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le souci comme être du Dasein chez Heidegger Martin

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par Serge MUTUMBO
Institut saint Jean Bosco kansebula - Graduat en philosophie et sciences de l'éducation 2003
  

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CHAPITRE I. L'ETRE-AU-MONDE COMME ETRE-AVEC-AUTRUI ET ETRE-SOI

1. O Introduction

L'être-là dans la conception de Martin Heidegger est dans le monde. Il est pris par son monde. L'être-là est absorbé par le monde dans son existence quotidienne. Il est non seulement dans le monde, mais encore se rapporte à ce monde selon un mode d'être particulier et dominant1(*). L'être-là (Dasein) est dans le monde et ne peut être compris que dans celui-ci.

Au cours de ce chapitre, nous n'allons pas traiter de la mondanéité, mais plutôt de la question de savoir : « Qui est donc l'être-là dans le mode de la quotidienneté ? ». Les lignes qui vont suivre nous aideront à répondre à cette question.

Quand nous posons la question « qui ? », cela veut dire que nous voulons trouver après investigation « les structures de l'être-là dont les origines se confondent avec celles de l'être-au-monde : l'être-avec-autrui et la coexistence »2(*).

1. 1 La définition du Dasein

Le Dasein est le sujet qui est dans ce point comme sujet d'interrogation. Nous voulons connaître l'identité du Dasein puisque la question « Qui ?» renvoie ou veut connaître l'identité du sujet. C'est ainsi, nous entendons dans le langage courant, une personne posait à une autre la question de savoir : « Qui es-tu ? ». Avec cette question, celui qui la pose veut connaître l'identité de celui qui est devant lui.

« Qui est le Dasein ? », à cette question nous donnons la parole à l'auteur de l'être et le temps pour répondre : « l'être-là est l'étant que je suis moi-même, son être est mien... »3(*).

 Cet étant, c'est moi, un moi et non un autre. Il ne s'agit visiblement pas de n'importe quel étant. Il ne s'agit pas de l'étant stylo avec lequel nous écrivons, mais d'un étant privilégié, parce qu'en entente avec l'être, c'est-à-dire l'homme, qui dans la terminologie de Heidegger, est le Dasein. Quand nous posons la question « Qui est-ce ? ». Celui qui répond c'est le moi lui-même, le sujet, le « soi » qui répond.

Le « qui » est ce qui veut montrer ce qui perdure. Il est identique au long des comportements et des impressions.

Ontologiquement parlant, il est comme quelque chose de subsistant, il est le « subjectum »4(*). Il possède le caractère d'être soi. On ne peut comprendre l'être qu'à partir de la connaissance exacte de l'ontologie du Dasein. Celui-ci est l'étant privilégié qui a la possibilité de poser des questions sur lui-même et sur son être. Il sait se poser des questions sur son être et sur ses actes. Comme Heidegger le dira : « la compréhension de l'être est elle-même une détermination d'être de l'être-là »5(*). On ne peut comprendre l'être qu'à partir du Dasein puisqu'il est l'étant privilégié.

Nous pouvons dans le monde nier le fait que l'âme soit une substance, que la conscience est une chose, que la personne ne soit pas objectif. C'est la substantialité qui permet de répondre à la question « qui ? ». Nous ne pouvons comprendre l'être-là que comme un étant subsistant. Mais attention, la substance est le mode d'être de l'étant qui n'est pas du type de l'être-là car dire que c'est moi qui suis l'être-là ne peut pas nous conduire à l'illusion de prétendre connaître l'interprétation ontologique de cet étant que je suis moi-même et non un autre. Est-ce que l'être-là quotidien est celui que je suis moi-même ? 

La préoccupation dans l'analytique existentiale de l'être-là facticiel est de savoir si vraiment l'être comme défini ci-haut révèle l'être-là dans sa quotidienneté ? Pour connaître le moi, nous devons réfléchir sur ses actes qu'il pose dans le monde.

L'être-là répond aux interpellations les plus ordinaires en disant : « je le suis » même quand il n'est pas lui-même ce qu'il dit être. Nous pouvons dire que du point de vue ontique, que « je » suis cet étant mais le « moi » ne peut se comprendre que comme index purement formel et neutre du phénomène qu'il est dont l'étude de l'être révèle le « contraire » de ce que l'être paraissait être6(*) car comme phénomène l'être (peut-être) est couvert de plusieurs façons à savoir : être-couvert qui signifie que l'être n'a jamais été découvert. On ne sait rien de lui. Et l'être peut être recouvert après avoir été découvert autrefois, il est retombé dans la dissimulation qui est la manière de se manifester « détournée ». C'est l'apparence dont nous parlions dans les lignes ci haut. Mais la présence de l'apparence prouve qu'il y a de l' « être » même s'il ne se manifeste pas tel qu'il est. Le phénomène est toujours ce qui constitue l'être, mais la dissimulation prive l'être d'être compris dans son fondement tel qu'il est dans son originalité7(*).

Le fait de ne pas être-moi, le non-moi ne signifie pas l'étant auquel l' « ipséité » du moi ferait défaut absolument, mais plutôt il désigne quelque mode d'être déterminé du « moi » qui peut être par exemple : la perte de soi.

Un pur sujet sans aucune relation, rapport du monde n' « est » pas ce qui est donné et même il ne nous sera jamais donné selon l'interprétation de l'être-au-monde. Un moi ne peux être isolé et séparé des autres puisque les «autres » coexistent toujours-déjà avec tout être-au-monde. Le Dasein est toujours et déjà dans le monde et coexiste avec les autres. Il ne peut être compris comme un être isolé et séparé des autres. Il est ontologiquement lié aux autres qu'il rencontre dans le monde ambiant. Ce constat phénoménal ne nous autorise pas à considérer l'étude de cette « donnée » comme pas vraiment nécessaire.

Dans le deuxième point de ce chapitre, il sera question de rendre phénoménalement manifeste le mode immédiat et quotidien du Dasein qui est avec et toujours-déjà avec les autres. La préoccupation majeure est la présentation d'une interprétation ontologique. Le problème du « qui » du sujet du Dasein n'est exclusivement ontologique mais aussi ontique car même là il reste dissimulé encore8(*).

Mais « si le moi est une détermination essentielle de l'être-là, il faut en fournir une explication existentiale »9(*). Le Dasein qui ne peut être véritablement soi-même qu'en existant exige une problématique ontologique qui aidera à comprendre les questions du « maintien » du soi et de la « dépendance ». La substance de l'homme est l'existence et non l'esprit qui est vu comme la synthèse de l'âme et du corps.

Comment est- ce que la coexistence des autres avec le Dasein dans son mode d'être-avec-autrui quotidien est possible ?

* 1 Cf., Martin HEIDEGGER, L'être et le temps, Ed. Gallimard, 1964, 144.

* 2 Ibid.

* 3 Ibid,, 145.

* 4 Ibid., 145.

* 5 Ibid., 28.

* 6 Cf., Ibid., 145-147.

* 7Cf. Ibid, 54.

* 8 Cf. Ibid., 147-148.

* 9 Ibid, 148.

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