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L'accompagnement financier des fournisseurs locaux de biens et services. Cas du secteur minier Burkinabé.

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par Gomgnimbou Paul Joel ADOUBE
Université Saint Thomas d?Aquin (USTA)-Université Catholique de Lille (UCL) - Master Banque Finance 2016
  

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1.2.4. L'accès au financement par les fournisseurs locaux selon la théorie de la confiance

Dans la littérature, nous n'avons pas rencontré d'études qui abordent de façon spécifique la problématique de l'accompagnement financier des fournisseurs miniers locaux selon la théorie économique de la confiance. Un ensemble d'éléments caractérise le concept de la confiance dans les relations inter-entreprises. Ainsi, la confiance apparait comme un vecteur pour « cimenter » une relation (Fattam, Paché 2014) ensuite, un réducteur de coûts et enfin un réducteur de conflit.

? La confiance, une synovie dans les relations inter-entreprises

En rappel, notre étude met en relation trois (03) acteurs principaux, autrement une relation tripartite. De cette relation on en déduit deux (02) unités de transaction. La première met en lien les entreprises minières et les fournisseurs locaux et la seconde, les institutions financières et les fournisseurs locaux. Les approches contractuelles sont à la première loge de ces unités de transactions: le contrat. Néanmoins, les approches contractuelles mettent en exergue la problématique de l'incomplétude des contrats et (Williamson, 1993) formalise cette idée en langage économique : du fait de l'incomplétude des contrats, la confiance entre individus se substitue à l'information manquante. Au regard de ce qui précède, la confiance s'identifie à la synovie dans une relation d'échanges inter-organisationnelles. Elle doit par conséquent être régulièrement construite, déconstruite et reconstruite entre les différents acteurs.

? La confiance, un réducteur de coûts dans les transactions

Il y a une relation inverse entre la confiance et les coûts de négociation de contrats. En effet, plus la confiance s'enracine dans les relations inter-entreprises, moins les coûts de négociations de contrat augmentent. Alors, se justifie la réduction des tentations opportunismes des

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ADOUBE Gomgnimbou Paul Joël, 3ème Promotion Master Banque Finance

L'Accompagnement Financier des Fournisseurs Locaux de Biens et Services : cas du Secteur Minier Burkinabé

partenaires (Williamson, 1975). En application à notre thème, il est logique que si la confiance s'enracine d'une part entre sociétés minières et fournisseurs locaux, et d'autre part, entre banques et fournisseurs locaux moins des garanties contractuelles et matérielles sont demandées aux fournisseurs locaux. On en déduit alors que la confiance atténue les asymétries d'informations inhérentes à l'échange en permettant un partage plus ouvert et plus transparent de l'information (Zaheer & al. 1998).

? La confiance, un réducteur de conflits

Des échanges régulièrement construites, déconstruites et reconstruites ont pour synovie la confiance. Cela s'explique par une formalisation d'accords transcendant à la fois d'éventuels conflits d'intérêts, des divergences de buts et des asymétries relatives à la gestion des opérations (Madhok, 1995). A l'oppose, faire confiance signifie aussi courir le risque de se faire trahir et, pour (Coleman, 1988) la trahison de confiance dans les relations d'affaires sera sanctionné économiquement et socialement de manière plus ou moins sévère. La confiance se positionne alors comme une vertu lorsqu'elle facilite les relations inter-entreprises. Elle permet en effet, de réduire la vision court-termisme, dont l'objectif est d'en tirer des avantages immédiats dans les affaires pour ainsi privilégier une vision long-termisme des contrats plus durables et plus stables. En définitive, on en conclut que la confiance est un ingrédient capital dans les relations d'affaires entre les trois(03) acteurs cités dans notre étude. Que ce soit dans la chaîne d'approvisionnement minier ou dans la recherche de financement, la confiance réduit les incertitudes liées aux échanges. Elle estompe au fur et à mesure les intérêts individuels pour ainsi aboutir à la formulation des solutions mutuellement avantageuses entre les partenaires. Dans le cas type de notre étude, il convient de se poser la question de savoir comment instaurer un climat de confiance entre les sociétés minières et les fournisseurs locaux d'une part, et entre les fournisseurs locaux et les banques d'autre part, de sorte à construire un capital social solide pour renforcer les transactions, notamment l'accès au financement des fournisseurs locaux.

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