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Mesure de la perception de la culture de sécurité dans un établissement privé de santé tunisien.

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par LOTFI BENMOSBAH
UPEC Paris XII - Master 2 2016
  

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Tableaux et Figures

Figure 1 : Domaines de la Culture de sécurité (Rapport IRSN 2005/54)

Figure 2 : Méthodes d'évaluation de la Culture de Sécurité

Figure 3 : Les cinq niveaux de sécurité utilisés dans le Manchester Patient Safety

Framework

Figure 4 : Ancienneté dans le métier

Figure 5 : Ancienneté dans l'établissement

Figure 6 : Scores des dimensions de la culture de sécurité

Tableau 1 : Dimensions étudiées par le HSOPSC

Tableau 2 : Attentes et actions du supérieur hiérarchique concernant la sécurité des

patients

Tableau 3 : Organisation apprenante et amélioration continue

Tableau 4 : Travail d'équipe dans le service

Tableau 5 : Liberté d'expression

Tableau 6 : Réponse non punitive à l'erreur

Tableau 7 : Feedback et communication autour des erreurs

Tableau 8 : Conditions de travail

Tableau 9 : Soutien du management pour la sécurité des patients

Tableau 10 : Travail d'équipe entre les différents secteurs de l'établissement

Tableau 11: Transfert des patients et passation

Tableau 12 : Perception globale de la sécurité

Tableau 13 : fréquence de signalement des évènements indésirables

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DEFINITIONS ET ACRONYMES

- Erreur : action qui ne s'achève pas comme prévu (erreur d'exécution) ou utilisation d'un mauvais plan pour atteindre un but (erreur de planification).

- Evénement indésirable : évènement lié aux soins, et non à l'évolution naturelle de la maladie, qui aurait pu ou a causé un préjudice au patient.

- Evènement indésirable évitable : tout évènement attribuable à une erreur

- Evènement indésirable grave : Evènement indésirable qui a provoqué des conséquences graves pour le patient telles qu'une mise en jeu du pronostic vital ou fonctionnel, une prolongation de l'hospitalisation, un décès ou des séquelles invalidantes

- AHRQ : Agency for Healthcare Research and Quality, agence américaine de la qualité des soins et sécurité des patients

- CS : Culture de sécurité

- EIG : Evènement indésirable grave

- ENEIS : enquête nationale française sur les évènements indésirables liés aux soins

- ESQH : European Society of Quality in healthcare

- HAS : Haute Autorité de Santé

- HSOPSC : Hospital Survey On Patient Safety Culture

- IOM : Institute Of Medicine, Institut de Médecine américain

- NHS : National Health Agency, agence nationale anglaise de la santé

- NRLS : National Report and Learning System, Système anglais de collecte des EIG et d'apprentissage

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I/ INTRODUCTION

La sécurité des patients est définie par la manière d'agir pour éviter et prévenir tout préjudice éventuel au cours du processus du soin (1). La sécurité des patients est une composante essentielle de la qualité des soins.

En 1999, la publication du rapport de l'IOM, « To err is human », révèle que chaque année, environ 98 000 patients décèdent en raison de complications liées aux soins. Ces dernières tuent plus que les accidents de la voie publique ou encore le cancer du sein (2). A peine publié, ce chiffre considérable semblait déjà sous-estimé. Cela est confirmé par une étude plus récente qui évalue, aux USA, entre 250 000 et 440 000 le nombre de décès annuels en rapport avec des complications liées aux soins (3).

En France, l'enquête ENEIS II a démontré qu'il y avait 6,2 évènements indésirables graves (EIG) par 1000 jours d'hospitalisations. Il reviendrait à dire que dans un service de 35 lits, il y aurait un EIG tous les cinq jours (4).

En Tunisie, une enquête, menée dans un hôpital du centre-est, a recensé une proportion de 11,3% de patients hospitalisés victimes d'un EIG (5).

Une enquête rétrospective, menée par l'OMS en 2012, auprès de huit pays émergents (Egypte, Jordanie, Kenya, Maroc, Yémen, Tunisie, soudan et Afrique du Sud) trouvait que 2,5 à 18% des patients hospitalisés étaient victimes d'un EIG. 30% de ces EIG étaient mortels et 85% évitables (6).

Par ailleurs, une étude, menée en 2008 aux Etats Unis, a montré que le coût des erreurs médicales était de 19,6 milliards de dollars (7).

Il apparaît que le soin est une activité à risque et que le coût de ses complications est très élevé. Assurer la sécurité des patients au cours des soins est un véritable défi.

L'IOM a établit que ce taux élevé de complications liées aux soins est en rapport avec un taux élevé d'erreurs humaines et que pour réduire ces erreurs, il faut mettre en place un système qui, d'une part, érige des obstacles à l'erreur, et, d'autre part crée les conditions favorables aux bonnes décisions.

L'IOM a aussi suggéré que pour améliorer la sécurité des patients, il faut encourager le signalement des erreurs afin de les corriger et éviter qu'elles se reproduisent. Cela impose la mise en place préalable d'une culture de sécurité qui se fonde non plus sur le blâme mais sur l'idée que l'erreur peut être traitée comme l'opportunité de corriger et progresser(2). En Angleterre, la NHS a considéré que la culture de sécurité est la première des sept étapes à franchir pour améliorer la sécurité des patients (8).

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Ainsi, les deux agences, américaine et anglaise, mettent en avant la culture de sécurité comme l'indispensable outil de mise en place des conditions optimales pour la sécurité des patients.

La Clinique Pasteur de Tunis (Tunisie), établissement multidisciplinaire de 140 lits, a ouvert ses portes en mars 2015. En novembre, elle s'est engagée dans une démarche qualité selon les normes de la HAS. Dans le cadre de cette démarche et afin d'identifier les domaines d'amélioration concernant la sécurité des patients, nous avons mené, en janvier 2016, une étude sur la perception de la culture de sécurité dans cet établissement.

Nous présenterons dans la partie théorique de ce travail, la culture de sécurité et les différents moyens de la mesurer. Nous nous intéresserons particulièrement au HSOPSC, « Hospital Survey On Patient Safety Culture », outil développé par l'AHRQ. Puis, dans la partie pratique, nous présenterons le résultat de la mesure de la perception de la culture de sécurité du personnel soignant de la Clinique Pasteur.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe