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Les infections néonatales bactériennes à l'hôpital Laquintinie de Douala. Aspects épidémiologiques, cliniques, bactériologiques et évolutifs.( Télécharger le fichier original )par Sandrine KEMEZE ZEUFACK INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES DE LA SANTE, Cameroun - doctorat en médecine 2014 |
Source: Vergnano S, Sharland M, Kazembe P, Mwansambo C, Heath P. Neonatal sepsie: an international perspective. Arch Dis Child Fetal Neonatal. 90. 2005;220-4.(2) 5DIAGNOSTIC DIFFERENTIELLes infections virales : les embryo-foetopathies secondaires à une infection TORCH (toxoplasmose, rubéole, CMV, herpes), syphilis et VIH. Les infections parasitaires : paludisme congénital ou néonatale et toxoplasmose congénitale. 6DIAGNOSTIC PARACLINIQUE6.1- Arguments cytobactériologiques Ils sont faits par:Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 17 REVUE DE LA LITTERATURE L'examen cytobactériologique et chimique du liquide céphalo-rachidien, l'examen cytobactériologique des urines et l'hémoculture qui sont des prélèvements centraux. 6.1.1- L'Examen du liquide céphalo-rachidienLa ponction lombaire est systématique devant des signes infectieux associés ou non à des signes neurologiques. Le délai des cultures varie de 24 à 72 heures sous réserve que des milieux de cultures adaptés aient été utilisés, en particulier pour le streptocoque B et les mycoplasmes. L'examen direct nous permettra de connaitre la cytologie qui en fonction de l'état pathologique ou pas du nouveau-né sera tel que sur le tableau ci-dessous. Tableau II: Diagnostic de la méningite néonatale
Source : Deleage-Recquier B, Aujard Y. Examen somatique du nouveau-né. Rev Prat. 41st ed. Paris; 1991;361-3. (26). Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 18 REVUE DE LA LITTERATURE On fera la culture également. Un résultat négatif de culture élimine la méningite en l'absence de prise antérieure d'antibiotiques. On recherchera aussi les antigènes solubles du Streptocoque du groupe B et d'Escherichia coli en cas d'antibiothérapie préalable avant le prélèvement (17). Chimie du liquide céphalo-rachidien Ici la glycorachie est inférieure à la moitié de la glycémie ; la chlorurachie est normale. En fait en cas de méningite les variations de la composition du LCR sont comme indiqué dans le tableau II : diagnostic néonatal de méningite bactérienne (26). 6.1.2- L'Examen cytobactériologique des urinesChez le nouveau-né, le recueil d'urine à l'aide d'une poche adhésive, a une sensibilité de 100 % pour le diagnostic d'infection urinaire. La ponction vésicale par voie sous-pubienne est la méthode de référence en dépit du fait qu'elle soit invasive. Sa sensibilité et sa spécificité pour le diagnostic d'infections urinaires sont proches de 100 % (27). Cytologie Elle permet de déterminer l'infection urinaire. Une urine non infectée contient moins de 10 000 leucocytes et moins de 5 000 hématies par ml. Une infection urinaire se traduit le plus souvent par la présence de : - 50 000 leucocytes/ml, parfois en amas; - 1 0 000 hématies/ml; - Des cellules du revêtement urothélial; - La présence de cylindres leucocytaires; - La notion d'altération des leucocytes n'apporte pas d'informations complémentaires; - La présence de nombreuses cellules d'origine vaginale doit évoquer une contamination et entraîner éventuellement le rejet de l'examen (28). 6.1.3- L'HémocultureElle peut se faire en aérobie ou en anaérobie (29). Elle se fait sur de gros vaisseaux tels que la fémorale ou la jugulaire. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 19 REVUE DE LA LITTERATURE Les antigènes solubles Ce sont des antigènes spécifiques d'une espèce bactérienne libérée dans les liquides biologiques de nature polysaccharidique et persistante dans certains milieux biologiques. Leur détection est à visée diagnostique. Dans les infections bactériennes décapitées, le diagnostic bactériologique à l'examen direct et la culture, devient insuffisant. Le recours aux techniques immunologiques permet de porter un diagnostic fiable, rapide par rapport à la culture qui reste la technique de référence pour l'identification et l'antibiogramme. Leur sensibilité varie de 57 % à 100 % selon les études et leur spécificité varie de 94 % à 100 % (31). 6.2- Arguments hématologiques 6.2.1- Numération formule sanguineIls sont faits essentiellement par la numération formule sanguine qui est variable suivant l'âge gestationnel et l'âge post-natal ceci surtout pour les leucocytes. Tableau III: Constantes hématologiques physiologiques de la période néonatale
Source : Grenier B ; Gold F:Infections néonatales in : développement et maladies de l'enfant édition Masson 1986. P 599-603. (32). Myélemie : elle ne doit pas être supérieure à 10% à 16%. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 20 REVUE DE LA LITTERATURE L'hémogramme et en particulier le nombre de leucocytes totaux, neutrophiles totaux (T), neutrophiles immatures (I), rapport I / T, il est supérieur ou égal à 0,2 (33,34). Ce rapport a une sensibilité qui varie entre 17 % et 90 % et une spécificité qui varie entre 31 % et 100% (33). On parle de leucopénie lorsque le taux de globule blanc(GB)< 5000 / mm3 (35), d'hyperleucocytose lorsque les GB >25000 / mm3, de Myélo + métamyélocytes lorsqu'on a un taux de polynucléaire(PN) > 16 % et de thrombopénie lorsque les plaquettes < 150 000 / mm3 (29). 6.2.2- Arguments inflammatoiresProtéine C réactive C'est une globuline synthétisée par le foie. Elle ne passe pas la barrière placentaire. Elle est augmentée dans 50 à 90 % des infections néonatales. Elle est normalement indétectable (<6 mg/L) et une concentration supérieure à 20 mg/L est pathologique. Son taux n'est pas influencé par l'âge gestationnel ni par l'âge postnatal. Un délai de 6 à 12 heures est observé entre le début de l'infection et l'augmentation de la CRP. Sa sensibilité est de 73 % et sa spécificité de 97,5 % sur les deux premiers dosages. Surtout, la valeur prédictive négative à deux déterminations successives est supérieure ou égale à 90 % et permet de ne pas débuter ou d'arrêter un traitement inutile, ou d'arrêter un traitement au 3e jour (26,30,31). Fibrinogène Parmi les facteurs de l'hémostase, seule les variations du fibrinogène ont une valeur indicatrice en faveur d'une infection bactérienne. Il est normalement inférieur à 3,80 g/L dans les 2 premiers jours de vie puis à 4 g/L ensuite. Sa sensibilité ne dépasse pas 70 % mais sa spécificité est de 90 %. Un taux inférieur à 1 g/L peut être isolé ou associé à une coagulation intravasculaire disséminée dans le cadre d'une infection, d'une hypoxie et/ou d'une hypovolémie (29). Procalcitonine (PCT) C'est un marqueur de l'inflammation qui permet de déterminer avec une relative grande précision la gravité de l'infection bactérienne. Il permet de faire la différence entre une origine bactérienne ou virale. Son élévation est précoce en cas d'infection bactérienne. En cas d'infections sévères telles qu'une septicémie, ou une bactériémie, le taux de procalcitonine est constamment élevé. En présence d'une infection bactérienne localisée telle qu'une infection urinaire, une infection cutanée, une infection digestive ou touchant l'appareil oto-rhino- Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 21 REVUE DE LA LITTERATURE laryngologie le taux est modérément élevé. En présence d'une infection d'origine bactérienne bénigne ne nécessitant pas d'antibiothérapie, le taux de procalcitonine est faible. L'intérêt de la procalcitonine est donc d'arrêter l'utilisation des antibiotiques grâce à sa valeur prédictive négative. A contrario dès que l'on constate une élévation du taux de procalcitonine, on peut débuter le traitement quand la pathologie n'est pas encore symptomatique et améliorer ainsi le pronostic de la pathologie. Normalement indétectable dans le sérum, la procalcitonine augmente chez le nouveau-né sain jusqu'à 3 à 5 ng/mL dans les 24 premières heures de vie. Une concentration supérieure à 2 ng/mL est très évocatrice d'infection bactérienne (37). 6.3- Arguments radiologiquesLes images radiologiques d'infection respiratoire du nouveau-né sont plus souvent variables et souvent peu spécifiques. Les aspects les plus évocateurs sont : opacités pulmonaires micro ou macro nodulaires inhomogènes ne s'expliquant pas par une autre pathologie. Toutefois l'infection pulmonaire, ou la localisation pulmonaire d'une infection systémique, peut revêtir tous les aspects radiologiques. Une radiographie pulmonaire normale, alors qu'existe une détresse respiratoire, n'exclut pas une infection pulmonaire (24). 7- APPROCHE THERAPEUTIQUEL'antibiothérapie probabiliste généralement utilisé est faite d'une bithérapie dans certains pays (ampicilline + Gentamycine) (39) et d'une triple antibiothérapie (ampicilline + Gentamycine + Céphalosporine de troisième génération) dans d'autres pays (27). Cette antibiothérapie tient compte des résistances croissantes des entérobactéries aux pénicillines A en Afrique. Elle tient également compte de la résistance naturelle du Streptocoque D et du Listéria monocytogénès aux céphalosporines de 3è génération. Cette triple antibiothérapie est faite : - D'une aminopénicilline qui est l'ampicilline. - D'une céphalosporine de 3e génération. -D'un aminoside qui a un effet synergique. Cette antibiothérapie sera ajustée par la suite selon les résultats de l'antibiogramme si un germe a été isolé. Dans les cas où les prélèvements centraux (hémoculture, culture du LCR, ECBU) et ou périphériques (NFS, CRP) seront négatifs chez un nouveau-né symptomatique, l'antibiothérapie sera poursuivie pendant sept jours si l'évolution est bonne. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 22 REVUE DE LA LITTERATURE Dans le cas où un nouveau-né a été admis pour risque d'INN sans aucun signe clinique et dont tous les prélèvements reviennent négatifs, l'antibiothérapie sera arrêtée. 7.1- Durée du traitementEn cas de septicémie, d'infection urinaire, d'infection pulmonaire le traitement dure 10 jours, et en cas de méningite il dure 14 jours pour le Streptocoque du groupe B et 21 jours pour les autres germes, surtout les Gram négatifs (40). 7.2- La préventionElle repose pour les infections néonatales précoces sur le bon suivi de la grossesse, le diagnostic et dépistage précoce des infections génitales et urinaires chez la femme enceinte, le traitement des septicémies maternelles au cours de la grossesse, du travail, et le traitement des chorio-amniotites. La prévention est faite, pour les femmes présentant une infection par streptocoque B, par une injection intraveineuse de 2 g d'ampicilline et réalisée systématiquement dès le début du travail, suivie d'une prise orale d'un gramme toutes les huit heures (27). En ce qui concerne les infections néonatales tardives, elles se résument à l'asepsie de tous les gestes, même les plus anodins, pour tous les soins donnés au nouveau-né. En salle de travail, les manoeuvres de réanimation doivent être aseptiques. Le matériel stérile à usage unique est un progrès important à cet égard. En maternité et dans les services hospitaliers, il faut se laver les mains avant et après chaque manipulation d'enfants, s'essuyer les mains avec des serviettes en papier jetables (tout en sachant que les serviettes en tissu sont vite souillées), stériliser les biberons et les tétines (37,38).
METHODOLOGIEMETHODOLOGIE Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 23 Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 24 METHODOLOGIE Type d'étudeNous avons réalisé une étude prospective et descriptive. Lieu d'étudeNotre étude s'est déroulée au Service de néonatalogie logé dans le département de pédiatrie de l'Hôpital Laquintinie de Douala, hôpital de référence de niveau 2 d'après la pyramide de santé du Cameroun. Le Service néonatalogie est réparti en deux unités ; l'unité des prématuré et l'unité des nouveau-nés à termes. L'unité des prématurités a une capacité de quatre (04) couveuses en salle de soins intensifs, cinq (05) couveuses en salle commune et de douze(12) berceaux ; également une (01) table radiante, un (01) pèse bébé, deux (02) bassines pour la toilette des nouveau-nés et trois (03) sorties d'oxygène. L'unité des nouveau-nés à termes est constituée de deux (02) salles avec une capacité de vingt-huit (28) berceaux, quatre (04) sorties d'oxygène, une (01) salle d'examen équipée d'une (01) table d'examen, d'un (01) pèse bébé et du matériel d'examen physique, entre autre un stéthoscope et un mètre ruban. Le service de néonatalogie est placé sous la direction du chef du département de pédiatrie. Ce service est reparti en 02 unités, l'unité des prématurés et l'unité des nouveau-nés à terme. Le personnel médical et paramédical de l'unité des prématurés est constitué d'un (01) pédiatre, deux (02) médecins généralistes, une (01) major (infirmière principale), dix (10) infirmières et aide soignantes (réparties en quatre équipes de deux personnes qui assurent à tour de rôle la permanence et la garde plus deux infirmières permanentes) et deux (02) filles de salles. L'unité des nouveau-nés à termes est constituée d'un (01) pédiatre, d'un (01) médecin généraliste, d'une (01) major (infirmière principale), de neuf (09) infirmières et aide soignantes (réparties en quatre équipes de deux personnes qui alternent entre permanence et garde et une infirmière permanente) et d'une (01) fille de salle. Le service de néonatalogie de l'HLD reçoit les nouveau-nés venant de la maternité de l'HLD, d'autres structures hospitalières, du domicile et même d'autres villes. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 25 METHODOLOGIE Durée d'étudeNotre étude a été menée sur une période de quatre mois allant du 1er Mars 2015 au 30 Juin 2015. Population cible et matériels4.1-Population cibleElle était constituée de tout nouveau-né de 0 à 28 jours de vie admis au Service de néonatalogie de l'Hôpital Laquintinie de Douala. Le service de néonatalogie étant constitué de l'unité des prématurés et de l'unité des nouveau-nés à termes (0 à 28 jours), les enfants de 29 à 90 jours ne faisait pas partie se notre population cible vu qu'ils étaient hospitalisés en dehors de ce service. 4.2- MatérielsPour notre étude, nous avons utilisé le matériel ci-après. 4.2.1-Matériel d'examen clinique> Stéthoscope > Pèse bébé > Thermomètre > Montre trotteuse > Mètre ruban > Une couche carrée par enfant > Solution hydro alcoolique 4.2.2-Matériel de prélèvement> Plateau stérile > Gant de soins > Garrot > Coton > Alcool > Seringue > Tube collecteur citraté étiqueté > Bouillon de culture Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 26 METHODOLOGIE
4.2.3-Matériel de secrétariat et de recueil des données
4.2.4-Matériels / réactifs d'analyse
Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 27 METHODOLOGIE 5- Méthode5.1- EchantillonnageNotre échantillonnage était calculé à partir de la formule de Cochran (41) N= N : Taille de l'échantillon P : Prévalence : 34.7% (Etant donnée qu'aucune étude à notre connaissance n'a été faite à Douala, nous avons considéré la prévalence des infections néonatales issus d'une étude faite à HGOPY en 2007 sur les infections néonatales bactériennes) (13). Q : Degrés de précision : 1-P Z : Niveau de confiance : 1.96 D : Marge d'erreur : 10% Application numérique : Soit N = = 87.04 Soit une taille minimale de 87.5.1.1-Critères d'inclusionEtait inclus dans notre étude tout nouveau-née de 0 à 28 jours de vie. Ces nouveau-nés étaient répartis en deux groupes ; groupe A et groupe B. GROUPE A : Tous les nouveau-nés symptomatiques avec ou sans critères anamnestiques. GROUPE B : Tous les nouveau-nés non symptomatiques et présentant au moins un risque infectieux à savoir :
Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 28 METHODOLOGIE Etait considéré comme porteur d'une infection néonatale tout nouveau-né du groupe A d'emblée, tout nouveau-né du groupe B (asymptomatique dès le départ) devenu symptomatique, tout nouveau-né du groupe B avec au moins une culture positive, ou une anomalie de la NFS ou une CRP positive. 5.1.2- Critères d'exclusion? Tout nouveau-né présentant une pathologie non-infectieuse. ? Tout nouveau-né asymptomatique, ayant au moins un facteur de risque et ne présentant aucune anomalie de la NFS, une CRP négative et aucune culture bactériologique positive. 6-ProcédurePour chaque nouveau-né reçu et inclus dans notre étude, nous avons procédé à un interrogatoire de la mère pour avoir des renseignements précis la concernant pour son identification puis nous avons utilisé le carnet de suivi de la grossesse de la mère et la fiche de transfert ou de référence pour regrouper les éléments anamnestiques et les évènements survenus pendant l'accouchement. Un examen physique détaillé (avec recueil de paramètres vitaux et anthropométriques) et répété était fait à la recherche de signes en faveur d'une infection néonatale tels des troubles thermiques, troubles neurologiques, troubles respiratoires et digestifs, anomalies cutanéo-muqueuses et des signes de prématurité. Puis, nous procédions aux prélèvements bactériologiques (hémoculture, LCR, ECBU), biologique (NFS et CRP) et parasitologique (hémoparasites). Une fois les prélèvements effectués et acheminés sans délais au laboratoire pour analyse, les nouveau-nés étaient mis sous antibiothérapie probabiliste (ampicilline, céfotaxime et aminoside). Après les résultats du bilan, l'antibiothérapie était réajustée en fonction de l'antibiogramme pour les cultures positives. Pour ceux dont les cultures n'étaient pas positives, l'antibiothérapie probabiliste était continuée en fonction de l'évolution clinique. Le traitement pour la méningite à Gram négatif se faisait pendant 21 jours. Pour les septicémies et les infections urinaires, le traitement était poursuivi pendant 7 à 10 jours en fonction de la réponse clinique. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 29 METHODOLOGIE 7-Variables analyséesLes variables étudiées étaient les suivantes : 7.1-Variables sociodémographiquesPour le nouveau-né : sexe, âge, lieu de provenance, lieu de naissance. Pour la mère : Age, profession, statut matrimonial, niveau d'étude. 7.2- Variables se référant au suivie et au déroulement de la grossesseAge gestationnel, parité, nombre de CPN, qualité du liquide amniotique, notion de rupture prolongée des membranes(RPM), notion de fièvre péripartale, notion de réanimation à la naissance. 7.3-Variables cliniquesPoids de naissance, température, troubles de comportements, troubles neurologiques, troubles digestifs, troubles respiratoires, troubles cutanéo-muqueux. 7.4-Variables paracliniquesNFS, CRP, LCR, ECBU, hémoculture. 7.5- Suivi et devenir hospitalierDiagnostic de sortie, durée d'hospitalisation, évolution, âge à la sortie ou le décès. Toutes les données collectées étaient reportées sur notre fiche technique. Les nouveau-nés ont bénéficiés d'une réduction de 50% des frais d'analyse bactériologique (hémoculture, LCR, ECBU) pris en charge par des laboratoires pharmaceutiques qui ont répondus favorablement à notre demande d'aide car plusieurs parents ne pouvaient pas payer pour tous les bilans étant donné qu'ils étaient très couteux. 8-LES PRELEVEMENTS8.1- Prélèvement sanguin8.1.1- Pour la NFS et la CRPNous avons fait un prélèvement de sang sur les vaisseaux périphériques, après désinfection du site de ponction à l'aide d'une compresse imbibée d'alcool, le sang veineux prélevé était mis dans un tube citraté et acheminé au laboratoire. La NFS était faite à l'aide d'une machine de marque MINDRAY BC 2800 et la CRP avec un réactif de CRP par la technique d'agglutination avec 50 ul de sang du patient et 50 ul de réactif qu'on mélange pendant deux minutes, s'il y a agglutination, on dilue et on lit le résultat. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 30 METHODOLOGIE 8.1.2- Pour l'hémoculturePrincipe : Après désinfection du site de ponction qui était le pli inguinal où on repérait le pouls fémoral, nous prélevons du sang veineux qu'on mettait en culture dans des milieux spécifiques (aérobies et anaérobies) appelés bouillons de culture. 8.1.2.1- Mode opératoire Incubation et surveillance L'incubation s'est fait en atmosphère aérobie à + 37°C et en anaérobies. Les bouillons ont été examinés tous les jours au moins deux fois pendant les 3 premiers jours à la recherche de signes de croissance microbienne. Une culture stérile a montré en général un dépôt d'hématies recouvert d'un bouillon transparent jaune pale. La croissance a été attestée par un dépôt floculeux au-dessus de la couche d'hématies, un trouble uniforme ou situé juste sur la surface, une hémolyse, une coagulation du bouillon, une production de gaz, la présence de grains blancs à la surface ou à l'intérieur de la couche de sang. Chaque fois qu'une croissance a été visible, le flacon était ouvert en conditions aseptique, et à l'aide d'une anse stérile ou d'une pipette pasteur, une petite quantité de bouillon était prélevée pour faire un frottis coloré au gram dans lequel on recherchait la présence des germes. En cas d'une hémoculture positive Le bouillon devenait trouble en 2-3 jours, on faisait un examen à l'état frais puis une coloration de Gram. On repiquait en ensemencement en stries le contenu d'une anse sur les milieux suivants : CHAPMAN pour staphylocoques, Mac-Conkey, Kligler, Urée-indole pour Bacilles Gram (-). On a ensemencé une galerie d'identification API 120E, recherché les antigènes solubles et réaliser un antibiogramme. Pour le Staphylococcus aureus, à la coloration de gram, on a observé des Cocci gram positifs en pairs ou amas. On a déterminé l'apparence des colonies sur le mannitol Salt agar (Chapman), les colonies étaient en forme de points et jaunâtres car elles fermentent le mannitol. On les a également déterminé sur Cled, d'où le nom aureus ou OR. On a fait ensuite le test à la coagulase, catalase positifs et pour la sensibilité, on a utilisé le disque de Novobiocin. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 31 METHODOLOGIE En cas d'une hémoculture négative Les bouillons non suspects étaient gardés pendant 7 à 10 jours, repiqués systématiquement sur gélose au sang. Si la culture était négative, les bouillons étaient tous simplement détruis. 8.1.2.2- Interprétation des résultats Hémoculture positive Le diagnostic bactériologique était sûr en présence de bactéries pathogènes spécifiques. En présence de bactéries pathogènes opportunistes, le diagnostic reposait sur leur isolement dans plusieurs ballons successifs, si la culture était positive dans un seul ballon, le choix devenait difficile entre une souillure et une bactériémie avec présence de plusieurs germes dans un ballon. Hémoculture négative Dans ce cas les hypothèses évoquées étaient les suivantes : Absence d'infection bactérienne du sang, hémoculture faite tardivement dans l'évolution de la maladie, malade sous antibiotique, quantité de sang prélevée insuffisante, milieux ou conditions de culture inappropriées, délai d'observation trop court. 8.2- Prélèvement du LCRPrincipe : Le prélèvement du LCR se faisait par la ponction lombaire qui était réalisée entre le 3è et le 4è espace inter vertébrale lombaire. Le LCR recueilli permettait de faire un examen cytobactériologique. 8.2.1- Mode opératoireExamen cytobactériologique L'examen d'un LCR est l'un des examens d'urgence du laboratoire de bactériologie. L'examen macroscopique consiste à examiner le tube de prélèvement le plus clair et le plus rempli. Noter l'aspect macroscopique : Limpide, eau de roche, hémorragique, xanthochromique, légèrement trouble à eau de riz, purulent. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 32 METHODOLOGIE Ensemencement Nous avons respecté les conditions rigoureuses d'asepsie (travail à proximité de la flamme), utilisés des géloses préchauffées à 37°C et ensemencées ; 1 gélose au sang, 1 gélose chocolat-Poly Vite X, CHOC+VCN, CHAPMAN, EMB ou MAC Conkey, Sabouraud+CMP....). A l'aide d'une pipette Pasteur stérile on a déposé 3 gouttes de LCR à 3 endroits distincts sur chaque gélose pour faciliter l'interprétation de la culture en cas de contamination, on a mis les 2 géloses à incuber à 37°C sous CO2 jusqu'au lendemain matin. Cytologie On a homogénéisé le LCR par agitation douce du tube, déposé 1 mm3 de LCR dans une cellule de Malassez, laissé sédimenté 5 mn, compté les éléments sur l'ensemble de la cellule à l'objectif 40X à sec, établi ainsi le nombre d'hématies et de leucocytes présents par mm3. En cas de doute pour différencier les hématies des leucocytes, on peut ajouter une goutte d'acide acétique 0,1N sur un bord de la cellule de Malassez provoquant ainsi la lyse des hématies sans altération des leucocytes. Remplir par capillarité la cellule de Malassez : compter dans 05 bandes et multiplier par 02 pour trouver le nombre par mm3, centrifugé. Avec le culot, confectionner lame de Gram ; lame pour formule leucocytaire qu'on colorera au MGG afin d'apprécier le pourcentage des polynucléaires par rapport aux mononucléaires. Techniques à l'encre de chine 01 goutte de LCR (culot) + 02 gouttes d'encre de chine sur lame + lamelle. Lire à 10X, diaphragme fermé. Apres 24H, nous avons interprété les milieux de culture. 8.2.2- RésultatsSera considérée comme méningite bactérienne, tout LCR dont la macroscopie à un aspect trouble ou purulent. La cytologie présente normalement 20 à 30 éléments/mm3 dont 50% de polynucléaires ; la protéinorachie peut être supérieure à 1,5 g/l et la glycorachie entre 2 et 3 mmol/l et une chlorurachie normale (42) . Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 33 METHODOLOGIE 8.3- Prélèvement d'urinePrincipe : Le prélèvement d'urine s'est fait par la méthode de la poche collectrice d'urine qui est le mode de prélèvement le plus simple et le moins invasif. La contamination de l'échantillon urinaire par la flore périnéale ou péri-urétrale est toutefois fréquente, entraînant un risque de faux positifs de 30 à 65 %. La poche devait donc être changée toutes les 30 minutes et les urines recueillies rapidement après la miction. 8.3.1- Mode opératoireExamen macroscopique L'aspect macroscopique présente un aspect limpide ou trouble, couleur (hématique), présence de sédiment. La Cytologie révèle des leucocytes, présence de plus de 104/ml de leucocytes ou plus de 10/mm3 (attention à l'expression du résultat). Noter l'éventuelle altération des cellules. Autres cellules : toujours regarder la présence ou l'absence de cellules rénales, cylindres (hyalins, hématiques, leucocytaires, granuleux), cellules épithéliales (ex cellules vaginales), cristaux : urate, phosphate ammoniaco-magnésien, oxalate de calcium... Examen microscopique Examen direct : L'état frais note la présence de bactéries et leur éventuelle mobilité. Il permet une appréciation quantitative ou semi quantitative des leucocytes, des hématies, des cellules épithéliales (en nombre / champ), la présence de cristaux, de levures, et de préciser la morphologie et la mobilité des bactéries. Mise en culture Sur des milieux (CHOC +VCN, CHOC+P, SABOURAUD +CMP, CHAPMAN, MAC- Conkey ou EMB, Gélose au sang frais), nous avons ensemencé une quantité fixe pour dénombrer les bactéries (UFC /ml), incubé 24 heures. Nous avons identifié la bactérie isolée, faire un antibiogramme en testant des antibiotiques qui ont une bonne élimination urinaire. 8.3.2- Lecture et interprétationNous parlions de leucocyturie lorsque le taux de leucocyte dans l'urine était > 10 /mm3 ou > 104/ml, d'hématurie lorsque les hématies retrouvés dans l'urine étaient > 10 /mm3 ou > 104/ml et de bactériurie lorsque le nombre de bactérie dans l'urine était = 103 UFC/ml. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 34 RESULTATS Analyse StatistiqueLes données étaient analysées grâce aux logiciels suivants : ? Epi info version 3.5.4 pour la saisie des données ainsi que le calcul des moyennes et des pourcentages. ? Microsoft Excel 2010 pour la reproduction graphique des résultats sous forme d'histogrammes et de tableaux. ? Microsoft Word 2010 pour la saisie du document final. Les résultats étaient présentés sous forme d'effectif et pourcentages. Considérations EthiquesNous avons obtenu l'accord du comité institutionnel d'éthique de l'Université des Montagnes (autorisation N°2015/026/UdM/PR/CAB/CIE) et l'accord de l'hôpital Laquintinie de Douala (N°0325/AR/MINSANTE/DHL/CM). Un consentement libre et éclairé était obtenu auprès des parents des nouveau-nés ou de leurs accompagnants après présentation de tous les aspects de l'étude. L'anonymat des participants était respecté par des codes, les informations recueillies étaient utilisées uniquement pour un but scientifique. RESULTATS
RESULTATSThèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 35 Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 36 RESULTATS Pendant la période d'étude, 310 nouveau-nés ont été admis toutes pathologies confondues dans le service de néonatologie de l'Hôpital Laquintinie de Douala. Parmi eux, 260 étaient symptomatiques et 50 présentaient uniquement des facteurs de risque de l'infection néonatale. Des 50 nouveau-nés présentant des facteurs de risque, 10 nouveau-nés étaient exclus de l'étude (08 n'avaient pas d'anomalie de la NFS, CRP négatives et des cultures bactériologiques stériles. Les 02 autres avaient un laparochisis et n'avaient fait aucun bilan paraclinique). Nous avons donc retenu au total 300 nouveau-nés dans notre étude comme ayant une INN selon nos critères d'inclusion. Seul 72 nouveau-nés ont été prélevé pour un ou plusieurs examens bactériologiques et au total 104 cultures bactériologiques ont été réalisées (31 urocultures, 39 cultures du LCR et 34 hémocultures) et 25 étaient positives (06 urocultures, 02 cultures du liquide céphalo-rachidien (LCR) et 17 hémocultures). . RESULTATS DIAGRAMME STRUCTUREL DE L'ETUDE
Nombre de NNés exclus = 10 Anomalie de la NFS = 157 NNés présentants un Nombre total ECBU = 06 Nombre total de NNés inclus = 300 Anomalie de la CRP = 178 LCR = 02 NNés symptomatiques = 260 Cultures positives = 25 Nombre de Hémocultures = 17 Cultures 79 Nombre de NNés Figure 1: Diagramme structurel de l'étude Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 37 Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 38 RESULTATS A/ FREQUENCE HOSPITALIEREPendant notre période d'étude, 310 nouveau-nés ont été admis dans le service et nous avons retenu 300 pour infection néonatale selon nos critères d'inclusions, soit une incidence de l'infection néonatale de 96,8%. Nous avons confirmé l'infection néonatale sur 25 prélèvements bactériologiques chez 23 nouveau-nés soit une incidence de positivité de 24%. B/ DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES1- Caractéristiques sociodémographiques des nouveau-nés Tableau IV: Répartition des nouveau-nés infectés en fonction de l'âge à l'admission Age (jour) Effectif Pourcentage (%) [0-7] 282 94 ]7-28] 18 6 Total 300 100 La plupart des nouveau-nés infectés soit 94% avaient été consulté dans la période néonatale précoce (dont 85% dans la période très précoce) et 6% dans la période néonatale tardive. L'âge moyen des nouveau-nés infectés était 2,5 +/- 4 jours avec des extrêmes de 1 et 28 jours. Tableau V: Répartition des nouveau-nés infectés selon le sexe Sexe Effectif Pourcentage (%) Masculin 186 62 Féminin 114 38 Total 300 100 Les nouveau-nés de sexe masculin représentaient 62% de notre population, soit un sex ratio de 1,63. RESULTATS
154 (51.3%) 60.00% POURCENTAGE (%) 132 (44%) 50.00% 40.00% 30.00% 14 (4.7%) 20.00% 10.00% 0.00% PROVENANCE HLD Domicile Autres structures hospitalières HLD : Hôpital Laquintinie de Douala Figure 2: Répartition des nouveau-nés selon la provenance La plupart des nouveau-nés infectés venaient d'autres structures hospitalières (51.3%) et seul 44% venait directement de la maternité de HLD. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 39 Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 40 RESULTATS 2. Caractéristiques sociodémographiques des mères Tableau VI: Caractéristiques sociodémographiques des mères Variables Effectif Pourcentage (%) Age mère (ans) (N*= 268) = 19 23 8,1 [20-24] 59 20,8 ] 24-29] 83 29,2 ] 29-34] 58 20,4 ] 34-39] 43 15,1 >39 2 0,7 Statut matrimonial (N*= 267) Célibataire 87 30,6 Union libre 86 30,3 Mariée 94 33,1 Parité (N*= 267) Primipare** 113 39,8 Multipare*** 144 50,7 Grande multipare**** 10 3,5 Niveau d'instruction (N*= 267) Primaire 33 11,6 Secondaire 177 62,3 Supérieur 56 19,7 Aucun 1 0,4 Ménagère 111 39,1 Elève 22 7,7 Etudiante 24 8,5 Commerçante 30 10,6 Secteur public 18 6,3 Secteur privé 20 7 Secteur informel 42 14,8 *Nombre total de mère **Première grossesse ***Entre 2 et 5 grossesses ****Plus de 5 grossesses La plupart des mères des nouveau-nés avaient un âge compris entre 25 et 29 ans (29,2%), étaient multipares (50,7%), avaient un niveau d'instruction du secondaire (62,3%) et étaient ménagères (39,1%). Il n'y avait pas une très grande différence pour ce qui était du statut matrimonial. L'âge moyen des mères étaient de 27,7+/- 5,8 ans avec un minimum de 14 ans et un maximum de 43 ans. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 41 RESULTATS C/ ANTECEDENTS GRAVIDIQUES ET OBSTETRICAUX1- Antécédents anténataux
POURCENTAGE (%J 40.00% 70.00% 20.00% 60.00% 50.00% 30.00% 10.00% 0.00% 182 (61,7%) <37 37-42 >42 AGE GESTATIONNEL EN SEMAINE 105 (35,6%) 8 (2,7%) Figure 3: Répartition des nouveau-nés infectés par tranche d'âge gestationnel (AG) en semaine. Les nouveau-nés prématurés étaient les plus atteint par l'INN dans 61,7%. RESULTATS 2- Antécédents obstétricaux et gravidiques Tableau VII: Répartition des nouveau-nés selon les antécédents obstétricaux et gravidiques* Antécédents Effectif Pourcentage (%) Prématurité inexpliquée <35 SA 128 45,1
Rupture prolongée des membranes = 12 h 93 32,7 Liquide amniotique méconial 62 20 Fièvre péripartale 46 16,2 7 2,3 7 2,3 Accouchement à domicile Liquide amniotique fétide *Une même mère pouvait avoir plus d'un antécédent On note la prédominance de la prématurité inexpliquée < 35 SA dans 45,1% des cas. Tableau VIII: Répartition des mères en fonction du nombre de consultation prénatale (CPN) (N*= 270) CPN Effectif Pourcentage (%) 1-3 99 36,7 =4 145 53,7 Aucune 26 9,6 Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 42 *Nombre total de maman ayant fait les CPN Nous observons que 53,7% des mères avaient fait au moins 4 CPN et 9,6% n'en avaient fait aucune. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 43 RESULTATS 3- Antécédents nataux Tableau IX: Répartition des nouveau-nés infectés par rapport au poids de naissance.
Les faibles poids de naissance étaient majoritairement atteints par l'infection (60,3%). Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 44 RESULTATS D/ SYMPTOMES ET SIGNES CLINIQUESTableau X: Répartition des nouveau-nés selon les manifestations cliniques*
Troubles neurologiques Trouble tonus = 110 Trouble RA = 104 Convulsion = 16 Hyperthermie = 93 } Hypothermie = 73 } Refus tétée = 76 Geignement = 42 Pleurs incessants = 19 Irritabilité = 15 Cyanose = 57 Ictère = 21 }
Troubles thermiques Vomissement = 5 Troubles digestifs Ballonnement abdominal = 5 Diarrhée = 2 Troubles du comportements Troubles cutanéo-muqueux Signes cliniques Troubles respiratoires Détresse respiratoire } } *Un nouveau-né pouvait présenter simultanément plusieurs signes cliniques Les troubles thermiques étaient les manifestations cliniques les plus fréquentes (63,8%), dominées par l'hyperthermie (56%). Les troubles neurologiques, les troubles respiratoires et les troubles de comportement suivaient avec un pourcentage respectif de 48,8%, 43,1% et 41,2%. Le délai moyen entre le début des symptômes et le moment de la consultation étaient de 21 heures avec des extrêmes de 1 et 168 heures (7 jours). Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 45 RESULTATS E/ BILANS PARACLINIQUESTableau XI: Anomalie de la NFS (N*= 196) NFS Effectif Pourcentage (%)
Aucune anomalie 40 20,4 *Nombre total d'enfant ayant fait la NFS La thrombopénie était l'anomalie la plus retrouvée dans 57,6% des cas. Tableau XII: Répartition en fonction de la CRP (N*= 221) CRP Effectif Pourcentage (%) Positif 178 57,4 Négatif 43 13,9 *Nombre total d'enfant ayant fait la CRP Des 300 nouveau-nés retenus pour INN, 57,4% avaient une CRP positive. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 46 RESULTATS Tableau XIII: Répartition selon la positivité de la bactériologie
L'hémoculture était la culture positive la plus représentée (50%). Tableau XIV: Répartition des germes isolés selon leur fréquence
*Klebsiella pneumoniae **Pseudomonas aeruginosa Parmi les 25 cultures positives, les bacilles Gram négatif étaient les plus représentés dans 56% des cas avec une prédominance de E coli. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 47 RESULTATS Tableau XV: Germes cultivés selon la période néonatale (N= 25)
L'écologie bactérienne était dominée dans la période néonatale précoce comme dans la période néonatale tardive par les bacilles Gram négatifs avec un pourcentage respectif de 52,6% et 66,7%. Parmi les 9 Staphylococcus aureus isolés pendant la période néonatale précoce, 6 soit 66,7% étaient isolés sur les nouveau-nés venant d'autres structures hospitalières ou du domicile. Tableau XVI: Germes cultivés selon la période néonatale pour les nouveau-nés venant de la maternité de l'HLD. (N= 12)
HLD : Hôpital Laquintinie de Douala. Les bacilles gram négatifs étaient les germes les plus fréquents dans la période néonatale précoce et tardive avec un même pourcentage (66,7%). RESULTATS Tableau XVII: Germes isolés selon les différents prélèvements en fonction de la période néonatale.
L'hémoculture était la culture positive la plus fréquente dans la période néonatale précoce (88,2%). Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 48 RESULTATS Tableau XVIII: Répartition des Gram négatifs selon leur pourcentage de sensibilité aux antibiotiques.
Les antibiotiques les plus efficaces étaient l'imipénème (100%) et l'amikacine (60%). Tableau XIX: Répartition des Gram positifs selon leur pourcentage de sensibilité aux antibiotiques.
Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 49 Les antibiotiques les plus efficaces étaient l'imipénème (90,9%) et l'amikacine (70%). RESULTATS Tableau XX: Répartition des germes selon leur pourcentage de sensibilité globale aux antibiotiques.
L'imipénème (95%) et l'amikacine (66,7%) avaient une efficacité globale meilleure. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 50 RESULTATS F/ EVOLUTIONTableau XXI: Devenir intra-hospitalier des nouveau-nés Devenir INN Effectif Pourcentage (%) Favorable 168 66,4 Sortie contre avis médical 47 15,7 Décès 85 33,6 Des 300 nouveau-nés infectés, 253 ont eu une évolution sous traitement médical parmi lesquels 66,4% ont retrouvé la guérison et 33,6% sont décédés. Tableau XXII: Quelques caractéristiques des nouveau-nés décédés et mortalité proportionnelle aux germes Facteurs associés au décès Effectif (n/N*) Pourcentage (%) Age de survenue du décès (en jour) =7 71/85 83,5 >7 14/85 16,5 Poids de naissance (en gramme) <2500 68/85 80 2500-4000 17/85 20 Age gestationnel (en semaine) <37 61/85 71,8 37-42 23/85 27 Germes (n/N**) E. coli 1/9 11,1 Klebsiella pneumoniae 2/4 50 Staphylococcus aureus 4/11 36,4 *Nombre de nouveau-né décédé pendant la période d'étude **Nombre total de chaque germe isolé Nous notons que 83,5% des nouveau-nés étaient décédés avant 7 jours de vie, 80% avaient un poids de naissance < 2500g, 71,8% avaient un âge gestationnel < 37 semaines et le Klebsiella pneumoniae était le germe le plus sévère en terme de mortalité. La durée moyenne d'hospitalisation était de 10 +/- 8 jours avec des extrêmes de 1-46 jours. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 51
DISCUSSIONDISCUSSION Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 52 Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 53 DISCUSSION LIMITES DE L'ETUDE L'objectif principal de note étude était de déterminer le profil épidémiologique, clinique, bactériologique et évolutif de l'infection néonatale bactérienne à l'hôpital Laquintinie de Douala. Néanmoins nous avons rencontré diverses difficultés pendant la réalisation de cette étude: Les difficultés financières des parents qui nous ont empêchés de faire toutes les cultures bactériologiques chez tous les nouveau-nés admis au service de néonatologie comme recommandé. Les mêmes antibiotiques n'ont pas étés testés sur tous les échantillons, ceci dû au fait que le laboratoire choisissait les antibiotiques à tester en fonction du germe identifié et il utilisait également les disques d'antibiotiques qu'il possédait au moment où l'échantillon leur était remis. Compte tenu du fait que certains examens bactériologiques ne se faisaient pas à l'Hôpital Laquintinie de Douala, ceci nous a obligé à faire toutes les cultures dans un laboratoire d'analyse biomédicale de la ville dirigé par un biologiste. Certains nouveau-nés ont étés référés sans cahier de suivi de la grossesse et avec une fiche de transfert incomplète ou parfois sans fiche de transfert, rendant le recueil de certaines données difficiles. I- FREQUENCE HOSPITALIERE DE L'INNL'INN bactérienne reste une pathologie préoccupante dans nos services hospitaliers de par sa fréquence, sa gravité et son taux de létalité élevé. Pendant notre période d'étude, nous avons admis 310 NNés parmi lesquels nous avons retenues 300 cas d'INN bactérienne, soit une incidence de l'INN bactérienne estimée à 96,8%. Ce résultat est supérieur à celui retrouvé par Djoupomb en 2007 à HGOPY au Cameroun (34,7%) (13), Djeumene en 2013 au CME FCB au Cameroun (82,6%) (14), Kouéta et al. en 2007 à Ouagadougou (73,9%) (22), Rania et al. en 2014 en Egypte (36,3%) (43) et largement supérieur à celui de Chemsi et al. en 2015 à Casablanca (6,2%) (44), Masson et al. en 2005 en France (1,4%) (45) et Manta et al. en 2015 en Inde (18 pour 1000) (10). Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 54 DISCUSSION Ce résultat élevé de la fréquence hospitalière peut s'expliquer par le fait que l'HLD est un hôpital de référence de niveau 2 et accessible à tout venant, il reçoit par conséquent les patients venant de toute les formations sanitaires de la ville de Douala et des environs le plus souvent à des stades assez avancés de la pathologie puisqu'ils séjournent longtemps dans des centres de santé où ils sont le plus souvent mal pris en charge. Ces nouveau-nés pour la plupart sont évacués par des moyens de transport le plus souvent non approprié et donc susceptibles d'acquérir les infections pendant ce transport. II- DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES1- Données sociodémographiques liés aux nouveau-nés? La période néonatale et l'âge à l'admission Dans notre population d'étude tout comme dans bon nombre d'étude, l'infection néonatale précoce a été la plus fréquente dans 94% des cas avec une nette prédominance dans la période néonatale très précoce (85%) soit les 72 premières heures de vie. Ceci traduit le plus souvent une transmission verticale de la mère à l'enfant avant ou pendant l'accouchement (46). On retrouve la même tendance d'infection néonatale précoce fréquente mais à des pourcentages différents à HGY en 2000 (80%) dans la série d'Ekotto (47), à HGOPY en 2007 (87,6%) dans l'étude de Djoupomb (13). Par contre il est nettement supérieur à l'étude de Chiabi et al. à Bertoua en 2005 (66,9%) (3), Awoumou au CHUY en 2010 (73,3%) (23) et Djeumene au CME/FCB en 2013 (67,7%) (14) pour ce qui est des études locales. En Afrique, nos valeurs sont nettement supérieurs à ceux de Chokoteu au Mali en 2005 (67,8%) (48) et de Yao et al en Côte d'ivoire en 2006 (76,8%) (49). En dehors de l'Afrique, on retrouve les taux inférieurs au nôtres dans la série de Jain et al au Népal en 2003 qui ont retrouvé 68% d'INN précoce (1). Par contre, Guemnaing en 2000 au CME/FCB au Cameroun (50) et Vergano et al. au Panama et au Nigéria en 2005 (2) avaient des tendances différentes à la nôtre, ils ont retrouvé une prédominance de l'INN dans la période néonatale tardive. Ceci peut s'expliquer par les divergences dans la méthodologie. En effet, Tishkumara et al. en Asie (51) ont considéré la période néonatale précoce de 0 à 2 jours tandis que Jain et al. au Népal (1) ont considéré la période néonatale précoce 0 à 3 jours. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 55 DISCUSSION L'âge moyen des nouveau-nés infectés dans notre population était 2,5 +/- 4 jours avec des extrêmes allant de 1 et 28 jours. Il est inférieur à celui de Djeumene à Yaoundé qui a retrouvé 7 +/- 7.4 jours (14) et supérieur à ceux d'Akaffou et al. à Abidjan et Manta et al. en Inde qui ont retrouvé respectivement 1,34 jours avec des extrêmes de 0 et 35 jours (21) et 23,5 +/- 20,9 heures (10). Ceci s'explique dans notre étude par l'âge à l'admission plus basse de notre population d'étude par rapport à d'autres. ? Le sexe des nouveau-nés infectés Notre population d'étude était représentée en majorité par le sexe masculin dans 62% des cas, soit un sex ratio de 1,63. Cette prédominance masculine est similaire à ceux retrouvés dans la plupart d'études locales, Africaines et Occidentales; Guemnaing en 2000 (50), Djoupomb en 2007 (13), Awoumou en 2010 (23), Djeumene en 2012 (14), Akaffou et al. en 1998 (21), Koueta et al. en 2007 (22), Chokoteu en 2005 (48), Rania et al. en 2014 (43), Jain et al. en 2003 (1), Shah et al. en 2006 (52) et Manta et al. en 2015 (10). Cette prédominance du sexe masculin est sans explication dans la littérature. ? La provenance des nouveau-nés infectés La plupart des nouveau-nés de notre série venait d'autres structures hospitalières (51,3%), ceci du fait que notre site d'étude est une structure de référence de niveau 2 et accessible à tous, de ce fait elle reçoit les nouveau-nés venant de divers horizons et de toutes les classes sociales. Au Cameroun, Djoupomb en 2007 à HGOPY (13) a retrouvé la même tendance. Il en est de même en Afrique pour Akaffou et al. en 1998 (21). Par contre, Chokoteu en 2005 au Mali (48) et Manta et al. en 2015 en Inde (10) ont retrouvé une prédominance des nouveau-nés venant du domicile. Les résultats de ces derniers auteurs peuvent s'expliquer par le fait que dans certaines de ces régions, la plupart des accouchements se font encore à domicile. 2- Données sociodémographiques des mères des nouveau-nésParmi les 267 mères chez qui nous avons pu recueillir les données, la majorité soit 29,2% avait un âge compris entre 25 et 29 ans, la moyenne d'âge étant 27,7 +/- 5,8 ans avec des extrêmes de 14 et 43 ans. Ceci pourrait s'expliquer par le fait qu'à cet âge, la plupart des femmes pensent à la procréation pour ne pas se retrouver dans la tranche d'âge des grossesses à risque. Cette tranche d'âge est superposable à celle de Djoupomb en 2007 à HGOPY (13), Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 56 DISCUSSION Andriamady et al. en 1999 à Madagascar (53), Shah et al. en 2006 au Népal (52), Chokoteu en 2005 au Mali (48) et celle de Luzia et al. au Brésil en 2007 (54). Le statut matrimonial n'avait pas une grande différence dans notre série. En effet, les célibataires, les mariées et les femmes vivant en union libre étaient représentées dans le même pourcentage. Par contre, Djoupomb retrouvait une prédominance des mariées (13) et Luzia et al. au brésil, ont remarqué que la majorité des mamans étaient des célibataires (54). Cette observation n'a pas d'explication particulière. La plupart des mères étaient multipares, de même que dans l'étude de Djoupomb (13), de Luzia et al. (54) et Andriamady et al. (53). Ceci est différent des résultats de Shah et al. (52) qui ont retrouvé une prédominance des primipares. Le niveau d'instruction le plus représenté ici était celui du secondaire dans 62,3% des cas et rythmait avec la profession de ménagère (39,1%). Résultat superposable à celui de Djoupomb (13), Shah et al. (52) et Luzia et al. (54) et différent de celui de Chokoteu (48) qui retrouvait 87,4% de femme non scolarisée. III- ANTECEDENTS ANTENATAUX ET NATAUX? Age gestationnel L'infection était fréquente chez les prématurés dans 61.7% des cas. Ce résultat corrobore à celui de Djoupomb (51,4%) à HGOPY (13), de Chokoteu au Mali (48), de Jain et al. (58,5%) au Népal en 2003 (1) et de Masson et al. (4,7%) en France en 2005 (45). Cette observation pourrait s'expliquer par le fait que les prématurés sont faibles et vulnérables de par leur immaturité qui leur expose beaucoup plus que les autres à des infections. Contrairement à nous, Shah et al. au Népal en 2006 (52) et Manta et al. en Inde en 2015 (10) ont noté une prédominance de l'infection chez les nouveau-nés à terme, ceci pourrait s'expliquer par le fait que leur population d'étude était dominée par les nouveau-nés à terme. ? Consultations prénatales Dans notre étude, 53,7% des femmes ont eu au moins quatre consultations prénatales, et 9,6% n'en ont fait aucune. L'OMS recommande pour toute grossesse de faire au moins quatre CPN (55). Nos résultats sont semblables à ceux de Djoupomb (13) et plus élevées que celle de Djeumene (14). Ceci peut s'expliquer par le fait que la plupart des mères qui ont un niveau d'instruction du secondaire comprennent les recommandations de leur médecin ou Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 57 DISCUSSION autres personnels médical par rapport au suivi de la grossesse. Par contre, Chokoteu au Mali (48) et Andriamady et al. à Madagascar (53) ont retrouvé une fréquence de CPN < 4 ou non faite, probablement du fait que la plupart de ces mamans sont non scolarisées. ? Facteurs associés à l'infection La prématurité inexpliquée < 35 SA (45,1%), la réanimation néonatale dans des conditions douteuses d'asepsie (34,8%) et la rupture prolongée des membranes (RPM) (32,7%) étaient les facteurs associés les plus retrouvés dans l'infection néonatale. Au Cameroun, Djoupomb à HGOPY en 2007 (13), Djeumene (14) et Guemnaing (50) au CME/FCB respectivement en 2013 et en 2000, ont retrouvé la réanimation néonatale, la RPM et la fièvre péripartale comme facteurs associés les plus fréquents. En Afrique, Akaffou et al. en 1998 à Abidjan ont retrouvé la RPM, le liquide amniotique (LA) fétide ou teinté et la fièvre péripartale (21). Andriamady et al. en 1999 à Madagascar a noté la fièvre péripartale et la RPM (53). Chokoteu au Mali en 2005 a retrouvé la fièvre péripartale, l'infection génitale et la RPM (48). Jain et al. au Népal en 2003 ont noté une prédominance de l'accouchement à domicile, la fièvre péripartale et la RPM (1), tandis que Shah et al. dans le même pays en 2007 ont retrouvé la RPM, le LA méconial et la fièvre péripartale (52). En Inde en 2015, Manta et al. ont noté une prédominance de la RPM, la mauvaise hygiène du cordon, l'infection génitale et le LA fétide (10) alors qu'au Brésil en 2007, Luzia et al. ont retrouvé la prématurité inexpliquée < 35 SA, la réanimation néonatale, l'infection urinaire et la RPM (54). En France en 2005, Masson et al. ont rapporté une fréquence du LA teinté ou méconial, la RPM, la prématurité inexpliquée < 35 SA et l'infection génitale au Streptocoque du groupe B (45). En effet, la RPM, la fièvre péripartale et la prématurité inexpliquée < 35 SA sont des critères majeurs de l'INN définis par l'ANAES en 2002 (25). ? Poids à la naissance des nouveau-nés infectés La plupart des nouveau-nés infectés étaient de faible poids de naissance (< 2500g), soit 60,3%. Ces résultats sont similaires à ceux de Djoupomb à HGOPY (13), de Chokoteu au Mali (48) et de Manta et al. en Inde (10). Ils sont différents de celui de Shah et al. au Népal (52) qui ont retrouvé une faible représentation de faible poids de naissance dans l'infection soit 48% des cas (petits poids de naissance et prématurés). Cette prédominance de l'infection chez les faibles poids de naissance dans notre étude pourrait s'expliquer par le fait que notre Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 58 DISCUSSION population d'étude était dominée par les petits poids de naissance, contrairement à celle de Shah et al. où la plupart des nouveau-nés avaient un poids de naissance = à 2500g soit 52%. PRESENTATION CLINIQUELes troubles de régulations thermiques (63,8%) dominés par la fièvre dans 56% des cas et les troubles neurologiques (48,8%) dominés par les troubles du tonus dans 86,6% des cas ont représenté les manifestations cliniques les plus fréquemment retrouvés dans notre série. Cette tendance est retrouvée dans les études de Djeumene en 2013 au CME/FCB (14), Djoupomb à HGOPY en 2007 (13), Chiabi et al. en 2005 à Bertoua (3) et Kago et al. en 1991 à Yaoundé (56). Akaffou et al. en 1998 à Abidjan ont retrouvé une fréquence des signes digestifs et les troubles thermiques dominées par l'hypothermie (21). A Madagascar, Andriamady et al. en 1999 ont noté une prédominance de la détresse respiratoire et de la cyanose (53). Quant à Chokoteu au Mali en 2005, il a retrouvé les convulsions et l'ictère dans la majorité des cas (48). Jain et al. au Népal en 2003 ont noté la détresse respiratoire et la léthargie comme étant les présentations cliniques les plus retrouvées (1), par contre Manta et al. ont retrouvé en Inde en 2015 une prédominance de la léthargie et du refus de téter (10). Masson et al. en 2005 en France ont noté les troubles digestifs et la fièvre comme signes cliniques les plus fréquents (45). Le délai moyen entre le début des symptômes et le moment de la consultation était de 21 heures avec des extrêmes de 1heure à 7 jours. Ce résultat est similaire à celui de Djoupomb (13), de Chomeni (57) et de Chokoteu (48) qui ont retrouvé un délai moyen de consultation inférieur à 3 jours. Ce délai moyen de consultation relativement court peut être dû au fait que la plupart des nouveau-nés dans notre série étaient des prématurés. BILANS PARACLINIQUES1. Anomalies de la NFS Dans notre étude, 196 nouveau-nés ont fait la NFS parmi lesquels 79,6% avaient une anomalie. Ce résultat est supérieur à celui de Djeumene au CME/FCB (51,1%) (14), Djoupomb à HGOPY (56,5%) (13) et Akaffou et al. à Abidjan (11,7%) (21). Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 59 DISCUSSION Concernant le taux de leucocytes, nous avons eu 6,1% de leucopénie, résultat supérieur à ceux retrouvés par Djeumene (4,6%) (14) et inférieurs à ceux retrouvés par Djoupomb (10,7%) (13), Chokoteu au Mali (19,6%) (48) et Rania et al. en Egypte (27%) (43). Pour ce qui est de l'hyperleucocytose, nous avons eu 15,8% de cas, résultats inférieurs à ceux de Djoupomb (24,4%) (13), Chokoteu au Mali (68,7%) (48) et Rania et al. en Egypte (64%) (43). Le taux de leucocytes totaux, neutrophiles totaux, le rapport des neutrophiles immatures sur neutrophiles totaux et le taux de plaquettes sont des marqueurs de l'infection. En effet, le taux de leucocytes a une sensibilité qui varie de 17 à 90% et une spécificité qui varie de 31 à 100%, la leucopénie et la neutropénie ont une spécificité élevée. Le ratio I/T > 0.2 est un marqueur de l'infection avec une sensibilité de 100%, une spécificité de 04%, une valeur prédictive positive de 13% et une valeur prédictive négative de 100% (33,34,58). La thrombopénie dans notre série était notée dans 57,6% des cas. Ces résultats sont supérieurs à ceux de Djeumene au CME/FCB qui a retrouvé 31,2% (14) et Rania et al. en Egypte avec 5% des cas qui ont présenté une thrombopénie (43). Par contre, ils sont inférieurs à ceux de Djoupomb à HGOPY qui a retrouvé 66,4% de thrombopénie (13) et Chokoteu au Mali avec une thrombopénie de 100% (48). La thrombopénie est un marqueur de l'infection bactérienne tardive et sévère (33,34). En effet, Nankam en 2012 à Douala a retrouvé que la thrombopénie avait une valeur prédictive positive pour l'INN de 66,7% (59). 2. Anomalies de la CRP Des 221 nouveau-nés ayant fait la CRP, 57,4% ont eu un résultat positif. Ce résultat est proche de celui de Djoupomb à HGOPY (66,4%) (13), inférieur à celui d'Akaffou et al. à Abidjan (71,4%) (21) et de Rania et al. en Egypte (77%) (43). Il est par contre supérieur à celui retrouvé par Djeumene au CME/FCB (22,2%) (14) et Chokoteu au Mali (38,8%) (48).En effet, pour le diagnostic de l'infection néonatale précoce, la CRP a une sensibilité de 43 à 90% et une spécificité de 70 à 78%. La valeur prédictive positive de la CRP dans les INN précoce varie entre 93 et 100%, la CRP est donc un marqueur spécifique et tardif de l'infection néonatale. Un dosage séquentiel de la CRP augmente sa sensibilité et sa spécificité chez les nouveau-nés suspects d'infection néonatale (33,34). En effet, le dosage sérique de la CRP est utile dans le diagnostic et l'évaluation du nouveau-né suspect d'INN. Deux valeurs prises séparément de CRP < 1 mg/dl obtenue en 24 heures, 8 à 48 heures après l'admission, Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 60 DISCUSSION indique que l'infection bactérienne est improbable. La sensibilité d'une CRP normale à l'évaluation initiale n'est pas suffisante pour justifier une antibiothérapie (60). 3. Ecologie bactérienne dans l'INN Pendant notre période d'étude, nous avons eu 25 cultures bactériennes positives sur 104 faites, soit une incidence de positivité de l'INN de 24%. Cette incidence est supérieure à celles retrouvées dans des études locales et africaines ; Djeumene en 2007 au CME/FCB de Yaoundé (7,3%) (14), Awoumou en 2010 au CHU de Yaoundé (18,5%) (23) et Chokoteu en 2005 au Mali (2,3%) (48). Nos résultats sont similaires à ceux de Shrestha et al. au Népal en 2007 qui retrouvait une incidence de 20% (61). Par contre, ils sont inférieurs à ceux de Rania et al. en Egypte en 2014 avec pour incidence 78,2% (43), ceci dû au fait que l'hôpital Universitaire du Canal de Suez d'Egypte est une grande structure de référence avec un plateau technique d'appoint et un personnel disponible et qualifié ( une infirmière pour deux nouveau-nés). Dans cette série, tous les nouveau-nés avaient fait une hémoculture à deux reprises, ceci augmentait les chances d'isoler un germe et donc la fiabilité de ce résultat. De plus ces prélèvements ne nécessitaient pas de paiement par les parents avant d'être effectués, contrairement à notre étude. Le profil bactérien de façon globale dans notre série, a révélé une prédominance des bacilles gram négatifs dans 56% des cas avec pour chef de file E coli (36%) suivie du Klebsiella (16%). Ce constat est similaire à celui de Guemnaing (50) et Djeumene (14) au CME/FCB respectivement en 2000 et 2013, Awoumou en 2010 au CHUY (23), Djoupomb en 2007 à HGOPY (13) et Chiabi et al. à Bertoua (3) pour les études locales. Ce profil bactérien dominé par les grams négatifs est également retrouvé dans d'autres pays comme la Cote d'ivoire en 1998 (21), le Maroc en 2015 (44), l'Egypte en 2014 (43), la Tunisie en 2013 (62) et l'Inde en 2015 (10). Néamoins nous avons eu 44% de Cocci gram positifs en occurrence le Staphylococcus aureus. Il était le germe le plus fréquent au Népal dans 50% des cas (52) et 38,8% des cas (61), en l'Inde dans 50,7% des cas (63) et dans une étude menée par l'OMS en 2015 dans six pays en développement dans 43,4% des cas (64). Durant notre période d'étude, dans la période néonatale précoce tout comme dans la période néonatale tardive, on a retrouvé une fréquence des Gram négatifs respectivement dans 52,6% et 66,7% des cas. Notons que parmi les 19 germes isolés dans la période néonatale précoce, on a noté 9 Gram positifs en occurrence le Staphylococcus aureus, parmi lesquels 6 Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 61 DISCUSSION soit 66,7% étaient isolés sur les prélèvements des nouveau-nés venant d'autres structures hospitalières ou du domicile. La forme clinique la plus fréquente a été la septicémie, surtout dans la période néonatale précoce (88,2%) avec 52,9% de gram positif et 35,3% de gram négatif. La prédominance de la septicémie dans la période néonatale précoce corrobore avec les résultats retrouvés dans d'autres études (10,13,14,21,47). Nous avons retrouvé dans notre série, pendant la période néonatale tardive une répartition égale de l'infection urinaire et de la méningite dans 50% des cas. Dans d'autres études, on retrouvait une prédominance des méningites (1,47) et de l'infection urinaire (13,14) dans la période néonatale tardive. VI- SENSIBILITE AUX ANTIBIOTIQUESPendant notre période d'étude, nous avons testé divers antibiotiques en fonction des germes isolés et de la disponibilité des disques d'antibiotiques. Etant donné que les Gram négatifs et les Gram positif étaient représentés dans des effectifs presque similaires soit 14 et 11 respectivement, avec un ratio Gram négatif - Gram positif de 1,3/1, nous avons analysé la sensibilité aux antibiotiques par rapport à chaque groupe de germes. Par rapport au gram négatifs, il en ressort qu'ils ont eu une bonne sensibilité à l'imipenème dans 100% des cas et à l'amikacine dans 60% des cas. Djeumene a retrouvé une bonne sensibilité à l'imipenème (100%), à l'amikacine (96,9%) et à la ciprofloxacine (86,2%) aux bacilles grams négatifs (14), Djoupomb quant à elle a retrouvé une bonne sensibilité à l'imipenème (100%), la ciprofloxacine (90%) et l'ofloxacine (83%) aux bacilles grams négatifs (13). Au Maroc, les grams négatifs étaient sensibles aux C3G (100%) et à l'ampicilline (48%) (44) tandis qu'en Inde, ils avaient une meilleure sensibilité à l'imipenème (92,8%), l'amikacine (77,2%), la céfotaxime (66,7%) et l'ampicilline (66,7%) (10). Les Cocci grams positifs quant à eux ont eu une bonne sensibilité à l'imipenème dans 90,9% des cas et à l'amikacine dans 70% des cas dans notre étude. Djeumene a retrouvé une bonne sensibilité à la Cloxacilline (66,7%), la gentamicyne (83,3%) et la netilmicine (80%) (14), et dans l'étude de Djoupomb on a noté une meilleure sensibilité à l'amikacine (71,43%) (13). En Inde, on a retrouvé une sensibilité des Cocci gram positif à la vancomycine (100%), la cefotaxime (100%), la gentamycine (86%) et la ciprofloxacine (66,7%) (63). Au Maroc, l'ampicilline avait gardé une meilleure sensibilité sur les gram positifs (44). Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 62 DISCUSSION Dans notre étude, nous n'avons pas testé les quinolones, ceci dû à l'absence des disques d'antibiogramme. Il y a une nuance avec l'usage de l'imipénème en traitement probabiliste quand la méningite néonatale n'est pas encore exclue. Il peut causer des convulsions chez les patients ayant une méningite (65). Donc son usage doit être requis quand la méningite est exclu, sinon les méropénèmes constituent une alternative (65). VII- EVOLUTIONDes 300 nouveau-nés inclus dans notre étude, 253 ont eu une évolution sous traitement médical parmi lesquels 168 ont retrouvés la guérison soit 66,4% et 85 sont décédés, soit un taux de décès de 33,6%. Notre taux de décès est semblable à celui d'Azoumah et al. au Togo (33%) (66) inférieur à celui de Kago et al. (46,7%) (56 ) et supérieur à celui d'Akaffou et al. à Abidjan (26,7%) (21), Djoupomb (22%) (13), Djeumene (6,7%) (14) et de Chiabi et al. à Bertoua (5,2%) (3). Notre taux de décès peut s'expliquer par le retard de référence, les conditions de transport non appropriés des nouveau-nés et une mauvaise compliance au traitement par manque de moyens financiers. Nous notons que 83,5% des nouveau-nés étaient décédés avant 7 jours de vie, 80% avaient un poids de naissance < 2500g, 71,7% avaient un âge gestationnel < 37 semaines et le Klebsiella pneumoniae était le germe le plus sévère en terme de mortalité avec 2 cas de décès sur 4 cas isolés, soit 50%. Notre taux de décès plus élevé dans la période néonatale précoce (83,5%), par rapport à la période néonatale tardive (16,5%) a également été retrouvé avec des pourcentages différents par Djoupomb (93,7%) (13), Azoumah et al au Togo (95,6%) (66). Par contre, dans une étude multicentrique de l'OMS dans six pays en développement, le taux de mortalité dans la période néonatale précoce est de 9,9%, taux inférieur au notre (64). Djoupomb dans sa série a retrouvé les mêmes facteurs de mauvais pronostiques que nous à savoir l'âge au décès < 7 jours, le faible poids de naissance et la prématurité (13). La grande mortalité dans la période néonatale précoce dans notre étude peut s'expliquer par le fait que les infections se révélant à cette période sont très sévère et l'immaturité immunitaire est plus marqué à cette période.
CONCLUSIONCONCLUSIONThèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 63 CONCLUSIONAu terme de notre étude, nous pouvons dire que les différents objectifs que nous nous sommes fixés ont étés atteints. Nous pouvons donc tirer les conclusions ci-après : ? La fréquence hospitalière de l'infection néonatale était de 96,8%. ? La présentation clinique était dominée par la fièvre, les troubles neurologiques et la détresse respiratoire. La septicémie était le tableau clinique le plus représenté dans 88,2% des cas. ? L'écologie bactérienne était dominée par les Gram négatif dans 56% des cas dans toute la population d'étude. Nous notons néanmoins la prédominance des Gram positifs dans la période néonatale précoce sur les nouveau-nés venant du domicile et d'autres structures hospitalières dans 66,7% des cas. ? Les antibiotiques ayant une grande efficacité par rapport à tous les germes isolés étaient dans le groupe des bétalactamines ; l'imipenème (95%) et la céfotaxime (33,3%) et dans le groupe des aminoglycosides ; l'amikacine (66,7%) et la gentamycine (33,3%). ? L'évolution était favorable dans 66,4% des cas et nous avons eu 85 décès, soit un taux de décès néonatal dû à l'INN de 33,6%, avec une prédominance dans la période néonatale précoce à 83,5% contre 16,5% dans la période néonatale tardive. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 64
RECOMMANDATIONSRECOMMANDATIONS Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 65 RECOMMANDATIONS Nos conclusions nous ont permis de formuler les recommandations suivantes : + Au Ministère de la Sante Publique, en particulier à la Direction de la Santé Familiale Renforcer la compétence du personnel médical dans la prise en charge des femmes en âge de procréer, des femmes enceintes et des nouveau-nés. + Aux Autorités Administratives de l'Hôpital Laquintinie de Douala > Réduire les couts des bilans paracliniques afin de permettre à tous les nouveau-nés de voir leur suivi et leur prise en charge améliorée et ciblée. + Aux Personnels Médico-Sanitaires de l'Hôpital Laquintinie de Douala responsable de la prise en charge de la mère et de l'enfant > Renforcer des séances d'information, éducation et communication (IEC) sur le suivi et la prise en charge de la femme enceinte et du nouveau-né, pendant la grossesse et l'accouchement, et de mettre un accent pendant les CPN sur les règles d'hygiène du nouveau-né à domicile. > Etre rigoureux sur l'asepsie en salle d'accouchement et en néonatologie, en particulier pendant les soins afin de réduire la survenue des infections du nouveau-né et de la mortalité néonatale. > Respecter les règles de prescription et d'administration des antibiotiques afin de limiter les risques de sélectionner les germes résistants aux antibiotiques usuels. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 66
REFERENCESBIBLIOGRAPHIQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 67 Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 68 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 69 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 15. Ngo Sintat. Les facteurs associés à la mortalité néonatale à l'Hopital Laquintinie de Douala [Thèse de Doctorat en Médecine]. [Douala]: Faculté de médecine et des sciences pharmaceutique de Douala; 2014.
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37. Gaillard O. La procalcitonine (PCT). Immuno-Anal Biol Spéc. 2002;17(2):82-4. 39. O'doherty N. Examen clinique du nouveau-né. MEDSI.Paris; 1987.
Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 71 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 50. Guemnaing N. Profil bactériologique des infections du nouveau-né à terme au Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya de Yaoundé [Thèse de Doctorat en Médecine]. [Cameroun]: Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé 1; 2000.
Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 72 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXESANNEXESThèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page xxii Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page xxiii ANNEXESAnnexe 1A- NOTICE D'INFORMATIONUNIVERSITE DES MONTAGNES INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES DE LA SANTE 1) Titre du projet de Recherche : INFECTIONS NEONATALES BACTERIENNES A L'HOPITAL LAQUINTINIE DE DOUALA : ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES, CLINIQUES, BACTERIOLOGIQUES ET EVOLUTIFS. 2) Investigateur principal : KEMEZE ZEUFACK Sandrine 3) Numéro d'autorisation du comité institutionnel d'éthique : 2015/026/UdM/PR/CAB/CIE. 4) Introduction du sujet de recherche.
5) Les risques et inconforts prévisibles pour le participant : il existe un risque minime lors du prélèvement, notamment un risque traumatique, mais surtout un risque infectieux, lesquels sont écartés par l'asepsie stricte autour du prélèvement. 6) Les bénéfices ou avantages pour le participant découlent des résultats de l'étude : les participants verront la prise en charge de leurs enfants améliorée et si possible à des coûts relativement accessibles. 7) Les précautions pour la confidentialité : les données sont recueillies dans l'anonymat, chaque fiche dotée d'un code. Ces fiches remplies par l'investigateur seul, sont gardées dans un placard sécurisé. Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page xxiv ANNEXES
B- FORMULAIRE DU CONSENTEMENT ECLAIREJe soussigné Accepte de participer à cette étude et m'engage à : ? Répondre aux questions qui me seront posée22&s. ? De laisser mon enfant se faire examiner. ? Donner un échantillon de sang et d'autres liquides physiologiques de mon enfant pour l'obtention des résultats aux tests mentionnés par l'investigateur principal. ? De suivre la prescription médicale telle qu'ordonnée. J'ai lu la notice d'information et cette fiche de consentement, j'ai reçu une copie de chacune d'elle. J'ai compris à quoi consistent l'étude et son intérêt, ainsi que ses avantages et risques. J'accepte librement que mon enfant participer à cette étude. Fait à Douala le Signature du participant ou de son représentant légale ANNEXESAnnexe 2
Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page xxv ANNEXES
Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page xxvi ANNEXESFICHE D'ENQUETE IDENTITE Nom: Date de naissance :
Date d'Admission: Prove Quartier: Motifs de consultation : Durée des symptômes : Poids: g T° .oC FR: FC: . Renseignements cliniques 1- troubles de comportement
2- troubles neurologiques
3- troubles respiratoires a. détresse respiratoire 4- troubles digestifs
5- autres troubles
Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page xxvii ANNEXESMERE: Age: G: P
Terme; Niveau scolaire : P : SE : SU :
Nombre de CPN : 0 : 1 : 2 : 3 : 4+ Bil BW/TPHA : Positif Autres sérologies:
Accouchement P.N. : g Travail prolongé : 1 2 3 4 5
Apgar : 1er min : 5eme min: 10eme min BILANS CHEZ BEBE : A l'admission NFS : GB : PN: Lym : Gra: HB PLT G.E Thèse de doctorat en médecine présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page xxviii ANNEXESGerme Sensible : Intermédiaire : Résistance Germe cultivé: Sensible : Intermédiaire : Résistance Germe: Sensible: Intermédiaire: Résistance Antibiotiques Sensible Intermédiaire Résistance Ampicilline Cefotaxime Ceftriaxone Ceftazidime Nétilmicine Amikacyne Gentamycine Imipénème Ciprofloxacine Ofloxacine Préciser ATB utilisés
Durée d'Hospitalisation: jours. Date de sortie
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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses" | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||