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Diagnostic financier des entreprises d'assurances au Rwanda

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par Jean Damascène Ruzigande
Université Libre de Kigali - Licence 2004
  

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CONCLUSION GENERALE ET

SUGGESTIONS

Conclusion

Par le diagnostic financier de la S0RAS, nous nous sommes donné pour mission de mesurer la santé financière de la S0RAS. Il s'agissait précisément d'apprécier la solvabilité de la S0RAS et sa rentabilité.

Pour apprécier la solvabilité de la S0RAS, nous nous sommes référé aux bilans des cinq années (1998-2002). Nous avons confronté les normes prudentielles édictées par le législateur et la réalit

é trouvée dans les bilans de la S0RAS. Ainsi, sur le chapitre de la solvabilité, nous avons constaté que :

- la S0RAS respecte les règles prudentielles fixant la liste des valeurs mobilières et autres titres admis en couverture des engagements réglementés, c'est-à-dire les provisions techniques constituées. Les règles de dispersion et de répartition sont respectées. La société préfère investir ces provisions dans les immeubles et dans les placements financiers et dépasse de loin les normes fixées par l'Etat. Mais elle ne participe pas aux capitaux des autres sociétés comme le lui autorise la loi;

- quant à la marge de solvabilité de la S0RAS, nous avons démontré au cours du troisième chapitre qu'elle dépasse de loin la marge de solvabilité réglementaire. Depuis 2000 jusqu'en 2002, elle était au moins 2,1 fois la marge de solvabilité réglementaire;

- en tant qu'analyste externe et non commandé par la direction, nous n'avons pas pu trouver les outils nécessaires pour vérifier si les provisions techniques ont été calculées avec rigueur. Toutefois, on peut noter qu'au cours de notre étude, elles représentaient toujours un pourcentage supérieur à 70% sauf en 2001 où les P.T. représentaient 69% du passif total. Notons que les P.T. ne devraient pas être en dessous de 70% du passif.

- les Capitaux propres représentent entre 16% et 21% du passif total durant toute la période d'étude. Ce ratio est largement suffisant pour une compagnie d'assurances.

Pour apprécier la rentabilité de la S0RAS, nous nous sommes référé aux comptes d'exploitation générale et aux comptes de pertes et profits.

Nous avons constaté que :

- les primes nettes d'annulation augmentent chaque année sauf en 2000, année caractérisée par une crise économique généralisée et dont le secteur d'assurances n'a pas été épargné. Ceci prouve que la clientèle de la S0RAS ne cesse d'augmenter malgré une concurrence féroce et souvent déloyale. Toutefois, il faut noter que les primes IARD diminuent chaque année, diminution heureusement compensée par les primes de l'assurance vie qui augmentent souvent à un pourcentage à trois chiffres ;

- les résultats techniques de la S0RAS augmentent constamment. Mais ils sont souvent insuffisants pour couvrir les charges d'exploitation. Nous pouvons donc dire que la société perd souvent dans son domaine d'activité mais ceci n'est pas une critique grave pour une société d'assurances ;

- les produits financiers et les produits accessoires augmentent chaque année et viennent compenser les pertes subies par les résultats d'exploitation. Ceci est justement une des caractéristiques des entreprises d'assurances et ce n'est donc pas un défaut. En effet, les entreprises d'assurances détiennent des fonds propres et des provisions techniques importants qu'elles doivent fluctuer au moment où les autres entreprises doivent emprunter des fonds à des taux exorbitants. Nous soutenons donc l'idée de T0SETTI selon laquelle un franc aujourd'hui est sûrement mieux qu'un franc peut-être et plus tard.

- durant toute la période d'études, la S0RAS a distribué des dividendes à ses actionnaires qui se situent entre 15 et 20% du capital social. Ceci est une performance non négligeable.

Suggestions

Au niveau de l'Etat :

- vu le développement de l'assurance ces derniers temps, l'Etat devrait mettre dans le cursus scolaire et académique les cours de gestion et de comptabilité des assurances ;

- mettre en place un environnement légal interdisant la fuite de certaines affaires d'assurances vers l'étranger ;

- en plus de l'obligation de l'assurance automobile, obliger les gens à souscrire d'autres assurances comme l'assurance incendie pour les maisons qui ont une grande valeur ;

- mettre en place des lois punissant la sous-tarification des risques dans le but d'une concurrence déloyale ;

- vu le développement de l'assurance vie ces derniers temps, il est urgent de mettre en place un règlement adapté sur cette assurance notamment l'obligation de la part des entreprises de différencier la comptabilité de l'assurance vie et celle de l'assurance IARD.

Au niveau de l'ASSAR :

- organiser le marché de coassurance pour éviter la fuite de certaines affaires vers l'étranger sous forme de réassurance ;

- éduquer les rwandais pour connaître les bienfaits de l'assurance ;

- éduquer les assurés pour se prémunir contre les sinistres. En effet, quand la sinistralité est trop élevée, les assureurs augmentent la prime ;

- faire pression sur l'Etat pour moderniser le code des assurances au Rwanda.

Au niveau de la SORAS :

- bien choisir les risques pour diminuer la sinistralité ;

- faire beaucoup plus de marketing pour augmenter les primes. Elle pourrait notamment s'inspirer de la méthodologie utilisée par les mutuelles de santé. L'assurance repose sur une mutualité sans laquelle il ne peut y avoir d'assurance.

La réunion de toutes ces conditions augmentera le montant des primes encaissées par les compagnies d'assurances. La sinistralité sera maîtrisée à un taux raisonnable et la rentabilité des compagnies d'assurances sera garantie. Si ces entreprises sont rentables, il n'y aura pas de problème de solvabilité puisque les assureurs auront des réserves suffisantes et qui seront utilisées pour le développement du pays.

Nous ne pouvons pas prétendre avoir exploré toutes les facettes de ce sujet. Les limitations dues à ce que nous soyons un observateur externe qui ne peut pas avoir accès à toutes les données ont souvent handicapé notre recherche.

Il aurait été aussi intéressant de calculer la rentabilité de la S0RAS par branche d'assurance, mais il ne nous a pas été possible faute de données. Nous invitons d'autres chercheurs à approfondir ce sujet.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery