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à‰valuation de la supplémentation en fer chez la femme enceinte à  Lubumbashi ( RDC )

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par Germain SENDWE WA SENDWE
Université de Lubumbashi RDC - Licence en nutrition humaine 2012
  

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INTRODUCTION

ETAT DE LA QUESTION

Les jeunes enfants, les femmes, les femmes enceintes, les adolescents et personnes âgées ont des besoins nutritionnels spécifiques. Par exemple, la personne âgée a besoin d'une alimentation particulièrement riche en calcium pour prévenir l'ostéoporose tandis que la femme enceinte doit spécifiquement veiller aux carences en fer et en folates. [3]

Par ailleurs, il peut arriver, chez la femme enceinte, que l'apport en fer par l'alimentation soit insuffisant pour couvrir les besoins, même en cas de bon suivi des principes de base d'une alimentation équilibrée. C'est principalement le cas à partir du second trimestre de grossesse ; une supplémentation en fer est alors justifiée car les besoins en ce nutriment sont considérablement augmentés du fait de l'augmentation physiologique de la masse érythrocytaire, c'est-à-dire du nombre de globules rouges maternels, de la constitution des tissus du foetus et du placenta qui viennent s'ajouter aux pertes basales. [33]

A travers le monde, les résultats de certains travaux témoignent de l'ampleur du problème lié à la carence martiale en période de gestation et donc, de l'urgence qu'il impose aux gouvernements et organismes internationaux impliqués dans la lutte contre les maladies carentielles à trouver des solutions adéquates.

En République Démocratique du Congo par exemple, les carences en micronutriments essentiels pour la survie dont le fer notamment, sont encore répandues et la prévalence élevée (53%) de l'anémie chez les femmes enceintes figure parmi les indicateurs ayant imposé la mise sur pied des Actions Essentielles en Nutrition. [8]

Pourtant, l'Enquête Démographique et de Santé République Démocratique du Congo (EDS-RDC) 2007 révèle que seuls 46% des femmes enceintes ont reçu un comprimé de fer-folate sur l'ensemble du pays avec des grandes disparités selon les provinces. Au Katanga, 37,6% des femmes ont été supplémentées en fer-folate. [15]

Dans leur étude sur l'anémie associée au paludisme et aux helminthiases intestinales à Lubumbashi, M.K. Kalenga et Collaborateurs ont rapporté des taux d'anémie chez les femmes enceintes de Bongonga (83%), Hôpital Général Provincial de Référence Jason Sendwe (79%) et Cliniques Universitaires de Lubumbashi (64%). [28]

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En Guinée, l'enquête nationale sur les anémies révèle que 63 % des femmes enceintes souffrent d'anémie et que le risque de décès suite à une grossesse est beaucoup plus élevé chez les femmes anémiées. L'enquête révèle également que 50% des femmes en âge de procréer souffrent d'anémie par carence en fer. [4]

Pourtant une étude menée par l'université TarbiatModarres - Iran citée par Marine Legroux démontre qu'une supplémentation en fer pendant la grossesse n'est pas à recommander sauf en cas d'anémie avérée par un test en laboratoire. La prise de fer sous forme de supplément nutritionnel peut même se révéler néfaste pour la grossesse. [23]

Une autre étude de la société de nutrition et de diététique de langue française démontre que les risques d'accouchement prématuré et de naissance d'enfants de faible poids sont respectivement de 2,5 et 3 fois plus élevés chez les femmes présentant une anémie ferriprive en début de grossesse que chez celles ayant une anémie d'une autre cause, suggérant que c'est bien la carence en fer et non l'anémie qui en est responsable.[1]

En France, il ressort d'une étude menée sur la situation nutritionnelle que parmi les femmes en âge de procréer, la prévalence de l'anémie s'élevait à 5,7 % contre 2,6 % pour les femmes ménopausées. [2]

Selon les statistiques plus généralisées données par Sight and Life Presse, La prévalence à l'échelle mondiale de l'anémie chez les femmes enceintes est de 41,8 % et plus de la moitié de la population mondiale des femmes enceintes résident dans des pays ou l'anémie représente un problème de santé publique sévère. Ces pays sont regroupés en Afrique, en Asie, en Amérique latine et aux Caraïbes. L'Afrique et l'Asie étant les régions les plus affectées par l'anémie et, comme il s'agit également des régions les plus pauvres, cela suggère un lien entre anémie et développement. [11]

En ce qui nous concerne, nous voulons, à travers cette étude, donner une image claire sur la couverture de la supplémentation en fer ainsi que les moyens utilisés pour le diagnostic de l'anémie par carence martiale chez la femme enceinte.

- Quelle est, à ce jour, la couverture de la supplémentation en fer de la femme enceinte suivie dans l'aire de santé Kalebuka ?

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PROBLEMATIQUE

Dans sa politique, le système de santé de la République Démocratique du Congo organise un service de Protection Maternelle et Infantile (PMI) au niveau des centres hospitaliers pour diagnostiquer, prévenir et prendre efficacement en charge les problèmes de santé pouvant affecter la femme enceinte ou le foetus qu'elle porte.

C'est dans ce cadre que la supplémentation en fer au cours de la grossesse s'avère nécessaire pour la prévention et/ou la prise en charge de l'anémie ferriprive.Celle-ci est l'un des risques auxquels est exposée la femme enceinteétant donné les conséquences fâcheuses de ses répercussions sur l'organisme maternel et foetal. Ces répercussions sont notamment une augmentation de la morbidité et de la mortalité de la mère et de l'enfant etle faible poids de naissance ; les nouveau-nés des mères anémiques ont moins de chances de disposer de réserves normales en fer ; ils commencent donc leur vie avec un handicap. [11]

La mesure de l'hémoglobine est essentielle au diagnostic de l'anémie et fait partie des méthodes les plus courantes, les plus faciles et les moins onéreuses mais elle n'est pas spécifique à la carence en fer, d'autres marqueurs biochimiques plus spécifiquesà ce déficitdont la ferritine et le récepteursoluble à la transferrine doivent également être mesurés pour déterminer si le déficit en fer est responsable de l'anémie.[14]

L'anémie est une affection aux causes multiples, à la fois nutritionnelles (carences en vitamines et en minéraux) et non nutritionnelles (infections), qui surviennent fréquemment en parallèle. On suppose qu'un des facteurs de contribution les plus courants est le manque de fer, et l'anémie résultant de cette carence en fer est responsable, dans les pays en développement, d'un cinquième de la mortalité périnatale et d'un dixième de la mortalité maternelle.[11]

C'est ainsi que plusieurs questions nous sont venues à l'esprit mais, nous nous sommes attardés sur les plus fondamentales qui sont les suivantes :

- Quels sont les moyens utilisés pour diagnostiquer l'anémie chez la femme enceinte dans l'aire de santé Kalebuka?

- Quelles sont les molécules utilisées pour la supplémentationet quelle en est la dose ?

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CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE

L'anémie nutritionnelle reste commune dans beaucoup des pays du monde et son éradication via des interventions efficaces doit être une priorité en termes d'attention et d'actions, elle altère la croissance et le développement individuels, ainsi que le développement socio-économique, familial, communautaire et national.

Le choix de la présenteétude a été motivé par le souci d'identifier les moyens utilisés par le système de santé de la République Démocratique du Congopour la surveillance de la femme enceinte, particulièrement sur la prévention et/ou la prise en charge de l'anémie par carence martiale.

Son intérêtréside dans le fait qu'elle nous apportera lalumière sur l'applicabilité des mesures nationales en matière de santé de la mère et de l'enfantparticulièrementsur la supplémentation en fer chez la femme enceinte. Elle permettra égalementd'évaluer les efforts de sensibilisation fournis par les structures de lutte contre les maladies carentielles. Bien que réalisée à petite échelle, cette étude pourra fournir les données au gouvernement et aux autres chercheurs qui pourraient s'en servir pour la réalisation à grande échelle.

OBJECTIFS DU TRAVAIL

L'objectif général de notre étude est de contribuer à l'amélioration de la santé de la femme enceinte et du nouveau-né.

Pour y parvenir, nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques ci-dessous :

- Déterminer la couverture de la supplémentation en fer chez la femme enceinte suivie à la consultation prénatale dans l'Aire de Santé Kalebuka ;

- Décrire les moyens de diagnostic utilisés pour déterminer le degré d'anémie ;

- Déterminer les molécules prescrites pour la supplémentation en fer ainsi que leurs doses respectives ;

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METHODOLOGIE

Pour la réussite de notre travail, nous avons fait recours à l'étude d'observation descriptive transversale. Comme techniques pour la récolte des données, nous avons utilisé un questionnaire préétabli pour l'interview des gestantes rencontrées à la consultation prénatale (CPN) et l'observation lors de la CPN.

DELIMITATION DU SUJET

Notre étudesera réalisée à Lubumbashi, dans la zone de santé Kenya ; Aire de Santé Kalebuka pendant la période allant du 29 novembre au 14 décembre 2012.

SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre cette introduction, notre travail est subdivisé en deux parties :

- La première, purement théorique, comprend deux chapitres, le premier parlera des généralités sur la grossesse et le second, des besoins nutritionnels au cours de la grossesse;

- La seconde partie traitera des considérations pratiques et portera surle Milieu d'étude, la population, lesmatériels et méthodes ; la présentation des résultats et la discussion des résultats. Une conclusion et quelques suggestions d'amélioration mettront fin à notre travail.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote