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Valorisation en agriculture des apports organiques contenus dans les déchets urbains:qualité des matières organiques et service écosystémique

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par Marie Virginie FALINIRINA
Ecole supérieure des sciences agronomiques Antananarivo - Doctorat en sciences agronomiques 2010
  

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PARTIE 3 :

EFFET DE L'APPORT DE MATIERES

ORGANIQUES SUR LES SERVICES

ECOSYSTEMIQUES LIES A LA PRODUCTION

VEGETALE ET A LA QUALITE DES SOLS DE

« TANETY » MIS EN CULTURE.

CHAPITRE 1 : PRODUCTION VEGETALE SUR UN « TANETY » MIS EN CULTURE AVEC APPORT D'INTRANTS ORGANIQUES

1.1. Introduction

La concomitance de l'accroissement de la demande de biomasse végétale et de la crise environnementale globale est porteuse d'enjeux scientifiques considérables au plan national comme au plan mondial. Cette conjonction requiert notamment le renforcement des approches systémiques et intégratives et des capacités d'innovation. D'une part, les différentes facettes de la crise environnementale, changements climatiques, érosion de la biodiversité, invasions biologiques, compétition pour les usages du sol, tension sur les ressources en eau, dégradation de la qualité des sols, interrogent sur la durabilité, la robustesse et l'adaptabilité des systèmes de production, sur leurs impacts écologiques et sur leur capacité à générer des services environnementaux. D'autre part, l'évolution démographique mondiale et les crises alimentaires, suscitent un accroissement global de la demande de biomasses végétales pour des utilisations diversifiées, en premier lieu pour l'alimentation humaine et animale, mais aussi pour des usages énergétiques. (Bazoumana, 2009).

A Madagascar, la demande croissante en riz et l'augmentation de la pression foncière sur les terres inondées, liées à la croissance démographique (2,8% par an) et la diminution des rendements, conduisent au développement d'une riziculture pluviale sur les ferralsols des « tanety » (ou collines). Les rizicultures aquatiques (irriguées et bas-fonds) représentent encore près de 80% des superficies rizicoles et 90% de la production (Rakotoarisoa, 2007) ; les rizicultures pluviales ne représentant qu'environ 15% des superficies (20% en comptant les surfaces de tavy24) et moins de 10% de la production.

Les principales contraintes des ferralsols de « tanety » sont la toxicité de l'aluminium, la carence en phosphore et en calcium. Ces terres représentent en outre le principal potentiel d'accroissement des superficies cultivées et de la production agricole dans de nombreux pays tropicaux. (Rabeharisoa, 2004).

Dans l'agglomération d'Antananarivo et de sa périphérie, dominées par des systèmes de culture à base rizicoles et maraichers des bas fonds et de céréales des « tanety », les techniques de gestion de la fertilité pratiquées par les agriculteurs conduisent à un épuisement rapide des sols (N'Dienor, 2006 ; Yemefack et al., 2004). En Afrique de l'Ouest, des recherches qui ont été menées à partir des années 50 ont privilégié une conception économique en visant principalement une amélioration de la composante chimique de la

24 Tavy : culture itinérante sur abatis-brûlis pratiquée sur la façade orientale de l'île

fertilité. Ainsi, les gouvernants ont prôné l'emploi massif des engrais minéraux pour améliorer de façon significative les rendements. Dans les années 70, la crise énergétique, l'acidification des sols, la dégradation pluviométrique, vont remettre en cause ce type de gestion de la fertilité en recherchant une économie maximum d'engrais fondée entre autres sur une valorisation des intrants locaux dont la matière organique. La valorisation des résidus de récolte et l'intégration agriculture-élevage alors fortement encouragées, participaient de cette économie d'engrais. A partir des années 90, la prise en compte par les Etats de la préservation de l'environnement, va opérer un changement radical dans l'approche des agrosystèmes en ce qui concerne l'importance du sol qui est considéré comme partie intégrante et vitale de la biosphère, l'objectif à atteindre qui n'est plus la « maximisation » du rendement, mais son « optimisation » qui prend en compte la quantité et la qualité des récoltes, et la protection de l'environnement. Les acquis de la Recherche tropicale sur la gestion des MO et la maîtrise de l'azote (notamment la réduction des pertes de N) dès les années 70, ont pu être très rapidement mis en cohérence et valorisés au profit de cette nouvelle approche pour une agriculture durable respectueuse de l'environnement (Ganry et Thuriès, 2005). De nombreux travaux ont montré le rôle multiple de la MO dans l'aptitude du sol à produire durablement des récoltes en quantité et en qualité (Koulibaly et al., 2009) ; (Raharinosy, 1983b) ; (Labioui et al., 2006) ; (Mvondo et al., 2003) ; N'Dienor, 2006 ), dans la diminution du risque. En ce qui concerne le risque « sécheresse », on a montré, en conditions expérimentales dans le Nord du Sénégal, que lorsque les sols sont fumés régulièrement par le fumier composté, la sécheresse même sévère (pluviométrie comprise entre 200 mm et 300 mm), permet une production végétale d'environ 1 t ha-1 alors qu'en milieu paysan la production est souvent nulle.

Cette expérimentation a été mise en place afin de tester l'effet de la qualité et de la quantité d'apport des différents apports organiques exogènes sur la croissance des plantes, la production de biomasses et des rendements des maïs grains sur des ferralsols de « tanety » à Madagascar.

Les objectifs sont de comparer l'effet des terreaux d'Andralanitra (produits de criblage de déchets urbains) sur la production végétale par rapport au fumier et à une matière plus riche (compost à base de déchet d'abattoir, de sciure de bois et de déchets verts).

1.2 Matériels et méthodes 1.2.1. Site d'étude

Le dispositif expérimental a été mis en place sur la station expérimentale de la société privée
« Vohitra Environnement ». Le site est situé à Lazaina, Fokontany Ambolotara, à 12 km au
Nord Est d'Antananarivo, dans la commune d'Ambohimanga, district d'Anjozorobe, région

Données climatiques (année 2006-2007)

Données climatiques (année 2007-2008)

d'Analamanga à une altitude de 1274 m, une latitude de 18°46'54.47»S et une longitude 47°32'3.46»E (Google Earth).

1.2.1.1. Sols

Les parcelles sont caractérisées par des sols de « tanety », non cultivées depuis plus de trente ans. Les sols étudiés sont caractérisés par une texture à dominance d'argile. La teneur moyenne d'argile étant de 32,9%. Ce site présente un faible taux de matière organique de l'ordre de 37,1 mg .g-1, un pH de 6,59. Les caractéristiques physico chimiques des sols sont données dans le tableau 2.14 (partie 2). Ce sol est insuffisamment pourvu en éléments nutritifs tels que l'N et le P. Les apports d'engrais sont donc nécessaires.

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