WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Effet de l'inoculation avec "bradyrhizobium japonicum" et de l'apport de phosphore sur la productivité du soja (glycine max) en champs paysans au Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Maliki AGNORO
Faculté des sciences agronomiques d'Abomey-Calavi au Bénin - Ingénieur agronome 2008
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    Université d'Abomey-Calavi (Bénin)
    (UAC)

    Faculté des Sciences Agronomiques
    (FSA)

    Département de Production Végétale
    (DPV)

    32ème Promotion

    Effet de l'inoculation avec Bradyrhizobium japonicum

    et de l'apport de phosphore sur la productivité du soja

    (Glycine max (L.) Merr)

    en champs paysans au Bénin

    Thèse
    Pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome

    Présentée et soutenue par :
    Maliki AGNORO
    Le 18 Décembre 2008

    Superviseur: Dr. Ir. Pascal HOUNGNANDAN

    Composition du Jury :

    Président: Prof. Dr.Ir.Dansou KOSSOU

    Rapporteur: Dr. Ir. Pascal HOUNGNANDAN

    Examinateur1: Dr. Guillaume AMADJI

    Examinateur 2: Dr. Moudiongui ADAKO

    University of Abomey-Calavi (Bénin)
    (UAC)
    Faculty of Agriculture

    Department of Crop Science
    32nd Promotion

    Effect of rhizobium inoculation and P application on

    Soybean (Glycine max (L.) Merr. ) production in

    farmers fields in Bénin

    Thesis

    Submitted for the requirement of «Ingénieur Agronome» Degree

    By
    AGNORO Maliki

    18 th Décember 2008
    Supervisor
    : Dr. Ir. Pascal HOUNGNANDAN
    Composition of Jury:

    Les Recherches qui ont conduit à la présentation de ce travail ont été
    financièrement appuyées par le Centre Béninois de la Recherche
    Scientifique et Technique (CBRST) et par le Laboratoire d'Ecologie
    Microbienne (LEM) de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA)

    CERTIFICATION

    Je certifie que ce mémoire est le résultat des travaux de recherche menés par
    AGNORO Maliki, étudiant à la Faculté des Sciences Agronomiques de
    l'Université d'Abomey-Calavi ; Département de Production Végétale

    Le Superviseur

    Dr. Ir. HOUNGNANDAN Pascal Maître assistant des universités

    Microbiologiste des sols Enseignant chercheur à la FSA/UAC

    DEDICACE

    A Allah1

    Louange à Toi,

    Toi, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux,

    Qui est capable de toute chose et sans Qui rien n'aurait existé,

    Oh ! Seigneur Dieu, Fais en sorte que cette modeste oeuvre soit une des sources de ta miséricorde et par elle,

    Tu puisses accorder Ton Pardon et la Paix éternelle à mon défunt père AGNORO Ouorou Aboubacar qui de son vivant a milité pour qu'enfin je sois du rang des Agronomes

    1 Que son nom soit béni et que sa royauté soit rehaussée

    REMERCIEMMENTS

    Cette étude est le résultat de l'effort conjugué de plusieurs personnes que nous nous en voudrions de ne pas remercier.

    Nous exprimons nos sentiments de reconnaissance et toute notre gratitude :

    A Dr.Ir. HOUNGNANDAN Pascal qui m'a fait l'honneur de superviser ce travail malgré ses multiples occupations. Vos qualités humaines, votre expérience et la richesse de vos enseignements m'ont aidé à poser mes premiers pas dans l'univers de la science. Trouvez ici le témoignage de mon admiration et de mon sincère attachement.

    A Dr.Ir. Moudiongui ADAKO. Qu'il me soit permis par cette occasion de vous remercier pour votre appui technique au laboratoire pour la préparation de l'inoculum ayant servi de fertilisant biologique au cours de cette étude.

    A Dr .Ir. TOLEBA Soumanou et TAKPARA Issifou qui ont facilité mon inscription à la FSA et pour leurs soutiens moral et financier. Trouvez ici l'expression de ma plus grande considération et de ma profonde reconnaissance.

    A Dr AMADJI Guillaume, Enseignant-chercheur à la FSA, Responsable du Département de Production Végétale et du laboratoire des Sciences du Sol. Vous qui avez milité durant tout ce cycle optionnel malgré vos multiples occupations pour nous offrir une formation de qualité, qui nous avez offert un cadre pour certaines analyses physico-chimiques, veuillez accepter l'expression de ma profonde et sincère reconnaissance.

    A Dr. Ir. ACHIGAN Dako Enoch, vos franches et sincères contributions tout au long de ce travail m'ont de si tôt aguerri et ont développé en moi le réflexe d'homme de science. Trouvez ici l'expression de toute ma considération et de ma profonde reconnaissance.

    A tous les enseignants qui sont intervenus dans ma formation depuis le primaire en général et tout particulièrement à ceux de la Faculté des Sciences

    Agronomiques .Vos efforts des années durant pour assurer ma formation sont reconnus et loués.

    A Toute la famille AGNORO, de qui je trouve ma force de vivre et pour qui j'éprouve la nécessité et le plaisir de réussir. En témoignage de toute mon affection et de ma profonde reconnaissance tant pour les multiples sacrifices, le soutien moral que financier consentis à mon égard. A vous donc grande soeur Salma, grands frères Razak, Sanny, Ramane, mamans, jeunes frères et soeurs, oncles, tantes, cousins et cousines ; puisse Dieu vous accorder une longue vie afin que vous puissiez jouir des fruits de cette oeuvre bénie.

    A l'Ingénieur KOUELO Félix pour ses multiples conseils. Recevez ici l'expression de ma reconnaissance.

    A Monsieur HODOMIHOU Richard, technicien du laboratoire des Sciences du sol pour sa contribution et ses conseils au cours de mes travaux d'analyse physico-chimiques. Je vous en sais gré.

    A monsieur ODJO Théophile pour avoir mis à notre service son expertise pour le traitement statistique de nos résultats de recherche dans le logiciel SAS. Je vous suis sincèrement reconnaissant.

    Aux Ingénieurs BOKO Frechno et GODONOU Balbine pour toute l'aide que vous m'avez porté tout au long de ce travail. Soyez en remerciés.

    A tous les autres collègues de la 32ème promotion en général, et notamment DABADE Sylvain, JOHNSON Jean-Martial, ODJO Sylvanus, AZIHOU Fortuné, DIMON Rodrigue, DEGUENON Christophe, AGOSSOU Désiré, LOKONON Bruno, HOUNDEGLA Linda et FLENON Aubierge et à ceux de la Production Végétale en particulier pour vos diverses collaborations et votre sens de partage, Heureuse carrière à vous.

    A tout le personnel de l'administration de la FSA ainsi qu'aux agents de la bibliothèque centre de documentation de la FSA (BIDOC).Je vous en sais gré.

    A l'endroit de tous les producteurs et plus singulièrement de QUENUM Bertin de Dovogon et SEGLA Alfred de Yawa .Je me suis rendu pour la première fois dans votre village en tant qu'étranger ; mais j'achève avec joie tous mes travaux de recherche laissant derrière moi pères, mères, frères et soeurs. Je vous suis ainsi très reconnaissant pour votre sens aigu d'hospitalité et le sacrifice de vos précieux temps de travail que vous m'avez consacré.

    A tout ceux qui ont oeuvré d'une façon ou d'une autre à la réalisation de ce travail, j'exprime mes vifs remerciements.

    TABLE DES MATIERES

    CERTIFICATION .. ii

    DEDICACE iii

    REMERCIEMENTS . iv

    TABLES DES MATIERES vii

    ......................................................

    LISTES DES TABLEAUX x

    LISTE DES FIGURES xii

    LISTE DES ANNEXES xiv

    .................................................................................................

    LISTES DES ABREVIATIONS xv

    RESUME .. xvi

    ABSTRACT xvii

    Chapitre 1. Introduction . 1

    1.1. Problématique 1

    1.2. Objectifs 3

    1.2.1. Objectif général 3

    1.2.2. Objectifs spécifiques 3

    Chapitre 2. Revue de littérature 4

    2.1. Le soja 4

    2.1.1. Origine et répartition du soja 4

    2.1.2. Systématique et Botanique 4

    2.2. Généralités sur les Rhizobiums 5

    2.2.1. Caractéristiques 5

    2.2.2 .Taxonomie . 6

    2.2.3. Conditions favorisant la symbiose 6

    2.2.4. Conditions affectant la symbiose 6

    2.2.5. Installation et fonctionnement de la symbiose 7

    2.2.6. Caractère et importance de la symbiose 7

    2.3. Généralités sur le phosphore 8

    2.3.1. Différentes formes de P dans le sol 8

    2.3.2. Rôle du Phosphore dans la plante 9

    2.4. Mycorhizes et nutrition phosphatée 10

    2.4.1. Généralités sur les mycorhizes 10

    2.4.2. Importance des mycorhizes pour la plante 10

    2.5. Relation Mycorhize-Rhizobium-plante hôte 11

    2.6. Culture 11

    2.6.1. Exigences écologiques 12

    2.6.2. Pratiques et techniques culturales 12

    2.6.2.1. Choix variétal 13

    2.6.2.2. Préparation du sol 13

    2.6.2.3. Inoculation et Semis 13

    2.6.2.4. Fertilisation 16

    2.6.2.5. Sarclage 17

    2.6.2.6. Défense des cultures 18

    2.6.2.7. Récolte et conservation 18

    Chapitre 3. Sites d'étude, matériels et méthodes 20

    3.1. Sites d'études 20

    3.1.1. Essais d'investigation 20

    3.1.2. Essais en champs paysans 21

    3.2. Matériel 23

    3.2.1. Matériel végétal 23

    3.2.2. Matériel microbiologique 24

    3.2.3. Autres 24

    3.3. Méthodes 24

    3.3.1. Installation et suivi des essais d'investigation 24

    3.3.1.1. Installation des essais en pots 24

    3.3.1.2. Installation des essais au niveau du site expérimental de Sékou 25

    3.3.1.3. Suivi et entretien des parcelles 26

    3.3.2. Essais en champs paysans 26

    3.3.2.1. Choix des zones d'étude 26

    3.3.2.2. Choix des producteurs 26

    3.3.2.3. Dispositifs et traitements expérimentaux 27

    3.3.2.4. Installation des essais 27

    3.3.2.5. Suivi agronomique et entretien des parcelles de semis 27

    3.3.3. Méthodes d'analyse des données 31

    Chapitre 4. Résultats et discussions 33

    1ère Partie : Cas des essais d'investigation 33

    4.1.1. Caractéristiques physico- chimiques des sols 33

    4.1.2. Essai en pots 34

    4.1.2.1. Nodulation 34

    4.1.2.2. Taux d'infection mycorhizienne des racines 37

    4.1.2.3. Production de biomasse et rendement en N dans la biomasse en debut

    de floraison à 8 semaines après semis 38

    4.1.2.4- Discussion des résultats des essais en pots 39

    4.1.4. Essai en station expérimentale au Lycée Agricole Médji de Sékou. 41

    4.1.4.1. Nodulation 41

    4.1.4.2. Taux de mycorhization des racines 42

    4.1.4.3. Production de biomasse et rendement grain à la récolte 43

    4.1.4.4. Rendement grain 45

    4.1.4.5. Discussion des résultats de Sékou. 45

    2ème Partie : Cas des essais en champs paysans .. 47

    4.2.1. Caractéristiques physico-chimiques des sols 47

    4.2.2. Caractérisation et évolution de la disponibilité en phosphore des sites

    d'étude 48

    4.2.3. Précédent cultural des parcelles. .. 50

    4.2.4. Analyse du contexte social: une contrainte pour l'extension du soja 51

    4.2.5. Nodulation et Mycorhization 53

    4.2.6. Production de biomasse et rendement en azote des plants en

    pleine floraison ( 9SAS) 56

    4.2.6.1. Production de biomasse et rendement en azote à 9 SAS 56

    4.2.6.2. Production de matière sèche (paille) à la récolte 58

    4.2.6.3. Rendement grain de la culture du soja en fin de cycle (120 JAS) 60

    4.2.7. Evaluation des coûts et avantage liés aux différents traitements

    utilisés pour la production du soja 63

    Conclusions et recommandations 66

    Références bibliographiques 67

    Annexes .. 74

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau n°1 : Densités de semis appliquées par les producteurs du soja dans les

    différentes régions du Bénin 15

    Tableau n°2: Différents traitements appliqués sur les essais en pots 25

    Tableau n°3 : Caractéristiques physico-chimiques des sols de Sékou et de Gbowèlè 33

    Tableau n°4 : Effet des traitements sur le nombre et le poids des nodules des plants de

    soja cultivés en pot en début de floraison sur sol ferralitique de Sékou et

    sur sol ferrugineux de Gbowèlè en 2007 35
    Tableau n°5: Effet des traitements sur le taux de mycorhization des racines de plants

    de soja semés en pot sur sol ferralitique à Sékou et ferrugineux à

    Gbowèlè . 37
    Tableau n°6: Effet des traitements appliqués sur le rendement en biomasse et

    en azote (N) du soja sur sol ferrallitique à Sékou et sur sol

    ferrugineux à Gbowèlè en 2008 . 38

    Tableau n°7 : Effet de l'inoculation et de l'apport de P sur le poids sec de la biomasse

    (plants récoltés au collet) (8 SAS) et le rendement en grain du soja cultivé

    en champ à Sékou (Septembre, 2007) 44
    Tableau n°8 : Caractéristiques physico-chimiques des sols des sites d'essais

    de Dovogon (Zogbodomey) et de Yawa (Glazoué) 47

    Tableau n°9: Précédents culturaux des sites de Dovogon/Zogbodomey .. 50

    Tableau n°10: Précédents culturaux des sites de Yawa/Glazoué . 51

    Tableau n°11: Valeurs moyennes de certaines dimensions de la lame

    (moyennes effectuées sur 10 échantillons) . 52

    Tableau n°12: Effet de l'inoculation avec Bradyrhizobium japonicum et de l'apport de P sur la nodulation et la mycorhization du soja cultivé en champs paysans à Zado-Dovogon (Zogbodomey) et à Yawa (Glazoué) en pleine

    floraison (9 SAS) 53

    Tableau n°13: Effet de l'inoculation avec Bradyrhizobium japonicum et de l'apport de P sur la production de biomasse et le rendement en azote du soja cultivé en champs paysans à Zado-Dovogon (Zogbodomey) et à Yawa

    (Glazoué) au cours de la première récolte (9 SAS) . 57

    Tableau n°14: Effet de l'inoculation avec Bradyrhizobium japonicum et de l'apport de P sur la production de paille du soja cultivé en champs paysans à Zado-Dovogon (Zogbodomey) et à Yawa (Glazoué) à la

    récolte (120 JAS) . 59

    Tableau n°15: Effet de l'inoculation avec Bradyrhizobium japonicum et de

    l'apport de P sur le rendement grain du soja cultivé en champs

    paysans à Zado-Dovogon (Zogbodomey) et à Yawa (Glazoué) à la

    récolte (120JAS) 61
    Tableau n°16 : Avantage comparé de l'effet des différents traitements sur la

    production du soja à Dovogon 64

    Tableau n°17 : Avantage comparé de l'effet des différents traitements sur la

    production du soja à Yawa 65

    9

    16

    21

    LISTE DES FIGURES

    Figure n°I : Cycle du Phosphore dans le sol .

    Figure n° II : Schéma descriptif d'un calendrier d'inoculation valable dans les

    pays européens
    Figure n° III : Hauteurs de pluies enregistrées au cours de l'année d'installation

    des essais à Sékou
    Figure n°IV : Hauteurs de pluies enregistrées au cours de l'année d'installation

    22

    des essais à Yawa
    Figure n° V : Hauteurs de pluies enregistrées au cours de l'année d'installation

    22
    31
    31

    des essais à Dovogon.

    Figure n° VI: Préparation de racines traitées dans une boite de pétrie quadrillée Figure n° VII: Aspect visible de la préparation racinaire au microscope optique Figure n° VIII : Effet des traitements sur le nombre et le poids des nodules des plants

    de soja cultivés en station sur sol ferralitique de Sékou en début de

    floraison (Septembre, 2007) 36

    Figure no IX : Effet comparé de deux sources de phosphore sur le nombre de nodule des plants de soja cultivé sur deux types de sols sous serre en début de floraison 41

    Figure n° X : Taux d'infection mycorhizienne et disponibilité en phosphore

    assimilable (moyenne effectué sur 4 répétitions) en fonction des différents traitements appliqués en station d'essai de Sékou en début de floraison

    (Septembre, 2007)..

    42

    Figure n° XI : Etat de la végétation du soja en début de floraison en fonction des

    traitements à Sékou en début de floraison (8 SAS) 43

    Figure n°XII : Rendement en azote dans la biomasse à 8SAS des plants de soja

    installés à Sékou 45
    Figure n°XIII: Statut en phosphore assimilable des unités parcellaires de Dovogon

    avant semis et en pleine floraison (9 SAS) 49
    Figure n° XIV: Statut en phosphore assimilable des unités parcellaires de Yawa avant

    semis et en pleine floraison (9 SAS) . 49
    Figure n° XV: Etat comparée de la végétation du soja entre la densité de

    semis paysanne et celle expérimentée 52

    Figure n°XVI : Effet de l'inoculation et/ou de l'apport de P sur la formation des

    nodules à Dovogon en pleine floraison (9 SAS) . 54
    Figure n°XVII : Effet de l'inoculation et/ou de l'apport de P sur la formation des

    nodules à Yawa en pleine floraison (9 SAS) 54
    Figure n° XVIII : (A et B) : Contraste observée dans la production de biomasse avec

    chacun des traitements . 56
    Figure n° XIX : Champ de soja de la variété TGX 1442 2F à maturité Dovogon,

    commune de Zogbodomey (120 jours après semis) .. 60
    Figure n°XX : Effet de l'inoculation avec B. japonicum et de l'apport de P sur la

    production de biomasse du soja cultivé en champs paysans à Dovogon en

    pleine floraison (9 SAS) 62
    Figure n° XXI: Effet de l'inoculation avec Bradyrhizobium japonicum et de l'apport

    de P sur la production de biomasse du soja cultivé en champs paysans à

    Yawa au cours de la pleine floraison (9 SAS) 63

    LISTE DES ANNEXES

    Annexe n° 1 : Hauteurs de pluies enregistrées au cours des deux années d'installation des essais à Sékou, Dovogon et à Yawa.

    Annexe n° 2 : Localisation des parcelles d'essai à Dovogon /Zogbodomey Annexe n°3 : Localisation des parcelles d'essai à Yawa / Glazoué

    Annexe 4 : fiche d'observation des parcelles d'essai.

    Annexe n° 5: méthodes d'analyses de certains paramètres physico-chimiques

    Annexe n° 6 : Coefficients de corrélation entre les différents paramètres mesurés sur du soja cultivé en champ à Sékou (2007).

    Annexe n° 7 : Etude de corrélation de quelques composantes clés du rendement du soja à Dovogon.

    Annexe n° 8 : Etude de corrélation de quelques composantes clés du rendement du soja à Yawa.

    Liste des Sigles et Abréviations

    AMF :Arbuscular Mychorrizal Fungi

    BAC : Blocs Aléatoires Complets

    BCA : Blocs Complètement Aléatoires

    CEBEDIBA : Centre Béninois de Développement des Initiatives de Bases RABEMAR : Recherche Action pour le Bien Etre de la Masse Rurale

    CECPA : Centre Communal de Promotion Agricole

    CETIOM : Centre Technique Interprofessionnel des Oléagineux

    Métropolitains

    CIRAD-GRET : Centre International de Recherche agronomique pour le Développement

    CP : Champ paysan

    FAO : Food and Agriculture Organization

    FAP/FSA : Ferme d'Application et de Production/Faculté des Sciences

    Agronomiques.

    FSA/UAC : Faculté des Sciences Agronomiques / Université d'Abomey-

    Calavi

    INRAB : Institut National des Recherches Agricoles du Bénin

    IITA : Institut International d'Agriculture Tropicale

    JAS : : Jour après semis

    LAMS : Lycée Agricole Médji de Sékou

    LEM : Laboratoire d'Ecologie Microbienne

    MAEP : Ministère de L'Agriculture et de la Pêche

    P : Phosphore

    PADFA : Programme d'Appui pour le Développement des Filières

    Agricoles

    SAS : Semaines Après Semis

    TSP : Triple Superphosphate

    RésuméLa croissance et le rendement du soja (Glycine max (L.) Merrill) ont été

    évalués en réponse à l'inoculation des graines pendant le semis par les souches de Bradyrhizobium Japonicum et de l'apport de différentes doses de phosphore à la levée. Deux sources de phosphore ont été utilisées notamment le P minéral (46% P205) et le P naturel. L'expérimentation a été conduite pendant deux années dans quatre sites représentant deux zones agro-écologiques du Bénin : la zone 5 ou zone cotonnière du Centre-Bénin et la zone 6 ou zone des terres de Barre du Sud-Bénin. Il s'est avéré que les sols de la zone d'étude sont déficients en phosphore et présentent une absence quasi-totale de bactéries efficientes. Mais, les caractéristiques physico-chimiques sont dans l'ensemble plus faibles sur sol ferralitique que sur sol ferrugineux. Par ailleurs, la variété de soja TGX 1894 3F dite promiscuite répond bien à l'inoculation et donne de meilleurs rendements sous l'effet combiné de l'inoculation et de P. Il en est de même de la variété TGX 1442 2E. En dépit de la variabilité de la réponse à l'inoculation ou à l'apport de P observé dans les deux zones agro-écologiques, c'est l'inoculation combinée au phosphore minéral à la dose de 100kg/ha qui a été le plus efficient. Il a été ainsi noté une nette amélioration de la nodulation, la production de biomasse, le nombre de gousse par plant et le rendement grains des plants de soja en comparaison au témoin. Par ailleurs, les résultats montrent aussi une faible colonisation racinaire par les mycorhizes en présence de fortes doses de P dans les deux sites mais un effet antagoniste entre l'activité de ces champignons et de celle des bactéries est signalé à Dovogon.

    Il ressort de cette étude que l'inoculation et l'apport de P procurent des bénéfices importants à la plante et peuvent être utilisés pour améliorer la

    croissance et le rendement du soja dans les différentes zones agro-écologiques du Bénin.

    Mot clé : Soja, Bradyrhizobium Japonicum, inoculation, phosphore

    Abstract

    The growth and yield of soybean (Glycine max (L.) Merrill) were evaluated in response to inoculation of seeds for planting by the strains of Bradyrhizobium japonicum and the contribution of different rates of phosphorus. Two sources of phosphorus were used including mineral P (46% P205) and natural P. The experiment was conducted for two years at four sites representing two agro-ecological zones of Benin: Zone 5 or cotton belt of Central Benin and the zone 6 or land area of South-Bare Benin. It was found that the soils of the study area are deficient in phosphorus and have a near absence of efficient bacteria. But the physical and chemical characteristics are generally lower ground floor ferralitic as iron. In addition, the soybean variety TGX 1894 3F called promiscuity responds well to inoculation and give better returns under the combined effect of inoculation and P. The same is true of the variety TGX 1442 2E. Despite the variability of response to inoculation or the contribution of P observed in both agro-ecological zones, the combined inoculation mineral phosphorus at a dose of 100kg/ha was the most efficient. It was noted a marked improvement in nodulation, biomass production, the number of pods per plant and grain yield of soybean plants compared to the control. In addition, the results also show low root colonization by mycorrhizae in the presence of high doses of P in booth agro-ecological zones and effect between the antagonistic activity of these fungi and bacteria is reported to Dovogon.

    This study revealed that inoculation and the provision of P provide significant benefits to the plant and can be used to improve the growth and yield of soybean in different agro-ecological zones of Benin.

    Keyword: Soybeans, Bradyrhizobium japonicum, inoculation, phosphorus

    Chapitre 1. Introduction

    1.1. Problématique

    Le soja est une légumineuse alimentaire qui offre de nombreux avantages tant agronomiques que nutritionnels. Il est de ce fait, parfois considéré comme une plante miracle (Lof et al., 1990). En effet, le soja est actuellement la source la plus importante d'huile végétale dans le monde (Javaheri et Baudoin, 2001 ; Giller et Dashiell, 2007) et la plus excellente source de protéines pour l'alimentation humaine et animale (Mandimba, 1997 ; Javeheri et Baudoin, 2001). Le soja est aussi utilisé en médecine pour la production d'hormone et de produits pharmaceutiques, en agriculture comme engrais vert et en industrie dans le tannage, la production d'insecticide et de colle pour contreplaqué.

    Les avantages associés à la promotion de la filière soja ne se limitent donc pas au seul gain financier des producteurs. Par son effet d'entraînement sur les différents secteurs de l'économie, elle apparaît plutôt bénéfique à l'ensemble de la société.

    En outre la tendance à la stagnation et la baisse de la production de coton observée ces trois dernières années au Bénin (filière occupant une place incontournable dans l'économie béninoise) avec une chute sans précédent de la production nationale de coton graine de 427150 tonnes pour la campagne 2004-2005 à 190-840 tonnes pour la campagne 2005- 2006 (soit une baisse de -55%) et à 268650 pour la campagne 2007-2008 alors que parallèlement, les besoins des usines d'égrenage existantes en coton graine sont de 600 000 tonnes (Matchoudo, 2008) sont autant d'atouts importants pour la montée galopante d'une culture alternative comme soja.

    En dépit de toutes ces potentialités, la production du soja au Bénin a du mal à s'imposer. En effet, selon les statistiques agricoles des dix dernières années (MAEP, 2007), son rendement moyen tourne autour de 500kg/ha. Ces niveaux de rendement obtenus sont très inférieurs au rendement potentiel de 3t/ha pour les variétés de soja recommandées (INRAB, 1993 ; Giller et Dashiell, 2007). Cette remarque générale de réductions importantes des rendements agricoles observées dans la plupart des pays en voie de développement est notamment due à la baisse de la fertilité des sols, aux changements climatiques et aux phénomènes d'érosion (FAO, 2004).

    Par ailleurs, les études précédentes ont révélé que, en dépit de la faible fertilité des sols dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, les éléments nutritifs exportés ne sont pas remplacés dans la plupart des cas de façon adéquate (FAO, 1999). Cette situation entraîne ainsi la déficience drastique en azote, phosphore et potassium, limitant de manière inquiétante

    le rendement des cultures (Javaheri et Baudoin ,2001 ; Houngnandan et al., 2001). Or d'une manière générale, la déficience du phosphore induit un stress abiotique majeur qui limite la croissance et la productivité des plantes dans le monde (Li et al., 2005; Hai et al., 2007). Au niveau du soja, le développement des nodules, la croissance de la plante et sa capacité de fixation de l'azote atmosphérique sont largement influencés par la disponibilité en phosphore assimilable (Gan et al., 2002 ; Miao et al., 2007 ;Giller et Dashiell, 2007 ). Toutefois, même si la plante répond bien à l'apport de P, les doses efficientes varient selon les auteurs. Ces doses optimales très variables suivant les zones d'étude s'avèrent indispensables au Bénin pour la relance et la dynamisation effective de la filière soja.

    Aussi, l'apport de souches efficientes de bactéries symbiotiques sous forme d'inoculum lors de la production du soja au Bénin serait une alternative capitale et souhaitable pour l'amélioration de sa production. Des résultats probants ont été notés par Mandimba (1997) à la suite des essais d'inoculation des semences de soja. Mais, ils viennent en opposition à ceux trouvés au Nigéria et en Zambie sur une lignée de soja non inoculée et tardive (Giller et Dashiel, 2007; Javaheri et Baudoin, 2001). Ces résultats, également spécifiques suivant les différentes zones et les conditions expérimentales d'étude, relèvent de l'utilité et de la nécessité de la présente étude qui s'est étendue en milieu paysan.

    Quelle est la dose de P nécessaire à une croissance optimale et à l'expression du potentiel de production du soja ? L'efficience de l'inoculation sur la nodulation, la fixation de l'azote atmosphérique et le rendement du soja sera-t-elle aussi observée ? Quel sera en outre l'effet de l'interaction des deux facteurs (inoculation et phosphore) sur le rendement ? Quelle sera l'efficience des traitements transférés en champs paysans? Comment cette recherche estelle perçue par les producteurs retenus ? Telles sont les interrogations auxquelles la présente recherche est appelée à répondre.

    La levée de ces contraintes clés définissant les paramètres de production du soja contribuerait à garantir la souveraineté alimentaire des ménages, à promouvoir la culture du soja et accompagner ainsi le processus de diversification agricole au Bénin, gage d'une agriculture durable et prospère.

    1.2. Objectifs

    1.2.1. Objectif général

    L'objectif général est d'améliorer la productivité du soja en champs paysans à travers l'inoculation et l'apport de P.

    1.2.2. Objectifs spécifiques

    · Etudier l'effet du TSP sur la productivité du soja en champs paysans.

    · Etudier l'effet de l'inoculation avec Bradyrhizobium sur la productivité du soja et de ces effets combinés avec le P.

    · Faire participer les producteurs dans la mise en oeuvre de ces innovations

    Chapitre 2. Revue de littérature

    2.1. Le soja

    2.1.1. Origine et répartition du soja

    Le soja est d'origine asiatique et plus précisément des régions Nord et Centre de la Chine (Lof et al., 1990 ; Roumet 2001. ; CIRAD-GRET, 2002). Sa domestication a eu lieu selon toute probabilité dans le Nord-Est de la Chine aux alentours du XIe siècle avant J.C. (Javaheri et Baudouin, 2001 ; Giller et Dashiell, 2007). A partir de là, le soja s'est répandu jusqu'à la Mandchourie, la Corée, le Japon ainsi que dans d'autres parties de l'Asie.

    L'introduction du soja en Europe remonte au 18e siècle (avant 1737 pour certains auteurs et autour de 1790 pour d'autres). En outre, il fut introduit aux Etats-Unis en 1965 et au Brésil en 1982. Par ailleurs, la date de son introduction en Afrique reste obscure. Mais tout porte à croire qu'il a été introduit au cours du 19e siècle par les marchands chinois forts actifs le long de la côte orientale.

    De nos jours, le soja est largement cultivé dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées du monde entier.

    2.1.2. Systématique et Botanique

    Le soja appartient au genre Glycine, qui est classé dans la sous-tribu Glycinae de la tribu Phaseoleae, la famille des Papilionaceae (Fabaceae) et de l'ordre des Leguminosales (ou Fabales). Le genre Glycine comprend environ vingt espèces reparties dans les régions tropicales et subtropicales d'Asie et d'Australie. Il est subdivisé en deux sous-genres : Glycine (espèces vivaces) et Soja (espèces annuelles) (Demol et al., 2002). Le sous-genre Soja comprend les espèces G. soja Sieb et Zucc. (types sauvages retrouvés en Asie Orientale) et Glycine max (L.) Merrill (formes cultivées).Ces deux taxons s'hybrident facilement et peuvent également être considérés comme une seule espèce biologique (Javaheri et Baudoin, 2001 ; Giller et Dashiell, 2007). Leur nombre chromosomique est égal à 2n=2X=40.

    De nombreux cultivars sont reconnus en Asie tropicale et varient selon la durée du cycle, la taille, le port de la plante, la couleur, la teneur en lipides et en protéines des graines et l'usage qu'on en fait. Pour la production d'huile, on préfère les graines jaunes. En ce qui concerne les graines immatures qui sont consommées comme légumes, les types de grosses graines jaunes ou vertes sont préférés. Les cultivars fourragers (pour le foin et le fourrage frais) ont généralement les graines marrons ou noires et les plantes sont souvent volubiles.

    En Afrique tropicale, les cultivars les plus anciens originaires d'Asie ont tendance à être de haute taille et à avoir une croissance indéterminée, un cycle relativement long (120 jours) et une aptitude « généraliste » à noduler avec des rhizobiums indigènes des sols africains. On peut opposer ces cultivars à ceux qui ont émergé des programmes de sélection et qui sont plutôt petits, à croissance déterminés, et à cycle relativement courts (70 à 90

    jours).

    Le soja est une plante herbacée annuelle, connu seulement à l'état cultivé. Il en existe de très nombreuses variétés se différenciant notamment par le port, depuis des plantes grimpantes ou rampantes, plus proches des types originaux, aux formes naines plus couramment cultivées. La plante est entièrement (feuilles, tiges, gousses) revêtue de fins poils gris ou bruns.

    Les tiges dressées ont une longueur de 30 à 100 cm (CIRAD-GRET, 2002). Mais selon Giller et Dashiell (2007), la plante peut atteindre 2m de haut.

    Les feuilles sont trifoliées (portant rarement cinq folioles) et rappellent la forme générale des feuilles de haricot. Par ailleurs, les deux premières feuilles sont entières et opposées et les feuilles tombent avant que les gousses ne soient arrivées à maturité.

    Les fleurs, blanches ou pourpres, de petites tailles, presque inaperçues, apparaissent à l'aisselle des feuilles, groupées en grappes de 3 à 5. Elles sont hermaphrodites et autogames ; cependant, la pollinisation croisée est parfaitement possible.

    Les fruits sont des gousses velues, de forme droite ou arquée, et contiennent en général deux à quatre graines (rarement plus).

    La forme des graines varie de sphérique à plane et allongée. Le poids de 1000 graines varie de 120 à 200g (Javaheri et Baudoin, 2001). Giller et Dashiell, 2007 par contre, évoque une gamme beaucoup plus large de 100 à 250g.

    2.2. Généralités sur les Rhizobiums

    2.2.1. Caractéristiques

    Du grec rhiza (qui signifie racine) et bio (vie), rhizobium signifie donc littéralement organisme vivant dans la racine. Ce sont des bactéries procaryotes, aérobies et chimiotrophes du sol. Ce sont des organismes de petites tailles d'environ 0,5 à 0,9 micromètres de largeur et 1,2 à 3 micromètres de longueur. Les rhizobiums sont par ailleurs des bactéries gram négatives possédant soit un flagelle polaire ou 2 à 6 flagelles péritricheux pour leur déplacement. Ils sont capables d'entretenir une symbiose avec les plantes de la famille des

    légumineuses afin d'amorcer la fixation de l'azote atmosphérique et sa réduction en ammonium. A quelques exceptions près, les rhizobiums sont tous quasiment des symbiontes obligatoires, car sont incapables de fixer l'azote atmosphérique à l'état libre dans le sol (Somasegaran et Hoben, 1994).

    2.2.2 .Taxonomie

    Les bactéries du genre rhizobium appartiennent à la famille des Rhizobiaceae comportant actuellement cinq (05) genres divisés en 22 espèces. Il s'agit notamment des genres rhizobium, sinorhizobium, azorhizobium, bradyrhizobium et le cinquième genre récemment découvert par Lindstrom et al. (1995) appelé Mesorhizobium (de Lajuide et al., 2000). Le genre rhizobium appartient à la classe des Alphaprotéobactéries et à l'ordre des Rhizobiales.

    A l'opposé de tous les autres, le genre bradyrhizobium comprend les bactéries à croissance lente (temps de régénération supérieur à 6 heures). Depuis sa caractérisation, ce genre ne comportait qu'une seule espèce définie : Bradyrhizobium japonicum nodulant le soja (Glycine max) et le sirato (Macroptilium atropurpureum) avant d'être récemment complété par deux nouvelles espèces : B. elkanii et B. liaoningensis respectivement en 1992 et 1995 ( Krassova, 1998).

    2.2.3. Conditions favorisant la symbiose

    L'installation de la symbiose nécessite des conditions bien précises :

    * Il faut que la plante hôte soit une légumineuse dans le cas où la bactérie est un rhizobium.

    * Le rhizobium doit être capable d'identifier les signaux émis par la plante hôte (spécificité) et doit se trouver en grand nombre dans le sol. Pour le soja, le rhizobium spécifique est Bradyrhizobium japonicum.

    2.2.4. Conditions affectant la symbiose

    Selon Somasegaran et Hoben (1994), deux grands facteurs affectent le bon déroulement de la symbiose entre rhizobium et légumineuse :

    v' le pH du sol : le pH du sol est un facteur environnemental important car limite la
    réponse de la plupart des légumineuses à l'inoculation ; l'optimum pour la croissance de la
    plupart des bactéries se situe entre 6 et 7 et serait de 5,6 à 6,8 pour une symbiose efficiente
    (Somasegaran et Hoben, 1994). La symbiose étant entre deux organismes différents, les
    conditions optimales doivent être définies en tenant compte des exigences des deux

    organismes mais les études ont montré que les effets du pH sur la symbiose ne sont ni en relation avec le génotype bactérien ni avec le génotype de la plante pris isolément mais dépendent vraisemblablement du contrôle génétique créé par les conditions de symbiose.

    1' la toxicité en aluminium (Al) et en manganèse (Mn) : à un pH très acide (4,5 ou moins), Al et Mn sont solubles dans le sol et y deviennent toxiques pour les plantes. Cette toxicité entrave la formation des nodules suite à une rupture de la nutrition phosphatée.

    Par ailleurs, il existe d'autres facteurs non moins importants comme la température dont l'optimum pour un bon développement des rhizobiums se situe entre 25 et 30°C (Somasegaran et Hoben, 1994) et une carence du sol en calcium.

    2.2.5. Installation et fonctionnement de la symbiose

    Une fois toutes les conditions suscitées réunies, la plante secrète des exsudats stimulant la prolifération des bactéries qui jusque là vivent libres dans la rhizosphère sous forme de bâtonnets. D'abord au contact des bactéries, l'extrémité des poils se courbe en forme de crosse. La paroi du poil absorbant est ainsi altérée suite à une lyse locale et les bactéries peuvent alors y pénétrer. Les bactéries passent du poil au cortex où elles entrent en division mitotique intense donnant ainsi un cordon bactérien qui atteint désormais les cellules situées à la 5ème et la 6ème assise en partant de l'extérieur ; Ensuite, quelques bactéries sont libérées à l'extrémité du cordon dans des cellules du primordium nodulaire où elles peuvent désormais se proliférer et continuer à envahir le primordium qui croit de plus en plus et se charge d'un pigment rose : la leghémoglobine. Les bactéries prennent enfin des formes globuleuses devenant ainsi des bactérioides qui sont douées de propriétés nouvelles et capables de fixer l'azote atmosphérique. La symbiose est ainsi installée et les échanges avec le cytosol de la cellule hôte (cellule racinaire du soja) sont contrôlés par la membrane péri-bactérienne.

    2.2.6. Caractère et importance de la symbiose

    La fixation exige la présence de la leghémoglobine dont la synthèse nécessite la coopération des deux partenaires : la plante fournit la protéine (globuline) et la bactérie fournit le l'hème ; les nodules dépourvus de la leghémoglobine sont inefficients.

    De plus, l'absence de sucre fournit par la photosynthèse des plantes met fin à la fixation chez les nodules isolés et la fixation est très faible ou même nulle à l'obscurité faute d'une bonne photosynthèse.

    La symbiose est une association à bénéfice réciproque et de ce fait présente des avantages aussi bien pour la plante que pour la bactérie.

    Pour la plante, la symbiose permet :

    -Une forte mobilisation de l'azote atmosphérique sous forme assimilable.

    -Un apport supplémentaire de nutriments suite à la dégénérescence des nodules dans la

    racine.

    -Une résistance au stress hydrique de même qu'à certaines maladies.

    -Une bonne croissance générale.

    Pour la bactérie, la symbiose permet :

    -La mise à disposition, par la plante, de produits de synthèse notamment les sucres que la bactérie utilise pour sa survie et sa prolifération.

    - De profiter des conditions rhizosphériques favorables à sa bonne croissance en même temps que la plante lui sert de support.

    2.3. Généralités sur le phosphore

    2.3.1. Différentes formes de P dans le sol

    Le phosphore est disponible dans la solution du sol surtout sous la forme d'un triacide : l'acide phosphorique (H3PO4) .Un polyacide contient plus d'un proton labile, chacun possédant une constante de dissociation différente. Le pH du sol joue par conséquent un rôle majeur dans la disponibilité du phosphore. Selon Hopkins et Evrard, 2003, pour un pH du sol inférieur à 6,8, la forme de phosphore qui prévaut est le monophosphate, un anion monovalent (H2PO- 4).Le monophosphate est facilement absorbé par les racines des plantes. Entre pH 6,8 et pH 7,2, la forme prédominante est le HPO2- 4 , qui est absorbée plus difficilement . Dans les sols alcalins (pH supérieur à 7,2) la forme prédominante est l'ion trivalent PO3- 4, que les plantes ne peuvent pratiquement pas absorber. La concentration réelle en phosphore du sol est relativement faible, pour plusieurs raisons. A pH neutre, le phosphore tend à former les complexes insolubles avec l'aluminium et le fer alors que dans les sols alcalins, les complexes calciques et magnésiens précipiteront le phosphore. Comme les phosphates insolubles sont relâchés lentement dans la solution du sol, le phosphore est toujours limitant dans les sols calcaires.

    Des quantités substantielles de phosphore peuvent également être liées à des formes organiques qui ne seront pas disponibles pour les plantes. Le phosphore organique doit d'abord être converti en phosphore inorganique par l'action des microorganismes du sol, avant de pouvoir être absorbé par les plantes. De plus, les plantes doivent entrer en compétition avec la microflore du sol pour le phosphore dont la disponibilité est par ailleurs

    très limitée. Pour toutes ces raisons, le phosphore bien plus que l'azote est souvent l'élément limitant dans les écosystèmes naturels.

    La figure n° I suivante présente la dynamique de P dans le sol

    NB: Les fleches en pointillés indiquent que le processus en question n'a pas une grande influence.

    Figure n°I : Cycle du Phosphore dans le sol

    (Source : http://www.iav.ac.ma/agro/dss/fertilite_4/3phosphore.htm#formes_fonctions)

    2.3.2. Rôle du Phosphore (P) dans la plante

    Le P est considéré avec l'azote et le potassium comme des constituants fondamentaux de la vie des êtres vivants ; c'est un élément majeur pour la plante. Il est reconnu avec l'azote comme les deux premiers facteurs limitant les rendements des cultures sur les sols des zones semi-arides de l'Afrique de l'ouest (Bado, 2002). En effet, sa déficience provoque un stress abiotique majeur qui limite la croissance des plantes et la productivité des cultures sur bon nombre de sols à travers le monde (Miao et al., 2007 ; Nian et al., 2007).

    Il joue plusieurs rôles vis-à-vis des végétaux. En effet, il intervient dans la photosynthèse comme fixateur et transporteur d'énergie et favorise :

    -Une bonne croissance : les besoins en N et P évoluent parallèlement avec les mêmes maxima au même moment,

    -Un bon développement racinaire et un accroissement de la masse des radicelles favorisant ainsi l'alimentation et la croissance de la plante,

    -La résistance de la plante à la verse et aux maladies dues aux champignons,

    -La reproduction à travers une bonne fécondation et une bonne fructification,

    -La qualité des produits pour l'alimentation des hommes et des animaux.

    En conclusion, une alimentation convenable en P permet un développement harmonieux des plantes qui peuvent prélever les quantités nécessaires de nutriments.

    2.4. Mycorhizes et nutrition phosphatée

    2.4.1. Généralités sur les mycorhizes

    Les mycorhizes sont des micro-organismes du groupe des champignons vivant en symbiose avec les racines aussi bien des plantes supérieures que des herbacées comme les légumineuses. Ce sont des organismes asexués et symbiontes obligatoires (Schulber et al., 2001) qui, pendant le stade de vie symbiotique, vivent à l'intérieur des racines en formant des structures bien différenciées et présentant des prolongements mycéliens extraordinaires qui se propagent dans le sol (Diem et al., 1998). Les plus répandus des champignons mycorhiziens sont ceux à arbuscules avec 160 espèces regroupées en 3 familles et 6 genres dont l'ensemble est appelé les glomales.

    La répartition phytogéographique des mycorhizes est gouvernée par les conditions climatiques et telluriques. Les sols calcaires sont en général peu favorables à la mycorhization et le pH optimal se situe entre 4 et 5. Par ailleurs, les mycorhizes sont les organismes qui ne colonisent presque essentiellement que des végétaux chlorophylliens.

    2.4.2. Importance des mycorhizes pour la plante

    La symbiose mycorhizienne présente des avantages aussi bien pour la plante que pour le champignon.

    -Au niveau du champignon, elle assure non seulement la fourniture en sucres, acides aminés et en vitamines essentielles pour la croissance mais aussi le contrôle sur l'expression de certains gènes.

    -Pour la plante, la symbiose assure une protection contre les pathogènes et une tolérance à la sécheresse. Elle favorise également la disponibilité et l'assimilation de certains constituants du sol surtout le phosphore.

    2.5. Relation mycorhize-rhizobium-plante hôte

    Les relations entre les champignons mycorhiziens et les Rhizobiums varient non seulement en fonction des espèces de champignons considérées mais aussi de la variété de la plante hôte (Abdelgadir, 1998).

    Dépendant de la variété de la plante hôte, les champignons peuvent présenter avec cette dernière un mode de vie symbiotique, parasitaire ou indifférent (Abdelgadir, 1998).

    S'agissant des espèces de microorganismes (bactéries et champignons), ils peuvent avoir un effet similaire sur la croissance de la plante hôte. Il est signalé à cet effet une amélioration de la disponibilité et l'assimilation du phosphore, la protection contre certains pathogènes et la tolérance des plantes hôtes à la sécheresse et à la salinité (Soltner, 1996; Abdelgadir, 1998 ; Cornet et al., 1999 ; Ben Khaled et al., 2003 ; Ngakou et al., 2004).

    Par ailleurs, il a été aussi signalé une synergie, un antagonisme ou une absence d'interaction entre les souches de bradyrhizobium et les espèces de champignons mycorhiziens de l'ordre des glomales (Abdelgadir, 1998).

    2.6. Culture

    Comme précisé antérieurement, le soja est cultivé dans le monde entier. En Amérique du Nord et du Sud ainsi qu'en Europe, la culture du soja se fait surtout de façon mécanisée. En Asie par contre, le soja est surtout cultivé manuellement et sur de petites surfaces alors qu'en Afrique, il est encore très peu cultivé (Nieuwenhuis et Nieuwelink, 2005). En outre, selon les prévisions faites par la FAO au compte de la campagne 2006-2007, la production mondiale de soja tournerait autour de 224,3 millions de tonnes soit un taux d'accroissement de 3% par rapport à la campagne précédente et près de 1,5 fois le cumul de toute la production des principales graines oléagineuses au monde.

    Selon Nieuwenhuis et Nieuwenlink (2005), pour la production des légumineuses comme le soja, les producteurs doivent s'enquérir des conditions préliminaires à leur mise en place notamment :

    v' le type de climat qui convient aux plantes ;

    v' les exigences des plantes en matière de fertilité du sol ;

    v' la période de semis ;

    v' les variétés adaptées ;

    v' comment insérer cette culture dans les activités de l'exploitation

    2.6.1. Exigences écologiques

    Le soja a la réputation d'être l'une des plantes les moins exigeantes des régions chaudes et tempérées (Lof et al., 1990 ; Pirot, 1998). Son aire de culture est ainsi très étendue. En effet, il s'étend de l'équateur jusqu'à des latitudes de 55°N ou 55°S, du niveau de la mer jusqu'à 2000m d'altitude (Giller et Dashiell, 2007).

    La température optimale pour sa croissance et son développement se situe en général autour de 30°C. Tant des températures excessivement élevées (>32°C) que basses (<20°C) peuvent réduire l'initiation florale et la formation des gousses (Giller et Dashiell, 2007). Des remarques similaires ont été faites par Javaheri et Baudoin (2001). Ils précisent en outre que les semences germent à des températures de sol comprises entre 5°C et 40°C et la germination à lieu en 3 à 5 jours lorsque la température dépasse 20°C.

    Le soja a par ailleurs besoin d'au moins 500 mm d'eau durant la période de croissance pour une bonne récolte (Pirot, 1998); la consommation d'eau dans des conditions optimales est de 850 mm (Javaheri et Baudoin, 2001 ; Giller et Dashiell, 2007). Un stress de sécheresse pendant la floraison limite la formation des gousses, mais la sécheresse durant la formation des graines réduit encore plus le rendement. Le soja peut aussi tolérer un bref engorgement du sol, mais l'altération des graines est un grave problème en cas d'humidité.

    Il est considéré comme une plante de jours courts à réaction quantitative, mais certains cultivars ne sont pas sensibles à la photopériode. La réaction à la photopériode interagit fortement avec la température, et compte tenu de la variation relativement faible de la longueur du jour sous les tropiques, ce sont les températures qui sont déterminantes pour influer sur le taux de développement phénologique.

    Le soja pousse bien sur des sols humides ou subhumides, excepté sur du sable très grossier. Le pH optimum est de 5,5-7,5, et le soja est sensible à l'acidité du sol, en particulier à la toxicité de l'aluminium (Giller et Dashiell, 2007).

    2.6.2. Pratiques et techniques culturales

    La littérature regorge d'une panoplie d'informations de part le monde pouvant permettre une production rentable, soutenue et durable du soja. Mais au Bénin, en raison de l'inexistence d'un paquet technologique approprié à la filière soja, la présente rubrique sera complétée par des données issues des ateliers de formation et d'échanges (AFE) avec les acteurs de la filière. Organisés à Bohicon et à Parakou respectivement les 10 et 11 juillet d'une part et du 15 au 16 juillet d'autre part, par le Laboratoire d'Ecologie Microbienne

    (LEM) de la FSA sous l'appui du Programme d'Appui pour le Développement des Filières Agricoles (PADFA), ces ateliers ont permis de diagnostiquer les maux qui minent la production de soja au Bénin et de dégager de manière concertée des solutions alternatives.

    2.6.2.1. Choix variétal

    Le choix variétal est commandé par la latitude et les conditions climatiques locales. Ces facteurs sont peu contraignants en zone subéquatoriale où le choix se fera surtout en fonction de la longueur du cycle et de l'intensité culturale (souvent très forte) recherchée: deux ou trois cultures par an, en rotation avec le riz et d'autres céréales (CIRAD-GRET, 2002). Ainsi, les variétés hâtives sont alors préférées malgré leur plus faible potentiel de production. Toutefois, selon Pirot (1998), la culture peut être développée suivant le choix variétal opéré:

    -en cycle unique avec des variétés à cycles plus ou moins long selon la durée des précipitations

    -en double cycle avec des variétés à cycle courts (100/110jours) dans des zones à deux saisons des pluies après une culture céréalière (maïs-riz pluvial).

    Au Bénin, en raison de non organisation de la filière, le choix est opéré en fonction de la variété disponible sur le marché. Il porte le plus souvent sur le Jupiter jaune.

    2.6.2.2. Préparation du sol

    Les pratiques traditionnelles de préparation du sol utilisées pour le maïs et d'autres cultures conviennent également pour la production de soja (Javaheri et Baudoin, 2001). Ainsi, le soja s'accommode d'un labour minimum et de l'absence de labour (no tillage). Contrairement aux grandes exploitations qui utilisent les machines, la préparation des champs dans les petites exploitations se réalisent presque uniquement à la force humaine et animale. La végétation est coupée et brûlée puis des buttes ou des billons sont réalisés en enfouissant les débris de plantes et les adventices.

    2.6.2.3. Inoculation et Semis

    Le soja se multiplie par graines. Pour définir la période à laquelle on doit semer, il convient de tenir compte des facteurs climatiques énumérés précédemment :

    · la température à laquelle la graine germe ;

    · la période de disponibilité en eau ;

    · la période pendant laquelle la durée du jour sera bonne pour la floraison (Nieuwenhuis et Nieuwelink, 2005).

    Ils évoquent également des exemples pertinents en Afrique qui montrent clairement comment la période à laquelle le soja est semé détermine le rendement à la récolte. En général le semis se fait au début de la saison des pluies. Selon Giller et Dashiell (2007), les graines peuvent également être semées avant le début de la saison des pluies, ou lorsque le sol est humide. Différentes densités de semis sont évoquées par plusieurs auteurs (Lof et al., 1990 ; Javaheri et Baudoin, 2001 ; CIRAD-GRET, 2002 ; Giller et Dashiell ,2007). Celles-ci varient en fonction des zones et des objectifs de production envisagés.

    Le soja est semé en lignes espacées de 0,20 - 0,40 - 0,60 - 0,75 à 1m. Sur ligne, 1 à 6 graines sont semées en poquets espacés de 5- 7,5- 10 à 30cm à une profondeur de 2 à 5cm. Notons cependant que les petites dimensions (< 60cm entre ligne et = 10cm entre poquet) sont conseillées en culture mécanisée.

    Quant à la quantité de semence utilisée, elle est évaluée de 40-120 kg à l'hectare (selon la taille et la capacité germinative des semences). Apres semis, la levée des semences, qui exige de la chaleur et de l'humidité, s'observe à partir du 3ème jour et dure environ 12 jours.

    Enfin, en ce qui concerne les rendements, ils varient suivant les conditions ci-dessus définies entre 0,5 t/ha (Afrique tropicale) à 4,5t/ha en grande culture; le rendement potentiel du soja étant de 3t/ha.

    En Afrique tropicale, les petits paysans cultivent le soja en culture pure ou en association avec du maïs, du sorgho ou du manioc. Dans ce second cas, les densités de semis sont inférieures à celles de la culture pure (Giller et Dashiell ,2007).

    Au Bénin, les densités de semis sont aussi très variables suivant les régions et se situent entre 95.000 plants à 400.000 plants à l'hectare (voir tableau 1 ci-après).

    Tableau n°1 : Densités de semis appliquées par les producteurs de soja dans les différentes régions du Bénin.

    Régions

    Ecartements de semis

    Densités de plants/ha

    Sud

    Couffo

    40 cm x 20 cm x 2
    plants

    250.000

     

    Ouémé-Plateau

     

    200.000

     
     

    60 cm x 25 cm x 3

    à

     
     

    plants

    267.000

     

    Zou

    70x30x2plants ou

    95.238

     
     

    75x30x3plants

    à

     
     
     

    133.333

    Centre

    Collines

    70x40x3plants

    107.142

     

    Borgou

     

    Nord

     

    Densités également disparates semblables à

     

    Atacora-Donga

    celles retrouvées dans le Sud

     

    Source : AFE, 2008

    Mais, pour un objectif d'amélioration et d'harmonisation des densités de semis, 300.000 plants à l'hectare ont été unanimement retenus à partir de la campagne 2007-2008, avec des écartements de 50 cm entre ligne et 20 cm entre poquets avec 3 plants par poquet après démariage.

    Une des spécificités du soja est sa capacité à s'alimenter à partir de l'azote de l'air grâce à son pouvoir de fixation symbiotique du N2 faisant de cette légumineuse, un très bon précédent dans les rotations céréalières (ITADA, 2001). C'est l'une des légumineuses les plus efficaces dans la fixation biologique de l'azote qui atteint son maximum entre la floraison et le stade de remplissage des gousses (Javaheri et Baudoin, 2001). En effet, le soja est capable de fixer jusqu'à 85% de son besoin en azote à partir de l'atmosphère (Javaheri et Baudoin, 2001 ; Bado, 2002). Cette activité symbiotique est rendue effective grâce aux bactéries spécifiques du genre bradyrhizobium apporté sous forme d'inoculum pour une bonne culture de soja. En effet, selon Mandimba (1997), la quantité de N accumulée de même que les rendements en gousses dans les plantes inoculées par B. japonicum est similaire à celle des plantes fertilisées à 100kg de N/ha. Javaheri et Baudoin, 2001, signalent une gamme plus large du niveau de N équivalent à la bactérisation de 14 à 300kg/ha sous la forme d'engrais

    minéral. Toutefois, il faut signaler que l'apport de l'inoculum exige certaines conditions avant leur mise en oeuvre. Ces conditions peuvent être résumées de la façon suivante dans les pays du nord comme la France.

    Source : Centre Technique Interprofessionnel des Oléagineux Métropolitains (CETIOM, 2008). Figure n°II : schéma descriptif d'un calendrier d'inoculation valable dans les pays européens.

    Mais ces résultats viennent en opposition à ceux trouvés au Nigéria et en Zambie qui ont revélé un taux de fixation de 126Kg de N par ha sur une lignée de soja non inoculée et tardive (Giller et Dashiell, 2007). Des variétés du genre qui nodulent naturellement avec des souches de rhizobiums natives sont qualifiées de promiscuites.

    2.6.2.4. Fertilisation

    Le soja utilise de manière efficace la fertilité résiduelle et répond rarement à un épandage direct d'engrais (Javaheri et Baudoin, 2001). Cependant, il est possible d'envisager une fertilisation directe en pleine végétation. Dans ce cas, les types et les quantités d'engrais nécessaires dépendent de la qualité du sol et ne peuvent être déterminées que localement (Lof

    et al., 1990). Ils précisent de façon générale que :

    · sur sol riche en bradyrhizobium ou inoculées avec cette bactérie, les graines de soja peuvent se passer d'engrais azoté ;

    · Le phosphate et le potassium accroissent fortement les récoltes.

    · La plante de soja exige beaucoup de calcium ; ce dernier stimule aussi le développement du bradyhizobium qui contribue à la fixation de N2.

    Bien qu'il soit théoriquement établi que la fixation rhizobienne suffit aux besoins de la plante jusqu'à un rendement de 3,5 t/ha environ, un apport d'azote de 50kg sous forme d'urée

    en début de croissance est très bénéfique (CIRAD-GRET, 2002). Mais, cet apport est entrepris en cas d'échec de l'inoculation c'est-à-dire que si la végétation de la parcelle présente globalement un aspect jaunâtre et si plus de 30 % des plants ne portent pas de nodosités (CETIOM, 2008).

    Quant aux autres éléments majeurs, le potassium (K) et surtout le phosphore (P) dont la disponibilité est faible dans les sols tropicaux (FAO, 2004 ; Miao et al., 2007 ; Nian, 2007), ils sont apportés à la culture du soja en fumure de fond avant le semis. En effet, cet épandage est nécessaire si le P disponible est inférieur à 30 kg de P/ha (Javaheri et Baudoin, 2001). La dose préconisée pour chacun des engrais P2O5 et K2O est de 45kg/ha pour une culture de soja avec un rendement de 2,5t/ha. A l'opposé, Giller et Dashiell (2007) affirment qu'un apport de fond d'engrais de 20-25 kg de P2O5 /ha est souvent nécessaire pour une fixation symbiotique appropriée de N2 et pour la croissance générale. D'autres doses de P valables (CETIOM, 2008) et des utilisations encore plus récentes et très efficientes de la fiente de volailles ont été également évoquées (Elsheikh et al., 2008).

    A cette variabilité de doses de P en fonction des différentes zones d'étude s'ajoute le risque de stress provoqué par des apports extrêmes en P pouvant entraîner sur la culture la chute de 50% de la production de matière sèche et des nodules (Tsvetkova et Georgiev, 2003). Ce qui nécessite de ce fait que des précautions au niveau local soient prises.

    2.6.2.5. Sarclage

    Les rendements de soja ont tendance à s'améliorer lorsque les champs sont exempts d'adventices jusqu'à 40 jours environ après semis, dans le cas où la croissance des plantes est relativement lente (Javaheri et Baudoin, 2001). Dans la production à petite échelle, 2 à 3 désherbages manuels sont nécessaires au cours de cette période. Aussi, faut il qu'ils soient entrepris précocement, dès que les plantes atteignent 5 à 10cm de hauteur (CIRAD-GRET, 2002).

    Au Bénin, le premier sarclage est conseillé entre 3 et 4 semaines après semis. Le second peut intervenir deux semaines après le premier. Dans certaines zones (où les sols sont hydromorphes), c'est le buttage qui est réalisé en lieu et place du second sarclage. En général ces deux interventions sont suffisantes si la densité de semis est optimale.

    2.6.2.6. Défense des cultures

    Elle est très importante en zone humide, surtout contre les insectes (CIRAD-GRET, 2002). D'importants dégâts sont ainsi occasionnés par les insectes défoliateurs, les perceurs de tiges et les vecteurs de maladies virales (mosaïque, nanisme), les suceurs de sève, les thrips et les jassides (Javaheri et Baudoin , 2001; CIRAD-GRET,2002 ; Giller et Dashiell , 2007).

    L'utilisation de pesticides au coup par coup doit être organisée en fonction des produits et des moyens disponibles localement (CIRAD-GRET, 2002). Mais, la recherche d'un démarrage rapide et vigoureux de la culture semble être le meilleur remède contre ravageurs et maladies du sol car les levées lentes et difficiles sont particulièrement exposées aux ravageurs souterrains (mouche des semis, limaces, etc.) et aux fontes de semis (pythium, fusarium, rhizoctonie). Aussi, soigner la mise en place de la culture et respecter les bonnes pratiques de semis suffit il généralement à limiter les problèmes et à éviter le recours aux produits phytosanitaires (CETIOM, 2008).

    2.6.2.7. Récolte et conservation

    La récolte à lieu lorsque la plante a perdu à peu près 50% de ses feuilles et que 95% de celles qui restent sont devenues jaunes, que les gousses inférieures sont sèches et brunâtres et que les graines ont pris leur couleur définitive (Lof et al., 1990 ; Javaheri et Baudoin ,2001 ; CIRAD-GRET, 2002). Giller et Dashiell (2007) situent cette période à 65 jours après le semis pour les cultivars de soja précoces et à plus de 150 jours pour les cultivars tardifs.

    Quant aux méthodes de récolte (récolte à la moissonneuse-batteuse ou à la main), elles dépendent de la surface du champ et du type de gestion de culture. Pour la récolte manuelle, tous les auteurs sont unanimes sur le fait qu'il faut couper les plants au ras du sol afin de permettre une amélioration du sol (azote et structure du sol).

    La conservation des semences représente une contrainte majeure en raison de l'humidité et de la température ambiante (CIRAD-GRET, 2002). Il faut en effet réduire la teneur en eau des semences à 10% et les stocker à des températures de 15-20°C pour pouvoir les conserver d'une année à l'autre. En outre, Nieuwenhuis et Nieuwelink (2005), rapportant les travaux de recherches entrepris par un groupe de femmes au nord du Ghana sur l'efficacité des méthodes de stockage traditionnel ont révélé que le stockage du soja dans la cendre était la meilleure méthode de conservation.

    Une autre méthode de conservation similaire des semences sur les exploitations en régions tropicales humides a été également citée par CIRAD-GRET (2002). Aussi, des

    techniques de conservation beaucoup plus modernes existent-elles en grande culture (CETIOM, 2008).

    Au Bénin par ailleurs, la conservation des semences se fait de manière traditionnelle dans des bidons hermétiquement fermés placés à l'abri d'une forte humidité et d'une chaleur élevée.

    Chapitre 3. Sites d'étude, matériel et méthodes

    3.1. Sites d'études

    La présente recherche est conduite en champs paysans dans le Zou à Zado-Dovogon (commune de Zogbodomey) et dans les Collines à Yawa (Glazoué). Cette étude avait été précédée de deux essais classiques au sud. Un premier réalisé sous serre sur la ferme expérimentale de la FSA/UAC et un second sur le site du Lycée Agricole Mèdji de Sékou.

    3.1.1. Essais d'investigation

    Ils ont été conduits dans le département de l'Atlantique à la ferme de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey-Calavi (FSA/UAC) et sur le site expérimental du Lycée Agricole Médji de Sékou (LAMS). Cette zone est caractérisée par un régime pluviométrique bimodal. La grande saison pluvieuse s'étend de mi-Mars à mi-Juillet et la petite de Septembre à Novembre. La pluviométrie annuelle moyenne est comprise entre 1000 et 1400mm.

    ~ Ferme d'Application et de Production de la FSA

    C'est un site situé à une vingtaine de kilomètres au Nord de Cotonou, où fut installé le premier essai en pot du 27 février au 10 Avril 2007. Les coordonnées du site relevées grâce au GPS sont : longitude E 002°34'082»et latitude N 06°41'645».

    Les sols, de type ferralitique (de Sékou) et ferrugineux (de Gbowèlè), ont servi de substrat. Les pots de formes cylindriques (de 16,1cm et 12,1cm de base et 17,5cm de haut) ont par ailleurs été placés sous une serre de 4,5m de long, 3,75m de large et 3m de haut.

    Les températures moyennes minimales et maximales enregistrées sous la serre sont respectivement de l'ordre de 21°C et 34°C.

    ~ Site du Lycée Agricole Médji de Sékou

    Le second essai a été installé le 11 Septembre de la même année sur le site expérimental du lycée agricole Médji de Sékou (LAMS). Ce site est situé à environ 40 km de Cotonou et à une centaine de m de la voie inter-Etat Bénin-Niger. Il est caractérisé par les coordonnées géographiques suivantes : longitude E 002°14'308», latitude N 06°37'484» avec 175m d'altitude par rapport au niveau de la mer. Les sols de la station sont des sols ferralitiques dégradés ou terre de barre. La figure n° III présente l'histogramme des précipitations enregistrées dans la zone d'étude au cours de l'année d'essai. Comme défini ci haut, on a un régime pluviométrique bimodal et la quantité d'eau tombée durant les 4

    derniers mois est de 121,3 mm. Cette quantité d'eau recueillie est largement inférieure au besoin minimum en eau de 500 mm du soja.

    400

    600

    500

    300

    200

    100

    0

    Pluviométrie (mm)

    Figure n° III: Hauteurs de pluies enregistrées au cours de l'année d'installation des essais à Sékou.

    Source : ASECNA, 2007

    Ces essais préliminaires d'investigation ont aidé à définir les quatre traitements qui ont été retenus pour la mise en place des essais en champs paysans. En effet, tandis que les essais en pots devraient permettre de dégager les tendances générales des différents traitements sur les paramètres de croissance du soja, celles en station à Sékou devraient aboutir au choix des doses optimales de P devant être testées en milieux paysans.

    3.1.2. Essais en champs paysans

    Ils ont été conduits dans deux régions (Zogbodomey au sud et Glazoué au centre) qui sont localisées respectivement dans la zone de terre de barre du sud Bénin (5) et dans la zone cotonnière du Centre Bénin (6).

    La zone 5 ou des terres de Barre au Sud représente plutôt une zone avec un potentiel moyen de production caractérisée par deux saisons de culture (Figure n° IV, annexe 1) et une densité de population élevée atteignant 267 habitants au km2 (Van den Akker, 1998).

    3000

    2500

    2000

    1500

    1000

    500

    0

    Pluviométrie

    Figure n° IV : Hauteurs de pluies enregistrées au cours de l'année d'installation des essais à Yawa.

    Source : Station météorologique de Savè, 2008.

    Nous enregistrons ici un seul pic pluviométrique en mi-juin d'une hauteur d'eau de 2455mm ; ce qui témoigne d'un régime uni modal. La quantité totale d'eau enregistrée durant toute la saison est de 3192mm ; ce qui est avéré suffisant pour une bonne croissance de la culture même si l'on évoquait des risques de pertes d'eau (par évaporation, drainage ou infiltration).

    La zone 6 est caractérisée par des conditions de production favorable caractérisée par une seule saison (Figure n° V) de culture et une faible densité de population (28 habitants au km2).

    Pluviométrie

    150

    100

    50

    0

    250

    200

    Figure n° V : Hauteurs de pluies enregistrées au cours de l'année d'installation des essais à Dovogon.

    Source : CECPA Zogbodomey, 2008

    ~ Village Dovogon

    Localisé dans le département du Zou, commune de Zogbodomey, il est peuplé d'environ 253 actifs agricoles et est situé à 3km environ du centre ville de ladite commune et à 11 km environ de Bohicon.

    La population, en majorité animiste est constituée uniquement d'ethnie fon. Elle a pour activité principale l'agriculture, l'élevage, les transformations artisanales et le petit commerce.

    Au compte des produits agricoles en vue, on peut citer l'igname, l'arachide, le maïs, le riz, le soja, le niébé et les produits maraîchers. Cette année, les superficies de soja emblavées sont évaluées à 43 ha soit environ le tiers des superficies totales des terres emblavées.

    La localisation précise des sites d'étude de Dovogon relevée grâce au GPS est consignée dans l'annexe 2.

    ~ Village Yawa

    Yawa est un village de la commune de Glazoué, du Département des Collines situé à 5Km environ du centre ville de Glazoué. Les activités menées sont l'agriculture, l'élevage, les transformations artisanales et le commerce qui prospère dans la région en raison de la proximité du marché de Glazoué.

    La localisation précise des sites d'étude de Yawa relevée grâce au GPS est consignée dans l'annexe 3.

    ~ Sols

    Les types de sols examinés dans les deux régions d'étude sont les sols ferralitiques (Dovogon) et ferrugineux tropicaux (Yawa). Ce sont particulièrement des sols faiblement dégradés qui ont été choisi lors de l'installation des parcelles expérimentales.

    3.2. Matériel

    3.2.1. Matériel végétal

    Deux variétés de soja TGX 1894 3F et TGX 1448 2E mises au point par l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA) ont été utilisées. Elles sont dites promiscuites et sont à nodulation libre.

    La variété TGX 1894 3F a un cycle moyen de 75 jours et un poids de 1000 graines qui est en moyenne de 117,45g. Par ailleurs, le test de viabilité des semences a permis d'obtenir un taux de germination de l'ordre de 73%.

    La variété TGX 1448 2E a un bon comportement au stockage, une résistance avérée à la cercosporiose grise et à l'éclatement des gousses. Elle stimule la germination du Striga et son cycle est de 120 jours environ. Le poids moyen de 1000 graines est évalué à 121,02 g. Quant au taux de germination des semences, il est de l'ordre de 80 %.

    3.2.2. Matériel microbiologique

    Il est entièrement fourni par le Laboratoire d'Ecologie Microbienne de la Faculté des Sciences Agronomiques. L'inoculum a été préparé à partir de la souche IRAT FA3 de bactéries spécifique du genre bradyrhizobium et a été fixé sur la tourbe prélevée dans la région de Zinvié , commune d'Abomey-Calavi.

    3.2.3. Autres

    Comme autre matériel ayant servi au cours de cette étude, on peut citer :

    · le matériel de laboratoire (verrerie, appareils et produits chimiques)

    · des pots en plastiques transparents de 3l de volume à fond non perforé utilisés comme support du sol et du matériel végétal ;

    · de l'eau distillée pour l'arrosage des pots.

    · des engrais Urée (46% N), TSP (45% P2O5), KCl (46% K2O);

    · des étiquettes pour l'identification de chaque traitement.

    3.3. Méthodes

    3.3.1. Installation et suivi des essais d'investigation

    3.3.1.1. Installation des essais en pots

    Prélevés au niveau de l'horizon supérieur (0-20cm) respectivement au Lycée Agricole Médji de Sékou (LAMS) et dans un champ paysan à Gbowèlè, des échantillons de sols ayant servi de substrat ont été ensuite séchés à l'air libre et tamisés à 2mm puis, quatre kilogrammes de sol ont été pesés dans chacun des pots. Il s'agit ici de 56 x 2 pots (56 pots pour chaque type de sol) disposés selon un dispositif de bloc complètement aléatoire (BCA) de 14 traitements. Ces traitements ont été répétés 4 fois. Deux facteurs sont étudiés ; le phosphore issu de deux sources différentes : le Tri Super Phosphate ou le phosphate artificiel (TSP) et le rock phosphate du Togo ou phosphate naturel et l'inoculation (inoculé et non inoculé). Quatre niveaux de P ont été utilisés : (0, 30, 60 et 90 kg P2O5/ha).

    Les différentes doses d'engrais correspondant à chaque pot ont été apportées en fumure de fond (mélange effectué dans de gros sachets). Chaque pot a reçu un apport uniforme de base de 20 kg N/ha sous forme d'urée et de 30 kg K2O/ha sous forme KCl.

    Le tableau n°2 résume la combinaison ayant conduits aux différents traitements Tableau n°2 : Différents traitements étudiés.

    Inoculation

    Sources de Phosphore et doses

    Traitements

    Non

    -

    -

    témoin

    Oui

    -

    0 Kg P2O5/ha

    Ino

     

    30 Kg P2O5/ha

    30 Pn Ino

     

    60 Pn Ino

     

    90 Pn Ino

     

    30 Kg P2O5 /ha

    30 Pa Ino

     

    60 Pa Ino

     

    90 Pa Ino

    Non

    Phosphore naturel

    30 Kg P2O5/ha

    30 Pn

     

    60 Pn

     

    90 Pn

     

    30 Kg P2O5 /ha

    30 Pm

     

    60 Pm

     

    90 Pm

     

    -Pm : Phosphore artificiel ou Phosphore minéral. -Pn : Phosphore naturel

    3.3.1.2. Installation des essais au niveau du site expérimental de Sékou

    Les résultats des essais en pots ont permis de répondre à un certain nombre de questions permettant ainsi d'écarter certains traitements pour la réalisation des essais en station à Sékou. Pour cet essai, seulement 8 traitements ont été retenus et répétés 4 fois en suivant un dispositif de Bloc Aléatoire Complet (BAC). Chaque bloc est constitué de 08 unités parcellaires de 16,8m2 chacune. Chaque unité parcellaire comporte 4 billons de 7m de long et séparés de 0,60m. Les blocs sont séparés les uns des autres de 1,2m. Les huit traitements considérés sont les suivants : 1.) 0P (0 kg P2O5/ha), 2.) 50P, 3.) 100P, 4.) 150P, 5.), Ino (Inoculation), 6.) 50P + Ino, 7.) 100P +Ino, 8) 150P + Ino ; le phosphore étant apporté sous la forme de TSP.

    Tout comme l'essai en pots, des doses standard de 20 kg N/ha et de 30 kg K2O/ha sont apportées respectivement sous la forme d'urée et de KCl sur chaque unité parcellaire à la levée.

    Il faut noter que l'inoculation des semences de soja a été faite au semis pour les traitements concernés par le dépôt de 5 ml d'inoculum liquide à l'aide d'une seringue sur les

    graines au fond des poquets avant leur fermeture. Au semis, 4 graines de soja ont été ensuite déposées dans des poquets d'environ 5 cm de profondeur.

    Les apports de P ont été réalisés sous forme de TSP juste à la levée des plants soit en moyenne à 5 jours après semis.

    3.3.1.3. Suivi et entretien des parcelles

    Le suivi et l'entretien des parcelles d'essai ont été effectués durant tout le temps qu'a duré l'essai.

    En ce qui concerne l'essai en pots, il a été procédé à un suivi régulier des installations par des arrosages copieux effectués tôt le matin ou tard le soir suivant le stade d'évolution. En outre les pots ont été maintenus propres durant tout le temps qu'a duré l'essai.

    Quant à l'essai de Sékou, le suivi a consisté aux observations et aux sarclages .Ainsi, deux sarclages ont été effectués ; le premier à la 3ème semaine après semis et le second deux semaines après le premier. Le premier échantillonnage des plants a été effectué en début de floraison à 8 semaines après semis (8 SAS). Huit (8) plants de soja ont été échantillonnés par unité expérimentale avant d'être transportés au laboratoire pour la détermination de la matière sèche et des paramètres microbiologiques.

    3.3.2. Essais en champs paysans

    3.3.2.1. Choix des zones d'études.

    Deux zones contrastées de culture du soja ont été considérées. La première à Zogbodomey est sur terre de barre ou sol ferralitique dégradé et la seconde à Glazoué sur sol ferrugineux. Les ONG CEBEDIBA (Centre Béninois de Développement des Initiatives de Bases) à Bohicon et RABEMAR (Recherche Action pour le Bien Etre de la Masse Rurale au centre) à Glazoué ont été déterminantes dans le choix des sites et des producteurs.

    3.3.2.2. Choix des producteurs

    Le choix des producteurs s'est opéré sur la base de la probité des individus et de leur volonté à conduire ces essais. Mais l'approche genre a été aussi prise en compte. Les producteurs ont été sélectionnés en se basant principalement sur leurs engagements à respecter les termes des contrats définis lors d'une réunion organisée dans chaque village. En effet, sur les quinze producteurs retenus, nous avons 5 femmes contre 10 hommes.

    3.3.2.3. Dispositifs et traitements expérimentaux

    Le dispositif de blocs aléatoires complets (BAC) à quatre traitements a été considéré dans chacun des deux villages. Chaque champ paysan recevant les quatre traitements étant considéré comme une répétition. A Dovogon (Zogbodomey), il y a 7 champs paysans alors qu'à Yawa (Glazoué), il y en a eu 8. Les quatre traitements appliqués sont les suivants : Témoin (T), Inoculé (Ino), 100 kg P2O5/ha (100P) puis Ino+100P. En outre, chaque dispositif (d'une superficie de 375m2) est constitué d'un nombre de 50 billons de 10m à raison de 10 lignes par traitements. Des dix restants, six ont été dégagés entre les blocs et 4 lignes ont été retenues pour les deux extrémités.

    3.3.2.4. Installation des essais

    L'installation des essais en champs paysans est réalisée suivant la même méthodologie que celle adoptée pour l'essai en station de Sékou qui, a été capitale dans le choix des traitements optimaux introduits en milieu paysan.

    3.3.2.5. Suivi agronomiques et entretien des parcelles de semis

    Cette rubrique est très importante et s'est réalisée de façon participative afin de permettre aux bénéficiaires de relever les goulots d'étranglements qui expliquent les faibles rendements souvent obtenus.

    ~ Labour et semis

    Les labours effectués au niveau des différentes parcelles d'essai ont été réalisés par les producteurs eux-mêmes avec des écartements entre lignes de 0,75m au lieu de 0,50m initialement prévue pour l'étude ; les instruments de labour utilisés d'une part, la nature du terrain (cas des sols hydromorphes de Yawa) étant les éléments de justification. Le non respect de cet écartement entre ligne a conduit à la restriction des écartements entre poquets qui sont passés de 0,20 à 0,15m ; ce qui correspond à une densité de 267.000 plants/ha .Pour ce faire, le semis a été fait par la main suivant des fils de nylon installés pour servir d'étalon.

    Pour les parcelles inoculées, les semences ont été d'abord enrobées avec de l'inoculum suivant la démarche méthodologique suivante :

    o Préparation d'un adhésif : Cette étape est très importante car le simple mélange d'inoculum et des semences sèches, ou même humidifiées ne permet pas une bonne adhérence de l'inoculum (bactéries) sur les graines. Ainsi, nous avons dissous (dans un récipient propre) dix morceaux de sucre dans un volume d'eau correspondant environ au quart d'un verre d'eau. Il faut remarquer que cette solution ainsi faite est réalisée par producteur.

    o Préparation de l'inoculum: la quantité d'inoculum prévue par village (huit producteurs) est de 80g de tourbe humectée par 25ml de la solution de bactéries du genre Rhizobium soit environ 10 grammes par producteur. Cette quantité est ensuite renversée dans la solution d'adhésif homogénéisée délicatement. Ensuite, nous avons ajouté immédiatement les semences (0,80 kg environ) et le mélange est fait jusqu'à ce que les semences soient totalement enrobées et prennent la couleur noire de la tourbe (sans arracher les téguments).

    Pour des mesures de précaution, la manipulation a été faite juste avant le semis dans un endroit frais à l'abri du soleil afin d'éviter la mort des rhizobiums. Le semis a été aussi réalisé en condition humide et parfois en protégeant les semences avec les feuilles de teck en cas de soleil.

    · Démariage /Resemis

    Dans le but de réduire l'impact des pertes des jeunes plants causées par les attaques de ravageurs à la levée, nous avons auparavant procédé au semis de 4 à 5 graines par poquets au lieu de 3. Ainsi, trois semaines après semis, nous avons procédé au démariage à 3 plants par poquet. Mais, pour des zones de faibles levées (présence de troués), c'est plutôt un autre semis qui est réalisé.

    · Sarclage

    Deux sarclages ont été nécessaires tout au long de l'essai ; le premier à un mois après semis et le second à deux semaines après le premier. Il faut remarquer tout de même qu'en lieu et place du second sarclage, c'est le buttage qui a été réalisé à Yawa pour des raisons préalablement évoquées.

    · Epandage

    Cette activité est opérée au niveau des producteurs suivant la réussite de la levée des semences et des perturbations d'ordre pluviométriques. Somme toutes, elle s'est réalisée entre le 4ème et le 7ème jour après semis. Pour ce faire, nous avons d'abord tracé sur les lits de semis des lignes dans lesquelles fut ensuite apporté l'engrais TSP à la dose 100 kg/ha soit environ 3,26 kg d'engrais TSP pour une superficie de 150 m2 par producteur.

    · Observation et collecte de données

    Les observations des parcelles d'essai ont été échelonnées tout au long de l'expérimentation et un tour était fait une fois par semaine dans les zones d'étude pour le suivi et les relevées de données relatives à la croissance et aux éventuels ennemis des cultures. Une fiche d'observation établie à cet effet est présentée dans l'annexe 4.

    A la 9ème semaine après semis (9 SAS), période de pleine floraison, nous avons procédé à un échantillonnage de certaines plantes et au prélèvement du sol correspondant à chaque traitement. En effet, avant chaque prélèvement, nous procédons à une observation minutieuse de la parcelle afin de repérer au niveau des traitements, les zones plus ou moins homogènes et représentatives (>50% de la surface réservée au traitement). Ensuite nous posons un gabarie de 0,75 m2 (soit 1,5m x 0, 5m) à l'intérieur duquel une moyenne de 18 plants est coupée (à l'aide d'un sécateur) au ras du sol (collet des plants). Mais auparavant, nous relevons au sein du gabarie la hauteur d'un échantillon aléatoire de 10 plants et après nous prélevons délicatement les racines de tous les plants coupés et un peu de sol pour les analyses chimiques et microbiologiques.

    Entre temps, des visites de supervision des sites d'essais organisées par notre enseignant respectivement aux dates 02 et 03/09 pour la première descente et les 14-15/09 pour la seconde nous ont été d'une grande utilité et nous ont permis de mieux cerner certains aspects très importants de l'étude.

    A quatre mois environ après semis, nous avons procédé à un second échantillonnage des plants de soja arrivés à maturité pour la détermination du rendement grain. Elle a consisté d'abord au choix de trois lignes intérieures au niveau desquelles est posé un gabarie de 2,25 m2 (soit 1m x 2,25m). Ensuite, à l'aide d'un sécateur, nous procédons à la coupe des plants au collet, et au décompte des échantillons de plants récoltés.

    Enfin, au terme de l'essai, nous avons organisé des entretiens avec des producteurs pour la synthèse des différentes actions menées au cours de notre intervention et avons aussi recueilli leur perception par rapport à l'innovation et son importance pour l'épanouissement du monde paysan.

    ~ Traitement des échantillons

    A la fin de chacun des ces exercices de collecte d'échantillons, nous avons procédé à leur transport au laboratoire des Sciences du sol de la FSA pour leur traitement.

    D'abord, pour des échantillons de sols, nous avons procédé à leur séchage suivi d'un tamisage à 2mm puis après à leur caractérisation physico-chimique.

    En ce qui concerne la biomasse des plants échantillonnés, nous avons procédé à leur étuvage (passage à l'étuve à 65°C pendant 72 h) et à la détermination des masses de matière sèche (MS) produite par hectare au niveau de chacun des traitements .A cet effet, la formule ci-après à été appliquée :

    MS récolte (Kg/ha) = PF (kg) x [10.000 (m2 /ha) / surface récoltée (m2)] x [ PS (kg) / PH (kg)

    Avec MS , la masse de matière sèche ; PF , le poids frais de biomasse récoltée ; PS, le poids sec échantillon et PH le poids humide de l'échantillon.

    Par ailleurs, en ce qui concerne les paramètres microbiologiques, nous avons procédé non seulement au décompte et la prise du poids de toutes les nodosités racinaires mais aussi à la détermination des taux d'infection des racines de soja par les champignons mycorhiziens. Dans ce dernier cas, le traitement a été effectué sur un échantillon de racine fraîche suivant la méthode de Phillip et Hayman et l'observation des structures mycorhiziennes grâce à la méthode gradline

    La méthode de philips et Hayman consiste à :

    · Prélever 1 gramme environ de racine fine (radicelle ou poils absorbant) dans de petits flacons et ajouter 10 ml d'une solution d'hydroxyde de potassium (KOH) à 10%

    · Placer ensuite ces flacons au bain marie à 90° pendant 15min

    · Enlever les flacons du bain marie après 15min et rincer proprement les racines à l'eau de robinet.

    · Ajouter 10 ml d'eau oxygénée (H2O2 ) à 10% et laisser réagir pendant 10 min NB : Ces traitements au KOH et à H2O2 ont pour rôle d'oxyder la matière organique se trouvant sur la racine et de l'éclaircir afin d'en favoriser la coloration.

    · Rincer encore les racines à l'eau de robinet puis ajouter 10ml de la solution de bleu trypan préparée en utilisant 333 ml d'acide lactique, 333 ml de glycérol ,333 ml d'eau distillée et 0,5g de la poudre de bleu trypan vendue dans le commerce.

    · Laisser séjourné les racines pendant au moins 12 h dans le colorant avant de passer à l'observation. Le bleu trypan colore les structures en bleu foncé, ce qui favorise leur identification.

    Quand à la méthode gradline , elle consiste d'abord à identifier au microscope photonique, à travers une préparation de racines traitées, prélevée au hasard et placée dans une boite de pétrie quadrillée ( figure n° VI ), des infections mycorhiziennes observables à la figure n° VII .

    Figure n° VI: Préparation de racines traitées dans une boite de pétrie quadrillée

    Figure n° VII: Aspect visible de la préparation racinaire au microscope optique

    Ensuite nous procédons à leur décompte au niveau de chaque échantillon pour le calcul du taux de mycorhization suivant la formule ci-après :

    % de racines infectées = (Nombre de racine infectées / nombre total de racines) x 100

    Ce taux renseigne sur la disponibilité en phosphore directement assimilable dans le sol et son évolution est fonction de l'importance de la colonisation racinaire par les champignons.

    Enfin, en ce qui concerne les rendements grain, nous avons procédé au séchage au soleil, au battage des plants de soja récoltés à maturité et à la quantification de la récolte grain de soja par hectare.

    3.3.3. Méthodes d'analyse des données

    Plusieurs méthodes d'analyses de données tant physico-chimiques que statistiques ont été utilisées au cours de cette recherche.

    · Analyses physico-chimiques

    Les analyses physico-chimiques ont été réalisées dans le laboratoire des Sciences du sol de la FSA aussi bien pour les échantillons de sol que de biomasse prélevés sur les sites d'essai suivant les méthodes standard d'analyses chimiques (annexe 5).

    · Analyses statistiques

    Les données de cette étude ont été saisies dans le logiciel Excel tandis que le programme statistique SAS (Statistical Analysis System) a servi de base pour établir les différences entre les moyennes (anova) et leur ségrégation (au seuil de 5%). Pour le respect

    des conditions de bases nécessaires à l'utilisation du programme (normalité des résidus et égalité des variances), Il a été procédé à une transformation des variables discontinues; notamment les transformations racine carrée (pour le nombre de nodule et poids de 1000 graines) et arcsin (pour le taux de colonisation racinaire par des mycorhizes).

    Chapitre 4. Résultats et discussions

    1ère Partie : Cas des essais d'investigation

    4.1.1. Caractéristiques physico- chimiques des sols

    Le tableau suivant présente les caractéristiques physico-chimiques des sols de Sékou et de Gbowèlè

    Tableau 3 : Caractéristiques physico-chimiques des sols de Sékou et de Gbowèlè.

    Paramètres physico-chimiques du sol

    Echantillons de sol de :

     

    Gbowèlè

    Argile (%)

    Texture

    Limon (%)

    Sable (%)

    17,75
    2,75
    79,5

    5
    5.25
    89,74

    pH (eau)

    pH

    pH (KCl)

    5,73
    5,3

    6,57
    6, 05

    C org (%)

    0,69

    0,65

    M.O (%)

    1,2

    1,12

    N tot (%)

    0,058

    0,034

    C/N

    11,96

    19,2

    P tot (ppm)

    178,8

    150,40

    Phosphore

    Pass (ppm)

    ( Bray I)

    20,42

    32,25

    Ca 2+

    0,84

    1,99

    Cations échangeables

    Mg 2+

    (mé/100g de sol)

    1,03

    0,95

    K+

    0,03

    0,10

    CEC (me/100g)

    4

    7

    V (%)

    47,42

    43,38

     

    Les analyses des sols résumées au sein du tableau n°3 montrent des différences significatives entre ces sols pour la plupart des variables physico-chimiques. Les substrats diffèrent significativement par le pH, la granulométrie (argile, limon, sable), la teneur en azote total, en phosphore et en bases échangeables.

    Alors que le sol ferralitique de Sékou présente une texture sablo-argileux avec un pH peu acide, celui de Gbowèlè (sol ferrugineux) est plutôt neutre avec une texture sableuse (Classification de Baize, 2000).

    Quant aux valeurs de CEC et de C/N, Celles de Gbowèlè avoisinent presque le double des valeurs du substrat de Sékou. D'une part, il faut noter que ces valeurs du rapport C/N témoignent dans les deux cas d'une faible humification mais surtout d'une pauvreté en azote (car<1°/oo), ceci plus du côté de Gbowèlè que de Sékou. Mais d'autre part, la CEC positivement corrélée avec la teneur en matière organique est au contraire plus élevé à Gbowèlè qu'à Sékou. Toutefois, ces valeurs confèrent aux deux sols un faible potentiel de rétention en éléments nutritifs (CEC<100 mé/kg).

    Par ailleurs, Malgré la différence très marquée de la teneur en phosphore assimilable (Pass) entre ces deux sols, ils se classent tous dans la catégorie des sols très pauvres en P (car Pass <0,035°/oo ; caractéristique de la plupart des sols tropicaux). Mais, il faut remarquer que le taux de libération du Pass de Gbowèlè (20,42/178,8 soit 21%) est très largement supérieur à celui de Sékou qui est de 11%. On pourrait ainsi dire que le sol de Sékou tend vers une très forte mobilisation du phosphore. Aussi, Faut-il noter que le substrat de Sékou est hypermagnésique (ca2+ / Mg2+ <2) alors que le sol de Gbowèlè est calci-magnésique (Baize, 2000).

    Il ressort enfin que sols ferrugineux ont une fertilité chimique meilleure aux sols ferralitiques. Tous ces résultats corroborent les conclusions auxquelles sont parvenus Youssouf et Lawani (1998) ; Javaheri et Baudoin (2001).

    Bien que la culture du soja soit l'une des moins exigeantes en matière d'éléments nutritifs dans le sol, la carence de ces sols en azote (pouvant poser le problème du starter dose) et en phosphore constitue une contrainte majeure pour la production rentable et soutenue du soja en l'absence de tout apport extérieur d'engrais.

    4.1.2. Essai en pots

    4.1.2.1. Nodulation

    Le nombre et poids des nodules sont deux critères importants pour la détermination de la réponse à l'inoculation.

    L'effet des traitements sur le nombre de nodule est révélé non significatif au seuil de 5% à l'analyse des données de Sékou et de Gbowèlè (tableau 4, voir page suivante).

    Tableau n°4: Effet des traitements sur le nombre et le poids des nodules des plants de soja cultivés en pot en début de floraison sur sol ferralitique de Sékou et sur sol ferrugineux de Gbowèlè en 2007.

    Traitements

    Nombre de Nodule
    (nombre/plant)

    Poids des Nodules
    (g/plant)

     

    Sékou

    Gbowèlè

    Sékou

    Gbowèlè

    Témoin

    1 ( 0,17 ) cd

    6 (0,55) ab

    15 b

    195 a

    30Pn

    0 ( 0 ) d

    3 (0,48 ) b

    0 b

    94 a

    60Pn

    0 ( 0 ) d

    7 (0,77) ab

    0 b

    120 a

    90Pn

    0 (0) d

    5 (0,73) ab

    0 b

    249 a

    30Pm

    5 (0,44) c

    5 (0,65) ab

    57 b

    180 a

    60Pm

    1 (0,15) cd

    5 (0,73 ) ab

    36 b

    278 a

    90Pm

    0 (0) d

    4 (0,64 ) ab

    0 b

    119 a

    Ino

    2 (0,34) cd

    16 (1,19 ) ab

    44 b

    245 a

    Ino30 Pn

    17 (1,24) ab

    12 (1,09 ) ab

    153 ab

    286 a

    Ino60 Pn

    15 (1,15) ab

    16 (1,13 ) ab

    108 b

    292 a

    Ino90 Pn

    11 (0,76) bc

    17 (1,23 ) a

    75 b

    293 a

    Ino30 Pm

    31 (1,47) a

    25 (1,29 ) a

    315 a

    468 a

    Ino60 Pm

    18 (1,20) ab

    18 (1,26 ) a

    223 a

    370 a

    Ino90 Pm

    28 (1,46) a

    16 (1,02) ab

    314 a

    323 a

    Pr < F
    CV

    < ,0001***
    51,21

    <0,0006***

    33,151

    <.0001***
    95,35

    0,23ns
    71,47

     

    ***très hautement significatif

    Les valeurs entre parenthèses sont les valeurs transformées, les valeurs suivies d'une même lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de 5%.

    Tandis qu'à Gbowèlè, la formation des nodules à été observée au niveau de tous les traitements indépendamment de P (Pn ou Pm), à Sékou par contre, il n'a pas été noté de nodule au niveau des traitements non inoculé ayant reçu le Pn. Cette tendance est renversée au niveau des traitements inoculés ayant reçus le Pm, excepté le traitement 90 Pm. Par ailleurs, l'inoculation accompagnée d'un apport de P (Pm ou Pn) a induit une augmentation du nombre de nodule par rapport à la seule inoculation et par rapport aux traitements non inoculés dans

    les deux sites. Mais de façon générale, en comparaison aux traitements ayant reçu le Pn, les traitements ayant reçu le Pm ont eu un effet beaucoup plus marqué sur la formation des nodules (figure n° VIII).

    Traitements

    !no

    !no

    Temoin

    Ino9OP

    Ino6OP

    Ino3OP

    90P

    60P

    30P

    Temoin

    Ino9OP

    Ino6OP

    Ino3OP

    90P

    60P

    30P

    Gbowèlè

    Sekou

    Nombre de nodule

    35,0 30,0 25,0 20,0 15,0 10,0 5,0 0,0

    Pm Pn

    Figure n°VIII : Effet comparé de deux sources de phosphore sur le nombre de nodules des plants de soja cultivés sur deux types de sols sous serre en début de floraison.

    Pm=Phosphore minéral ; Pn=Phosphore naturel

    En effet, à Sékou le nombre de nodule le plus faible (0/plant) est obtenu avec les traitements non inoculés et le nombre le plus élevé (31/plant) est obtenu avec le traitement Ino30Pm. A Gbowèlè, le nombre de nodule le plus faible (3/plant) est obtenu avec le traitement (30Pn) et le plus élevé (25/plant) est obtenu avec le traitement Ino 30Pm. Par ailleurs, on note également que l'apport des doses croissantes de P (Pm ou Pn) a entraîné une diminution du nombre de nodule sur les deux sols.

    En ce qui concerne le poids frais des nodules, l'analyse du tableau 4 révèle la même tendance que celle observée au niveau du nombre de nodules. Mais, sur le sol de Sékou, l'effet des traitements est révélé très hautement significatif au seuil de 1°/oo alors qu'à Gbowèlè, les traitements n'ont pas eu d'effet notable sur le poids des nodules. A Sékou, pour un même nombre de nodules obtenu avec le témoin et le traitement 60Pm, le poids frais de nodule est plus élevé pour le traitement 60Pm. De même, le traitement Ino+60Pm qui a présenté le nombre de nodules le plus faible parmi les traitements inoculés et fumés avec du phosphore, a enregistré le poids frais des nodules le plus élevé (soit un poids moyen par nodule d'environ 18 mg) alors que ce poids moyen n'est que de 10 mg pour le traitement Ino+30Pm.

    4.1.2.2. Taux d'infection mycorhizienne des racines

    Le tableau n°5 montre l'effet des différents traitements sur le taux de mycorhization des racines des plants de soja cultivés sur deux types de sols sous serre en début de floraison. (moyenne de 4 répétitions).

    Tableau n°5 : Effet des traitements sur le taux de mycorhization des racines de plants de soja semés en pot sur sol ferralitique à Sékou et ferrugineux à Gbowèlè en début de

    floraison (8 SAS)

     
     

    Traitements

    Taux d'infection des mycorhizes (%)

     

    Gbowèlè

    Témoin

    42,61 a (0,83)

    38,40 a (0,67)

    30Pn

    38,13 a (0,66 )

    30,06 abc (0,58 )

    60Pn

    28,78 ab (0,56 )

    26,24 abc (0,54 )

    90Pn

    19,04 b (0,45 )

    19,04 c (0,45)

    30Pm

    29,49 b (0,57 )

    27,74 abc (0,55)

    60Pm

    17,72 b (0,43 )

    17,75 c (0,44)

    90Pm

    18,60 b (0,44 )

    18,61 c (0,44)

    Ino

    32,94 ab (0,61 )

    32,44 ab (0,60 )

    Ino30 Pn

    36,50 ab (0,645)

    29,02 abc (0,57 )

    Ino60 Pn

    23,35 ab (0,50 )

    23,35 bc (0,50 )

    Ino90 Pn

    24,11 ab (0,51 )

    24,11 bc (0,50 )

    Ino30 Pm

    35,91 ab (0,64 )

    25,31 bc (0,53 )

    Ino60 Pm

    28,46 ab (0,56 )

    28,45 abc (0,56 )

    Ino90 Pm

    18,24 b (0,44 )

    18,24 c (0,44)

    Pr

    0,0002***

    < 0,0001***

    CV

    16,16

    11,79

     

    ***très hautement significatif

    Les valeurs réelles entre parenthèses ont subit une transformation (2Arcsinvn). Les moyennes suivies d'une même lettre se trouvant dans la même colonne ne sont pas significativement différentes au seuil de 5% d'après le test de Student Newman-Keuls.

    Ces résultats montrent que l'infection mycorhizienne est observée au niveau de tous les traitements indépendamment des sols. D'après les résultats du test anova, l'effet des

    traitements sur le paramètre étudié est très hautement significatif au seuil de 1%o aussi bien sur sol ferrugineux que sur sol ferralitique. Il faut aussi noter que ce sont les traitements témoins qui ont présenté des taux de mycorhization élevés. Par ailleurs, on note un taux d'infection mycorhizienne est légèrement élevé au niveau des traitements ayant reçu le P naturel que ceux fertilisés au P artificiel.

    4.1.2.3. Production de biomasse (des plants coupés au collet) et rendement en N dans la biomasse en début de floraison (8 SAS).

    Le tableau n°6 donne des valeurs moyennes des rendements en biomasse des plants de soja suivants les différents traitements effectués en pot sur deux types de sols (moyenne sur 4 répétitions).

    Tableau n°6: Effet des traitements sur le rendement en biomasse et en azote (N) du soja en début de floraison sur sol ferralitique à Sékou et sur sol ferrugineux à Gbowèlè.

    Traitements

    Rendement en biomasse
    (g/plant)

    Rendement en N dans la biomasse
    (mg N/plant)

     

    Sékou

    Gbowèlè

    Sékou

    Gbowèlè

    Témoin

    1,4 b

    1,5 a

    50 a

    51a

    30Pn

    2a b

    1,1 a

    84 a

    40 a

    60Pn

    2a b

    1,1 a

    88 a

    40 a

    90Pn

    1,9 ab

    1,2 a

    90 a

    50 a

    30Pm

    2,5 ab

    1,2 a

    82 a

    54 a

    60Pm

    2,5 a

    1,7 a

    97 a

    64 a

    90Pm

    2 ab

    1,2 a

    110 a

    43 a

    Ino

    2 ab

    1,2 a

    82 a

    43 a

    Ino30Pn

    2 ab

    1,4 a

    94 a

    58 a

    Ino60Pn

    2 ab

    1,5 a

    78 a

    41 a

    Ino90Pn

    1,6 ab

    1,3 a

    84 a

    57 a

    Ino30Pm

    2,3 ab

    2 a

    88 a

    76 a

    Ino60Pm

    2,3 ab

    1,4 a

    95 a

    60 a

    Ino90Pm

    2,4 ab

    1,2 a

    93 a

    50 a

    Pr> F

    0,02*

    0,59 ns

    0,28 ns

    0,40 ns

    CV

    22, 04

    38,80

    28,57

    38,66

     

    ns : non significatif, *significatif au seuil de 5%

    Excepté la production de biomasse enregistrée à Sékou, l'analyse du tableau n°6 ne révèle aucune différence significatif aussi bien sur le rendement en biomasse que sur le rendement en N dans la biomasse sous l'effet des traitements. A Sékou, nous notons une amélioration du rendement en biomasse au niveau des traitements non inoculés et ayant reçu des doses croissantes de P par rapport au témoin. En outre, l'effet des traitements inoculés sur le rendement en biomasse des plants n'est pas significativement différent des traitements non inoculés et ayant reçu des doses croissantes de P. Toutefois, nous notons une amélioration du rendement en biomasse des plants au niveau du traitement 60Pm en comparaison au témoin. Il est aussi noté une amélioration du rendement en biomasse des traitements ayant reçu du Pm par rapport à ceux comportant du Pn .Par ailleurs, nous notons une légère amélioration du rendement en biomasse à Sékou qu'à Gbowèlè.

    En ce qui concerne le rendement en N, nous constatons que les différents traitements n'ont pas eu un effet significatif au seuil de 5% sur le rendement en N aussi bien à Sékou qu'à Gbowèlè. A Sékou par contre, les traitements ayant reçu les doses croissantes de P, inoculés ou non, révèlent une légère amélioration du rendement en N en comparaison au témoin.

    D'autre part, le sol de Sékou présente, quelque soit le traitement, des rendements en azote légèrement supérieurs à ceux obtenus sur les sols de Gbowèlè. A Sékou, le rendement en N le plus élevé (110 mg N/plante) a été obtenu avec l'apport de phosphore artificiel (TSP) à la dose de 90kg de P2O5/ha. Cependant, à Gbowèlè, le rendement le plus élevé (76 mg N/plante) a été obtenu avec l'apport de phosphore naturel à la dose de 30kg de P2O5/ha combinée à l'inoculation.

    4.1.2.4. Discussion des résultats en pots

    L'analyse des différents résultats révèle de l'importance de l'inoculation et de l'apport de P sur les paramètres microbiologiques et agronomiques de production de soja. Il ressort de cette rubrique que les sols d'essai sont faiblement fournis en rhizobiums efficients. Cela s'explique par la quasi absence de nodules au niveau des plants non inoculés .Mais, il faut noter que cette remarque varie en fonction du type de sol et du précédent cultural de la parcelle (Car on note une forte nodulation à Sékou qu'à Gbowèlè). De l'autre coté, il semblerait que le P joue un rôle important dans la mobilisation des bactéries présentes dans le sol et ceci peut se traduire souvent par le développement racinaire important (forte densité de poils absorbants par unité de surface) des plants de soja fertilisé au P. La disponibilité en phosphore assimilable dépendant à son tour du pH explique en retour les résultats plus ou moins probants obtenus à Gbowèlè en comparaison à ceux de Sékou.

    Par ailleurs, de fortes doses en P ont entraîné un effet dépressif sur l'activité des champignons mycorhiziens (car évolue en sens contraire du taux d'infection des mycorhizes) comme ce fut signalé par plusieurs auteurs (Boukcim et Mousain , 2000 ; Tsvetkova et Georgiev ,2003). Ce constat est observé au niveau des traitements fertilisés au P car la carence des sols de l'étude en cet élément a été aussi noté et corrobore ainsi la plupart des travaux portant sur la carence des sols tropicaux en phosphore assimilable (Javaheri et Baudoin, 2001 ; Giller et Dashiell, 2007). Un apport de Phosphore en cours de culture serait ainsi nécessaire pour pallier ce problème. Mais, le problème de la disponibilité de cet engrais aux plants durant leur cycle suivant la source d'apport se trouve également posé ici. En effet, il a été ainsi noté que le P naturel (Rock phosphate) se solubilise beaucoup moins et ne serait pas disponible à la culture en cours. Cette remarque a été faite grâce aux valeurs présentées par les différents paramètres sous le Pn en comparaison aux valeurs obtenues avec les traitements ayant reçu du phosphore artificiel (TSP). Ces résultats sont similaires à ceux de Tossah (2000) qui signale que l'effet du phosphore naturel équivalent à celui du TSP fraîchement appliqué ne s'obtient qu'après trois ans de culture chez le maïs. Ainsi, en matière de gestion durable des écosystèmes cultivés, le phosphore naturel paraîtrait le plus conseillé. Mais, compte tenu du temps qui nous a été imparti, ce paramètre n'a pas été pris en compte dans la suite des essais en station et en champs paysans.

    Il est aussi important de noter l'action positive de l'inoculation avec des souches efficientes de Bradyrhizobium d'une part mais aussi de mettre l'accent sur la quantité à l'apport qui doit être très élevée (comme le préconise Boyeldieu, 1991) afin de minimiser d'éventuels compétitions entre souches (illustration faite sur le substrat de Gbowèlè où le traitement optimal à présenté une faible nodulation par rapport à Sékou).

    Enfin, des remarques concernant l'effet des rayonnements (car pots transparents), les dimensions et les différences de densités des substrats en pots sur la croissance racinaire, l'activité et la survie des bactéries lors des expérimentations sont aussi des facteurs à incriminer pour une compréhension plus pointue de certaines différences observées.

    Cette recherche a été de ce fait poursuivie en station à Sékou (au niveau du site de prélèvement initial de sol en se basant sur les tendances générales obtenues auparavant. Mais, les apports du phosphore artificiel ont été révisés pour déterminer le seuil maximal de nuisance de P et la dose optimale à appliquer.

    4.1.4. Essai en station expérimentale au Lycée Agricole Médji de Sékou.

    4.1.4.1. Nodulation

    Le traitement des données des essais du site expérimental de Sékou a permis d'obtenir la figure ci contre.

    Nbre et Pds de nodules

    40,0

    35,0

    30,0

    25,0

    20,0

    15,0

    10,0

    5,0

    0,0

    Traitements

    Série1

    Série2

    Figure n°IX : Effet des traitements sur le nombre et le poids des nodules des plants de soja cultivés en station sur sol ferralitique de Sékou en début de floraison (Septembre, 2007). Légende : Série 1 : nombre de nodules, Série 2 : Poids des nodules.

    En ce qui concerne le nombre de nodules, seuls les traitements inoculés présentent des nodosités et sont significativement différents (au seuil de 5%) de ceux non inoculés qui n'ont pas du tout nodulé. Même l'apport des doses croissantes de P uniquement n'a pas permis d'amorcer la formation des nodules.

    Pour ce qui est des traitements inoculés, la réponse varie suivant les doses de P. En effet, les traitements inoculés et ayant reçu les différentes doses de P ne sont pas significativement différents (au seuil de 5%) du traitement inoculé excepté le traitement Ino+100P qui s'écarte de tous les autres avec le plus grand nombre de nodule (33 nodules/plant) alors que le plus petit (11 nodules/plant) a été enregistré au niveau du traitement inoculé. L'apport des doses croissantes de P doublé de l'inoculation a entraîné une augmentation progressive du nombre de nodule qui est passé de 19 pour le 50P à 33 pour le 100P mais ce nombre chute à 21 nodules/plant lorsqu'on apporte 150kg de P/ha.

    Quant aux poids des nodules, c'est la même tendance qui s'observe que pour le nombre de nodule à la seule différence que le traitement inoculé (sans P) n'est pas significativement différent de ceux non inoculés. Le poids de nodule le plus élevé (1033 mg/plant) a été enregistré par le traitement I+100P et le plus faible (202 mg/plant) est observé au niveau du traitement inoculé.

    4.1.4.2. Taux de mycorhization des racines

    La poursuite des travaux en station de recherche du site de Sékou a permis d'observer la tendance illustrée par la figure suivante :

    Témoin 50 P 100 P 150 P Ino 50 PIno 100 PIno 150 PIno

    Traitements

    50,0

    Taux de mychorization et
    Pass

    45,0

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Série1 Série2

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Figure n°X : Taux d'infection mycorhizienne et disponibilité en phosphore assimilable (moyenne effectué sur 4 répétitions) en fonction des différents traitements appliqués en station d'essai de Sékou en début de floraison (Septembre, 2007).

    Série 1 : taux de mycorhization des racines

    Série 2 : Phosphore assimilable

    La mycorhization s'observe avec tous les traitements mais varie selon les traitements. A des exceptions près, la figure X montre une évolution en sens inverse des deux paramètres mesurés. Même si aucun des traitements n'est significativement différent du témoin, l'inoculation a engendré une diminution du taux de mycorhization (24,4%) par rapport au témoin. Il en est de même pour les traitements non inoculés qui, pour les mêmes doses de P, présentent des taux de mycorhization inférieurs à ceux des traitements inoculés. C'est le traitement 100P qui enregistre le pourcentage le plus élevé (30,6%) alors que le plus faible (15,6%) est obtenu avec le traitement inoculé et fertilisé avec 100kg P/ha.

    Enfin, au niveau des traitements non inoculés, le passage de 100 à 150kg P/ha a réduit sensiblement le taux d'infection des mycorhizes de 30,6% à 20,3% ; ce taux d'infection est inversement corrélé avec le nombre de nodule (r2 = -0,70 ) (Annexe 6),

    4.1.4.3. Production de biomasse en début de floraison (à 8 SAS) et rendement grain à la récolte (13 SAS).

    Les Figures ci-dessous donnent l'état de la végétation en début de floraison (8 SAS) en fonction des différents traitements à Sékou.

    Biomasse observée avec le traitement
    témoin

     

    Biomasse observée avec le traitement
    100P

     

    Biomasse observée avec le traitement
    Inoculé

     

    Biomasse observée avec le traitement
    inoculé + 100P

     

    Figure n° XI: Etat de la végétation du soja en début de floraison en fonction des traitements à Sékou en début de floraison (8 SAS).

    Le tableau n°7, donne le rendement en biomasse et le rendement grains obtenus dans

    chaque cas de figure.

    Tableau n° 7 : Effet de l'inoculation et de l'apport de P sur le poids sec de la biomasse (plants récoltés au collet) (8SAS) et le rendement en grain du soja cultivé en champ à Sékou (Septembre, 2007).

    Traitements

    Poids sec biomasse 8 SAS
    (g/plant)

    Rendement grain (kg/ha)

    Témoin

    2,3 c (0,52)

    249,2 d (2,39)

    50P

    3,3 bc ( 0,63)

    359 cd (2,55)

    100P

    4,3 bc ( 0,72)

    564,8 cd (2,64)

    150P

    5,5 abc ( 0,77)

    665,2 cd (2,805)

    Ino

    2,9 bc (0,58)

    782,4 bc (2,85)

    50PIno

    6 abc (0,7)

    1579,7 ab ( 3,18)

    100PIno

    8,7 a (0,97)

    1961,4 a (3,28)

    150PIno

    6 ab (0,82)

    2326,8 a (3,24)

    P>F

    0,0005***

    0,0001***

    CV (%)

    15,99

    7,55

     

    ***très hautement significatif au seul de 5%

    Les moyennes suivies d'une même lettre se trouvant dans la même colonne ne sont pas significativement différentes au seuil de 1°/oo d'après le test de Student Newman-Keuls.

    1' Production de biomasse

    En ce qui concerne le poids de la biomasse, il apparaît une différence très hautement significative (au seuil de 1%o) entre les traitements. L'application des doses croissantes de P a a permis une légère augmentation de la quantité de biomasse qui est passée de 3,3 g/plant pour le traitement 50P à 5,5 g/plant pour 150P. L'inoculation seule a améliorée significativement la quantité de biomasse de 0,6 g/plant par rapport au témoin ; tendance similaire pour les doses croissantes de P. Mais lorsque ces doses de P sont doublées de l'inoculation, on constate des différences significatives avec un maximum (8,7g /plant) obtenu avec le traitement Ino+100P. Ainsi, les meilleurs résultats sont observés avec le traitement Ino+100P (8,7 g/plant) et le plus faible avec le traitement témoin (2,3 g/plant).

    1' Rendement en Azote

    Il est noté la même tendance au niveau du rendement en azote que du rendement en biomasse. Le traitement Ino+100P apparaît ici aussi comme le traitement le plus efficient (Figure n°XII).

    Rendement en N2

    0,2

    0,2

    0,1

    0,1

    0,0

    Témoin 50P 100P 150P Ino 50PIno 100PIno 150PIno

    Traitements

    Figure n° XII : Rendement en azote dans la biomasse à 8SAS des plants de soja installés à Sékou.

    4.1.4.4. Rendement grain

    L'inoculation seule a entraîné une différence significative par rapport au témoin. Au niveau des traitements non inoculés, l'apport de doses croissantes de P n'a pas entraîné une différence significative (au seuil de 5%) par rapport au témoin mais a augmenté progressivement le rendement en grain de 359 kg/ha pour le 50P à 665,2 kg/ha pour le 150P. Mais lorsqu'on inocule ces traitements ayant reçu les différentes doses de P, ils sont tous significativement différents du témoin. Les traitements Ino+100P et Ino+150P sont significativement différents non seulement du traitement inoculé sans P mais aussi de tous les traitements non inoculés ; le plus for rendement ( 2326,8 kg/ha ) étant obtenu avec le traitement Ino+100P et le plus faible (249,2 kg/ha) avec le témoin.

    4.1.4.5. Discussion des résultats de Sékou.

    La mise en place de l'essai de Sékou à été capitale pour la compréhension de bon nombre de facteurs importants pour la production de soja notamment les paramètres agronomiques (rendements en biomasse et en grains), microbiologiques (nombre et poids des nodules, taux d'infection mycorhizienne) et chimiques (rendement en azote, contraintes chimiques des sols). En plus des résultats évoqués en pots, nous sommes parvenus à des conclusions ci-après :


    · l'inoculation est une des composantes clés de l'amélioration des rendements du soja et doit être renforcée par une nutrition phosphatée suffisante.

    · La dose de 100 Kg de P205 à l'hectare apportée juste à la levée s'est révélée optimale mais nous notons ici une faible contribution à l'amélioration de la disponibilité en phosphore du sol.

    · Le semis tardif du soja compromet le rendement (cas de Sékou où le semis a été effectué en septembre).

    · La variété de soja TGX 1894 3F dite promiscuité répond bien à l'inoculation avec des résultats significativement différents du témoin.

    2ème Partie : Cas des essais en champs paysans

    4.2.1. Caractéristiques physico-chimiques des sols

    Le tableau n° 8 suivant présente un condensé des caractéristiques physico-chimiques des sols prélevés au niveau de l'horizon 0-20 cm des sites d'essais.

    Tableau n° 8 : Caractéristiques physico-chimiques des sols des sites d'essais de Dovogon (Zogbodomey) et de Yawa (Glazoué).

    Sites

    Paramètres physico-chimiques du sol Dovogon Yawa

    Argile (%) 11 (7,5-15) 7,84 (7-9,25)

    Texture Limon (%) 24,82 (22,5-28,5) 15,44 (7,25-25,5)

    Sable (%) 64,18 (59-68,75) 76,49 (65,25-84,25)

    pH

    pH (eau) 6,74 (6,31-6,97) 6,35 (6,06-6,51)

    pH (KCl) 6,18 (5,86-6,46) 5,78 (5,55-6,08)

     

    C org (%)

    1,13 (0,7-1,6) 0,61 (0,2-1,9)

    M.O (%)

    1,94 (1,2-2,8) 1,06 (0,3-3,3)

    N tot (%) 0,10 (0,06-0,17) 0,04 (0,025-0,062)

    C/N 12,62 (6,55-16,50) 13,4 (7,55-30,64)

    0,97 (0,4-1,79) 0,47 (0,23-1,1)

    Mg 2+ 2,79 (1,35-5,20) 3,02 (0,95-6,09)

    K+ 0,18 (0,05-0,37) 0,19 (0,11-0,31)

    Cations échangeables
    (mé/100g de sol)

    Ca 2+

    P tot 133,2 (83,0-210,3) 59,45 (14,3-114)

    Pass 15,73 (10,5-19,4) 15,56 (6,2-32,4)

    Phosphore
    (ppm)

    CEC (me/100g) 26,71 (19-33) 35,88 (27-40)

    V (%) 14,97 (6,62-23,98) 10,63 (3,73-20,91)

    Source : LEM, 2008

    Les valeurs entre parenthèses représentent respectivement les valeurs maximales et minimales prises par les paramètres au sein de chaque site.

    Le tableau n° 8 présente de façon globale les valeurs moyennes des paramètres quicaractérisent les sols ferralitiques de Dovogon et ferrugineux de Yawa. Au sein de chacune

    des zones nous notons des différences plus ou moins importantes entre les deux sites pour la plupart des paramètres physico-chimiques.

    Alors que les deux sites sont caractérisés par des sols à texture sablo-limoneux, les sols de Dovogon sont neutres tandis que ceux de Yawa sont plutôt peu acide (Classification

    de Baize, 2000). Cette faible acidité constitue un préalable nécessaire à la vie dans les sols et à une bonne nutrition minérale des plantes. Ce caractère combiné aux très faibles teneurs en matières organiques (M.O. < 3%) et à un type d'argile (kaolinite) confèrent tout de même à ces sols un potentiel élevé en éléments nutritifs (CEC>25) (Martin et Nolin, 1991). Mais, l'examen de la disponibilité de tous les champs paysans en cations échangeables relève d'une plus forte disponibilité en Mg2+ par rapport au Ca2+ qui est faible (sols hypermagnésique car le rapport Ca2+ /Mg2+<2).

    En outre, juste avant le semis, il a été révélé que le taux de remplissage de la réserve cationique (V%), un peu plus élevé à Dovogon qu'à Yawa, se situe tout de même à un niveau inférieur au cinquième de la réserve potentielle dans chacune des situations (sols désaturés). Ceci caractérise le type d'agriculture, le plus souvent à faible niveau d'intrants, pratiquée dans lesdites zones qui conduirait à la dégradation des ressources en sol.

    Par ailleurs, nous notons une variabilité en phosphore assimilable indépendamment de la réserve totale en phosphore avec un pourcentage de libération variant de 12% (Dovogon) à 26% (Yawa) en moyenne. Ceci corrobore également la thèse de la forte rétention de cet élément dans la plupart des sols tropicaux en général (Javaheri et Baudoin ,2001).

    Enfin, il ressort aussi que les sols ferrugineux ont une fertilité chimique meilleure aux sols ferralitiques et que la plupart des sols de la zone d'étude sont carencés en azote et en phosphore pourtant nécessaires à la production du soja.

    4.2.2. Caractérisation et évolution de la disponibilité en phosphore des sites d'étude.

    La connaissance du statut de P ou de la disponibilité en phosphore des différents sites d'essai est un des éléments déterminants pour l'analyse et l'interprétation des résultats puisque le phosphore est considéré ici comme un facteur clé. A cet effet, nous l'avons évalué à deux stades de notre intervention ; d'abord avant la levée puis en pleine floraison (figures XIII et XIV).

    L'analyse du graphe révèle une amélioration du statut en phosphore assimilable au niveau de toutes les parcelles d'essai, quelque soit le traitement à 9 SAS en comparaison à la période post-semis (situation initiale ou SI). En dehors du gradian de fertilité un peu plus marqué au niveau des parcelles 1, 2 et 6 ( qui rend difficile les analyses) on note une amélioration significative de la disponibilité en phosphore assimilable (Pass) des parcelles fertilisées au P en comparaison aux parcelles non fertilisées. Celle-ci a atteint une valeur maximale équivalente à une augmentation de 92,14% de la réserve initiale en P assimilable au niveau de la parcelle 7 (figure n ° XIII).

    Phosphors assimilable

    250

    200

    150

    100

    50

    0

    SI T P

    Ino+P

    SI

    T P

    !no

    Ino+P SI T

    P
    Ino
    Ino+P

    SI T

    P
    Ino
    Ino+P

    SI T P

    Ino
    Ino+P
    SI

    T P

    Ino

    SI T

    P
    Ino
    Ino+P

    Ino

    Ino+P

    5

    1

    3 4

    Traitements

    2

    6

    7

    1 SI 1 T 1 P 1 Ino

    1 Ino+P

    Figure n° XIII: Statut en phosphore assimilable des unités parcellaires de Dovogon avant semis et en pleine floraison (9 SAS).

    Le même constat est également valable sur sol ferrugineux à Yawa où l'on retrouve souvent sur certaines parcelles des valeurs de P assimilable de l'avant semis souvent supérieur aux réalités des unités parcellaires ayant reçu des traitements (figure n° XIV)

    120

    100

    80

    60

    40

    20

    0

    Phosphore assimilable

    1

    8

    2 3

    6 7

    4 5

    Traitements

    SI

    P
    Ino
    Ino+P

    SI T P

    Ino

    Ino+P

    SI

    P
    Ino
    Ino+P

    SI

    Ino
    Ino+P
    SI

    P
    Ino
    Ino+P

    SI

    P
    Ino
    Ino+P
    SI

    Ino
    Ino+13
    SI

    Ino Ino+P

    1 SI

    1 T 1 P 1 Ino

    1 Ino+P

    Figure n° XIV: Statut en phosphore assimilable des unités parcellaires de Yawa avant semis et en pleine floraison ( 9 SAS).

    La contribution maximale en Pass est enregistrée ici au niveau du champ 4 et est de l'ordre de 83,68% du Pass initial.

    Il ressort de cette analyse l'idée d'une forte hétérogénéité des milieux paysans souvent responsable de grandes variabilités notées au cours des expérimentations. Cette remarque a été également notée par CTA et GTZ (1990). Il faut aussi noter la forte contribution du phosphore minéral (TSP) à l'amélioration de la teneur en phosphore des sols ; ce qui témoigne

    de sa plus grande solubilité (Tossah, 2000). Mais, cette solubilité semble être très variable au sein d'une même zone et est révélée plus élevée sur sol ferralitique que sur sol ferrugineux.

    4.2.3. Précédent cultural des parcelles

    La recherche et l'analyse des facteurs susceptibles d'influencer les résultats sont capitales en milieux paysans pour l'interprétation des données. Un des facteurs importants de la variabilité se situe au niveau des pratiques culturales qui sont souvent propres aux communautés locales. Les tableaux 9 et 10 présentent les utilisations antérieures faites des parcelles d'essais (cinq dernières années).

    Tableau n° 9: Précédents culturaux des sites de Dovogon/ Zogbodomey

    Années

    Sites d'essai

     

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    2008

    PSP

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

     

    M

    A

    M

    A

    J

    J

    J

    2007

    PSP

    J

    M

    M

    A

    M

    J

    M

     

    J

    J

    M

    J

    J

    M

    J

    2006

    PSP

    Ma

    J

    J

    MN

    M

    J

    M

     

    Ma

    S

    S

    J

    J

    A

    J

    2005

    PSP

    J

    J

    N

    M

    A

    J

    M

     

    C

    J

    N

    J

    J

    N

    J

    2004

    PSP

    J

    J

    J

    J

    A

    J

    M

     

    M

    J

    J

    S

    J

    J

    J

    2003

    PSP

    J

    J

    Ma

    J

    MN

    J

    J

     

    J

    J

    Ma

    J

    J

    J

    J

     

    A=arachide ; C=Coton ; S=Soja ; M=maïs; Ma=Manioc ; J=Jachère; N= Niébé; MN= association Maïs-Niébé.

    Le tableau n° 9 présente une diversité d'utilisation des parcelles ayant abrité les sites d'essai. En effet, en dehors de quelques rares cas de légumineuses intervenues au niveau des successions culturales évoquées (soja, niébé et arachide), un seul cas de culture de rente (coton) a été signalé. Aussi, le soja considéré comme culture améliorante intervient-il dans deux cas sur trois (soit 67 %) en tête de rotation. Ce système se caractérise donc par une forte pression sur les ressources en sol du fait de l'utilisation prédominante de la céréale exigeante que constitue le maïs. Ce qui conduirait à un bilan négatif en élément nutritif. C'est la pratique culturale dominante dans la zone sud du Bénin avec ici une période de jachère dont la moyenne ne dépasse guère deux ans et un faible niveau d'utilisation d'engrais. Beaucoup d'auteurs ont également abouti à des conclusions similaires aussi bien au Bénin, en Afrique au

    Sud du Sahara et en Afrique tropicale en général (Aho et Kossou, 1997 ; Houngnandan et al., 2005).

    Ces remarques semblent être valables à Yawa (tableau n° 10) où l'on note toutefois une diversification beaucoup plus poussée de l'agriculture avec des successions culturales et des jachères beaucoup plus fréquentes et longues.

    Tableau n° 10: Précédents culturaux des sites de Yawa/ Glazoué

    Années

    Sites d'essai

     

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    2008

    PSP

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

     

    N

    J

    J

    N

    J

    J

    J

    J

    2007

    PSP

    R

    R

    J

    J

    J

    J

    A

    S

     

    N

    J

    M

    NA

    M

    J

    J

    J

    2006

    PSP

    R

    J

    J

    J

    J

    J

    S

    S

     

    A

    J

    M

    M

    M

    J

    J

    J

    2005

    PSP

    R

    J

    J

    J

    J

    J

    J

    M

     

    J

    J

    M

    M

    M

    J

    M

    J

    2004

    PSP

    A

    J

    J

    J

    J

    J

    J

    J

     

    M

    J

    M

    M

    M

    J

    M

    M

    2003

    PSP

    A

    J

    J

    J

    J

    J

    J

    A

     

    M

    J

    M

    M

    M

    J

    M

    J

     

    A=arachide ;S=Soja ;M=maïs;Ma=Manioc;J=Jachere; N= Niébé; MN= association Maïs-Niébé, R= Riz, NA= Niébé-Arachide.

    La pression contre les ressources en sol est plus faible que précédemment ; ce qui témoigne d'une densité de population plus faible et une disponibilité en terres plus grande comme ce fut précisé par Van den Akker (1998).

    4.2.4. Analyse du contexte social : une contrainte pour l'extension du soja.

    La valorisation de la filière soja au Bénin ne pourrait se faire indépendamment des réalités socio-économiques qui caractérisent chaque milieu rural. Au cours de la période d'introduction des champs écoles au niveau des villages retenus, nous nous sommes ainsi attelées à analyser certaines pratiques endogènes qui entravent l'extension de la culture. Il s'agit notamment du labour, du sarclage et de l'épandage d'engrais. Ces opérations culturales ont été tout au long des essais étudiées avec les producteurs afin de leur permettre de relever les contre performances de leurs pratiques.

    En ce qui concerne l'épandage d'engrais, il n'est pas réalisé pour le soja et relève souvent de la rumeur selon laquelle le soja n'aurait besoin d'aucun apport extérieur d'engrais.

    La différence marquée entre les traitements fertilisés et ceux qui ne le sont pas a démenti cette rumeur.

    En ce qui concerne le labour, il est réalisé non seulement par enfouissement d'une importante quantité d'adventices (ce qui retarde souvent la croissance des plants juste après la levée) mais aussi par le non respect des écartements entre lignes (faible densité de culture qui traduit une utilisation non efficiente de la terre comparée à l'effort énorme déployé et les moyens colossaux investis). Il est à noter aussi que les grands écartements entre lignes favorisent l'envahissement rapide des cultures par les adventices et ainsi augmente le nombre de sarclages (figure n° XV)

    Densité paysanne

     

    Densité expérimentée

     

    Figure n° XV: Etat comparée de la végétation du soja entre la densité de semis paysanne et celle expérimentée

    Il a été ainsi difficile de faire adopter les écartements proposés pour des raisons le plus souvent attribués aux types de sols et aux dimensions de la daba traditionnelle. L'analyse de ce dernier paramètre a permis de révéler que les dimensions de la lame de daba (largeur et longueur) varient suivant les zones d'étude. Ainsi, en comparaison à la daba de Yawa (Tableau n°11), celles de Dovogon sont plus larges que longues. Ce qui explique l'existence de grands écartements entre lignes (> 75cm) observés à Yawa.

    Tableau n°11: Valeurs moyennes des dimensions de la lame (moyenne de 10 échantillons).

    Daba de

    Caractéristiques (cm)

     

    Largueur
    maximale

    Longueur de la lame

    Dovogon

    18

    21

    32

    Yawa

    23

    24,5

    25,8

     

    Afin d'approcher les densités que nous proposons, nous avons réduit les écartements entre poquets à 0,15m et conservé les écartements entre lignes à 0,75m.

    En ce qui concerne la période de sarclage, elle est choisie dans les zones d'étude lorsque le champ est complètement envahi de mauvaises herbes qui entrent en compétition avec les cultures (figure n° XV) ; ce qui limiterait la production du soja.

    4.2.5. Nodulation et Mycorhization

    L'effet moyen des traitements sur les paramètres microbiologiques de la production de soja dans les deux sites d'études est résumé dans le tableau n° 12.

    Tableau n°12: Effet de l'inoculation avec Bradyrhizobium japonicum et de l'apport de P sur la nodulation et la mycorhization du soja cultivé en champs paysans à Zado-Dovogon (Zogbodomey) et à Yawa (Glazoué) en pleine floraison ( 9 SAS)

    Traite-
    ments

    Nombre de nodule

    Poids frais nodule

    Taux de mycorhizes

     

    Yawa

    Dovogon

    Yawa

    Dovogon

    Yawa

    T

    6 (2,3) c

    8 (2,8) a

    0,09 b

    0,15 b

    44 (0,7) a

    48 (0,76) a

    P

    13 (3,6) b

    12(3,4) a

    0,24 b

    0,33 a

    35 (0,6) b

    34 (0,62) b

    Ino

    15 (3,8) b

    11 (3,2) a

    0,21b

    0,24 ab

    39 (0,7) ab

    46 (0,75) a

    Ino+P

    25 (4,9) a

    13 (3,5) a

    0,44 a

    0,38 a

    34 (0,62) b

    35 (0,63) b

    Pr

    0,001***

    0,266 ns

    0,0003 ***

    0,02*

    0,01**

    0,0003***

    CV

    24,97

    24,94

    49,15

    49,79

    8,73

    9,94

     

    ns= non significatif

    * = différence significative au seuil de 5%

    ** = différence significative au seuil de 1%

    *** = différence significative au seuil de 1%o

    Les valeurs entre parenthèses sont des valeurs transformées ; celles suivies d'une même lettre ne sont pas significativement différentes l'une de l'autre au seuil de 5%.

    Le tableau n°12 indique que des nodosités sont observées dans tous les champs paysans indépendamment des traitements et des sites, mais leur nombre est variable. Pour le

    nombre de nodule, une différence très hautement significative (au seuil de 1%o) est observée entre les traitements à Dovogon ; ce qui n'est pas le cas à Yawa. Le nombre de nodules le plus faible est observé avec le témoin et le plus élevé avec Ino+P au niveau des deux sites.

    L'inoculation a amélioré significativement le nombre de nodule à Dovogon, le portant de 6 nodules par plant (témoin) à 15 nodules/plant (Ino), tendance similaire pour le traitement P dans ce même site. Cette tendance a été pratiquement observée dans tous les champs paysans à Dovogon (figure n° XVI).

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    P

    P

    P

    P

    P

    P

    P

    In°
    Ino+P
    T

    In°
    Ino+P
    T

    In°
    Ino+P
    T

    In°
    Ino+P
    T

    In°
    Ino+P
    T

    In°
    Ino+P
    T

    In°

    Ino+P

    T

    Figure n° XVI : Effet de l'inoculation et/ou de l'apport de P sur la formation des nodules à Dovogon en pleine floraison ( 9 SAS).

    Bien que l'inoculation n'ait pas été significative à Yawa, une observation de la figure XVII indique pourtant une réponse positive dans 6 champs sur les 8 concernés par cette étude (soit 75% des cas).

    traitem ents

    nodule/plant

    25

    20

    30

    15

    10

    5

    0

    P

    P

    P

    P

    P

    P

    P

    P

    T

    T

    T

    T

    T

    T

    T

    T

    Ino+P

    !no

    Ino+P

    Ino+P

    !no

    Ino+P

    !no

    Ino+P

    !no

    Ino+P

    !no

    Ino+P

    !no

    !no

    !no

    Ino+P

    7

    5

    1 T

    1 P

    1 Ino

    1 Ino+P

    2 T

    2 P

    2 Ino

    2 Ino+P

    Figure n° XVII : Effet de l'inoculation et/ou de l'apport de P sur la formation des nodules à Yawa en pleine floraison ( 9 SAS).

    Par ailleurs, une synergie a été observée avec le traitement Ino+P qui a produit une moyenne de 25 nodules/plant contre seulement 6 nodules/plant pour le témoin à Dovogon.

    Pour le poids des nodules, les mêmes tendances décrites plus loin ont été observées à la différence que le traitement Ino+P a produit des poids moyens de nodules significativement différents du témoin dans les deux villages.

    Quant à la mycorhization, elle a été bien observée dans tous les traitements et dans tous les sites. Bien qu'une différence significative (au seuil de 5%) soit observée entre les traitements à Dovogon et à Yawa, ce sont les traitements témoin qui ont présenté les taux de mycorhization les plus élevés (44% à Dovogon et 48% à Yawa) et les traitements contenant le P, les taux les plus faibles en moyenne de 34% dans les deux sites. Par ailleurs, il est signalé à Yawa une forte corrélation négative (r2=-0,56) entre le taux de mycorhization et la disponibilité en phosphore directement assimilable ; tel n'est pas le cas à Dovogon (annexe.

    L'interprétation des résultats d'analyse nous révèle que la réponse à la nodulation est beaucoup plus marquée sous l'effet combiné de la disponibilité du phosphore assimilable et de la présence de souches rhizobiennes efficientes (apportées par ici par l'inoculation de la culture). Ces résultats sont semblables à ceux notés par Lof et al., 1990 ; FAO, 2004 ; Miao et al., 2007. Ainsi, les faibles réponses enregistrées par endroit traduiraient de la carence en P et de l'inexistence quasi-totale de souches efficientes de rhizobium dans les sols d'études. Ces observations sont similaires à celles de Javaheri et Baudoin, 2001 ; FAO, 2004 ; Giller et Dashill, 2007). Mais, il faut remarquer que cette réponse à l'inoculation est plus marquée à Dovogon (plus de nodulation au niveau des traitements inoculés) qu'à Yawa. Cela pourrait s'expliquer par le fait de la nouvelle introduction du soja sur les terres à Dovogon alors qu'à Yawa, l'intégration du soja au système de culture est une tradition ancienne. Par ailleurs, les faibles teneurs en calcium des sols de Yawa en comparaison aux sols de Dovogon (Tableau 14), constituent aussi des contraintes majeures à l'activité rhizobienne dans cette zone (Lof et al., 1990).

    En ce qui concerne la mycorhization, les résultats d'analyse suggèrent à Yawa de l'existence d'un effet antagoniste entre la colonisation racinaire des plants de soja par les mycorhizes et la disponibilité en phosphore. Plusieurs travaux ont déjà rapporté que dans un sol riche en P, le taux de mycorhization des plantes est faible (Boukcim et al., 2000 ; Houngnandan et al. 2000). Tel n'est pas le cas à Dovogon où il à été précédemment signalé une forte nodulation en comparaison à Yawa. Par ailleurs, tandis que l'activité des champignons mycorhiziens et celle des rhizobiums sont négativement corrélées à Dovogon, aucune corrélation n'est observé à Yawa (annexe 7 et 8). Ces différentes remarques suggèrent

    en outre de l'existence, de part et d'autre des zones d'études, d'espèces différentes de champignons ayant des modes de vie quelque peu différents. En effet, les espèces retrouvées à Dovogon et les souches de rhizobiums ont présenté un mode de vie antagoniste au contraire des formes signalées à Yawa. Ces différentes observations corroborent les conclusions auxquelles sont parvenus Abdelgadir (1998), Ben et al. (2003).

    4.2.6. Production de biomasse et rendement en Azote des plants en pleine floraison (9

    SAS)

    4.2.6.1. Production de biomasse et rendement en azote à 9 SAS

    La hauteur des plants en pleine floraison, la quantité de biomasse produite et le rendement en azote sont des paramètres très fortement corrélés au seuil de 5% (annexe 7 et 8) aussi bien à Yawa qu'à Dovogon. La figure n° XVII donne une illustration de l'effet des traitements sur la production de biomasse des plants de soja.

    Traitement P

    Témoin

    A- Traitements non inoculés

    Ino+P

    Ino

    B- Traitements inoculés

    Figure n° XVIII : (A et B) : Contraste observée dans la production de biomasse avec chacun des traitements.

    Le tableau 13 présente les valeurs moyennes des paramètres de rendement en biomasse et en N suivant les deux zones d'étude.

    Tableau n°13: Effet de l'inoculation avec et de l'apport de P sur la production de biomasse et le rendement en azote du soja cultivé en champs paysans à Zado-Dovogon (Zogbodomey) et à Yawa (Glazoué) en pleine floraison ( 9 SAS).

    Hauteur des plants Biomasse produite Rendement en Azote

    Traite-

    (cm)

    (kg MS/ha)

    (kg/ha)

    ments

    Dovogon

    Yawa

    Dovogon

    Yawa

    Dovogon

    Yawa

    T

    51 b

    45 c

    1124 b

    1405,0 c

    37,42 b

    27,27 c

    P

    66 a

    54 b

    2325,9 a

    1836,3 b

    93,55 a

    55,14 ab

    Ino

    51 b

    52 b

    1338,4 b

    1664,9 bc

    49,82 b

    42,98 b

    InoP

    66 ab

    63 a

    2465,0 a

    2374,7 a

    102,41 a

    65,13 a

    Pr

    0,001***

    0,0001***

    0,01**

    0,0001***

    0,01**

    0,0001***

    CV

    16,5

    11,91

    43,17

    17,96

    48,50

    26,06

     

    ns= non significatif * = différence significative au seuil de 5%

    ** = différence significative au seuil de 1% *** = différence significative au seuil de 1%o

    Les valeurs suivies d'une même lettre ne sont pas significativement différents l'une de l'autre au seuil de 5%.

    Le tableau n°13 révèle une différence très hautement significative (au seuil de 1%o) entre la hauteur des plants sous l'effet des traitements au niveau des deux sites. Les plus faibles hauteurs de plants sont enregistrées avec le traitement témoin tandis que les plants les plus hauts sont observés sous le traitement Ino+P.

    Tandis qu'à Dovogon aucune amélioration significative de la hauteur des plants au niveau du traitement Ino en comparaison au traitement témoin n'est notée, il est révélé à Yawa une réponse positive à l'inoculation. Celle-ci s'est traduite par une amélioration en hauteur de près de 10 cm des plants ayant reçu le traitement « inoculé » en comparaison au témoin ; tendance similaire observée avec le traitement P dans ce site. En outre, Il a été aussi noté à Yawa une synergie entre les deux facteurs au niveau du traitement Ino+P qui a permis d'obtenir la hauteur maximale de 63 cm contre seulement 45 cm pour le témoin. Cette tendance est aussi signalée à Dovogon, mais avec un effet beaucoup moins marqué (66 cm pour le traitement Ino+P contre 51 cm pour le témoin).

    Les tendances similaires observées entre les deux sites pour la hauteur des plants est notée au niveau de la production de biomasse. Il est révélé au sein des deux villages un effet significatif des traitements sur la production de biomasse au seuil de 5%. La production maximale de biomasse est observée sous le traitement Ino+P tandis que les plus faibles rendements en biomasse sont notés au niveau du traitement témoin. Il est ainsi noté des rendements de biomasse respectivement à Dovogon et à Yawa de 2465 et 2374,7 Kg MS/ha sous le traitement Ino+P contre 1124 et 1405 Kg MS/ha sous le traitement témoin ; soit environ une augmentation correspondant pratiquement à celle du témoin au sein des deux sites. Il importe aussi de noter l'effet positif de l'inoculation en comparaison au témoin se traduisant par une augmentation en biomasse respectivement de 214,4 et 256,9 Kg de matière sèche par hectare à Yawa et à Dovogon. Une amélioration similaire des rendements en biomasse est aussi observée avec le traitement P.

    Enfin, il est signalé la même tendance entre l'évolution du rendement en azote dans la biomasse et celle observée sur la production de biomasse des plants récoltés à 9 SAS, à la différence que la synergie observée au niveau du traitement Ino+P est plus importante. Il est ainsi noté un niveau de rendement en azote du traitement Ino+P 3 fois supérieur à celui du traitement témoin.

    4.2.6.2. Production de matière sèche (paille) à la récolte (120 JAS).

    La production totale de biomasse (plants coupés au collet) du soja évaluée en fin de cycle au cours de ces essais est résumée dans le tableau ci-après.

    Tableau n°14: Effet de l'inoculation avec B. japonicum et de l'apport de P sur la production de paille du soja cultivé en champs paysans à Zado-Dovogon (Zogbodomey) et à

    Yawa (Glazoué) à la récolte (120 JAS).

     
     
     
     

    Paille (Kg/ha)

    Traitements

    Dovogon

    Yawa

    T

    1551,3 b

    2046,8 b

    P

    3201,1 a

    3728,1 a

    Ino

    1728,7 b

    1835,1 b

    Ino+P

    2849,7 a

    4297,7 a

    P

    0,01**

    0,0001***

    CV

    39,75

    28,45

     

    ns= non significatif

    * = différence significative au seuil de 5%

    ** = différence significative au seuil de 1%

    *** = différence significative au seuil de 1%o

    Les valeurs suivies d'une même lettre ne sont pas significativement différents l'une de l'autre au seuil

    de 5%.

    En ce qui concerne la production de matière sèche relative à la production de soja en fin de cycle, il est noté la même tendance que celle observée en pleine floraison. Mais, il importe de relever une nette amélioration de la quantité de paille totale produite non seulement au niveau de chacun des traitements mais aussi au sein de chacun des villages. Il faut également noter l'effet positif de l'inoculation et de P (mais beaucoup plus marqué au niveau de P) qui à permis d'obtenir une production de paille supérieure au témoin .Par ailleurs tandis que l'effet de la synergie des deux traitements (Ino et P) est noté au niveau de Yawa, ce constat n'est pas révélé à Dovogon (car le P à lui seul donne un rendement supérieur à l'effet combiné de Ino +P).

    L'interprétation des résultats d'analyse révèle une amélioration significative de la production de biomasse et le rendement en azote au sein des deux villages sous l'effet des traitements appliqués. Même si l'effet positif de l'inoculation et du phosphore pris isolement ont été notés dans la plupart des champs paysans, les meilleurs résultats ont été généralement signalés sous l'effet combiné des deux facteurs. Cela suggère que le phosphore et l'azote sont des éléments nutritifs nécessaires à une bonne production. Il ressort aussi que les sols ferralitiques et ferrugineux des zones d'étude sont carencés en ces éléments. Ces observations

    corroborent les conclusions auxquelles sont parvenues Javaheri et Baudoin, (2001), FAO (2004). Mais à Dovogon, l'effet un peu plus marqué de P sur la production de biomasse et le rendement en azote suggère que le P est l'élément le plus limitant de la production agricole dans cette zone du Sud-Bénin et non l'azote. Ces résultats sont confirmés par les caractéristiques physico-chimiques de ces sols (Tableau n° 3).

    4.2.6.3. Rendement grain de la culture du soja en fin de cycle (120 jours après semis)

    Le rendement est une fonction multiplicatrice de plusieurs facteurs notamment le nombre de gousse et le poids des graines.

    La figure ci-dessus présente une vue générale d'un champ de soja arrivé à maturité.

    Figure n° XIX : Champ de soja de la variété TGX 1442 2F à maturité Dovogon, commune de Zogbodomey (120 jours après semis).

    Les rendements obtenus avec la variété de soja TGX 1448 2E en fin de cycle (120 JAS) au sud et au Centre-Bénin sont consignés dans le tableau n° 15 ci-après.

    Tableau n° 15: Effet de l'inoculation avec B. japonicum et de l'apport de P sur le rendement grain du soja cultivé en champs paysans à Zado-Dovogon (Zogbodomey) et à Yawa (Glazoué) à la récolte ( 120 JAS).

     

    Nombre de gousse/

    Poids frais de 1.000 graines

    Rendement grain

    Traite-

    plant

    (g)

    (Kg/ha)

    ments

    Dovogon

    Yawa

    Dovogon

    Yawa

    Dovogon

    Yawa

    T

    17 c (4,2)

    28 b (5,2)

    138,75 a

    129,84 a

    839,5 b

    1302,5 b

    P

    31 ab (5,5)

    46 a (6,7)

    146,4 a

    128,74 a

    1762,9 a

    1883,5 a

    Ino

    23 bc (4,8)

    23 b (5,1)

    143,2 a

    125,68 a

    1114,3 b

    1172,4 b

    Ino+P

    37 a (6,1)

    51a (7,1)

    144,68 a

    126,34 a

    1772,4 a

    2285,0 a

    P

    0,003**

    0,0001***

    0,462ns

    0,649ns

    0,001**

    0,0001***

    CV

    16,56

    13,78

    6,4

    5,83

    31,59

    25,21

     

    ns= non significatif

    ** = différence significative au seuil de 1%

    *** = différence significative au seuil de 1%o

    Les valeurs entre parenthèses sont des valeurs transformées des paramètres ; celles suivies d'une même lettre ne sont pas significativement différentes l'une de l'autre au seuil de 5%.

    Excepté le poids de 1000 graines qui ne varie pas en fonction des traitements, le tableau 15 révèle une différence hautement significative de l'effet des traitements sur le nombre et le rendement grain du soja dans les deux sites. Cependant, par comparaison des effets de chacun des traitements d'un site à l'autre, le tableau 15 révèle une légère amélioration des effets de chaque traitement observé à Yawa en comparaison à Dovogon. En effet, une moyenne générale effectuée par site indique les poids de 1000 graines respectifs de 128 g et 143,25 g à Dovogon et à Yawa.

    Le tableau 15 révèle en outre un nombre beaucoup plus important de gousse par plant au niveau des traitements fertilisés au P en comparaison aux traitements n'ayant reçu aucune dose de P. Mais dans les deux villages, c'est l'effet combiné des deux facteurs qui a permis

    d'obtenir le nombre de gousse par plant le plus élevé. Contrairement à Yawa, il est noté à Dovogon une nette amélioration du nombre de gousse par plant sous l'effet de l'inoculation seule par rapport au témoin.

    Quant à la production de graines de soja, il est révélé la même tendance que celle observée au niveau du nombre de gousses. Par ailleurs, il est noté une très forte corrélation entre ces deux variables (r2>80%). Les meilleurs rendements sont obtenus dans les deux villages sous l'effet combiné des deux facteurs. Les rendements grains obtenus correspondent en moyenne au double du témoin. Cette remarque est confirmée à Yawa par les données relevées au niveau des différents champs paysans (figure n° XIX).

    Traitements

    1 T 1 P 1 Ino

    1 Ino+P

    3000

    2500

    2000

    1500

    1000

    500

    0

    Rendements grain (Kg/ha)

    Ino+P

    T
    P
    !no
    Ino+P
    T
    P
    !no
    Ino+P
    T

    Ino+P
    T
    P
    !no
    Ino+P
    T
    P
    !no

    P
    !no
    Ino+P
    T
    P
    !no

    Ino+P
    T
    P
    !no

    4

    2

    5

    6

    3

    7

    1

    Figure n° XX : Effet de l'inoculation avec B. japonicum et de l'apport de P sur la production de biomasse du soja cultivé en champs paysans à Dovogon en pleine floraison ( 9 SAS).

    A Yawa (figure n° XXI), l'action combinée de l'inoculation et du phosphore est révélée dans 5 cas sur 8 (soit 62%) et prévaut ainsi pour la détermination du rendement grain.

    Par contre, l'analyse des résultats obtenus au niveau des différents champs paysans tend à révéler un effet beaucoup plus marqué de P (dans 57% des cas) que de la combinaison des deux facteurs sur le rendement grain du soja à Dovogon (figure n° XXI).

    Traitements

    Rendements grains (kg/ha)

    4000

    2000

    5000

    3000

    1000

    0

    T

    P

    Ino

    Ino+P

    T

    P

    Ino

    Ino+P

    T

    P

    Ino

    Ino+P

    T

    P

    Ino

    Ino+P

    T

    P

    Ino

    Ino+P

    T

    P

    Ino

    Ino+P

    T

    P

    Ino

    Ino+P

    T

    P

    Ino

    Ino+P

    1 T 1 P 1 Ino

    1 Ino+P

    Figure n° XXI : Effet de l'inoculation avec Bradyrhizobium japonicum et de l'apport de P sur la production de biomasse du soja cultivé en champs paysans à Yawa au cours de la pleine floraison ( 9 SAS).

    Les réponses positives obtenues par l'effet des différents traitements sur le rendement grain de soja révèlent non seulement que le phosphore et l'azote sont des facteurs de rendement du soja mais aussi que la plupart des sols de la zone d'étude sont déficients en ces éléments. Ces résultats sont corroborent les conclusions de Lof et al.(1990) ; Madimba (1993) ; Javaheri et Baudoin (2001) ; FAO (2004) ; Giller et Dashiell (2007). Aussi, il est révélé que le poids de 1000 graines est une caractéristique propre à la variété et ne dépend pas des traitements appliqués .Toutefois, il a été noté une légère variation due à l'effet du site.

    Au vue de tous les résultats obtenus, en passant aussi bien en pots qu'aux essais en champs paysans et en station expérimentale du site de Sékou, il est révélé de façon incontestable et répétée les mêmes tendances : l'azote (testée à travers l'inoculation) et le phosphore sont des facteurs clés de production du Soja. La valorisation des ces travaux s'avère donc capitale, mais quel peut en être le coût d'opportunité lié à l'adoption de l'innovation ?

    4.2.7. Evaluation des coûts et avantages liés aux différents traitements utilisés pour la production du soja

    L'évaluation des avantages comparatifs liés aux différents traitements est un préalable nécessaire pour le succès de l'innovation et sa vulgarisation en milieu paysan. Les tableaux 16 et 17 donnent un aperçu global des gains supplémentaires obtenus dans chacun des villages par rapport au témoin considéré comme étalon.

    En matière de production de biomasse, il est noté à Dovogon une nette amélioration de la production de biomasse supplémentaire de tous les traitements en comparaison au témoin (tableau n° 16). La plus grande production de biomasse étant enregistrée au niveau des traitements fertilisés au P et correspond à près de 10 fois celle obtenue avec le traitement inoculé.

    En considérant 137,6 FCFA comme coût de production d'un kilogramme de soja dans un système de production manuel signalé par une équipe de consultant de la société fludor après des enquêtes de terrain, on peut établir le tableau suivant :

    Tableau n°16 : Avantage comparé de l'effet des différents traitements sur la production du soja à Dovogon

    Traitements

    Rendements
    (kg/ha)

    Ecart par rapport à
    l'étalon (témoin)

    Gain potentiel

     

    grain

    biomasse

    grain

    biomasse

    Grain
    (FCFA)

    Témoin

    1551,3

    839,5

    0

    0

    0

    0

    Phosphore

    3201,1

    1762,9

    1649,8

    923,4

    1649,8 UF

    127.060

    Inoculation

    1728,7

    1114,3

    177,4

    274,8

    177,4 UF

    37.812

    Inoculation
    +
    phosphore

    2849,7

    1772,4

    1298,4

    932,9

    1298,4 UF

    128.367

     

    NB : le coût du Kg de P est évalué à 250 FCFA soit 12.250 F le sac de 50kg UF= unité fertilisante (Kg d'éléments majeurs N, P, K par Kg de MS).

    La même tendance est observée au niveau des rendements en grain.

    Quoiqu'il ne soit noté un effet positif lié au traitement inoculé à Yawa, les gains supplémentaires liés à la production de biomasse et de graines de soja sont importants (Tableau 16). Les meilleurs résultats sont obtenus avec le traitement inoculé et fertilisé au P qui avoisinent le double des gains enregistrés par le traitement ayant reçu le P.

    Considérant toute chose égale par tout ailleurs, il apparaît de façon plausible un effet améliorateur de la production de biomasse et de graines de soja lié aux traitements appliqués

    en comparaison au témoin. En considérant les dépenses liées à l'utilisation de 100 kg de P2O5 (217,39 kg de TSP à 46% P2O5) évaluée à 54.348 FCFA et au plus 5.000 CFA environ par hectare comme frais pour l'achat du fertilisant biologique (inoculum), il est possible d'obtenir des gains financiers supérieur aux dépenses supplémentaires liées à l'utilisation des intrants. Par ailleurs, l'arrière effet des engrais et de l'inoculation combinée à celui que produirait la quantité de biomasse produite est énorme. Aussi, enregistrons-nous un gain beaucoup plus important au niveau de la variété TGX 1442 2E par comparaison à la variété Jupiter ou variété locale en raison de l'éclatement de gousse et la perte importante de graines observées chez cette dernière en fin de cycle.

    Tableau n°17 : Avantages comparés de l'effet des différents traitements sur la production du soja à Yawa

    Traitements

    Rendements (kg/ha)

    Ecart par rapport à
    l'étalon (témoin)

    Gain potentiel

     

    grain

    biomasse

    grain

    biomasse

    Grain (FCFA)

    Témoin

    2046,8

    1302,5

    0

    0

    -

    -

    Phosphore

    3728,1

    1883,5

    1681,3

    581

    1681UF

    79.946

    Inoculation

    1835,1

    1172,4

    -211,7

    -130

    -

    -

    Inoculation
    +
    phosphore

    4297,7

    2285,0

    2250

    982,5

    2250 UF

    135.192

     

    NB : le coût du Kg de P est évalué à 250 FCFA soit 12.250F le sac de 50kg UF=unité fertilisante.

    Mais considérant les dépenses effectuées tout au long de la culture et des effets dépressifs de P observés dans certains champs paysans, dépenses et réalités auxquelles le présent sujet n'est pas appeler à se prononcer, il serait judicieux de réduire la dose d'engrais à un minimum de 50 kg/ha (soit environ 1sac) en attendant qu'un point de doute ne soit complètement levé sur cet aspect.

    CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

    La présente étude nous a permis d'apprécier l'effet de l'inoculation, de différentes doses de P et de leur combinaison sur la production du soja dans deux zones agro-écologiques du Bénin. A travers les résultats obtenus, nous constatons que :

    · L'inoculation et l'apport de P ont contribué à améliorer les différents paramètres étudiés: les sols d'études sont donc déficients en N et P ; ce qui constitue des contraintes majeures à l'extension du soja au Bénin

    · L'inoculation de la varieté TGX 1448 2E a favorisé la nodulation aussi bien à Dovogon qu'à Yawa et a aussi permis d'améliorer le rendement grain du soja à Dovogon en le faisant passer de 839,5 pour le témoin à 1114,3 kg/ha

    · La dose de 100 kg/ha P a réduit le taux d'infection des mycorhizes de 20,45 % et de 29,15% respectivement à Dovogon et à Yawa

    · La production de biomasse et le rendement grains ont été améliorés par un apport de 100 kg P/ha (soit un rendement grain maximal de 1772,4 kg/ha à Dovogon contre 2285 kg/ha à Yawa).

    · Quelque soit le site de production, la culture de soja est rentable et le coût des intrants est compensé par le surplus de production ;

    · Il a été observé un effet antagoniste au niveau de l'activité de deux symbiotes bactéries-champignons à Dovogon .

    · la densité de semis 75 cm (entre ligne) x 15 cm (entre poquet) x 3 (graines) soit 267.000 plants /ha s'est avérée acceptable et productive

    Eu égard à tout ce qui précède, nous suggérons de :

    · Entreprendre des recherches plus approfondies sur les souches efficientes de rhizobium.

    · Envisager des études approfondies sur la question des mycorhizes en vue de rendre effective leur utilisation pour faire face aux carences en P et autres éléments nutritifs du sol.

    · Appliquer une densité de 267000 plants/ha pour cette culture.

    · Utiliser de façon systématique la technique de l'inoculation et d'une fertilisation dose minimale de 50 Kg P/ha pour toute nouvelle culture de soja .

    · Evaluer l'arrière effet des traitements appliqués pour étudier la rentabilité de l'innovation

    · Sensibiliser et former les producteurs et intégrer le soja dans les habitudes alimentaires des populations afin de lutter contre la malnutrition au Bénin.

    Références bibliographiques

    Références bibliographiques

    Abdelgadir A. H., 1998. The role of Mycorrhizae in soybean (Glycine max) growth in P-deficient soil in the Humid tropics. Degree of Ph.D. DAI, VOL. 58-11B, pp, 5726 (00- 310).

    Anne P., 1945. Méthode pour le dosage rapide du carbone organique des sols. Annale agronomique 15 : 161-1

    Aho N. et Kossou D.K., 1997. Précis d'Agriculture Tropicale : Bases et éléments d'application. Les Editions du Flamboyant. 464p.

    Bado B. V. ; 2002. Rôle des légumineuses sur la fertilité des sols ferrugineux tropicaux des zones guinéennes et soudaniennes du Burkina Faso. Thèse de PhD. Faculté des Sciences de l'agriculture et de l'alimentation. Université LAVAL/Québec. 197p

    Baize D. 2000. Guide des analyses en pédologie : choix- expression- présentation- interprétation. 2ème édition. INRA, Paris. 257p.

    Bano A., Haper J. E., Auge R. M., and Newman Dawn S,. 2002. Changes in phytohormone level following inoculation of two soybean lines differing in nodulation. Plant biol, 29,965-974.

    Ben K. L., Gomez M. A., Ouarraqi El M.,Oihabi A. ,2003.Réponses physiologiques et biochimiques du trèfle (Trifolium alexandrinum L.) à la double association Mycorhizes Rhizobium sous une contrainte saline = Physiological and biochemical responses to salt stress of mycorrhizal and/or nodulated clover seedlings (Trifolium alexandrinum L.) Abstract

    http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=15200552. Lu le 30/11/08

    Boukcim H. et Mousain D., 2000. Effet de la fertilisation phosphatée sur la mycorhisation, la croissance et la nutrition en phosphore et en azote des semis de Cèdre (Cedrus atlantica Manetti) inoculés en pépinières par Tricholoma tridentium Sing. Var. cedretorum Bon. Montpellier. Pp 289- 300.

    Boyeldieu J., 1991. Produire des graines oléagineux et protéagineux. Agriculture

    audjourd'hui ; Sciences Techniques applications.

    CETIOM . http://www.cetiom.fr. Consulté le 15/10/08

    CIRAD-GRET, 2002. Mémento de l'Agronome. Ministère des Affaires étrangers. 1691p

    Cornet F. et Diem H. G; 1999. A comparative study of stocks of acacia Rhizobium isolated from Senegalese soils and the effects on the double symbiosis rhizobium-glomus Mosseae on the growth of acacia Holosericea and A. Raddiana.

    Dadson R.B and Acquaah G., 2003. Rhizobium japonicum; nitrogen and phosphorus effects on nodulation, symbiotic nitrogen fixation and yield of soybean (Glycine Max (L) Merrill) in the sourthen Savanna oh Ghana. Field crops research, volume 9, pp 101-108.

    Demol J.,Baudoin J.-P.,Louant B. P. ,Maréchal Robert ,Mergeai G., 2002. Amelioration des plantes :Application aux principales espèces cultivées en afrique Tropicales.(591)208-209

    Diem G.H., Dommergues Y., Duhoux E., 1998. Les arbres fixateurs d'azote : caracteristiques et role dans les ecosystemes mediterranéens et tropicaux. IRD-FAO-CIRAD. 500p

    de Lajudie P, Dupuy N, Ndiaye A, Neyra M, Boivin C, Gillis M, Dreyfus B., 2000 .Acacia : nodulation et rhizobiums associés. Horizon documentation.Ird.fr/exldoc/pleins_texte/pleins_texte_7/divers 2/010016085.pdf. 360-375.

    Elsheikh E. A.E.E., Somya S S.M., Elhussein A A. and Babike E. E., 2008.Effects of intercropping, Bradyrhizobium inoculation and chicken manure fertilisation on the chemical composition and physical characteristics of soybean seed. Abstract. Site: http://www.sciencedirect.com/science consulté le 25/10/08

    FAO, 2004. Introduction : le phosphore dans le système sol-plante .In Division de la mise en valeur des terres et des eaux. FAO, Rome, Italie. (Chapitre 1).

    FAO, 1999.Directives pour intégrer la durabilité de l'agriculture et du développement rural dans les politiques agricoles. Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'Agriculture. Rome

    Gan Y.; Stuler I.; Van Keulen H.; Kuiper P. J. C., 2002. Physiological changes in soybean (Glycine Max) in reponse to N and P nutrition. Sources: Annals of applied biology, 140 (3) pp 319-329.

    Giller et Dashiell, 2007 .Glycine max (L) Merill. Fiche de Protabase. Van der Vossen, H.A.M. & Mkamilo, G.S. (Editeurs). PROTA (Plant resources of Tropical Africa/Ressources Végétales de l'Afrique Tropicale), Wageningen, Pays Bas.

    Site :http : database.proba.org/recherche.htm. Visité le 07novemre 2008.

    GTZ et CTA, 1990. Manuel d'expérimentation en milieu paysan pour les projets de développement rural : Recommandation pour le développement de messages de vulgarisation pour le petits exploitants dans les domaines de la socio-économique et de l'environnement.

    Hai N., Sung Ju A., Yang Z. M., Matsumoto H., 2007. Effect of phosphorus deficiency on aluminium-induced citrate exudation in soybean (Glycine max L.) in Physiol plant, (117) 229- 236.

    Hardarson G.I., 1993. Methods for enhancing nitrogen symbiotic fixation. FAO/AIEA Programme, soil science unit, Agency's Laboratories, A-2444 Seibersdorf, Austria. Plant and soil 152: 1-17.

    Hopkins W. G, Evrard Charles-Marie, 2003. Physiologie végétale.HOPKINS.Traduction de la 2ème édition américaine. Pp : 69. Site : http://books.google.fr/books consulté le 20/01/2009

    Houngnandan P., Sanginga N., Woomer P., Vanlauwe B., Van Cleemput O., 2001. Response of Mucuna pruriens to symbiotic nitrogen fixation by rhizobia following inoculation in farmers'fields in the derived savana of Benin.Biol Fertil Soil (2001) 33:416-422

    Houngnandan P., Manyong V.M., Sanginga N., Vanlauwe B., Diels J., Van Cleemput O.,
    2005.
    Farm-level use of soil amendments and definition of typologies: implications for the

    design of balanced nutrient management systems in the derived savanna of the Republic of Benin. Biology and fertility of soils. Numéro 1 (Vol 7).

    INRAB, 1993. Fiche Technique sur les cultures vivrières céréales, légumineuses à graines et tubercules

    ITADA, 2001. Stratégies de production et de valorisation du soja et du lupin en production biologique avec prise en compte de la gestion de l'azote. ITADA, 2000-2001. Institut Transfrontalier d'Application et de Développement Agronomique. Document PDF www.itada.org ; consulté le 08/09/08.

    Javaheri, F. & Baudouin, J. P., 2001. Soja (Glycine max (L.) Merrill.) Agriculture en Afrique Tropicale (1634). 660-883.

    Krassova W. T., 1998. Etude de la photosynthèse bactérienne chez un Bradyrhizobium d'aeschynomene : Photo activité et caractérisation du complexe capteur de lumière. Thèse de DEA à l'UCAD/ Dakar. Sénégal.

    Li-Dan-Yi, Mong-Jun W., Yi-Ping T., Ji-Gno G., Jin-Song Z. et Shou-Yi C., 2005. QTL Mapping of phosphorus deficiency tolerance in soybean (Glycine max L. Merr.).

    Lindstrom K., Van Berkum P., Gillis M.,Martinez E., Novikova N., Jarvis B.,1995. »Report from roundtable on rhizobium taxonomy» In nitrogen fixation : Fundamentals and applications. (I.A.) Tikhonovich, N. A. Provorov V. I. Romanov W.E. Newton éds. Kluwer. Academic Publishers: 807-810.

    Lof G., Tops A., Netjes J., 1990. Le soja. Agrodok-series N°10 ; 1ère édition Francaise traduite par Evelyne Codazzi Page 1- 7.

    MAEP/DPP, 2007. Service statistique ; Annuaire statistique. Campagne agricoles 1997-2007.

    Mandimba G. R., 1997. L'inoculation: une arme contre la faim dans les pays en développement. Laboratoire de Biotechnologie. Institut de Développement Rural. Congo. http://www.bibliotheque.refer.org/livre44/l4403.pdf. Consulté le 07/09/08.

    Martin et Nolin ,1991. Capacité d'échange cationique (CEC) des horizons A, B et C
    Site : http://nlwis-snite1.agr.gc.ca/apaq-aapq/doc/T16CEC_f.pdf consulté le 23/11/08

    Matchoudo Marie-Louise B, 2008. Bénin: Relance de la filière coton au Bénin - Assainir la gouvernance pour une production améliorée . http://www.allafrica.consulté le 27/01/09

    Miao Shy- Jie, Qiao Yun-Fa, Han Xiao- Zeng and M. An, 2007. Nodule formation and development in Soybean (Glycine max L.) in response to Phosphorus supply in solution culture. China. Pp 36- 43.

    Ngakou Nwaga, Tamo and Parh, 2004. Influence de la double inoculation rhizobienne et mycorhizienne sur la croissance et le rendement du niébé (Vigna Inguiculata L Walp) dans deux zones agro écologiques du Cameroun.

    Nian H., Ju Ahn S, Yang Z. M., Matsumoto H., 2003. Effect of phosphorus deficiency on aluminium- induced citrate exudation in soybean (Glycine Max). Physiologia plantarum. 117 (2) 229-236.

    Nieuwenhuis R Nieuwelink, 2005.la culture du Soja et d'autres légumineuses. Agrodok 10, CTA. www.booksgoogle.com/books consulté le 06/09/08.

    Pirot, R. 1998 .La motorisation des cultures tropicales (351)190-191

    Roumet P., 2001. Le soja trésor de vie : Diversité, Origine et évaluation. INRA, Station de Génétique et d'Amélioration des plantes, Montpellier. Résumé de la conférence donnée à Agropolis Museum.

    Schuâler A., schwarzotti and Walker C., 2001. A new fungal phylum, the Glomeromysta: phylogeny and evolution Mycol. Res. 105 (12): 1413- 1421.

    Soltner D., 1996. Les bases de la production végétale: TOME I Le sol et son amélioration. 2 ème édition. Pp 82 - 120.

    Somasegaran P. & Hoben H.J., 1994. Handbook for Rhizobia; Methods in legumerhizobium technology. Section III: Evaluating Symbiotic Potential of Rhizobia. pp, 165-166.

    Tsvetkova G.E. & Georgiev G.I.; 2003. Effect of Phosphorus nutrition on the nodulation, nitrogen fixation and nutrient-use efficiency of Bradyrhizobium japonicum - soybean (Glycine Max L Merrill) symbiosis. Acad. M. Popov Institute of Plant physiology, Sofia 1113, Bulgaria .pp, 331-335

    Tossah B. K., 2000. Inffluence of soil proprtise and organic inputs on phosphorus cycling in herbaceous legume-based cropping systems in the west African derived savana . These de Doctorat. Site: http://www.biw.kuleuven.be/doctoreren/doctoraten/doctoraat428.htm. consulté le 27/10/08.

    Van den Akker E., Les cultures principales et leur distribution régionale au Bénin site : https://www.unihohenheim.de Consulté le 20/10/08

    Van Reuler, H. and W. H. Prins 1993. The role of plant nutrients for sustainable food crop production in Sub-Saharan Africa. H. Van Reuler and W. H. Prins (eds). Ponsen & Looijen, Wageningen.

    Youssouf I. et Lawani M., 1998.Les sols béninois : Classification dans la base de références mondiale. In Quatorzième Réunion du Sous-comité ouest et centre africain de corrélation des sols pour la mise en valeur des terres. Abomey-calavi, 9-12octobre 2000.Archive de document de la FAO.

    ANNEXES

    Annexe n° 1 : Hauteurs de pluies enregistrées au cours des deux années d'installation des essais à Sékou, Dovogon et à Yawa.

    Source : ASECNA ,2007 ; CeCPA Zogbodomey, 2008 et Météo Savè ,2008

    Mois

    Hauteur de pluies

    Sékou 2007

    Dovogon 2008

    Yawa 2008

    Janvier

    31,7

    0

    0

    Février

    32,1

    0

    48,2

    Mars

    31,1

    71

    13,3

    Avril

    31,6

    85,5

    64,9

    Mai

    31,1

    97

    151

    Juin

    29,1

    177,5

    2455

    Juillet

    29,1

    204,8

    206,1

    Aout

    28,7

    79,5

    208,6

    Septembre

    28,9

    148,8

    213,7

    Octobre

    29,7

    127,5

    108,6

    Novembre

    31,2

    -

    -

    décembre

    31,5

    -

    -

    Annexe n° 2 : Localisation des parcelles d'essai à Dovogon /Zogbodomey

    Données du GPS

    Producteurs

    I

    II

    III

    IV

    V

    VI

    VII

    Latitude

    N07°03.638'

    N07°03.7484'

    N07°04.818'

    N07°04.402'

    N07°04.061'

    N07°04.402'

    N07°04.176

    Longitude

    E002°09.188'

    E002°09.087

    E002°09.631'

    E002°09.181'

    E002°08.836'

    E002°09.181'

    E002°09.396'

    Altitude

    59m

    53m

    55m

    64m

    68m

    76m

    71m

    Annexe n°3 : Localisation des parcelles d'essai à Yawa / Glazoué

    Données du GPS

    Producteurs

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    Latitude

    N07°56.856'

    N07°56.934'

    N07°56.785'

    N07°57.223'

    N07°56.378'

    N07°56.0634'

    N07°57.208'

    N07°56.063'

    Longitude

    E002°12.396'

    E002°12.262'

    E002°12.160'

    E002°13.137'

    E002°12.312'

    E002°12.808'

    E002°12.446'

    E002°12.958'

    Altitude

    173m

    177m

    174m

    191m

    171m

    191m

    165m

    183m

    Annexe 4 : fiche d'observation des parcelles d'essai. Annexe n°4 a : cas de Dovogon

    Périodes

    Activités /Observations des champs paysans

    16/07/08

     

    au

    Semis effectué (4 à 5 graines par poquet) au niveau des différents champs paysans

    17/07/08

     
     

    Epandage d'engrais TSP à la levée au niveau de toutes les parcelles d'essai. De façon générale, nous avons

    20/07/08

    noté un bon taux de levée à cette date du 20/07/08.

    04/08/08

    Appariation dans les champs paysans de ravageurs (insectes défoliateurs) mais de faible impact sur la culture. Nous avons par ailleurs noté un jaunissement des feuilles au niveau des traitements fertilisés au TSP dans 29% des champs soit 2champs sur 7.

    06/08/08

    Date de démariage à 3plants/poquets des champs paysans

    15/08/08

     

    au

    1er sarclage des champs expérimentaux ; flétrissement (jaunissement) dans 62% des cas des feuilles au

    17/08/08

    niveau des parcelles fertilisées au TSP.

    20/08/08

    Contrôle régulier de croissance par des descentes périodiques sur le terrain, entretien (2ème sarclage le

    au

    27/09/08) et suivi des parcelles d'essai.

    27/08/08

     
     

    visites de supervision des sites d'essai par notre enseignant ; prise en compte des remarques faites et

    02/09 et 16/09

    renforcement des suivi-observations.

    10/09/08

    Date de 1ere récolte : récolte de la biomasse et prélèvement des échantillons de sol

     

    Date de la 2nde récolte : récolte des grains et prélèvement des échantillons des plants sur une surface de

    10/11/08

    2,25m2.

    au

    Organisation d'une séance d'échange avec les producteurs sur tout l'itinéraire technique suivi et prise en

    11/11/08

    compte des doléances formulées par ces derniers.

    Annexe n°4 b : cas de Yawa/Glazoué

    Périodes

    Activités /Observations des champs paysans

    21/07/08

    Semis effectué (4 à 5 graines par poquet) au niveau des différents champs paysans ; le décalage de deux jours

    au

    étant dû à des perturbations pluviométriques.

    23/07/08

     
     

    Epandage d'engrais TSP entrepris suivant la réussite de la levée au niveau des parcelles d'essai. De façon

    25/07/08

    générale, nous avons noté un bon taux de germination (avoisinant 80%) à la date du 28/07/08. Nous avons

    au

    par ailleurs profité pour faire des ressemis à des endroits où il y eu des pourritures de semences en raison de

    28/07/08

    la forte hydromorphie souvent notée.

    11/08/08

    Date de démariage à 3plants/poquets des champs paysans

    18/08/08

    1er sarclage des champs expérimentaux ; flétrissement (jaunissement) dans 62% des cas des feuilles au niveau des parcelles fertilisées au TSP.

    04/08/08

    Appariation dans les champs paysans d'insectes défoliateurs mais un faible pourcentage de dégâts est enregistré.

    18/08/08

    Contrôle régulier de croissance, entretien (buttage le 01/09/08) et suivi des parcelles d'essai.

    au

     

    01/09/08

     
     

    visites de supervision des sites d'essai par notre enseignant ; prise en compte des remarques faites et

    03/09 et 15/09

    renforcement des suivi-observations.

    15/09/08

    Date de 1ere récolte : récolte de la biomasse et prélèvement des échantillons de sol

     

    Date de la 2nde récolte : récolte des grains et prélèvement des échantillons des plants sur une surface de

    16/11/08

    2,25m2.

    au

    Organisation d'une séance d'échange avec les producteurs sur tout l'itinéraire technique suivi et prise en

    17/11/08

    compte des doléances formulées par ces derniers.

    Annexe n° 5: méthodes d'analyses de certains paramètres physico-chimiques

    Les différentes caractéristiques physico-chimiques du sol ont été déterminées par des méthodes d'analyses bien précises. Ainsi nous avons :

    *Les pH (eau et KCl) à l'aide d'un pH-mètre et par la méthode potentiométrique

    *Le phosphore assimilable par la méthode Bray I :

    Le phosphore assimilable est libéré du sol par la méthode de Bray puis percolé après filtration. Le filtrat est ensuite coloré par le molybdate d'ammonium en présence d'acide ascorbique (5%) et d'acide borique (2%).Le mélange est passé au bain marie et l'absorbance est lue par calorimétrie à la longueur d'onde 660.

    *La granulométrie par la méthode internationale de la pipette de Robinson

    Elle consiste à déterminer les taux d'argile, de sable, de limon fin et grossier.

    Un premier traitement assure la destruction de la matière organique par l'eau oxygénée, ensuite une agitation à l'eau en présence de l'héxamétaphosphate de sodium permet de séparer les divers constituants. Enfin on passe au pipetage où les divers constituants sont recueillis séparément et pesés après étuvage ; les pourcentages sont obtenus en rapportant les poids de chaque constituants au poids total de tous les constituants.

    *Le carbone organique par la méthode de Walkley et Black qui consiste à :

    Oxyder la matière organique du sol avec le dichromate de potassium en milieu acide dans le rapport sol/K2Cr2O7 de 0.25/10.

    La teneur en carbone est déterminée par calorimétrie à la longueur d'onde de 660nm.

    * l'azote total par la méthode KJEIDHAL

    5g de sol ou 0.25 g de biomasse sont minéralisés en présence de 10ml d'acide sulfurique et d'un comprimé de catalyseur au sélénium. La distillation est faite par entraînement de la vapeur en présence de 40ml de NaOH (30%).Le distillat est recueilli dans un erlenmeyer contenant 20ml d'acide borique à 0.25% puis 4 gouttes d'indicateur coloré (rouge de méthyle + Bromocrésol + éthanol).enfin on va titrer avec de l'acide sulfurique 0.1N puis on note le volume d'acide qu'on utilise pour calculer le pourcentage d'azote.

    *Le phosphore total par la méthode de Duval

    Le phosphore totale est extrait selon la méthode de Duval .La prise d'essai est chauffée avec de l'acide nitrique HNO3 concentré jusqu'à évaporation complète et recueilli par une solution d'acide sulfurique 1N.Le filtrat est coloré par le molybdate d'ammonium en présence de l'acide ascorbique et l'intensité de la coloration est déterminée par calorimétrie à la longueur d'onde 660 nm

    *Les bases échangeables (Ca, mg et K)

    Les bases échangeables sont extraites par la méthode d'extraction à l'acétate d'ammonium 1N à pH =7 ; le principe consiste à déplacer ces ions par les ions NH4+ et à les doser ensuite par une solution EDTA (0.2N) en présence de l'éxiochrome noir.

    Annexe n° 6 : Coefficients de corrélation entre les différents paramètres mesurés sur du soja cultivé en champ à Sékou (2007).

     

    Nombre de
    nodule
    (8 SAS)

    Poids sec
    biomasse (8 SAS)

    AMF (%)

    Rendement
    en grain
    (kg/ha)

    P assimilable à
    la récolte
    (ppm)

    Nombre de
    nodule

    (8 SAS)

    -

    0,76**

    -0,70*

    0,90***

    0,63*

    Poids sec
    biomasse
    (8 SAS)

    0,76**

    -

    -0,76**

    0,76**

    0,75**

    AMF (%)

    -0,70**

    -0,76***

    -

    -0,70*

    -0,55*

    Rendement en
    grain (kg/ha)

    0,90***

    0,76**

    -0,70*

    -

    ns

    P assimilable
    à la récolte
    (ppm)

    0,63*

    0,75**

    -0,55*

    ns

    -

    ns = non significatif * : Significatif au seuil de 0,05

    ** = Hautement significatif au seuil de 5% *** : Très hautement significatif au seuil de

    5%

    Annexe n° 7 : Etude de corrélation de quelques composantes clés du rendement du soja à Dovogon.

    Variable

    Nombr
    e de
    nodule

    Pds des
    nodules

    Pds sec
    biomass
    e

    AMF

    Hauteu
    r
    des
    plants

    Pass

    Poids
    de

    Rendt Rendt en 1000

    Graines N2 graines

    Nombre
    de

     

    0,81**

     

    -

     
     
     
     
     

    nodule

    -

    *

    0,07ns

    0,44**

    0,36*

    -0,03ns

    0,48**

    0,06ns

    0,04ns

    Pds des

    0,81**

     
     

    -

     
     
     
     
     

    nodules

    *

    -

    0,18

    0,51**

    0,38*

    0,01ns

    0,48**

    0,21ns

    0,05ns

    Pds sec
    biomass

     
     
     
     

    0,61**

     
     
     
     

    e

    0,07ns

    0,18ns

    -

    -0,32ns

    *

    0,26ns

    0,55**

    0,98***

    0,52**

    AMF

    -0,44**

    -0,51**

    0,32ns

    -

    -0,5**

    -0,3ns

    -0,52**

    -0,31ns

    -0,15ns

    Hauteur
    des

     
     
     
     
     
     

    0,74**

     
     

    plants

    0,36*

    0,38*

    0,61**

    -0,5**

    -

    0,17ns

    *

    0,61***

    0,32ns

    Pass

    -0,03ns

    0,01ns

    0,26ns

    -0,3ns

    0,17ns

    -

    0,36*

    0,28ns

    0,08ns

    Rendt

     
     
     

    -

    0,74**

     
     
     
     

    Graines

    0,48**

    0,48**

    0,55**

    0,52**

    *

    0,36*

    -

    0,6**

    0,43**

    Rendt en

     
     
     
     

    0,61**

     
     
     
     

    N2

    0,06ns

    0,21ns

    0,98***

    -0,31ns

    *

    0,28ns

    0,6**

    -

    0,53**

    Poids de
    1000
    graines

    0,04ns

    0,05ns

    0,52**

    -0,15ns

    0,32ns

    0,08ns

    0,43**

    0,53**

    -

    ns= non significatif

    * = différence significative au seuil de 5% ** = différence significative au seuil de 1% *** = différence significative au seuil de 1%o

    Annexe n° 8 : Etude de corrélation de quelques composantes clés du rendement du soja à Yawa.

    Variable

    Nombr
    e de
    nodule

    Pds des
    nodules

    Pds sec
    biomass
    e

    AMF

    Hauteu
    r
    des
    plants

    Pass

    Rendt
    Graines

    Rendt
    en N2

    Poids
    de
    1000
    graines

    Nombre
    de

     

    0,89**

     
     
     
     
     

    0,56**

     

    nodule

    -

    *

    0,46**

    0,22ns

    0,52**

    -0,07ns

    0,48**

    *

    -0,06ns

    Pds des

    0,89**

     
     
     

    0,55**

     

    0,64**

    0,73**

     

    nodule

    *

    -

    0,46**

    0,16ns

    *

    0,2ns

    *

    *

    0,07ns

    Pds sec
    biomass

     
     
     
     

    0,71**

     

    0,53**

    0,64**

     

    e

    0,46**

    0,46**

    -

    -0,13ns

    *

    0,45**

    *

    *

    -0,03ns

     
     
     
     
     
     

    -

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0,56**

     
     
     

    AMF

    0,22ns

    0,16ns

    -0,13ns

    -

    -0,12ns

    *

    0,04ns

    0,12ns

    0,31ns

    Hauteur
    des

     

    0,55**

     
     
     
     

    0,61**

    0,55**

     

    plants

    0,52**

    *

    0,71***

    -0,12ns

    -

    0,28ns

    *

    *

    -0,28ns

     
     
     
     

    -

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0,56**

     
     
     
     
     

    Pass

    0,07ns

    0,2ns

    0,45***

    *

    0,28ns

    -

    0,17ns

    0,16ns

    0,07ns

    Rendt

     

    0,64**

     
     

    0,61**

     
     

    0,75**

     

    Graines

    0,48**

    *

    0,53***

    0,04ns

    *

    0,17ns

    -

    *

    -0,14ns

    Rendt en

    0,56**

    0,73**

     
     

    0,55**

     

    0,75**

     
     

    N2

    *

    *

    0,64***

    0,12ns

    *

    0,16ns

    *

    -

    0,16ns

    Poids de
    1000
    graines

    -0,06ns

    0,07ns

    -0,03ns

    0,31ns

    -0,28ns

    0,07ns

    -0,14ns

    0,16ns

    -

    ns= non significatif

    * = différence significative au seuil de 5% ** = différence significative au seuil de 1% *** = différence significative au seuil de 1%o






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King