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Valorisation en agriculture des apports organiques contenus dans les déchets urbains:qualité des matières organiques et service écosystémique

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par Marie Virginie FALINIRINA
Ecole supérieure des sciences agronomiques Antananarivo - Doctorat en sciences agronomiques 2010
  

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1.4. Discussion

1.4.1. Analyses des composantes du rendement :

L'élaboration du rendement implique l'enchainement de multiples mécanismes liés à la croissance et au développement des peuplements végétaux cultivés à travers la morphogenèse et le fonctionnement des organes des plantes qui les constituent, en relation avec les facteurs et conditions du milieu (Picard et Combe, 1994).

Traitements organiques

Traitements organominéraux

R2=0,940
Y=22,43x+432,7

Figure 3.10 : corrélation entre les rendements mesurés aux champs et les composantes de rendements.

L'analyse des composantes du rendement des céréales est aujourd'hui un outil pour porter un diagnostic sur les systèmes de cultures en vue de leur amélioration (Meynard et Sebillote, 1994). Pour les deux facteurs (organiques et organominéraux), la décomposition du rendement en ses composantes montre que le nombre de grains par épis et le nombre d'épis par pied sont les composantes les plus déterminantes dans l'élaboration du rendement, avec un coefficient de corrélation de 0,96 et 0,89 entre le rendement grain et respectivement le nombre de grains par épis et le nombre d'épis par pied pour les traitements sans apport de NPK ; et de 0,91 et 0,94 entre le rendement grain et le nombre de grains par épis ou le nombre d'épis par pied pour les traitements pour le traitement avec apport de NPK.

Pour le facteur apport organique, si le nombre de grain par épi est inférieur à 325 grains, le
rendement n'atteint jamais plus de 2 t.ha-1, par contre, lorsque le nombre de grain par épi est
supérieur à 325 grains, le rendement observé peut atteindre 5,8 t.ha-1. De même pour le

facteur apport minéral, si le nombre de grain par épi est inférieur à 350 grains, le rendement n'atteint jamais 3 t.ha-1, mais si le nombre de grain par épi est supérieur à 350 grains, le rendement dépasse largement 3 t.ha-1.

La variable poids des 1000 graines est moins corrélée avec le rendement. Ces résultats concordent avec ceux de Diouf (1990) sur l'élaboration du rendement du mil à partir de ses composantes de rendement, et de Masse et al (2000), où l'auteur a comparé la corrélation entre les composantes du rendement et le rendement de mil dans un système de gestion de fertilité des sols tropicaux dans les agrosystèmes fondées sur une alternance de phases de culture et de phases de jachère.

1.4.2. Effet de la variabilité inter annuelle sur le rendement et la croissance

Les niveaux de rendements les plus élevés sont obtenus en 3ème année de culture, en condition pluviométrique favorable et à l'arrière effet des apports organiques au cours de 3 années culturales. Ces niveaux atteignent en moyenne 8 t.ha-1 dans le traitement organominéral et 6 t.ha-1 dans le traitement organique. Ces résultats confirment à ceux de Arrivets (1977) sur des ferralsols des hautes terres d'Ampangabe en redressant la fertilité des ferralsols des « tanety » avec une forte fumure minérale de 2 t ha-1 de dolomie avec 1 t.ha-1 d'HyperReno (à 30% de P2O5) + 300 kg.ha-1 de KCl pendant 3 ans après défriche. Les rendements atteignent 8 t.ha-1 en 3ème année après mise en culture de maïs après maïs. Un excédent pluviométrique très important s'accompagne d'un accroissement sensible des rendements. Ces résultats ne conforment pas aux rendements obtenus par les paysans dans le Sud Ouest de Madagascar avec des systèmes de culture sur abattis brulis sur des sables roux (Milleville et al., 2001). L'auteur a fait l'hypothèse qu'en sol très perméable comme le sable roux, un excès d'eau accroit les pertes par lixiviation de certains éléments minéraux.

Les maigres rendements en première année, se situaient à des niveaux inférieurs 0,5 t.ha-1, inférieurs aux rendements obtenus par les paysans après défriche avec une technique traditionnelle sur abattis brulis (2 t.ha-1 en première année de défriche et diminue jusqu'à 0,5 t.ha-1 avec l'ancienneté de la mise en culture (Milleville et al., 2001). Ces niveaux de rendements atteints restent bien inférieurs au potentiel de production du matériel végétal utilisé. Cette faiblesse de rendement est liée à l'effet plus marqué du retard de semis et l'insuffisance et l'arrêt précoce des pluies.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault