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Ajustement d'une PME familiale à  son environnement socio économique: le cas de la société Mballa et fils SARL

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par Désiré Jules Ndoumou Foe
Université catholique d'Afrique Centrale - Master en socio anthropologie du développement 2007
  

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I.2 Spécificités du management dans la PME familiale au Cameroun

E. Kamdem (2002:24) considère le management comme une série d'activités, en vue d'atteindre un certain nombre d'objectifs, en prenant soin des biens et surtout des personnes.

Le management à l'africaine peut se définir comme des manières de concevoir et de pratiquer l'organisation des personnes et des biens; et qui soient authentiques, c'est-à-dire adaptées au contexte (écologique, historique, politique, technologique, économique et social) des sociétés africaines. Le dirigeant africain, qu'il soit de l'Etat, de l'entreprise, du village, de la société politique ou de la société civile, a une vision du pouvoir qui est révélatrice d'un désir de paternalisme récurrent, d'une volonté de rayonnement personnel et d'un souci profond de légitimation légale (Kamdem 2002 :359). Il ajoute que c'est ici qu'on touche le fond du problème, qui est de savoir dans quelle mesure ces manières sont susceptibles de conduire au succès économique et au développement social.

I.2.1. Rôle de l'entrepreneur et style de management au Cameroun

Les concepts entrepreneur, propriétaire- dirigeant, dirigeant, sont souvent sujets à confusion. La principale différence avancée par d'Amboise (Lalonde, 1985) entre l'entrepreneur et le dirigeant est que, le premier en plus des rôles qu'il peut jouer, assume seul les risques, tandis que le dirigeant apporte uniquement son expertise. Dans la distinction entre entrepreneur et propriétaire dirigeant, il souligne que l'entrepreneur est celui qui dirige une entreprise dont il est le fondateur, tandis que le propriétaire dirigeant peut assumer la direction d'une entreprise dont il n'est pas le fondateur.

J. Schumpeter (1935) définit la fonction sociale de l'entrepreneur essentiellement en termes d'innovation et de changement. L'entrepreneur est donc celui qui arrive à faire une combinaison nouvelle et évolutive des facteurs de production. Ainsi, le rôle de l'entrepreneur est beaucoup plus important que celui du détenteur des capitaux. L'entrepreneur est donc différent du rentier, qui se contente simplement de placer ses capitaux pour de meilleurs profits. Au rôle statique du rentier, s'oppose celui beaucoup plus dynamique de l'entrepreneur dont J. Schumpeter (1935 : 345) propose une première typologie : le fabricant commerçant, le capitaine d'industrie, le directeur et le fondateur promoteur.

La problématique existentielle de l'entrepreneur africain est abordée par P. Kammogne Fokam (1993), banquier et chef d'entreprise camerounais, à travers une vision résolument guerrière de l'environnement socio-économique et socio-politique. Ce dernier selon lui, limite beaucoup les chances de succès de l'entrepreneur : « Être entrepreneur en Afrique, constate-t-il, c'est demander à David de se lancer quotidiennement dans un combat de front contre Goliath » (Kammogne Fokam, 1993:33).

Au Cameroun, à partir d'une série d'études de terrain, E. Kamdem (1996), a élaboré un cadre typologique des entrepreneurs camerounais.

Une première catégorie regroupe des personnes exerçant ou ayant exercé dans les milieux d'affaires, sans pour autant être portées par une saine et profonde ambition d'épouser plus longtemps le métier d'entrepreneur. De ce fait, elles vont davantage chercher à jouer sur le registre, non des relations d'affaires proprement dites, mais, davantage sur celui des réseaux d'influence de nature beaucoup plus socio-politique. Chez --elles, la vocation d'acteur socio-politique prime sur celle de l'entrepreneur créatif et innovateur (Kamdem, 2002 :142). On recense au sein de cette première catégorie le modèle d'entrepreneur résigné, l'entrepreneur pleurnicheur, l'entrepreneur mystificateur. La deuxième catégorie est celle des vrais entrepreneurs (au sens de Schumpeter). Ces derniers reflètent moins des archétypes camerounais et africains comme les premiers, mais, sont des modèles classiques qu'on retrouve dans la plupart des sociétés au sein desquelles la fonction d'entrepreneur est déterminante. Le modèle d'entrepreneur professionnel au Cameroun comprend le profil de l'entrepreneur débrouillard et celui de l'entrepreneur challenger.

Si de nombreux auteurs se sont intéressés aux caractéristiques du système de management dans les entreprises africaines, on peut observer qu'à chaque fois, ils n'ont pas suffisamment développé les aspects familiaux. Cette situation s'explique par la non prise en compte de la distinction entreprise familiale et non familiale qui incontestablement apporte un éclairage nouveau à la compréhension de leurs comportements managériaux. Afin d'éviter cette confusion, nous avons choisi de nous intéresser, dans un premier temps, aux spécificités de chaque type d'entreprise, puis, en second lieu, à leurs traits communs.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius