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Population, facteur de développement en Afrique

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par Blaise AGUIDE AKOINA
Institut supérieur de philosophie et de sciences humaines Don Bosco, Lomé - Licence 2009
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

On ne peut parler du développement sans la population. Le développement de l'Afrique est, et sera largement conditionné par son développement humain, qui doit s'étendre à la fois comme le développement de ses ressources humaines et aussi l'amélioration du niveau de vie de la population du point de vue des revenus, de la santé, de l'éducation et du bien-être en général. Porteuse d'une identité africaine restaurée, ouverte sur le monde, la population est appelée à ne pas se refugier dans un passé idéalisé, mais celui d'une Afrique émancipée, confiante en ses capacités, à imaginer les chemins de sa renaissance. Mais le problème de la population n'est pas uniquement une question de chiffres, c'est aussi une question de bien-être humain et de développement. Cette croissance démographique galopante risque d'avoir de graves conséquences sur le bien être de l'humanité entière. S'il convient de dire que le développement implique l'amélioration du niveau de vie des  populations, la question qu'on se pose concerne la croissance démographique est la suivante : dans quelle mesure la situation actuelle de la population dans de nombreux  pays africains favorise-t-elle les chances de leurs peuples de réaliser leurs objectifs de développement, non seulement en ce qui concerne la génération présente mais aussi concernant des générations futures ? Quelles définitions retenir aux concepts population, développement et démographie ? Comment s'est évoluée la population en Afrique et dans le monde ? Quels impacts la population peut-elle avoir sur le développement du continent africain ? Quelles approches de solutions pour le développement en Afrique ? Telles sont les interrogations que nous allons essayer d'analyser tout au long de ce travail.

I- APPROCHE DEFINITIONELLE

I.1. Population

La définition retenue est souvent celle de F.PERROUX  comme : « la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population, qui la rendent apte à faire croitre, cumulativement et durablement, son produit réel et global ». Les changements mentaux correspondent par exemple à la valorisation de la raison de la science contre les croyances traditionnelles, la religion mais aussi à la valorisation de l'innovation de l'esprit contre les habitudes et la routine.

Les changements sociaux correspondent par exemple à l'urbanisation, au développement de la scolarisation, à l'amélioration de la santé, à la baisse de la fécondité.

I.2. Développement

La notion de développement a pris dans le monde depuis les années cinquante, tant sur des idées que celui de l'action, une importance telle qu'elle est devenue un objectif de politique national. Le Dictionnaire actuel de l'éducation le définit comme « un changement graduel et continu d'un fond ou de ses parties vers un stade supérieur de progrès de croissance ou d'évolution » (LEGENDRE, 2005, Dictionnaire actuel de l'éducation: 381). Le concept de développement désigne également l'amélioration qualitative et durable d'une économique et de son fonctionnement (cf. Baoutou Bahama, ISPSH : 2009)

I.3. Démographie

Étymologiquement, la démographie vient du grec: démo qui veut dire "peuple" et graphie qui veut dire "forme".
Elle se définit comme « l'étude quantitative des populations humaines basées sur les données formées par les autres de l'Etat-Civil et les recensements » (Willems, 1970, Dictionnaire de Sociologie : 78).

II- EVOLUTION DE LA POPULATION

II.1. Population africaine

Durant l'année 2009, l'Afrique aura franchi le cap symbolique d'un milliard d'habitants. Bien que sous peuplé, le contient est entrain de combler le retard démographique qu'avaient causées la traite négrière, les pandémies, la famine et les guerres. La croissance démographique est d'ors et déjà impressionnante : de cent trente trois (133) millions d'habitants en 1900(8% de la population mondiale), elle atteint deux cent vingt cinq (225) millions ne 1950(8,8%), sept cent soixante sept (767) millions en 1999(12,8%) et enfin un milliard en 2009(14%). Cette expansion démographique est loin d'être finie car l'Afrique connait encore la plus forte fécondité au monde avec 4,6 enfants par femme contre 2,5 au niveau mondial. Les disparités entre les régions sont importantes : le Maghreb a déjà achevé sa transition démographique alors que l'Afrique Subsaharienne l'entame à peine. Le Kenya par exemple qui a connu la plus forte fécondité(8) dans les années 80 a tout de même vu ce chiffre réduit à 5. Les difficultés et les défis restent énormes pour ce contient en devenir car la famine, les guerres et l'analphabétisme continuent à sévir mais il n'en reste pas moins que l'on s'achemine vers une lente maitrise de la natalité qui accéléra les changements économiques et sociaux de l'Afrique.

II.2. Population mondiale

Évolution de la population mondiale dans le temps en milliards d'habitants

 

1800

1925

1960

1975

1987

2 000

Milliards

1

2

3

4

5

6

III- POPULATION ET DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE

L'augmentation de la population entraîne des besoins supplémentaires en ressources naturelles. L'élévation des températures et les changements climatiques posent des problèmes supplémentaires de gestion des ressources.

Les problèmes démographiques, sanitaires et alimentaires sont interdépendants en Afrique. En fait, les problèmes de la population et développement sont liés. Un débat permanent est encore surtout depuis la déclaration de politique générale des Etats-Unis d'Amérique lors de la conférence internationale sur la population en Août 1984, pour savoir si c'est le développement économique ou la régulation des naissances qui a la plus grande incidence sur la réduction de la fécondité.

Nombreux sont ceux qui pensent que les programmes de planification familiale ne peuvent avoir d'incidence réelle tant qu'un certain niveau de développement n'a été atteint. Certains sont allés jusqu'à affirmer que le développement économique était le meilleur moyen contraceptif. L'expérience montre que le développement surtout s'il est bien maitrisé et si les fruits sont bien repartis, peut s'accompagner d'une baisse de fécondité. Il faut donc arriver à une répartition plus équitable des richesses pour obtenir l'effet souhaité sur la croissance démographique. De même, il faut une réduction de la croissance démographique pour réaliser le développement plus équitable. Un fort taux de croissance démographique contrarie généralement les efforts en vue d'une meilleure répartition des ressources parce qu'il est difficile d'améliorer le sort des pauvres tout en essayant de faire face à une augmentation considérable de la population.

Faute de mesures concrètes visant à infléchir la courbe de croissance démographique, les fruits du développement se révéleront inadaptés aux besoins de la population. Le fardeau social pèsera encore lourdement sur les plus défavorisés et le fossé entre les riches et les pauvres sera encore plus accentué. Baum et Tolbert affirment que « le principal coût d'une rapide augmentation de la population est supporté avant tout par les pauvres qui voient s'évanouir l'espoir d'une vie meilleure ».

Malheureusement l'Afrique vient loin derrière les autres continents en ce qui concerne sa politique démographique et de planification familiale, du fait que ses gouvernants n'ont pas su voir le lien qui existe entre les problèmes de population et ceux du développement. A l'époque de la conférence de Bucarest sur la population en 1974, seuls, l'Île Maurice, le Kenya et le Ghana avaient mis au point des politiques destinés à ralentir leur taux de croissance démographique, à dispenser une éducation sanitaire et à ouvrir l'accès aux services de santé. En 1984, huit (8) pays africains avaient déjà élaboré une politique démographique et vingt-quatre (24) autres avaient adopté des progrès de planification familiale. Le taux de fécondité reste élevé en Afrique et cela s'explique par le fait que :

Ø Beaucoup d'africains continuent à vouloir des enfants, quelque soit le nombre de ceux qu'ils ont déjà

Ø La paternité et la maternité sont le symbole de la virilité et de la féminité

Ø Ce taux de fécondité est lié à des conditions et niveaux socio-économiques

Ø La méfiance à l'égard des moyens contraceptifs

IV- IMPACT DE LA POPULATION SUR LE DEVELOPEMENT

Il est évident aujourd'hui que tout les pays africains ont une ambition du bien être de leur population. Pour atteindre leur vision, tout les pays membre de l'Organisation des Nations Unies lors de la 55è SESSION de son Assemblée générale tenue le 8 décembre 2000 ont ciblé huit(8) secteurs dénommé les Objectifs du millénaires ; pour la mise en oeuvre concernant le développement durable. Les pays membres ont fixé un intervalle en vue de pourvoir concrétiser cet objectif : « les objectifs en questions devraient connaître leur pleine réalisation sur une période de 15 ans qui s'achève d'ici 2015 »1(*). Voici énumérés ces huit(8) objectifs :

 1. Réduire l'extrême pauvreté et de la faim ; réduire de moitié la portion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour.

2. Assurer l'éducation primaire pour tous : donner à tous les enfants, garçons et filles, les moyens d'achever un cycle complet d'étude primaire.

3. Promouvoir l'égalité et l'autonomisation des femmes.

4. Réduire la mortalité infantile.

5. Améliorer la santé maternelle.

6. Combattre le VIH sida et d'autres grandes maladies.

7. Assurer un environnement durable intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales.

8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement.»

Cependant, l'effet de la croissance démographique rapide semble compliquer la situation. Car les naissances nombreuses aujourd'hui rendent plus difficile les efforts pour freiner la croissance démographique dans le futur, puisque les enfants d'aujourd'hui sont des éventuels parents de demain. Pour éviter un déséquilibre entre la population, il faudrait que les réserves de produits vivriers et les domaines de production agricoles soient conséquemment augmenter pour couvrir les besoins d'une population qui ne cesse de s'accroitre. Ce phénomène empêche donc l'allocation de ressources à d'autres secteurs socioéconomiques.

La croissance démographique rapide implique une augmentation du ratio de dépendance. Ceci fait que les Etats Africains sont dans l'obligation de consacrer plus de budgets à l'alimentation, au logement et à l'éducation de la population jeune qui consomme les biens et les services. Cette augmentation galopante de la population peut entraver le développement du continent sous trois angles :

IV.1. L'accroissent démographique et le chômage

La population qui ne cesse d'augmenter implique de sérieuses répercussions sur les possibilités d'emploi. S'il arrive que la croissance démographique rapide s'accompagne normalement d'un accroissement proportionnel de la population active, cela signifie que le rythme de création d'emplois doit correspondre au rythme de multiplication de la population active. Contrairement, on note qu'en Afrique, le taux d'augmentation de la population active dépasse la création d'emplois, ce qui se traduit par une augmentation rapide du taux de chômage. Autrement dit, le nombre de demandeur d'emplois s'accroit plus rapide que le nombre d'emplois existants.

Deux situations de grandes envergures touchent alors les travailleurs africains que le secteur économique moderne n'arrive pas à absorber à cause du nombre sans cesse croisant de la population. Ils se voient assigner soit, des services non productifs, soit des fonctions traditionnelles à faible productivité et a revenu de subsistance très bas. Cette forte proportion de main-d'oeuvre tend à entraver le développement technologique et industrialisation se trouve ainsi ralentie par une pauvreté généralisée qui de son côté réduit la demande relative des biens manufacturiers. Puisque les africains ont un pouvoir d'achat faible, il en résulte que des épargnes et des niveaux de compétences soient faibles. Ceci défavorise l'exploitation et l'utilisation des ressources naturelles dans certains pays africains.

Ainsi, la pauvreté généralisée, la faible productivité de la population active, la demande croissante en produits vivriers et l'industrialisation affectent le commerce international des pays africains.

IV.2. La population élevée et conflits politique.

Les taux élevés de la population démographique sont aussi à l'origine de conflits politiques et sociaux entre les différents groupes ethniques (le cas du Rwanda), religieux (cas du Nigeria) et linguistique. Au fur et à mesure que la population augmente, la demande relative des services gouvernementaux dans les secteurs sanitaires, de l'éducation, du bien-être s'accroient également. L'insatisfaction de ces demandes contribue à l'apparition de la violence. Etant donné que les fortes proportions de jeunes, en particulier ceux en demande d'emplois ou en chômage ou ceux qui ont un avenir incertains risquent de se transformer en une force politique subversive et éventuellement explosive.

IV.3. L'accroissement rapide des villes

Une autre conséquence majeure de la croissance démographique rapide de l'Afrique est le taux de croissance rapide des populations urbaines. Compte tenu de l'accroissement de la population totale du contient, la population urbaine de l'Afrique a atteint 377 millions en 2000, Ce nombre passera à 1271 millions en 2025. Il paraît clair que cette croissance démographique rapide de nombre d'habitants en ville va contribuer à la multiplication des villes en un rythme accéléré ce qui entrainera d'autres problèmes sociaux. L'Afrique qui est un continent rural et agricole dans la large mesure, puisque 75 pour cent de tous les Africains vivaient hors du milieu urbain. Par contre, durant cette dernière période l'urbanisation s'est développée à un rythme alarmant. Plus de 42 pour cent de la population vit en milieu urbain à comparer à 8 pour cent seulement en 1960. Cette croissance urbaine serrait due à plusieurs facteurs comme la recherche d'un emploi, un meilleur accès à l'éducation et aux soins médicaux et aussi par l'attrait de la vie urbaine.

Mais en face de la réalité, plusieurs migrants, après avoir s'installer dans les grandes villes se rendent comptent à l'évidence que leurs aspirations ne s'étaient pas réalisées. L'accroissement de la population est ainsi à l'origine d'un grand nombre de problèmes au lieu de contribuer à un développement. La concentration des humains permet de réaliser des économies d'échelle concernant les coûts des transports, de la production et de la consommation et dans la fourniture, par exemple, de l'eau salubre et d'un assainissement efficace. Mais cette concentration peut aussi alourdir les fardeaux et exiger des technologies parfois coûteuses pour protéger de manière efficace et durable tant les humains que leur environnement.

L'urbanisation a été l'un des traits les plus saillants du siècle passé. En Afrique, par exemple, 5 % seulement de la population vivaient dans les zones urbaines en 1900, 20 % environ en 1960 et 38 % environ aujourd'hui. Le taux actuel de croissance urbaine en Afrique est le plus élevé du monde, dépassant 4 % par an. Dans de nombreuses parties du monde en développement, les villes grandissent à un rythme double de la population. Chaque jour, environ 160 000 personnes quittent les zones rurales pour s'installer dans les villes. Cette croissance urbaine explosive est souvent due autant à l'effondrement des environnements ruraux, à la pauvreté, à la dure condition des paysans sans terre et au manque de possibilités d'emploi qu'à l'attraction de meilleurs emplois et services sociaux dans les villes. Les migrants découvrent souvent que leur vie devient plus difficile. La croissance est la plus rapide dans les petites villes, qui sont souvent dépourvues d'infrastructures, ainsi que dans les bidonvilles et colonies de squatters qui entourent beaucoup de grandes villes. En Afrique 37 % des résidents des villes vivent dans ces établissements «informels ».

V- SUGGESTION

Quelles solutions proposées pour le développement en Afrique où le problème démographique, sanitaire et alimentaire sont interdépendants ? Au fait, les problèmes de population et de développement sont liés. Néanmoins, on peut envisager un développement si certaines mesures sont prises en considération. Il faut adopter la planification familiale d'une part : d'autre part, il faut s'investir dans le secteur agricole.

V.1. Un programme de planification

Si l'enfant en Afrique est considéré comme un prestige, il faut passer par l'éducation pour donner une nouvelle vision ; et il faut donc réduire la croissance démographique pour réaliser un développement durable. Car   un fort taux de croissance démographique contrarie généralement les efforts en vue d'une meilleure répartition des ressources parce qu'il est difficile d'améliorer le sort des pauvres tout en essayant de faire face à une augmentation considérable de la population il peut y avoir un développement au moment même avec une augmentation de la population. Mandline et Laphalin ont bien démontré qu' «  une planification familiale bien conçue alliée à un bon programme de développement exercent de par effet conjugué, une influence indéniable sur l'indice de fécondité»2(*).

V.2 .Croissance démographique et production alimentaire

Pour avoir dés le départ, une bonne compréhension de ce problème, il faut se baser sur le taux de croissance démographique et non sur la densité de la population ou le nombre d'habitats par pays. Les taux de croissance démographique de l'Afrique contemporaine, qui sont de l'ordre de 2.5 à 4.4 pour cent, n'ont jamais été atteints par le passé et laissent supposer que la population africaine aura doublé d'ici quinze à vingt-cinq ans. La comparaison entre l'Afrique et le Japon est instructive. Le japon est l'exemple d'un pays disposant de maigres ressources naturelles, qui en passant d'un pouvoir féodal en 1878 à une nation industrielle en 1912, le secteur rural a apporté une contribution stratégique au développement en versant une taxe foncière qui a financé 63 pour cent du budget national en 1902. Mais la population africaine s'accroit aujourd'hui presque trois fois plus vite que celle du Japon entre 1878 et 1912. La croissance démographique se mesure tout simplement par le taux global de fécondité, qui donne approximativement le nombre moyen d'enfants mis au monde par chaque femme au cours de sa vie. Mais contrairement à la Chine qui a mis en place la politique de l'enfant unique par famille, ce problème de la surpopulation et la régulation des naissances ne semble guère préoccuper les africains, non même les intellectuels et bénéficie moins encore d'un quelconque soutien politique en vue de réduire le nombre moyen d'enfants de sept(7) à cinq (5) par famille. En raison de la répartition inégale de la population au potentiel agricole et les obstacles politique à la migration vers des pays ou les terres abondent, le calcul de la production alimentaire globale de l'Afrique ne correspond absolument pas aux moyens d'une sous-région comme le sahel ou d'un pays comme le Kenya.

V.3. La lutte contre la faim et la misère

La faim est une carence nutritionnelle chronique ou temporaire. La limite quantitative entre nutrition et malnutrition n'étant pas la même pour les experts et les organisations internationales, il s'ensuit des divergences dans leurs estimations du nombre des gens affamés et sous -alimentés en Afrique. Les plus prudents avaient calculé qu'n 1985, prés de un tiers de la population africaine (soit cent millions d'individus environs) souffrait de la famine et de malnutrition provenant d'une carence en protéines, mais des études récentes ont montré que pour la majorité consiste à absorber un bon nombre suffisant de calories de diverses origines.

Nous ne pouvons pas ignorés en ces derniers temps les rapports étroits entre la faim et la pauvreté. La faim et la malnutrition s'explique par une ou plusieurs raisons suivantes :

v La faible productivité de la main d'oeuvre familiale dans le cas de l'agriculture de substance

v La production fluctuante par suite de la sécheresse

v Les difficultés d'accès à la terre

v Insuffisances des revenus pour acheter la nourriture indispensable en temps voulu

La pauvreté qui sévit à travers toute l'Afrique, est la cause majeure de la faim parce qu'elle empêche les gens de se procurer une ration calorique adéquate. Les pauvres en Afrique sont, pour la plus part, des petits paysans qui pratiquent une agriculture de subsistance à un faible rendement de main-d'oeuvre. L'un des meilleurs moyens d'augmenter à court terme leurs revenus réels consiste à développer la productivité de leur activité principale qui est la production d'aliment de base. Cela peut permettre d'augmenter le volume de la production alimentaire nationale dont dispose la population, d'élever les ressources grâce à la vente de l'aliment de base ou de satisfaire les besoins alimentaires familiaux qui nécessiteront moins de terre et de main-d'oeuvre, dégageant ainsi les ressources pour d'autres activités génératrices de revenu comme la culture de coton vu le travail en dehors de la ferme.

Quelques états africains et certains donateurs préfèrent à la notion d'autosuffisance alimentaire de la population, certes séduisante mais propice à l'erreur, celle de sécurité alimentaire en tant qu'objectif stratégique du développement national.

V.4. Coopérations régionales

En plus d'efforts qu'ils doivent accomplir à leur propre niveau gouvernemental, les pays africains doivent aussi coopérer entre eux pour trouver des solutions aux problèmes de la population. Malheureusement ni l'organisation de l'unité africaine, ni la commission économique des nations unies pour l'Afrique, n'ont d'autorité dans ce domaine. Cependant des progrès ont été accomplis ces derniers temps touchant le recueil des données, le recensement des populations et la formation des démographes.

Ainsi les organisations régionales africaines pourraient envisager de s'associer et de commencer à jouer un rôle plus actif pour le soutien en faveur des programmes de la population et de santé en échangeant des informations, en apportant leur expérience et en définissant les programmes qui ont bien fonctionné en en donnant les raisons. Il faut chercher à connaître le véritable potentiel des communautés, c'est-à-dire les ressources humaines pouvant y être mobilisées. En dehors des efforts que chaque pays mène à son propre niveau gouvernemental, il serait important que les pays africains puissent se coopérer entre ceux pour trouver des solutions aux problèmes de population. C'est  à ce juste titre qu'on attend parler depuis quelques années du N.E P.A.D (Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique), présenté par les chefs d'Etats  comme une vision pour la renaissance de l'Afrique. Quel but assigne t- on à cet organisme ? Dans la perceptive des dirigeants, « le N E P AD est conçu pour s'occuper des défis actuels du continent africains. Le sous- développement et la marginalisation persistante de l'Afrique ont nécessité d'une intervention radicale » .Il faut que les organismes panafricains déjà existants comme la CEDAO, l'Union Africaine oeuvre ensembles pour le développement du continent.

    Il faut également que les donateurs internationaux  en premier lieu les Etats-Unis s'efforcent d'acquérir une meilleur compréhension des problèmes démographique et sanitaire de l'Afrique au niveau des différentes régions et au niveau de chaque pays. La compétence peut s'acquérir  en visitant les pays et les communautés concernés en organisant des séminaires et des stages où peuvent se rencontrer des experts américains et africains. Les dites réunions doivent permettre de cerner les réponses qui ont déjà été tentées  et se sont soldées par un échec. Il faut que la communauté scientifique américaine unisse ses efforts à ceux des chercheurs de l'Afrique qui travaillent dans ce sens.

CONCLUSION

Somme toute, en comparant l'évolution de la population des continents, force est de reconnaitre que le problème de  la population en Afrique est réel et qu'il représente des inévitables défis. L'impact des taux de natalité élevé de l'accroissement de la dimension  et de la densité de la population, de la dépendance croissante se traduisent tous par de grandes pressions sur les gouvernements africains en matière d'emplois productifs ; ce qui accentue les problèmes de chômage, de sans emplois, de la pauvreté persistante, de la multiplication des bidonvilles, des crimes et de l'instabilité politique. Afrique doit donc effectuer des changements dans les composantes critiques de la croissance démographique.

Sommaire

INTRODUCTION 1

I- APPROCHE DEFINITIONELLE 1

I.1. Population 1

I.2. Développement 2

I.3. Démographie 2

II- EVOLUTION DE LA POPULATION 2

II.1. Population africaine 2

II.2. Population mondiale 3

III- POPULATION ET DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 3

IV- IMPACT DE LA POPULATION SUR LE DEVELOPEMENT 5

IV.1. L'accroissent démographique et le chômage 6

IV.2. La population élevée et conflits politique. 7

IV.3. L'accroissement rapide des villes 7

V- SUGGESTION 8

V.1. Un programme de planification 9

V.2 .Croissance démographique et production alimentaire 9

V.3. La lutte contre la faim et la misère 10

V.4. Coopérations régionales 11

CONCLUSION 12

SOMMAIRE..............................................................................................13

BIBLIOGRAPHIE ET WEBORGAPHIE.............................................................14

BIBLIOGRAPHIE

· Berg RJ Whitaker JS, stratégique pour un nouveau développement en Afrique, Paris Economica, 1980

· Danvers, 700 mots -clefs pour l'éducation, 1992

· Dictionnaire Encarta (c) ® 2002 - 2007 Microsoft corporation. Tous droits réservés (consulté le 28 Octobre 2009 à 18h 13 mn).

· Ibrahima BAKA KAKE, L'Afrique berceau de l'humanité, Présence Africaine, 1988

· Jean Marc Ela, L'Afrique des villages, Karthala, 1986

· Joseph KI-ZERBO, Histoire de l'Afrique Noire D'hier à Demain, Hatier Paris, 1978

· LEGENDRE, 2005, Dictionnaire actuel de l'éducation

· Louis KOUEVI, les mots de notre engagement, Kinshasa, RDC, Afrique Espoir, 2005

· René DUMONT, l'Afrique Noire est mal partie, Editions de Seuil, 1962

· René DUMONT, pour l'Afrique, j'accuse, Librairie Plon, 1986

· WILLEM, Dictionnaire de Sociologie, 1970 

· WEBOGRAPHIE

ü http:// www.un.org/millennimgoals/

ü http:// www.populationmondiale.com

ü http://www.nepad.org

* 1- P. KOUEVI Louis, les mots de notre engagement, Kinshasa, RDC, Afrique Espoir, 2005

* 2 - Mandline et Laphalin in stratégique pour un nouveau développement en Afrique, Paris Economica, 1980, p135).






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera