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Etude de quelques aspects épidémiologiques et environnementaux du paludisme au Sénégal

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par Ousmane Sy
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - DEA Sciences biologiques et médicales 2006
  

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INTRODUCTION

Actuellement environ 40 % de la population mondiale soit deux milliards de personnes habitants des pays les plus pauvres du monde pour la plupart, sont exposées au paludisme. C'est une maladie des régions tropicales et sub-tropicales. Elle est responsable chaque année de 300 millions de cas de maladie aiguë et d'au moins un million de décès dont 90 % surviennent en Afrique au sud du Sahara principalement chez les jeunes enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Il représente 10 % de la charge totale de morbidité du continent.

Chaque année nous enregistrons au Sénégal dans les structures sanitaires, environ 8000 décès qui sont imputables au paludisme et toutes les statistiques de ces dernières années s'accordent à placer le paludisme au premier rang des motifs de consultation et des causes de mortalité.

Au Sénégal l'épidémiologie du paludisme a fait l'objet de plusieurs travaux, l'endémie palustre a été étudiée partiellement ou entièrement dans différentes zones biogéo-graphiques, à travers ses composantes majeures : niveau et modalités de la transmission, niveau de l'endémicité, morbidité et stratégie de lutte.

Le Sénégal est subdivisé en trois zones biogéographiques: La zone sahélienne au Nord, la zone sahélo soudanienne au centre et la zone soudano guinéenne au Sud. La prise en compte des paramètres de la transmission et de la morbidité permet de distinguer un faciès sahélien au nord et au centre et un faciès tropical au sud (Faye et al 1993, Faye et al. 1995). L'épidémiologie du paludisme est fonction des conditions écologiques et socio-économiques locales déterminantes dans les relations étroites qui existent entre l'hôte le parasite et le vecteur. Actuellement, on assiste à des modifications sensibles de l'écosystème dans certaines zones biogéographiques du pays avec notamment la mise en oeuvre de barrages dans la vallée du fleuve Sénégal en zone sahélienne et au niveau du bassin de l'Anambé en zone soudanienne. Ces aménagements entrent dans le cadre d'une politique d'autosuffisance alimentaire, basée sur la maîtrise de l'eau dans le but de promouvoir l'agriculture irriguée notamment la riziculture. Un phénomène d'urbanisation croissante, mais aussi la présence de modifications naturelles sont aussi notés dans certaines parties du territoire national.

Ces nouvelles conditions écologiques peuvent créer une instabilité du paludisme pouvant se traduire par une augmentation de la morbidité, la survenue d'épidémies (Gaye et al. 2000) et la diffusion de souches de parasites résistantes aux antipaludiques. La répercussion de la riziculture irriguée sur le paludisme a été étudiée au Burundi et au Burkina Faso et les résultats obtenus sont contradictoires (Coosemans. 1985, Robert & al. 1985). Si dans le premier pays, le paludisme a progressé de manière inquiétante avec l'extension de la riziculture, dans le second, la transmission en zone rizicole n'a pas augmenté.

Au vu de cette situation actuelle, une étude épidémiologique du paludisme, tenant compte des modifications environnementales permettra de mieux cerner ce problème de santé publique au Sénégal.

Dans ce mémoire nos objectifs ont été de préciser le profil épidémiologique du paludisme dans des zones présentant des caractéristiques écologiques très différentes, au niveau des trois strates biogéographiques du Sénégal. Ainsi, les sites d'études ont été sélectionnés en zone avec aménagements hydro agricoles (riziculture): Kassack Sud (au Nord) et Madina Dianguette (au Sud), en zone de polycultures vivrières sous pluies : Boki Diawé (au Nord) et Némataba (au Sud), en milieu urbain: Touba (au centre) et en zone de mangrove : Tassinère (au Nord). L'étude a été réalisée entre Juin 2003 et Mai 2005 durant les différentes saisons de l'année et dans chaque site la prévalence, la morbidité et la transmission du paludisme ont été évaluées.

Après les généralités sur le paludisme, les différents districts sanitaires étudiés ont été présentés et la méthodologie utilisée a été décrite. Dans la troisième partie nous avons présenté les résultats obtenus, la discussion et les conclusions de notre étude.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld