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Diversités phénotypique et moléculaire des microsymbiotes du Sulla du nord (Hédysarum Coronarium L. ) et sélection de souches rhizobiales efficientes

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par Sana Dhane Fitouri
Institut national agronomique de Tunisie - Doctorat en sciences agronomiques 2011
  

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2. 3. Discussions

Une importante diversité phénotypique des isolats qui semble dépendante des origines géographiques des isolats a été trouvée (Tableau 12). Les souches les plus tolérantes aux pH élevés (10 - 10,5) ont toutes été isolées depuis les sites à pH de sols alcalins (8,2 - 8,5). De même, les souches les plus tolérantes au stress salin (700 mM) ont été isolées à partir des sites de Ghzéla et El Fahs qui se caractérisent par les conductivités électriques les plus élevées (1,4 - 1,5). L'existence de souches tolérantes à la salinité dans les sites halomorphes peut être une indication de leur adaptation au stress osmotique conséquente d'une augmentation de la concentration d'ions et de la variation de l'humidité du sol durant les périodes sèches (Mpepereki et al., 1997).

Cette diversité phénotypique est aussi corrélée à la diversité génétique intra spécifique révélée par la Rep-PCR qui semble elle aussi dépendante de la distribution géographique des isolats.

Ces résultats concordent bien avec ceux trouvés par Richardson (2002) qui a noté une corrélation entre les groupements génotypiques et l'origine géographique des isolats. Dans le même sens, Zghan et al. (1999) ont aussi noté, en utilisant la Rep-PCR, que les souches isolées à partir d'un même cultivar et d'une même région ont appartenu au même groupe génotypique. Contrairement à ces auteurs, il a été souvent rapporté que la distribution des rhizobiums est indépendante du site d'origine (Khbaya, 1998; Rejili, 2009; El Boutari, 2009). Dans notre situation, il est possible que les propriétés physico-chimiques des sols ainsi que l'exposition des rhizobiums à l'activité agricole dans les stations soient à l'origine de la diversité phénotypique et génotypique des souches de la collection (Palmer et Young 2000; Andrade et al., 2002; Laguerre et al., 2006). Dans ce sens, Giongo et al. (2008) ont rapporté l'existence d'un haut niveau de similarité génotypique entre des isolats nodulant le haricot collecté depuis des champs cultivés dans le sud du Brésil. Il est toute fois à noter que certaines souches tels que HC1 (Medjez El Bab), HC5 (Smadah), ou encore H3 (Téboursouk) présentent des caractéristiques phénotypiques et /ou génotypiques différentes de celles des autres isolats des mêmes stations. Cette distinction est probablement due à l'exposition de ces souches à différentes niches ayant des propriétés physico-chimiques variables.

L'analyse de la diversité génétique par PCR-RFLP de l'ADNr 16S associé au séquençage du gène 16 S confirme la haute spécificité symbiotique entre H. coronarium L. et R. sullae (Glatzle et al., 1986; Kishinevsky et al., 1996; 2003; Squartini et al., 2002). Concernant les autres souches, il est possible qu'un transfert horizontal de gènes de nodulation entre ces isolats soit à l'origine de leur capacité infective (Moulin et al., 2001). Il a été rapporté que les nodules de certaines fabacées peuvent être colonisés par des bactéries non fixatrices de l'azote. Ces microorganismes appelés aussi endophytes ont même été décris dans le xylème des racines de plants de luzerne (Gagné et al., 1987). Recuenco et al. (2000) ont découvert que Pantoea agglomerans et Pseudomonas fluorescens sont les endophytes les plus communs des cultivars de petit pois. Tokala et al. (2002) ont signalé la présence de Streptomyces lydicus dans les nodules de pois et Bai et al. (2003) ont montré que Bacillus subtilis et B. thuringiensis peuvent naturellement cohabiter les nodules du haricot avec le symbiote Bradyrhizobium japonicum, et améliorer ainsi la productivité de la culture.

Plus récemment, Benhizia et al. (2004) et Mureso et al. (2008) ont signalé la présence de bactéries non fixatrices de l'azote (Enterobacter cloacae, Enterobacter kobei, Escherichia vulneris, Pantoea agglomerans et Leclercia adecarboxylata) dans les nodules racinaires du genre Hedysarum.

Ces souches qui ont temporairement nodulé le sulla peuvent contenir des gènes de nodulations (Nif, Nod), d'où l'intérêt de vérifier dans un travail ultérieur l'existence de ces gènes.

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