en plus importantes vers la création des start-up spécialisées dans le domaine, surtout dans le cadre de l'essaimage .De ce fait, dans le cadre de ce chapitre introductif nous allons définir les contours du secteur des nouvelles technologies selon la littérature entrepreneuriale ( Lasch et al, 2005 ; Bhat, 2005 ; Kellerman, 2002 ; Carrier et al, 2002) (Section 1) , présenter l'importance du secteur en nouvelles technologies en Tunisie(Section 2), ses atouts en matière de compétitivité pour les biens et services (Section 3) et définir puis présenter l'essaimage comme une politique d'encouragement pour entreprendre dans les start-up en TIC (Section 4).

Section I- Définition

Supprimé : -1

Mis en forme : Police :(Par défaut) Times New Roman, Police de script complexe :Times New Roman

Mis en forme : Police :16 pt, Gras, Police de script complexe :16 pt, Non Gras

Mis en forme : Police :16 pt, Police de script complexe :16 pt, Non Gras

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé :

Donner une définition claire du secteur des nouvelles technologies présente un problème qui est du à l'absence de tout un consensus sur la délimitation commune de ce secteur. A cela s'ajoute le problème de la durée de vie ou de la validité limitée des définitions, qui s'explique, entre autre, par le rapide progrès technologique et par les cycles de vie des produits et services de plus en plus courts.

Il existe néanmoins des définitions standards qui font référence pour une grande partie de la littérature scientifique, par exemple le classement de l'OCDE (Lasch et al, 2004) 9

Supprimé :

La définition que nous utilisons est similaire qui est majoritairement utilisée dans les publications les plus récente dans la littérature scientifique (Lasch et al, 2005 10; Kellerman11, 2002 ; Carrier et al, 200212). La définition de secteur des nouvelles technologies sur laquelle est basée ce travail ouvre un large spectre de secteurs d'activité. En effet, la nouveauté technologique n'est pas uniquement l'apanage des secteurs des TIC, comme on l'a pensé ces dernières années suite au développement grand public de l'Internet et de la téléphonie mobile. Globalement, ce sont tous les secteurs « de pointe » qui sont concernés : le secteur de l'informatique et des télécommunications, les industries aéronautiques et spatiales, les industries pharmaceutiques, chimiques et biotechnologiques, les semi-conducteurs et l'électronique ainsi que les industries mécaniques et électriques.

Supprimé : ,

Supprimé : ,

Supprimé : ,

9 Lasch, F., Le Roy, F. et Yami, S. (2004) : « L'influence de l'environnement socioéconomique sur la création d'entreprises TIC : le cas de la France », 13e Conférence internationale de l 'AIMS, Normandie, Juin 1-4.

10 Lasch, F., Le Roy, F. et Yami, S. (2005) :« Les déterminants de la survie et de la croissance des start-up TIC », Revue Française de gestion, Juin 2005, p. 37-56

11 Kellerman A. (2002):« Conditions for the development of high-tech industry: the case of Israel », Tijdschrift voor Economische en Sociale Geographie, 2OO2, Vol 93, No 3, p270.

Mis en forme : Anglais États-Unis

Supprimé : ,

12 Carrier C., Raymond L. et Eltaief A. (2002) : «Le cyberentrepreneuriat », cahier de recherche, université de Québec de Trois-Rivières p 75-92

Comme le signale Mustar (1994)13, les activités des entreprises en TIC sont souvent transversales à plusieurs secteurs. Par exemple, la biotechnologie utilise à la fois les avancées en sciences de vie, celles en électronique et en informatique.

Supprimé : nanotechnologie .

Supprimé : la OCDE

Supprimé : a

Mais on remarque dans cette dernière décennie l'émergence d'autres concepts liés au secteur des nouvelles technologies comme la nanotechnologie.

Conformément à la définition de Lasch et al (2005)14, le secteur des nouvelles technologies est composé de trois branches :

-

Les industries High Tech (première catégorie de la définition de l'OCDE).

- Les services TIC (services informatiques/logiciels et télécommunications ; R&D non universitaire).

-

Les autres services à forte intensité de connaissances (études techniques, analyses, tests et inspections).

Supprimé :l

Mis en forme : Police :16 pt, Gras, Police de script complexe :16 pt, Non Gras

Supprimé : -2

Mis en forme : Police :16 pt, Police de script complexe :16 pt, Non Gras

Mis en forme : Police :16 pt, Police de script complexe :16 pt, Non Gras

Section II- L'importance de secteur des nouvelles technologies en Tunisie

Supprimé : :

Supprimé : a Tunisie

Supprimé :

L'Etat tunisien a fait de secteur des nouvelles technologies l'un des axes principaux de sa stratégie de développement avec des initiatives étatiques de plus en plus importantes de réduire la fossé numérique a l'échelle nationale, régionale et individuelle en partenariat avec la société civile, d'encourager l'initiative privé d'entreprendre dans ce secteur et d'assurer une meilleure compétitivité des produits et services sur le marché international.

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé :

Le secteur des nouvelles technologies en Tunisie a connu au cours des dernières années une mutation profonde grâce à la mise en oeuvre d'une stratégie cohérente visant la mise du secteur au diapason des évolutions technologiques et économiques intervenues à l'échelle mondiale, incluant les différents volets y afférents. Les choix et orientations nationaux dans l'instauration des fondements d'un secteur en nouvelles technologies d'information et en télécommunication en Tunisie représentent des choix et orientations rationnels largement appréciés comme le montre le classement de la Tunisie, en 2003, par le forum économique international de Davos, au 3éme rang sur 102 Etats retenus au niveau

Supprimé : ,

13 Mustar, P. (1994) : « Organisations, technologies et marchés en création : la genèse des PME High Tech», Revue d'économie industrielle, n°67, pp 156-176

14Lasch, F., Le Roy, F. et Yami, S. (2004), Idem, p.45

Supprimé :

mondial pour le rayonnement de sa politique en matière de promotion des technologies de l'information et des télécommunications.

Supprimé : a

Supprimé :

Supprimé : a

Supprimé : diversifiées

Supprimé : Graphique

Supprimé :

En effet, le secteur des nouvelles technologies constitue 8 % du P.I.B en 2006, l'année à laquelle les services à haute valeur ajoutée ont représenté 18 % du P.I.B. La croissance moyenne de la production pour ce secteur est estimée à 42, 5 % par an contre une croissance moyenne de 5 ,7% tous secteurs confondus avec un volume d'investissement de 5302 MD et de 30.000 emplois crées dont la participation du secteur privé est de 70%15.

Ce secteur est en pleine expansion, qui a pu résister à l'éclatement de la bulle Internet et ce malgré un léger fléchissement entre 2001 et 2002. Le secteur des nouvelles technologies a enregistré une reprise caractérisée par l'augmentation de nombre d'entreprises et d'employés entre 2002 et 200316.

La taille de marché est estimée à 200 MTND en 2005 (68% de matériel, 6% de logiciels et 26% d'applications spécifiques) dont la demande publique représente 80%.

L'activité des sociétés de service et d'ingénierie informatiques (SSII) tunisiennes est assez diversifiée et consacre aussi le consulting, l'assistance technique, l'intégration et le développement des logiciels, sous-traitance des logiciels etc. ....

4% 20%

31%

45%

Conseil

Assistance technique

Autres

Intégration des systèmes

Source FIPA / PAC (2003)17

Mis en forme : Centré,

Retrait : Première ligne : 1,25 cm

Figure 1 : Valorisation du chiffre d'affaire des SSII par activités.

15D'après le dixième plan de développement

Supprimé : ,

Supprimé :l

16 UTICA (2005) : « Le secteur des nouvelles technologies d'information et des télécommunications », CD de la SMSI phase Tunis 2005

Mis en forme : Anglais États-Unis

17 UTICA (2005), idem.

Les exportations des SSII tunisiennes sont constituées de logiciels et de services informatiques (72,5 %) et de sous-traitance qui est de l'ordre de 18,5 %. Les principaux clients de la Tunisie sont les pays européens (France, Grande Bretagne, Espagne, Italie...), les U.S.A, le Canada, les pays africains et arabes18 .

Supprimé :

 

Mis en forme : Centré

Supprimé :

Supprimé :

Mis en forme : Anglais États-Unis

Mis en forme : Anglais États-Unis

Supprimé : Agence de

promotion de l'investissement extérieur,

Année

C.A local

C.A à l'export

C.A total

1997

33

-

33

1998

42

-

42

1999

97

20

117

2000

43

40

83

2001

93

25

118

2002

47

36

83

 

Source : Ministère des Finances, le rapport fiscal de l'année 2002, Mars 2003, p : 307

Tableau 1 -Le Chiffre d'affaires réalisé par les SSII tunisiennes en MTND

Supprimé : 2

Supprimé : :

Supprimé :

En 2005, le secteur des nouvelles technologies comptait 675 entreprises dont 325 sociétés de services et d'ingénierie informatique (SSII). Le secteur employait environ 6124professionnels de l'informatique en 2002 dont la moitié dans les SSII, le reste est embauché par les départements informatiques des grands groupes et des entreprises publiques (UTICA, 2005). En 2005, le nombre d'employés des SSII a connu un accroissement exponentiel atteignant 6600 professionnels19.

La Tunisie est de plus en plus connue par le développement des centres d'appels dont leur activité principale est perçue comme étant un travail de haute technologie liée principalement à l'exportation. Ces centres d'appel sont de plus que 50 opérants dans la plupart d'entre eux pour le compte des clients internationaux avec un investissement étranger de 3.1 MTND employant prés de 3400 diplômés d'enseignement supérieur.

18 Idem.

19 www. investintunisia.com ( 02 /07/2006)

L'intégration de la Tunisie à l'économie mondiale ainsi que les atouts que présente le secteur des nouvelles technologies ne cesse d'attirer des nombreux investisseurs étrangers.

En effet, 53 entreprises à capital mixte ou étranger dont 26 totalement exportatrices, opèrent en Tunisie dans le secteur des services informatiques. Elles emploient 645 personnes pour un investissement de 11 MTND 20.Elles travaillent principalement pour le compte des marchés de l'exportation dans le cadre de partenariat, association ou joint-venture conclus avec des entreprises tunisiennes.

Supprimé : I-3

Mis en forme : Police :16 pt, Gras, Police de script complexe :16 pt, Non Gras

Supprimé : :

Mis en forme : Police :16 pt, Police de script complexe :16 pt, Non Gras

Mis en forme : Police :16 pt, Gras, Police de script complexe :16 pt

Section III- Les atouts de secteur des nouvelles technologies en Tunisie

Supprimé : a

Supprimé : a

Le secteur des nouvelles technologies en Tunisie est caractérisé dans cette dernière décennie par une forte volonté politique de mettre en place une stratégie ambitieuse et volontariste pour le développement de l'investissement en économie de savoir et fixer un programme d'avenir visant à l'intégration du pays dans l'économie immatérielle. Cette perspective tunisienne de développement de l'investissement dans le secteur TIC apporte une attention particulière à la valorisation des ressources humaines, le développement et la modernisation d'une infrastructure adéquate et la mise en place d'une plate forme organisationnelle et législative à fin de soutenir et améliorer la compétitivité des entreprises tunisiennes.

Supprimé : I-3

Mis en forme : Police :14 pt, Police de script complexe :14

Supprimé :l

Mis en forme : Police :14 pt, Police de script complexe :14

pSupprimé : :

Supprimé : ,

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé :

III-1- Les compétences humaines en nouvelles technologies

La Tunisie continue à dépenser le quart de son budget pour l'enseignement et réserve 7% de son PIB à l'enseignement et à la formation, tous niveaux confondus21.

Un intérêt particulier est porté aux spécialités prometteuses, vu leur niveau élevé d' employabilité. Ainsi en termes de quantités, La Tunisie compte pour l'année universitaire 2005-2006 plus que 37372 jeunes étudiants spécialisés en TIC suivent plus de 200 filiales de l'enseignement supérieur (ingénieurs, BTS, Maîtrise, Master, ect....) c'est-à-dire plus que 10% de l'effectif total des étudiants ce qui dépasse de loin la moyenne européenne (de 2

20 Idem.

21 Conférence de Pr. Sadok CHAABANE ancien ministre de l'enseignement supérieur au XVI ème symposium international du RCD, Tunis, 5 et 6 Novembre 2004

Tableau 2 - Disponibilités des universitaires et ingénieurs dans votre pays (1= non disponibles ou rare, 7 = très disponible)

%).Les universités tunisiennes sont sortis 6507 diplômés en TIC en 2005 22dont le taux des

diplômés en sciences et ingénierie s'est élevé à 6 %0.

En termes de qualité, les diplômés tunisiens se placent assez haut dans les comparaisons internationales. En Effet, la Tunisie a été classé 13éme par le Forum économique mondial d'Oxford en 2003, par la disponibilité et la qualification de personnel (ingénieurs et chercheurs scientifiques).

En dépit de ces qualifications, les salaires des spécialistes tunisiens en TIC sont très faibles comparés à ceux des pays développés, et ce comme dans plusieurs secteurs industriels tunisiens. Par exemple, le coût moyen de l'heure d'un spécialiste TIC tunisien est de 8.8 Euros quand celle d'un français est de 70 Euros (Visentin ,2006)23. Ce que peut encourager les investisseurs surtout les firmes multinationales à s'investir en Tunisie et assure le développement de l'offshore du principalement à l'internationalisation de la production de software.

Supprimé :

22 www.mes.tn (01/02/2007)

Supprimé : http/ :

23 Visentin K. (2006) : « Le développement du secteur TIC en Tunisie : Une question d'équilibre entre Off-shore et On-shore », www. webmanagercenter.com (24/04/2006 04:55)

Supprimé : ,

Commentaire [Mr5] :

Commentaire [Mr6Ft5] :

Supprimé :

Supprimé :

Mis en forme : Police :12 pt, Police de script complexe :12

Mis en forme : Centré,

Retrait : Première ligne : 1,25 cm, Espacement automatique entre les caractères asiatiques et latins, Espacement

automatique entre les

caractères asiatiques et les chiffres

Supprimé : France

Supprimé : Allemagne

Supprimé : Espagne

Supprimé : Italie

Supprimé : a

France

Roumanie

Hongrie

République tchèque

Espagne

Italie

Pologne

Maroc

Tunisie

Turquie

Allemagne

Source : Rapport sur la compétitivité mondiale 2002-2003, Forum Economique Mondial, Oxford.

Pays Rang Score

20

29

32

33

34

37

51

11

13

4

5

4,7

6,1

6,1

5,7

5,7

5,5

5,3

5,2

5,2

5,2

5,2

Mis en forme : Retrait :
Première ligne : 1,25 cm

Mis en forme : Gauche, Espacement automatique entre les caractères asiatiques et latins, Espacement automatique entre les caractères asiatiques et les

Mis en forme : Police :10 pt, Gras, Police de script complexe :10 pt, Gras

Mis en forme : Police :9 pt, Police de script complexe :9 pt

Supprimé : Tableau 3 : Disponibilités des universitaires et ingénieurs dans votre pays (1= non disponibles ou rare, 7 = très disponible)

Quant aux coûts de la main d'oeuvre spécialisée dans les TIC, ils sont très compétitifs en Tunisie. Le coût de développement des logiciels est de 114$ en Tunisie pour l'homme/jour, alors qu'il est de 649 $ en France24.

La majorité du personnel technique des SSII est constituée d'ingénieurs. Trilingues pour la plupart, cet atout leur permet de s'adapter très facilement sur le plan culturel et technique aux pays arabes et francophones et à un niveau plus technique aux pays anglophones.

Source : Services informatiques, les avantages compétitifs de la Tunisie en tant que site d'investissement, ECORYS-NEI et Business Mobility International, Mars 2004

Figure 2 -Salaire moyen d'un ingénieur dans les services informatiques en Euro /an

Supprimé : Graphique

Mis en forme : Police :12 pt, Police de script complexe :12

pSupprimé : :

Mis en forme : Centré

Supprimé : I-3

 

Mis en forme : Police :14 pt, Police de script complexe :14

 
 
 

Supprimé :

III-2- Infrastructure adéquate au développement de secteur des nouvelles technologies

Mis en forme : Anglais États-Unis

Mis en forme : Anglais États-Unis

Mis en forme : Anglais États-Unis

Code de champ modifié

Des initiatives gouvernementales ont été prises dans le cadre du dixième plan de développement (2002-2006) pour poursuivre le renforcement de l'infrastructure des nouvelles technologies d'information et de communication en vue de réunir les moyens nécessaires à l'économie immatérielle. En effet, l'ensemble de l'investissement en recherche et développement a représenté 0,6 % du PIB pour la période (2000-2003)25

24

www.investintunisia.com ( 02 /07/2006)

25 World Bank (2007) , Human development Report 2006 , mars 2007

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé : analogiques ,

Supprimé : X.25 ,

Supprimé : lignes

Supprimé : RNIS

Mis en forme : Couleur de police : Automatique

Mis en forme : Retrait : Avant : -1,27 cm

Les objectifs nationaux restent ambitieux et tablent sur des dépenses de R&D (1% du PIB en 2004 à 1,25% en 2009); ainsi que la mise en place de structures et d'interface spécialisées et des laboratoires pour améliorer les résultats de recherche et les valoriser dans l'industrie. Un réseau national de recherche et de technologie a été crée en 1993 et il connecte aujourd'hui les 22 Centres de recherche scientifique.

En plus, la Tunisie dispose de réseaux de tout type (RTC, Frame Relay, X.25, ATM, RNIS, etc....) et une bonne qualité des services Internet sur tout le territoire tunisien. Il y a sept fournisseurs de service Internet (FSI) pour le secteur public et cinq FSI pour le secteur privé26. Ces fournisseurs de service Internet fournissent des accès Internet par lignes téléphoniques (RTC), lignes spécialisées numériques et analogiques, lignes X.25, lignes ADSL et RNIS27.

L'Etat tunisien a également veillé à la mise en place des pépinières d'entreprises pour l'accueil de promoteurs de projets innovants (gestion électronique de documents, développement de logiciels, ingénierie informatique, conception de système de sécurité système électronique et automatismes, etc....)28. La Tunisie dispose d'un nombre croissant de parcs technologiques, de technopoles et incubateurs et de cyberparcs pour héberger et supporter le développement des entreprises de nouvelles technologies. En effet, L'expérience tunisienne relève d'une logique interventionniste à travers laquelle l'Etat, dans le cadre de sa politique industrielle, assure le financement et l'encadrement des technopoles. La création de technopoles dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication est inscrite dans le ixième plan quinquennal de développement (1997-2001), le X ème plan (2002- 2006) prévoyant l'essaimage des technopoles régionales sur l'ensemble du territoire. La forte présence d'institutions publiques a pour but de reconstituer sur une base locale et sectorielle les interdépendances entre la formation, la recherche et la production.

Sept technopoles couvrant les secteurs innovants sont opérationnelles et/ou programmés :

26 Les fournisseurs de services Internet en Tunisie sont : Planet Tunisie (filiale de Wanadoo, 3S Global Net , Hexabyte , Tunet , Topnet pour le secteur privé et ATI , SOTETEL-IT pour connecter les centres des recherches , CCK( Centre de calcul Khawarizmi ) pour connecter les institutions universitaires , INBMI , CIMSP , IRESA et Tunisie Télécom pour le secteur public .

27 Agence de promotion de l'industrie (API) : « Internet en Tunisie : la voie du futur », le courrier de l'industrie, No 101, Novembre 2005, p. 30

28 Les pépinières d'entreprises opérationnelles en Tunisie sont a l'ordre de : 11 pépinières selon convention API/ universités, 3 pépinières dans les écoles des ingénieurs (hors conventions) et 3 autres pépinières dans les technopoles opérationnels.

-

Technopole des communications d'El Ghazala à l'Ariana.

- Technopole « Energie renouvelable, eau et environnement et biotechnologie végétale » à Borj Cédria.

- Technopole « biotechnologie, industrie pharmaceutique » à Sidi Thebet.

- Technopole « Mécanique, électronique et informatique » à Sousse.

- Technopole « Informatique et multimédia » à Sfax.

- Technopole « Industrie cinématographique » à Gammarth (Tunis).

-

Supprimé : S

Supprimé : I

Supprimé : N

Technopole « des technologies marines » réseau de l'institut national des sciences et technologies de la mer.

Supprimé : T

Supprimé : (INSTM)

Mis en forme : Couleur de police : Automatique

Supprimé : Mer

Selon Mezouaghi (2002)29, ces technopoles présentent trois caractéristiques

communes :

- Ces territoires de l'innovation technologique doivent concentrer les infrastructures modernes et mettre à disposition des locataires, opérant dans le même domaine, un ensemble de services de facilité a travers le conseil pour le montage de projets et la gestion financière, soutien a la recherche technologique, accès aux services communes, aux services énergiques et aux infrastructures de communication, protection et qualité de l'environnement.

-- - Le secteur industriel privé est stimulé au sein de pépinières pour impulser la création d'entreprises innovantes.

- Des mécanismes d'attractivité des firmes multinationales sont mis en place en vue de favoriser les transferts technologiques.

Mis en forme : Police :16 pt, Police de script complexe :16

Supprimé : I-

Supprimé : 4

Mis en forme : Police :16 pt, Police de script complexe :16

Section IV- L'essaimage technologique: une politique d'encouragement a l'initiative privée en Tunisie

pSupprimé :

Supprimé :l

Mis en forme : Police :16 pt, Police de script complexe :16

Le phénomène de l'essaimage technologique est apparu depuis plusieurs décennies aux Etats -Unis. Rendu célèbre surtout avec le développement des parcs technologiques tels que « Silicon Valley » ou la « Route 128 », ce processus de diffusion de connaissance et d'émergence des nouvelles entités ne cesse de se développer en Europe avec le « Cambridge

29 Mezouaghi M. (2002) : « L'émergence de technopoles dans les pays du Maghreb : facteur d'insertion des technologies de l'information et de la communication ou mimétisme institutionnel », Monde et développement, Tome 30, No 118, 2002, p.73

IV-1- Définition

Phenomenon » qui est considéré comme un phénomène de Spin-off universitaire de transfert de technologie et de savoir de l'université vers l'entreprise : des 400 entreprises de haute technologie au site de Cambridge, les deux tiers sont directement ou indirectement issues de Spin-off d'origine universitaire. En France, de point de vue réglementaire, la loi sur l'innovation de 12 juillet 199930 a encouragé l'essaimage universitaire en autorisant à un chercheur au statut de fonctionnaire à créer une entreprise afin de valoriser ses recherches académiques.

En Tunisie, a fin de soutenir et favoriser la création des entreprises et ainsi a contribuer au développement économique du territoire tunisien, une loi sur l'essaimage économique a été promulguée le 18 juillet 2005. En plus, plusieurs entreprises étatiques ou semi étatiques ( la société tunisienne de l'électricité et du gaz31, Tunisie Télécom, la société nationale d'exploitation et de distribution des eaux, la poste tunisienne ect ...) encouragent leurs employés à créer des projets de haute valeur ajoutée tout en suggérant des projets ayant des liens avec l'activité des entreprises mères.

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé : comme

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé : a

Supprimé :

Supprimé : I-4

Mis en forme : Police :14 pt, Police de script complexe :14

Mis en forme : Police :14 pt, Police de script complexe :14

ptMis en forme : Police :14 pt, Police de script complexe :14 pt

Au niveau de la littérature entrepreneuriale il y a une véritable controverse dans la définition exacte de l'essaimage. En effet, plusieurs divergences existent entre surtout les deux concepts « Spin off » et « l'essaimage ».

Dans l'acception américaine, le terme Spin-off correspond généralement a une nouvelle entité crée dans le domaine de High Technology dont son capital intellectuel a été transférée d'une recherche publique ou universitaire. L'organisation mère joue un rôle important dans la phase de démarrage d'une Spin-off en supportant l'idée du créateur en lui offrant son expertise et une infrastructure adéquate pour l'installation de son projet (Gubeli et Doloreux, 2005)32. Les créateurs quittent l'organisation existante en apportant a l'organisation nouvellement crée leur savoir-faire et leur capital intellectuel. Selon Lindholm's (1997) (cité

30 D'après le J .O .R .T n°57 du 19 juillet 2005, p : 1750.

31 La STEG a signé jusqu'au Août 2006 huit conventions d'essaimage dont sept dans le secteur de branchement et pose de canalisations du gaz (la Presse du 1er novembre 2006)

32 Gübeli M. et Doloreux D. (2005) : «An empirical study of university spin-off development » , European Journal of Innovation Management; 2005; 8, 3, p.270

Supprimé :

Supprimé :

par Gubeli et Doloreux, 2005)33 il existe plusieurs classification de Spin-off, dont les principales sont : Corporate Spin-off et Spin-off universitaire. Les Spin-off universitaires sont plus actives dans le transfert technologique que les Corporate Spin-off qui essayent de conserver la recherche et la technologie pour l'organisation mère. Une autre définition de l'école américaine présentée par Carvin (1983)34 « le Spin-off : c'est créer une nouvelle entreprise par individu qui se sépare de celle où il travaille pour entrer dans le même domaine d'activité que cette dernière ». En plus, (Steffensen et al, 1999)35 définissent le Spin-off comme étant « une nouvelle entité qui émerge d'une organisation mère, généralement, un employé (ou plusieurs employés) quittent leur organisation mère en apportant la technologie qui sert comme "un ticket d'entrée" pour nouvelle entreprise en nouvelles technologies ».

Mis en forme : Retrait : Première ligne : 0 cm

Supprimé : I-4

Supprimé :l

Mis en forme : Police :14 pt, Police de script complexe :14

Mis en forme : Police :14 pt, Police de script complexe :14

Mis en forme : Police :14 pt, Police de script complexe :14

Supprimé : .

Supprimé : p

Supprimé : :

Supprimé : ,

Supprimé : ,

Supprimé : ,thèse

Supprimé : Tunis

Contrairement a la vision américaine, la littérature francophone de l'essaimage a mis l'accent sur le rôle de l'organisation mère dans l'accompagnement et le soutien de l'essaimé. Gasse (2004)36 avance que l'essaimage peut se définir comme étant le développement d'une entité nouvelle par un salarié qui quitte alors son entreprise aidé dans sa démarche par son ancien employeur. En plus certains auteurs français considèrent comme une modalité innovante de création ou de reprise d'entreprises ou le porteur de projet est un salarié d'une organisation mère qui décide avec le soutien de son employeur de se lancer en affaire (Sire, 1988 ; Lenoble-Pinson, 1996)37.

IV-2- Le cadre législatif et réglementaire tunisien d'essaimage

En Tunisie, un élément de preuve que le comportement des essaimés est déterminé par le contrat ou convention d'essaimage qui leur offert par leur environnement économique est constituée par les conséquences de la loi sur l'essaimage économique de 2005 du 18 juillet

33 Idem ; p. 270

34 Carvin D. (1983) : « Spin-Offs and the New Firm Formation Process », California Management Review (pre1986); Jan 1983; 25, p. 3

35Steffensen M., Rogers E.M., et Speakman K. ( 1999) :«Spin-offs from research centers at a research university, Journal of Business Venturing , 1999, 15, 93-111, p:96

36Gasse Y. (2004) : « Lest conditions cadres de la création d'entreprises dans les économies émergentes», document de travail, http://archimede.bibl.ulaval.ca/di/files/205/1-8-205-20040428-1.pdf.

37 Mezhoudi L. (2001) : « L'essaimage d'entreprises et l'appropriation de la technologie », thèse de doctorat sous la direction de Zghal R., ISG de Tunis.

2005. Compte tenu de la panoplie des définitions, le journal officiel tunisien n°57 du 19 juillet 2005 vient de définir l'essaimage comme suit : « l'essaimage est tout encouragement ou assistance qu'une entreprise économique accorde a des prometteurs issus de son personnel ou venant de l'extérieur pour les inciter à créer des entreprises indépendantes ou à poursuivre une activité qu'elle exerçait elle même auparavant » (voir annexe II).

Supprimé :

Mis en forme : Police :14 pt, Gras, Police de script complexe :14 pt, Gras

Supprimé : I-4

Mis en forme : Police :14 pt, Gras, Police de script complexe :14 pt, Gras

Supprimé : :

IV-3- Les incitations à l'essaimage

Dans le cadre d'une convention d'essaimage, le créateur peut conserver son emploi et ses ressources relationnelles et bénéficier de la part de l'organisation mère d'un système d'accompagnement performant.

Cette convention-type (essaimé -entreprise essaimante) cadre les engagements de l'entreprise vis-à-vis de l'essaimé en matière d'encadrement, et de l'essaimé pour continuer le processus de création de son projet jusqu'à la réalisation.

En Tunisie, l'essaimé peut bénéficier aussi comme modalités de financement :

- Des mécanismes des fonds de placement comme le fond commun de placement à risque, les SICAR et le régime d'incitation à l'innovation dans les technologies d'information.

- Des crédits octroyés par la banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), la banque de solidarité et des banques commerciales.

Supprimé : publics

En plus, les salariés des entreprises publiques en Tunisie peuvent bénéficier :

- Du régime de congé pour la création d'une entreprise (loi n° 2003-21 du 17 mars (2003)

- Du régime de la délégation et de la mobilisation (décret n° 2002-1573 du 1er juillet 2002)

Une charte de l'essaimage signée par le ministre chargé des PME et par les entreprises qui adhèrent à cette action, qui prévoit le rôle de ces dernières et les engagements de l'Etat dans ce cadre.

La mise en place, dans chaque entreprise essaimante, d'une cellule d'essaimage qui a pour mission d'encadrer les promoteurs et de les accompagner.

L'élargissement de l'action aux promoteurs non issus du personnel des entreprises essaimantes.

La défiscalisation (décret n° 2006-95 du 16 janvier 2006, fixant les taux et les
conditions de déduction des dépenses engagées au titre de l'essaimage de la base imposable).

L'essaimage constitue pour la firme un moyen de valoriser de la recherche et développement, un outil performant et innovateur dans le cadre d'une gestion proactive des ressources humaines et de réaliser des plus values en vendant leurs parts d'actions dans les entreprises essaimés. Ceci souligne la volonté politique forte du gouvernement tunisien d'encourager l'entrepreneuriat des technologies. Ces mesures suffisent-t-elles à générer l'intention entrepreneuriale des ingénieurs ?

 
 

Mis en forme : Police :16 pt, Soulignement , Police de script complexe :16 pt

Conclusion

 
 
 
 
 
 
 
 

Supprimé :

Supprimé :

Supprimé :

Nous avons présenté dans ce chapitre introductif aux quelques caractéristiques et spécificités de l'entrepreneuriat en nouvelles technologies d'information et des télécommunications en Tunisie. Nous avons vu une orientation étatique de plus en plus importante vers l'encouragement de l'entrepreneuriat technologique, surtout celui avec une grande valeur ajoutée en accordant aux créateurs des start-up, des modalités de financement des projets, un accompagnement spécifique et une infrastructure adéquate pour l'investissement. En plus, la présence des multinationales et des grandes entreprises en Tunisie spécialisées dans les technologies d'information et des télécommunications peut promouvoir l'esprit d'entreprendre et inciter les managers (dont la plupart sont des ingénieurs et\ou des chercheurs) à créer des start-up dans le cadre d'essaimage ou de partenariat. Mais, la création d'une start-up en nouvelle technologie en Tunisie ne constitue t-elle pas à la fois une création de nouvelle organisation, une création d'opportunité d'affaire (surtout le cadre de l'essaimage) et une création de richesse ?

De ce fait, nous allons présenter dans le chapitre suivant la place qu'occupe la création d'une entreprise dans les différents paradigmes de l'entrepreneuriat.

Chapitre 1 :

La création d'une start-up : un phénomène

d'émergence organisationnelle

Introduction

Après avoir spécifié les enjeux et les atouts de l'entrepreneuriat en nouvelles technologies en Tunisie, nous essayons de mettre en évidence dans ce chapitre, la place qu' occupe la création d'une start-up en nouvelles technologies ou généralement d'une nouvelle entreprise dans les différents paradigmes entrepreneuriaux.

En effet, "l'entrepreneuriat" comme domaine de recherche est doté d'une importance considérable d'un point de vue économique, sociale et même politique (dans le cadre de la Tunisie par exemple). En raison de la jeunesse de ce domaine de recherche et de la multiplicité des angles d'étude, il semble ressortir que la caractéristique fondamentale et unanime dans toutes les recherches anglophones et francophones est qu'il n'y a pas un véritable consensus au niveau de la définition du terme « entrepreneuriat » (Verstraete et Fayolle, 2004 ; Shane et Venkataraman (2000) ; Gartner, 1990) et de même dans la délimitation et l'explication des phénomènes entrepreneuriaux ( Emin,2003 ; Bruyat ,1993 ; Bruyat et Julien ,2001 etc ...) . De ce fait, émane notre objectif de délimiter le phénomène de la création d'une start-up en nouvelles technologies en utilisant la grille des phénomènes entrepreneuriaux de Paturel (2005) après avoir évoqué les différents paradigmes entrepreneuriaux (Section I) et d'expliquer le processus de création d'entreprise comme un processus d'émergence organisationnelle et enfin de déterminer quand ce processus

commence et quand il prend fin et surtout le positionnement de l'intention d'entreprendre dans la théorie d'émergence organisationnelle (Section II).

Section I- La création des entreprises : un phénomène entrepreneurial

I-1- La création d'entreprise et la création d'organisation

Il y a beaucoup de chemins différents que l'entrepreneuriat peut être définie, une vue possible de la nature d'un phénomène entrepreneurial est de le considérer comme un phénomène d'organisation: le processus de création ou d'impulsion de l'organisation.

Dans cette vision, l'étude de l'entrepreneuriat revient à étudier la naissance des nouvelles organisations, c'est-à-dire le processus ou les activités permettant à un individu de créer une nouvelle entité.

I-1-1- Le processus de création d'organisation selon Gartner

Gartner (1985)38 a présenté un modèle en quatre dimensions pour décrire le phénomène de la création des nouvelles organisations.

38 Gartner, W. B. (1985):«A conceptual framework for describing the Phenomenon of new venture creation. » The Academy of Management Review, 10 (4), 696 - 709.

Individus

Environnement

Processus

Organisation

Figure 3 - Une représentation décrivant la création des nouvelles entités (Gartner, 1985)

Il a fournit un modèle intéressant à étudier. En effet, cette présentation couvre les composants pertinents de la création des nouvelles organisations : l'environnement, l'individu, la firme et le processus entrepreneurial. Il a déterminé cette représentation multidimensionnelle en présentant une liste des variables caractérisant les quatre dimensions.

Il a formé cette liste en agrégeant et en affectant aux quatre dimensions les importants résultats des recherches antérieures

La liste résultante est un résumé exhaustif des plus importantes questions issues et s'intéressant au phénomène de la création des nouvelles organisations (voir tableau 1).

Comme variables caractérisant son modèle, Gartner (1985)39 a utilisé trois variables psychologiques à savoir : la propensité a la prise de risque, le lieu de contrôle (locus of control), le besoin en accomplissement (need of achèvement) et certaines variables démographiques (éducation, âge, parents entrepreneurs ect...). La composante la plus importante autant que nombre de variables utilisées par plusieurs chercheurs qui définissent une nouvelle entreprise créent par l'entrepreneur est la dimension environnementale.

En plus, Gartner (1985) considère la dimension processus comme étant une variable et non pas comme un concept global incluant les autres dimensions.

Mais cette représentation ne met pas en cause les relations qui peuvent exister entre les différentes dimensions. Le seul argument de Gartner (1985) est que chaque création d'une nouvelle entité est unique, sa représentation conceptuelle doit être vue comme étant un kaléidoscope, un instrument à travers lequel on envisage des modèles différents de création

39 Idem, p.700

des nouvelles organisations « the creation of new venture is a multidimensional phenomenon : each variables describes only a single dimension of the phenomenon and cannot be taken alone »40.

Pour Gartner (1985, 1988), l'apparition d'une nouvelle organisation est la conséquence d'un processus d'émergence organisationnelle. Cet évènement est l'essence même de l'entrepreneuriat, et l'objet sur lequel doivent se concentrer les études. Il signale d'ailleurs qu'il n'y a pas un processus, mais des processus d'émergence. L'idée d'un processus unique, et par conséquent d'un phénomène unique, a été abandonnée. L'accent est mis sur l'extrême diversité des situations qui aboutissent à de nouvelles entreprises41.

Dès lors, chacun de ces processus doit être identifié par sa forme (reprise, ex-nihilo42, entreprise technologique, artisanale, etc.) ou par le type d'entrepreneur (ingénieurs, non diplômés, etc.). Ces situations de référence permettent de les classer. Cela favorise une accumulation d'observations et facilite des comparaisons intra et inter classes de référence.

Il suggère que le processus de la création des nouvelles organisations doit être étudier par le chercheur dans le moindre détail, exemple : les entreprises et leurs fondateurs doivent être étudiés pendant leur processus actuel de start-up pour développer et maintenir une vraie et impartiale perspective de phénomène.

En effet, la création d'une nouvelle entreprise constitue le coeur de la modélisation de Gartner (1985) qui a mis l'accent dans cette étude sur la naissance des nouvelles activités (organisations) permettant à un individu de créer une nouvelle entreprise.

Carter et al (1995)43 avancent que le processus entrepreneurial est un système dynamique qui évolue dans le temps et qui est soumis à des échanges avec son environnement.

40 Idem, p.697

41 Gartner, W. B. (1988): «Who is an entrepreneur? is the wrong question» , Entrepreneurship Theory and Practice 13 (4), 47 - 68, p.60

42 La création ex nihilo correspond a des créations par un individu ou un groupe (salarié, chômeur,...) d'une entreprise exerçant une activité nouvelle. Cette logique souligne « L'indépendance de la jeune entreprise, le fait que l'initiative est celle de l'entrepreneur et qu'il y a bien quelque chose de nouveau et non la simple continuation d'une activité existante » (Bruyat 1993 : 101)

43 Carter N , Gartner W.B et Reynolds P.D, (1995) : «Exploring start-up event sequences» , frontiers of entrepreneurship Research , Babson College Conference : 118 - 33

Ces échanges ont une influence sur son évolution. L'enchaînement des actions qui forment le processus, leur nombre et leur nature peut avoir une influence significative sur les chances de réussite des entrepreneurs. Leurs études suggèrent que les processus des créateurs qui ont réussi à créer leur entreprise peuvent être identifiés, et se distinguer de ceux qui ont échoué.

Individus

Processus

Environnement

Organisation

- éducation

-l'entrepreneur trouve une opportunité

- la disponibilité du capital social.

- le coût total de Leadership.

- Age

d'affaire.

- la présence des entrepreneurs expérimentés.

- différenciation

-Parents entrepreneurs

- l'entrepreneur accumule les ressources

- les compétences techniques de la main d'oeuvre.

- les objectifs

-Expérience professionnelle

- les marchés des biens et des services de

- l'accessibilité aux fournisseurs.

- le nouveau produit ou service

antérieure.

l'entrepreneur.

- l'accessibilité aux clients ou nouveaux marchés.

- le marché parallèle.

- satisfaction de travail

- l'entrepreneur produit des biens.

- l'influence de l'Etat.

- entrée en franchise.

- la propensité a la prise de

-l'entrepreneur construit une organisation.

- la proximité des universités.

- la provision des clients.

risque.

- l'entrepreneur réagit à la société et a

- la disponibilité du terrain ou des facilités.

-les créances chez les clients.

- lieu de contrôle (locus of

l'Etat.

- l'accessibilité du transport.

- contacter des clients.

control)

 

- l'attitude de la population

- licencier.

- besoin d' accomplissement

 

- la disponibilité des encouragements.

- changement du rôle de l'Etat.

(need of achievement)

 

- les conditions de vie.

- la consommation publique.

 
 

- une haute différenciation industrielle.

- un grand pourcentage des immigrés dans la population locale.

- devenir une source

secondaire.

 
 

- une grande zone industrielle

- Joint Venture.

 
 

- des zones urbaines étendues.

 
 
 

- la disponibilité des ressources financières.

 
 
 

- des barrières à l'entrée.

 
 
 

- la pression des produits substituts.

 
 
 

- le pouvoir de négociation des clients.

 
 
 

- le pouvoir de négociation des fournisseurs.

 
 
 

- la rivalité entre concurrents existants

 
 

Tableau 3-les variables de modèle de Gartner (1985) décrivant la création des nouvelles entités

I-1-2 Le processus de création d'organisation selon Verstraete

Verstraete (2002) a considéré trois dimensions relatives à l'étude d'un phénomène entrepreneurial à savoir : (C) cognitive (les connaissances de l'entrepreneur, son parcours biographique qui est lié a sa capacité d'entreprendre ; (P) Praxéologiques (la singularité des actions appelés par l'acte) ; (S) Structurale (correspondante a la structure du contexte au sein duquel l'organisation émerge. Les "x" correspondent aux interactions entre les dimensions et s'expriment d'une manière singulière au niveau de la relation entre l'entrepreneur (E) et l'organisation (O) qu'il crée ou impulsée44.

Phénomène entrepreneurial

=

f [(C x P x S) c (E x O)]

Figure 4- Le modèle d'impulsion organisationnelle de Verstraete (2002)

En effet, l'auteur adopte les travaux de Gartner, mais il pose néanmoins une distinction qu'il convient de faire entre le processus et le phénomène entrepreneurial auquel il s'intéresse plus singulièrement. Il avance que la modélisation d'un processus est dépendante du contexte singulier auquel le phénomène entrepreneurial appartient c'est-à-dire chaque processus de création possède son propre modèle.

La principale caractéristique du travail de cet auteur est l'utilisation du terme impulsion au lieu de création d'organisation car il suppose le déclenchement croissant et dynamique et le développement d'une activité ou d'une entreprise.

L'auteur signale que cette impulsion peut se concrétiser dans une entité préexistante (cas de certaines reprises d'entreprises ou le cas de Corporate entrepreneurship) et ne signifie pas uniquement l'apparition soudaine et brève d'une nouvelle entité.

44 Verstraete T. (2002) : « Essai sur la singularité de l'entrepreneuriat comme domaine de recherche », éditions de l'ADREG, Janvier.

C'est ainsi que Verstraete (2000) définit l'entrepreneuriat comme étant " un phénomène complexe et comme un type particulier d'organisation impulsé par un entrepreneur qui agit pour tenter de concrétiser, au sein de la structure dans laquelle il baigne, la vision qu'il se fait de cette organisation .Il s'efforce de la rendre conforme à la représentation qu'il en fait"45 .

Le principal reproche formulé par Verstraete et Fayolle (2004)46 est que le concept de d'impulsion organisationnelle englobe d'autres perspectives qui plaidaient pour le caractère interdisciplinaire de l'entrepreneuriat.

Selon Fayolle (2003)47, le concept de la création ou d'impulsion d'une organisation pose un problème majeur, de fait que l'entrepreneuriat s'intéresse tout autant, sinon plus à la création d'organisation, une partie importante de la théorie d'organisation.

En plus sous certaines conditions, l'entrepreneuriat peut être étendu au développement d'organisations antérieurement impulsées (cas de la reprise d'entreprise). Il ne se restreint aucunement à la création d'entreprise (d'autant plus que, paradoxalement aux yeux de certains, toute création ne constitue pas un acte entrepreneurial) et revêt des formes d'expression multiples (Verstraete, 2000)48

En plus, Shane et Venkataraman (2000)49 ont douté de la pertinence du concept de la création d'une organisation en mobilisant entres autres, la théorie de l'écologie de la population et des travaux issus de l'économie ou des théories de l'organisation.

En effet la perspective initiée par ces auteurs porte sur l'émergence mais, il s'agit ici de l'émergence d'une nouvelle activité économique, qui n'est pas nécessairement une création d'une nouvelle entité indépendante mais l'émergence d'une opportunité d'affaires.

45 Verstraete T. (2000) : « Les universités et l'entrepreneuriat » document de travail, éditions de l'ADREG, Septembre.

46 Verstraete T., Fayolle A. (2004) : « Quatre paradigmes pour cerner le domaine de recherche en entrepreneuriat », communication au 7éme CIFEPME a Montpellier, Octobre 2004.

47 Fayolle A. (2003) : «Quelques idées et suggestions pour étudier le processus entrepreneurial», la revue des Sciences de Gestion : Direction et Gestion; Mars/Avril 2003; 200; page. 15

48 Verstraete T. (2000); op. .cit.p.13

49 Shane S. ; Venkataraman S. (2000): « The promise of entrepreneurship as a field of research», Academy of Management. The Academy of Management Review; Jan 2000; 25, 1; p. 217

I-2- La création d'entreprise et l'opportunité d'affaires

Ce courant de pensée s'est intéressé à la notion d'opportunité comme une explication de l'entrepreneuriat qui peut être définis comme une découverte et une exploitation des opportunités d'affaires.

L'opportunité se définit selon le dictionnaire Bordas (1972) 50: qualité de ce qui est opportun (qui convient, favorable, V. propice)

Selon Casson (1982)51, les opportunités d'affaires sont des situations dans lesquelles des nouveaux biens, services, matières premières et méthodes d'organisations qui peuvent être introduites et qui peuvent être vendue a une marge supérieure à leur coût de production.

Ces opportunités d'affaires sont considérées comme étant un phénomène objectif car elles ne sont pas à la portée de tous les individus et disponibles a toutes les périodes (Shane et Venkataraman, 2000).

Dans cette conception de l'entrepreneuriat, une définition a été donnée par (Venkataraman, 1997): « The scholarly examination of how, by who and with, what effects opportunities to create future goods and services are discovered, evaluated and exploited »52.

En effet, selon Venkataraman (1997), Shane et Venkataraman (2000)53, l'entrepreneuriat est un champ d'étude subjectif qui intègre deux phénomènes à la fois : la présence d'une opportunité d'affaires d'aspect lucratif et la présence des individus entrepreneurs qui identifient, découvrent et exploitent cette opportunité. Selon ces deux auteurs, les fondements de l'entrepreneuriat résident dans l'identification d'une opportunité d'affaire, la capacité à la percevoir et à engager les moyens de l'exploiter (référence).

Ces deux auteurs adoptent la vision de Kirzner (1973) de l'identification de l'opportunité, qui la considère comme étant émanante d'un dysfonctionnement dans un marché, d'un déséquilibre économique qui peuvent être exploités par un entrepreneur et qui par son action ramène le marché à un état d'équilibre relatif.

50 Dictionnaire Bordas de langue française, édition Bordas, 1972.

51 Casson, M. (1982): « The entrepreneur», Totowa, NJ; Barnes & Noble Books , page 217 52Cité par Shane S. ; Venkataraman S. (2000); op. cit. p. 218

53Idem, p.220

L'accès à une nouvelle information sur le marché est différent d'un individu par rapport à un autre (un problème d'asymétrie d'information entre l'entrepreneur qui a saisi l'opportunité et les autres parties prenantes).

A travers l'identification de la valeur d'une nouvelle information, les individus qui sont exposés à cette information, découvrent les opportunités entrepreneuriales.

Arenius et De Clercq (2005) 54avancent que la raison importante qui explique cette divergence entre les individus à l'exposition à une nouvelle information, qui les aident à percevoir les opportunités entrepreneuriales, réside essentiellement dans les différentes structures du réseau auquel appartiennent les individus, ce réseau peut dépendre selon ces deux auteurs du capital humain (éducation) ou du territoire (environnement).

En plus, Hitt et al (2001) 55attribuent la capacité à repérer les opportunités d'affaire à ce qu'ils appellent, la perspective entrepreneuriale qui la définissent comme étant l'identification et l'exploitation des opportunités précédemment inexploitables. En effet, ils considèrent l'action entrepreneuriale comme étant la création des nouvelles ressources ou la combinaison des ressources existantes dans le but :

- de développer et commercialiser de nouveaux produits.

- de conquérir de nouveaux marchés.

- et/ou de satisfaire les besoins d'une nouvelle clientèle.

Quand à Albert et Marion (1997)56, ils considèrent que l'esprit entrepreneurial consiste à identifier des opportunités et à réunir des ressources suffisantes et de natures différentes pour les transformer en entreprises.

Ainsi, selon ces différentes affirmations, nous pouvons considérés que la création des nouvelles entreprises est un phénomène entrepreneurial qui se base essentiellement sur l'identification d'une opportunité.

En plus, certains auteurs concilient l'entrepreneuriat comme un phénomène d'identification d'opportunité a celui de la création des nouvelles entités « An entrepreneur

54 .

Aremus P. ; De Clercq D. : « A Network-based Approach on Opportunity Recognition»Small Business

Economics (2005) 24: 249-265, p.252

55 Hitt M. A.; Ireland R. D. ; Camp S. M. ; Sexton D.L ( 2001) : « Guest editor's introduction to the special issue strategic entrepreneurship : Entrepreneurial strategies for wealth creation» Strategic Management Journal , Vol. 22, Juin -Juillet

56 Albert Ph., Marion S. (1997): « Ouvrir l'enseignement a l'esprit d'entreprendre », Les Echos 19 /20, Septembre 1997, p.34

Cliapitte 3 - ftumation deo uc~ial~eo explicatiueo enui~annemenialeo de rinien~ien de méet une Stout-

u.p : dano une app~adie empi~ique

is someone who perceive an opportunity and create an organisation to pursue it » (Bygrave, Hofer, 1991, p 14)57.

Shapero (1975)58 avance que l'empressement futur de l'entrepreneur pour agir et commencer à créer sa propre entreprise est déterminé conjointement par une opportunité d'affaire et une expérience antérieure. Cet empressement devient une prédisposition pour commencer à créer une entreprise lorsque certaines expériences individuelles deviennent un événement précipitant (tel que: le licenciement).

Cependant, cette prédisposition tourne à l'action seulement lorsque l'individu perçoit une opportunité convenable et peut rassembler les ressources financières exigées.

Mais certains auteurs considèrent que l'entrepreneuriat vu comme une opportunité d'affaire ne reflète pas uniquement la création des nouvelles entreprises.

En effet, Stevenson et Jarillo (1990)59 définissent l'entrepreneuriat comme étant : « un processus par lequel des individus, soit en leur nom, soit à l'intérieur d'organisations existantes, poursuivent des opportunités sans tenir compte des ressources qu'ils contrôlent couramment ».

En plus, Shane et Venkataraman (2000)60 considèrent que l'entrepreneuriat peut être exercé dans des organisations existantes dans la mesure où certaines opportunités découvertes peuvent être exploitées pour le compte d'autres individus ou pour le compte d'autres organisations existantes.

Cette approche supporte plusieurs lacunes, le premier problème posé est que l'objectivité des opportunités, de fait qu'elles sont supposées existantes dans la nature, en tant que telles, et qu'il suffit d'avoir une capacité à la reconnaître pour les évaluer et les transformer en nature.

57 Bygrave W.D; Hofer C.W (1991): « Theorizing about entrepreneurship » Entrepreneurship Theory and Practice, Vol.16, n°2.

58 Shapero A. (1975): « The displaced uncomfortable entrepreneur » Psychology Today, p.133.

59 Stevenson H.H., Jarillo J.C. (1990), « A paradigm of entrepreneurship: Entrepreneurial Management », Strategic Management Journal, Vol. 11, p. 17-27.

60 Shane S. ; Venkataraman S. (2000); op. cit. p. 218

En Effet, Fayolle (2003)61 pense que l'opportunité entrepreneuriale se construit au cours du processus de création de l'activité et non pas qu'elle en est le point de départ, élément "objectif" qu'il faut découvrir du processus entrepreneurial.

Le second problème que pose cette approche, est lié au fait qu'elle préconise de se focaliser sur un processus d'exploitation d'une opportunité qui va être résultante de la création d'un produit ou d'un service.

De ce fait, certains auteurs considèrent que l'innovation des nouveaux produits ou services et des nouvelles méthodes de travail est la caractéristique fondamentale de l'émergence d'une nouvelle organisation.

I-3- La création d'une entreprise et l'innovation

Plusieurs auteurs et théoriciens ont fréquemment considérés l'innovation comme étant une caractéristique distinctive de l'entrepreneur.

Joseph A. Schumpeter (1961), un économiste, a distingué et a accentué le rôle innovateur de l'entrepreneur «C'est un agent qui réalise "les nouvelles combinaisons des moyens de production" »62 qui sont des nouvelles opportunités d'investissement, la production de nouveaux biens, l'introduction d'une nouvelle méthode de production. .

La présentation d'une innovation par l'innovateur culturel (l'entrepreneur) est considérée par Schumpeter comme le processus clé dans la force économique de changement.

Il a défini l'innovation comme l'établissement d'une nouvelle fonction de la production. Cette définition a inclue cinq cas spécifiques qui mènent à une nouvelle fonction de production qui inclut:

(1) la présentation d'un nouveau produit,

(2) la présentation d'une nouvelle méthode de production,

(3) l'ouverture d'un nouveau marché,

(4) la conquête d'une nouvelle source d'approvisionnement de nouvelles matières,

(5) la mise en oeuvre d'une nouvelle organisation de toute une industrie (Schumpeter, 1939)63.

61 Fayolle A. (2003) ; op. cit. p. 18

62Shumpeter J.A (1935) :« la théorie de l'évolution économique » Paris, Dalloz. 63 Idem ; p. 124

Au niveau de cette approche, l'innovation est considérée comme beaucoup plus qu'une invention. L'invention devient une innovation seulement quand elle est pour un usage productif, c'est-à-dire, une invention devient seulement une innovation quand l'invention est appliquée à un processus industriel et génère une valeur ajoutée à la fonction de production suite cette application. Également, tous les directeurs ou propriétaires d'entreprises ne sont pas tous des entrepreneurs, pas parce qu'on peut diriger une affaire sans essayer de créer des nouvelles façons de «faire» des affaires. C'est le fait d'essayer de nouvelles idées et nouvelles méthodes de production qui sépare un groupe de pionniers connus comme entrepreneurs et cet effort est connu sous le nom d'innovation.

Drucker (1985)64 a suivi Schumpeter en distinguant entre l'administration et l'entrepreneuriat et en définissant l'innovation comme un moyen par lequel les entrepreneurs peuvent exploiter le changement pour créer un nouveau service ou une opportunité d'affaires.

Il a considéré l'innovation comme étant la "marque " spécialement possédé par les entrepreneurs. La bonne volonté à innover « innovativeness» est l'attribut le plus proéminent qui constitue l'essence même d'être un entrepreneur.

Donc l'innovation, la créativité et la découverte constituent les sujets de coeurs vitaux évoqués par les auteurs adeptes de l'innovation comme un attribut de l'entrepreneur.

Ces deux auteurs (Schumpeter ,1961 et Drucker, 1985) consentent que l'innovation constitue le coeur et la base de toute recherche ou paradigme en entrepreneuriat.

Selon ces deux auteurs dans ce monde de "destruction créatrice", l'innovation devient, le moteur de développement qui implique des créations d'entreprises.

Cette analyse Schumpetérienne mettait aussi forcément l'accent sur "la bonne idée" de l'innovateur, sur son comportement de battant, sur la possibilité de fonder une nouvelle entreprise à partir d'une innovation. En effet, quand une innovation technique ou organisationnelle établit un état de déséquilibre entre un entrepreneur et un marché, la tension

64

Drucker P.F (1985) : « lnnovation and Entrepreneurship : Practice and Principles », edition Heinemann, London

adaptative résultante conduit vers l'émergence des nouvelles firmes (Lichtenstein et al ,2006)65.

Compte tenu de l'important gisement d'emplois généré par l'innovation, l'Etat Français par exemple encourage l'entrepreneuriat innovateur : soutien au développement du capital risque, la loi de l'innovation du juillet 1999 dite " loi Allègre", réforme le statut des chercheur de l'enseignement public afin d'inciter et d'aider les individus à sauter le pas de la création d'entreprises innovantes.

Cependant, Casson (2005)66 a critiqué l'alignement de l'innovation technologique avec l'entrepreneuriat et il a considéré que c'est une erreur, d'identifier l'entrepreneuriat exclusivement comme étant de l'innovation et l'innovation comme étant de la technologie67.

En effet, peu d'entrepreneurs arrivent à s'engager dans une radicale innovation de type Schumpetérienne pure car elle est bien connue d'un type d'accroissement important d'activité.

Dans le cadre où une technologie est chère ou peu fiable, la décision d'entrepreneur peut être de ne pas innover, mais attendre jusqu'à que cette technologie soit améliorée et a sa portée.

En outre, toutes les innovations ne sont pas technologiques: Schumpeter a identifié cinq types d'innovation, et non pas plus que deux sont technologiques.

À cet égard, la théorie d'entrepreneuriat est plus de `vrai à Schumpeter ' que le moderne paradigme Schumpetérien technologiquement orienté qui se concentre étroitement sur les innovations de type technologiques.

En plus Bruyat (1993)68 propose une critique du concept Schumpetérien de l'innovation de fait qu'il élimine les dirigeants, propriétaires ou non, qui administrent une

65Lichtenstein B. B., Carter N. M., Dooley K. J. , W. B Gartner (2006): « Complexity dynamics of nascent entrepreneurship»Journal of Business Venturing, Juin 2006, p.4

66

Casson M. (2005): « Entrepreneurship and the theory of the firm »Journal of Economic Behavior & Organization, Vol. 58, (2005), p. 327-334.

67
·
·

Décrire l'activité de plombier, par exemple, comme une activité entrepreneuriale suggérerait faussement

qu'elle est caractérisée par des hauts niveaux d'innovation du produit et du progrès technologique qui ce n'est pas le cas réellement.

68 Bruyat C. (1993); op.cit. p.46,

organisation stable ou qui possèdent une part de capital et les créateurs d'entreprise qui procèdent par imitation...

Ce qui nous renvoie au concept de l'intrapreneuriat ou corporate entrepreneurship, en effet, Sharma et Chrisman (1999)69 ont distingué entre l'entrepreneuriat indépendant (independent entrepreneurship), pouvant être assimilé à la création d'entreprise de l'intrapreneuriat (corporate entrepreneurship). Ce dernier concerne au sein d'une organisation existante, le développement de capacités entrepreneuriales telles que la prise de risque et surtout le goût pour l'innovation.

Mais l'innovation dans certaines études est considérée comme une créatrice de richesse ou de valeur qui est susceptible de générer ou de créer des nouvelles organisations.

I-4- La création d'entreprise et la création de valeur

La valeur est le résultat d'un processus de gestion dont chaque fonction de l'entreprise possède une interprétation, généralement intiment lié a la partie prenante a laquelle elle se consacre prioritairement.

En effet Ronstadt (1984) (cité par Verstraete (2003))70 a définit l'entrepreneuriat comme étant «est un processus dynamique de création d'une valeur croissante, cette valeur est créée par des individus qui assument, les risques majeurs en terme d'équité, temps, et/ ou de l'engagement de carrière de fournir la valeur pour quelque produit ou service. Ce produit ou ce service peut ou ne peut pas être nouveau ou unique mais la valeur doit être infusée par l'entrepreneur en se procurant et allouant les compétences et les ressources nécessaires».

69 Sharma P.; Chrisman J. (1999): « Toward a reconciliation of the definitional issues in the field of corporate entrepreneurship » Entrepreneurship Theory and Practices, 23(3).

70 Verstraete T. (2003) « Entrepreneuriat et management stratégique : des domaines singuliers se recouvrant par le truchement des stratégies entrepreneuriales » Management International; Spring 2002; Vol. 6, No 2; p. 55

Concernant Gartner (1990)71 s'est intéressé beaucoup à la question de définition de l'entrepreneuriat. Il a interrogé des experts avec la méthode Delphi en essayant de répondre à la question suivante "What are we talking about when we talk about entrepreneurship ? ".Il a déterminé à la suite de cette étude 8 thèmes relatifs à l'entrepreneuriat :

- l'entrepreneuriat touche à l'entrepreneur comme un individu ayant des caractéristiques particulières.

- l'entrepreneuriat a trait l'innovation en général.

- l'entrepreneuriat c'est la création d'une organisation.

- l'entrepreneuriat c'est la création de valeur.

- certains réservent l'entrepreneuriat à seul secteur privé, d'autres estiment qu'il peut concerner le secteur public.

- l'entrepreneuriat intéresse les organisations à forte croissance.

- l'entrepreneuriat implique chose d'unique.

- l'entrepreneuriat concerne les dirigeants propriétaires.

Bruyat (1993) en s'inspirant des travaux du Gartner (1990), a présenté ces propositions et ses contributions épistémologiques dans le champ de l'entrepreneuriat.

Pour ce chercheur « l'objet scientifique étudié dans le champ de l'entrepreneuriat est la dialogique individu/création de valeur »72. Cette dialogique s'inscrit dans une dynamique de changement et peut être définis comme suit :

- L'individu est une condition nécessaire pour la création de valeur, il en détermine les modalités de production, l'ampleur ...et il est l'acteur principal et le support de la création de valeur de ce fait nous avons :

Individu Création de valeur

- La création de valeur, par l'intermédiaire de son support, investit l'individu, qui se définit, pour une grande part, par rapport à lui.

71 Gartner W. (1990) « What are we talking about when we talk about entrepreneurship? » Journal of Business Venturing, Vol 5, p : 15-28

72 Bruyat C. (1993); op.cit. p.57

Elle occupe une part prépondérante dans sa vie (son activité, ses buts, ses moyens son statut social ...), elle est susceptible de modifier ses caractéristiques (savoir- faire, valeurs, attitudes,...), de ce fait nous avons :

Création de valeur Individu

Selon Bruyat et Julien (2001), le système entrepreneurial :

(Création de valeur individu)

Il est en interaction avec son environnement et se trouve embarqué dans un processus par rapport auquel le temps constitue une dimension incontournable.

Figure 5- Le processus entrepreneurial localisé dans l'environnement et dans le temps
(Bruyat et Julien ,2001 : page 170)

La représentation de Bruyat et Julien (2001)73 rejoint d'une certaine façon, celle de Gartner (1985) à propos du rôle de l'environnement dans la création d'une nouvelle organisation. Il supporte aussi notre supposition dans cette étude à propos du rôle pertinent de l'environnement dans l'activité entrepreneurial.

Par ailleurs, Bruyat (1993)74 a montré que toutes les créations d'entreprises ne conduisent pas à des situations ou l'intensité du changement pour l'individu et l'importance de la création de valeur se situent à un niveau élevé, des entreprises peuvent être créés par imitation, par reproduction ou encore par transfert d'une activité existante (reprise).

I-5- La création d'une start -up en nouvelles technologies est -t-elle un phénomène entrepreneurial ?

Les créations de start-up en nouvelles technologies représentent aujourd'hui des enjeux sociaux et économiques majeurs. Ces start-up disposants d'un haut potentiel d'innovation technologique sont particulièrement appréciées et aidées par les pouvoirs publics ce qui peut nous renvoyer à la vision Schumpetérienne de l'entrepreneuriat. En plus, Oakey (2003)75 avance que la plupart des créateurs de start-up en haute technologie sont dotés d'un savoir-faire technologique (des ingénieurs ou des chercheurs) et sont issus généralement des institutions publiques de recherche (laboratoires de recherche et universités) ou des firmes industrielles existantes.

La création de la start-up spécialisée dans les nouvelles technologies permet d'avoir de la valeur crée par la génération des nouveaux emplois, des plus values pour les


·

investisseurs à risque76 et même l'innovation des nouveaux produits et services (l'exemple le

73 Bruyat C. et Julien P-A. (2001) : « Defining the field of entrepreneurship» Journal of Business Venturing , Vol 16, p : 165-180

74 Bruyat C. (1993); op.cit. p.80

75 Oakey R.P. (2003) : « Technical entrepreneurship in high technology small firms: some observations on the implications for management» Technovation 23 (2003) , p. 679-688

76 En 1999, l'engouement des bourses américaines (le Nasdaq a doublé en un an) pour les valeurs de technologie de communication a entraîné une très forte croissance des marchés boursiers européens et des investissements dans les start-up liés à ces domaines.

77 Paturel R. (2005) : « Piste de réflexion en vue de l'élaboration d'une grille de positionnement des pratiques de

78 Les seuls cas litigieux relèvent de l'intrapreneuriat et de l'équipreneuriat.

l'entrepreneuriat, communication au 4éme congrès de l'académie de l'entrepreneuriat, Montp

Intention de créer une startup, _en TIC : cas des ingénieurs tunisiens.

ellier 2005.

elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie eitpimique

plus connu est la « Silicon Valley » aux Etats-Unis). Elle génère aussi un changement pour l'individu créateur par l'acquisition des nouvelles compétences managériales et commerciales ou être financé par des fonds à risque nécessaires pour la réalisation de l'acte entrepreneurial qui vont supporter son engagement. Ainsi, en suivant la vision de Bruyat et Julien (2001) nous trouvons les deux dimensions essentielles à la définition et la délimitation de l'entrepreneuriat qui sont satisfaites. La première a trait à l'individu (entrepreneur) et au changement opéré en lui de par et suite à l'acte entrepreneurial (la création d'une start-up). La seconde dimension reflète la création de valeur du point de vue de l'environnement (surtout par la création des emplois et des nouvelles opportunités d'affaires). En plus, Paturel (2005)77 ajoute qu'il n'existe pas d'ambiguïté dans le degré d'appréciation du changement pour l'individu dans les cas d'une création ex nihilo (qui est le cas de notre étude) ou d'une reprise d'une organisation existante78.Dans ces cas, le changement pour l'individu est assez important car la personne concernée change de statut et /ou de métier au sein d'une nouvelle organisation. Du point de vue création de valeur, ça dépend de l'importance de la valeur créée par rapport à la perception des parties prenantes dans l'affaire (clients, fournisseurs, salariés de l'organisation nouvellement créée, investisseurs à risque etc. ...) ou par rapport à la société ou au territoire géographique. De ce fait, nous pouvons donc positionner le phénomène de la création d'une start-up en nouvelles technologies qui est fondé sur un haut potentiel d'innovations sur la partie droite de la matrice des orientations entrepreneuriales de Paturel (2005). L'entrepreneur potentiel (qui est dans la majorité des cas, un ingénieur ou un chercheur en nouvelles technologies) se place vers les zones 7,8 et 9(voir graphique).

Cilapitee 3 - La (imitation deo oatiatileo explicatioeo enui~~nnementaleo de l'intention de méet une Stant-

up : dano une apputeile empi'ique

Figure 6- La grille des phénomènes entrepreneuriaux de Paturel (2OO5 ; p 21)

Mais la création d'une start-up en nouvelles technologies peut généralement être considérée comme une conséquence d'un processus d'émergence organisationnelle. Cet évènement est l'essence même de l'entrepreneuriat, et l'objet sur lequel doit se concentrer notre étude. En plus un autre argument peut défendre notre choix, Kats et Gartner (1988)79 ont constaté que cette émergence est dépendante de l'intention individuelle et du comportement rationnel du créateur et que l'intention d'entreprendre peut aider à fournir un modèle théorique d'émergence des nouvelles organisations. D'où la nécessité de présenter les caractéristiques fondamentales du processus d'émergence organisationnelle dans ce qui va suivre.

Section II - La création d'une start-up : une forme d'émergence organisationnelle

79 Katz, J., and Gartner, W. (1988): « Properties of emerging organizations» Academy of Management Review 13:429-441

Nous avons montré dans la section précédente que la création d'une start-up en nouvelles technologies peut être considérée comme un phénomène entrepreneurial résultant de l'émergence d'une nouvelle organisation. De ce fait, nous présentons dans cette section la définition de l'émergence (II-1) puis les caractéristiques de l'entreprise émergente (II-2),

II-1- L'émergence organisationnelle

Différents auteurs se sont réappropriés ce terme, en précisant les facteurs particuliers qu'ils étudiaient. La nature des éléments révèle la discipline d'appartenance des chercheurs. Ainsi, Capiez et Hernandez (1999)80, tous les deux gestionnaires, utilisent l'émergence pour désigner un processus stratégique ou économique, durant lequel « L'entreprise tente d'obtenir une masse critique nécessaire pour assurer sa survie et sa pérennité, en affirmant sa compétitivité dans le ou les domaines d'activités stratégiques visés » (Capiez, 1988, p 128 cité par Capiez et Hernandez ,1999).

En plus Van de Vijver (1997)81, un philosophe, a définit l'émergence comme étant un processus par lequel de nouvelles structures et fonctions font leur apparition. Selon ce philosophe, l'émergence renvoie généralement à ce qui apparaît comme nouveau, inattendu, irréversible et significatif.

Le mot « émergence » dans le champ d'étude sur l'entrepreneuriat n'est pas nouveau. Gartner (1985, 1993) et Gartner et Katz (1988) en sont les principaux instigateurs.

Pour Carter, Gartner et Reynolds (1995)82, la notion d'émergence organisationnelle contient tous les éléments qui permettent de créer une organisation, c'est un processus global qui implique l'ensemble des facteurs qui guident et qui influencent le développement de l'organisation.

80 Capiez, A. et E.M. Hernandez (1998), « Vers un modèle d'émergence de la petite entreprise », Revue Internationale PME, Vol. 11, n°4, pp 13-41.

81 Gertrudis Van de Vijver (1997) : « émergence et explication », Intellectica, 1997/2, 25, pp. 7-23

82 Carter, N., Gartner, W., Reynolds, P. (1995), Exploring Start Up Event Sequences, www.babson.edu/entrep/1996.

Gartner (1993)83 a définit l'émergence organisationnelle comme étant le processus d'organisation qui mène a une nouvelle organisation (p : 235)

Cet auteur a présenté un lexique approprié à l'étude de l'émergence organisationnelle et il a concentré ses observations sur la création ainsi que sur l'organisation d'activités nouvelles a travers le processus d'émergence organisationnelle. En faisant la synthèse des travaux des auteurs s'intéressants au processus d'émergence, il a recensé les terminologies suivantes : émergence organisationnelle, pré organisation, organisation in vitro, pré-lancement et start-up. Il a présenté un diagramme résumant ces différentes terminologies en fonction de deux principaux indicateurs à savoir le temps et le volume des ventes :

Figure 7- Le processus d'émergence organisationnelle selon Gartner (1993 : p 233)

Voyant L'entrepreneuriat dans cette voie, comme un type d'un phénomène organisationnel qui est basé sur l'" émergence ", offre une façon de connecter plusieurs sujets de l'entrepreneuriat ensemble. Des sujets tels comme corporate entrepreneurship, le management de la croissance et innovation, et la poursuite d'une opportunité peuvent être vues comme des permutations du processus d'émergence (Gartner et al, 1992)84.

II-2- L'entreprise émergente : spécificités et caractéristiques

83 Gartner, W.B. (1993), « Who lead to deeds: towards an organizational emergence vocabulary », Journal of business venturing, Vol. 8, n°3, pp 231-239.

84 Gartner W, Bird B., Starr B.J , Jennifer A( 1992) : « Acting As If: Differentiating Entrepreneurial From Organizational Behavior » , Entrepreneurship: Theory & Practice, Spring92, Vol. 16, Edition 3, p.2-16

II-2-1- L'entreprise émergente versus organisation existante

Concernant cette distinction, les travaux de Gartner (1993) et Carter, Gartner et Reynolds (1995) apportent des réponses claires. Ce qui distingue le mieux une entreprise en émergence d'une entreprise nouvelle, ce sont les difficultés auxquels elle doit faire face. Autrement dit, vouloir entrer dans le monde des affaires (être en émergence) ne renvoie pas aux mêmes obstacles que lorsque l'on veut rester sur un marché (entreprise existante)85.

Selon Gartner et al (1992)86, les différences entre les organisations émergentes et celles existantes ne sont pas des différences dans le degré à travers certaines dimensions, mais des différences quantiques (des différences de nature) entre les deux types. Une perspective quantique envisage le changement d'une organisation émergeante à une existante, comme radical et révolutionnaire (quantum), plutôt qu'évolutionnaire.

Le processus de changement de l'organisation émergente à une existante n'est pas perçu a travers l'accroissement de certaines variables, mais il est considéré comme une nouvelle reconstitution, un nouvel état organisationnel avec des caractéristiques organisationnelles particulières et des corrélations entre elles.

Les organisations émergentes ne sont pas plus petites ou des versions incomplètes d'organisations existantes, mais des états uniques d'existence avec des propriétés d'organisation qui sont arrangées dans un chemin fondamentalement différent de celui d'une organisation existante.

II-2-2- Les spécificités quantiques des organisations émergentes

Selon Gartner et al (1992)87, l'organisation émergente a pour attribut d'être équivoque, c'est-à-dire sujette à plusieurs interprétations divergentes, ou bien difficile à classer selon les catégories utilisées. Ils avancent que les organisations émergentes sont des

85 Gartner W. (1993); op.cit. p235

86 Gartner W, Bird B., Starr B.J , Jennifer A( 1992) ; op.cit.p.3

87 Gartner W, Bird B., Starr B.J , Jennifer A( 1992) : op.cit.p.4

réalités équivoques qui tendent vers le non -equivocalité à travers l'action de créateur d'organisation.

Dans le contexte du l'organisation émergente, l'action est amenée dans l'attente d'un événement non -équivoque qui se produit dans le futur.

En effet, le rôle essentiel de créateur d'une entreprise pendant cette période délicate est d'offrir, par ses comportements et ses discours, des explications plausibles à une réalité ou des événements équivoques courants ou futurs, par nature ambiguë, et grâce a des séries d'allers et de retours avec les parties prenantes, de rendre claire et crédible une structure qui n'était pas au départ.

Les entrepreneurs parlent et agissent "comme si"les événements équivoques étaient non équivoques. En faisant " comme si ", les entrepreneurs font croire aux parties prenantes, malgré des moyens limités et grâce souvent de ressources empruntées que l'entreprise existe déjà et disposant de ses propres actifs physiques et immatériels dans une grande partie imaginaire et inexistants. Dans ce cas, les organisations émergentes ont élaborés une "fiction" des états d'existence futurs, elles donnent une image future au préalable de l'entreprise crée.

II-3- La naissance de processus d'émergence organisationnelle

Pour Bruyat (1993)88, le processus d'émergence commence dans l'esprit de l'entrepreneur, sans qu'il en soit toujours totalement conscient. De plus, il ne s'agit pas selon cet auteur, d'un processus initié par une cause ou des causes nécessaires et suffisantes, ni par des causes nécessaires (qui seraient, elles, repérables), mais par des faisceaux de causalités enchevêtrées inscrites dans une dynamique systémique.

Gartner et Katz (1988)89 suggèrent, après avoir passé en revue la littérature en entrepreneuriat et en théorie des organisations, que quatre indicateurs indiquent la phase d'émergence et le commencement de la phase d'émergence est initié par le processus d'initiation qui fait référence à une intention déclarée de la part de un ou plusieurs entrepreneurs de créer une organisation. Les activités spécifiques liées à l'initiation peuvent

88 Bruyat C. (1993); op.cit. p.103

89 Katz J., Gartner W. (1988); op.cit. p.439

inclure selon Ruef (2004)90 : une discussion sérieuse dans le but de créer une nouvelle organisation, la formation d'une équipe fondatrice, avis publics concernant l'intention de créer une organisation et la nomination publique d'une nouvelle identité collective. Les événements de l'initiation fournissent le critère, le plus faible par lequel une organisation formelle peut être considérée comme existante.

Mais selon Ruef (2004)91, le processus d'initiation est important car il fournit une spécification générale d'objectifs collectifs et assure un planning autour duquel les fondateurs d`une organisation (par exemple entrepreneurs naissants) s'ont engagé à accomplir ces objectifs.

II- 4- L'achèvement de la phase d'émergence

Reynolds et Miller (1992)92 avancent que l'émergence d'une entreprise s'amorce quand survient l'un de ces événements : un engagement personnel, une aide financière, la première vente, et une embauche d'employés. Ainsi le temps écoulé entre le premier et le dernier de ces quatre évènements délimite la phase d'émergence (indicateur temporelle). Ils observent que pour 10% des entreprises, la durée de la phase d'émergence est d'un mois. Pour 90%, elle est dans les limites de trois années. En moyenne, la durée du processus d'apparition d'une entreprise est d'un an. Des études complémentaires précisent que cette durée est plus longue pour les entreprises de haute technologie. La phase d'émergence dure en moyenne quatre années.

En plus Gartner et Katz (1988) 93ont suggéré quatre indicateurs physiques de la phase d'émergence d'une organisation Quand ils sont tous présents, c'est la fin de cette période. Ces indicateurs autres que le processus d'initiation sont :

- Le rassemblement et l'assemblage des ressources pour créer une organisation. Il

s'agit de l'ensemble des moyens financiers, humains et matériels nécessaires à la formation de l'organisation : l'argent, les employés, les machines, les locaux, etc...

90 Ruef M. (2004) : «Origins of Organizations: The Entrepreneurial Process» Chapter Submission for Research in the Sociology of Work, Volume 14, Lisa Keister (ed.), p.5

91 Idem, p.5

92 Reynolds, P. et B. Miller (1992), « New firm gestation : Conception, birth, and implications for research », Journal of Business Venturing, Vol. 7, n°5, p.410

93 Katz J., Gartner W. (1988); op.cit. p.439-442

A part ceux-ci les aspects les plus évidents de la mobilisation des ressources, les entrepreneurs naissants ont tendance aussi à préparer de la documentation nécessaire à cette étape de la fondation de l'entreprise, qui leur permet de solliciter le soutien financier des organismes financiers ou des associés potentiels . La mobilisation des ressources constitue la base solide de l'évaluation, du contrôle et des calculs financiers que les projets entrepreneuriaux peuvent se concrétiser et se développer.

- La légitimité ou l'établissement légal est manifestée généralement par l'existence de frontières entre l'organisation et l'extérieur et entre l'organisation et son fondateur. Ce sont les conditions qui incarnent une barrière entre l'organisation, son environnement, et le fondateur. Par exemple, l'inscription légale ou encore un numéro de téléphone d'entreprise et l'inscription d'un brevet ou d'une licence d'exploitation d'une invention signalent l'existence de l'organisation. Quand les clients appellent la société par son nom et non plus celle du fondateur, c'est un signe que l'organisation est séparée de l'entrepreneur. D'une manière générale, tous les symboles d'identification (nom d'entreprise, numéro de téléphone, site Internet, boîte postale, etc.) attestent l'existence d'une frontière entre la nouvelle société et son environnement et dans une certaine mesure, d'une « distance » avec son fondateur.

Avec le développement dans les systèmes législatifs contemporains, des sociétés a responsabilité limitée, ces organisations formelles pourraient être complètement séparées de leurs fondateurs et "stakeholders" dans une manière qui concrétise efficacement certains événements cruciaux (par exemple fondations, fusions, etc.) au niveau d'organisation (Ruef, 2004)94.

- Les transactions c'est-à-dire les échanges de ressources internes, ou entre l'organisation et son environnement. Ce sont l'ensemble des transactions qui peuvent avoir lieu avec l'externe (entre l'entreprise et son environnement) ou en interne, et qui ont pour but de générer du bénéfice, ou de positionner la société sur le marché.

II-5- Le processus de l'émergence organisationnelle : de l'intention vers l'action

94 Ruef M. (2004) ; op.cit. p.7

Clevpitee 3 - ~ev faumevtion deo uevdevtileo explicevtiueo enubionnementevleo de l~intention de méet une Stev~t-

up : devno une evppiedie empi'dque

Figure 8- Les étapes cognitives de l'émergence organisationnelle selon Forbes
(1999 :428).

Forbes (1999) 95a donné une idée générale sur le processus d'émergence organisationnel dans une représentation cognitive96 qui peut rendre une organisation comme étant une réalité, la source de toute initiative est une idée, une invention ou un état d'esprit qui conduit le fondateur de l'organisation vers l'intention d'entreprendre c'est-à-dire une représentation cognitive de la volonté de fondateur d'exercer une activité entrepreneuriale.

Il a constaté que le passage de l'intention vers l'action passe par deux phases à

savoir :

- Scanning : cette phase reflète le processus de collecte des données, les études dans cette catégorie se sont occupées des sources par lesquelles les entrepreneurs et les organisations nouvellement nées obtiennent leur information et la manière dans laquelle la cherchent.

- Interprétation : elle fait référence au processus par lequel les données collectées dans la première phase ont un sens.

95 Forbes D.P. (1999) « Cognitive approaches to new venture creation », International Journal of Management reviews, Vol. 1, Issue 4, p.415

96 "La cognition, ou pensée, stratégique : elle correspond à la vision stratégique du créateur .Elle se veut distanciée de l'action en se sens qu'elle est davantage une réflexion sur, plus globalement, l'organisation qu'une réflexion centrée sur et dans l'action" (Cité par Verstraete T. (1997) : « Socialisation entrepreneuriale et construction de la vision stratégique du créateur d'entreprise : un essai constructiviste, communication au colloque constructivisme et sciences de gestion, Lille 1997, p : 4)

Figure 9- Une forme générique de processus de création d'entreprise selon Bruyat (1993 :260)

Bruyat (1993)97 a mis l'accent sur le processus de création d'une entreprise comme une forme d'émergence organisationnel, il distingue trois étapes critiques successives que peut prendre ce processus :

A. Le processus est déclenché (étape 2 et 3) .A ce stade, l'individu envisage sérieusement de créer, il consacre du temps et des moyens a ses recherches, il agit (entrepreneur potentiel). Pour qu'il y a déclenchement, il faut que la carrière d'entrepreneur correspond à ses aspirations (Désirable) et qu'il pense pouvoir réaliser son projet (faisable) : il estime en avoir les capacités l'environnement lui paraître offrir des opportunités et pouvoir fournir les éléments nécessaires de cette entreprise. La recherche d'une opportunité peut être une la conséquence du déclenchement mais, à l'inverse, la découverte d'une opportunité peut être une des causes de déclenchement du processus. Etudier une opportunité de création et rechercher les moyens nécessaires ne conduisent pas nécessairement à l'engagement total du créateur. L'individu peut renoncer à son projet. Ce renoncement n'est pas nécessairement définitif.

97 Bruyat C. (1993); op.cit. p.260-264

B. Le processus est engagé (étape 4) L'individu consacre l'essentiel de son temps, de son énergie, de ses ressources matérielles et intangibles a son projet de création d'entreprise (entrepreneur naissant). Il n'envisage plus de retourner en arrière, d'ailleurs ses coûts d'investissements rendraient l'abandon difficile, ce serait un échec pour l'individu. Selon Fayolle et al (2004)98, l'engagement d'un individu dans un processus de création d'une entreprise nouvelle est une variable déterminante pour comprendre le passage d'acte et l'apparition effective de la nouvelle entreprise

C. le processus est achevé (étape 5) lorsque l'entreprise devient une entité économique existante, quand elle assure son équilibre d'exploitation (le point mort est atteint) et l'entrepreneur est considéré comme étant un dirigeant. En effet, cette entreprise peut subir un échec c'est-à-dire qu'elle n'assure pas ses équilibres financiers fondamentaux ou il n'a y pas de la richesse crée pour le créateur.

Kats et Gartner (1988)99 ont constaté que l'intention d'entreprendre peut aider à fournir un modèle théorique d'émergence des nouvelles organisations et que cette émergence est dépendante de l'intention individuelle et du comportement rationnel du créateur

En effet selon Krueger et al (2000)100, cette intentionnalité est typique des organisations émergentes, bien que le temps exact du lancement de la nouvelle organisation soit relativement imprévu, c'est-à-dire quand l'entrepreneur potentiel observe soudainement une opportunité de se lancer en affaire et deviens de ce fait un entrepreneur naissant.

Selon Bird (1988)101, l'intention de fondateur joue un rôle primordial et un impact significatif dans la naissance d'une organisation émergente surtout avec l'absence de toute influence extérieure sur la décision de l'entrepreneur (parties prenantes extérieurs, image, stratégies et culture de la firme non encore établies). Cet intention - intentionnalité débute le

98

Fayolle A., J.M Degeorge et Aloulou W. (2OO4) « Entre intention et création d'une entreprise nouvelle : le concept d'engagement » série recherche, http://www.epi-entrepreneurship.com/doc/CdR acad.pdf.

99 Katz J., Gartner W. (1988); op.cit. p.442

100

Krueger N.F., Reilly M.D., Carsrud A.L. (2000):« Competing models of entrepreneurial intentions » Journal of Business Venturing, vol. 15, pp. 412.

101 Bird B.J. (1988): op.cit. p. 443

processus d'émergence organisationnelle et se manifeste généralement par la recherche d'informations.

Conclusion

Après avoir évoqué les différents paradigmes de l'entrepreneuriat avec leurs apports et limites (la création d'une organisation, le concept de l'opportunité d'affaire, l'innovation et la création de valeur) ainsi que la place qu'occupe la création d'entreprise dans chacun, nous avons montré que la création d'une start-up en nouvelles technologies pouvait être considérée comme un phénomène entrepreneurial par rapport à la matrice des phénomènes entrepreneuriaux de Paturel (2005). Ce phénomène entrepreneurial est caractérisé par des hauts niveaux du changement que ce soit pour la personne créatrice ou pour l'environnement (la Société, les parties prenantes, le territoire géographique, ect...). Ensuite nous avons présenté la création d'une entreprise comme un processus d'émergence organisationnelle qui prend naissance dans la phase de déclenchement (Bruyat, 1993) ou d'initiation (Gartner et Katz, 1988) qui est concrétisée par une forte intention de la part de l'individu de créer son propre projet. Dans la théorie de l'émergence organisationnelle, l'intention occupe un rôle central et significatif dans la naissance des nouvelles entités.

Nous allons ensuite nous focaliser sur l'étude de l'intention qui est considéré par la littérature entrepreneuriale et correspond à une étape déterminante (phase de déclenchement ou d'initiation) de la carrière de l'entrepreneur. L'intention est expliquée par les aspirations de l'entrepreneur (Désirabilité) et par sa projection, le fait qu'il pense pouvoir réaliser son projet (Faisabilité) (Bruyat, 1993). De ce fait, nous allons présenter dans le chapitre suivant les différentes modélisations explicatives de l'intention entrepreneuriale pour déterminer la plus adéquate qui peut satisfaire à notre problématique de recherche.

Chapitre 2 :

Les Théories explicatives de l'intention

entrepreneuriale

Introduction

Au chapitre précèdent, nous avons considéré la création d'une start-up comme un phénomène entrepreneurial avec un haut potentiel d'innovation. En effet, la création d'une nouvelle entreprise (qu'elle soit indépendante juridiquement ou non) est un phénomène d'émergence organisationnelle. Nous avons vu que cette émergence organisationnelle est dépendante de l'intention individuelle (Bruyat, 1993) et du comportement rationnel du créateur et que l'intention d'entreprendre est une étape clé et typique de l'émergence organisationnelle et peut aider à fournir un modèle théorique d'émergence des nouvelles organisations (Kats et Gartner, 1988, Krueger et al, 2000). L'objet de ce chapitre est de présenter les fondements théoriques de cette recherche en mettant en relief les différentes

approches qui essayent d'expliquer le phénomène de la création d'entreprises et l'intention d'entreprendre. Nous recenserons successivement les approches des caractéristiques individuelles (psychologiques ou démographiques), l'approche contextuelle ou environnementale, l'approche de l'intentionnalité et l'approche des entrepreneurs naissants. L'importance de l'approche de l'intentionnalité réside dans les opportunités offertes par les modèles des intentions entrepreneuriales qui permettent de comprendre le phénomène entrepreneurial et d'augmenter l'habilité des chercheurs à comprendre le comportement entrepreneurial et d'avoir la meilleure validité prédictive (Krueger et al, 2000). Après avoir évoqué dans une première section les fondements théoriques de l'intention de créer une entreprise avec les apports et les limites de chaque approche, nous allons présenter ensuite les modélisations théoriques qui mettent en évidence le rôle central de l'intention dans la prédiction du comportement entrepreneurial et fournissent un ensemble de variables pouvant être mobilisées dans l'explication de l'intention entrepreneuriale. La modélisation théorique qui sera la plus adéquate pour notre recherche est celle qui peut mettre en relief le rôle de certaines variables exogènes liées à l'environnement d'affaire dans l'explication de l'intention d'entreprendre. Après avoir présenté dans une première section les différentes approches entrepreneuriales avec les apports ainsi que les limites évoqués par la littérature entrepreneuriale, nous présentons dans une deuxième section, les différentes modélisations théoriques de l'intention entrepreneuriale.

Section I- Les approches explicatives de l'intention entrepreneuriale

Nous présentons dans cette section les différentes approches explicatives de l'intention entrepreneuriale : l'approche des caractéristiques individuelles (I-1), l'approche contextuelle ou environnementale (I-2), l'approche de l'intentionnalité (I-3) et l'approche dite des · nascent entrepreneurs· (I-4). A chaque fois, nous soulignerons les apports et les limites de chaque approche.

I-1- L'approche des caractéristiques individuelles

Les spécialistes de comportement entrepreneurial (psychologues, sociologues etc..) ne cessent pas d'identifier des séries de caractéristiques individuelles des entrepreneurs.

CI apitie 3 - La (imitation deo oa~iafileo explicatiue~ enui~onnementaleo de l'intention de Wei une Sta~t-

ap : dan~ une appaidI e empi'ique

En effet, ces études supposent que les individus avec certains traits psychologiques ont une grande chance d'entrer dans le monde des affaires parce qu'ils ont le courage de le faire

La logique sous-tendante de l'approche par les traits veut que l'on puisse prédire un comportement donné chez un individu (exemple : les actes menant à la création d'une entreprise) par l'existence chez lui d'un ensemble de traits de personnalité et autres caractéristiques psychologiques (Audet ,2001102).

Les premiers chercheurs en entrepreneuriat mettent en relief le profil individuel de l'entrepreneur, ils décrivent l'entrepreneur comme un innovateur qui la tendance de faire du changement et qui brise le cycle habituel du travail (la vision Schumpetérienne).

L'un des pionniers des études basés sur les approches par les traits psychologiques, McClelland (1961)103 qui a proposé la théorie de besoin de réalisation (need for achievement theory) définit l'entrepreneur comme étant « la personne qui organise la firme et/ ou qui augmente sa capacité de production ». Il a identifié une relation de corrélation entre le besoin d'accomplissement comme un trait personnel entrepreneurial et le développement économique.

Selon cet auteur, les individus se différent selon le besoin d'accomplissement, la confiance en soi et le respect de pouvoir et ces différences influencent la décision d'entreprendre.

Dans son modèle expliquant le phénomène de création des entreprises, Gartner (1985)104 retient trois caractéristiques individuelles des entrepreneurs à savoir : le besoin d'accomplissement, l'internalité du lieu de contrôle et la propension de la prise de risque.

Rotter (1966)105 a montré que le besoin d'accomplissement est lié à une forte croyance à l'internalité de lieu de contrôle. Certains auteurs ont montré qu'il existe une corrélation positive entre l'internalité de lieu de contrôle et la propension de prise de risque (Brockhaus, 1980)106 d'une part et l'entrepreneuriat d'autre part.

102

Audet J. (2001) : « Une étude des aspirations entrepreneuriales d'étudiants universitaires québécois: seront- ils des entrepreneurs demain ? », cahier de recherche, www.uqtr.uquebec.ca/INRPME

103 McClelland, D.C (1961): « The Achieving Society », Princeton, NJ: Van Nostrand cité par Fayolle A. (2003), op. cit. p. 17

104 Gartner (1985); op. cit. p .700

105 Rotter, J. B. (1966): «Generalized Expectancies for Internal Versus External Control of Reinforcement», Psychological Monographs, p.80.

106 Brockhaus, R. H. (1980): «Risk taking propensity of entrepreneurs», Academy of Management Journal 23 (3), 509 - 520.cité par Fayolle A. (2003), op. cit. p. 17

Clevpitee 3 - ~ev feemevtien deo uev~ievfileo explicevtiueo enuieennementevleo de l'intention de ade~ une Stev~t-

up : devno une evpp~adie empieique

En effet, Pines et al (2002)107 ont montré empiriquement que les entrepreneurs différent des managers par certains traits personnels distinctifs .Ces traits sont essentiellement : la propension de prise de risque, l'autonomie et le défi.

Mais certaines critiques ont visés cette approche dés les années 80, Gartner (1988) a démontré qu'il n'y a pas une corrélation significative entre les traits personnels (comme le besoin d'accomplissement) et la décision de créer une entreprise.

Douglas et Shempherd (2000)108 ont conclus que certains facteurs endogènes et exogènes à l'individu peuvent affecter la décision de devenir entrepreneur .En effet, certains individus qui ont des traits personnels semblables aux entrepreneurs choisissent d'autres parcours professionnels.

En plus, on ne peut pas dégager des principales études portant sur les caractéristiques entrepreneuriales des mesures universelles des traits personnels des entrepreneurs.

Mais certains auteurs se sont intéressés aux caractéristiques démographiques (âge, sexe, statut familial, éducation etc....) des individus pour prédire l'acte de création de l'entreprise.

Dunkelberg et Cooper (1982)109 ont étudié la corrélation entre le niveau d'éducation et les types d'entrepreneurs.

Certains chercheurs ont montré statistiquement que d'avantage d'hommes que de femmes créent des entreprises et que les créateurs sont plus éduqués que la moyenne des citoyens (Emin ,2003)110

.

Mais l'approche par les caractéristiques démographiques comme celle des traits néglige l'impact de certains facteurs exogènes relatifs au contexte dans lequel évolue l'individu qui influence son comportement entrepreneurial et l'encourage de se lancer en affaire. D'où la nécessité d'introduire l'impact de ses facteurs environnementaux sur l'intention entrepreneurial.

107 Pin es A.M.; Sadeh A; Dvir D; Yafe-Yanai O (2002) : «Entrepreneurs and managers: Similar yet different» , International Journal of Organizational Analysis; 2002; 10, p.2

108 Gartner (1988), op.cit.p.48

109 Dunkelberg, W.C. et Cooper, A.C. [1982]: «Entrepreneurial Typologies, » Frontiers of Entrepreneurship Research , edited by K.Vesper et al., Babson University Press, p.7

110 .

Emm, S (2003): « L'intention de créer un entreprise des chercheurs publics : le cas français », thèse de

doctorat, directeur de recherche : R. Paturel.

I-2- L'approche environnementale

Abderrahmane Ibn Khaldoun (1331-1406) avance que l'homme est sociable par nature de ce fait, on a montré que les créations d'entreprises prolifère dans des environnements fertiles à l'entrepreneuriat a travers lesquels il est possible que l'individu lance son propre projet. Certes, la volonté de créer une entreprise émane de l'individu mais elle dépend de l'environnement culturel, social, familial, politique et économique.

Shivani et al (2006)111 n'ont pas trouvé une relation significative entre la religion et l'intention de créer une entreprise mais elle constitue pour 200 entrepreneurs indiens une source d'aide à confronter les difficultés. En plus, l'aide morale et financière reçue par les familles était ·précieuse· pour permettre de mener une activité entrepreneuriale .Ils ont trouvé une corrélation positive entre l'aide reçue par la famille et l'intention d'entreprendre

Kets de Vries (1977)112 postule que le comportement entrepreneurial est la résultante d'expériences vécues dans la tendre enfance et caractérisée par un environnement familial hostile et de nombreux problèmes affectifs.

En effet, Gasse (1985)113 a constaté que plusieurs entrepreneurs étaient souvent nés dans des familles engagées dans les affaires .C'est particulièrement vrai dans l'exemple ou le père est un entrepreneur.

Pines et al (2002)114 ont essayés d'identifier des aspects positifs de l'absence du père dans la famille sur la grande identification de l'entrepreneur avec son travail.

111 Shivani S. , Mukherjee S.K., Sharan R (2006): « Socio-cultural influences on Indian entrepreneurs: The need for appropriate structural interventions», Journal of Asian Economics ,Vol 17 , p.9

112 Kets de Vries, M.F. (1977) : «The entrepreneurial personality: a person at the crossroads»,Journal of management Studies, 14(1), p.55

113 Gasse, Y (1985) : «A Strategy for the Promotion and Identification of Potential Entrepreneurs at the Secondary School Level, » Frontiers of Entrepreneurship Research, edited by K. Vesper et al., Babson University Press, pp.538-558

114 Pines A.M.; Sadeh A; Dvir D; Yafe-Yanai O (2002) ; op. cit. p.8

Shoko et Takeru, (2005)115 ont montré que certaines expériences personnelles extraordinaires telles que les tragédies familiales (le divorce ou la mort des parents), la maladie ou la discrimination ont un impact positif sur l'intention de mener une activité entrepreneuriale

Decarlo et Lyons (1979)116 ont démontré que la désatisfaction de la femme dans son travail et le désir de succès dans la vie professionnelle sont les facteurs majeurs qui les ont poussés vers la création de son propre projet.

Raijman (2001)117 a remarquée que les immigrés mexicains dans Chicago affrontent des difficultés d'intégration (surtout le problème linguistique) dans la société américaine et beaucoup d'eux sont poussés dans le monde d'affaire pour éviter leur mobilité bloquée.

Hayton et al (2002)118 ont définis une relation de causalité entre le contexte institutionnel --- économique et l'entrepreneuriat et ils ont définis les différences culturelles des individus comme une variable modératrice de cette relation.

L'environnement peut entraver ou faciliter le comportement entrepreneurial, Volery et al (1997)119 ont trouvés qu'offrir des exonérations d'impôt et d'autres motivations fiscales, fournir des formations en création d'entreprises et améliorer les organismes de soutien et de financement augmente la probabilité d'avoir des nouveaux projets de start-up.

Dés 1970, dans plusieurs pays de l'ouest ont vécus la même expérience : un environnement caractérisé par une forte demande de la main d'oeuvre par des entreprises nouvellement crée. C'est le résultat permanent d'un haut niveau de chômage et/ou une

115

Shoko O. et Takeru O., (2005): «Three key experiences of Japanese entrepreneurs during their elementary and secondary school years», http://www.babson.edu/entrep/fer/papers96/ohe/ohe5.htm

116 Cité par Shoko O. et Takeru O., (2005), idem.

117 ..

Rauman R. (2001) : «Determinants of entrepreneurial intentions: Mexican immigrants in Chicago» , Journal

of Socio-Economics 30 393-411, p. 400

118Hayton , J.C., George and S.A Zahra (2002):«National culture and entrepreneurship: A review of behavioural Research», Entrepreneurship Theory and Practice, 26(4),33-52

119 Volery T., Doss N., Mazzarol T. (1997):«Triggers and Barriers Affecting Entrepreneurial Intentionality: The Case of Western Australian Nascent Entrepreneurs», cahier de recherche, Curtin Business School.

croissance relativement importante des petites et moyennes entreprises comme des créateurs des nouveaux emplois (Davidson, 1995120)

Bruyat et Julien (2001)121 déclarent que l'intention d'entreprendre « l'énergie nécessaire au lancement de projet » dépend de plusieurs facteurs a savoir : la famille, le réseau rationnel, un environnement favorable a la création (essaimage, incubateurs, prêts d'honneur) etc....

Mezhoudi (2001)122 a montré que « Les réseaux sociaux jouent un rôle primordial et pourront être plus importants que les réseaux institutionnels dans l'émergence du phénomène de la création ».

Mais certains obstacles peuvent influencer l'engagement entrepreneuriale que Young et Welch (1993) 123ont cités à savoir : le manque d'assistance financière, manque d'information sur les affaires, taxation excessive et haut taux de l'inflation

Kozan et al (2006)124 ont identifié six facteurs qui entravent le comportement entrepreneurial dans le contexte turc à savoir : le manque de savoir-faire, manque de support financier, les préjugés ethniques, les conflits familiaux sur les affaires et le climat d'entrée en affaire.

Mais cette approche environnementale est confrontée à plusieurs limites, du fait que certains individus, qui oeuvrent dans des environnements stimulants l'activité entrepreneuriale, n'ont pas la volonté de se lancer en affaire (Audet, 2001) tandis que d'autres individus malgré les entraves environnementales ont l'intention de créer leurs propres entreprises.

I-3- L'approche des intentions entrepreneuriales

120 Davidsson, P. (1995) :«determinants of entrepreneurial intentions» , Paper prepared for the RENT IX Workshop, Piacenza, Italy, Nov. 23-24, 1995 ,page:28

121 Bruyat, C., Julien, P-A. (2001); op. cit. p.177

122 Mezhoudi (2001) ; op. cit. p.120

123 Young, E.C, H.P Welch (1993): « Major Elements in entrepreneurial development in central Mexico », journal of small business Management, 31(4), p.82.

124 Kozan M ; Öksoy D; Özsoy O (2006) : « Growth Plans of Small Businesses in Turkey: Individual and Environmental Influences», Journal of Small Business Management; Jan 2006, p 114

Cette approche offre à travers ces modélisations théoriques des opportunités significatives de comprendre le phénomène entrepreneurial et augmentent l'habilité des chercheurs de comprendre le comportement entrepreneurial et d'avoir la meilleure validité prédictive (Krueger et al, 2000). Cette approche met en évidence le rôle primordial de l'intention comme est un bon prédicateur de l'action entrepreneuriale.

I-3-1- L'Intentionnalité

Avoir l'intention de faire quelque chose se définit par le dictionnaire Bordas (1972)125 comme étant avoir l'idée, la volonté de le faire, sans que la réalisation en soit assurée.

Pour Crant (1996)126, l'intention entrepreneuriale est définie par les "jugements" de l'individu sur la probabilité de posséder sa propre entreprise.

Bird (1988)127 conçoit aussi l'intention comme une volonté individuelle et une liberté. Elle précise qu'elle est un état de l'esprit qui oriente l'attention, et conséquemment, l'expérience et l'action de l'individu vers un objectif spécifique dans le but d'accomplir quelque chose (créer une entreprise, décisions de croissance, changements).

Même si les idées d'affaires naissent avec l'inspiration, poursuit-elle, une attention et une intention soutenues sont nécessaires pour les rendre manifestes.

De ce fait, les intentions entrepreneuriale ont un rôle centrale dans le processus entrepreneurial parce qu'ils forment un élément de soutien des nouvelles entreprises (Krueger et Carsrud, 1993).

Bird (1988)128, tout comme Krueger et Carsrud (1993), considère l'intention comme un processus qui naît avec les besoins, les valeurs, les habitudes et les croyances de l'individu. L'intention structure et guide l'action (Bird, 1988 ; Krueger et al. 2000). Elle est certes, avant tout, une volonté personnelle, mais elle dépend aussi des variables contextuelles

125 D'après le dictionnaire Bordas de la langue française

126 Crant J.M. (1996): « The Proactive Personality Scale as a Predictor of Entrepreneurial Intentions », Journal of Small Business Management, vol. 34, n° 3, pp. 42-49.

127 Bird B.J. (1988): op.cit. p. 441

128 Idem, p. 441

Selon Volery et al (1997)129, les individus qui ont l'intention de démarrer une affaire, n'ont pas seulement la volonté de créer leurs propres projets mais ils adoptent un comportement rationnel qui les permet d'accomplir leurs objectifs.

En effet, ils ont pris quelques étapes qui leur permet de rendre leurs objectifs réalisables (exemple : collecte des informations, établir des plans d'affaire, collecter des fonds etc....).

I-3-2- L'intention, un bon prédicateur de l'action entrepreneuriale

Selon Krueger et al. (2000)130, les modèles des intentions entrepreneuriales offrent des opportunités significatives de comprendre le phénomène entrepreneurial et augmentent l'habilité des chercheurs de comprendre le comportement entrepreneurial et d'avoir la meilleure validité prédictive

En effet, les modèles conceptuels tel que la théorie d'Ajzen du comportement planifié (1991) et le modèle de Shapero de l'événement entrepreneurial (Shapero 1981, 1984) et les études empiriques antérieurs qui utilisent ces modèles (Krueger et Carsrud 1993; Kolvereid 1996; Reitan 1996) ont mis en évidence que l'intention est un bon prédicateur de l'action entrepreneuriale.

Dans la théorie d'Ajzen de comportement planifié (TCP), "l'attitude envers l'acte ", " les normes sociales ", et le contrôle perçu du comportement ciblé ·Perceived behavioral control · explique jusqu'à 60% de la variance dans les intentions. Les intentions prédisent 30% avec succès ou plus de la variance du comportement ciblé (par exemple Ajzen 1991). Krueger (1993)131, a basé sur le modèle de Shapero de l'événement entrepreneurial (MEE), il a trouvé que la crédibilité (caractère désirable et la faisabilité) et la propension d'agir explique bien que 50% de la variance dans les intentions vers l'entrepreneuriat, avec perceptions de nouvelle faisabilité du projet qui est la variable la plus déterminante.

129 Volery T., Doss N., Mazzarol T. (1997); op. cit. p.5

130 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000); op. cit. p.412

131

Krueger, N. (1993): «The impact of prior entrepreneurial exposure on perceptions of new venture feasibility and desirability», Entrepreneurship Theory and Practice 18 (1), p.18.

Clievpitee 3 - ~ev feemevtien deo uevaiev~leo explicevtiueo enuieennementevleo de l'intention de méet une Stev~t-

up : devno une evpp~aclie empi~ique

Reitan (1996) 132a combiné ces deux modèles et a ajouté des facteurs situationnels tels que proposés par Bird (1993) et Davidsson (1995). Son modèle a expliqué 63% des variations dans les intentions d'entrepreneur. Les antécédents les plus importants qui ont été perçus le caractère désirable personnel, le caractère désirable social perçu et la faisabilité perçue.

De ce fait, la décision de créer une nouvelle entreprise est supposée être planifiée dans certains moments et donc elle est précédée par une intention de fonder une affaire. Cependant, cette intention est formée seulement dans certains cas peu avant la décision réelle et dans des autres cas, l'intention ne mène jamais au comportement réel. D'où, les intentions d'entrepreneur sont supposées pour prédire, bien qu'imparfaitement, le choix d'individus fonder leur propre entreprise (Davidsson ,1995)133

I-4- L'approche des · nascent entrepreneurs·

Un autre courant de recherche s'est intéressé à l'individu qui est en phase de prise de décision concernant la création de son entreprise et l'entrepreneuriat pour expliquer a partir de certaines variables son intention entrepreneuriale.

En effet, la notion de · nascent entrepreneurs· se définit comme étant « individuals who where initially identified as taking stapes to found a new business, but who had not yet succeed in making the transition to new business ownership » (Carter, Gartner et Reynolds,

1995134).

Reynolds (1999)135 a trouvé comparativement des grands pourcentages

d'entrepreneurs naissants (c.-à-d., gens qui sont dans le processus de fondation de leur propre l'entreprise) parmi les étudiants et les chômeurs, alors que des pourcentages très bas ont été trouvés parmi les femmes au foyer et en retraite.

132

Reitan, B. (1996): «Where do we learn that entrepreneurship is feasible, desirable, and/or profitable? », Paper presented to the ICSB World Conference.

133 Davidsson, P. (1995); op. cit. p.20

134 Carter, N., Gartner, W., Reynolds, P. (1995); op. cit. p118

135

Reynolds, P.D., (1999): «National panel study of U.S. business start-ups: Background and methodology»,
dans J. Katz (éd.) Advances in Entrepreneurship, Firm Emergence and Growth, Vol.4,Greenwich, CT: JAI Press

Davidsson et Honig (2002)136 ont étudiés un groupe d'entrepreneurs naissants et ont explorés comment le capital humain et le capital social affectent la découverte et l'exploitation de l'opportunité.

Surtout, le capital social qui lie des organisations différentes ensemble, il parait avoir une pertinence significative dans les phases antérieures du processus entrepreneurial.

Un vaste projet de recherche a tenté de jeter un éclairage nouveau sur · nascent entrepreneurs· et le phénomène de création d'entreprise. (Reynolds, 1999).

L'approche des intentions entrepreneuriales constitue le fondement des plusieurs modélisations théoriques qui mettent en évidence le rôle déterminant de l'intention dans l'orientation de l'action de l'entrepreneur potentiel vers la création de sa propre start-up et les différents facteurs qui contribuent à la formation de cette intention. Ces modélisations théoriques feront l'objet de ce qui va suivre.

Section II- Les modélisations théoriques des intentions entrepreneuriales

II-1- Le modèle d'intentionnalité de B. Bird (1988)

Bird (1988)137 conçoit l'intentionnalité comme étant une volonté individuelle et une liberté. Elle précise qu'elle est un état de l'esprit qui oriente l'attention, et conséquemment, l'expérience et l'action de l'individu vers un objectif spécifique dans le but d'accomplir quelque chose.

Son modèle suggère que cette intention est basée sur une pensée rationnelle et intuitive et que le contexte social aussi bien que les caractéristiques personnelles de l'individu réagissent réciproquement dans le processus de structuration de l'intention.

136 .

Dawdsson P., Honig, B (2002): «The role of social and human capital among nascent entrepreneurs»,

Journal of Business Venturing, in press.

137 Bird B.J. (1988): op. cit. p. 441

Elle définit l'intention entrepreneuriale comme étant un état d'esprit qui dirige et guide les actions de l'entrepreneur vers le développement des nouvelles organisations. Elle ne considère que l'intention

Le profil personnel de l'individu tels que : l'expérience, les caractéristiques personnelles et l'habilité personnelle peuvent prédisposer en faveur de l'intention entrepreneuriale. De la même manière, le contexte politique, économique et social comme la réglementation gouvernementale peut aussi contribuer à la formation de l'intention entrepreneuriale.

Figure 10-Le contexte de l'intentionnalité (Bird, 1988:442)

Dans ce modèle, il y a une véritable interaction entre d'une part les variables personnelles de l'individu et le cadre contextuel dans lequel évolue l'individu et d'autres part les croyances intuitives (une vision ou une intuition des ressources inexploitées, du potentiel de la continuité de l'entreprise a créer et de l'entrepreneur) et rationnelles (tel que la

formalisation d'un plan d'affaire, l'analyse d'une opportunité, acquisition des ressources, fixation des objectives, ect ...) ( Bird, 1988 ; p :443)

II-2- Le modèle de la théorie du comportement planifié (Ajzen, 1991)

La théorie du comportement planifié (Ajzen, 1991)138 constitue une extension de la théorie de l'action raisonnée (Fishbein et Ajzen ,1975)

L'objectif principal de cette théorie est que les intentions contribuent à la formation d'un comportement donné, a condition que l'individu doive contrôler volontairement son comportement.

Un important aspect de cette théorie est que le comportement est dépendant à des facteurs non- motivationnels tel que la disponibilité des ressources et des opportunités souhaités.

Figure 11- La théorie de comportement planifié (Ajzen, 1991:181) La théorie postule que l'intention est déterminée par trois facteurs à savoir :

(1) L'attitude personnelle envers le comportement · attitude toward the behavior · (implique le degré d'évaluation ou d'aspiration, favorable ou défavorable, que fait l'individu du comportement en question)

138 j

Azen, I. (1991): «Theory of planned behavior», Organizational Behavior and Human Decision Processes,

50:179-211.

elevpitee 3 - ~ev feenevtion deo uev~ievfileo explicevtiueo enuieennementevleo de l'intention de ade~ une Stev~t-

up : devno une evpp~adie enpi~ique

(2) Les normes sociaux perçues ·Subjective norm· c'est-à-dire la perception du comportement ciblée par le réseau social de l'individu (famille, amis, employeur, ect ...) ou la perception de la pression sociale.

(3) Le contrôle perçu du comportement ciblé ·Perceived behavioral control · implique la perception de la disponibilité des ressources, des opportunités, des obstacles anticipés et même des compétences nécessaires.

La théorie du comportement planifié a été appliquée avec succès dans la prédiction du comportement par des sociologues et des chercheurs en marketing (Kreuger et al, 2000)139, elle montre que l'intention est le meilleur prédicateur du comportement.

Ce résultat a été validé empiriquement par Kim et Hunter (1993)140 qui ont montrés suite des analyses multiples de 600 attitudes - comportements que les intentions prédisent le comportement et que les attitudes prédisent les intentions.

Ils ont révélés que le degré de corrélation moyen entre les attitudes et les intentions est de .65, alors que celui entre les intentions et le comportement est de .46. Parmi les comportements observés et recensés, mentionnons l'utilisation de contraceptifs, l'exercice du droit de vote, le don de sang, l'allaitement de son enfant, etc., soit des comportements bien différents de celui de démarrer une entreprise.

Des résultats intéressants ont été obtenus en rapport avec un comportement se rapprochant de celui de créer une entreprise, soit celui de faire croître son entreprise (Orser, Hogarth-Scott et Wright, 1998141). L'analyse des données recueillies auprès de 139 propriétaires dirigeants de PME suggère en effet que l'intention des répondants de faire croître leur entreprise a été un facteur déterminant de la croissance réelle de leur firme au terme d'une période de quatre ans.

139 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000); op. cit. p.412

140Kim, M., and Hunter, J. (1993): « Relationships among attitudes, intentions and behavior»,Communication Research 20:331-364

141

Orser, B.J., Hogarth-Scott, S. & Wright, P (1998) : «On the Growth of Small Enterprises: The Role of
Intentions, Gender and Experience», Frontiers of Entrepreneurship Research, Wellesley, MA: Babson College,

Parmi les recherches s'intéressants au domaine de l'entrepreneuriat, Kolvereid (1996)142 a étudié le choix de statut d'emploi des étudiants norvégiens. Dans cette étude, la théorie de comportement planifié a prédit avec succès le statut d'emploi des étudiants.

En plus, Autio et al (2001)143 ont étudiés les intentions entrepreneuriales des étudiants des universités américaines et scandinaves et ont appliqués la théorie de comportement planifié d'Ajzen (1991). Ils ont trouvés une forte corrélation positive entre l'attitude, le contrôle perçu de comportement et les intentions d'entreprendre ; cela démontre la robustesse du modèle d'Ajzen (1991) de comportement planifié appliqués dans des différents environnements et cultures.

II-3- Le modèle de la théorie de l'événement entrepreneurial : Shapero

et Sokol (1982)

Figure 12-Le modèle de l'événement entrepreneurial de Shapero et Sokol (1982 :83)

142 Kolveried, I. (1996): «Prediction of employment status choice intention »,Entrepreneurship Theory and Practice , (fall), 47-56

143 .

Autio E., Keeley R., Klofsten M., Parker G. & Hay M. (2001): «Entrepreneurial Intent among Students in

Scandinavia and in the USA»,Enterprise and Innovation Management Studies, 2 (2):147-162

Se sont Shapero et Sokol (1982) 144 qui ont été les pionniers de l'approche des intentions dans le champ de l'entrepreneuriat, le modèle qu'ils ont développé, a été repris et vérifié par Kreuger (1993)145.

A l'interface entre ces trois groupes de variables explicatives de l'événement entrepreneurial, les auteurs identifient deux groupes de variables intermédiaires : les perceptions de désirabilité et les perceptions de faisabilité qui sont le produit de l'environnement culturel, social et économique.

- Les perceptions de désirabilité : se forment par le système de valeurs des individus, qui se construit par l'influence des facteurs sociaux et culturels, notamment celle de la famille et des parents. Les expériences antérieures, les échecs dans des aventures entrepreneuriales sont des facteurs qui renforcent les perceptions de désirabilité.

- La faisabilité : se construit sur les perceptions des variables de soutien et d'aide de différentes natures. La disponibilité des ressources financières influence directement la propension à entreprendre selon les deux auteurs. Celle-ci peut être générée par les économies personnelles de l'individu et par les apports de la famille. La presse spécialisée, l'aide du conjoint ou d'amis proches, les conseils et la formation à la création d'entreprise, notamment les enseignements dispensés dans les écoles de gestion agissent aussi sur les perceptions de faisabilité.

- Une disposition psychologique : la propension à l'action est relative à un ensemble des déplacements négatifs, intermédiaires et positifs.

Le modèle de Shapero suppose que c'est l'inertie qui guide le comportement humain jusqu'à qu'un événement quelconque qui interrompe ou précipite la routine établie.

144 Shapero, A., Sokol, L. (1982): «The social dimensions of entrepreneurship. », In Kent, C., Sexton, D., Vesper, K. (eds.) The Encyclopaedia of Entrepreneurship. Englewood Cliffs, NJ. Prentice-Hall, Inc. 72 - 90

145 Krueger, N. (1993); op. cit. p.18

Ce déplacement est souvent négative tel que être licencié, le divorce, la mort des parents, l'échec dans les études etc.... mais ce peut être positif tel que obtenir un héritage ou gagner dans la loterie et intermédiaires tel que sortir de la prison, sortir de l'armée, sortir de l'école ect...

Le déplacement précipite un changement dans le comportement où le preneur de la décision d'entreprendre cherche la meilleure occasion disponible à partir d'un ensemble d'alternatifs

Figure 13 -Le modèle simplifié de l'événement entrepreneurial de Shapero selon Erikson
(2001 :11)

Le choix du comportement dépend de la · crédibilité· relative aux comportements et de la propension de l'action relatifs aux alternatifs (Shapero, 1984)146.Cette crédibilité exige un comportement vu comme étant à la fois désirable et faisable.

Selon Kreuger et al (2000)147, les événements entrepreneuriales exige un potentiel de créer une firme (crédibilité et propension a l'action) qui doit exister avant le déplacement.

146 Shapero, A (1984): «The entrepreneurial event. », In Kent, C.A. (eds.) Environment of Entrepreneurship , 21 - 40 cité par Erikson T. (2001) : « Revisiting Shapero: A taxonomy of entrepreneurial typologies », New England Journal of Entrepreneurship; Spring 2001; 4, 1; p.11

147 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000); op. cit. p.412

Comme le modèle du comportement planifié (Ajzen, 1991), les influences exogènes n'affectent pas directement les intentions ou le comportement, ils opèrent à travers la perception personnelle de la désirabilité et la faisabilité.

Dans une étude de Kreuger et al (2000)148: la faisabilité perçue, la désirabilité perçue et la propension a l'action expliquent plus 50% de la variance de l'intention envers l'entrepreneuriat ; la perception de la faisabilité explique une grande part de la variance.

Shapero et Sokol (1982)149 postulent que les perceptions sont déterminantes dans le processus de formation de l'événement entrepreneurial.

Mais certains auteurs ont remarqué qu'il existe des liens étroits et une forte coïncidence entre la théorie de comportement planifié de Ajzen (1991) et la théorie de la formation de l'événement entrepreneurial de Shapero (1984) : les concepts d'attitudes envers le comportement et les normes sociales perçues qui renvoient au concept de désirabilité et celui de contrôle perçu du comportement ciblé qui correspond au concept de faisabilité (Krueger et Carsrud ,1993 ; Krueger et al , 2000) .

II-4- Les modélisations théoriques de l'intention entrepreneuriale combinant la théorie de comportement planifié (TCP) et le modèle de l'événement entrepreneuriale (MEE)

Krueger et Carsrud (1993)150 ont présenté un modèle simplifié de la théorie d'Ajzen (1991) compatible avec d'autres cadres théoriques s'intéressants au champ de l'entrepreneuriat et en particulier le modèle de Shapero et Sokol (1982).

148 Idem , p.423

149

Shapero, A., Sokol, L. (1982); op. Cit. p.84

150Krueger N.F. , Carsrud A.L. (1993): « Entrepreneurial intentions: Applying the theory of planned behaviour », Entrepreneurship and Regional Development, vol. 5, pp. 315-330.

Figure 14- L'intention envers le comportement entrepreneurial : la théorie de comportement
planifié simplifié par Krueger et Carsrud (1993 :323)

Les trois antécédents de l'intention deviennent dans ce modèle :

- ·Perceived attractiveness of entrepreneurial behaviour· : ce facteur correspond aux attitudes vis-à-vis du comportement, ces attitudes dépendent de croyances relatives à l'impact du comportement en termes de conséquences positives ou négatives.

- ·Perceived social norms about entrepreneurial behaviour· : ce facteur rend compte des perceptions à propos de ce que pensent du comportement vise les personnes ou les groupes qui ont une influence sur la personnalité de l'individu (pression des amis, du collège et de la famille)

- ·Perceived self efficacy/ control for entrepreneurial behaviour·: ce facteur est aussi important dans ce modèle car il correspond aux perceptions relatives a la faisabilité du comportement lesquels constituent un prédicateur essentiel du comportement.

Selon (Kreuger et al, 2000)151 la self efficacy est liée à l'initiation et la persistance d'un comportement incertain ou des objectifs importants et elle permet aussi de réduire la rigidité d'une menace ou d'une impuissance.

Le facteur de Perceived behavioral control est similaire à la notion de self-efficacy qui a été mobilisée dans quelques études dans le champ de l'entrepreneuriat.

Krueger et Brazeal (1994)152 ont présentés les antécédents de potentiel d'entreprendre et ont proposé un modèle basé sur la théorie d'Ajzen de comportement planifié et le modèle de Shapero de l'événement d'entreprendre.

En combinant ces deux concepts, ils ont proposes un modèle qui contient trois construits : le caractère désirable perçu, la faisabilité et la propension à l'action.

Figure 15 - Le modèle simplifié de Krueger et Brazeal (1994 :98)

Finalement, Kreuger et al (2000)153 ont pris ensemble la théorie d'Ajzen de comportement planifié et le modèle de Shapero de l'événement entrepreneurial et les ont comparé en employant une approche de ·Competing Models · en comparent les résultats d'analyse des régressions de deux modèles. Leur échantillon a compris 97 étudiants en business qui affrontent les décisions de prendre une carrière importante.

151 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000); op. cit. p.417

152

Krueger, N. F., Brazeal, D. V. (1994): « Entrepreneurial potential and potential entrepreneurs», Entrepreneurship Theory and Practice 18 (1), 91 - 104

153 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000); op. cit. p.419

Selon ces propositions Kreuger et al (2000)154 ont décris le modèle d'Ajzen comme

suit :

Figure 16 - Le modèle simplifié de la théorie d'Ajzen de comportement planifié par
Krueger et al (2000 :416).

Respectivement le modèle de Shapero est décris par Krueger et al (2000)155 comme suit :

Figure 17- Le modèle simplifié de l'événement entrepreneurial de Shapero par
Krueger et al (2000 :418)

Ils ont constatés que la faisabilité apparaît, a chaque fois comme le déterminant principal de l'intention, conformément a leur attentes (Ajzen t = 2,9, p <0,005) et (Shapiro t=

3, p <0,05).

154 Idem ; p.416

155 Idem ; p.418

Si des résultats significatifs ont été obtenus par les deux modèles (p<0,001), le modèle de Shapiro (R2 ajusté = 0.408) s'est révélé largement supérieur a celui d'Ajzen (R2 ajusté = 0.3 50).

La variance expliquée uniquement par les normes sociales ; la composante de modèle d'Ajzen est non significative ce qui explique selon les auteurs que le contexte social est plus important dans les groupes ethniques qui ont des traditions d'entrepreneuriat (exemple les scandinaves).

En plus, Krueger et al (2000)156 précisent qu'il semble toutefois qu'il soit moins pertinent pour rendre compte des intentions de ceux qui ont un fort lieu de contrôle interne ou qui ont une forte orientation envers l'action.

Reitan (1996)157 a obtenu des résultats encore plus convaincants avec un modèle combinant les deus modèles et incluant des variables situationnelles : 63 % de la variance des intentions de démarrer une entreprise étaient ainsi expliquée.

En prenant en considération une étude de Audet (2001)158 d'un échantillon d'étudiants universitaires inscrits en administration des affaires et en génie, la variable de la perception de désirabilité et celle de faisabilité expliquaient 53% de la variation dans les intentions à long terme de démarrer une entreprise, contre seulement 26% lorsqu'il s'agissait des intentions à court terme (P< .000).

Krueger (2000)159 a présenté un modèle supplémentaire basé sur l'intention pour expliquer l'activité entrepreneuriale pour discuter de l'apparition des opportunités et la perception des opportunités dans les organisations.

156 Idem ; p.423

157

Reitan, B. (1996): op. cit .p.11

158 Audet J . (2001) ; op. cit .p.10

159

Krueger, N. F. (2000): « The cognitive infrastructure of opportunity emergence», Entrepreneurship Theory and Practice Spring 2000, 5 - 23.

Figure 18- Le Modèle modifié de l'intention d'entreprendre de Krueger (2000 :11)

Dans le modèle de Krueger (2000), il y a des composants qui paraissent applicables pour explorer le rapport entre les attributs de l'environnement et les intentions d'entrepreneur.

Dans ce modèle il y a quelques composants qui lient l'environnement et les intentions d'entrepreneur via le caractère désirable perçu et via la faisabilité perçue.

On constate dans le modèle que les facteurs exogènes et les facteurs précipitants sont très liés les uns avec les autres et qu'ils opèrent ensuite à travers deux trajectoires différentes. En premier lieu, les facteurs exogènes affectent les attitudes (caractère désirable personnel, les normes sociales perçues et l'efficacité collective perçue) et par la suite affectent les intentions d'entreprendre. En Deuxième lieu, quelques facteurs exogènes tel que être licencié où divorcer peuvent agir comme des facteurs précipitants et modérer le rapport entre les attitudes et l'intention d'entreprendre.

Conclusion

Nous avons vu dans ce chapitre que les modèles d'intention semblent offrir un cadre cohérent, simple et robuste pour comprendre le phénomène d'émergence organisationnelle (Kreuger et al, 2000 ; Bird ,1988 ; Katz et Gartner, 1989) et permettent de répondre aux critiques faites aux autres explications du phénomène entrepreneurial (l'approche des caractéristiques individuelles et l'approche environnementale).

Ce chapitre ayant pour but de présenter les diverses modélisations théoriques de l'intention que nous allons utiliser par la suite lors de la présentation de notre modélisation conceptuelle de la création d'une start-up en TIC. Nous allons utiliser un modèle conceptuel combinant la théorie du comportement planifié de Ajzen (1991) (TCP) et le modèle de l'événement entrepreneurial de Shapero (1982) (MEE) qui met en évidence que :

- L'intention est fonction de deux concepts indépendants (Shapero, 1984) à savoir : la variable de la désirabilité perçue qui peut nous renvoyer vers les concepts de la TCP d'attitudes envers le comportement et de normes sociales perçues et la variable de la faisabilité perçue qui coïncide avec le contrôle perçu de comportement ciblé (TCP).

- Ces variables sont elles mêmes fonction d'autres facteurs exogènes ou contextuelles.

- Ces variables exogènes ou contextuelles n'affectent pas directement les intentions ou le comportement, ils opèrent à travers la perception personnelle de la désirabilité et de la faisabilité.

Dans le cadre de cette recherche, le modèle modifié de l'intention d'entreprendre de Krueger (2000), nous parait applicable pour explorer le rapport entre les attributs de l'environnement et les intentions de l'entrepreneur. En plus dans ce modèle il y a quelques composants qui lient l'environnement et les intentions d'entreprendre via le caractère désirable perçu et via la faisabilité perçue.

Nous essayons dans la partie suivante, de déterminer ces variables contextuelles ou environnementales en mettant en évidence leur impact d'une part sur la perception personnelle de la faisabilité et la désirabilité et d'autre part sur l'intention d'entreprendre.

Conclusion Partie I

Nous avons eu recours dans le chapitre introductif aux quelques caractéristiques et spécificités de l'entrepreneuriat en nouvelles technologies d'information et des télécommunications en Tunisie (infrastructure adéquate, disponibilité des compétences humaines, encouragements gouvernementales ect...). En plus, nous avons présenté l'essaimage comme une politique d'incitation a initiative privée dans lequel le créateur de START- up bénéficie de l'aide et de soutien de son employeur ainsi que certains avantages et encouragements publics.

Après avoir évoqué les apports et limites de chaque paradigme entrepreneurial dans le deuxième chapitre, nous avons essayé de délimiter le phénomène de la création de start-up en TIC comme un phénomène entrepreneurial selon la dialogique « individu et création de valeur » de Bruyat (1993) et selon la grille des phénomènes entrepreneuriaux de Paturel (2005) et de la considérer comme une forme d'émergence organisationnelle.

Nous avons présenté dans le troisième chapitre les différentes approches explicatives de l'intention entrepreneuriale. Nous avons vu que les modèles d'intention semblent offrir un cadre cohérent, simple et robuste pour comprendre le phénomène d'émergence organisationnelle et permettent de répondre aux critiques faites aux autres explications du phénomène entrepreneurial. Après avoir présenté les différentes modélisations conceptuelles de l'intention d'entreprendre (le modèle de comportement planifié de Ajzen (1991), le modèle de l'événement entrepreneurial de Shapero (1982) et les différents modèles combinant les deux théories précédentes), nous allons utiliser un modèle conceptuel combinant la théorie du comportement planifié de Ajzen (1991) (TCP) et le modèle de l'événement entrepreneurial de Shapero (1984) qui met en évidence que :

- L'intention est fonction de deux variables explicatives indépendantes: la désirabilité perçue et la faisabilité perçue.

- Ces variables sont elles mêmes fonction d'autres facteurs exogènes.

- Ces variables exogènes ou contextuelles n'affectent pas directement les intentions ou le comportement, ils opèrent à travers la perception personnelle de la désirabilité et de la faisabilité

Partie II :

Modélisation et mesure

empirique de l'intention des

ingénieurs tunisiens de créer

une start-up en TIC

Introduction

Après avoir défini et présenté l'importance de l'environnement d'affaire en Tunisie en nouvelles technologies et les modèles d'intention entrepreneuriale qui reposent sur le fait

que l'intention peut être expliquée par deux variables indépendantes : la désirabilité perçue de l'acte de Shapero (assimilée à l'attitude envers l'action et la norme sociale perçue de Ajzen) et sa perception de faisabilité, il conviendra d'appuyer cette étude théorique par une recherche empirique plus concrète. Vu les opportunités offertes par l'environnement d'affaire en nouvelles technologies et les encouragements à l'initiative privé en Tunisie, nous allons essayé de tester un modèle conceptuel (issu du modèle simplifié de l'intention d'entreprendre de Krueger (2000)) qui met en évidence l'impact des facteurs environnementaux sur l'intention d'entreprendre.

Dans ce cadre rappelons que notre problématique émane d'une part de la rareté des recherches sur l'intention d'entreprendre dans le cas des ingénieurs, en l'occurrence ceux qui sont spécialisés dans les TIC.

Il s'agit pour nous, d'établir la relation existante entre les attitudes envers l'acte entrepreneurial (faisabilité et désirabilité perçue) et l'intention d'entreprendre chez les ingénieurs en nouvelles technologies dans le secteur dons lequel ils opèrent, mais également d'apprécier les éventuels influences que pourraient avoir les facteurs de l'environnement d'affaire sur l'intention de créer une entreprise.

L'objectif d'une telle étude est non seulement d'expliquer l'intention d'entreprendre chez les ingénieurs tunisiens mais également de vérifier l'ensemble des hypothèses proposées qui mettent en évidence l'impact de l'environnement d'affaire sur l'intention.

Cette étude tentera également de déterminer et spécifier les attributs environnementaux qui ont une influence considérable sur les attitudes envers l'acte de créer une entreprise dans le contexte des ingénieurs en TIC qui sont considérés par la littérature comme étant des entrepreneurs potentiels.

De ce fait, il est nécessaire, dans un premier temps, de présenter la méthodologie poursuivie, l'outil de recherche adopté ainsi que l'échantillon choisi pour procéder à l'élaboration de l'étude empirique dans un second temps et enfin, analyser et interpréter les

résultats que les données collectées permettraient d'obtenir, pour tenter d'aboutir aux objectifs de notre investigation.

Chapitre 1 :

Le modèle conceptuel de l'intention

d'entreprendre

Introduction

L'approche des intentions entrepreneuriales offre à travers ces modélisations théoriques, des opportunités significatives pour mieux comprendre le phénomène entrepreneurial et augmente l'habilité des chercheurs pour comprendre le comportement entrepreneurial et avoir une bonne validité prédictive (Krueger et al, 2000). C'est ainsi que plusieurs chercheurs ont mis en évidence le rôle central de l'intention entrepreneuriale dans l'orientation et la structuration de l'action entrepreneuriale.

Nous présenterons dans un premier temps un modèle conceptuel combinant la théorie de comportement planifié de Ajzen (1991) et le modèle de l'événement entrepreneurial de Shapero (1983) qui met en évidence l'impact des facteurs environnementaux et nous formalisons un corps d'hypothèses formalisant le rôle de chaque variable explicative (Section I) .Ensuite nous présentons en deuxième temps la méthodologie poursuivie, l'outil de recherche adopté ainsi que l'échantillon choisi pour l'élaboration de l'étude empirique

Section I - La modélisation restreinte de l'intention d'entreprendre

Nous présentons dans cette section les critères du choix et de la détermination du modèle utilisé (I-1), un corps d'hypothèses de recherche formulés et qui sont issus de la

littérature entrepreneuriale (I-2).

I-1- Le choix du modèle utilisé

En se basant sur la structure conceptuelle de Gartner (1985) de la création des nouvelles organisations et le modèle d'intention entrepreneuriale de Shapero telle que modifié par Kreuger et al (2000), nous pouvons présenter des suppositions concernant les relations qui peuvent exister entres les différentes variables du modèle. Ces relations vont être opérationnaliser la structure selon nos objectifs de recherche afin d'expliquer la relation entre l'événement entrepreneurial et l'environnement.

Nous anticipons en premier lieu que les facteurs environnementaux sociaux peuvent affecter la désirabilité perçue de l'événement entrepreneurial. Respectivement, les facteurs rationnels de l'environnement peuvent affecter la faisabilité perçue de l'acte de créer une entreprise.

A partir des modèles de l'intention entrepreneuriale qui sont appliqués dans plusieurs recherches entrepreneuriales, nous supposons que les attitudes envers l'acte entrepreneurial, à savoir le caractère désirable perçu et la faisabilité perçue de l'act entrepreneurial, ont un impact sur les intentions d'entreprendre chez les ingénieurs tunisiens. D'une autre façon, cela veut dire que les attitudes d'un ingénieur tunisien envers l'acte entrepreneurial développent positivement l'intention entrepreneuriale.

Krueger et al (2000)160, en testant le modèle de Shapero ont trouvé que R2 ajusté de la régression de la faisabilité globale perçue, de la désirabilité globale perçue et la propension a l'acte d'entreprendre était de 0,408 (p<0.0001). Les intentions sont significativement corrélés avec la faisabilité globale perçue (p<0.004) et avec la désirabilité globale perçue (p<0.005).

Krueger (2000)161 a présenté un modèle supplémentaire basé sur l'intention pour expliquer l'activité entrepreneuriale pour discuter de l'apparition des opportunités et la perception des opportunités dans les organisations.

160 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000); op. cit. p.419-424

161 Krueger, N. F. (2000); op. cit. p.11

Dans le modèle de Krueger (2000), il y a des composants qui paraissent applicables pour explorer le rapport entre les attributs de l'environnement et les intentions d'entrepreneur.

On constate dans le modèle que les facteurs exogènes et les facteurs précipitants sont très liés les uns avec les autres et qu'ils opèrent ensuite à travers deux trajectoires différentes. En premier lieu, les facteurs exogènes affectent les attitudes (caractère désirable personnel, les normes sociales perçues et l'efficacité collective perçue) et par la suite affectent les intentions d'entreprendre. En Deuxième lieu, quelques facteurs exogènes tel que être licencié où divorcer peuvent agir comme des facteurs précipitants et modérer le rapport entre les attitudes et l'intention d'entreprendre.

A partir du modèle modifié basé sur l'intention de Krueger (2000), nous avons construit un modèle qui peut mettre en évidence l'impact des attributs environnementaux. Nous appliquons le construit des facteurs exogènes pour représenter les attributs de l'environnement qui pourrait avoir un impact sur les intentions d'entreprendre. En même temps nous faisons une supposition que les attributs de l'environnement affectent les intentions à travers les attitudes envers vers l'acte d'entreprendre représentés par le caractère désirable perçu et la faisabilité perçue (voir graphique).

Environnement

Socio- économique

Désirabilité

Faisabilité

Intentions
entrepreneuriales

Création d'une
start-up en TIC

Figure 19- Le modèle modifié de l'intention d'entreprendre mettant en évidence le
rapport facteurs environnementaux et l'intention de créer une start-up

Les rapports illustrés dans le modèle serviront comme des questions de recherche pour cette étude. Ils seront articulés comme hypothèses pour cette étude dans ce qui va suivre.

I-2- Les hypothèses de recherche

Dans cette étude, il est attendu que l'environnement socio-économique et ces attributs affectent les intentions de l'ingénieur tunisien d'entreprendre et le comportement subséquent d'entrepreneur.

Nous tenons le rapport positif significatif entre les intentions d'entreprendre et le comportement entrepreneurial qui a été rapporté par plusieurs études (Ajzen ,1991; Krueger et Brazeal, 1994, Krueger et al, 2000) comme notre point de départ et dans lequel applique le concept l'intentions d'entreprendre comme une mesure pour le comportement entrepreneurial et l'activité entrepreneuriale dans cette étude.

Plusieurs auteurs ((Krueger 1993, Krueger et Brazeal, 1994, et Krueger et al ,2OOO) ont suggéré que lorsque on s'intéresse à l'acte d'entreprendre et les attitudes envers l'acte, les perceptions sont de plus en plus importantes. Par conséquent nous pouvons se concentrer sur les perceptions quand nous analysons l'impact d'attributs de l'environnement sur les intentions d'entreprendre en nouvelles technologies. Cela peut renvoyer sur les hypothèses qui vont suivre.

La littérature existante suggère que les attitudes vers l'entrepreneuriat correspondent considérablement aux intentions d'entreprendre (Ajzen, 1991; Krueger, 1993; Krueger et Brazeal, 1994; Krueger, 2000, Krueger et al, 2000). A partir de ces conclusions, nous nous attendons a ce que les attitudes vers l'acte entrepreneuriale à savoir le caractère désirable perçu d'entreprendre et la faisabilité perçue affectent aussi les intentions entrepreneuriales dans l'environnement d'affaire en nouvelles technologies en Tunisie.

D'où nos hypothèses, basées sur les objectifs de cette étude :

Hypothèse 1: la faisabilité perçue d'entreprendre affecte les intentions entrepreneuriales.

Hypothèse 2 : la désirabilité perçue d'entreprendre affecte les intentions entrepreneuriales.

L'environnement d'affaire fait référence à l'environnement géographique, économique et social où vit l'ingénieur tunisien qui nous pouvons le considérer comme un entrepreneur potentiel. Cela inclut la famille, le travail, l'école des ingénieurs, le temps disponible, et les

activités sociales aussi bien que la politique et les circonstances sociales. Les intentions d'entreprendre font référence à l'intention d'un individu à exécuter le comportement d'entreprendre, c'est à dire commencer une affaire pour son propre compte.

Quand on applique l'approche de l'intention entrepreneuriale et on dresse l'impact du l'environnement d'affaire, nous pouvons définir deux catégories différentes d'influences environnementales : les facteurs sociaux et rationnels de l'environnement. Les facteurs sociaux sont les attributs de l'environnement qui sont supposés liés au caractère désirable perçu d'entreprendre. Ils représentent principalement l'environnement social et ses composantes comme les sentiments de la famille ou les proches d'un ingénieur tunisien lorsqu'il devient entrepreneur. Respectivement les facteurs rationnels sont ces dimensions externes qui sont pertinents et ont une influence sur l'entrepreneur potentiel, par exemple les ressources financières impliquées ou les compétences humaines qui fournissent de l'avantage compétitif pour le projet. Ces facteurs sont relatifs à l'environnement économique en Tunisie.

Hypothèse 3 : Les facteurs rationnels de l'environnement affectent les intentions d'entreprendre à travers la faisabilité perçue de l'acte d'une création d'une entreprise.

Hypothèse 4 : Les facteurs sociaux de l'environnement affectent les intentions d'entreprendre à travers le caractère désirable perçu d'entreprendre.

Hypothèse 5 : l'environnement d'affaire a un impact sur les intentions d'entreprendre à travers les attitudes.

Nous supposons que l'environnement d'affaire a un impact sur les intentions a travers les attitudes, que seulement si les facteurs sociaux d'une part affectent la désirabilité perçue et les facteurs rationnels affectent la faisabilité perçue

Dans ce qui va suivre nous allons présenter l'instrument de recherche utilisé pour arriver à vérifier ces hypothèses.

Section II - Le choix de méthodologie de recherche

La structure conceptuelle aussi bien que les hypothèses de cette étude ont été développées à partir d'une revue de la littérature. De ce fait, le modèle et les hypothèses seront testés à partir des données rapportées d'une étude auprès des ingénieurs tunisiens .

II-1- L'instrument de recherche

Notre étude empirique est basée sur une recherche quantitative, qui s'appuie sur l'utilisation d'un questionnaire comme mode de collecte des données (voir annexe I).

En effet, l'objectif étant d'explorer la relation qui peut exister entre l'environnement d'affaire en nouvelles technologies d'information et de télécommunications et l'intention entrepreneurial d'un ingénieur tunisien et de tester les hypothèses avancées concernant cette relation et l'impact de cet environnement sur l'intention d'entreprendre d'une autre part ; le choix du questionnaire revient au fait qu'un tel outil permettrait d'interroger les individus sur l'information voulue, qu'il permet par conséquent d'obtenir une information précise et de la traiter statistiquement pour l'interpréter par la suite. De telles caractéristiques font du questionnaire un outil approprié à notre étude.

Notre questionnaire se compose de trois principales parties, fondées sur les axes traités en théorie:

- La première partie vise à traiter la sensibilité générale envers la création d'entreprise. Celle-ci étant mesurée a partir d'échelles de mesure des différents construits de notre modèle : variables explicatifs et à expliquer, les items constitutifs des diverses échelles, dont la mesure des possibilités des réponses était désordonnés.

- La deuxième partie s'intéresse grâce aux questions qui ont été soumises aux répondants des caractéristiques personnelles de l'ingénieur tunisien. Elle est composée de deux principaux thèmes : le profil du répondant et le parcours professionnel. Elle devrait permettre de connaître certaines caractéristiques des ingénieurs interrogés telles que leur âge, leur expérience, leur profil, leur parcours et carrière professionnelle, leur formation académique, le profil entrepreneurial des parents ... et d'estimer leur expérience et leurs connaissances et compétences. De telles variables pourraient nous offrir un aperçu sur la catégorie socioprofessionnelle des ingénieurs en nouvelles technologies en Tunisie.

- La troisième partie s'intéresse à la situation actuelle de l'ingénieur tunisien envers la création d'une start-up en nouvelles technologies d'information et de télécommunications.

Chaque partie comprenait un certain nombre de rubriques composées de questions. Cette forme de questionnaire répondait à la volonté de débuter par les questions d'ordre général et de centrer progressivement l'interrogation sur des questions plus précises, pour finir par des questions d'ordre personnel .Les questions posées étaient de plusieurs types. En effet elles sont en grande majorité fermées, afin d'obtenir l'information la plus précise possible. La plupart d'entre elles proposent :

- Des choix multiples de réponse avec la possibilité du répondant, dans certaines questions, de s'exprimer avec l'intitulé «autre, merci de préciser »

- Des échelles d'opinion ont été réservées à la mesure des variables entrantes dans notre modèle Elles incitent l'ingénieur tunisien à exprimer son degré d'approbation ou de désapprobation pour certaines propositions. Nous avons opté pour des échelles de Likert à 5 positions reflétant le niveau d'accord ou de désaccord de l'ingénieur quant aux items proposés

Nous avons proposé une position moyenne dans les modalités de réponses pour deux raisons. D'une part, les échelles employées dans les études de l'intention entrepreneuriale sont toutes des échelles de ce type (Emin, 2003)162. D'autres part dans certaines études, il est apparu qu'il est de primordial de laisser le répondant de se positionner dans une opinion intermédiaire pour avoir le maximum de nombre des réponses (Emin, 2003)163.

Enfin, le questionnaire est accompagné d'une lettre d'introduction dans laquelle nous nous présentons, nous expliquons l'intérêt et l'objectif de la recherche, et nous nous engageons à préserver la confidentialité des réponses.

II-2- L'échantillon étudié

Le questionnaire est adressé aux ingénieurs tunisiens en nouvelles technologies qui sont soit des fonctionnaires publics (chercheurs scientifiques, enseignants universitaires et cadres administratives au sein des établissements publics ou semi étatiques), des consultants exerçant des activités libérales et des cadres au sein des entreprises privés.

II-2-1- Le choix de la population ciblée

162 Emin S. (2003); op. cit. p.168

163 Idem ; p.168

Notre choix s'est porté sur des individus de formation des écoles d'ingénieurs spécialisées en nouvelles technologies d'information et de télécommunication pour la majorité dont sont exclus les ingénieurs stagiaires ou disposants d'une expérience professionnelle inférieure à une année. Notre listing comprend ainsi les ingénieurs qui sont formés dans tous les secteurs « de pointe » qui sont concernés : le secteur de l'informatique et des télécommunications, les industries High -Tech, les industries pharmaceutiques, chimiques et biotechnologiques, les semi-conducteurs et l'électronique ainsi que les industries mécaniques et électriques.

Des divers arguments plaidaient pour l'orientation de notre choix de la population a étudié. En effet, cette dernière décennie a été caractérisée en Tunisie par la présence de plus en plus remarquée des entreprises privées spécialisées dans les technologies d'information et de télécommunication parmi l'élite économique du pays,par l'accroissement exponentiel des ingénieurs embauchés dans des entreprises spécialisées dans le secteur des TIC (qui sont dotés généralement d'une formation entrepreneuriale dans leurs écoles des ingénieurs ) ainsi que par l'encouragement à l'initiative privée dans laquelle notre pays a investi . En niveau de la littérature entrepreneuriale, d'une part les ingénieurs sont considérés, en raison de leur formation scientifique et technique, ils sont par nature porteurs d'innovations à fort contenu technologique (Fayolle ,1994)164 .En se référant a Hernandez (2001)165 qui a cherché à réconcilier les points de vue créations d'organisations Vs innovations, tout individu qui est l'initiateur d'une voie nouvelle et qui offre des nouvelles possibilités peut être qualifié d'entrepreneur. De ce fait on peut considérés les ingénieurs opérants dans le secteur des TIC comme des entrepreneurs potentiels.

D'autre part, Bruyat et Julien (2001) ainsi que Gartner (1985) mettent en évidence le rôle de l'environnement dans la création d'une nouvelle organisation et dans l'activité entrepreneuriale. Dans le contexte tunisien, Mezhoudi (2001)166 a présenté l'impact de l'environnement dans la création d'entreprises.

164 Fayolle A. (1994) : « La trajectoire de l'ingénieur entrepreneur », Revue Française de Gestion - novembre- décembre 1994, p.113

165 Hernandez (2001) : « L'entrepreneuriat. Approche théorique », Paris : l'Harmattan.

166

Mezhoudi L. (2001) : « L'essaimage d'entreprises et l'appropriation de la technologie" thèse de doctorat sous la direction de Zghal R., ISG de Tunis.

De ce fait, l'analyse de l'intention des ingénieurs tunisiens de se lancer en affaire permettrait de saisir les facteurs environnementaux qui influencent leur initiative de lancer une carrière entrepreneuriale dans le secteur de TIC, et de renseigner sur leurs modalités et les politiques d'intervention pour encourager l'esprit entrepreneurial chez les ingénieurs tunisiens.

II-2-2- L'envoi et l'évaluation du taux de retour du questionnaire

La sélection des éléments de notre échantillon s'est faite sur la base d'un Echantillon de 500 ingénieurs opérants dans les secteurs des TIC. Dans une étape préliminaire, nous avons effectué un repérage de 300 ingénieurs tunisiens dotés d'adresses électroniques qui sont soit inscris dans le site de recherche des opportunités d'affaires " VIADEO " ou soit qu'ils enseignent a l'Ecole supérieure des télécommunications de Tunis ( la Sup'com), a l'Ecole nationale des ingénieurs de Tunis et l'école nationale des sciences informatiques de Tunis ( ENSI) ou soit à partir d'une base relationnelle personnelle.

Après plusieurs recherches sur Internet, le meilleur site pour accéder à notre population d'étude était le site " VIADEO " spécialisé dans les recherches d'opportunités d'affaire.

Plusieurs hommes d'affaires tunisiens, cadres des entreprises, des chercheurs et des enseignants universitaires sont inscris a ce site. Après une simple inscription dans ce site, nous avons effectué des recherches sur les ingénieurs tunisiens selon des critères bien précis tel que :

- Mots clés : ingénieur

- Secteur d'activité : High TEC ou technologies d'information et de télécommunications.

- Pays : Tunisie.

- Région : toutes les régions.

Ce site nous a permit de recenser l'ensemble des ingénieurs (correspondants à notre population travaillants dans les secteurs des TIC oeuvrant dans les disciplines scientifiques choisis pour l'enquête et appartenants à toutes les régions de la Tunisie.

Chapitte 3 - La fiamatien deo uatiafileo explii:atieeo enui~annementaleo de l'intention de i:de~ une Sta~t-

up : dano une appui:fie empi~ique

Une fois la recherche sur le site " VIADEO " terminée, nous avons envoyés aux personnes concernées le questionnaire en pièce jointe avec un message d'introduction dans lequel nous nous présentons, nous expliquons l'intérêt et l'objectif de la recherche, et nous nous engageons à préserver la confidentialité des réponses. Pour les sites de la SUP'com, l'ENIT et l'ENSI, nous avons accédés directement a la base des données des ingénieurs enseignants dans ses établissements universitaires et nous avons envoyés notre questionnaire en pièce jointe. Nous avons réalisé le même travail par courriers électroniques pour nos contacts personnels.

Tableau 4- Le calcul du taux de retour des questionnaires selon le moyen d'envoi
électronique

Moyens d'envoi électronique

Echantillon
d'envoi

Nombre des
réponses

Viadeo

152

11

Bases des données des écoles des ingénieurs (ENIT, SUP'COM, ENSI)

100

5

Contacts personnels

48

16

Total

300

32

Taux de retour

10,666%

 

Pour le reste de notre échantillon, nous avons optés pour la distribution du questionnaire par la méthode du porte à porte, afin de s'assurer personnellement qu'ils sont remis à la personne concernée (l'ingénieur en TIC) ; quelques uns seulement ont été envoyés par voie postale, destinés à des ingénieurs travaillants dans des entreprises spécialisées dans les secteurs des TIC.

Tableau 5- Le calcul du taux de retour des questionnaires par méthode de distribution

Entreprises

Méthode de distribution des questionnaires

 

Porte à porte

Tunis air (direction informatique)

-

30

 

Tunisie Telecom

5

50

Tunisiana

5

30

STEG

5

30

Telnet

-

15

Alcatel Tunisie

-

30

Total

15

185

Total des réponses

4

110

Taux de retour

26,666%

59 ,459%

 

Cependant, il est à signaler que même si nous avions prévu d'étudier un échantillon assez large (500 ingénieurs) nous avons reçu bien moins de réponses que prévues pendant trois mois (146 réponses avec un taux de retour= 29,2 %). En effet, un grand nombre des ingénieurs tunisiens contactés avait refusé de répondre à notre questionnaire selon les différentes méthodes de distribution. Leur refus se justifierait par plusieurs raisons :

- Ils sont trop occupés et n'ont pas de temps à consacrer aux recherches ;

- Ils n'accordent pas d'intérêt aux questionnaires proposés par les étudiants en général et les renvoient à leurs assistants ou à leurs techniciens supérieurs pour qu'ils y répondent (ce qui ne peut être envisagé dans le cas de notre recherche qui s'intéresse spécialement au ingénieur)

- Ils perçoivent que le questionnaire est une sorte de « contrôle », d'atteinte à leur vie privée à laquelle il est hors de question de répondre.

En plus, nous avons constaté l'inefficacité de l'outil Internet en Tunisie vu la non consultation des boites email par certains ingénieurs en plus de l'attitude réticente et timide de ceux ci vis-à-vis de la recherche scientifique (comme le montre le pourcentage des questionnaires remplis par mail).

Heureusement, les ingénieurs qui ont eu la gentillesse de coopérer et nous aider nous ont permis de constituer notre échantillon qui est finalement composé de 146 ingénieurs opérants en grande majorité dans le secteur des technologies d'information et de télécommunications.

II-2-3- Les caractéristiques de l'échantillon étudié

Concernant les caractéristiques de notre population d'étude nous avons constatés que les ingénieurs ayant suivis une formation dans les sciences informatiques et

eltapit~e 3 - La founatien deo ua~iafileo explicatineo enuidinnementaleo de l'intention de cde~ une Sta~t-

up : dano une app~aclte enpi~ique

télécommunications sont largement sur-représentés en raison de la liste de diffusion du questionnaire bien ciblée.

Tableau 6- La discipline scientifique des répondants

descipline scientifique

 

Fréquence

Pour cent

Pourcentage
valide

Pourcentage
cumulé

Valide Science de l'informatique

44

30,1

30,1

30,1

Electronique

9

6,2

6,2

36,3

Télécommunications

36

24,7

24,7

61,0

Sciences physiques et mathématiques

7

4,8

4,8

65,8

Mécanique

8

5,5

5,5

71,2

Electricité

17

11,6

11,6

82,9

Chimie

10

6,8

6,8

89,7

Autres

15

10,3

10,3

100,0

Total

146

100,0

100,0

 

Les ingénieurs interrogés appartiennent en majorité à des sociétés publiques a cause d'une part de la difficulté d'accès aux entreprises privées qui sont très rigoureuses concernant les recherches ciblés sur leurs cadres en plus que les ingénieurs travaillant comme chercheurs scientifiques ou consultants sont très occupés et n'ont pas de temps à consacrer a la réponse aux questionnaires. D'une autre part, plusieurs sociétés publiques comme la STEG, Tunisie Télécom disposent ou disposeront d'unités d'essaimage.

Tableau 7- L'employeur actuel des répondants

employeur actuel

 

Fréquence

Pour cent

Pourcentage
valide

Pourcentage
cumulé

Valide Sté privée

45

30,8

30,8

30,8

Sté public

76

52,1

52,1

82,9

bureau de consulting

laboratoire de

8

5,5

5,5

88,4

recherche public

3

2,1

2,1

90,4

université

13

8,9

8,9

99,3

autres

1

,7

,7

100,0

Total

146

100,0

100,0

 

En ce qui concerne l'expérience professionnelle, on peut noter que 65,8 % des ingénieurs ont l'expérience professionnelle la plus longue effectuée dans des grandes sociétés en contre partie 30,8 % ont une expérience professionnelle plus longue dans des PME ou des PMI.

Par ailleurs, notre échantillon est composé de 76 ,7% d'hommes et de 23,3 % de femmes. Ce résultat n'est pas étonnant étant donné la population d'étude (Les étudiantes dans les sciences d'ingénieur sont moins nombreuses). 49,3% ont moins de 30 ans, 25,3% ont entre 30 et 40 ans, 15,1% ont entre 41 et 50 ans et10, 3 % ont plus que 50 ans (vu que les disciplines scientifiques relatives aux TIC sont très récentes dans les écoles d'ingénieurs en Tunisie).

Sur le sujet qui nous intéresse, nous avons constatés que 68,8 % des ingénieurs interrogés ont un des parents ou les deux qui ont une profession entrepreneuriale, 76,7 % ont connaissance dans leur entourage, des amis ayant créé des entreprises. Cependant, 84,9 % de la population totale ont une opinion favorable concernant la réussite du parcours professionnel des parents et 11,6 % le considèrent comme un échec. En plus, nous remarquons que ces taux montent respectivement à 87,6 % et 12,4% pour les amis entrepreneurs.

Plus de la majorité des ingénieurs en TIC interrogés (71,2 %) considérant qu'ils disposent des connaissances en gestion des entreprises ce qui explique que la plupart sont de managers dans entreprises privés ou étatiques ou ayant reçu une formation en gestion dans les écoles d'ingénieurs. Mais les résultas sont plus faibles concernant la formation entrepreneuriale, 47,9 % de l'échantillon déclarent qu'ils ont des connaissances en créations d'entreprises ou en entrepreneuriat.

Plus que des 2/3 des ingénieurs (63,7 %) ignorent l'existence de la loi n°2005-56 relative à l'essaimage économique, seul 6,2 % entre eux déclarent être informés de son continu .Ces résultats démontrent un déficit d'information de la part des organismes de tutelle, des services de formation entrepreneuriale et des sociétés publics, plus de 2 ans après promulgation de la loi sur l'essaimage économique.

En ce qui concerne les projets que les ingénieurs interrogés envisagent de créer sont presque les 1/3 des bureaux de consulting (32,9 %) car ils sont moins risqué en terme de financement et moins coûteux en terme des coûts d'investissement. 23,3 % envisagent de créer des projets reposant sur le développement et la commercialisation des logiciels ( des activités avec grandes valeurs ajoutées) , 17% sont intéressés par les projets de sous- traitante , 11% sur la conception technologique et seulement 3,4 % envisagent de conclure un contrat d'essaimage avec leur employeur .

Enfin, plus de la moitié des ingénieurs tunisiens interrogés dans le cadre de cette étude (59 ,6%) travaillants dans les secteurs des technologies de l'information et des télécommunications déclarent q'ils ont l'intention de se lancer en affaire contre 40,4 % qui n'ont pas l'intention de suivre une carrière entrepreneuriale.

Après avoir présenté les différentes caractéristiques de l'échantillon, nous allons s'assurer que les items qui constituent le questionnaire permettent d'évaluer d'une manière fiable et précise ce qu'ils censés représenter par l'intermédiaire de certains critères qui permettent de déterminer la qualité des instruments de mesure.

II-3- Les critères de qualité des instruments des mesures

II-3-1- La Fiabilité

L'analyse de fiabilité permet d'étudier les propriétés des échelles de mesure et des items qui les constituent. La procédure d'analyse de fiabilité calcule plusieurs mesures fréquemment utilisées de la fiabilité de l'échelle et propose également des informations sur les relations entre les différents items de l'échelle. Les coefficients de corrélation intra-classe peuvent être utilisés pour calculer les estimations de fiabilité inter-coefficients.

La mesure la plus recommandée pour évaluer la fiabilité ou la consistance interne d'un ensemble d'items est fournie par le coefficient alpha de Cronbach (1951). Contrairement au coefficient de corrélation le coefficient de Cronbach se base sur la variance et la covariance pour mesurer la fiabilité des items.Il s'agit d'un modèle de cohérence interne, fondé sur la corrélation moyenne entre items.

Un faible coefficient alpha indique que l'échantillon d'items reproduit mal la variable. Une grande valeur alpha indique au contraire que le k ième item est très bien corrélé avec les scores réels Quand la valeur alpha est faible cela indique que certains items doivent être éliminés. La meilleure façon pour repérer ces items est de calculer la corrélation de chaque item avec le score total. L'item dont la corrélation est proche de zéro doit être éliminé

Pour apprécier la fiabilité des items, un seuil de .60 (pour alpha de Cronbach) est suffisant pour une étude exploratoire, alors que pour une étude appliquée l'exigence se situe entre 0,80 et 0,90. En général un seuil de 0.70 est considéré comme un minimum pour se

prononcer sur la fiabilité d'un construit167. Nous exposerons nos résultats d'analyse de fiabilité de l'enquête ultérieurement

II-3-2- La Validité

Les chercheurs ont développé des échelles de mesure et créer des construits pour traiter des concepts abstraits. La validité des construits est concernée par la correspondance entre les construits et leurs mesures. Par conséquent la vérification de la validité des construits est nécessaire pour développer et tester notre modèle.

La fiabilité est nécessaire mais pas suffisante. On peut trouver des construits fiables mais pas valides. Il existe plusieurs validités :

* Validité convergente * Validité discriminante * Validité nomologique

II-3-2-1- La Validité convergente

Il s'agit d'un type de validité qui détermine jusqu'à quel point les mesures d'un même concept par deux méthodes différentes sont convergentes. En d'autres termes, il y a validité convergente quand deux mesures différentes d'un même concept sont fortement corrélées. La validité convergente est basée sur la corrélation entre les réponses obtenues par la voix de méthodes totalement différentes pour un même concept.

Une approche de la validité convergente a été proposée par Fornell et Larcker (1981)168 qui consiste à s'assurer que la variance moyenne extraite par chaque construit est bien supérieure à 0,5 c'est-à-dire le construit partage plus que 50% de sa variance avec ses mesures et donc que les indicateurs de mesure expliquent une part plus grande de la variance du construit que les erreurs de mesure.

167 Cours d'analyse des données - Pr. Fethi AKROUT - mastère entrepreneuriat- ISG de Sousse- Année 2006 168Fornell C. and Larcker D.F.: «Evaluating Structural Equation Models With Unobservable variables and Measurement Error », Journal of Marketing Research 18 February 1981 pp 186-192

II-3-2-2- La Validité discriminante

La validité discriminante est déterminée en démontrant qu'une mesure n'est pas fortement corrélée à une mesure avec quoi elle devrait être différente. Il s'agit d'un type de validité qui précise dans quelle mesure un concept (construit) diffère d'autres concepts (construit). Concrètement, il s'agit de vérifier q'un construit donné voit sa variance mieux expliquée par ses indicateurs de mesure que par toute autre construit.

Une approche de la validité discriminnate a été proposée par Fornell et Larcker (1981)169 mesurent qui consiste à vérifier si la variance moyenne extraite par chacun de deux construits (par exemple 1 et 2) est plus grande que le carré du lien structurel (4122.

II-3-2-3- La Validité nomologique

La validité nomologique désigne le degré de similarité entre les résultats observés quant à la relation entre les mesures et ceux des travaux passés. Pour estimer la validité nomologique nous allons comparer les modèles de corrélations observées avec les modèles de corrélations attendues générées par la théorie et confirmées par les travaux passés.

II-4- Les indices d'adéquation des échelles de mesure aux données

D'une manière générale, il est à noter que le recours aux équations structurelles dans l'évaluation des indices de validation des échelles est désormais une pratique courante. Aussi nous avons retenu les modèles d'équations structurelles parmi l'ensemble des possibilités d'analyse des effets de causalité. De nombreux indices permettent d'évaluer la validité, la qualité et la pertinence d'un modèle de mesure et/ou d'un modèle structurel. Nous avons choisi de réaliser nos examens statistiques avec le module Graphics du logiciel AMOS 4.0. Plusieurs indices sont proposés dans la littérature, de même pour leurs normes. Nous avons retenu les plus utilisés.

169 C.Fornell and D.F.Larcker ( 1981) ;Op cit.

Tableau 8 - Indicateurs retenus et leurs normes indicatives

Indices

Normes indicatives

RMSEA

<0,10 de preference [0,05 ; 0,08]

GFI

>0,90

AGFI

>0,90

RFI

>0,95

TLI

>0,90

CFI

>0,90

Conclusion

Dans ce chapitre nous avons précisé l'échantillon choisi pour l'enquête et notre modèle conceptuel qui met en évidence l'impact des facteurs environnementaux sur l'intention de créer une start-up en nouvelles technologies. Ensuite nous avons présenté notre instrument de recherche, les taux de retour de questionnaire selon les différentes méthodes de collecte des données et la représentativité de notre échantillon. Enfin, nous avons traité les différents critères de qualité des instruments de mesure qui peuvent être résumés comme suit :

Tableau 9- Les différents critères de qualité des instruments de mesure

Indicateurs

Nature

Moyen

Fiabilité

La fiabilité représente le degré suivant lequel

l'instrument de recherche utilisé mesure de façon constante le construit étudié.

a de Cronbach

(>0,70)

Validité convergente

C'est la capacité à fournir des items d'un instrument de mesure à converger vers le même trait.

Variance moyenne extraite

(VME>0,50)

Validité discriminante

C'est la capacité d'un instrument de mesure à fournir des résultats différents de mesures d'autres traits.

VME > (corr.) 2

Validité nomologique

Elle vise à confirmer empiriquement les liens établis théoriquement entre le concept testé et d'autres.

Indices

d'adéquation des

modèles aux

données.

Nous utiliserons ces critères sur nos données dans le prochain chapitre.

Chapitre 2 :

La méthodologie de la mesure des construits

du modèle de l'intention entrepreneuriale

Introduction

Nous présentons dans ce chapitre la démarche d'opérationnalisation des échelles de mesure selon le paradigme de Chirchill (1979). Nous procédons ensuite au test de nos hypothèses en validant le modèle de mesure qui met en oeuvre les variables latentes opérationnalisés par des indicateurs de mesure et en vérifiant la qualité d'ajustement du modèle structurel formés par les variables latentes fondés sur les hypothèses théoriques .

Section I- La méthodologie de la mesure : le paradigme de Churchill (1979)

Le paradigme de Churchill (1979) comprend 8 étapes : la spécification du domaine du construit, la genèse d'un échantillon d'items pour mesurer chaque construit, la purification des mesures, l'estimation de la fiabilité de nouvelles données, l'estimation de la validité des construits et le développement des normes.

 
 

Développement des normes

 

8.

 

Moyenne et autres
statistiques.
Résumé de la distribution
d

 
 
 

Coefficients ou techniques
recommandés

7.

2

4.

3.

1.

6.

5.

Genèse d'un échantillon d'items
( propositions)

Spécification
du domaine des construits.

Purification des mesures

Evaluation de la fiabilité

Evaluation de la validité

Collecte des données

Collecte des données

Revue de la littérature

Revue de la littérature
Expérience
Exemples types
Réunion de groupe

Coefficient Alpha.
Analyse factorielle.

Coefficient Alpha
Fidèlité "moitié-moitié"

Matrice MTM
Critère de validité

Figure 20- Le paradigme de Churchill (1979)

Source: G.A.Churchill: « A Paradigme for developing Better Measures of Marketing Constructs »,
Journal of Marketing Research
Février 1979 p 64-73.

La spécification des variables a été réalisée dans les chapitres 1 lors de l'examen de la littérature, nous proposons maintenant de développer la liste d'items nécessaires à la mesure de ces variables. Ensuite pour identifier les items correspondants à la mesure des variables nous avons procédé à un examen de la littérature et à une enquête informelle. La littérature (Ajzen, 1991; Krueger, 1993; Krueger et Brazeal, 1994; Krueger, 2000, Krueger et al 2000, Emine, 2003) nous a permet d'indiquer quelle est la variable à retenir, comment elle peut être définie et quelles sont ses composantes. Nous avons effectuée une enquête informelle sur le sujet auprès des membres de l'ordre des ingénieurs de Tunisie pour apprécier notre questionnaire. Comme l'a noté Churchill (1979), l'enquête expérience (experience search) basée plutôt sur un échantillon de jugements, permet d'offrir un ensemble d'idées et d'éclaircir le phénomène.

La première étape de la purification des mesures est celle de la dimensionnalité des échelles. Une analyse en composantes principales a été réalisée sur la collecte des données. Les analyses exploratoires ont été réalisées avec le logiciel SPSS 11.0.1. Elles visent à structurer les variables de départ en les regroupant en un plus petit nombre de facteurs, elle réduit aussi l'information de la matrice des données. Cette analyse factorielle par composantes principale a été validée a partir d'une analyse factorielle confirmatoire .Pour chaque échelle, l'étude des validités convergente et discriminante a été réalisée à partir d'analyse factoriel confirmatoire effectué sur le module graphics du logiciel AMOS 4. Nous avons utilisé la méthode du maximum de vraisemblance qui est la plus couramment utilisée . Concernant la taille de l'échantillon, un ratio d'en moins cinq observations par paramètre estimé est conseillé. Disposants de 146 observations valides, cette contrainte est satisfaite.*

Section II- Les résultats de la validation des mesures de la recherche

Nous allons successivement présenter, les résultats de la validation des échelles de mesure de trois variables sur lesquels reposent les hypothèses de notre modélisation de l'intention de créer une entreprise.

II-1- La structure de l'échelle

Nous allons vérifier l'unidimensionnalité des échelles de mesure à partir de certains indicateurs et retenir les items qui seront utilisés pour l'analyse du modèle empirique.

II-1-1- Intention

Avant de procéder aux analyses factorielles, nous allons vérifier si les conditions concernant la factorisation des variables étaient remplies. Les mesures de la précision de l'échantillonnage selon la procédure de Kaiser, Meyer et Olkin renvoient à une valeur de 0,774. Elle est supérieur a 0,7 ce qui est satisfaisant .D'autres part, les statistiques tirés de la matrice anti- image des corrélations. Ils sont tous supérieurs au seuil d'acceptabilité de 0,5 et les tests de sphéricité de Barlett étant par ailleurs significative au seuil 0,1% d'où on rejette l'hypothèse de sphéricité des données.

Les données sont par conséquent factorisables et les analyses ont pu être poursuivis .d'ou on confirme la structure unidimensionnelle, la structure factorielle obtenue explique 69,83% .l'analyse factorielle confirmatoire valide la structure obtenue.

Tableau 10 - Les items de l'intention

Les items de l'intention

-Je deviens probablement un bon créateur d'entreprise.

-J'ai l'initiative pour se lancer et réussir dans une carrière entrepreneuriale.

-J'ai l'intention de créer une entreprise en nouvelles technologies Il est possible que je lance ma propre entreprise en nouvelle technologie

-J'envisage de créer une entreprise en nouvelles technologies

- Il est possible que je lance ma propre entreprise en nouvelle technologie

II-1-2- Désirabilité perçue

Les mesures de la précision de l'Echantillonnage selon la procédure de Kaiser, Meyer et Olkin (K.M.O) renvoient à une valeur de 0,774. Elle est supérieur a 0,7 ce qui est satisfaisant .D'autres part, les statistiques tirés de la matrice anti- image des corrélations. Ils sont tous supérieurs au seuil d'acceptabilité de 0,5 et les tests de sphéricité de Barlett étant significative au seuil 0 d'où on rejette l'hypothèse de sphéricité des données.

On constate que les données sont par conséquent factorisables et les analyses ont pu être poursuivis .D'ou on confirme l'unidimensionnalité des échelles, la structure factorielle obtenue explique 67,549 %.L'analyse factorielle confirmatoire valide la structure obtenue.

Tableau 11- Les items de la désirabilité perçue

Les items de la désirabilité perçue

- Je suis favorable à la création des entreprises dans le domaine des technologies de l'information et de télécommunications.

- Je suis enthousiaste à l'idée de créer une entreprise dans le domaine technologique.

- Selon moi, avoir une carrière entrepreneuriale c'est un choix désirable pour les technologues (ingénieurs ou chercheurs) tunisiens dans l'environnement d'affaire actuelle.

- J'aime avoir ma propre entreprise en nouvelles technologies.

II-1-3- Faisabilité perçue

Les mesures de la précision de l'Echantillonnage selon la procédure de renvoie (K.M.O) a une valeur de 0,724. Elle est supérieur a 0,7 ce qui est satisfaisant .D'autres part, les statistiques tirés de la matrice anti- image des corrélations. Ils sont tous supérieurs au seuil d'acceptabilité de 0,5 et les tests de sphéricité de Barlett étant par ailleurs significative au seuil 0,1% d'où on rejette l'hypothèse de sphéricité des données.

Nous trouvons que les données sont factorisables et les analyses ont pu être poursuivies. D'ou on confirme l'unidimensionnalité des échelles, la structure factorielle obtenue explique 66,142%.L'analyse factorielle confirmatoire valide la structure obtenue

Tableau 12 - Les items de la faisabilité perçue

Les items de la faisabilité perçue

-Je peux confortablement surmonter une entreprise en nouvelles technologies.

- La création d'entreprise dans les nouvelles technologies est un parcours facile pour les technologues (ingénieurs ou chercheurs) dans l'environnement d'affaire en Tunisie.

- Je peux maîtriser facilement le processus de création d'une entreprise en nouvelles technologies.

- Je peux assurer convenablement l'établissement et la création d'une entreprise en nouvelles technologies

II-2- La fiabilité et la validité

II-2-1- La validité convergente

Le tableau présente les résultats des analyses confirmatoires : ajustement des modèles de mesure aux données, ainsi que validité convergente et fiabilité des échelles. Les indices d'ajustement satisfont les normes recommandées, confirment les structures précédemment obtenues. Selon l'approche de Fornell et Larcker (1981) nous avons constatés que la variance moyenne extraite par chaque construit est bien supérieure à 0,5 c'est-à-dire le construit partage plus que 50% de sa variance avec ses mesures et donc que les indicateurs de mesure expliquent une part plus grande de la variance du construit que les erreurs de mesure. Ces résultats sont donc satisfaisants.

En ce qui concerne l'analyse de fiabilité, les indicateurs (a de Cronbach) sont tous supérieurs à 0, 7 .nous considèrent donc que nos échelles sont fiables et satisfont l'ensemble des critères.

Tableau 13 - La fiabilité et la validité convergente des construits

 

Intention

Désirabilité
perçue

Faisabilité
perçue

Qualité d'ajustement

RMSEA (<0,10)

0,07[0,00 ; 0,17]

0,10[0,00 ; 0,21]

0,07[0,00 ; 0,19]

GFI(>0,90)

0,985

0,983

0,987

AGFI(>0,90)

0,926

0,919

0,937

RFI(>0,95)

0,966

0,963

0,950

TLI(>0,90)

0,984

0,977

0,974

CFI(>0,90)

0,995

0,992

0,991

Validité convergente

Poids factoriels standardisé

 
 
 

(>0,50)

 
 
 

Item 1

0,723(0,111)

0,612 (0,205)

0,55632

Item 2

0,907(0,057)

0,886 (0,079)

0,85050

Item 3

0,814(0,084)

0,903 (0,070)

0,84997

Item 4

0,731(0,110)

0,906 (0,080)

0,64364

Item 5

0,886(0,073)

 
 

Variance moyenne extraite

0,66

0,69

0,54

(VME>0,50)

 
 
 

Fiabilité

a de Cronbach (>0,70)

0,89

0.82

0,82

II-2-2- La validité discriminante

La validité discriminante s'attache a vérifier que les échelles de mesure proposées discriminent bien les différents concepts .dans le cadre de cette recherche , nous nous attacherons à vérifier la validité discriminante des concepts de " Désirabilité perçue " et "Faisabilité perçue " forment deux dimensions distinctes de l'intention c'est a dire nous nous assurons pour plus de sécurité que les mesures de l'ensemble des variables supposées explicatives de l'intention se distinguent de ce dernier concept. Il est logique que les

corrélations obtenues entre nos variables explicatives et notre variable dépendante soient élevées. Cependant une corrélation trop élevée pourrait signaler que les concepts sont équivalents. D'une façon pratique, il y a validité discriminante si la variance moyenne extraite (VME) est supérieure au carré de la corrélation entre la variable latente objet du calcul de VME et les autres variables latentes. Dans la diagonale de tableau sont inscris les variances partagées entre les construits et leurs mesures (VME), le reste du tableau reproduit les corrélations au carrés entre les échelles.

Tableau 14- Validité des échelles de mesure selon l'approche de Fornell C. and

Larcker D.F (1981)

 

Intention

Désirabilité perçue

Faisabilité perçue

Intention

0,66

 
 

Désirabilité perçue

0,42

0,69

 

Faisabilité perçue

0,44

0,16

0,54

Toutes les VME sont supérieurs au carré de la corrélation entre la variable latente objet de calcul de VME et les autres variables latentes. La validité discriminante de chacune des trois échelles est par conséquent vérifiée.

II-2-3 - La validité nomologique

Pour estimer la validité nomologique nous allons comparer les modèles de corrélations observées avec les modèles de corrélations attendues générées par la théorie et confirmées par les travaux passés. Les modèles de l'intention traduisent la désirabilité perçue et la faisabilité perçue comme étant deux concepts dépendants. En effet, Shapero et Sokol (1983) ont constatés que la désirabilité perçue et la faisabilité perçue sont deux concepts dépendants. Lorsque l'individu perçoit que l'acte de créer une entreprise est non faisable, il est donc indésirable. De même si l'acte est perçu comme étant indésirable, il est sûrement non faisable. Emin (2003) a constaté cette relation de dépendance statistiquement, elle a trouvé une relation de corrélation entre le désir d'agir et faisabilité de 0,650. Dans le cadre de notre recherche, nous avons trouvé que les résultats de l'analyse structurelle indiquent que la corrélation entre les variables " Désirabilité perçue " et " Faisabilité perçue " est statistiquement significative au seuil de 0,1%. Le coefficient de corrélation vaut 0,407. Nous

concluons à une validité nomologique satisfaisante. La qualité de nos échelles étant satisfaisantes, nous passons maintenant au test du modèle.

Section III - La validation du modèle structurel

Nous souhaitons à présent exposer la méthodologie suivie pour tester les hypothèses de recherche H1 et H2. Notre objectif est de valider l'applicabilité de modèle d'intention à notre contexte d'étude et de souligner le rôle joué par les variables explicatives .de ce fait nous cherchons dans un premier temps à valider nos hypothèses (H1 et H2) c'est-à-dire l'action de la désirabilité perçue (H1) et de la faisabilité perçue (H2) sur l'intention. Dans un second temps nous mettons en relief les effets des différentes variables, en employant les modèles d'équations structurelles.

III-1- La régression hiérarchique

Pour les analyses de régression, des scores ont été calculés pour les variables introduites en additionnant les items correspondant à chacune d'elles.

Tableau 15 a- les résultats de la régression hiérarchique.

Récapitulatif du modèle

Modèle

R

R-deux

R-deux ajustél'estimation

Erreur
standard de

Changement dans les statistiques

Variation

de R-deuxVariation

de F

ddl 1

ddl 2

Modification
de F
signification

1

2

,733a
,790b

,537
,624

,533
,619

3,93221
3,55283

,537
,088

166,787

33,396

1
1

144
143

,000
,000

a. Valeurs prédites : (constantes), FAISABIL

b. Valeurs prédites : (constantes), FAISABIL, DESIR

Tableau 15 b- les résultats de la régression hiérarchique.

Coefficientsa

 
 
 

Coefficients non CoefficientsIIntervalle de confiance à

standardisés standardisés 95% de B

Erreur Borne Borne

 
 
 
 

Modèle B standard Bêta t Signification inférieure supérieure

 
 
 
 
 

1 (constante)5,005 1,013 4,940 ,000 3,002 7,007

FAIS ,893 ,078 ,690 11,454 ,000 ,739 1,047

 
 
 
 

2

 
 

(constante) 2,827 1,188 2,380 ,019 ,479 5,176

FAIS ,802 ,080 ,620 9,970 ,000 ,643 ,961

DESIR ,235 ,072 ,202 3,248 ,001 ,092 ,379

 
 
 
 

a.Variable dépendante : INTEN

Il en résulte de la régression hiérarchique selon la méthode de pas à pas, la faisabilité perçue explique plus de 53% de la variance de l'intention de créer une entreprise. La deuxième étape confirme l'intérêt de la variable la désirabilité perçue. En effet, la variance expliquée a augmentée de 8,8 % pour atteindre 61,9 % (AF= 33,396, p< 0,001) une fois introduit le construit de " la désirabilité perçue «. La capacité de modèle de Krueger (2000) à prédire est ainsi comparable aux recherches précédentes effectuées sur les modèles d'intention. Néanmoins, la faisabilité perçue a une plus grande influence sur l'intention que la désirabilité perçue.

Suite a ces différents résultats, nous avons constatés dans un 1er temps que la faisabilité perçue a un effet significatif sur l'explication de l'intention. D'où notre hypothèse (H1) est validée. L'introduction d'une mesure de la désirabilité perçue démontre la contribution significatif de cette variable et dans le sens souhaité (même si elle est marginale) de cette variable à la prédiction de l'intention. Notre hypothèse (H2) est ainsi validée. Enfin, l'analyse du modèle montre l'influence prépondérante du " Faisabilité perçue " dans la prédiction de l'intention. Ce résultat est similaire à celui obtenu par Krueger et al (2000). En effet dans leur test des modèles de Shapero et de la théorie de comportement planifié, la faisabilité apparaît a chaque fois, comme le déterminant principal de l'intention, conformément à attentes (TCP : t= 2,9>t= 2) ; Shapero t=3>t=2,3). Dans notre échantillon, la stimulation du potentiel entrepreneur devrait avant tout, reposer sur les mesures permettant de faire bâtir un environnement d'affaire favorable envers l'acte de création qui fera l'objet de la section suivante. Avant tout ça, nous allons chercher une grande validité en utilisant les modèles d'équations structurelles.

III-2- Les résultats des analyses structurelles

Désirabilité
perçue

Légende

Relation causale

Chiffre : corrélation

(Chiffre) : test t (significativité de la relation)

Couleur et épaisseur du trait : Force de la contribution relative de la variable à prédire l'intention.

0,36(4,921)

Intention

0,83(5,972)

Faisabilité
perçue

Figure 21- Représentation graphique des résultats du modèle simple.

Notre modèle simple et les résultats des analyses de régression hiérarchique montrent que " la Faisabilité perçue " et la désirabilité perçue jouent simultanément sur l'intention. Les indices d'ajustement des modèles sont satisfaisants.

Tableau 16- Indices d'ajustement du modèle simple aux données

RMSEA (<0,10)

0[0 ; 0,08]

GFI(>0,90)

0,960

AGFI(>0,90)

0,943

RFI(>0,95)

0.951

TLI(>0,90)

1

CFI(>0,90)

1

Les résultats des modèles causaux testés indiquent des relations statistiquement significatives entre les variables du modèle simple et la variable dépendante (ie : l'intention)

Tableau 17- La significativité de la relation entre les variables du modèle simple et la
variable dépendante

Signification statistique

Signification pratique

Corrélation

R2= 0,741

désirabilité perçue ---- intention= 0,36 [t= 4,921] **** faisabilité perçue ---- intention= 0,83 [t= 5,972] ****

Seuil de signification **** (p<0.001).

Conclusion

Les paragraphes précédents ont permis de présenter la méthodologie utilisée pour tester nos hypothèses de recherche H1 et H2. A partir des échelles de mesure développées, nous avons vérifié la fiabilité et les validités et nous avons conduit une série d'analyses en régression hiérarchique et en équations structurelles. Nous avons obtenu les résultats suivants :

- les hypothèses de recherche H1et H2 sont intégralement validées.

- l'analyse du modèle montre l'influence prépondérante de la " Faisabilité perçue " dans la prédiction de l'intention. En effet, l'encouragement à l'esprit
entrepreneurial et à l'initiative privée chez les ingénieurs tunisiens en TIC doit passer par des mesures gouvernementales, des programmes et des initiatives publics et même civile qui permettent de faciliter la carrière entrepreneuriale des ingénieurs tunisiens et les aident à surmonter leur projet de création de start-up en nouvelles technologies.

Conformément à ces premiers résultats (la prépondérance de l'effet de la faisabilité perçue dans la prédiction de l'intention et l'effet significatif de la désirabilité perçue sur l'intention), on peut conclure qu'il pourrait être utile de faire évoluer la perception qu'ont les

ingénieurs en nouvelles technologies du degré d'incitation de l'environnement socio- économique qui les entourent.

A ce niveau, une étude plus poussée des catégories d'individus exerçant une pression sociale sur les ingénieurs potentiellement créateurs permettrait d'approfondir notre recherche (les facteurs sociaux). On pourrait tenter de faire évaluer la perception d'un ingénieur tunisien de la disponibilité (ou de l'indisponibilité) de certains facteurs environnementaux et leurs influences sur son intention de créer une entreprise dans le secteur des nouvelles technologies d'information et des télécommunications. C'est l'objet du chapitre suivant.

Chapitre 3 :

La formation des variables explicatives

environnementales de l'intention de créer une

Start-up : dans une approche empirique.

Introduction

Nous souhaitons dans ce chapitre, approfondir notre recherche sur les intentions de créer une start-up en nouvelles technologies dans le cas des ingénieurs tunisiens. Nous essayons d'avoir une vue plus développée de notre modèle conceptuel que nous avons proposé au premier chapitre et testé au deuxième chapitre. En effet, pour arriver à répondre à notre problématique, nous allons déterminer dans ce chapitre les variables de l'environnement socio-économique en Tunisie qui ont une influence sur les deux concepts liés a la théorie de l'événement entrepreneurial de Shapero (les perceptions de la désirabilité et de la faisabilité du futur projet de création) et sur l'intention des ingénieurs tunisiens. C'est pour ces raisons

que nous allons déterminer l'ensemble des facteurs socio-économiques à partir d'une revue de littérature puis nous allons effectuer des analyses factorielles et structurelles des différents facteurs rationnels de l'environnement qui influencent la faisabilité perçue (section I) ainsi que les facteurs sociaux de l'environnement qui ont un impact sur la désirabilité perçue (Section II). Enfin, nous allons valider nos hypothèses de recherche H3, H4et H5 qui mettent en évidence l'impact de l'environnement tunisien d'affaire en TIC sur l'intention d'entreprendre (Section III) et pour conclure nous allons présenter nos résultats de test du modèle conceptuel puis nous en discuterons la portée.

Section I- Les antécédents environnementaux de la faisabilité perçue

La littérature sur la faisabilité de l'acte fait référence aux ressources disponibles pour le créateur et à des conditions externes qui facilitent le développement des affaires. Notre étude est limitée à l'étude de l'impact de ces facteurs rationnels dans la formation de la faisabilité perçue (et dans celle de l'intention). En vue de réaliser ce travail nous avons construit un ensemble d'items issus de la littérature.

I-1- Les fondements théoriques des items pour les facteurs environnementaux rationnels

Pour Doutarieux (1992)170, dans le cas des pays en voie de développement les conditions favorables à l'entrepreneuriat à technologie de pointe sont reliées à l'environnement qui entoure l'entreprise et à l'accessibilité aux ressources de départ

170 Doutarieux (1992) :« Emerging HIGH-TECH firms: how durable are their comparative Start-up advantages? , Journal of Business Venturing 7, 303-322 , p.304-306

Selon Doutarieux (1992)171, O'Gorman(2003) 172et Kellermann (2002)173, l'environnement favorable au développement des start-up peut inclure certains facteurs:

- Structure et dynamique industrielles, secteurs complémentaires ;

- Structure des marchés, existence d'un marché actif pour des produits spécialisés ;

- Ouverture de l'économie (économie de marché) qui a un impact considérable sur la mobilité des ressources financières, humaines et techniques ;

- Ressources financières (incluant capital risque qui ne vient pas nécessairement des fonds nationales) ;

- Ressources humaines (techniciens, ingénieurs, chercheurs) qui ne sont pas nécessairement suffisantes si elles ne sont pas associées à un environnement entrepreneurial (esprit d'entreprise, valeurs locales, support de la communauté);

- Ressources techniques (support technique, services, sous-traitance) ;

- Un territoire nécessaire pour l'émergence et le développement d'une industrie de technologie de pointe (infrastructure locale : télécommunications et facilité d'accès physique ; logistique ; ressources scientifiques locales : laboratoires, université, équipements, technopoles et cyberspaces)

- Assistance gouvernementale (support gouvernemental, support local (finance, services, information, formation, avantages fiscaux ect...) ;

- Qualité de l'environnement socio-économique, qualité de vie, stabilité politique;

- Modèles d'entrepreneuriat, valeurs locales.

L'environnement socio-économique a un rôle primordial dans le processus entrepreneurial, qui inclut la décision de créer une entreprise, l'ensemble des actions requises pour mener à bien le projet de création, le démarrage lui-même et le développement et la croissance de l'entreprise émergente.

Pour les pays en voie de développement, les environnements socio-économiques sont souvent très différents, ce qui modifie les besoins et la dynamique des entreprises à haute technologie. Concernant les ressources nécessaires au jeune créateur pour démarrer son projet dans les nouvelles technologies, ils sont généralement :

171 Idem, p .3O4-306

172 O'Gorman C. (2003) :« Stimulating HIGH-TECH venture creation , R & D Management 33,2 , 177-187 , p.178

173 Kellermann A. (2002) ; op.cit.p.270

Cllapitee 3 - La (imitation deo uatial~eo explicatiueo enui~onneitentaleo de l'intention de méet une S~ae-

up : dano une apputelle eitpi'ique

- Caractéristiques et expérience des fondateurs.

- Technologie, brevets, méthode d'acquisition et cycle de vie.

- Stratégie de produit, de R et D.

- Premiers contrats, ventes, taille initiale, compétition locale et internationale.

- Financement initial, montant, source, disponibilité.

En plus, le créateur d'un projet dans le cadre d'essaimage dans les secteurs des technologies nouvelles peut bénéficier d'un capital risque qui est caractérisé par certains points (Battini, 1998)174 :

- Un financement en fonds propres de la part d'une grande société (et non pas par le biais de crédits bancaires) sous forme des apports financiers sans garanties, des prises en participation en capital et des participations minoritaires.

- Les durées de ces participations sont limités (trois, cinq, sept ans, rarement plus).

- Une assistance managériale et commerciale en plus de financement.

- Une relation (contrat d'essaimage) qui se termine généralement par les dégagements des plus - values.

De ce fait, beaucoup des caractéristiques de départ d'une entreprise entrepreneuriale à base technologique sont relativement contrôlables par l'entrepreneur en fonction de l'environnement dans lequel il opère : choix du secteur d'activité, choix des ressources technologiques, réunion d'une équipe de fondateurs avec les expertises désirées, développement d'une stratégie de R et D et de produit, préparation des marchés et entrepreneuriat technologique, plans d'affaires et de marketing, recherche de financement. Cette analyse est donc centrée sur l'environnement dans lequel se trouvent les entreprises en démarrage et sur ce qui, dans cet environnement, supporte et encourage l'entrepreneuriat.

I-2- L'étude de la structure des facteurs environnementaux rationnels

174 Battini P. (1998) :« Capital-Risque : mode d'emploi », Ed d'organisation, p-52.

La phase de la création des items a été suivie d'une étape de collecte des données (I-2-

1). A partir de ces données, des analyses factoriels exploratoires ont été réalisées a fin d'évaluer la structure des facteurs environnementaux rationnels de la faisabilité perçue (I-2-

2). En suite la validité et la fiabilité de nos construits ont été vérifiées grâce à des analyses factoriels confirmatoires (I-2-3)

I-2-1- Les collectes des données

Conformément aux échelles préposées dans la littérature, une question a été proposée aux ingénieurs tunisiens pour chaque facteur rationnel sélectionné (15 questions). Chaque question a été codée de +1 à +5.

Veuillez préciser pour chacune des alternatives suivantes, en cochant une case par "x" sur une échelle à 5 positions, l'importance de ses ressources en Tunisie sur votre engagement de créer une entreprise (s'appuyant sur votre compétence ou le résultat d'une recherche scientifique en nouvelles technologies): de Très importantes à Pas de tout importantes.

Bénéficier des incitations et des avantages en matière d'investissement en nouvelles technologies (fiscaux, sociaux, administratives, etc....)

 

I-2-2- Etude de la dimensionnalité : les résultats des analyses factoriels exploratoires

Avant la procédure à l'analyse en composante principale nous avons tout d'abord vérifié si les conditions concernant notamment la factorisation des variables étaient respectées. La mesure de la précision de l'échantillonnage selon la procédure de Kaiser, Meyer et Olkin (K.M.O) renvoie les indicateurs suivants : 0,863. Les statistiques de la matrice anti-image des corrélations sont satisfaisants (>0,5) et le test de sphéricité de Barlett est significatif au seuil 0,001. Nous rejetons l'hypothèse de sphéricité des données. Celle-ci sont par conséquent factorisables et l'analyse a pour être poursuivie .Les 2 structures factorielles obtenues (16 items) expliquent environ 62% de la variance et apparaissent donc comme

satisfaisants. Les 2 facteurs représentent respectivement : le système d'aide général et le système d'aide d'employeur.

Tableau 19- Interprétation des facteurs (Faisabilité)

Variables

Interprétation

-Disposer d'une équipe de direction compétente.

 

Trouver des conseillers compétents pour vous aider (domaines commerciaux, juridiques, administratifs, etc....)

Système d' aide général

-Obtenir une aide financière (subventions, prêts, primes d'investissement en recherche et développement, emprunts à moyen et long terme)

 

-Bénéficier des incitations et des avantages en matière d'investissement en nouvelles technologies (fiscaux, sociaux, administratives, etc....)

 

-Avoir accès a un technopôle spécialisé en nouvelles technologies

 

-Accès a des clients potentiels ou un marché fertile

 

-Accès aux sources d'approvisionnements

 

-Intégrer dans une pépinière d'entreprises dans votre région.

 

-Bénéficier des compétences humaines tunisiennes en nouvelles technologies (techniciens, ingénieurs, gestionnaires etc....)

 

- Obtenir un brevet, une Licence ou une représentation pour exploiter une propriété intellectuelle ou industrielle.

 

-Bénéficier de la prise en charge par le Ministère de la Recherche Scientifique, de la Technologie et du

 

Développement des Compétences des frais d'inscription des brevets et des inventions technologiques.

 

-Obtenir un soutien logistique et financier de la part de votre employeur

 

-Avoir la possibilité de travailler avec votre

Système d'aide lié a l'employeur

elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie eitpimique

employeur actuel parallèlement a la création de votre entreprise.

-Bénéficier de l'image et la notoriété de votre employeur ou de votre institution scientifique.

I-2-3- L'analyse factorielle confirmatoire : examen de validité et de la fiabilité

Le tableau présente les résultats des analyses confirmatoires : ajustement des modèles de mesure aux données ainsi que validité convergente et fiabilité des échelles.

Pour les deux facteurs, touts les indices d'ajustement satisfont les normes recommandées et conforment aux structures précédemment obtenues.

Tableau 20- La fiabilité et la validité convergente des construits

 

Système d'aide
général

Système d'aide lié a
l'employeur

RMSEA (<0,10)

0,10[0,08 ; 0,12]

0,00[0,00 ; 0,26]

GFI(>0,90)

0,950

0 ,998

AGFI(>0,90)

0,900

0,990

RFI(>0,95)

0,957

1

TLI(>0,90)

0,997

1

CFI(>0,90)

0,998

1

Poids factoriels standardisé

 
 

(>0,50)

 
 

Item 1

0,648(0,140)

0,7010(0,124)

Item 2

0,604(0,128)

0,871 (0,153)

Item 3

0,712(0,112)

1 (0,145)

Item 4

0,665(0,107)

-

Item 5

0,444(0,149)

-

Item 6

0,720(0,115)

-

Item 7

0,739(0,081)

-

Item 8

0,836(0,064)

-

Item 9

0,784(0,078)

-

Item 10

0,656(0,054)

-

Item 11

0,806(0,075)

-

Item 12

0,795(0,082)

-

Variance moyenne extraite

0,51

0,68

(VME>0,50)

 
 

a de Cronbach (>0,70)

0,91

0.87

Les paramètres estimés par la fonction ML, sont tous supérieurs ou égaux à 0,5 et statistiquement au seuil 0,001, la variance que partage chaque échelle avec ses variables de mesure sont supérieurs ou égale à 0,5. Les critères de la validité convergente sont satisfaisants .En ce qui concerne l'analyse de la fiabilité, les indicateurs sont tous satisfaisants (supérieurs à 0,75). Nous considérons au final que nos échelles sont valides et fiables

Nous pouvons maintenant nous pencher sur la vérification de la validité discriminante des échelles. Nous devons, en effet, nous assurer que les échelles sont bien distinctes les unes des autres et que nos différentes échelles ne forment pas qu'un construit des facteurs rationnels .Nous allons utiliser l'approche basé sur la comparaison des variances des variances extraites pour chaque échelle avec les corrélations au carré de cette échelle avec les autres. Dans la diagonale du tableau sont inscrites les variances partagées entre les construits et leurs mesures (VME). Le reste du tableau reproduit les corrélations au carré entre les échelles des facteurs rationnels sous-jacents à la faisabilité perçue.

Tableau 21 - Validité des échelles de mesure selon l'approche de Fornell C. and

Larcker D.F (1981)

 

Système d'aide
général

Système d'aide lié a
l'employeur

Système d'aide
général

0,51

-

Système d'aide lié a
l'employeur

0,15

0,68

La validité discriminante de chacune de deux échelles des facteurs rationnels sous jacents à la faisabilité perçue est donc vérifiée par cette approche. La qualité de nos échelles de mesure est maintenant vérifiée.

Section II- Les facteurs environnementaux sous- jacents à la désirabilité perçue

La littérature sur la désirabilité de l'acte fait référence à l'environnement social qui a une influence sur le créateur et qui peut faciliter ou freiner le développement des affaires. Notre étude est limitée à étudier l'impact de ces facteurs sociaux dans la formation de la

désirabilité perçue (et dans celle de l'intention) chez les ingénieurs tunisiens. En vue de réaliser ce travail nous avons construit un ensemble d'items issus de la littérature.

II-1- Les fondements des listes d'item pour les facteurs environnementaux sociaux

Les facteurs environnementaux sociaux sont formés généralement de deux sphères : la sphère ou l'entourage privé (II-1-1) et la sphère professionnelle de l'ingénieur tunisien (II-1- 2).

II-1-1- L'entourage privé

La famille est la première expérience sociale de l'individu. Elle modèle ses comportements, elle transmet les valeurs qu'on voudrait qu'il partage. Plusieurs études montrent que les entrepreneurs ont des parents chefs d'entreprise ou qui exercent une activité de travailleur indépendant (Van Auken et al ,2006 ; Gasse, 2002, 2006).

Au niveau de l'union européenne, les antécédents familiaux peuvent jouer positivement sur l'intention d'entreprendre : avoir des parents indépendants peut générer l'envie de le devenir à son tour175.

Lors de construction de son entreprise, le candidat sollicite toutes les compétences qu'il peut trouver dans son entourage proche. Pour Shivani et al (2006)176, l'aide morale et financière reçue par les familles était ·précieuse· pour permettre de mener une activité entrepreneuriale. Ils ont trouvé une corrélation positive entre l'aide reçue par la famille et l'intention d'entreprendre.

Selon Mezhoudi (2001)177, la famille dans le contexte tunisien joue deux rôles importants dans l'accomplissement de l'activité entrepreneuriale chez le créateur, le premier

175 D'après l'Eurobaromètre de l'année 2OO4, Global Entrepreneurship Monitor, GEM results 2006, Babson college

176 Shivani S. , Mukherjee S.K., Sharan R (2006); opt.cit

177 Mezhoudi L. (2001) : « L'essaimage d'entreprises et l'appropriation de la technologie" thèse de doctorat sous la direction de Zghal R., ISG de Tunis

est financier et le dernier de réconfort .elle intervient pour minimiser le coût de création. En effet, les fournisseurs ayant de lien des liens de parentés avec le créateur peuvent lui accorder des facilités de paiement. Les prêts accordés par les parents forment un bon réconfort au créateur.

Gasse (2004)178 souligne que les entrepreneurs proviennent le plus souvent de familles ou les parents ou autre personnes proches sont eux mêmes dans les affaires, ou encore à leur compte. En plus Gasse et al (2006)179 ont trouvé que les étudiants profitent de la présence d'entrepreneur dans leur entourage pour lancer leur propre entreprise ou travailler pour leur propre compte. Ainsi, des individus dont les parents ou les proches possèdent ou ont déjà possédé une entreprise seraient plus enclins à créer des entreprises ou du moins à en présenter l'intention.

Dans un échantillon de 1035 étudiants australiens, Kennedy et al (2003)180 ont trouvés aussi que le soutien moral familial est une variable déterminante qui joue un rôle important dans l'établissement de la désirabilité perçue de l'activité entrepreneuriale.

Les autres groupes d'influences de l'entourage privé du créateur correspondent traditionnellement aux groupes d'amis et aux groupes ethniques qui dans certains pays sont associés à l'activité entrepreneuriale (Shapero et Sokol ,1982)181.

II-1-2- L'entourage professionnel

Dans le cadre d'entrepreneuriat technologique de nombreux auteurs soulignent que le milieu de travail est d'une grande importance. Des entrepreneurs qui ont réussi peuvent apporter la prospérité dans leur région et changer également la perception des risques et des

178 Gasse Y. (2004) ; op.cit.

179 Gasse Y. ; Camion C., Ghamgui A. ; Brousseau-Doiron P. ; Tremblay M. (2006) : « Étude comparative sur les intentions entrepreneuriales des étudiants universitaires tunisiens, français et canadiens » Rapport préparé par

Yvon Gasse et Maripier Tremblay, Centre d'entrepreneuriat et d e P M E, Université Laval, Août 2006

180 Kennedy J.; Denman J.; Renfrew P.; Watson B. (2003) : « Situational factors and entrepreneurial intentions »An Paper for the Small Enterprise Association of Australia and New Zealand 16th Annual Conference, liallarat, 28 Sept-1 Oct, 2003

181 Shapero, A., Sokol, L. (1982) ; opt.cit. p.78

gratifications associés au prêt et à l'investissement dans de nouvelles entreprises, surtout dans les cas où le milieu reconnaît de façon formelle et visible les succès de ces entrepreneurs.

Liñàn et al (2005)182 avancent qu'une plus grande connaissance de l'environnement entrepreneurial contribuera aux perceptions plus réalistes envers l'activité entrepreneuriale et aidera à identifier des modèles d'imitation adéquate pour le créateur potentiel. Ces derniers auraient une influence considérable sur la désirabilité perçue. En plus Louis et al (1989, cité par Emin, 2003) notent que les modèles d'imitation sont personnifiés par les collègues de travail, les supérieurs et les administrateurs. Emin (2003)183 considère que dans le cas des chercheurs publics : « Dans le groupe de travail, les collègues ont une influence sur le comportement des scientifiques individuels. Cet effet contextuel local n'est pas lié à la taille du groupe de travail mais en fonction de la tendance des membres à se confronter aux normes de comportement local en terme d'entrepreneuriat ».

Les modèles d'imitation favorisent l'acte entrepreneurial et ils sont significativement corrélés avec le comportement entrepreneurial et les intentions (Krueger et Brazeal, 1994). Kreuger et al (2000)184 avancent que les modèles d'imitation affectent les intentions d'entreprendre seulement s'ils affectent les attitudes telles que la "self-efficacy". Davidson (1995)185 a montré que les modèles d'imitation ont un impact positif sur les attitudes des étudiants suédois envers l'activité entrepreneuriale et une influence considérable sur l'intention d'entreprendre. En plus, Krueger (1993)186 a trouvé une relation positive entre la réussite de l'expérience entrepreneuriale des modèles d'imitation et la désirabilité perçue de créer une entreprise. Van Auken et al (2006)187 ont montré dans une étude sur 82 étudiants de deux universités américaines qu'une interaction active avec les modèles d'imitation qui ont une expérience entrepreneuriale positive peut engendrer un impact considérable sur l'intention d'entreprendre chez le créateur potentiel.

182 Liñàn F. ; RODRÍGUEZ-COHARD J.C ; RUEDA-CANTUCHE J.M (2005) : « Factors affecting entrepreneurial intention levels», 45th Congress of the European Regional Science Association, Amsterdam, 23- 27 august 2005

183 Emin S. (2003) ; op.cit.p.281-282

184 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000); op.cit. p.421

185 Davidson (1995) ; op.cit.p.28

186 Krueger N .F (1993); op.cit

187Van Auken H.; L Fry F. et Stephens P. (2006) : « The influence of role models on entrepreneurial intentions», Journal of Developmental Entrepreneurship; Jun 2006; 11, 2; p.157-167

II-2- L'étude de la structure des facteurs environnementaux sociaux

La phase de la création des items a été suivie d'une étape de collecte des données (II- 2-1). A partir de ces données, des analyses factoriels exploratoires ont été réalisées a fin d'évaluer la structure des facteurs environnementaux rationnels de la faisabilité perçue (II-2- 2). En suite la validité et la fiabilité de nos construits ont été vérifiées grâce à des analyses factoriels confirmatoires (II-2-3).

II-2-1- Les collectes des données

Conformément aux échelles préposées dans la littérature, une question a été proposée aux ingénieurs pour chaque facteur social sélectionné (5 questions). Chaque question a été codée de +1 à +5.

Veuillez préciser pour chacune des personnes suivantes, en cochant une case par "x" sur une échelle à 5 positions, leurs façons de percevoir votre engagement de créer une entreprise (s'appuyant sur votre compétence ou le résultat d'une recherche scientifique en nouvelles technologies): de négative à positive

Votre famille (conjoint, parents, enfants, etc )

II-2-2- Etude de la dimensionnalité : les résultats des analyses factoriels exploratoires concernant les facteurs sociaux

Avant la procédure à l'analyse en composante principale nous avons tout d'abord vérifié si les conditions concernant notamment la factorisation des variables étaient respectées. La mesure de la précision de l'échantillonnage selon la procédure de Kaiser, Meyer et Olkin (K.M.O) renvoie les indicateurs suivants : 0,649. Les statistiques de la matrice anti-image des corrélations sont satisfaisants (>0,5) et le test de sphéricité de Barlett est significatif au seuil 0,001. Nous rejetons l'hypothèse de sphéricité des données. Celle-ci est par conséquent factorisables et l'analyse a pour être poursuivie .Les deux structures factorielles obtenues (5 items) expliquent environ 78% de la variance et apparaissent donc comme satisfaisants. Les 2 facteurs représentent respectivement : L'entourage privé et L'entourage professionnel d'un créateur.

Tableau 22- Interprétation des facteurs (Désirabilité)

Variables

Interprétation

-Votre famille (conjoint, parents, enfants, etc ).

- Vos amis.

L'entourage privé

- Les membres de votre équipe de travail ou de votre département. - Les autres employés ou managers dans votre institution de travail. - Votre chef hiérarchique.

L'entourage professionnel

II-2-3- L'analyse factorielle confirmatoire : examen de validité et de la fiabilité

Le tableau présente les résultats des analyses confirmatoires : ajustement des modèles de mesure aux données ainsi que validité convergente et fiabilité des échelles.

Pour les deux facteurs, touts les indices d'ajustement satisfont les normes recommandées et conforment aux structures précédemment obtenues.

Tableau 23-La fiabilité et la validité convergente des construits

 

L'entourage privé*

L'entourage
professionnel*

RMSEA (<0,10)

0,00[0,00 ;

0,07]

0,04[0,00 ;

0,09]

GFI(>0,90)

0,978

 

0,967

 

AGFI(>0,90)

0,942

 

0,930

 

RFI(>0,95)

0,960

 

0,959

 

TLI(>0,90)

0,990

 

0,991

 

CFI(>0,90)

0,995

 

0,994

 

Poids factoriels standardisé

 
 
 
 

(>0,50)

 
 
 
 

Item 1

0,802

 

0,700

 

Item 2

0,754

 

0,948

 

Item 3

-

 

0,818

 

Variance moyenne extraite

0.61

 

0,61

 

(VME>0,50)

 
 
 
 

a de Cronbach (>0,70)

0,76

 

0.82

 

Légende : Afin d'évaluer leur qualité d'ajustement, les échelles suivis d'une * (ne comprennent que maximum trois items) ont été évalués corrélés à celle de désirabilité (dont les résultats sont satisfaisants).

Les paramètres estimés par la fonction ML, sont tous supérieurs à 0,5 et statistiquement au seuil 0,001, la variance que partage chaque échelle avec ses variables de mesure sont supérieurs ou égale à 0,5. Les critères de la validité convergente sont satisfaisants .En ce qui concerne l'analyse de la fiabilité, les indicateurs sont tous satisfaisants (supérieurs à 0,75). Nous considérons au final que nos échelles sont valides et fiables

Nous pouvons maintenant se pencher sur la vérification de la validité discriminante des échelles .nous devons, en effet, nous assurer que les échelles sont bien distinctes les unes des autres et que nos différentes échelles ne forment pas qu'un construit des facteurs rationnels .Nous allons utiliser l'approche basé sur la comparaison des variances extraites pour chaque échelle avec les corrélations au carré de cette échelle avec les autres. Dans la diagonale du tableau sont inscrites les variances partagées entre les construits et leurs mesures (VME). Le reste du tableau reproduit les corrélations au carré entre les échelles des facteurs sociaux sous-jacents à la désirabilité perçue.

Tableau 24 - Validité des échelles de mesure selon l'approche de Fornell et

Larcker (1981)

 

L'entourage privé

L'entourage
professionnel

L'entourage privé

0,61

 

L'entourage
professionnel

0.05

0,61

La validité discriminante de chacune de deux échelles des facteurs rationnels sous jacents à la faisabilité perçue est donc vérifiée par cette approche. La qualité de nos échelles de mesure est maintenant vérifiée.

Dans cette section nous avons vérifiée la décomposition de le structure des facteurs rationnels et sociaux de l'environnement, en effet nous avons trouvé que :

- Les facteurs rationnels sous jacents à la faisabilité perçue sont constitués de deux concepts distincts : le système d'aide général et le système d'aide lié à l'employeur.

- Les facteurs sociaux sous jacents à la désirabilité perçue sont formés de deux dimensions distinctes L'entourage privé (famille et amis) et L'entourage professionnel du créateur potentiel (collègues, les autres employés, chef hiérarchique).

Nous proposons que ces facteurs expliquent respectivement les variables de la désirabilité perçue et de la faisabilité perçue.

Nous allons maintenant étudier quels facteurs affectent véritablement les antécédents de l'intention et dans quelles proportions. C'est en partie ce qu'on nous allons faire dans ce qui va suivre.

Section III- Les déterminants environnementaux des variables explicatives de l'intention d'entreprendre

Dans cette dernière section, nous allons tester nos propositions de recherche relatives aux déterminants environnementaux des variables de désirabilité perçue et de la faisabilité perçue. Ensuite nous donnons un aperçu de modèle global de Krueger (2000) de la formation des intentions de créer une entreprise dans le cas des ingénieurs tunisiens en nouvelles technologies d'information et des télécommunications.

III- 1- Les déterminants environnementaux de la faisabilité perçue

Deux facteurs rationnels de l'environnement sont susceptibles d'influencer la faisabilité de l'acte (système d'aide général, système d'aide lié à l'employeur). Après avoir validé cette proposition de recherche, nous discutons les résultats obtenus.

III- 1-1- La validation des déterminants environnementaux de la faisabilité perçue

Nous souhaitons explorer l'influence relative de l'ensemble de ces facteurs rationnels sur la faisabilité perçue à partir d'une analyse structurelle fondée sur la fonction M.L.

Tableau 25 a- Validation des déterminants de la faisabilité perçue

Indices

Valeur

 

RMSEA (<0,10)

0,00[0,00 ;

0,02]

GFI(>0,90)

0,935

 

AGFI(>0,90)

0,898

 

RFI(>0,95)

0,912

 

TLI(>0,90)

1

 

CFI(>0,90)

1

 

Tableau 25 b- Validation des déterminants de la faisabilité perçue

Signification statistique

Signification pratique

système d'aide général ----> faisabilité

R2 = 0,687

perçue

corrélation : 0,61 (t=5,909)* système d'aide lié a l'employeur ---->

faisabilité perçue

corrélation : 0,071 (t=1,182)

Seuil de significativité : * (0,1%)

Les indices d'ajustement du modèle aux données sont satisfaisants ou proches des normes recommandées. La corrélation pratique obtenue entre les mesures des facteurs rationnels et la mesure de faisabilité perçue est bonne (R2 = 0,687). Les résultas du modèle causal testé indiquent des relations statistiquement significatives et positives entre les facteurs environnementaux rationnels et la faisabilité perçue, excepté pour le système d'aide lié à l'employeur. Avant de commenter ces résultas nous souhaitons nous assurer que la relation entre les facteurs environnementaux et l'intention est médiatisée par la faisabilité perçue telle que représentée par le modèle de Krueger (2000). Nous avons pour cela eu recours à la procédure de Baron et Kenny (1986).

elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie eitpimique

Le tableau suivant met en évidence la valeur et la significativité des corrélations entre les facteurs rationnels (Xi) et la variable « faisabilité perçue » M [colonne 1], et les corrélation entre les (Xi) et la variable « intention » (Y) [colonne 2] ainsi que les corrélations entre les (Xi) et Y lorsque la médiation de M est contrôlée [colonne 3].

Selon la procédure de Baron et Kenny (1986)188, pour que M exerce une médiation totale de X sur Y, trois conditions sont à respecter : la relation entre X et M doit être significative, la relation entre X et Y doit être significative et la relation entre X et Y ne doit plus être significative lorsque l'effet de M est contrôlé statistiquement.

Nous reprenons ci- dessus chacune des trois étapes de calcul nécessaires et nous présenterons par la suite les conclusions à en tirer.

Tableau 26- Corrélation entre les facteurs Xi et la faisabilité perçue

Relation

Xi >faisabilité perçue

Xi > intention

Xi > Y

(M contrôlée)

Système d'aide général (X1)

Corrélation : 0,62 (t=5,924)

R2 = 0,682

Corrélation : 0,56 (t=5,798)

R2 = 0,319

Corrélation : 0,11 (t=0,983)

Système d'aide
lié a
l'employeur(X2)

Corrélation : 0,103(t=1,360) R2 = 0,409

Corrélation : 0,182(t=1,938) R2 = 0,048

Corrélation : 0,075 (t=1,137)

Concernant l'effet médiateur de la « faisabilité perçue » (M), les résultats mettent en évidence que les relations entre les (X1) et M sont significatives et que les relations entre les (X1) et Y « intention » sont aussi significatives au seuil 5%. En outre les facteurs rationnels de l'environnement et Y lorsque M est contrôlée ne sont plus significatives. Pour(X2), toutes les relations ne sont pas significative .Nous concluons à la mise en évidence d'une médiation totale des relations «facteurs rationnels de l'environnement - intention » par la variable « faisabilité perçue ». Ce résultat vient confirmer l'hypothèse selon laquelle les facteurs

188 Baron et Kenny (1986) : « The moderator -mediator variable distinction in social psychological research : conceptual , strategic and statistical considerations »,, Journal of Applied Social Psychology 51 (6) , 1173- 82

elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie eitpimique

rationnels de l'environnement affectent les intentions d'entreprendre à travers la faisabilité perçue de l'acte de créer une entreprise. D'où H3 est validée.

III- 1-2- Discussion des résultats obtenus

Un seul des deux facteurs rationnels de l'environnement proposés influence significativement la faisabilité perçue : système d'aide général (au seuil de 0,1 %).

La faisabilité perçue est principalement fonction des facteurs rationnels de l'environnement économique et des politiques de soutien à la création des entreprises dans le secteur des nouvelles technologies de l'information et des télécommunications. Les moyens et les supports de soutien à l'essaimage offerts par les employeurs actuels n'ont aucun effet significatif sur l'intention d'un ingénieur tunisien de créer une entreprise. Par contre, l'évolution des politiques publiques en matière d'incitation à l'initiative privée et de l'environnement économique en Tunisie aurait une répercussion considérable sur le comportement des ingénieurs tunisiens et la stimulation d'un potentiel entrepreneurial.

Figure 22-Synthèse des facteurs rationnels de l'environnement

Légende

Système d'aide
général

Relation causale

Chiffre : corrélation

(Chiffre) : test t (significativité de la relation)

X : relation non significative

Couleur et épaisseur du trait : Force de la contribution relative de la variable à l'explication de la faisabilité perçue.

0,61 (3,182)

Faisabilité perçue

X

Système d'aide
lié a l'employeur

Ces facteurs rationnels expliquent environ 68.7% de la variance de la faisabilité perçue ce qui est satisfaisant comme résultat.

III- 2- Les déterminants environnementaux de la désirabilité perçue

Suite à l'analyse factorielle, nous avons constatés que deux facteurs sociaux de l'environnement sont susceptibles d'influencer la désirabilité de l'acte (L'entourage privé et L'entourage professionnel). Après avoir validé cette proposition de recherche, nous discutons les résultats obtenus.

III- 2-1- La validation des déterminants environnementaux de la désirabilité perçue

Nous souhaitons explorer l'influence relative de l'ensemble de ces facteurs sociaux de l'environnement sur la désirabilité perçue à partir d'une analyse structurelle fondée sur la fonction M.L.

Tableau 27 a - Validation des déterminants de la désirabilité perçue

Indices

Valeur

 

RMSEA (<0,10)

0,06[0,01 ;

0,09]

GFI(>0,90)

0,945

 

AGFI(>0,90)

0,902

 

RFI(>0,95)

0,928

 

TLI(>0,90)

0,972

 

CFI(>0,90)

0,980

 

Tableau 27 b- Validation des déterminants de la désirabilité perçue (bis)

Signification statistique

Signification pratique

L'entourage privé ----> désirabilité perçue

R2 = 0,44

corrélation : 0,59 (t= 5,294)*
L'entourage professionnel ----> désirabilité

perçue

corrélation : 0,125 (t= 1,536)

elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie eitpimique

Seuil de significativité : * (1%)

Les indices d'ajustement du modèle aux données sont satisfaisants ou proches des normes recommandées. En revanche, les résultats du modèle testé indiquent des relations statistiquement significatives et positives avec la désirabilité perçue uniquement pour l'environnement social privé (au seuil de 1%).Avant de commenter ces résultas, nous souhaitons nous assurer que la relation entre les attributs environnementaux et l'intention est bien médiatisée par la désirabilité perçue comme le stipule la théorie de comportement planifié et comme représenté par le modèle de Krueger (2000). Nous avons pour cela à nouveau eu recours à la procédure de Baron et Kenny (1986).

Le tableau suivant met en évidence la valeur et la significativité des corrélations entre les facteurs sociaux (Xi)' et la variable « la désirabilité perçue» M' [colonne 1], et la corrélation entre les (Xi)' et la variable « intention » (Y) [colonne 2] ainsi que les corrélations entre les (Xi)' et Y lorsque la médiation de M'est contrôlée [colonne 3].

Tableau 28 - Corrélation entre les facteurs Xi ` et la désirabilité perçue

Relation

Xi' > désirabilité

perçue

Xi' > intention

Xi' > Y

(M'contrôlée)

L'entourage privé (X1)'

Corrélation : 0,558 (t=5,231) R2 = 0,426

Corrélation : 0,431 (t=4,132)

R2 = 0,215

Corrélation : 0,069(t=0,690)

L'entourage professionnel(X2)'

Corrélation: 0,204(t=2,294) R2= 0,035

Corrélation : 0,245 (t=2,787)

2

R= 0,059

Corrélation: 0,127(t=1,725)

Concernant l'effet médiateur de la « désirabilité perçue » (M'), les résultats mettent en évidence que les relations entre les (Xi)' et M' sont significatives et que les relations entre les (Xi)' et Y « intention » sont aussi significatives au seuil 5%. En outre les facteurs sociaux de l'environnement et Y lorsque M'est contrôlée ne sont plus significatives. Nous concluons à la mise en évidence d'une médiation totale des relations «facteurs sociaux de l'environnement - intention » par la variable « désirabilité perçue ». Ce résultat vient confirmer l'hypothèse selon laquelle les facteurs sociaux de l'environnement affectent les

intentions d'entreprendre à travers la désirabilité perçue de l'acte de créer une entreprise. D'où H4 est validée.

III- 2-2- Discussion des résultats obtenus

L'intérêt de notre modélisation décomposée des facteurs sociaux est de souligner quelles variables ont un effet significatif sur la formation de la désirabilité perçue. Les résultats mettent en évidence que les mesures de l'entourage privé (famille et amis) contribuent le plus à l'explication de la désirabilité perçue. En revanche, la perception de l'attitude de l'environnement professionnel ne joue pas sur la désirabilité perçue. En conséquence, la désirabilité perçue s'explique en grande partie par les facteurs sociaux de l'entourage privé des ingénieurs tunisiens (famille et amis) qui ont une influence sur les décisions des ingénieurs et de leurs désirs de mener une carrière entrepreneuriale.

Figure 23- Synthèse des facteurs sociaux de l'environnement

Légende

L'entourage
privé

Relation causale

Chiffre : corrélation

(Chiffre) : test t (significativité de la

relation)

X : relation non significative

Couleur et épaisseur du trait : Force de la contribution relative de la variable à l'explication de la désirabilité perçue.

0,59 (5,294)

Désirabilité
perçue

X

L'entourage
professionnel

Ces résultats sont semblables aux résultats trouvés par (Emin, 2003) qui a constaté que les chercheurs publics français " intentionnels" sont plus sensibles que les "non intentionnels" à l'opinion de leur entourage proche. Les différences les plus fortes entre les deux échantillons s'observent pour la sphère personnelle ou privée du créateur potentiel.

Les deux variables n'expliquent que 44 % de la variance de la désirabilité perçue. Ce résultat est assez faible. On peut essayer de l'expliquer de trois manières :

* Premièrement, il se peut que la façon dont les facteurs ont été pris en compte (échelle utilisée et modèle de l'étude) ne permette pas de bien mesurer la désirabilité perçue.

* Deuxièmement, il est possible que le choix des items sélectionnés pour mesurer les facteurs sociaux ne permette pas bien de refléter le degré d'appréciation et dépréciation de l'acte de création d'une entreprise. D'autres items que ceux sélectionnés permettraient peut- être d'améliorer la mesure de la désirabilité perçue.

* Troisièmement, le non significativité de la mesure des facteurs sociaux professionnels pourrait confirmer les propos d'Emin (2003) qui a constaté l'importance des facteurs externes (sphère familiale) et des facteurs internes (motivations personnelles) du créateur potentiel dans la formation de la désirabilité.

Synthèse des résultats et discussions :

Nous pouvons conclure de cette recherche que les ingénieurs tunisiens spécialisés dans les technologies d'information et des télécommunications sont très intéressés à devenir entrepreneurs dans les secteurs des TIC et quitter leurs employeurs actuels.

Une synthèse des résultats obtenus est présentée dans la figure schématisant : le modèle modifié de Krueger et al (2000) de l'intention d'entreprendre appliqués aux ingénieurs tunisiens spécialisés dans les technologies d'information et des télécommunications (TIC) .Cette représentation permet de mettre en évidence l'impact des attributs environnementaux sur l'intention d'entreprendre. Elle nous permet d'approfondir notre conclusion soulignant la prépondérance de l'effet de la faisabilité perçue dans la prédiction de l'intention par rapport à celui de la désirabilité perçue.

Concernant les attributs environnementaux affectant les variables explicatives de l'intention :

* Les rôles des systèmes d'aide lié à l'employeur actuel dans la formation de la faisabilité perçue et de l'entourage professionnel sur celle de la désirabilité perçue n'ont pas été validés.

* Les poids des systèmes d'aide générale sur la faisabilité perçue d'une part et de l'entourage privé de créateur sur la désirabilité perçue d'autre part ont été validés au seuil 0,1 %.

Nous pouvons constatés que l'environnement d'affaire affecte indirectement les intentions d'entreprendre chez les ingénieurs tunisiens d'une part à travers la faisabilité perçue (systèmes d'aide générale) et d'autre part à travers la désirabilité perçue (entourage privé du créateur). D'où notre hypothèse finale (H5) est validée. De ce fait, l'environnement d'affaire à un impact considérable sur l'intention.

&~apit~e 3 - .ea faxmatian dee ua~iablee explicatiueo enuiwnnementalea de l'intention de cséet une Staut-up : dane une apptodie empixique

Figure 24-Le modèle de Krueger (2000) de l'intention d'entreprendre : cas des
ingénieurs tunisiens en TIC.

Système
d'aide général

R2= 66%

0,62 (6,014)

Faisabilité
perçue

0,78 (6,175)

Système
d'aide lié a
l'employeur

X

R2= 73%

Intention

L'entourage
privé

0,54 (5,139)

R2= 44%

Désirabilité
perçue

Ajustement du modèle aux données

RMSEA =0,068[0,059; 0,076] GFI= 0, 858

AGFI=0, 814 RFI= 0,866 TLI= 0,904 CFI= 0,911

0,34 (4,787)

Légende

L'entourage
professionnel

X

----> Relation causale

Chiffre : corrélation

(Chiffre) : test t (significativité de la relation)

X : relation non significative

Couleur et épaisseur du trait : Force de la contribution relative de la variable à l'explication de la variable dépendante.

R2 : indice de la part de la variance de la variable dépendante expliquée par les variables explicatives.

Ce nombre important des ingénieurs tunisiens intéressés par la création des entreprises s'explique davantage parce qu'ils se sentent capable de le faire plutôt que l'attrait pour l'acte entrepreneuriale. Ce résultat est similaire à celui obtenu par Krueger et al (2000) sur une population des étudiants. Ils ont trouvés dans leur test des modèles de l'événement entrepreneurial de Shapero et Sokol et de la théorie de comportement planifié que la faisabilité apparaît à chaque fois le déterminant principal de l'intention. Dans notre contexte pour développer la création des entreprises en TIC par des ingénieurs spécialisés dans la matière, les institutions ( pouvoir public , universités , O.N.G , secteur privé etc....) devraient en priorité à renforcer la formation entrepreneuriale et les mécanismes ou les outils nécessaires à l'encadrement et le soutien de l'initiative privé à cette population favorable à l'entrepreneuriat .

Les résultats au niveau de la faisabilité perçue que les principaux facteurs rationnels d'environnement incitants à la création d'entreprises, relèvent des systèmes d'aide générale disponibles. Par contre, les systèmes d'aide lié à l'employeur actuel n'ont pas d'effet significatif. En conséquence, il pourrait utile d'informer davantage les ingénieurs opérants surtout dans les sociétés publics ou privés que la création des entreprises est un moyen de la valorisation de leur savoir-faire et sur les incitations offertes par la loi n°2005-56 relative à l'essaimage économique du 19 juillet 2005.

D'après Bird (1988), Gartner et Carsrud (1988), l'intentionnalité se manifeste par la recherche d'information relative à l'acte entrepreneurial. De ce fait, une sensibilisation au niveau des sociétés sur l'importance de la création d'entreprises et de l'essaimage serait alors souhaitable.

Au niveau de la perception de la désirabilité, seul l'entourage ou la sphère privée de l'ingénieur tunisien joue significativement sur l'intention de créer une entreprise. En effet, ce résultat est semblable aux résultas obtenus par Emin (2003) sur une population des chercheurs publics français. Cet attrait pour l'activité entrepreneuriale s'explique par un soutien perçu par l'ingénieur de la part de sa famille et ses amis. En revanche, bien que la législation et l'environnement d'affaire promeuvent la création d'entreprise et l'essaimage en Tunisie, il n'y a pas de soutien perçu de l'entourage professionnel par le créateur potentiel

En effet, l'entourage professionnel peut ne pas inciter à la création d'entreprise d'une part a cause de l'importance du savoir-faire et de la compétence technique des ingénieurs tunisiens en nouvelles technologies, d'autre part de crainte des employeurs d'être imiter dans l'activité technologique par leurs propres employés. De ce fait, l'incitation à la création d'entreprises et les expériences publiques en matière d'essaimage a peu de la répercussion sur les sociétés spécialisées en nouvelles technologies. La motivation de la part des employeurs pourrait néanmoins inciter les ingénieurs opérants dans les TIC à la création, à soutenir leur pas et les aider lors de processus de création d'une start-up surtout dans le cadre d'un contrat d'essaimage.

CONCLUSION GÉNÉRALE

En partant du postulat de l'importance de la création des start-up dans le secteur des nouvelles technologies d'information et des télécommunications en Tunisie ainsi que de la rareté des recherches sur l'intention d'entreprendre des ingénieurs en nouvelles technologies, ce travail a tenté, dans une démarche hypothético-déductive, d'identifier quels sont les facteurs environnementaux qui ont une influence sur l'intention de créer une start-up. Cette question générale nous a conduit à:

- Tester un modèle conceptuel issu de la littérature entrepreneuriale qui met en évidence l'interaction entre l'intention entrepreneuriale et les facteurs de
l'environnement socio-économiques,

- Déterminer la variable la plus déterminante dans la formation de l'intention de créer,

- Cerner les déterminants contextuels pertinents dans la formation de l'intention de créer une start-up en technologies,

- Rendre compte de l'impact de ces déterminants environnementaux sur l'intention.

La partie théorique, a consisté dans un chapitre introductif à mettre en évidence l'importance et les atouts du secteurs des nouvelles technologies qui peuvent expliquer les orientations entrepreneuriales vers la création des start-up en TIC (par exemple le parc technologique d'El Ghazala) et à présenter l'essaimage comme une politique d'encouragement à la création des start-up pour les managers spécialisés dans les nouvelles technologies.

Vu l'inexistence d'un véritable consensus dans la délimitation et l'explication de certains phénomènes entrepreneuriaux, le second chapitre de cette partie a essayé de définir la création d'une start-up en TIC comme un phénomène entrepreneurial selon la grille des phénomènes entrepreneuriaux de Paturel (2005) et après avoir évoqué les limites et les apports des différents paradigmes de la discipline. Ensuite, nous avons essayé d'expliquer dans ce chapitre le processus de création d'entreprise comme un processus d'émergence organisationnelle ou l'intention occupe une place déterminante.

Dans le cadre de troisième chapitre de cette partie, nous avons essayé de présenter les fondements théoriques de cette recherche en mettant en relief les différentes modélisations théoriques qui essayent d'expliquer le phénomène de l'intention entrepreneuriale avec les limites et les apports de chacune.

De nature exploratoire, la partie empirique que nous avons proposée construit et valide le modèle conceptuel de formation des intentions de créer une start-up en nouvelles technologies par des ingénieurs tunisiens. Elle offre une modélisation mettant en oeuvre l'interaction entre les facteurs de l'environnement socio-économique et l'intention d'entreprendre en TIC.

Dans le cadre du premier chapitre, un modèle conceptuel de l'intention d'entreprendre en nouvelles technologies dans le cas des ingénieurs tunisiens, un corps d'hypothèses de recherche, l'instrument de collecte des données et les différents critères d'évaluation de la qualité des instruments de mesure et de l'adéquation des données aux résultats ont été présentés.

Au niveau du deuxième chapitre, nous avons vérifié la fiabilité et la validité de nos échelles de mesure et nous avons validé deux de nos hypothèses mettant en relief l'importance des variables de la faisabilité perçue et de la désirabilité perçue dans la formation de l'intention d'entreprendre.

Et finalement, dans le cadre du troisième chapitre, nous avons spécifié les déterminants environnementaux sous-jacents à la faisabilité perçue et à la perception de la désirabilité et déterminé le poids sur les variables explicatives (désirabilité et faisabilité) et sur l'intention.

Les principaux apports de la recherche

Notre recherche n'est qu'une simple tentative de connaître les déterminants environnementaux de l'intention de créer une start-up en TIC dans le contexte des ingénieurs tunisiens. Nous pensons cependant avoir apporté quelques implications théoriques et managériales.

Les implications théoriques

- Cette recherche a permis de positionner la création d'une start-up en TIC comme un phénomène entrepreneurial selon la grille des phénomènes entrepreneuriaux de Paturel (2005).

- Vu la rareté des recherches sur l'intention d'entreprendre en Tunisie, notre étude nous a permis de tester et de valider dans le cas des ingénieurs tunisiens en TIC, le modèle de formation de l'événement entrepreneurial de Shapero tel que modifié par Krueger.

- Une autre contribution a consisté à étudier les déterminants environnementaux de la désirabilité et de la faisabilité et à déterminer les facteurs sous-jacents à ces deux concepts. La faisabilité perçue est expliquée par les systèmes d'aide généraux et le facteur sous-jacent à la perception de la désirabilité est l'entourage privé.

- Le dernier apport est de mettre en evidence l'impact de l'environnement socio- économique sur l'intention d'entreprendre à travers ces variables explicatives (la désirabilité et la faisabilité perçues).

Les implications managériales

Les intérêts pratiques de cette recherche se traduisent principalement en termes de sensibilisation des ingénieurs opérants dans le secteur des TIC pour la création de start-up. Cette orientation s'explique davantage parce qu'ils se sentent capable de le faire plutôt que par l'attrait pour l'acte entrepreneuriale. Ce résultat légitime les incitations et les politiques gouvernementales en matière de création de la start-up en TIC.

- Dans notre contexte pour développer la création des entreprises des ingénieurs spécialisés en TIC, les institutions de la Société ( pouvoir public , universités , O.N.G , secteur privé etc....) devraient en priorité renforcer les mécanismes ou les outils nécessaires a l'encadrement et au soutien de l'initiative privé en ciblant cette population favorable à l'entrepreneuriat (plus

de la moitié des ingénieurs tunisiens interrogés dans le cadre de cette étude (59 ,6%) déclarent q'ils ont l'intention de se lancer en affaire).

-Par ailleurs, plus des 2/3 des ingénieurs (63,7 %) ignorent l'existence de la loi n°2005- 56 relative à l'essaimage économique, seul 6,2 % entre eux déclarent être informés de son contenu. Il faut donc mener des campagnes informationnelles auprès des ingénieurs opérant dans les sociétés publics ou privées en montrant que la création d'entreprises est pour eux, un bon moyen de valorisation de leur savoir-faire et en les renseignant sur les incitations offertes par la dite loi, les avantages fiscaux, administratifs et sociaux accordés aux entrepreneurs et sur l'infrastructure d'investissement disponible en Tunisie dans le domaine des TIC.

- Nos travaux devraient également inciter les sociétés spécialisées en TIC à créer des cellules d'essaimage qui encouragent les ingénieurs dotés d'idées innovantes à les concrétiser dans des projets de création de start-up et soutenir les dits projets. Ces cellules peuvent être créées en favorisant certains avantages fiscaux et sociaux pour ces sociétés.

- Enfin, nos conclusions suggèrent qu'il serait pertinent de mener des programmes de formation entrepreneuriale mis en oeuvre par la Société civile (par exemple ATDGE, ordre des ingénieurs tunisiens, UTICA, chambres de commerce et d'industrie ect...) auprès des ingénieurs en mettant l'accent sur les incitations étatiques disponibles et sur les « Success Stories » de certains ingénieurs qui ont réussi à monter leur start-up

Les limites de la recherche

Néanmoins, notre travail de recherche présente un certain nombre de limites qu'il est important de mentionner .Celles-ci sont à la fois méthodologiques et conceptuelles.

Les limites méthodologiques

Trois limites nous semblent pouvoir être mentionnées :

- La première limitation de notre travail est liée à la structure de notre échantillon. Celui-ci est composé de 146 ingénieurs, tous spécialisés dans le secteur des TIC et issus des différentes régions de la Tunisie. Il n'est donc pas représentatif de l'ensemble des ingénieurs tunisiens opérants dans tous les secteurs.

- Les représentations du chercheur concernant les variables étudiées (et définies par les modalités de réponses proposées dans le questionnaire) constituent une limite, dans la mesure où elles interviennent dans les différents choix effectués tout au long de la recherche, et laissent quelques traces de subjectivité.

- Ce travail est uniquement basé sur une recherche quantitative des déterminants environnementaux de l'intention d'entreprendre. L'investigation pourrait être approfondies si nous avions recours à une étude qualitative a fin de donner une interprétation plus détaillée des résultas obtenus.

Les limites conceptuelles

- Une première limite réside dans le fait que certains aspects sociologiques, psychologiques (la propension a l'action) et culturels (l'impact de la religion ou de l'appartenance géographique) traités théoriquement comme variables déterminantes dans l'explication de l'intention n'ont pas pu être complètement approchés empiriquement. Cette limite est due d'une part à la nature des données recherchées (celles-ci peuvent être perçues comme étant personnelles, voire secrètes pour les ingénieurs contactés), et d'autre part à la non disponibilité des ingénieurs contactés lors de l'enquête préliminaire à répondre à un questionnaire très long.

- La prise en compte des variables relatives à l'environnement socio-économique en Tunisie est certes importante dans la détermination de l'intention d'entreprendre surtout dans le contexte du secteur des nouvelles technologies malgré les limites de l'approche contextuelle évoquée par la théorie entrepreneuriale mais on peut légitimement penser que l'intention d'entreprendre est également expliqué par certaines variables individuelles et / ou organisationnelles.

- Enfin, nous n'avons pas distingué les perceptions entre les ingénieurs intentionnels et non intentionnels. Une comparaison des deux profils pourrait enrichir notre recherche en permettant la détermination des variables environnementales qui freinent ou augmentent l'intention de créer une start-up.

Les perspectives de la recherche

- Comme nous venons de le suggérer, le prolongement principal de cette étude (qui nous tient à coeur) est une comparaison de perception de la désirabilité et de la faisabilité entre les ingénieurs intentionnels et non intentionnels par le test de Student.

- Une autre perspective consisterait à tester le modèle de l'événement entrepreneurial de Shapero en mettant en relief l'impact des variables contextuelles ainsi qu'individuelles sur l'intention de ces ingénieurs de créer une start-up en TIC.

- Le modèle de Shapero pourrait aussi être utilisé pour d'autres contextes ou échantillons (étudier l'intention chez les étudiants en écoles d'ingénieurs ou mener une étude sur l'ensemble des ingénieurs tunisiens en coordination avec l'ordre des ingénieurs tunisiens).

- Enfin la conduite d'investigations sur le passage à l'acte entrepreneurial des ingénieurs intentionnels au moyen d'une étude longitudinale nous semble aussi pertinente.

Toutes ces possibilités constituent des voies de recherches susceptibles de compléter et d'étendre le travail que nous avons initié.

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Sites Web:

http://www.investintunisia.com http://www. webmanagercenter.com http://www.mes.tn

http://www.babson.edu

http://www.epi-entrepreneurship.com

ANNEXES

Questionnaire

Cher ingénieur,

Le questionnaire ci-joint s'inscrit dans le cadre d'un travail de recherche pour l'obtention du mastère de recherche en entrepreneuriat au sein de l'institut supérieur de gestion de Sousse.

L'objectif de la recherche est d'étudier les attitudes envers l'intention d'entreprendre chez les ingénieurs tunisiens dans les nouvelles technologies dans une perspective d'essaimage et tentera d'évaluer l'impact des facteurs environnementaux sur leurs intentions entrepreneuriales.

Convaincus que votre contribution est d'un apport considérable pour notre recherche, nous vous prions de bien vouloir répondre spontanément aux questions ci-dessous. Afin d'entamer notre analyse dans les délais, veuillez répondre à notre questionnaire avant la fin du mois de Mars 2007.

Nous garantissons que les renseignements fournis seront strictement anonymes et confidentiels et serons considérés comme secret statistique. Par ailleurs et si vous le désirez, nous vous fournirons après la soutenance le résumé des principaux déterminants de l'intention d'entreprendre chez les ingénieurs tunisiens dans les secteurs innovants en Tunisie

Nous vous remercions d'avance d'être intéressé à cette étude et du temps consacré à la lecture de ce formulaire ainsi que votre contribution a la réalisation de notre mémoire de mastère.

Aymen BEN CHEIKH Dr. Thierry Lévy TADJINE

Mastère de recherche : entrepreneuriat Maître de conférences

ISG de Sousse Université Saint Esprit de Kaslik Liban

la sensibilité envers l'action entrepreneuriale :

Veuillez préciser votre opinion, comme étant un expert en nouvelles technologies, en cochant une case par "x" sur une échelle à 5 positions, allant de non d'accord a d'accord.

Veuillez préciser pour chacune des personnes suivantes, en cochant une case par "x" sur une échelle à 5 positions, leurs façons de percevoir votre engagement de créer une entreprise (s'appuyant sur votre compétence ou le résultat d'une recherche scientifique en TIC): de négative à positive

Votre famille (conjoint, parents, enfants, etc )

Vos amis.

Je deviendrais probablement un créateur d'entreprise.

 
 
 
 
 
 
 
 

Je peux confortablement créer une entreprise en nouvelles technologies avec mon savoir-faire.

 
 
 
 
 
 
 
 

J'ai l'initiative pour me lancer et réussir dans une carrière entrepreneuriale.

 
 
 
 
 
 
 

La création d'entreprise dans les nouvelles technologies est un parcours facile pour les technologues (ingénieurs ou chercheurs) disposants des incitations environnementales actuelles .

 
 
 
 
 
 
 
 

Je suis favorable à la création d'entreprises basées sur une recherche scientifique ou un savoir-faire.

 
 
 
 
 
 
 
 

Je suis enthousiaste à l'idée de créer une entreprise basée sur ma compétence professionnelle ou les résultats de mes recherches scientifiques.

 
 
 
 
 
 
 
 

J'envisage de créer une entreprise en nouvelles technologies valorisant ma compétence professionnelle et scientifique.

 
 
 
 
 
 
 
 

Je peux maitriser facilement le processus de création d'entreprise en nouvelles technologies.

 
 
 
 
 
 
 
 

J'aime avoir ma propre entreprise basée sur ma compétence professionnelle ou mes recherches scientifiques.

 
 
 
 
 
 
 
 

Je peux assurer convenablement l'établissement et la création d'une entreprise en nouvelles technologies.

 
 
 
 
 
 
 
 

J'ai l'intention de créer une entreprise en nouvelles technologies valorisante mon savoir-faire ou mes recherches scientifiques.

 
 
 
 
 
 
 
 

Selon moi, avoir une carrière entrepreneuriale c'est un choix désirable pour les technologues (ingénieurs ou chercheurs) tunisiens disposant mon savoir-faire.

 
 
 
 
 
 
 
 

Il est possible que je lance ma propre entreprise en nouvelle technologie

 
 
 
 
 
 
 

Veuillez préciser pour chacune des alternatives suivantes, en cochant une case par "x" sur une échelle à 5 positions, l'importance ses ressources en Tunisie de point de vue disponibilité sur votre engagement de créer une entreprise: de Très importantes à Pas de tout

importantes

Disposer d'une équipe de direction compétente.

 
 
 
 
 
 
 

Trouver des conseillers compétents pour vous aider (domaines commerciaux, juridiques, administratifs, etc....)

 
 
 
 
 
 
 

Obtenir une aide financière (subventions, prêts, primes d'investissement en recherche et développement, emprunts à moyen et long terme)

 
 
 
 
 
 
 

Bénéficier des incitations et des avantages en matière d'investissement en nouvelles technologies (fiscaux, sociaux, administratives, etc....)

 
 
 
 
 
 
 

Avoir accès a un technopôle spécialisé en nouvelles technologies

 
 
 
 
 
 
 

Accès a des clients potentiels ou un marché fertile

 

Accès aux sources d'approvisionnements

 
 
 
 
 
 
 

Avoir un réseau relationnel et des contacts importants.

 
 
 
 
 
 
 

Intégrer dans une pépinière d'entreprises dans votre région.

 
 
 
 
 
 
 

Bénéficier des compétences humaines tunisiennes en nouvelles technologies (techniciens, ingénieurs, gestionnaires etc....)

 
 
 
 
 
 
 

Bénéficier de l'image et la notoriété de votre employeur ou de votre institution scientifique

 
 
 
 
 
 
 

Obtenir un brevet, une Licence ou une représentation pour exploiter une propriété intellectuelle ou industrielle.

 
 
 
 
 
 
 
 

Bénéficier de la prise en charge par le Ministère de la Recherche Scientifique, de la Technologie et du Développement des Compétences des frais d'inscription des brevets et des inventions technologiques.

 
 
 
 
 
 
 
 

Avoir la possibilité de travailler avec votre employeur actuel parallèlement a la création de votre entreprise.

 
 
 
 
 
 
 

Disposer d'un fond propre.

 
 
 
 
 
 
 

Obtenir un soutien logistique et financier de la part de votre employeur.

 
 
 
 
 
 
 

Les membres de votre équipe de travail ou de votre département.

Les autres employés ou managers dans votre institution de travail.

Votre chef hiérarchique.

2- Carrière et parcours professionnel :

 
 

2-1 Dernier diplôme obtenu (ou courant) : licence maîtrise Diplôme d'ingénieur 189

 
 
 

189 Ou diplôme de mastère professionnel

elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtap : dano une appmadie eitpimique

Mastère de recherche Doctorat Autre, merci de préciser

2-2 Discipline scientifique : Science de l'informatique Mécanique

Electronique Electricité

Télécommunications Chimie

Sciences physiques Autre, merci de préciser

et mathématiques

2-3 Statut professionnel actuel : Ingénieur Technicien supérieur

Consultant Enseignant universitaire

Chercheur public Autre, merci de préciser...

2-4 Employeur actuel Entreprise privée Entreprise publique

Bureau d'études et de consulting Laboratoire de recherche public

Université Autre, merci de préciser

2-5 - Expérience Professionnelle totale19 ans

ans dans une grande société (> 200 personnes) ans dans une PME/PMI (<200 personnes)

ans dans la recherche scientifique.

Fondamentale Appliquée

Les deux

2-6- Nature de votre recherche scientifique191 :

3- Informations générales

3-1 Sexe :

 

Masculin

 

Féminin

 
 
 
 
 
 
 

3-2 Etat civil :

 

célibataire

 

marié(e)

 

autre, merci de préciser

190 Précisez les nombres d'années d'expériences

191 Pour les chercheurs scientifiques et les enseignants universitaires en nouvelles technologies.

elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie eitpimique

31 40

24 30

41 50

51 ans et plus

3-3 Age :

3-4 Profession de un des parents ou les deux: Entrepreneur Artisan

Profession libérale Commerçant

3-5 Parcours professionnel des parents : Réussite Echec

3-6 Ami(e)s Créateurs des entreprises : Oui Non

Si oui , Réussite Echec

3-7 Connaissances en gestion : Oui Non

3-8 Connaissances en création d'entreprises : Oui Non

4- Votre situation actuelle envers la création d'une entreprise :

4-1 Etant donné votre compétence et votre savoir-faire dans le secteur de nouvelles technologies, si vous deviez créer une entreprise, cela serait surement :

Une société de conseil.

Une société reposant sur la recherche et la conception en nouvelles technologies. Une société reposant sur le développement et la commercialisation des logiciels. Un sous traitant en nouvelles technologies.

Une société dans le cadre d'un contrat d'essaimage avec votre employeur.

Autre, Merci de préciser

4-2 Connaissez-vous la loi n°2005-56 relatives à l'essaimage économique :

Oui, je connais son contenu Oui, je sais qu'elle existence Non, je ne la connais pas

4-3 Avez-vous l'intention de créer une entreprise en nouvelles technologies :

Oui Non

Merci vivement d'avoir consacré du temps à remplir ce formulaire apportant ainsi votre contribution a l'enquête préliminaire de mon mémoire de mastère en entrepreneuriat.

Merci de renvoyer ce formulaire :

Par Email : aymenakouda@yahoo.fr ou aymenrcd@hotmail.com

Ou par Fax : +216 73 363 726

Ou par courrier : Aymen BEN CHEIKH, avenue Habib Bourguiba 4022 Aouad Tunisie.

Annexe 2

Loi n° 2005-56 du 18 juillet 2005, relative à l'essaimage économique

Travaux préparatoires: Discussion et adoption par la chambre des députés dans sa séance du 12 juillet 2005.

JORT n° 57 du 19 juillet 2005, page 1750

Au nom du peuple,

La chambre des députés ayant adopté,

Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article premier. - L'essaimage est tout encouragement ou assistance qu'une entreprise économique accorde à des promoteurs issus de son personnel ou venant de l'extérieur pour les inciter à créer des entreprises indépendantes ou à poursuivre une activité qu'elle exerçait elle-même auparavant.

Art. 2. - L'entreprise qui adopte la technique de l'essaimage s'engage à encadrer les promoteurs dans la matérialisation des idées de projets, l'élaboration des études y afférentes, la finalisation du schéma de financement, l'obtention des primes et des avantages et la concrétisation de projet, et ce, durant les premières années de son lancement.

Le suivi de l'opération d'essaimage est assuré par une des structures de l'entreprise recourant à l'essaimage qui se charge d'accorder toute forme d'assistance technique et logistique pour la réalisation des projets et leur suivi après lancement.

Les dépenses nécessaires à l'opération d'essaimage sont enregistrées dans un état détaillé qui sera annexé aux états financiers de l'entreprise.

Art. 3. - Les projets sont réalisés dans le cadre d'une convention conclue entre l'entreprise et le promoteur qui définit le contenu du projet et les engagements des deux parties conformément à une convention-type approuvée par arrêté du ministre chargé des petites et moyennes entreprises.

Art. 4. - Le promoteur du projet d'essaimage peut bénéficier du régime de congé pour la création d'une entreprise ou du régime de la délégation et de la mobilisation ainsi que du régime de distribution des revenus d'exploitation des brevets de découverte ou d'invention conformément à la législation en vigueur.

Art. 5. - Il est ajouté au code de l'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés un article 48 ter ainsi libellé :

Article 48 ter. - Les entreprises qui font recours à la technique de l'essaimage, telle que définie par la législation en vigueur, peuvent déduire les dépenses engagées pour la réalisation de l'opération d'essaimage à l'assiette de l'impôt de l'année au titre de laquelle les dépenses ont été engagées, et ce, dans des limites et selon des conditions qui seront fixées par décret.

Tunis, le 18 juillet 2005.

Président de la république tunisienne
Zine El Abidine Ben Ali

Annexe 6

Les incitations en matière d'innovation et de création d'entreprises en Tunisie

Les entreprises qui emploient entre 10 et 200 personnes représentent 92% de l'ensemble des entreprises industrielles tunisiennes et contribuent à hauteur de 52,8% de la valeur ajoutée. Une double condition reste le préalable à tout développement de l'innovation et de la technologie en Tunisie : passer du statut de simple sous-traitant à la conception de produits propres et surtout de maîtriser les nouvelles technologies.

En Tunisie il existe différents fonds qui ont pour vocation l'aide de l'entreprise nationale, dont notamment:- Le FODEC : qui accorde des primes de mise à niveau: 70% pour les investissements immatériels, et jusqu'à 20% pour les investissements matériels. Ainsi que des primes pour les

Investissements Technologiques Prioritaires (ITP) à raison de 70% pour les investissements immatériels, et 50% pour les logiciels et équipements (CAO).

La PIRD : Prime d'Investissement pour la Recherche et Développement, accordée aux entreprises en activité et qui présentent des projets de valorisation de recherches (50% du coût est plafonnée à 100.000 TND)

Le RITI : Régime d'Incitation à l'Innovation dans les domaines de la Technologie de l'Information. Projets < 500.000 TND. Prime = 49% du capital (plafonnée à 49.000 TND) Le FVRR : Fonds de Valorisation des Résultats de la Recherche. Est une ligne de financement pour les chercheurs en laboratoires. Seule conditions à respecter : avoir un partenaire industriel; projet d'une durée de 3 ans et une participation plafonnée à 200.000 TND)

Loi n° 2000-68 du 17 juillet modifiant certaines dispositions de la loi d'orientation n° 96-6 du 31 janvier 1996 relative à la recherche scientifique

Décret n° 2001-2750 du 26 novembre 2001 fixant les critères et modalités de partage des produits d'exploitation des brevets d'invention ou de découverte revenant à l'établissement public ou à l'entreprise publique et à l'agent chercheur auteur d'une invention ou d'une découverte.

Loi n° 2002-53 du 3 juin 2002 permettant aux Enseignants / Chercheurs de créer leurs projets dans les pôles technologiques et les pépinières tout en bénéficiant de leurs salaires (2 ans) L'Etat tunisien a également veillé à la mise en place des pépinières d'entreprises pour l'accueil de promoteurs de projets innovants (gestion électronique de documents, développement de logiciels, ingénierie informatique, conception de système de sécurité système électronique et automatismes, etc.); Sans oublier la création de technopôles dédiés aux activités innovantes comme la Télécommunications (en activité); l'énergie renouvelable, eau et environnement et biotechnologie végétale (en activité); la biotechnologie, industrie pharmaceutique (en phase de démarrage); la mécanique, l'électronique et l'informatique (en phase de réalisation); l'informatique et le multimédia (en phase de réalisation); le textile et l'habillement (en phase de réalisation), et enfin l' industrie agroalimentaire (en projet).

Les objectifs nationaux restent ambitieux et tablent sur des dépenses de R&D (1% du PIB en 2004 à 1,25% en 2009); ainsi que la mise en place de structures et d'interface spécialisées et de laboratoires pour améliorer les résultats de recherche et les valoriser dans l'industrie.

elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie eitpimique

Annexe 3 a INTENTION

****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis ******

R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Reliability Coefficients

N of Cases = 146, 0 N of Items = 5

Alpha = ,8901

Indice KMO et test de Bartlett

,774

451,006 10 ,000

Mesure de précision de l'échantillonnage de Kaiser-Meyer-Olkin.

Test de sphéricité de Khi-deux approximé

Bartlett ddl

Signification de Bartlett

Matrices anti-images

 

int_1

int_2

int_3

int_4

int_5

Covariance anti-images int_1

,452

-8,71E-02

,134

-,212

-,105

int_2

-8,71E-02

,310

-,113

-1,78E-02

-,141

int_3

,134

-,113

,338

-,171

-,108

int_4

-,212

-1,78E-02

-,171

,374

3,160E-02

int_5

-,105

-,141

-,108

3,160E-02

,348

Corrélation anti-images int_1

,709a

-,233

,342

-,515

-,265

int_2

-,233

,835a

-,349

-5,22E-02

-,428

int_3

,342

-,349

,734a

-,481

-,316

int_4

-,515

-5,22E-02

-,481

,756a

8,755E-02

int_5

-,265

-,428

-,316

8,755E-02

,824a

a. Mesure de précision de l'échantillonnage

Matrice de corrélation

 

int_1

int_2

int_3

int_4

int_5

Signification (unilatérale) int_1

 

,000

,000

,000

,000

int_2

,000

 

,000

,000

,000

int_3

,000

,000

 

,000

,000

int_4

,000

,000

,000

 

,000

int_5

,000

,000

,000

,000

 

Qualité de représentation

 

Initial

Extraction

int_1

1,000

,566

int_2

1,000

,791

int_3

1,000

,693

int_4

1,000

,699

int_5

1,000

,743

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Variance totale expliquée

 

Valeurs propres initiales

Extraction Sommes des carrés des
facteurs retenus

 
 

% de la

 
 

% de la

 

Composante

Total

variance ==

% cumulés

Total

variance ==

% cumulés

1

3,491

69,830

69,830

3,491

69,830

69,830

2

,644

12,887

82,716

 
 
 

3

,456

9,118

91,835

 
 
 

4

,227

4,535

96,369

 
 
 

5

,182

3,631

100,000

 
 
 

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Matrice des composantesa

 

Composa
nte

1

int_1

,752

int_2

,889

int_3

,832

int_4

,836

int_5

,862

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. a. 1 composantes extraites.

Graphique des valeurs propres

 

4
3
2

1
0

 

1 2 3 4 5

Numéro de composant

R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)

Reliability Coefficients

N of Cases = 146,0 N of Items = 4

Alpha = ,8243

Indice KMO et test de Bartlett

Mesure de précision de l'échantillonnage de Kaiser-Meyer-Olkin.

Test de sphéricité de Khi-deux approximé

Bartlett ddl

Signification de Bartlett

,724

243,965
6
,000

Matrices anti-images

 

fais_1

fais_2

fais_3

fais_4

Covariance anti-images fais_1

,679

-,123

-2,55E-03

-,194

fais_2

-,123

,377

-,242

-6,11E-03

fais_3

-2,55E-03

-,242

,353

-,154

fais_4

-,194

-6,11E-03

-,154

,600

Corrélation anti-images fais_1

,817a

-,242

-5,20E-03

-,305

fais_2

-,242

,684a

-,664

-1,29E-02

fais_3

-5,20E-03

-,664

,671a

-,336

fais_4

-,305

-1,29E-02

-,336

,799a

a. Mesure de précision de l'échantillonnage

Matrice de corrélation

 

fais_1

fais_2

fais_3

fais_4

Signification (unilatérale) fais_1

 

,000

,000

,000

fais_2

,000

 

,000

,000

fais_3

,000

,000

 

,000

fais_4

,000

,000

,000

 

Qualité de représentation

 

Initial

Extraction

fais_1

1,000

,527

fais_2

1,000

,743

fais_3

1,000

,765

fais_4

1,000

,611

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Variance totale expliquée

 

Valeurs propres initiales

Extraction Sommes des carrés des
facteurs retenus

 
 

% de la

 
 

% de la

 

Composante

Total

variance ==

% cumulés

Total

variance ==

% cumulés

1

2,646

66,142

66,142

2,646

66,142

66,142

2

,633

15,822

81,964

 
 
 

3

,509

12,717

94,681

 
 
 

4

,213

5,319

100,000

 
 
 

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Graphique des valeurs propres

 

3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 ,5 0,0

 

1 2 3 4

Numéro de composant

Matrice des composantesa

 

Composa
nte

 

1

 

fais_1

 

,726

fais_2

 

,862

fais_3

 

,875

fais_4

 

,781

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. a. 1 composantes extraites.

,774

288,912
6
,000

R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Reliability Coefficients

N of Cases = 146,0 N of Items = 4

Alpha = ,8162

Indice KMO et test de Bartlett

Mesure de précision de l'échantillonnage de Kaiser-Meyer-Olkin.

Test de sphéricité de Khi-deux approximé

Bartlett ddl

Signification de Bartlett

Matrices anti-images

 

desir 1

desir 2

desir 3

desir 4

Covariance anti-images desir 1

,850

-6,19E-02

-8,79E-02

-3,95E-03

desir 2

-6,19E-02

,392

-9,34E-02

-,161

desir 3

-8,79E-02

-9,34E-02

,354

-,173

desir 4

-3,95E-03

-,161

-,173

,306

Corrélation anti-images desir 1

,906a

-,107

-,160

-7,74E-03

desir 2

-,107

,802a

-,251

-,465

desir 3

-,160

-,251

,772a

-,526

desir 4

-7,74E-03

-,465

-,526

,723a

a. Mesure de précision de l'échantillonnage

Matrice de corrélation

 

desir 1

desir 2

desir 3

desir 4

Signification (unilatérale) desir 1

 

,000

,000

,000

desir 2

,000

 

,000

,000

desir 3

,000

,000

 

,000

desir 4

,000

,000

,000

 

Variance totale expliquée

 

Valeurs propres initiales

Extraction Sommes des carrés des
facteurs retenus

 
 

% de la

 
 

% de la

 

Composante

Total

variance ==

% cumulés

Total

variance ==

% cumulés

1

2,702

67,549

67,549

2,702

67,549

67,549

2

,792

19,794

87,343

 
 
 

3

,301

7,513

94,855

 
 
 

4

,206

5,145

100,000

 
 
 

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Graphique des valeurs propres

 

3,0 2,5 2,0 1,5 1,0

,5

0,0

 

1 2 3 4

Numéro de composant

Matrice des composantesa

 

Composa
nte

 

1

 

desir 1

 

,545

desir 2

 

,882

desir 3

 

,897

desir 4

 

,907

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. a. 1 composantes extraites.

elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie eitpimique

Annexe 4 b : Facteurs environnementaux sous jacents a la desirabilité

Indice KMO et test de Bartlett

Mesure de précision de l'échantillonnage de Kaiser-Meyer-Olkin.

Test de sphéricité de Khi-deux approximé

Bartlett ddl

Signification de Bartlett

,649

269,028 10 ,000

Matrices anti-images

 

No-so_1

No-so_2

No-so_3

No-so_4

No-so_5

Covariance anti-images No-so_1

,669

-,364

-3,09E-03

-4,74E-02

3,454E-02

No-so_2

-,364

,677

-1,78E-02

-1,76E-03

-3,35E-02

No-so_3

-3,09E-03

-1,78E-02

,390

-,237

-1,46E-02

No-so_4

-4,74E-02

-1,76E-03

-,237

,313

-,188

No-so_5

3,454E-02

-3,35E-02

-1,46E-02

-,188

,603

Corrélation anti-images No-so_1

,579a

-,541

-6,05E-03

-,104

5,439E-02

No-so_2

-,541

,581a

-3,47E-02

-3,83E-03

-5,25E-02

No-so_3

-6,05E-03

-3,47E-02

,669a

-,680

-3,01E-02

No-so_4

-,104

-3,83E-03

-,680

,624a

-,432

No-so_5

5,439E-02

-5,25E-02

-3,01E-02

-,432

,780a

a. Mesure de précision de l'échantillonnage

Matrice de corrélation

 

No-so_1

No-so_2

No-so_3

No-so_4

No-so_5

Signification (unilatérale) No-so_1

 

,000

,009

,003

,072

No-so_2

,000

 

,013

,007

,037

No-so_3

,009

,013

 

,000

,000

No-so_4

,003

,007

,000

 

,000

No-so_5

,072

,037

,000

,000

 

Qualité de représentation

 

Initial

No-so_1

1,000

No-so_2

1,000

No-so_3

1,000

No-so_4

1,000

No-so_5

1,000

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Variance totale expliquée

 

Valeurs propres initiales

Somme des carrés des facteurs
retenus pour la rotation

 
 

% de la

 
 

% de la

 

Composante

Total

variance ==

% cumulés

Total

variance ==

% cumulés

1

2,496

49,921

49,921

2,269

45,378

45,378

2

1,351

27,013

76,934

1,578

31,556

76,934

3

,522

10,434

87,368

 
 
 

4

,433

8,653

96,021

 
 
 

5

,199

3,979

100,000

 
 
 

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Graphique des valeurs propres

 

3,0 2,5 2,0 1,5 1,0

,5

0,0

 

1 2 3 4 5

Numéro de composant

Matrice des composantesa

a. 2 composantes extraites.

Matrice des composantes après rotationa

 

Composante

1

2

No-so_1

 

,878

No-so_2

 

,877

No-so_3

,870

 

No-so_4

,917

 

No-so_5

,807

 

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. Méthode de rotation : Varimax avec normalisation de Kaiser.

a. La rotation a convergé en 3 itérations.

eltapit~e 3 - La founatien deo ua~iafileo explicatineo enuidinnementaleo de l'intention de cde~ une Sta~t-

up : dano une app~aclte enpi~ique

Annexe 4 a : Facteurs environnementaux sous jacents a la faisabilité

Statistiques descriptives

 

Moyenne

Ecart-type

n analyse

conseil

3,86

1,292

146

aide_fin

3,72

1,269

146

inci_fiscal

4,39

,882

146

tech_pol

3,45

1,243

146

clientéle

3,92

1,238

146

sour_appro

3,72

1,185

146

pepn_reg

2,84

1,378

146

bene_compt

3,88

1,251

146

obt_brev

3,64

1,248

146

Béné_prim

3,45

1,344

146

disp_fon

3,73

1,288

146

sout_emp

3,36

1,588

146

trav_emp

3,60

1,604

146

bene_img emp

3,43

1,286

146

dispo_eq

3,30

1,401

146

Indice KMO et test de Bartlett

Mesure de précision de l'échantillonnage de Kaiser-Meyer-Olkin.

Test de sphéricité de Khi-deux approximé

Bartlett ddl

Signification de Bartlett

,863

1426,605 105 ,000

Qualité de représentation

 

Initial

Extraction

conseil

1,000

,640

aide_fin

1,000

,635

inci_fiscal

1,000

,473

tech_pol

1,000

,652

clientéle

1,000

,701

sour_appro

1,000

,594

pepn_reg

1,000

,596

bene_compt

1,000

,534

obt_brev

1,000

,575

Béné_prim

1,000

,579

disp_fon

1,000

,434

sout_emp

1,000

,890

trav_emp

1,000

,790

bene_img emp

1,000

,670

dispo_eq

1,000

,485

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Variance totale expliquée

 

Valeurs propres initiales

Extraction Sommes des carrés des
facteurs retenus

Somme des carrés des facteurs
retenus pour la rotation

 

% de la

 
 

% de la

 
 

% de la

 

Composante

Total

variance ==

% cumulés

Total

variance ==

% cumulés

Total

variance ==

% cumulés

1

7,117

47,445

47,445

7,117

47,445

47,445

6,272

41,817

41,817

2

2,130

14,200

61,645

2,130

14,200

61,645

2,974

19,828

61,645

3

,866

5,775

67,419

 
 
 
 
 
 

4

,753

5,022

72,441

 
 
 
 
 
 

5

,744

4,958

77,400

 
 
 
 
 
 

6

,605

4,031

81,431

 
 
 
 
 
 

7

,587

3,912

85,343

 
 
 
 
 
 

8

,466

3,110

88,453

 
 
 
 
 
 

9

,382

2,549

91,001

 
 
 
 
 
 

10

,342

2,282

93,283

 
 
 
 
 
 

11

,293

1,955

95,239

 
 
 
 
 
 

12

,227

1,515

96,754

 
 
 
 
 
 

13

,212

1,412

98,166

 
 
 
 
 
 

14

,194

1,295

99,461

 
 
 
 
 
 

15

8,080E-02

,539

100,000

 
 
 
 
 
 

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Graphique des valeurs propres

 

8
6
4

2
0

 

Matrice des composantesa

 

Composante

1

2

conseil

,799

 

aide_fin

,787

 

inci_fiscal

,677

 

tech_pol

,796

 

clientéle

,835

 

sour_appro

,770

 

pepn_reg

,771

 

bene_compt

 

-,599

obt_brev

,676

 

Béné_prim

,745

 

disp_fon

,623

 

sout_emp

,558

,760

trav_emp

,543

,704

bene_img emp

 

,668

dispo_eq

,689

 

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. a. 2 composantes extraites.

Matrice des composantes après rotationa

 

Composante

1

2

conseil

,747

 

aide_fin

,768

 

inci_fiscal

,666

 

tech_pol

,782

 

clientéle

,786

 

sour_appro

,691

 

pepn_reg

,688

 

bene_compt

,628

 

obt_brev

,758

 

Béné_prim

,742

 

disp_fon

,656

 

sout_emp

 

,923

trav_emp

 

,865

bene_img emp

 

,803

dispo_eq

,669

 

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. Méthode de rotation : Varimax avec normalisation de Kaiser. a. La rotation a convergé en 3 itérations.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Numéro de composant

eltapit~e 3 - La founatien deo ua~iafileo explicatineo enuidinnementaleo de l'intention de cde~ une Sta~tup : dano une app~aclte enpi~ique

Annexe 5 a : Systéme d'aide général

****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis ******

R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Reliability Coefficients

N of Cases = 145, 0 N of Items = 12

Alpha = ,9201

Indice KMO et test de Bartlett

Mesure de précision de l'échantillonnage de Kaiser-Meyer-Olkin.

Test de sphéricité de Khi-deux approximé

Bartlett ddl

Signification de Bartlett

,909

1006,890 66 ,000

Qualité de représentation

 

Initial

Extraction

conseil

1,000

,648

aide_fin

1,000

,652

inci_fiscal

1,000

,477

tech_pol

1,000

,666

clientéle

1,000

,700

sour_appro

1,000

,570

pepn_reg

1,000

,567

bene_compt

1,000

,221

obt_brev

1,000

,520

Béné_prim

1,000

,577

disp_fon

1,000

,428

dispo_eq

1,000

,483

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtap : dano une appmadie eitpimique

Variance totale expliquée

Composante

Valeurs propres initiales

Extraction Sommes des carrés des
facteurs retenus

Total

% de la
variance ==

% cumulés

Total

% de la
variance ==

% cumulés

1

6,510

54,253

54,253

6,510

54,253

54,253

2

,993

8,275

62,528

 
 
 

3

,804

6,702

69,229

 
 
 

4

,733

6,111

75,340

 
 
 

5

,592

4,934

80,274

 
 
 

6

,540

4,500

84,774

 
 
 

7

,474

3,954

88,728

 
 
 

8

,348

2,904

91,632

 
 
 

9

,331

2,760

94,392

 
 
 

10

,274

2,284

96,676

 
 
 

11

,219

1,824

98,500

 
 
 

12

,180

1,500

100,000

 
 
 

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. Matrice des composantesa

 

Composa
nte

1

cl ientéle

,837

tech_pol

,816

aide_fin

,807

conseil

,805

Béné_prim

,760

sour_appro

,755

pepn_reg

,753

obt_brev

,721

d ispo_eq

,695

inci_fiscal

,691

d isp_fon bene_com pt

,654

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. a. 1 composantes extraites.

Annexe 5 b : Systéme d'aide employeur

****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis ******

R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Reliability Coefficients

N of Cases = 142,0 N of Items = 3

elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie eitpimique

Alpha = ,8679

Indice KMO et test de Bartlett

Mesure de précision de l'échantillonnage de Kaiser-Meyer-Olkin.

Test de sphéricité de Khi-deux approximé

Bartlett ddl

Signification de Bartlett

,651

258,251
3
,000

Matrices anti-images

 

sout_emp

trav_emp

bene_img
emp

Covariance anti-images sout_emp

,225

-,193

-,150

trav_emp

-,193

,272

3,802E-03

bene_img emp

-,150

3,802E-03

,574

Corrélation anti-images sout_emp

,596a

-,779

-,416

trav_emp

-,779

,630a

9,615E-03

bene_img emp

-,416

9,615E-03

,808a

a. Mesure de précision de l'échantillonnage

Matrice de corrélation

 

sout_emp

trav_emp

bene_img
emp

Signification (unilatérale) sout_emp

 

,000

,000

trav_emp

,000

 

,000

bene_img emp

,000

,000

 

Qualité de représentation

 

Initial

Extraction

sout_emp

1,000

,895

trav_emp

1,000

,827

bene_img emp

1,000

,659

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Variance totale expliquée

Composante

Valeurs propres initiales

Extraction Sommes des carrés des
facteurs retenus

Total

% de la
variance ==

% cumulés

Total

% de la
variance ==

% cumulés

1

2

3

2,380 ,484 ,136

79,347 16,128 4,525

79,347 95,475 100,000

2,380

79,347

79,347

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Matrice des composantesa

 

Composa
nte

 

1

 

sout_emp

 

,946

trav_emp

 

,910

bene_img emp

 

,812

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. a. 1 composantes extraites.

Annexe 5 b : Entourage privé

****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis ******

R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)

Reliability Coefficients

N of Cases = 146,0 N of Items = 2

Alpha = ,7553

Indice KMO et test de Bartlett

,500

54,295
1
,000

Mesure de précision de l'échantillonnage de Kaiser-Meyer-Olkin.

Test de sphéricité de Khi-deux approximé

Bartlett ddl

Signification de Bartlett

Matrices anti-images

 

No-so_1

No-so_2

Covariance anti-images No-so_1

,685

-,384

No-so_2

-,384

,685

Corrélation anti-images No-so_1

,500a

-,561

No-so_2

-,561

,500a

a. Mesure de précision de l'échantillonnage

Qualité de représentation

 

Initial

Extraction

No-so_1
No-so_2

1,000
1,000

,781
,781

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Variance totale expliquée

Composante

Valeurs propres initiales

Extraction Sommes des carrés des
facteurs retenus

Total

% de la
variance ==

% cumulés

Total

% de la
variance ==

% cumulés

1

2

1,561

,439

78,063
21,937

78,063

100,000

1,561

78,063

78,063

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Matrice des composantesa

 

Composa
nte

 

1

No-so_1

,884

No-so_2

,884

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. a. 1 composantes extraites.

Annexe 5 d : Entourage professionnel

****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis ******

R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Reliability Coefficients

N of Cases = 143, 0 N of Items = 3

Alpha = ,8284

Indice KMO et test de Bartlett

Mesure de précision de l'échantillonnage de Kaiser-Meyer-Olkin.

Test de sphéricité de Khi-deux approximé

Bartlett ddl

Signification de Bartlett

,654

200,588
3
,000

Matrices anti-images

 

No-so_3

No-so_4

No-so_5

Covariance anti-images No-so_3

,393

-,244

-1,53E-02

No-so_4

-,244

,320

-,190

No-so_5

-1,53E-02

-,190

,608

Corrélation anti-images No-so_3

,644a

-,689

-3,13E-02

No-so_4

-,689

,602a

-,431

No-so_5

-3,13E-02

-,431

,775a

a. Mesure de précision de l'échantillonnage

Variance totale expliquée

Composante

Valeurs propres initiales

Extraction Sommes des carrés des
facteurs retenus

Total

% de la
variance ==

% cumulés

Total

% de la
variance ==

% cumulés

1

2

3

2,278 ,520 ,202

75,939 17,335 6,726

75,939 93,274 100,000

2,278

75,939

75,939

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Matrice des composantesa

 

Composa
nte

 

1

 

No-so_4

 

,928

No-so_3

 

,881

No-so_5

 

,800

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

a. 1 composantes extraites.

Listes des Figures

Figure 1- Valorisation du chiffre d'affaire des SSII par activités.

16

Figure 2 -Salaire moyen d'un ingénieur dans les services informatiques en Euro /an

20

Figure 3 - Une représentation décrivant la création des nouvelles entités (Gartner, 1985)

28

Figure 4- Le modèle d'impulsion organisationnelle de Verstraete (2002)

32

Figure 5- Le processus entrepreneurial localisé dans l'environnement et dans le temps (Bruyat et Julien ,2001)

42

Figure 6 - La grille des phénomènes entrepreneuriaux de Paturel (2OO5)

44

Figure 7- Le processus d'émergence organisationnelle selon Gartner (1993)

46

Figure 8- Les étapes cognitives de l'émergence organisationnelle selon Forbes (1999)

51

Figure 9- Une forme générique de processus de création d'entreprise selon Bruyat (1993)

52

Figure 10-Le contexte de l'intentionnalité (BIRD, 1988)

65

Figure 11- La théorie de comportement planifié (Ajzen, 1991)

66

Figure 12- Le modèle de l'événement entrepreneurial de Shapero et Sokol (1982)

68

Figure 13 -Le modèle simplifié de l'événement entrepreneurial de Shapero selon Erikson (2001)

70

Figure 14- L'intention envers le comportement entrepreneurial : la théorie de comportement planifié simplifié par Krueger et Carsrud (1993)

72

Figure 15 - Le modèle simplifié de Krueger et Brazeal (1994)

73

Figure 16 - Le modèle simplifié de la théorie d'Ajzen de comportement planifié par Krueger et al (2000)

74

Figure 17- Le modèle simplifié de l'événement entrepreneurial de Shapero par Krueger et al (2000)

74

Figure 18- Le Modèle modifié de l'intention d'entreprendre de Krueger (2000)

76

Figure 19- Le modèle modifié de l'intention d'entreprendre mettant en évidence le rapport facteurs environnementaux et l'intention de créer une start-up

84

Figure 20- Le paradigme de Churchill (1979)

100

Figure 21- Représentation graphique des résultats du modèle simple.

109

Figure 22-Synthèse des facteurs rationnels de l'environnement

129

Figure 23- Synthèse des facteurs sociaux de l'environnement

132

Figure 24-Le modèle de Krueger (2000) de l'intention d'entreprendre : cas des ingénieurs tunisiens en TIC.

134

Listes des tableaux

Tableau 1 -Le Chiffre d'affaires réalisé par les SSII tunisiennes en MTND

17

Tableau 2 - Disponibilités des universitaires et ingénieurs dans votre pays

19

Tableau 3-les variables de modèle de Gartner (1985) décrivant la création des nouvelles entités

31

Tableau 4- le calcul du taux de retour des questionnaire selon le moyen d'envoi électronique

91

Tableau 5- le calcul du taux de retour des questionnaires par méthode de distribution

91

Tableau 6- La discipline scientifique des répondants

92

Tableau 7- L'employeur actuel des répondants

93

Tableau 8 - Indicateurs retenus et leurs normes indicatives

97

Tableau 9- Les différents critères de qualité des instruments de mesure

98

Tableau 10 - Les items de l'intention

103

Tableau 11- Les items de la désirabilité perçue

103

Tableau 12 - Les items de la faisabilité perçue

104

Tableau 13 - La fiabilité et la validité convergente des construits

105

Tableau 14- Validité des échelles de mesure selon l'approche de Fornell et Larckel (1982)

106

Tableau 15 a- Les résultats de la régression hiérarchique.

107

Tableau 15 b- Les résultats de la régression hiérarchique.

107

Tableau 16- Indices d'ajustement du modèle simple aux données

109

Tableau 17- La significativité de la relation entre les
variables du modèle simple et la variable dépendante

110

Tableau 19- Interprétation des facteurs (Faisabilité)

117

Tableau 20- La fiabilité et la validité convergente des construits

118

Tableau 21 - Validité des échelles de mesure selon l'approche de Fornell et Larcker (1983)

119

Tableau 22- Interprétation des facteurs (Désirabilité)

123

Tableau 23-La fiabilité et la validité convergente des construits

124

Tableau 24 - Validité des échelles de mesure selon l'approche de Fornell et Larcker (1981)

125

Tableau 25 a- Validation des déterminants de la faisabilité perçue

126

Tableau 25 b- Validation des déterminants de la faisabilité perçue

127

Tableau 26- Corrélation entre les facteurs Xi et la faisabilité perçue

128

Tableau 27 a - Validation des déterminants de la désirabilité perçue

130

Tableau 27 b - Validation des déterminants de la désirabilité perçue

130

Tableau 28 - Corrélation entre les facteurs Xi ` et la désirabilité perçue

131

Liste des sigles et des abréviations

ACP

Analyse en composantes principales

AFC

Analyse Factorielle confirmatoire

AGFI

Adjusted Goodness of-fit index

API

Agence de promotion de l'industrie

ATDGE

Association tunisienne des diplômés des grandes écoles

ATI

Agence Tunisienne de l'Internet

BFPME

Banque de financement des petites et moyennes entreprises

CFI

Indice comparatif de Bentler (1990)

CJD Tunisie

Conseil Jeunes Dirigeants de Tunisie

CORR .

Corrélation

ENIT

Ecole nationale des ingénieurs de Tunis

ENSI

Ecole nationale des sciences informatiques

FIPA

Agence de promotion de l'investissement extérieur

FSI

Fournisseur de service Internet

GFI

Goodness of fit index

JORT

Journal officiel de la république tunisienne

MEE

Modèle de l'événement entrepreneurial de Shapero (1982)

ML

Méthode maximum de vraisemblance

MTND

Million de Dinar Tunisien

NFI

Indice normé de Bentler et Bonnet (1980)

NNFI/TLI

Indice non normé de Bentler et Bonnet (1980)

OCDE

Organisation de coopération et de développement économique

ONG

Organisation non gouvernementale

OIT

Ordre des ingénieurs de Tunisie

RFI

Indice relatif d'adéquation de Bollen (1989)

PIB

Produit intérieur brut

RMSEA

Root- mean -square error of approximation ( Steiger et Lind,1980)

SARL

Société a responsabilité limitée

SICAR

Société d'investissement de capital à risque

SSII

Société de service et d'ingénierie informatique

STEG

Société tunisienne d'électricité et de gaz

SUP'COM

Ecole supérieure des télécommunications de Tunis

TCP

Théorie de comportement planifié de Ajzen (1991)

TIC

Technologies d'information et des télécommunications

TLI/NNFI

Indice non normé de Bentler et Bonnet (1980)

UTICA

Union tunisienne de l'industrie et de commerce

VME

Variance moyenne extraite

TABLE DES MATIÈRES

Introduction Générale 5

Premiére partie : Le cadre conceptuel de l'intention de créer une start-up en TIC 11

Introduction 12

Chapitre introductif : L'entrepreneuriat en technologies d'information et des 13

télécommunications en Tunisie : caractéristiques et spécificités

Introduction 13

Section I- Définition 14

Section II- l'importance de secteur des nouvelles technologies en Tunisie 15

Section III- Les atouts de secteur des nouvelles technologies en Tunisie 18

III-1- Les compétences humaines en nouvelles technologies 18

III-2-Infrastructure adéquate au développement de secteur des nouvelles technologies 20

Section IV- L'essaimage technologique: une politique d'encouragement a l'initiative 22 privée en Tunisie

IV-1- Définition 23

IV-2- Le cadre législatif et réglementaire tunisien d'essaimage 24

IV -3- Les incitations à l'essaimage 25

Conclusion 26

Chapitre 1 :La création d'une start-up : un phénomène d'émergence 27

organisationnelle

Introduction 27

Section I- La création des entreprises : un phénomène entrepreneurial 28

I-1- La création d'entreprise et la création d'organisation 28

I-1-1- Le processus de création d'organisation selon Gartner 28

I-1-2- Le processus de création d'organisation selon Verstraete 32

I-2- La création d'entreprise et l'opportunité d'affaires 34

I-3- La création d'une entreprise et l'innovation 37

I-4- La création d'entreprise et la création de valeur 40

I-5- La création d'une start -up en nouvelles technologies est -t-elle un phénomène 42 entrepreneurial ?

Section II- La création d'une start-up : une forme d'émergence organisationnelle 45

II-1- L'émergence organisationnelle 45

II-2 -L'entreprise émergente : spécificités et caractéristiques 47

II-2-1- L'entreprise émergente versus organisation existante 47

II-2-2- Les spécificités quantiques des organisations émergentes 48

II-3- La naissance de processus d'émergence organisationnelle 48

II-4- L'achèvement de la phase d'émergence 49

II-5- le processus de l'émergence organisationnelle : de l'intention vers l'action 51

Conclusion 54

Chapitre 2 : Les Théories explicatives de l'intention entrepreneuriale 55

Introduction 55

Section I - Les approches explicatives de l'intention entrepreneuriale 56

I-1 -L'approche des caractéristiques individuelles 56

I-2- L'approche environnementale 58

I-3- L'approche des intentions entrepreneuriales 61

I-3-1- L'Intentionnalité 61

I-3-2- L'intention, un bon prédicateur de l'action entrepreneuriale 62

I-4- L'approche des · nascent entrepreneurs· 63

Section II- Les modélisations théoriques des intentions entrepreneuriales 64

II-1- Le modèle d'intentionnalité de B. Bird (1988) 64

II-2- Le modèle de la théorie du comportement planifié (Ajzen, 1991) 66

II-3- Le modèle de la théorie de l'événement entrepreneurial : Shapero et Sokol (1982) 68

II-4- Les modélisations théoriques de l'intention entrepreneuriale combinant la 71 théorie de comportement planifié (TCP) et le modèle de l'événement entrepreneuriale (MEE)

77

Conclusion 78

Conclusion Partie I 79

Deuxième Partie :Le cadre conceptuel de l'intention de créer une start-up en TIC 80

Introduction 82

Chapitre 1 : Le modèle conceptuel de l'intention d'entreprendre 82

Introduction 83

Section I - La modélisation restreinte de l'intention d'entreprendre 83

I-1- Le choix du modèle utilisé 85

I-2- Les hypothèses de recherche 87

87

Section II - Le choix de méthodologie de recherche 88

II-1- L'instrument de recherche 89

II-2- L'échantillon étudié 90

II-2-1- Le choix de la population ciblée 92

II-2-2- L'envoi et l'évaluation du taux de retour du questionnaire 94

II-2-3- Les caractéristiques de l'échantillon étudié 94

II-3- Les critères de qualité des instruments des mesures 95

II-3-1- La Fiabilité 96

II-3-2- La Validité 96

II-3-2-1- La Validité convergente 97

II-3-2-2- La Validité discriminante 98

II-3-2-3- La Validité nomologique

II-4- Les indices d'adéquation des échelles de mesure aux données 99

Conclusion

99

Chapitre 2 : La méthodologie de la mesure des construits du modèle de l'intention 100
entrepreneuriale 102

Introduction

102

Section I- La méthodologie de la mesure : le paradigme de Churchill (1979) 102

Section II- Les résultats de la validation des mesures de la recherche 103

II-1- La structure de l'échelle 103

II-1-1- Intention 104

II-1-2- Désirabilité perçue 104

II-1-3- Faisabilité perçue 105

II-2- La fiabilité et la validité 106

II-2-1- La validité convergente 107

II-2-2- La validité discriminante 107

II-2-3 - La validité nomologique 109

Section III - La validation du modèle structurel 111

III-1- La régression hiérarchique

III-2- Les résultats des analyses structurelles

Conclusion 112

Chapitre 3 : La formation des variables explicatives environnementales de 112

l'intention de créer une Start-up : dans une approche empirique. 113

Introduction 113

Section I- Les antécédents environnementaux de la faisabilité perçue 115

I-1- Les fondements théoriques des items pour les facteurs environnementaux 116

rationnels 116

I-2- L'étude de la structure des facteurs environnementaux rationnels 117

I-2-1- Les collectes des données 119

I-2-2- Etude de la dimensionnalité : les résultats des analyses factoriels exploratoires 120

I-2-3- L'analyse factorielle confirmatoire : examen de validité et de la fiabilité 121

Section II- Les facteurs environnementaux sous- jacents à la désirabilité perçue 122

II-1- Les fondements des listes d'item pour les facteurs environnementaux sociaux 122
II-1-1- L'entourage privé

II-1-2- L'entourage professionnel 123

II-2- L'étude de la structure des facteurs environnementaux sociaux 123
II-2-1- Les collectes des données

II-2-2- Etude de la dimensionnalité : les résultats des analyses factoriels exploratoires 126

concernant les facteurs sociaux 126

II-2-3- L'analyse factorielle confirmatoire : examen de validité et de la fiabilité 126

Section III- Les déterminants environnementaux des variables explicatives de 128

l'intention d'entreprendre 129

III- 1- Les déterminants environnementaux de la faisabilité perçue 130

III- 1-1- La validation des déterminants environnementaux de la faisabilité perçue 131

III- 1-2- Discussion des résultats obtenus 133

III- 2- Les déterminants environnementaux de la désirabilité perçue 137

III-2-1- La validation des déterminants environnementaux de la désirabilité perçue 140

III- 2-2- Discussion des résultats obtenus 145

Synthèse des résultats et discussions 152

Conclusion Partie II 174

Conclusion générale 175

Bibliographie 176

Annexes 177

Listes des figures

Listes des tableaux

Liste des sigles et des abréviations Tables des matières

elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtap : dano une appmadie eitpimique






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