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Contribution à  la protection du patrimoine culturel et à  la gestion efficiente de l'environnement en république du Congo: cas de l'ancien port d'embarquement des esclaves de Loango et du domaine royal de M'bé

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par Ulrich Kevin KIANGUEBENI
Université SENGHOR - Master en développement  2011
  

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2.2 La gestion efficiente de l'environnement

La gestion efficiente suppose un rendement permettant de réaliser un objectif avec un minimum de moyen ; ceci dans le but de produire un effet certain.

L'environnement désigne tout ce qui nous entoure; un ensemble d'éléments objectifs qui conditionnent la vie humaine17. Etymologiquement, ce mot trouve son origine dans le Grec, le Latin et le Gaulois; d'ou son caractère polysémique qui justifie de nos jours ses nombreuses acceptions. Le sens de cette expression a, en effet, connu une évolution depuis ses origines; mais de nos jours, on s'accorde à reconnaitre que l'expression environnement désigne des conditions naturelles et culturelles pouvant agir sur les êtres humains et leurs conditions de vie; d'ou la notion d'environnement naturel.

Le législateur congolais entend par patrimoine national naturel, l'ensemble des formations physiques, géologiques et biologiques qui existent indépendamment de la création humaine et ayant un intérêt du point de vue de la beauté naturelle, de la science et de la conservation, tels que les forêts, les fleuves, les chutes18. La notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot environnement, a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et des dernières décennies. On peut aujourd'hui définir l'environnement comme un ensemble de composants naturels de la planète terre comme l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux et l'ensemble des phénomènes et interactions s'y déroulant ; c'est-à-dire comme tout ce qui entoure l'homme et ses activités19. Les Etats ont tenté de mettre en place les dispositifs nationaux et la communauté internationale essaie aussi de se mobiliser à cela. Au sommet de la Terre à Rio en 1992, 172 Etats se sont accordés sur une définition du droit au développement qui « doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les besoins relatifs au développement et à l'environnement des générations futures présentes »20. Le 16 février 2005, le protocole de Kyoto est entré en vigueur car, avec la signature de 141 pays, le minimum requis de 55

15 Extrait du message de l'ancien directeur général de l'UNESCO M. Koïchiro Matsuura, relatif à l'année 2002 promulguée par l'assemblée générale des nations unies - année des nations unies pour le patrimoine culturel.

16 Extrait du préambule de la déclaration de l'UNESCO concernant la destruction intentionnelle du patrimoine culturel adoptée par la conférence générale en sa 32éme session, Paris 2003).

17 Encyclopédie scientifique

18 Article 3 de la loi N°8-2010 du 26 juillet 2010 Portant protection du patrimoine national culturel et naturel au Congo.

19 www.sosenvironnement.fr

20 Principe 3 de la déclaration de Rio du 14 juin 1992

États représentant 55 % des émissions de gaz à effet de serre était réuni. Il prévoit une baisse des émissions de ces gaz entre 2008 et 2012. Ainsi, les 34 pays industrialisés qui ont ratifié l'accord sont obligés de baisser de 5,2 % en moyenne leurs émissions de CO2 et de cinq autres gaz réchauffant l'atmosphère. Les 107 pays en développement ayant ratifié le protocole ont une obligation d'inventaire des émissions polluantes.

De nos jours, la protection et l'avenir de l'environnement attirent l'attention de toute l'humanité ; en effet, les ressources environnementales sont menacées et se dégradent ; une dégradation due en grande partie à l'activité humaine. C'est ainsi que sa protection fait partie des huit objectifs du millénaire et constitue l'un des trois piliers du développement durable. Cette protection implique une gestion efficiente de l'environnement, capable de produire un rendement meilleur et des résultats qui tiennent compte de l'homme et de la nature.

En outre, il faut noter que la gestion efficiente de l'environnement à laquelle nous nous attèlerons portera une contribution au développement durable. Le développement durable est une notion qui vise l'amélioration de la condition humaine. C'est un développement qui se veut durable et pour l'être, il doit concilier l'efficacité économique, l'équité sociale et la préservation de l'environnement. En d'autres termes, il est une conciliation du social, de l'écologie et de l'économie. Selon la définition proposée en 1987 par la Commission mondiale sur l'environnement et le développement dans le Rapport Brundtland, c'est « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs »21. Deux concepts sont inhérents à cette notion :

- Le concept de « besoins » et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient d'accorder la plus grande priorité.

- L'idée de limitation que l'état de nos techniques et notre organisation sociale imposent sur la

capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.

Dans ce sens, l'enjeu de gérer l'environnement de manière efficiente vise à mettre en oeuvre des actions régulières pour réduire le gaspillage, limiter les nuisances et les pollutions et économiser les ressources ; ce qui conduit à dire que la gestion efficiente de l'environnement suppose une protection saine et responsable des ressources naturelles pour maintenir la vie sur la planète. Cette protection pour être saine et responsable nécessite l'implication de tous les acteurs (privés, publics) et un changement des habitudes dans l'utilisation des ressources environnementales. Ainsi, on est tenté d'affirmer que la gestion efficiente de l'environnement fait partie du vaste programme de l'Agenda 21, adopté par 173 chefs d'Etat lors du sommet de la Terre de Rio en 1992. Ce programme qui comprend 40 chapitres met un accent sur l'intégration du développement durable dans les activités des collectivités territoriales tout en formulant des recommandations dans les domaines tels que : la pauvreté, la santé, la pollution de l'air, la gestion des ressources en eau et de l'assainissement, la gestion des déchets, forèts et des montagnes... Il se traduit donc par un certain nombre d'actions visant à améliorer la condition humaine et à économiser les ressources environnementales en vue d'assurer une visibilité des collectivités territoriales. Pour assurer une gestion efficiente de l'environnement, Agenda 21 prévoit entre autres actions:

- Une politique de l'habitat appuyée sur la haute qualité environnementale, la valorisation du

parc existant et la reconquête des espaces disponibles ;

21 « Notre avenir à tous ». Rapport de Brundtland de 1987

- L'utilisation des ressources renouvelables, la maîtrise de l'énergie, le développement des

modes de transports alternatifs à l'automobile ;

- La création des activités répondant à une demande sociale locale et d'emplois durables ou de nouvelles filières d'emploi.

En somme, il faut retenir la nécessité d'intégrer les dimensions environnementales dans la conception, l'élaboration et la mise en oeuvre des projets culturels notamment les projets d'aménagement des sites culturels. Compte tenu du fait que l'environnement se dégrade chaque jour, soit du fait de l'homme, soit de la nature, il faut travailler à le protéger et donc à le gérer de façon saine. Ce qui nécessite d'adopter un comportement écoresponsable dans la gestion de l'ancien port d'embarquement des esclaves de Loango et dans le domaine royal de M'bé. Deux sites dans lesquels, il sera fait obligation de prendre en compte les dimensions environnementales, de les gérer donc de manière saine et responsable afin de les préserver et les transmettre aux générations futures.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard