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Fluctuation du Taux de change en Haiti, une analyse de ses principales causes, de 1996 à 2005

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par Antoine Dit Rigaud Fils Fragé
Faculté de Droit et des Sciences Economiques - Licence 2009
  

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1.- Evolution de l'économie Haïtienne pour la période

Dans les lignes qui suivent, on présentera l'état de santé de l'économie Haïtienne pour la période 1996-2005. Pour ce faire, nous analyseront le comportement de certaines variables jugées pertinentes à l'économie.

Une simple analyse de la période sous étude, permet de voir que l'économie haïtienne est encore sous le choc des trois années de crises socio-politiques que le pays a connu après le coup d'état de septembre 1991. Les sanctions économiques et commerciales ont laissé des séquelles assez profondes qui ne pourront pas se dissiper à court terme. De l'avis de certains économistes, la production locale qui en grande partie se repose sur le secteur agricole, a pris un coup énorme suite à la libéralisation des marchés agricoles et l'application interrompue du PAS (Programme d'Ajustement Structurel)26(*) au début des années 80. Les quelques regains de l'activité économique observés durant la période 1996 à 2005 ne permettent pas encore de revenir au niveau du PIB des années antérieures à 1992. Si on se réfère au tableau qui suit, on verra le faible niveau du taux de croissance du PIB pour la période.

Graphique 1

Source : IHSI

Le PIB a connu un taux de croissance annuel passant de 2,7 % en 1997 à -3.5 % en 2004, pour arriver à 1.8 % en 2005. Ce graphe nous permet de voir la lenteur de l'économie et comment le taux de croissance diminue d'année en année, ce qui prouve notre incapacité à satisfaire une demande intérieure en constante progression. Donc on est obligé d'avoir recours à l'importation afin de combler la faiblesse de la production locale, ce que témoigne le tableau qui suit. Et cela augmente notre dépendance vis-à-vis de l'extérieur.

Tableau 1

Produit Intérieur Brut, Importation et Demande Globale

En Million de Gourde 1986-87

Année

Produit Intérieur Brut

Importation

Demande Globale

1994-1995

11,603

6,345

17,948

1995-1996

12,083

8,412

20,495

1996-1997

12,410

9,019

21,429

1997-1998

12,681

9,614

22,295

1998-1999

13,025

11,797

19,822

1999-2000

13,138

15,245

28,387

2000-2001

13,001

14,932

27,933

2001-2002

12,968

14,757

27,725

2002-2003

13,015

15,225

28,240

2003-2004

12,557

15,063

27,620

2004-2005

12,783

15,450

28,233

Source : BRH

Ce taux de croissance de -3.5 % du PIB en 2004 constaté au niveau du graphe 1, a eu pour incidence une nette augmentation des importations, passant de 6,345 millions de gdes en 1994 à 15,450 millions en 2005. Mais malgré cette dépendance vis-à-vis de l'extérieur, la Banque Centrale a été très motivée par la nécessité de protéger la valeur de la monnaie nationale et de maintenir aussi la stabilité du système bancaire. A cet effet, plusieurs politiques seront appliquées.

On a assisté aussi pour la période à une variation du taux d'inflation en glissement annuel, passant de 21.42 % en octobre 1994, 42.46 % en septembre 2003, pour aboutir à 14.84 % en septembre 2005. Ce qui signifie que les politiques monétaires appliquées par la BRH ont atteint plus ou moins leurs objectifs pour le taux d'inflation. Mais, qu'en est-il de l'objectif par rapport au taux de change pendant la période ? Qu'est-ce qui a provoqué cette fluctuation du change ? Nous analyserons dans les lignes qui suivent les principales causes de la variation du change et leur évolution durant la période sous étude.

* 26 Programme d'ajustement structurel (PAS) - Programme visant à rétablir une balance des paiements viable, réduire l'inflation et instaurer les conditions d'une croissance durable du revenu par habitant. Les PAS prévoient généralement des compressions des dépenses dans le secteur public ainsi que la mise en oeuvre d'une politique monétaire très stricte. Dans les années 1980, au moins 75 pays en développement ont adopté des PAS dans la foulée de prêts leur ayant été consentis par la Banque mondiale et le FMI. Certains analystes estiment que ces programmes ont des impacts disproportionnés.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand