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Maintien à  domicile des personnes à¢gées isolées. Préconisation de robots "compagnons" par les ergothérapeutes.

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par Stéphane STENGER
 - Diplôme dà¢â‚¬â„¢Etat dà¢â‚¬â„¢Ergothérapeute 2015
  

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Annexe V-IV : retranscription de l'entretien effectué avec l'ergothérapeute 4

(Afin de garantir l'anonymat de la personne interrogée, les informations pouvant permettre de l'identifier ont été remplacées par « [xxx] »).

Enquêteur / Ergothérapeute

- Quel âge avez-vous ?

- J'ai 26 ans.

- D'accord. Dans quel IFE avez-vous été formée ?

- À Montpellier.

- Et depuis combien de temps travaillez-vous en tant qu'ergothérapeute ?

- Depuis 2011. Ça fait 4 ans.

- Vous avez travaillé ailleurs avant de travailler ici ?

- Oui, j'ai travaillé en gériatrie à [xxx]. Donc en EHPAD, USLD, SSR et UMG.

- D'accord, merci.

Avez-vous déjà préconisé des aménagements de domicile en vue de favoriser le maintien à domicile d'une personne âgée isolée ?

- Oui. Eh bien il y a déjà tout ce qui est aménagement de salles de bains... après je ne sais pas s'il faut que je rentre dans les détails... ? Après dans mon travail actuel j'ai vraiment des problématiques très larges qui vont être du petit aménagement à vraiment de gros dossiers d'aménagement, d'accompagnement de gens, à la prise en charge par le Conseil Général, etc. donc voilà.

- Même question avec les aides techniques : avez-vous déjà préconisé des aides techniques en vue de favoriser le maintien à domicile d'une personne âgée isolée ?

- Oui !

- Et de quel(s) type(s) ?

- Alors, des aides techniques à la marche qu'il faut souvent réévaluer parce que soit pas adaptées ou absence d'aides techniques alors qu'il y a un besoin d'aides techniques... alors surtout aides techniques à la marche. Bon après moi dans les aides techniques je mets aussi les fauteuils roulants, alors beaucoup de fauteuils roulants à mettre en place parce qu'en général fauteuil pas adapté ou plus adapté à la situation...voilà. Et des aides techniques aussi plus pour l'alerte, la communication, en conseillant aux gens de changer de téléphone pour s'adapter à un problème visuel ou ce genre de chose pour arriver à prévenir l'extérieur ou des systèmes de téléalarme, c'est ce qui me vient en tête là.

- D'accord. Vous êtes-vous déjà senti démunie face à une situation pour laquelle il ne semblait y avoir aucune solution pour favoriser le maintien à domicile d'une personne âgée isolée ?

- Oui c'est déjà arrivé, oui, après là je n'ai pas d'exemple précis... si clairement, il y a le frein financier, surtout que là il y a l'équipe mobile et surtout quand il n'y a aucune personne ressource... quand il y a des situations d'isolement, quand on a personne qui

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Durée de l'entretien : 32 min

peut accélérer des démarches, qu'on a des gens qui sont très renfermés chez eux, qui n'ont pas de possibilité de sortie, pas de possibilité de financement, là ça devient compliqué quoi !

- D'accord.

- Mais on essaie toujours de se débrouiller...

- Et il y avait des situations comme ça, plus « matérielles » ?...

- Par exemple ?

- Par exemple la personne avait besoin de quelque chose de précis mais ni un aménagement de domicile ni la préconisation d'une aide technique actuelle, connue, n'aurait rien changé.

- Oui, oui, ça c'est déjà arrivé !

- Mais sans que ce soit non plus un problème de ressources.

- Ben c'est aussi arrivé que ce soit un problème purement architectural ou au niveau des adaptations on arrivait, enfin ou moi j'arrivais à la limite des adaptations que je pouvais proposer. Voilà, rien que quand...pour la sortie à l'extérieur : quand il n'y a pas de possibilité d'ascenseur ou de chose comme ça, enfin, quand il y a vraiment des limites du bâtiment, on est très vite limité.

- D'accord.

- Ben ça m'est arrivé récemment pour quelqu'un pour qui la salle de bains était trop exiguë et quand on est en location, qu'on ne peut pas casser des murs ou des choses comme ça... Si la personne ne reprend pas un peu plus d'autonomie vous ne pouvez pas proposer autre chose, elle ne pouvait pas y accéder en fauteuil, ce n'était pas possible.

- Est-ce que dans certaines de ces situations vous aviez considéré une assistance robotique ? Est-ce que vous vous êtes déjà dit « tiens peut-être qu'il existe une solution robotique pour aider la personne ? ».

- Euh... non.

- Jamais ?

- Non.

- D'accord. Pour quelles raisons ?

- Parce que je pense que je ne connais pas assez les fonctionnalités de ces nouvelles aides techniques qui apparaissent sur le marché, que moi dans ma formation c'est quelque chose dont on ne m'a pas parlé et que pour le moment c'est vrai que... Bon c'est vrai qu'en plus en équipe mobile on est plus... enfin on va beaucoup prioriser ce qu'on va faire, parce que les gens ont plein de problématiques associées, donc y'a pas que l'ergo, il y a aussi du suivi médical, du suivi social, du suivi sanitaire à mettre en place et du coup c'est vrai que les préconisations parfois, typiquement techniques ergos, vont être limitées à une ou deux chose(s)... Il faut aussi prioriser pour pas que la personne se retrouve sous plein de recommandations qu'elle n'arrivera pas à faire. Mais du coup non, pour le moment ce n'est pas arrivé mais c'est aussi certainement que je ne connais pas ce matériel et du coup je n'y pense pas comme une autre aide technique à laquelle je pense spontanément.

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Annexe V-IV Entretien ergothérapeute 4

Durée de l'entretien : 32 min

- Ok. Donc, avec ce que vous savez de la robotique actuellement, ou avec ce que vous croyez savoir, est-ce que vous pensez qu'une assistance robotique aurait pu aider dans une situation ou une autre ?

- Euh... oui je pense !

- Oui ? Vous avez une idée ou c'est parce que vraiment vous n'y connaissez rien et que vous vous dites que peut être ça aurait pu aider ?

- Oui je pense que... ben c'est sûr que dans le cas de personnes où on n'a pas beaucoup de passages d'aides humaines, je pense, il y a pas beaucoup de référents extérieurs et puis bon, c'est pas trop mon cas dans le cadre d'une personne qui a peu de troubles cognitifs et qui est quand même habituée à utiliser les nouvelles technologies, je pense que ça peut servir... ou dans le cadre de... moi je pense qu'il peut vraiment y avoir un intérêt dans les débuts de troubles cognitifs, tout ce qui est remplacer des agendas type agendas mémoire, ce genre de choses, faire des rappels de prise de médicaments, enfin de ce que moi j'en connais c'est cette idée là que j'en ai, plus du type d'agenda synchronisé, de téléphone synchronisé... voilà, l'idée moi que j'en ai c'est que ça centralise à la fois les fonctions d'un téléphone... enfin ce serait comme un smartphone mais en plus grand au final.

- D'accord. Alors, justement, quel est votre niveau de connaissance sur la robotique d'assistance ?

- Euh... je connais... enfin, disons presque quasi nulle ! Enfin, disons que je ne connais pas de modèle particulier, je ne connais pas, je ne saurais pas adresser quelqu'un pour qu'il en trouve, je ne sais pas exactement les fonctionnalités...

- ... Et vous en avez déjà entendu parler ? Est-ce que vous avez déjà lu un article dessus, ou pas ?

- J'ai déjà vu un petit peu des images, des visuels, mais je n'ai pas tellement lu dessus non.

- D'accord. Je vais vous expliquer rapidement ce qu'il existe actuellement. Alors, déjà un robot c'est un appareil qui a une part d'autonomie. Ça ne peut pas être par exemple, justement, un smartphone. Ça ne peut pas être considéré comme étant un robot parce qu'il faut qu'il ait une part d'autonomie soit dans ses déplacements, soit dans ses choix. Choix entre guillemets, ils ne font jamais totalement de vrais choix. Par exemple, certains robots, lorsque leur batterie est déchargée, regagnent leur base de recharge automatiquement et reviennent lorsqu'ils sont rechargés. Dans la robotique d'assistance, il y a plusieurs types de robots. Il y a des robots d'assistance aux tâches ménagères, c'est par exemple le robot aspirateur qui passe l'aspirateur tout seul, mais il y en a qui nettoient les vitres, les piscines, les gouttières, il y a des tondeuses à gazon, etc.

- Ok...

- On a également des robots de téléprésence. Ce sont des robots qui explorent l'environnement d'une personne qui ne peut pas se déplacer, qui par exemple est cloisonnée dans son lit. Cette personne a un écran et le robot explore, avec une caméra, l'environnement de la personne et la personne explore, à distance et au travers de son écran, son environnement. Ce sont des robots qui souvent ont un écran et une caméra, ce qui permet d'établir des conversations en visioconférence entre la personne

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Durée de l'entretien : 32 min

et de la famille, un aidant, un médecin... à distance. Ce sont aussi souvent des robots qui peuvent détecter des situations de danger. Si par exemple il voit la personne à terre, il peut contacter une liste de contacts pré enregistrées ou contacter les urgences sur demande de la personne au sol.

On a les robots de soutien émotionnel, qu'on appelle aussi robots compagnons ou robots sociaux et eux ont pour but de divertir la personne, de la solliciter cognitivement, etc.

- D'accord.

- Et ensuite on a les robots dits « majordomes », qui sont des robots qui pourraient, à l'avenir, tout faire. C'est-à-dire assister l'humain dans toutes ses tâches de la vie quotidienne.

- Reprendre un peu toutes les fonctionnalités des autres...

- C'est ça, mais de manière beaucoup plus complexe. Les fonctionnalités ne seraient pas détachées mais inclues dans un tout. C'est préparer à manger, pas seulement couper des carottes. C'est vraiment suivre une recette de cuisine...

- Et ça, ça n'existe pas encore...

- Ça n'existe qu'à l'état développemental. Il y a des prototypes qui fonctionnent, surtout au Japon... Les autres robots on les retrouve en France. Ils ne sont pas encore démocratisés, on n'en trouve vraiment pas partout, on les trouve surtout dans des hôpitaux, dans des institutions qui participent à des programmes de recherche. Ils sont souvent encore testés. Bien que certains hôpitaux utilisent réellement des robots de téléprésence dans leur pratique quotidienne. Chez les particuliers on n'en retrouve quasiment pas.

Voilà, ces informations pourront peut-être vous servir pour la suite des questions...ou pas...

Avez-vous déjà rencontré ou entendu parler d'ergothérapeutes qui préconisent des robots d'assistance ?

- Non.

- Ne serait-ce que par exemple un robot aspirateur ?

- Non, même pas.

- Ok. Selon-vous, les ergothérapeutes sont-ils suffisamment formés ou informés au sujet de la robotique d'assistance pour en préconiser ?

- Euh... ben par mon exemple, je vais dire non. Après je ne sais pas avec la nouvelle réforme ce qu'il en est, moi je suis de la dernière année ou avant dernière avant la réforme, avec l'ancien programme... non je pense que... et puis je crois que même en terme de formations proposées par l'ANFE, je crois que pour l'instant ça reste très léger dans ce domaine-là. Alors est-ce que c'est problématique ? Est-ce que les ergos le prennent pour une aide technique ou pas, je ne sais pas... Après moi je ne pense pas qu'on soit assez formés. Ben j'en apprends alors je pense que non !

- Eh bien je vous rassure ou pas en disant ça, mais j'ai beau être encore à l'institut de formation, on n'en a jamais entendu parler en fait... Vous avez quand même eu des cours de domotique j'imagine.

- On a eu des cours de domotique ou de choses comme ça mais ce n'était pas très... enfin voilà, on sait que ça existe mais comme je trouve beaucoup de choses dans les

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Durée de l'entretien : 32 min

cours d'ergos on a beaucoup... en ce qui concerne la pratique on va dire « hyper spécialisée » on ne va pas très loin je trouve dans plein de domaines qui font qu'il faut se spécialiser par la suite, se professionnaliser quand on décide...

- ... Vous pensez que ça se fait après l'institut de formation ?

- Je pense qu'il y a beaucoup de choses qui se font après oui.

- Ok.

- Je pense qu'on a une formation très large et un métier qui est déjà dans plein de domaines et qui peut partir dans plein de formes différentes, je pense qu'on a une formation de base qui nous permet de nous adapter à plein de situations et qui nous permet de nous poser les bonnes questions et d'avoir une démarche qui est transposable dans plein de situations et face à plein de handicaps, mais après pour être vraiment bon dans un domaine il ne suffit pas.

- D'accord. Donc vous pensez que par exemple se former à la robotique de manière plus complète devrait se faire après le diplôme ?

- Je pense que ça devrait être fait après oui. C'est une question de crédibilité je pense, quand on préconise des aides techniques à quelqu'un faut déjà en comprendre le fonctionnement, savoir l'expliquer...

- C'est clair qu'on ne propose pas des choses dont on ne connaît pas soi-même le fonctionnement.

- Totalement.

- Ok. Seriez-vous prête à préconiser ce genre d'aide à une personne âgée ? De

différents types hein, que ce soit d'assistance aux tâches ménagères, ou autre...

- Oui !

- D'accord...

Dans quelle mesure le coût d'une aide technique influence-t-il son acceptation par la personne ?

- Dans ma pratique ?

- Oui.

- Beaucoup !

- Beaucoup...

- Est-ce qu'il faut que je développe ?

- Oui.

- Non mais parce que vraiment, nous on est dans un profil de patients, comme je disais avant qui est multi fragile, multi factoriel et en général avec une situation sociale difficile et du coup dans ce cadre-là, en plus je crois qu'en France on est quand même pas habitués à payer pour nos soins, encore moins en Alsace où même sans mutuelle les gens ne déboursent pas trop... et du coup déjà dès qu'on a une aide technique qui n'est pas totalement remboursé on a des freins... Et même parfois le frein... c'est plus un frein de principe j'ai l'impression, parce que parfois même chez des gens qui pourraient payer, le fait que ce soit payant ils ne trouvent pas ça normal.

- D'accord, c'est le fait de payer qui ne soit pas normal.

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- Oui. De payer parce qu'on est censé s'occuper de la personne âgée à domicile, on entend que la politique c'est le maintien à domicile des personnes âgées donc en gros pourquoi moi...

- ... D'accord, ça leur est dû en fait ?

- Oui. Après y'en a qui paient hein ! Mais dans la majorité des cas... Entre les gens qui ont de gros problèmes financiers à qui il n'est pas possible de demander même 100€ pour une barre de redressement ou un siège de bain... Où carrément moi je ne le propose pas... J'ai fait mon évaluation, j'ai fait mon recueil de données qui me donne... Voilà je sais que les gens ne vont pas pouvoir se le permettre donc je ne le propose pas. Et entre les gens à qui je le propose en pensant que ça va être bénéfique et qui peuvent se le permettre et qui le refusent, ça fait beaucoup de gens qui le refusent ! Pour des raisons de manque de finances ou de pas de volonté de payer pour ces aides techniques.

- D'accord, le frein de principe... C'est intéressant. Et dans quelle mesure la famille/l'entourage/le ou les aidant(s) influence(nt) l'acceptation et l'utilisation de l'aide technique par la personne ?

- Pas du point de vue financier ?

- Non.

- Ben en général beaucoup. Quand il y a une famille et un entourage, parce qu'on a aussi pas mal de personnes isolées... Mais c'est vrai qu'en général l'avis de l'environnement humain, extérieur est quand même important. Alors parfois c'est par rapport à un avis financier, parce qu'il y en a qui ont besoin de solliciter les aidants par rapport à ça et leur avis, si eux ne sont pas conquis... Après ça peut être facilitateur aussi, dans le sens où si les enfants ont compris le bénéfice de sécurité, de maintien à domicile, de l'utilisation de l'aide technique, ça va aussi influencer dans le bon sens. Mais en tout cas en tant qu'ergo, moi j'en suis convaincu, c'est qu'il faut à tout prix impliquer l'environnement de la personne et impliquer l'environnement humain c'est primordial. Enfin voilà, il faut que les gens soient porteurs de ce qu'on préconise pour que ce soit utilisé, pour que ce soit mis en place et surtout utilisé parce que c'est vrai que là, dans le cadre de mon travail ici, on fait un rappel quelques mois après notre passage, on ne fait pas vraiment un suivi, on fait une préconisation, en général en tant qu'ergo moi je sais quand même si c'est mis en place parce que quand il faut des prescriptions ou quoi, moi je les demande et quand il faut une livraison en général je m'en charge jusqu'au bout de faire la commande du matériel. Mais c'est vrai que quand on sent dès le départ qu'on a une famille qui est avec nous en général on a pas de surprise de savoir que le matériel n'est pas mis en place et d'avoir un retour sur le matériel. Quand il n'y a pas de famille ou qu'il y a une famille qui n'est pas impliquée ou qui n'est pas convaincue par ce qu'on propose, en général ça met beaucoup plus de temps. En général c'est notre appel à deux mois où la famille dit « Ah oui tiens, les barres comme ça... ». Donc moi je pense que c'est essentiel.

- Donc une personne pour qui une aide technique est préconisée peut la refuser si l'entourage n'est pas porteur ou n'accepte pas l'aide technique ?

- Je pense oui. Mais rien qu'en... nous on a beaucoup de gens qui ne sont plus en capacité de sortir de chez eux, donc mis à part tout matériel n'est pas livrable, donc

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y'a des gens... Moi je propose toujours aux personnes... Voilà moi je peux m'occuper de tout, c'est-à-dire que je peux m'occuper de contacter le prestataire de leur choix, de choisir une date de livraison, d'être à la limite là pour la livraison s'il le faut, mais en général les gens ne me disent pas « non » franchement. Ils me disent « c'est bon on s'en occupe » pour ne pas me dire non et après, dans deux mois quand je rappelle, ça n'a pas été fait. Et du coup c'est vrai que parfois les gens, à domicile, ils sont isolés de leur décision du fait d'être dans leur domicile tout seul et que si quelqu'un ne vient pas chercher leur barre alors que moi on m'a dit qu'on allait la chercher... Voilà.

- D'accord.

- Et après ça m'est déjà arrivé, en situation, en parlant d'une aide technique en entretien suite à mon évaluation, en présence de la famille, si la famille décrédibilise ou ne voit pas l'intérêt de l'aide technique, devant le patient, on sent bien que... alors parfois les patients vont dire... tout dépend du caractère aussi hein ! Ils vont dire « Non, moi je veux ça », etc., mais comme nous on est aussi avec une population qui a en général de légers troubles cognitifs ou des troubles cognitifs plus importants, une fragilité... en général y'a quand même beaucoup ce transfert de décision sur les...

- Oui, ils se réfèrent beaucoup sur les aidants.

- Voilà ! Donc si eux n'en voient pas l'utilité, ça fait ricochet sur la personne âgée quoi. - Oui, forcément.

- Donc parfois il vaut mieux convaincre les aidants parce que... enfin les deux quoi !

- D'accord. Concernant mes questions, on est au bout. Est-ce que vous avez des

questions ? Des questions sur lesquelles vous aimeriez revenir ? Des remarques... ? - Non c'est bon je crois... ça va ?

- Impeccable, merci !

- Vous souhaitiez que je développe un peu plus quelque chose ou... ?

- Non, c'était très bien, merci.

Abstract

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery