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L'accompagnement financier des fournisseurs locaux de biens et services. Cas du secteur minier Burkinabé.

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par Gomgnimbou Paul Joel ADOUBE
Université Saint Thomas d?Aquin (USTA)-Université Catholique de Lille (UCL) - Master Banque Finance 2016
  

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3.2. LES RÉTICENCES DES ENTREPRISES MINIÈRES

Les réticences des entreprises minières s'articulent autour de trois (03) sous-sections. Il s'agit premièrement du manque de professionnalisme des fournisseurs locaux (3.2.1). Secondairement, du non-respect des exigences des entreprises minières (3.2.2) et, enfin du non-respect des procédures d'achats de biens et services (3.2.3).

3.2.1. Le manque de professionnalisme des fournisseurs locaux

En enquêtant les entreprises minières issues de notre échantillon, les responsables logistiques sont unanimes qu'un grand nombre de fournisseurs locaux manque de professionnalisme. Dans un premier temps, les statistiques montrent que plus de 75% des fournisseurs locaux manquent de formation et d'information en matière minière. En effet, ces fournisseurs n'ont pas une bonne connaissance du secteur minier en ce qui concerne son cycle de développement, sa mobilisation de ressources, ses normes et standards utilisés etc. Toute chose qui rend difficile la collaboration. Dans ce sens, un responsable logistique se pose la question suivante : « on se demande parfois, si les fournisseurs locaux savent ce que c'est qu'une mine ». Néanmoins, il faut aussi relever que « les mines communiquent très peu !...en tant que fournisseur, notre porte d'entrée est bien entendu le service approvisionnement », rapporte un responsable financier. Secondairement, les résultats de l'enquête menée auprès des entreprises minières s'articulent autour de trois (03) principales exigences. Ces exigences sont à trois niveaux : administratif technique et financière. Ainsi, l'enquête montre que plus de 80% des entreprises minières sont unanimes que ces exigences sont difficilement satisfaites par les fournisseurs locaux.

Sur le plan administratif, les sociétés minières pensent qu'un nombre important de fournisseurs locaux évoluent dans le secteur informel, surtout ceux qui travaillent de façon ponctuelle avec la mine. Il ressort en effet de notre étude que certains fournisseurs locaux ne sont ni enregistrés au RCCM, ni au fisc, et n'utilisent pas non plus les services bancaires. D'autres, n'ont même pas d'adresse physique fiable, ni de magasin de stockage. A cet effet, une logisticienne d'une mine rapporte qu'« il y a des fournisseurs dont l'entreprise se résume à leur moyen de locomotion et leurs deux ou trois téléphones portables !». Aussi, l'enquête montre que les fournisseurs locaux ne communiquent pas suffisamment, par conséquent ils ne sont pas proactifs quand ils sont contactés pour des consultations restreintes. « Les heures d'ouvertures et de fermetures ne sont pas toujours respectées aussi, les réponses aux mails transmis ne sont pas promptes etc. » affirme un acheteur.

Sur le plan technique, les enquêtes montrent que deux (02) reproches fondamentaux sont faits aux fournisseurs locaux par plus de 70% des entreprises minières. Ces reproches sont le manque

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ADOUBE Gomgnimbou Paul Joël, 3ème Promotion Master Banque Finance

L'Accompagnement Financier des Fournisseurs Locaux de Biens et Services : cas du Secteur Minier Burkinabé

de professionnalisme dans l'élaboration des offres techniques et financières et, le non-respect des critères d'achats. A cet effet, les offres techniques et financières transmises à la suite d'une consultation restreinte est souvent truffées d'erreurs, ce qui est à l'origine de rejets d'un nombre important d'offres. Ainsi, « il arrive très souvent que des écarts énormes soient constatés entre les spécifications techniques prévues et celles proposées». Il ressort aussi que les critères d'achats dans les mines ne sont pas toujours satisfaits par les fournisseurs locaux, ce qui bien entendu est à l'origine parfois de tension. Trois (03) critères sont utilisés dans les achats miniers.

? le critère qualité, objet très souvent de contestations est rarement accompli selon les

mines. En revanche, les fournisseurs locaux pensent le contraire.

? Le critère de la quantité est aussi problématique et selon un responsable minier, « les fournisseurs locaux n'ont pas de capacité de planification efficiente de leurs stocks pour faire face à la demande ». Par contre un responsable financier d'un sous-traitant local pense que « les fournisseurs sont capables de répondre aux besoins des sociétés pourvus que les quantités prévues soient connues d'avance ».

? Enfin, sur la question des coûts unitaires, les enquêtes montrent que plus 70% des sociétés minières soulignent que les coûts unitaires proposés généralement par les fournisseurs locaux sont au-dessus de la moyenne, car selon eux « le minier est très riche !» rapporte un responsable logistique. Pourtant, les fournisseurs locaux pensent ces coûts unitaires sont justifiés dans la mesure où ils importent en toutes taxes comprises (TTC), comparativement aux mines qui jouissent d'avantages fiscaux quand elles importent elles-mêmes.

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