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Etude de quelques aspects épidémiologiques et environnementaux du paludisme au Sénégal

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par Ousmane Sy
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - DEA Sciences biologiques et médicales 2006
  

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III- MANIFESTATIONS CLINIQUES

Les manifestations cliniques du paludisme sont diverses dans leur expression et leur gravité. Elles dépendent d'une part de l'espèce plasmodiale et de l'intensité de l'infestation, d'autre part de l'hôte et de sa prémunition.

1- Accès simples (32)

1.1. Primo invasion

Elle touche les sujets neufs non immuns et les enfants vivant en zone d'endémie.

L'incubation est silencieuse, dure 7 à 21 jours, mais elle peut atteindre 6 à 9 mois pour certaines souches.

1.2- Accès simple intermittent

Ces accès sont fréquents en zone d'endémie et se caractérisent par la succession de trois stades précédés de prodromes à type de céphalées, arthralgies, myalgies, nausées, c'est le stade de frisson, le stade de chaleur et le stade de sueur. L'évolution est rapidement favorable sous traitement.

2- Accès graves (1, 7, 55)

Le neuropaludisme, fait partie des formes graves du paludisme, il est dû essentiellement à P. falciparum. Il s'agit d'une urgence médicale majeure pouvant mettre en jeu le pronostic vital surtout chez l'enfant. On note une fièvre très élevée atteignant 40°C ou plus ; des troubles neurologiques réalisant typiquement le tableau d'un coma fébrile d'intensité variable mais le plus souvent calme. Des convulsions peuvent survenir généralisées ou localisées, associées à des troubles du tonus, des manifestations psychiatriques peuvent être associées.

3- Cas particuliers

3.1- Paludisme de l'enfant

Le paludisme est la première cause de mortalité infantile mondiale, la première cause des convulsions fébriles en Afrique noire.

Les accès sont fréquents jusqu'à l'adolescence où les survivants sont prémunis. Le paludisme est toujours potentiellement grave chez l'enfant. Le diagnostic, parfois difficile, doit être envisagé devant tout syndrome fébrile. Le traitement doit être urgent pour éviter l'évolution vers les symptômes neurologiques graves pourvoyeurs de séquelles, et qui peuvent évoluer vers la mort.

3.2- Paludisme de la femme enceinte (66)

En zone d'endémie le paludisme est un risque important pour la femme enceinte, qui est susceptible surtout dans le dernier trimestre de la grossesse. Les anémies maternelles sont fréquentes, mais aussi la prématurité, le petit poids de naissance, les avortements, la rétention d'oeuf mort, les hémorragies du post partum, et la transmission à l'enfant : c'est le paludisme congénital.

IV/ DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE (32,29)

Le diagnostic de certitude du paludisme est apporté par la mise en évidence du parasite dans le sang.

1. Diagnostic direct

Il se réalise par l'examen direct au microscope optique de prélèvements sanguins effectués de préférence avant tout traitement antipaludique, au moment des pics fébriles. Les techniques les plus utilisées sont la goutte épaisse et le frottis sanguins.

1.1. La goutte épaisse :

Elle constitue l'examen de référence, c'est une technique de concentration des parasites. L'examen se fait au microscope optique, à l'objectif 100 en utilisant de l'huile à immersion. La numération se fait en comptant les parasites rapportés au nombre de leucocytes. L'examen peut mettre en évidence de faibles taux de parasitémie.

1.2. Le frottis sanguin :

C'est l'étalement mince d'une goutte de sang prélevée au doigt sur une lame de verre. L'examen se fait après fixation à l'alcool et coloration au Giemsa. Il permet un diagnostic d'espèce plus précis mais ne permet pas de dépister des parasitémie faibles.

 

Lames d'une goutte épaisse et d'un frottis sanguin (30)

1.3. Le QBC (Quantitative Buffy Coat) :

Cette méthode associe l'isolement des hématies parasitées à une coloration par un fluorochrome (l'acridine orange) à partir d'un prélèvement sur tube capillaire. Elle a une sensibilité élevée mais ne permet pas une identification précise des espèces plasmodiales ni une numération parasitaire.

1.4. La PCR (Polymérase Chain Réaction) :

C'est un processus d'amplification de l'ADN parasitaire utilisant des stades de dénaturation et d'amplification du matériel génétique. Son coût élevé limite sa diffusion.

1.5. L'utilisation de la sonde à ADN

Elle permet de reconnaître dans un prélèvement de sang, après marquage préalable par un radioscope ou une enzyme, les fragments du génome du parasite.

Ces méthodes permettent de faire un diagnostic rapide [10, 22].

2- Diagnostic indirect

Ce sont des méthodes immunologiques. La présence de Plasmodium dans le sang provoque la formation d'anticorps dirigés contre les antigènes du parasite. On peut ainsi titrer le complexe antigène anticorps.

Ces différentes techniques sont : l'immunofluorescence indirecte, l'hémagglutination indirecte, le test ELISA, l'immunochromatographie.

2.1- Immunofluorescence indirecte

C'est la mise en évidence de l'anticorps anti-parasitaire grâce à des immunoglobulines conjuguées à une substance fluorescente.

2.2- Hémagglutination indirecte

Diverses dilutions de sérum étudié sont mises en présence d'hématies jouant le rôle de particules inertes à la surface desquelles les antigènes sont fixés.

2.3- Test ELISA (Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay)

Ce test utilise des antiglobulines conjuguées pour mettre en évidence la présence d'anticorps spécifiques anti-parasitaires. [56]

2.4- Les tests rapides de diagnostic

2.4.1- Le test de détection de l'Histidin Rich Protein 2 (HRP-2)

Un test rapide, manuel et spécifique de Plasmodium falciparum. Il est basé sur la détection de l'Histidin Rich Protein 2 (HRP-2) qui est une glycoprotéine spécifique de Plasmodium falciparum. Il s'agit d'un antigène soluble dont la sécrétion est constante tout au long du cycle érythrocytaire du parasite.

2.4.2- Le test de détection de la lactico deshydrogénase plasmodiale

Le test OptiMAL* est constitué d'un panneau d'anticorps monoclonaux développé à partir des érythrocytes infectés par Plasmodium falciparum qui peuvent se lier à la pLDH active. La pLDH (Plasmodium Lactico déshydrogénase) est une enzyme glycolytique soluble exprimée à des niveaux élevés aux stades asexués des parasites du paludisme. Elle est trouvée chez chacune des quatre espèces humaines de Plasmodium. L'activité de la pLDH est corrélée avec le niveau de parasitémie trouvé dans les cultures in vitro de parasites et dans le plasma des patients infectés, diagnostiqués par la microscopie.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand