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Valorisation du matrimoine culturel du Bénin: création d'un musée de la civilisation à  Cotonou

( Télécharger le fichier original )
par Mathias MASSODE
Institut Régional d'Enseignement Supérieur et de Recherche en Développement Culturel (IRES-RDC) EX-CRAC - Lomé - Master II professionnel en Développement Culturel: Option Management du Patrimoine et du Tourisme 2012
  

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De l'analse e l rlétique et du cadre

e l'analyse de la problématique et du cadr'ieri d'insertion du rjeprojet

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INTRODUCTION

La question cruciale de l'émergence des pays en développement conduit inéluctablement à la diversification des secteurs pouvant contribuer efficacement à l'atteinte des objectifs macroéconomiques. Le Bénin ne fait pas exception à cette réalité de la conjoncture actuelle. En effet, l'axe n°1 de la Stratégie nationale de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP 2011-2015) dégage quatre pôles prioritaires pouvant contribuer à « l'accélération durable de la croissance et de la transformation de l'économie ». Au nombre de ceux-ci, on note le pôle "tourisme-culture-artisanat" dont l'une des difficultés majeures diagnostiquées est liée « au faible niveau de conservation, de protection et de valorisation des biens culturels » (Bénin -SCRP, 2011 : 63).

Pour pallier ces difficultés, le Gouvernement a initié en 2011 l'élaboration d'une nouvelle politique culturelle. Ce qui constitue une avancée majeure pour la prise en compte de la dimension culturelle du développement.

La ville de Cotonou a un rôle essentiel à jouer dans l'effort de participation à la réduction du « faible niveau de conservation, de protection et de valorisation des biens culturels » au Bénin. Elle demeure le premier pôle de développement au plan national et présente des atouts et potentialités favorables au tourisme culturel, à la promotion des arts et de la culture nationale.

Dans la première partie de cette étude qui s'intéresse à l'analyse de la problématique et du cadre d'insertion du projet, il sera d'abord fait cas du Bénin et de sa politique culturelle de développement puis du cadre théorique et méthodologique de la recherche. L'attention sera ensuite portée sur la ville de Cotonou, ses caractéristiques socioéconomiques et culturelles, ses atouts et potentialités en matière de valorisation du patrimoine, pour mieux cerner enfin, l'environnement de l'étude.

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CHAPITRE I : ETAT DES LIEUX : LE BENIN ET SA POLITIQUE
CULTURELLE DE DEVELOPPEMENT

Ce chapitre s'attèle à caractériser et mieux appréhender le Bénin, sa politique culturelle ainsi que ses principales actions de valorisation du patrimoine culturel. Cela permettra d'aboutir à un état des lieux, aussi bien de l'environnement géographique que de la politique culturelle nationale.

SECTION I : PRESENTATION DU BENIN

Cette section donne un aperçu du Bénin.

Paragraphe 1 : L'historique et les caractéristiques socioculturelles

A. Les aspects historiques

Pays d'Afrique occidentale, le Dahomey s'est construit autour de différents groupes socioculturels. Il s'agit au nord, du royaume Bariba de Nikki et du royaume de Kouandé ; au sud, des royaumes Fon d'Allada, du Danxomè et de Hogbônou

Entre 1851 et 1883, plusieurs guerres de résistance ont eu lieu entre ces autochtones et l'Empire Colonial Français. En 1883, le roi Tofa (1874-1908) de Porto-Novo, souhaitant se protéger des visées expansionnistes du royaume d'Abomey, signe un traité de protectorat avec la France. Malgré la résistance, les troupes Aboméennes capitulèrent face à la puissance de feu des Français. La reddition en 1892 et la déportation en 1894 de Béhanzin (1844-1906), roi d'Abomey, a permis le rattachement du Dahomey à l'Empire Colonial Français. Un décret établit la dénomination des nouveaux territoires comme étant la « Colonie du Dahomey et des dépendances ».

Le Dahomey indépendant en 1960, a connu pendant ses douze premières années, une histoire politique mouvementée et une instabilité chronique marquées par six coups d'Etat jusqu'en 1972. Le nom de Dahomey est abandonné pour celui de République Populaire du Bénin le 30 novembre 1975, puis celui de République du Bénin en 1990, suite à la Conférence Nationale des forces vives de la nation.

B. Les caractéristiques socioculturelles

La physionomie actuelle de la population béninoise est le fruit d'un brassage de divers peuples aux multiples facettes socioculturelles. Ce qui en fait une terre de grande diversité à tous points de vue. Le 3ème Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH-3) de 2002, distingue huit grands groupes socioculturels au Bénin (INSAE, 2003 :

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46) : les Fon, les Adja, les Yoruba, les Bariba, les Peuhl, les Betamaribè, les Yao-Lokpa et les Dendi. S'ajoute une faible proportion d'autres groupes autochtones et étrangers.

Ces différents groupes socioculturels représentent une somme d'entités linguistiques, vecteurs d'un riche patrimoine culturel. En 1986, les travaux de la Commission Nationale de Linguistique révélaient que le Bénin « compte une cinquantaine de parlers répartis dans trois ou quatre grands groupes linguistiques » (Conférence Economique Nationale, 1996). Toutefois, faute d'un consensus autour de l'une quelconque de ses parlers, le Bénin ne dispose pas à ce jour d'une langue nationale officielle. Ce qui ne constitue pas moins un handicap pour son développement, la langue étant considérée comme un instrument d'affirmation de soi, de domination, de positionnement culturel et de rayonnement international. Mais cette divergence linguistique pourrait trouvée une certaine compensation dans les pratiques religieuses.

Le Bénin est constitué de peuples profondément croyants. A l'origine, les Béninois dans leur grande majorité, ont toujours pratiqué le culte traditionnel caractérisé par une multitude de divinités représentées par des autels en terre, des éléments émanant de la nature. Ces pratiques cultuelles fondées sur une riche tradition, authentique et diversifiée, intègrent allègrement les modes de vie, de pensée, les actes de tous les jours, au point où la ligne de démarcation avec le culturel reste particulièrement fragile. L'esprit des ancêtres et les jumeaux vénérés sont présents dans la vie quotidienne et mangent à la table des vivants. Les ancêtres défunts, revenus de l'au-delà sous apparats impressionnants, conduisent les cérémonies de baptême du nouveau-né, tandis que la sortie des initiés et nouveaux adeptes du temple vodun devient l'affaire de tous.

La rencontre avec l'occident au Sud et la percée de la civilisation arabe par le Nord auront favorisé l'émergence des religions révélées (christianisme, islam) sur le sol béninois. Aux côtés des temples vodun, des autels sacrés et autres couvents d'initiation, sont érigés des églises, des mosquées, des cités évangéliques. Dès lors, bien que les religions endogènes soient mieux partagées par toute la population, on note une forte pénétration des religions étrangères. Selon le RGPH-3, seulement 23,3% de la population nationale pratiquent réellement les cultes traditionnels vodun. Par contre, 32,5% se réclament chrétiens, 24,4%, musulmans et d'autres religions, 7,3%.

La vie et l'histoire de ces différents groupes socioculturels laissent un riche patrimoine culturel, naturel et artistique, constitué de monuments, sites archéologiques,

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temples, musées et palais royaux, habitats et parcs naturels, architectures d'église et de mosquées, les panégyriques claniques, les masques et traditions orales, l'art culinaire, les arts de cour et populaires, un grand répertoire de musique et d'instruments de musique traditionnels.

Ici, les oeuvres de l'esprit sont inspirées par Aziza - un personnage mythique décrit comme un nain à la longue chevelure et à la barbe blanche - qui détient la totalité du savoir en matière d'art. Son génie a de tout temps fait sortir des doigts agiles et de l'imaginaire fécond des artistes et artisans Béninois, un patrimoine artistique constitué d'oeuvres artisanales, d'art traditionnel et contemporain. Toutes ces pratiquent charrient un lourd héritage dont la sauvegarde et la valorisation semblent se nourrir de divers atermoiements et actions non moins velléitaires des différents acteurs. Aussi survivront-elles au rendez-vous des civilisations.

Mais au-delà de toutes ces considérations et malgré leur singularité, ces peuples s'enrichissent de leur diversité culturelle, sur un territoire plus ou moins homogène.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci