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L'impact de taux de fécondité sur la croissance économique de la rdcongo de 1997 à  2017


par prosper Kangolo shako
UNIKI - LICENCIE  2019
  

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2.3 Classification

En règle générale, deux types de croissance économique sont distingués27(*)

Ø La croissance intensive : correspond à l'accroissement de production à volume de facteurs de production équivalent grâce à de gain de productivité. Elle n'entraine pas nécessairement de création d'emplois ;

Ø La croissance extensive se caractérise par une augmentation du nombre de facteurs de productions tels que la création de nouvelles entreprises. Ce type de croissance économique est générateur d'emplois. Mais lorsque la croissance dépend des quantités de facteurs de production disponibles dans une économie, du capital humain et l'état de la technologie, elle est de long terme. Cette croissance de long terme désigne la croissance potentielle d'une économie. La croissance potentielle correspond à l'utilisation de la main d'oeuvre et les savoir-faire... ; c'est-à-dire la croissance qu'on obtiendrait si tous les facteurs de production étaient utilisés de façon maximale. Elle donc le sentier de croissance de long terme que l'économie devrait suivre à l'absence de chocs exogènes et de tensions. La croissance économique potentielle est évaluée par le taux de croissance du PIB potentielle, c'est-à-dire le PIB maximal qui pourrait être réalisé grâce à la pleine utilisation de facteurs de production disponibles.

La croissance réelle est celle qui est effectivement observée à partir de facteurs de production réellement utilisées. La croissance effective est plus souvent différente de la croissance potentielle, compte tenu de fait que l'économie alterne des périodes de surchauffe et de ralentissement. 28(*)

2.4. Déterminants de la croissance économique

Les théories explicatives de la croissance sont relativement récentes dans l'histoire de la pensée économique. Ces théories ont conduit à mettre en avant le rôle primordial du progrès technique dans la croissance économique. Sur le long terme, seul le progrès technique est capable de rendre plus productive une économie (cet donc de lui permettre de produire plus, c'est-à-dire d'avoir de la croissance). Toutefois, ces théories expliquent mal d'où provient ce progrès et en particulier en quoi il est lié au fonctionnement de l'économie. C'est dans cette optique que bon nombre d'économiste ont donnés leurs visions de la croissance.

2.4.1 Théorie traditionnelle de la croissance économique ou croissance exogène

La croissance exogène est une théorie de croissance économique qui considère le progrès technique comme exogène, c'est-à-dire dû à des facteurs externes. Depuis longtemps, les économistes tentent de comprendre les causes de la croissance et les facteurs qui permettent de la maintenir sur le long terme.

Les classiques sont les premiers à s'interroger sur la question. Dans ses recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations(1776)29(*) Adam Smith met en évidence le rôle de la division du travail (surplus, marché, gains de productivité), comme facteur de croissance. Cette division du travail se trouve renforcée par la participation du pays au commerce international (théorie des avantages absolus). L'optimisme de de Smith apparait à travers les traits d'une croissance illimitée (elle dure tant que l'on peut étendre la division du travail et le marché). Le commerce international est donc essentiel pour la croissance. Pour RICARDO, MALTHUS et MILL, la croissance n'est pas appréhendée comme un processus de long durée ; la loi des rendements décroissantes mène l'économie à un « état stationnaire ». Toutefois, le progrès technique est déjà vu comme un facteur permettant de contrer les forces conduisant à cet état.30(*)

Dans les années 1920, NIKOLAI KONDRATIEV met à jour l'existence de cycles économiques longs de 40 à 60 ans lorsque les activités économiques connaissent successivement une ascension et un déclin.

En 1942, Joseph SCHUMPETER31(*) fait du progrès industriel la clé du changement : « l'impulsion d fondamentale qui met et maintien la machine capitaliste est imprimer par les nouveaux objets de la consommation, les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d'organisation industrielle-tous éléments, crées par initiation capitaliste ». En d'autres termes, le progrès industriel est porté par des innovateurs qui cherchent à emporter le gros lot.

L'analyse schumpetérienne est intéressante, car elle ne repose pas seulement sur le progrès technique, sur l'évolution des connaissances ou les grandes innovations (avec le cycle des révolutions industrielles successives). Schumpeter y ajoute un héros-le chef d'entreprises qui prend les risques de lancer un nouveau produit ou une nouvelle façon de produire, et une structure (la concurrence monopolistique) qui assure à celui qui a réussi son pari d'en percevoir une rétribution financière. Dans cette perspective, la croissance vient du progrès industriel qui lui-même, est causé par la croissance. Dans les années 1940, Roy HARROD et DOMAR sont à l'origine des premiers modèles de croissance postkeynésiens ; ils discutent de la possibilité d'une croissance équilibrée, ou la demande augmente au même rythme que les capacités de production qui garantiraient le plein emploi. Le modèle montre qu'il y a aucune raison que la croissance soit équilibrée et que telle situation est improbable. La croissance économique serait un chemin étroit  « sur le fil du rasoir », qui ne pourrait être maintenu qu'à l'aide de l'intervention de l'Etat.32(*)

Au cours des années 1950 et 1960, Robert SOLOW développe ce qui deviendra le modèle de croissance néoclassique de référence.33(*)

Critique HARROD et DOMAR, il montre qu'une croissance de plein-emploi stable et équilibrée est possible. Une place importante est accordée au progrès technique, mais celui-ci est exogène au modèle de HARROD et DOMARD. Solow propose en 1956 un modèle de croissance qui est à la base des modèles contemporains. Alors que le modèle de HARROD - DOMAR était pessimiste (l'équilibre est difficilement atteignable si on « laisse faire », celui de Solow est de nature optimiste, car il conçoit que la croissance peut être durable et stable. Le modèle de SOLOW est construit sur base de plusieurs hypothèses simplificatrices qui viennent pour la plupart de la théorie néoclassique. Il considère un modèle à un seul bien et un seul agent (la communauté), ne connaissant ni chômage ni dysfonctionnement. Dans ce modèle, la production ne dépend que de deux facteurs, le travail et le capital. Les autres hypothèses sont la flexibilité des facteurs de production (alors que dans le modèle de HARROD-DOMAR ceux-ci étaient fixés), les rendements décroissants, et le réinvestissement de toute l'épargne. Dans le modèle de SOLOW, l'augmentation des facteurs de production (travail et capital) explique une part de la croissance. C'est donc parce qu'il y a une augmentation de la population (facteur de travail) et des investissements (facteur capital), qu'il a de la croissance. Toutefois, la plus grande part de la croissance n'est pas expliquée par ces deux facteurs, mais est due à un « facteur résiduel ». Il s'agit du progrès technique, dont on ne connait l'origine (certains disent que c'est un facteur  « tombé du ciel ». Les causes de la croissance (augmentation de la population et progrès technique) sont donc exogènes : le modèle n'explique pas leur origine.34(*)

Ce modèle est en équilibre stable : à long terme, l'économie converge vers un « état stationnaire » où l'activité économique évolue au même rythme que la population. L'hypothèse de substitution des facteurs est particulièrement importante, car elle montre que la croissance mène au plein-emploi. Par exemple ; s'il y a du chômage, le prix du travail baisse profitant des faibles salaires, les entrepreneurs peuvent donc embaucher, ce qui mène à une diminution du chômage. La croissance assurait donc naturellement le plein-emploi. Toutefois, ce modèle reposant sur des hypothèses très simplificatrice ; cette interprétation est, selon certains, erronée35(*).

2.4.2 Théories modernes de la croissance économique ou croissance endogène

Les théories modernes ou de croissance endogène visent à expliquer le caractère cumulatif de la croissance ou, autrement dit, à expliquer pourquoi certains pays ne parviennent pas à amorcer un processus de croissance et demeurent alors dans une trappe à sous-développement. A la différence du modèle de Solow, les modèles de croissance endogène font l'hypothèse que les rendements sont croissants (grâce aux externalités) et considèrent que le progrès technique est endogène, c'est-à-dire qu'il dépend du comportement des agents. Autrement dit, tout comme chez Solow, le progrès technique génère de la croissance économique, mais en retour cette dernière également susceptible de générer du progrès technique.36(*)

Robert LUCAS (prix Nobel en 1995)37(*) Souligne l'importance du capital humain pour la croissance. Un travailleur devient plus productif lorsqu'il accumule des connaissances et des compétences, or celles-ci ne s'usent pas : le capital humain est un capital accumulatif, qui présente des rendements croissants.

Robert LUCAS se contente de développer qu'accumuler du capital humain permet au travailleur d'être plus productif, mais nous pouvons aller plus loin : en accumulant du capital humain, un individu est capable d'innover, de créer des idées, un savoir et savoir-faire qui n'existaient pas auparavant. Paul ROMER38(*) se fondant sur cette théorie du « learning by doing », va conclure en précisant que c'est en produisant que l'économie accumule le savoir et l'expérience. Comme selon l'adage l'argent va à argent, la croissance va à la croissance. Ceci est vrai au niveau macroéconomique, mais aussi au niveau microéconomique, comme on peut en témoigner la production d'externalités positives, induite par le savoir d'une entreprise sur l'ensemble des entreprises qui l'entourent. Donc un cercle vertueux est à l'oeuvre : en innovant, une entreprise permet aux autres entreprises d'innover. Paul ROMER, reprenant l'idée d'ARROW selon laquelle le progrès technique est issu de l'apprentissage pose que le niveau d'avancement technologique, commun à toutes les entreprises, est directement proportionnel au stock de capital agrégé. L'agrégation des investissements privés engendre un supplément commun à toutes les entreprises.

Robert BARRO39(*) souligne le rôle joué par l'investissement public, c'est-à-dire l'accumulation de capital public, dans la croissance : les infrastructures publiques (routes, aéroports, éclairage publics, réseau de distribution d'eau, d'électricité, etc...) stimulent la productivité des agents privés et par conséquent l'activité. Or, avec la croissance, l'Etat prélève davantage de taxes et d'impôts, donc un cercle vertueux est à l'oeuvre : l'investissement public favorise la croissance et la croissance favorise en retour l'investissement public.

En définitive, la théorie de la croissance endogène, une approche issue de la nouvelle économie classique pour appliquer la dynamique interne au système croissance, permet d'expliquer le développement inégal des pays et leur non convergence par un faible écart de taux d'investissement à travers lequel le progrès technique produit ses effets vertueux. Elle donne aussi un nouveau rôle à l'Etat pour porter la croissance à son collectives.

* 27 http//WWW.chef d'entréprise.com, consulté le 14 février 2019 à 12h30

* 28 BIEN-AIME KOTO, Cours de fluctuation et croissance économique L1, FSEG, UNIKI, 2018, P2, Inédit

* 29 A. SMITH, Cité par BIEN AIME KOTO, Notes de cours de théorie de croissance L1, FSEG, UNIKI, 2017-2018, p40, inédit

* 30 E. BENI COURT, B. GUERRIEN, La théorie économique néoclassique, la découverte, Paris, 2008, P84

* 31 J. SCHUPETER, Capitalisme, socialisme et démocratie, Paris, 1942, P142

* 32 R HARROD et E DOMAR, « Growth model » in Brian Snowdon and Howard vane (Dir) Encyclopedia of macroeconomics , pp.316-319

* 33 R.M SOLOW, «A contribution to the theory of economic Growth», The quarterly journal of economic 70(1), p 65-94, 1956

* 34IDM

* 35 BENICOURT GRUERRIEN, op. Cit.

* 36 R. SOLOW, op. City

* 37 R. LUCAS , « On the mechanism of Economic Growth », Journal of Monetary Economics, 1988, Vol22, N°1, pp3-42

* 38 P. ROMER, Increasing returns and long- Run Growth » Journal of political Economy, 1986, Vol94, N°5, pp1002-1032

* 39 R. BARRO, « Government spending in a simple model of Endogen nous Growth » Journal of political economy, V 98, N°5, P199

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