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UNIVERSITE OMAR BONGO
Faculté des Lettres et Sciences Humaines
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Département des Sciences Géographiques,
Environnementales et Marines
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Mémoire de Master Recherche
`' Dynamiques Spatiales, Activités et
Sociétés `'
(DSAS)
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ÎLOTS DE CHALEUR URBAINS ET
QUALITE DE L'AIR DANS
L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE
Présenté et soutenu par :
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ZOLO-M'BOU
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Dergy-Strede
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Sous la direction de :
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Co- directeur :
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Pr. EDOU EBOLO Clet Mesmin
Maître de Conférences en Géographie
Physique et de l'Environnent,
Université Omar Bongo, Libreville
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Dr. Médard OBIANG EBANEGA Assistant
de Géographie et
Télédétection, Université Omar Bongo,
Libreville
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Année académique
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2022-2023
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I | P a g e
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i | P age
SOMMAIRE
SOMMAIRE i
DÉDICACES ii
REMERCIEMENTS iii
SIGLES ET ACRONYMES v
INTRODUCTION GENERALE 6
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES ASPECTS PHYSIQUES
DE L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE ET GENERALITES SUR L'ILOT DE CHALEUR
URBAIN ET SUR LA QUALITE DE L'AIR. 22
CHAPITRE 1 : L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE. 24
CHAPITRE 2 : GENERALITES SUR L'ILOT DE CHALEUR URBAIN ET LA
QUALITE
DE L'AIR 42
CHAPITRE 3: CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE 55
DEUXIEME PARTIE : EXAMEN DE LA RELATION ENTRE L'ILOT DE
CHALEUR URBAIN ET LA QUALITE DE L'AIR DANS L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE
74
CHAPITRE 4 : SPATIALISATION DES ILOTS DE CHALEUR URBAIN
DE
L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE 76
CHAPITRE 5 : ANALYSE DE LA VARIATION SPATIO-TEMPORELLE DES
CONCENTRATIONS DES PM10 ET PM2.5 AU SEIN DE L'AGGLOMERATION DE
LIBREVILLE 91
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 115
BIBLIOGRAPHIES 119
Table des illustrations 136
ANNEXES 140
Table des matières 147
ii | P a g e
DÉDICACES
Nous dédions ce mémoire :
A notre très cher père ZOLO Régis,
et à notre très chère mère NGOULOU
Florence épouse ZOLO
Vous avez toujours été pour nous un exemple de
respect, d'honnêteté, et des personnes méticuleuses. Nous
tenons à honorer qui vous êtes. Grâce à vous, nous
avons appris le sens du travail et de la responsabilité.
Nous vous remercions également pour votre amour, votre
générosité, votre compréhension... Votre soutien
est une lumière tout au long de notre parcours. Aucune dédicace
ne saurait exprimer l'amour et le respect que nous avons toujours eu pour
vous.
Ce modeste travail est le fruit de tous les sacrifices que
vous avez consenti pour notre éducation et notre formation.
Vous êtes des amours éternels. Que le
Tout-Puissant vous accorde santé et longévité.
ZMDS'I
iii | P a g e
REMERCIEMENTS
Le parcours fut long, semé de bonnes et belles
rencontres qui ont contribué à l'accomplissement de ce travail de
mémoire. Merci pour l'intervention de Dieu, car « ...
l'affliction produit la persévérance, la
persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire
l'espérance. » --Bible, Romains 5:3-4
Ce mémoire a été possible grâce au
Professeur Clet Mesmin EDOU EBOLO, Maître de
Conférences en géographie physique et de l'environnent, et au
Docteur Médard OBIANG EBANEGA Assistant de
géographie et télédétection, qui ont bien voulu me
confier ce sujet (d'actualité, d'importance capitale au niveau
sociétal et surtout très controversé car encore mal connu
et peu étudié localement) et surtout qui, en dépit de
leurs nombreuses occupations ont accepté de m'encadrer et de superviser
mon travail de Master. Je tiens à vous dire merci pour la confiance
placée en ma personne.
Nous remercions particulièrement le Pr Marjolaine
OKANGA-GUAY, Maître de Conférence de Géographie Urbaine,
pour avoir accepté ma candidature au Master « Dynamiques Spatiales,
Activités et Sociétés » (DSAS). Qu'elle soit
remerciée pour sa disponibilité, ses corrections, ses
échanges et recommandations. Nous tenons à remercier le Docteur
Nadine Nicole NDONGHAN IYANGUI, Maître-Assistante de Géographie de
la Santé, pour ses conseils avisés, ses orientations, sa
philanthropie dans la transmission de sa passion pour la recherche et sa
magnanimité. A travers vous, nous adressons des remerciements à
l'ensemble des membres du Laboratoire de Géomatique, de Recherche
Appliquée et de Conseil (LAGRAC). Remerciements particuliers à M.
Jean Bernard MOMBO, M. Jules DJEKI, M. Jean Aurélien MOUKANA LIBONGUI,
M. Bruno NKOUMANKALI, M. Dieudonné MOUKETOU-TARAZEWICZ, M. ESSONO MBEGHA
Lyn Randy, M. AKENDENGUE AKEN Igor et M. OBIANG ZOGO Robert Vancelas, Merci
pour votre disponibilité, et surtout pour avoir maintenu le chemin
ouvert.
Nous remercions également, l'ensemble du corps
enseignant du Département de Géographie. Ces travaux ont abouti
grâce à vos encouragements, veuillez recevoir toute notre infinie
gratitude !
Nos vifs remerciements à M. YAKOUYA-MOUBAMBA,
géologue à l'Université des Sciences et Techniques de
Masuku, M. Ulrich Davy KOMBILA MD, MSc de l'université des Sciences de
la Santé, M. Stéphane MOMBO docteur en Science de l'Environnement
à
iv | P a g e
l'Université des Sciences et Techniques de Masuku, Mlle
ASSEKO Sigride Vencesla Janniska, et Jean-Robert MBASAMI LICUENGE pour les
orientations et recommandations.
Nous tenons à exprimer ici, notre profonde gratitude
à l'endroit de la grande famille ZOLO pour la qualité de son
amour. Florgy-Marchel, Belzanie, Marion, Methy, Derria, Derfy et Steffi, merci
pour la qualité de votre sens du soutien. A tous mes oncles, tantes,
cousins et cousines, recevez mes remerciements.
Enfin, que tous nos camarades de promotion et tous ceux qui
ont, de près ou de loin, contribué à la réalisation
de ce travail, trouvent ici l'expression de notre profonde reconnaissance.
v | P age
Sigles et Acronymes
um : micromètre
ANPN : Agence Nationale des Parcs Nationaux du
Gabon
AQGs : Air Quality Guidelines
CO : monoxyde de carbone
CO2 : Dioxyde de carbone
CO2 : le dioxyde de carbone
GPS: Global Positioning System
ICU : îlots de chaleur urbains
IDW : Inverse distance weighting
INC : Institut National de Cartographie
LAGRAC : Laboratoire de Géomatique de
Recherche Appliquée et de Conseil
LSAT : température de l'air à la
surface de la terre
LTS : température de la surface de la
terre
MODIS: Moderate-resolution Imaging
Spectroradiometer
NASA : National Aeronautics and Space
Administration
NDVI: Normalised Difference Vegetation Index
NO : le monoxyde d'azote
O2 : Dioxygène
O3 : Ozone
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PM : Particulate matters
PM10 : Aérosols de diamètre <
10 um PM2.5 : Aérosols de diamètre < 2,5
um
QA : qualité de l'air
RGPH : Recensement Général de la
Population et de l'Habitat RGPL : Recensement
Général de la Population et des Logements
SIG : Système d'Information
Géographique SRTM: Shuttle Radar Topography Mission
TM: Thematic Mapper Ts :
Température de surface USGS : United State Geological
Survey WiFi : Wireless Fidelity
vi | P a g e
6 | P a g e
INTRODUCTION
GENERALE
7 | P a g e
Une zone côtière constitue un territoire
particulier, en matière de morphologie et de densité de
population. Elle est considérée comme un
éco-socio-système (CORLAY, 1997). C'est-à-dire un
assemblage entre un système écologique (écosystème)
et un système social (les hommes et leurs activités) (MIOSSEC,
1998). Cependant, la pression démographique, l'urbanisation et les
activités humaines ont des effets négatifs sur l'espace
côtier (OBIANG EBANEGA, 2004 ; GRIMM et al, 2008 ; INSEE et
SOES, 2010 ; OKANGA-GUAY, 2013; ONDO ASSOUMOU, 2017 ; UNESCO, 2020; TIAN et
al, 2021). Notamment, la transformation du paysage et la perte de la
nature d'une manière catégorique par les aménagements
humains, qui apparaissent alors comme une menace pour cette zone (MPIE SIMBA,
2016 ; SAMUEL, 2019). Ces effets négatifs ont pour conséquence la
pollution de l'air et le développement des climats locaux (microclimat)
en particulier, et du climat global tellurique en général (OKE,
1987 ; ESCOURROU, 1996 ; LIMA et LOPES, 2017 ; HASSANI et DROGUE, 2020).
L'îlot de chaleur urbain et la qualité de l'air
urbaine sont deux problèmes importants de l'environnement urbain et sont
devenus plus graves avec les phénomènes antérieurement
cités (excessive dans les villes côtières) (CAO et
al. 2016). Étant donné que les îlots de chaleur urbain
et la qualité de l'air peuvent interagir l'un avec l'autre, ces deux
enjeux doivent être étudiés en relation pour une meilleure
compréhension de l'environnement urbain.
JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET Objet d'étude et
champ d'étude
La présente étude porte sur l'îlot de
chaleur urbain et la qualité de l'air qui sont deux problèmes
majeurs de l'environnement urbain et de santé publique.
S'agissant d'îlot de chaleur urbain, ce terme
désigne « un phénomène microclimatique qui se
manifeste par une augmentation significative de la température de l'air
urbain par rapport à l'environnement rural immédiat »
(AGENCY, 2012). Autrement dit, c'est un secteur, pour une période
donnée, présentant des différences de températures
de 5 degrés Celsius et plus par rapport à l'environnement
naturel. (OKE, 1982). Dans certains cas (comme en Amérique du Nord), la
température moyenne de l'air dans les villes de taille moyenne à
grande est généralement de 1 °C à 3 °C plus
élevée que dans les campagnes environnantes, et jusqu'à 12
°C plus chaude à certains endroits (OKE, 1997; OKE et al,
2017). Ce phénomène est induit par des modifications
environnementales imputables à l'accroissement urbain. Cette
urbanisation mène aux modifications des caractéristiques
physiques de la surface ainsi qu'à la transformation
8 | P a g e
de la morphologie de l'espace. Ces transformations impliquent
une modification du bilan énergétique à l'échelle
locale de la surface. Cela entraîne une augmentation de la
température de surface (LST) qui crée une augmentation du flux de
chaleur sensible et une hausse conséquente de la température de
l'air (FABRIZI et al, 2010 ; DUBREUIL et al, 2011). Il est
possible de distinguer trois types d'îlot de chaleur urbain (ICU) dans la
littérature ((OKE, 1978 ; AZEVEDO et al, 2016):
? Les îlots de chaleur à la surface du sol :
grâce à des lectures de rayons infrarouges émis et
réfléchis par les surfaces, il est possible de déceler les
endroits d'une ville où les surfaces sont les plus chaudes;
? Les îlots de chaleur de la canopée urbaine, qui
est la couche d'air comprise entre le sol et la cime des arbres, ou des
toitures des bâtiments, où l'essentiel de l'activité
humaine se déroule;
? Les îlots de chaleur de la couche limite
urbaine, située au-dessus de la couche de la
canopée. Les îlots de chaleur de la canopée urbaine et de
la couche limite urbaine font référence à la
température de l'air (OKE, 1982; VOOGT, 2002).
Il faut savoir que l'intensité des îlots de
chaleur se modifie sur une base quotidienne et saisonnière en fonction
des différents paramètres météorologiques et
anthropiques (OKE, 1987). Mais aussi dépend de la morphologie de la
ville, du type de bâti et de la taille de la ville.
Outre la densité urbaine, nous pouvons citer parmi les
causes de la formation d'îlots urbains : l'orientation des rues,
l'imperméabilisation des surfaces, la circulation automobile, le
déficit de végétal et d'eau dans les espaces urbains
(MASSON, 2017). Ce phénomène d'îlots de chaleur urbains
crée des véritables bulles de chaleur dues à
l'activité humaine et à son urbanisation dense (AGURAM, 2017).
Ils impactent négativement le confort thermique des espaces à la
fois publics et privés et constituent un risque pour la santé
publique (USEPA, 2008). Car, ils provoquent des troubles de la conscience, des
crampes, des syncopes, des coups de chaleur, voire exacerber les maladies
chroniques préexistantes comme le diabète, l'insuffisance
respiratoire, les maladies cardiovasculaires, cérébrovasculaires,
neurologiques ou rénales (LECONTE, 2014 ; MAIGNANT, 2015).
Ce phénomène a été mesuré,
décrit et rapporté par Howard L., pour la première fois
à Londres (Howard 1818). Son ouvrage intitulé `'The Climate
of London» est le point de départ de l'étude portant
sur l'ICU, parce qu'il détaille les facteurs responsables des
écarts de
9 | P a g e
températures observées entre le centre de
Londres et la campagne avoisinante (STEWART, 2011).
A partir de 1860 jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale,
plusieurs études basées sur l'observation de l'ICU sont
menés les zones Européennes, Japonaises, en Amérique
Centrale et en Amérique du Nord. Elles sont souvent
réalisées par deux ou trois stations
météorologiques ponctuellement (Ibid.).
L'étude de l'ICU a évolué au cours du
XXème siècle avec l'apparition de nouveaux moyens techniques.
C'est le début des transepts de température sur automobile
réalisés en mai 1927 par Schmidt W. à Vienne (Autriche)
(Ibid.).
A partir des années 70, les travaux d'OKE T.R. marquent
le début de la période des études actuelles sur l'ICU. Ces
travaux portent sur l'origine et la compréhension des mécanismes
en oeuvre pour la formation de l'ICU (OKE, 1976, OKE, 1982, OKE, 1987)
A partir des années 90, les travaux en milieux
tropicaux et subtropicaux connaissent à leur tour un essor, notamment
plusieurs de ces travaux précurseurs Brésiliens sont à
relever (STEWART, 2011). L'apparition des capteurs de température plus
performants et de stations météorologiques automatiques
autorisent l'enregistrement de données simultanées sur plusieurs
sites (Ibid.).
Les moyens informatiques actuels rendent possibles la
réalisation de campagne de mesures mais également de traitements
fastidieux. La modélisation de l'ICU est réalisée selon
deux méthodes : numérique et statistique. Pour ces deux
approches, l'émergence de nouveaux outils informatiques et d'importantes
puissances de calculs ont contribué à l'émergence de la
modélisation de l'ICU. La grande diversité des études
portant sur l'ICU correspond à ses multiples impacts en ville sur : la
pollution de l'air, les consommations d'énergie des bâtiments, la
consommation en eau, la biodiversité, confort thermique et la
surmortalité.
En ce qui concerne la qualité de l'air, cette
expression met en évidence l'état de l'air ambiant selon une
échelle dépendant du taux de concentration des polluants. C'est
le niveau de pureté de l'air ambiant (AWKASH et al, 2016).
C'est « la présence d'une substance étrangère
dans l'air ou d'une variation importante dans les proportions de ses composants
susceptible, compte tenu des connaissances scientifiques du moment, de
provoquer un effet nocif, de créer une nuisance ou une gêne »
(CEC, 1991). De même, elle est désignée par
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme « la
contamination de l'environnement intérieur ou
10 | P a g e
extérieur par un agent chimique, physique ou
biologique qui modifie les caractéristiques naturelles de
l'atmosphère » (OMS, 2006).
Ces définitions recouvrent des phénomènes
complexes liés à de nombreuses interactions entre des facteurs
météorologiques et diverses activités humaines. Ces
phénomènes peuvent être de nature physique, chimique ou
biologique, responsables d'effets toxiques, allergiques ou infectants. Les
phénomènes globaux de pollution atmosphérique sont les
retombées acides, l'ozone stratosphérique, l'effet de serre, le
changement climatique et la radioactivité ambiante (OMS, 1997). Les
sources de pollution atmosphérique sont d'origine fixe ou mobile,
ponctuelle ou diffuse. Elles résultent de phénomènes de
combustion ou sont d'origine plus spécifique. Les sources fixes
correspondent aux installations de combustion individuelles, collectives ou
industrielles, les incinérations des déchets et les installations
industrielles et artisanales. Les polluants des sources mobiles proviennent
surtout des effluents d'échappement des moteurs, mais aussi de
l'évaporation des essences (EEA, 1997 ; AIRPARIF, 2011).
La mauvaise qualité de l'air a des effets
négatifs sur la santé observés suite à une
exposition de quelques heures à quelques jours (exposition aiguë,
dite à court terme). Ces effets négatifs sont les suivants :
irritations oculaires ou des voies respiratoires, crises d'asthme, exacerbation
de troubles cardio-vasculaires et respiratoires pouvant conduire une
augmentation de la morbidité (ROUSSEL, 2000 ; WIGGS et al, 2003
; LI ET BOU-ZEID, 2013 ; OMS, 2016 ; ADON, 2019 ; HEALTH EFFECTS INSTITUTE,
2020).
C'est à partir des années 1950 que la pollution
de l'air a pris une place importante comme problème social suite
à plusieurs tragédies. Notamment en Belgique et à Londres
au début de l'hiver 1952, au cours duquel sera enregistré un
excès de 4000 décès en 2 semaines (Logan, 1953).
Il a été observé en 1956 et 1957, une
véritable prise de conscience de l'opinion concernant la question de
pollution de l'air. L'adoption du « Clean Air Act » par les
exécutifs britannique et la sensibilisation d'autres États sur la
thématique. Par conséquent, pendant les années 1960, dans
la plupart des pays industrialisés, débute les premières
mesures des niveaux de pollution. Axée aux poussières et aux gaz
acides (acido-particulaire).
Durant la période 1970 - 1990, se laisse observer, dans
tous les pays industrialisés bien sûr, une amplification majeure
de la circulation auto-mobile. Cette période a été
touchée par des sources mobiles dans les émissions de polluants
atmosphériques, notamment de particules fines. Une prise de conscience
des impacts globaux de la pollution, mais aussi des enjeux
11 | P a g e
planétaires liés à la consommation
croissante d'énergie. Dans le même temps se faisait une prise de
conscience de l'accroissement des sources automobiles « essence » et
« diesel », suscitant ainsi une gestion différente de la
qualité de l'air.
De nos jours, la question de pollution atmosphérique
est considérée par l'OMS comme un problème important de
santé humaine et environnementale, s'agissant aussi bien des pays en
voie de développement que les pays développés (OMS,
1997).
Par ailleurs, l'approche la plus efficace pour lutter contre
les effets négatifs d'îlot de chaleur urbain et la
dégradation de la qualité de l'air en milieu urbain demeure celle
basée sur la mesure de végétalisation (parcs, arbres,
espaces verts, etc.), l'air peut être refroidi par l'évaporation
du sol et la transpiration des plantes (cas des îlots de chaleur urbains)
et purifiée par la photosynthèse des plantes (cas de la
dégradation de la qualité de l'air). Il est possible d'identifier
et de spatialiser les zones de fort dégagement de chaleur et
d'établir une cartographie de la pollution particulaire. C'est dans
cette optique que nous nous intéressons aux îlots de chaleur
urbains et qualité de l'air dans l'agglomération de
Libreville.
Cette étude s'inscrit dans le cadre
général des Géosciences Spatiales notamment la
Géomatique (KERGOMARD et al, 2002). Les méthodes de
détections d'îlots de chaleur urbains et de mesures de la
pollution utilisées sont issues de Climatologie Urbaine, de
Météorologie, de la Télédétection, des
Systèmes d'Informations Géographiques (SIG) et de la
Géostatistique. Mais aussi, s'intègre dans plusieurs disciplines
s'intéressant aux relations entre les conditions environnementales et la
santé humaine (BELTRANDO, 2014). Ces méthodes apportent, de
façon spécifique, une contribution intéressante à
la connaissance sur l'îlot de chaleur urbain et la qualité de
l'air, la spatialisation des zones de fort dégagement de chaleur et
l'établissement d'une cartographie de la pollution particulaire.
Localisation spatio-temporelle de la zone
Le territoire étudié dans ce travail se situe au
nord-ouest du Gabon dans la province de l'Estuaire et couvre
l'agglomération de Libreville (carte 1). La zone d'étude
s'étend sur 719 km2 (RABENKOGO et al, 2015 ; TSIBA,
2021). Localisée précisément entre 0°20' et
0°30' de latitude Nord et 9°25' et 9°30' de longitude Est,
l'agglomération de Libreville se délimite au Nord-Est par la Baie
de la mondah, au Sud par l'enclave Ikoy-Komo, à l'Est par la commune de
Ntoum et l'Ouest par l'Océan Atlantique (MODINGA DIKONDO, 2018). Cet
espace se subdivise administrativement en trois (3) communes à savoir
Akanda au Nord, Libreville au centre et Owendo au Sud (MBOULOUNGOU et
at, 2019).
12 | P a g e
Doté d'une biodiversité et d'une richesse
faunistique et floristique (ANPN, 2016), ce territoire est construit sur une
plaine moutonnée de 40m d'altitude en moyenne. Deux monts culminent
à près de 126m, le mont Boüet et le Nkol-ngoum. De
même, les versants de l'ensemble des collines qui structure cette
agglomération sont convexes avec des pentes assez fortes, soit 15% en
moyenne (EKOME WAGA, 2003).
Sur le plan démographique, sa population est
estimée à 817 787 habitants, dont 34 548 habitants à
Akanda, 79 300 à Owendo et 703 939 habitants à Libreville (DGS
-RGPL, 2015). De plus, cette agglomération est la plus peuplée du
pays (BOUYOU-AKOTET et al, 2012), pour une densité de 1349
habitants au km2.
Carte 1: Localisation de la zone
d'étude

Source : OpenStreetMap, Données de
terrain 2022; Réalisation : ZOLO-M'BOU Dergy-Strede,
2022
Sa position à l'embouchure du fleuve Komo (NDONGHAN
IYANGUI, 2016), sur la frange côtière du continent et son
ouverture à la façade atlantique font d'elle une ville maritime.
Le Gué-Gué, Awondo, Arambo, Batavéa et Lowé sont
les principales cours d'eau de cette zone
13 | P a g e
(MOMBO et ITONGO, 2011). Connaissant ainsi, l'une des plus
fortes pluviométries du Gabon, avec en moyenne de 1970,6 mm par an et
26,3°C de température moyenne annuelle (DGMN, 2018). Et
s'intègre dans la région climatique « climat
équatorial de transition de la zone centrale » (MALOBA
MAKANGA, 2009), Avec une saison sèche de trois mois
(juillet-août-septembre) et une longue saison pluvieuse de neuf mois,
marquée par des orages fréquents et des pluies abondantes
d'octobre à juin (MALOBA MAKANGA, 2010).
Le choix de l'agglomération de Libreville a
été justifié, d'abord par l'existence du réseau de
stations de mesure des concentrations particulaires et des données
satellitaires. Ensuite, par sa population qui représente 44,77% de la
population globale du Gabon (RGPL, 2013). Cette population est la plus
susceptible d'être menacée par les effets négatifs de la
mauvaise qualité de l'air et l'inconfort thermique. Ces effets
négatifs sont souvent dû à la croissance urbaine, les
activités humaines et les perturbations naturelles subies à
différentes échelles spatiales et temporelles au sein de cette
agglomération (NGUEMA, 2014).
Par ailleurs, cette étude a été
réalisée de février 2022 à Janvier 2023. Ce cadre
temporel correspond à la période de collecte des données
particulaires, qui s'est effectuée sur onze (11) sites de mesure dans
l'agglomération de Libreville. Ainsi, la carte de localisation (carte 1)
met également en évidence le réseau des différentes
stations de collectes des données de concertation particulaire.
Intérêt du sujet
Les hommes de science, depuis l'Antiquité, se sont
intéressés aux relations entre le climat et la ville. D'abord sur
l'aspect de la prise en compte des conditions climatiques d'un site pour
l'implantation et la conception architecturale des cités. Ensuite, dans
l'influence de la ville sur ses habitants et son environnement, notamment en
matière de pollution de l'air (OKE, 2006). L'étude sur les
îlots de chaleur urbains et qualité de l'air dans
l'agglomération de Libreville serait une contribution à divers
niveaux.
Ainsi, nous déclinons ici, les intérêts
socio-économique, environnemental et scientifique qui ont orienté
le choix de notre thématique :
Du point de vue socio-économique, le défi est de
fournir des données nécessaires pour la définition de
certaines dispositions en matière de lutte contre les effets des ilots
de chaleur urbain et de politique de prévention, mais aussi de
réduction du taux de concentration des polluants. C'est un support
d'aide à la décision pour la politique d'aménagement
urbain (pour le Ministère de l'Habitat et l'Urbanisme et du Cadastre
dans ses Programmes
14 | P a g e
d'Urbanisation), la gestion de l'environnement urbain (sur
base du Plan National d'Action pour l'Environnement en respect de la loi cadre
n°007/2014 relative à la Protection de l'Environnement en
République Gabonaise) et la gestion de santé publique
(ministère du transport, de la santé). Afin de réduire le
coût économique lié aux dommages sanitaires de cette
pollution de l'air à Libreville (EDOU EBOLO et al, 2022).
Du point de vue environnemental, l'intérêt
réside dans la connaissance du fonctionnement naturel des milieux
urbains, car il est crucial de repenser les relations Homme/Nature au travers
de la gestion et du Développement Durable de nos paysages urbains. C'est
une contribution à la connaissance des variables atmosphériques
influençant le climat de l'agglomération de Libreville. Le
Ministère des Eaux et Forêts, chargé du Plan Climat, pourra
mettre en place des interventions cibler de lutte contre les ilots de chaleurs
urbains et la pollution de l'air, ayant des conséquences néfastes
sur l'environnement et la santé des individus en tenant compte des
caractéristiques climatiques du milieu. Pour ainsi intégnrer le
confort thermique dans la conception et l'aménagement des espaces
urbains.
Par ailleurs, l'intérêt scientifique de cette
étude est celui de renforcer les recherches sur les questions des
températures et de qualité de l'air à l'échelle
locale (ASSEKO, 2017 ; MODINGA DIKONGO, 2018 ; NGO, 2019 ; NZINGA, 2019 ;
OBIANG ZOGO, 2020 ; IKANIA, 2021 ; EDOU EBOLO et al, 2022). En effet,
très peu d'études ont été faites sur la
thématique au plan local. Etant donné le manque d'informations
liées à ces deux enjeux au niveau local, cette étude se
voit une contribution dans la base de données sur la qualité de
l'air et les températures de surfaces dans l'agglomération de
Libreville. De plus, la cartographie des îlots de chaleur et la
qualité de l'air de l'agglomération de Libreville se
réfèrent ici comme un outil de sensibilisation pour le
Ministère de la Santé, le Ministère de la Planification et
de la Programmation du Développement, des ONG environnementales, le
Département Environnement de BRAINFOREST et d'autres experts du
Ministère du Transport, de la Santé et de l'Economie.
CONTEXTE ET APPROCHE PROBLEMATIQUE
Contexte
Aujourd'hui, le Gabon est fortement engagé dans la
lutte contre le réchauffement climatique. Il faut savoir que les
écosystèmes littoraux de manière particulière,
connaissent des mutations liées aux pressions des contraintes
environnementales et anthropiques. Ces contraintes conduisent à des
hausses de températures et à la dégradation de la
qualité de l'air (WILBY, 2008 ; LI ET BOU-ZEID, 2013).
15 | P a g e
En partant du décret 0261/PR, portant promulgation de
la loi n° 007/2014 relatif à la Protection de l'Environnement en
République Gabonaise, en ses articles 53 et 54, qui stipulent que «
l'Etat a le devoir de préserver la qualité de l'air contre
toute forme de pollution susceptible de nuire aux écosystèmes,
à la santé et au cadre bâti, mais aussi interdit le rejets
directs dans l'atmosphère de toutes fumées, vapeurs, particules
solides ou liquides, substances ainsi que tout gaz, tout aéorosol ou
toute autre forme de matière ou énergie, qui dépassent les
seuils de pollutions fixés par voie réglementaire »
Un projet intitulé `' Qualité de
l'air du grand Libreville » voit le jour, par le biais de la
Direction Générale de l''Environnement du Ministère des
Eaux et Forêts, de l'Université d'Oregon et de l'ONG We Need
défenseuse de l'environnement. Ce projet s'inscrit dans le prolongement
des recherches sur le concept de pollution de l'air, dont les résultats
encore préliminaires confirment l'impact de la pollution
atmosphérique liée à l'émission de fumées
diesel, à des conditions météorologiques, à la
toxicité potentielle de l'exposition précoce aux
émissions, à la faune et la flore.
Ce projet poursuit quatre objectifs spécifiques. Il
s'agit notamment :
- D'étudier les répercussions de l'exposition
quotidienne et répétée aux particules sur la
santé de la population du grand Libreville. Entre autre, les
connaissances sur le niveau d'exposition à la pollution de l'air
permettront la sensibilisation. La sensibilisation des politiques et des
populations dans le but d'impulser un changement de comportement. Bon nombre de
personnes n'en mesure pas le degré de dangerosité, pourtant il en
va de la santé humaine.
- Doter le Gabon d'outil fiable pour la lutte contre
dégradation de la qualité de
l'air.
- Développer des capacités au Gabon pour la
surveillance et l'évaluation de la qualité de l'air ambiant en
temps réel, afin de mieux connaître et limiter l'impact de la
pollution atmosphérique.
- Faciliter la réglementation et les futures
études sanitaires.
Ces objectifs visent à préserver
l'intégrité des personnes et l'intégrité de
l'environnement urbain (ASSEKO, 2017). C'est de ce projet qu'est issu notre
thématique de travail.
État de la question
Plusieurs travaux portés sur la connaissance des
îlots de chaleur urbains et la qualité de l'air rassemblent et
mettent en cohérence diverses réflexions conceptuelles,
théoriques et
16 | P a g e
empiriques pouvant faire avancer les débats sur les
questions de compréhension, de gestion de la pollution de l'air et du
développement des climats locaux (microclimat). L'intérêt
porté sur cette thématique se veut de plus en plus grandissant
(KERGOMARD et al, 2002).
Au nombre de ces travaux jugés utiles pour la bonne
compréhension de notre problématique et notre approche
méthodologique nous avons :
Dans un contexte plus général :
En matière de santé urbaine, l'approche de l'OMS
est axée sur l'amélioration de la qualité de l'air, de
l'eau et de l'assainissement. Mais aussi de prendre des mesures en faveurs du
climat urbain (OMS, 2016).
En 1987, l'OMS a établi les premières lignes
directrices relatives à la qualité de l'air (OMS, 2007). Elles
ont été révisées à plusieurs reprises (1997,
2005 et 2021) afin de prendre en compte les nouvelles études concernant
les effets de la pollution de l'air sur la santé publiées dans la
littérature scientifique (OMS, 2000 ; OMS, 2006 ; OMS, 2007 ; OMS, 2016
; OMS, 2021).
Cependant, quelques études spécifiques,
notamment de (ROUSSEL et al, 1997), de (KERGOMARD et al,
2002), (ADEME, 2012), (ZITO et al, 2015), (MOHAMED et al,
2020) et de (CALENDA, 2021) qui ont traité des modifications de
l'environnement atmosphérique des agglomérations urbaines
résultant à la fois des processus physiques (radiatifs,
thermodynamiques et dynamiques), qui entraînent l'individualisation du
climat urbain, et de modifications de la composition chimique de l'air par
adjonction de gaz ou de particules polluants. Autrement dit, des îlots de
chaleur urbain et de la qualité de l'air. Ces auteurs mettent en
évidence de l'intensité d'îlot de chaleur urbain
atmosphérique et l'îlot de chaleur urbain de surface. Cette mise
en évidence découle à une comparaison des deux concepts
mesurés par le canal thermique de Landsat 8. Ces derniers, ont
également pratiqué des collectes de données
météorologiques et de pollution atmosphérique à
l'échelle de l'agglomération. Tout cela pour aboutir à la
cartographie du climat urbain et de la pollution atmosphérique qui
requiert des méthodes spécifiques d'interpolation spatiale,
prenant en compte les relations statistiques entre paramètres
atmosphériques et descripteurs synthétiques du tissu urbain.
Dans un contexte local :
Au Gabon, voici les quelques études axées sur la
pollution de l'air et la température de surface :
17 | P a g e
MALOBA M., en 2010, dans son ouvrage « Les
précipitations au Gabon : climatologie analytique en Afrique ».
C'est l'un des ouvrages de référence sur les questions
climatiques au Gabon. A travers celui-ci, est faite, une fine analyse de la
répartition des précipitations à l'échelle
nationale tout en mettant en relation l'influence des facteurs climatiques et
naturels (topographie) dans différentes régions. Les aspects de
températures y sont abordés.
NGO et al a, en 2016 a mené une étude dans deux
grandes villes du Gabon (Libreville et Port- Gentil) à partir des
moniteurs de mesure de la qualité de l'air peu coûteux. Il en
ressort de cette étude que la pollution dans les quartiers populaires
est plus importante que celle des quartiers résidentiels et que le
trafic routier est une source importante de pollution dans les
communautés à faible revenu (NGO et al, 2017).
ASSEKO, en 2017, à travers son étude,
examiné l'impact des saisons sur les niveaux de pollution au Gabon,
notamment à Libreville et Franceville. Cette étude comparative
révèle que, bien que la qualité de l'air soit bonne,
Libreville a un niveau de de concentration PM2.5 en dessous du seuil
fixé par l'OMS. Alors que la ville de Franceville à le niveau
juste fixé par l'O.M. S (ASSEKO, 2017).
MODINGA DIKONDO, en 2018, dans son étude sur
`'estimation des températures de surface par
télédétection à Libreville entre 1987 et 2017:
essai d'analyse de corrélation avec les éléments du
milieu», met en évidence l'influence du bâti et de la
végétation sur la température se surface. De ce fait, la
diminution de la végétation s'accompagne de la hausse des
températures à Libreville. Ces changements sont également
liés à l'urbanisation rapide de la ville et ses environs (MODINGA
DIKONDO, 2018)
NZINGA (2019) a mené une étude sur la pollution
de l'air en particulier sur le niveau de concentration des PM2.5 et du lien
potentiel entre ces particules et les maladies d'asthmes et de bronchites. Il
en ressort au cours de cette étude que le niveau de PM2.5 était
élevé à certain moment par rapport aux normes de l'OMS
mais qu'il n'existait aucun lien significatif entre la présence des
particules et les maladies d'asthmes et de bronchite (NZINGA. 2019).
OBIANG ZOGO, en 2020, a étudié le lien entre les
paramètres météorologiques qui influent sur la
concentration des PM2.5 à Libreville et interpréter les
variations des PM2.5 à l'aide des données de
télédétection. Il ressort de ce travail, que
l'évaluation des variations spatiotemporelles des PM2.5 présente
des concentrations supérieures aux normes de l'OMS et que les
concentrations des PM2.5 sont influencées par les paramètres
météorologiques : notamment la température et
l'humidité relative (OBIANG ZOGO, 2020).
18 | P a g e
IKANIA, en 2021, a travaillé sur « pollution
de l'air par les PM10 dans le deuxième arrondissement de Libreville
». Il met en relief dans son travail, la répartition des
sources à l'origine de la pollution de l'air par les PM10. Ces sources
sont localisées particulièrement aux abords des voies
principales.
EDOU EBOLO et al, en 2022, dans un article
intitulé « État des lieux de la qualité de l'air
à Libreville (Gabon) : impacts sanitaires et coût
économique de 1990 à 2019 », abordent l'aspect
économique de la pollution de l'air. Ils ont traité des relations
entre la pollution de l'air, la santé des populations et le coût
économique. Il en ressort qu'à l'exception des émissions
anthropiques, l'état de la qualité de l'air est critique dans
toute la période d'étude (1990-2019). L'aspect sanitaire de la
pollution de l'air montre une croissance dans l'ensemble avec plus de 800
décès prématurés par an. Le coût
économique lié aux dommages sanitaires de cette pollution de
l'air à Libreville est de l'ordre de 2 milliards de dollars US en
moyenne annuelle, et représente environ 13,71 % du PIB national.
Cependant, aucune de ces études n'a abordé la
relation entre la formation des foyers de concentration de chaleur et la
pollution de l'air. Il apparait donc important de faire un gros plan sur cet
aspect, afin de fournir des détails concernant le lien entre îlots
de chaleur urbains et qualité de l'air dans l'agglomération de
Libreville.
Problématique
La plupart des villes d'Afrique sont
caractérisées depuis la seconde moitié du XXe
siècle par une forte urbanisation (ROPIVIA et DJEKI, 1995 ; OKANGA-GUAY,
1998). Elles évoluent actuellement dans des environnements rendus
difficiles par des maux que sont la démographie galopante, l'exode
rural, la qualité de l'habitat, et du logement, les divergences entre
les facteurs structurants et les fonctions urbaines qui ont pour
conséquence un étalement difficile à maîtriser
(TRAORE, 2013). Depuis plusieurs années, il est observé des
perturbations spatiotemporelles au sein de l'agglomération de Libreville
(inondations, déchets, pollution..), liée à un processus
de croissance urbaine (urbanisation galopante et croissance
démographique) (OKANGA-GUAY, 2002 ; EDOU EBOLO, 2005 ; ALLOGHO-NKOGHE,
2006 ; MOMBO ET EDOU EBOLO, 2007 ; NDONG MBA, 2007 ; MOUNGANGA, 2012 ;
OKANGA-GUAY, 2013 ; NGUEMA, 2014 ; NGUEMA ET NDONG MBA, 2021). En effet, depuis
les années 1960, l'agglomération de Libreville n'a cessé
de modeler son espace urbain suivant la pression démographique
liée aux mobilités de ces populations (MADEBE, 2014 ; NDONG MBA,
2007(A), 2007(B) ; MOUNGANGA, 2014). Passant ainsi, de 20 % de taux
d'urbanisation en
19 | P a g e
1960, à 73 % en 1993 (OKANGA-GUAY, 2002 : 101),
à 87 % en 2013 (DGS-RGPL, 2015) et à 90 % en 2019 (PERSPECTIVE
MONDE 2021).
L'occupation anarchique, irrationnelle et
démesurée de l'agglomération de Libreville (PAPSUT,
Déclaration de la politique urbaine, 2001) traduisent
premièrement, des bouleversements de cette aire urbaine et l'entassement
de sa population dû à l'exode rural à compter des
années 1980 suite au boom pétrolier. Deuxièmement, elles
traduisent la modification de sa surface, par une forte diminution des espaces
végétalisés au détriment du bâti, et de
l'émission de gaz ou de particules qui résultent des
activités de ses habitants. Par conséquent, cette occupation
démesurée est à l'origine de la pollution de l'air et au
développement des microclimats de cet espace urbain (MODINGA DOKONDO,
2018 ; NZINGA, 2019 ; OBIANG ZOGO, 2020). Autrement dit, cette occupation
démesurée conduit à la dégradation de la
qualité de l'air et à la formation des îlots de chaleur
urbain.
Signalons tout de même que la ligne directrice de l'OMS
de 2006 relative à la qualité de l'air, est fixée à
10 ug/m3 de concentration moyenne annuelle de PM2.5. Pour le cas de Libreville,
elle a été largement dépassée au cours de la
période 1990 à 2019 (EDOU EBOLO et al, 2022). Cette
pollution de l'air présente des variations spatiotemporelles
(Ibid.). L'apparition de microclimats urbains
caractérisés par des ilots de chaleurs et de fraicheurs
liés aux écarts de températures de surface dans
différents milieux de Libreville (MODINGA DIKONDO, 2018), jouerait un
rôle impactant négativement la qualité de l'air (OBIANG
ZOGO, 2020). Il serait rationnel de pouvoir identifier et appréhender le
lien entre îlots de chaleur urbains et qualité de l'air dans
l'agglomération de Libreville, cela pour un meilleur environnement
urbain. Car ils peuvent interagir l'un avec l'autre.
Nous visons, mettre en évidence les facteurs jouant un
rôle important dans la spatialisation des températures de surface
et l'évaluation de l'état de l'air de l'agglomération de
Libreville afin de contribuer à l'amélioration de son
environnement, de la santé de sa population et des politiques
d'aménagement urbain. Dès lors, nous nous sommes
interrogés de savoir quel lien existe entre îlots de chaleur et la
qualité de l'air dans l'agglomération de Libreville ? Autour de
cette question principale, deux questions spécifiques ont suscité
notre intérêt :
20 | P a g e
Quelles sont les zones d'îlots de chaleur au sein de
l'agglomération de Libreville ? Quel est l'état de la
qualité de l'air dans cette agglomération de Libreville et quelle
peut être la relation entre les îlots de chaleur et la
qualité de l'air de l'agglomération de Libreville ?
Objectif général de
l'étude
Cette étude a pour objectif général de
montrer la relation existante entre les îlots de chaleur et de la
qualité de l'air dans l'agglomération de Libreville.
Les objectifs spécifiques quant à eux sont :
Identifier les zones d'îlots de chaleur dans
l'agglomération de Libreville.
Montrer l'état de la qualité de l'air dans
l'agglomération de Libreville et examiner la relation entre les
îlots de chaleur et la qualité de l'air dans l'espace urbain de
Libreville.
Formulation des hypothèses
En considérant nos questions de recherche, nous avons
formulé les hypothèses
suivantes :
Les îlots de chaleur se localisent dans les milieux
densément bâti de l'agglomération de Libreville.
La qualité de l'air est un mauvais état de
l'air. Car les concentrations moyennes des PM2.5 et PM10 dépassent les
normes d'OMS et sont influencées par la température de l'air.
ORGANISATION DU MEMOIRE
Pour présenter ces travaux, le manuscrit est
découpé en 2 grandes parties. La première partie comprend
le chapitre 1 qui porte sur l'agglomération de Libreville, suivi du
chapitre 2 relatif aux généralités sur l'îlot de
chaleur urbain et la qualité de l'air, et enfin le chapitre 3 qui met en
évidence le cadre théorique et le cadre méthodologique. La
seconde partie se consacre d'abord à la question scientifique 1, avec le
chapitre 4 présentant mesure et spatialisation des ilots de chaleur
urbain de l'agglomération de Libreville. Ensuite, le chapitre 5
s'intéresse aux
21 | P a g e
questions scientifiques 2, et portes sur l'analyse de la
variation spatio-temporelle des concentrations des PM10 et PM2.5 au sein de
l'agglomération de Libreville.
22 | P a g e
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES
ASPECTS PHYSIQUES DE L'AGGLOMERATION DE
LIBREVILLE ET GENERALITES SUR L'ILOT DE CHALEUR URBAIN ET SUR LA QUALITE
DE L'AIR.
23 | P a g e
La formation des ICU, qui est liée à un
processus complexe avec différentes interactions entre le climat et la
pollution de l'air, est différente d'une région à l'autre
(LAI et CHENG, 2008). Des travaux intégrant de manière
couplée des campagnes de mesure et des analyses statistiques sont
devenus indispensables pour identifier et étudier le
phénomène des ICU et de qualité de l'air. Plusieurs causes
de source anthropique et naturelle favorisent la dégradation de la
qualité de l'air (causé par les activités humaines) et
l'émergence et l'intensification des îlots de chaleur urbains
(présents dans les milieux urbains densément bâtis) (SARRAT
et al, 2005 ; GIGUERE, 2009).
A cet effet, il semble judicieux que nous présentons
dans cette partie : aspect spatial et humain de l'agglomération de
Libreville, les généralités sur l'îlot de chaleur
urbain et de la qualité de l'air, le cadre théorique et le cadre
méthodologique. Cela pour une bonne compréhension et une
appréhension de ces deux phénomènes dans notre territoire
d'étude (figure1).
Figure 1 : compréhension
du phénomène des ICU et de qualité de l'air.

aspect spatial et humain de l'agglomération
de Libreville
( complexe physique et morphologie urbaine)
les généralités sur l'îlot
de chaleur urbain et de la qualité de l'air
(manifestation, causes, impacts et solutions)
Compréhension et appréhension
des îlots de chaleur urbain et la qualité de l'air dans
l'espace urbain de Libreville
le cadre théorique et le cadre méthodologique
(courant scientifique, outils,
méthodes, traitement des données et types
d'analyses)
Réalisée par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
24 | P a g e
CHAPITRE 1 : L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE.
Le présent chapitre à présenter la zone
géographique soumise à notre analyse : l'agglomération de
Libreville. La compréhension des phénomènes d'îlot
de chaleur urbain et de la qualité de l'air, dépend de la
morphologie de la ville, du type de bâti, de la taille de
l'agglomération (BIGORGNE 2015) et des activités
économiques (ARMAN, 1901). Ainsi, décrire les aspects
géophysiques et humains incombe de présenter la complexité
de l'environnement physique et l'évolution spatiale et humaine de cette
agglomération.
1.1 ASPECTS PHYSIQUES DE L'AGGLOMERATION DE
LIBREVILLE
La mise en évidence du milieu physique de
l'agglomération de Libreville est une nécessité pour le
diagnostic et la compréhension des phénomènes d'îlot
de chaleur urbain et de la qualité de l'air. Ce milieu physique est
constitué de la géologie, la topographie, la couverture
végétale, le réseau hydrographique et le climat.
1.1.1 Cadre géologique et contexte orographique
1.1.1.1 Cadre géologique
L'agglomération de Libreville se trouve sur des
terrains sédimentaires côtiers remontant du Crétacé
(EKOME WAGA, 2003). Ainsi, le calcaire de SIBANG, d'âge
Turonien, dont la quasi-totalité du territoire d'étude est
constitué, est la principale formation géologique (MOMBO et
ITONGO, 2011). Dans ce contexte géologique, cet espace est
caractérisé par « des faciès littoraux,
fluvio-lacustres, lacustres, continentaux et fluvio-marins surmontés de
formations de couverture, argileuses, limoneuses et sableuses » (MOMBO et
ITONGO, 2011). C'est une formation aussi appelée Azilé, a une
épaisseur de 500m à 600 m (LASSERRE, 1958)
Cette agglomération est entaillée sur des
formations géologiques d'âge turonien, des alluvions
récentes, Sénonien à Danien, Cénomanien et
Série Anté-aptiènne (Figure 2). Plusieurs
paramètres corrélés ont influencé la morphologie et
l'évolution de cet espace urbain. Notamment le climat, les facteurs
hydrodynamiques, et les facteurs anthropiques pour ne citer que cela.
25 | P a g e
Figure 2: Formations
géologiques de l'agglomération de Libreville

Formations géologiques de
l'agglomération de
Libreville
alluvions récentes
Turonien
Sénonien à Danien
Cénomanien
Série anté-aptienne
#177;
Source : d'après Guy-LASSERRE
(1958), Réalisée par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede,
2023.
Zone d'intérêt
1.1.1.2 Contexte orographique
Se trouvant sur l'un des trois grands ensembles
géomorphologiques, particulièrement celui des basses terres de la
région côtière (MOMBO, 2004), l'agglomération de
Libreville se présente comme un espace relativement bas à
l'exception d'une ligne de crête Sud-Est Nord-Ouest (Carte 2)
servant de ligne de partage entre le bassin de la Noya (Cocobeach) et
des fleuves tributaires de l'Estuaire du Gabon et de la Baie de la Mondah
(DELHUMEAU M., 1969).
Outre ce relief dont repose cet espace dans son ensemble, nous
notons également la présence d'une plaine littorale appartenant
aux basses plaines et collines du bassin sédimentaire côtier
(MOMBO, 2004), Sa topographie reste marquée ainsi par de larges
vallées marécageuses séparant des collines et longues et
étroites croupes ou interfluves (MOMBO et ITONGO, 2011). De même,
dans ce relief, « les altitudes varient du trait de côte
à l'Ouest, 0 m, vers les ondulations continentales, autour de 126 m
» (MOMBO et ITONGO, 2011), avec pour principales
élévations les monts Bouët (126 m), Nkol-Ogoum (126 m) et
Bisségué (EKOME WAGA, 2003). Ainsi,
l'agglomération de Libreville est aménagée sur un ensemble
oro-hydrographique accidenté, parsemé de multiples collines et de
vallons traversés par des cours
26 | P a g e
d'eau qui se jettent dans l'estuaire du fleuve Komo ou
estuaire du Gabon (MOMBO & ITONGO, 2011 ; NDONGHAN IYANGUI, 2016). «
Cette topographie accidentée résulte de la dissection
fluviale d'une surface d'aplanissement littorale » (LASSERRE,
1958).
Carte 2 : la classification des
pentes

Source : SRTM 30m (EarthExplorer -
USGS.gov) de la zone d'étude
Réalisé par : ZOLO- M'BOU Dergy-Strede,
2023.
27 | P a g e
L'analyse des pentes exprimées en pourcentage selon la
classification des pentes à Libreville (MOMBO et ITONGO, 2011) montre
que les pentes moyennes (entre 8 et 15%) prévalent le plus,
contrairement aux pentes fortes (entre 15 et 25%) et très fortes (>
25%) (carte 2).
1.1.2 La couverture végétale
L'agglomération de Libreville est dotée d'une
biodiversité floristique riche et diversifiée, en raison de la
proximité avec le réseau hydrographique dense (ANPN, 2016). Une
étendue de forêt avoisine la région de
Libreville-Owendo-Akanda. Ses extensions sont visibles à ONDONGHO ou
MINDOUBE dans la commune de Libreville. Ainsi, des ilots forestiers
intra-urbains, notamment l'Arboretum de SIBANG dans Libreville et l'Arboretum
RAPONDA Walker dans Akanda, ou encore la forêt classée de
l'Ikoy-Komo (située à proximité de ALENAKIRI et AWOUNGOU
dans la commune d'Owendo), y sont également présents (ANPN,
2016). Nous pouvons remarquer trois (3) grands types de formations
végétales dans cette région. Il s'agit d'abord de la
forêt dense et humide qui occupe encore une superficie d'environ 25.514
ha (Ibid.). Ensuite, les reliques de forêts primaires et enfin
des forêts secondaires jeunes (KOUMAKALI, 2021).
La forêt de mangrove, généralement
localisées aux abords des cours d'eau dont l'estuaire du Rio Mouni, la
baie de la Mondah, l'estuaire du Komo (ONDO ASSOUMOU, 2017), occupe environ
11.621 ha (LEBIGRE, 1983).
Sur un plan écologique, ces formations
végétales contribuent aussi à la régulation de la
température et au processus biochimique de photosynthèse qui
favorise une bonne qualité d'air.
1.1.3 Le réseau hydrographique
Avec un réseau hydrographique dense (Carte 3), la
région Libreville-Owendo-Akanda est parcourue par vingt et un (21)
bassins-versants, de taille et morphologie inégale (MOMBO et ITONGO,
2011). L'essentiel de ce réseau hydrographique est composé de
chenaux d'écoulement des eaux pérennes ou intermittentes,
à savoir les sources de rivières et leurs affluents qui confluent
vers l'estuaire (Muni, Mondah, Komo). Comme principaux bassins versants, nous
avons : Mbatavéa, Arambo, Awondo, Gué-Gué, Ogombié
et Mékangoué.).
28 | P a g e
Carte 3: Présentation du
réseau hydrographique de l'agglomération de Libreville.

Réalisé par : ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede. (2023) Données : SRTM 30m (EarthExplorer
-
USGS.gov) de la zone d'étude,
OpenStreetMap.
Cette remarquable hydrographie constitue ici un des
paramètres essentiels à la compréhension de la dynamique
des flux énergétiques de surface. En effet, à travers le
processus des températures de surface, ce potentiel hydrique contribue
à la régulation des masses d'air chaudes dans l'atmosphère
de cette région.
29 | P a g e
1.1.4 Paramètres climatiques
L'agglomération de Libreville appartient au
régime climatique équatorial, donc soumise à un climat de
type équatorial de transition, avec une saison sèche de trois
mois (juillet-août-septembre) et une longue saison pluie de neuf mois
d'octobre à juin (MALOBA MAKANGA, 2010). De plus, la température
moyenne annuelle est de 26,3°C et ses précipitations sont en
moyenne de 1970,6 mm par an (DGMN, 2018). Les paramètres climatiques
retenus sont : l'évaporation, l'insolation, les centres d'action et
vents, l'humidité et les précipitations.
Ces paramètres se définissent comme il suit :
1.1.4.1 Evaporation
Selon les relevés faits à l'échelle
nationale, l'évaporation est de 1000 mm/an (LERIQUE, 1983). Cette
évaporation est liée à la valeur de
l'évapotranspiration des végétaux qui va avec la
température, l'insolation et les vents. Cependant, elle change en
fonction inverse de l'humidité relative (MALOBA MAKANGA, 2009).
1.1.4.2 Insolation
L'ensemble du pays, le Gabon, bénéficie d'une
insolation peu importante : en moyenne 1400 heures par an (LERIQUE, 1983).
Cette faiblesse de l'insolation est due à une importante
nébulosité qui augmente de la côte vers l'intérieur
(Ibid.). Les minimas sont toujours relevés en saison
sèche (juillet-septembre) et les maximas en janvier-février, mais
les variations mensuelles ne présentent pas de grandes amplitudes
(Ibid.).
A Libreville, l'insolation est parmi les plus importantes du
pays avec plus de 1500 heures (CAB4 CITGB, 2011).
1.1.4.3 Les centres d'action et vents
Notre zone d'étude se trouve sur la portion de la zone
intertropicale africaine traversée par l'Equateur et bordée par
l'Océan Atlantique. Cette zone est sous la dépendance des
anticyclones des Açores, Egypto-libyen, de Sainte-Hélène
Sud-Africain, Indien et des flux et masses d'air qui leurs sont associés
(MPOUNZA et SAMBA-KIMBATA, 1990).
Tous ces anticyclones diffusent des alizés1
vers les basses pressions équatoriales. C'est l'anticyclone de
Sainte-Hélène, situé en moyenne entre 25° et 31°
de latitude sud et entre 2° et
1 Vent à composante d'Est de la zone
intertropicale soufflant dans la basse troposphère des anticyclones
subtropicaux vers l'équateur (BAUD et al, 1997).
30 | P a g e
16° de longitude ouest, qui joue le rôle le plus
important pour le Gabon en général et l'agglomération de
Libreville en particulier : en prenant une direction sud-ouest/nord-est vers
l'équateur, au-dessus de l'océan Atlantique, il est responsable
de la saison de pluie. Les vents dominants au sol sont de secteur sud-ouest
pour plus de 50% de leur fréquence (MALOBA MAKANGA, 2010).
Les flux issus du maximum de Sainte-Hélène
traversent notre territoire d'étude se dirigeant ainsi vers le nord-est
(Figure 3) cela pendant le mois de juillet. Les variations saisonnières
sont faibles et les variations régionales dépendent du relief.
(CAB4 CITGB, 2011).
Figure 3 : Circulation en surface
des vents de l'Afrique Equatoriale Atlantique en juillet

Source : MALOBA MAKANGA, 2010;
Modifié par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
1.1.4.4 Humidité
L'humidité relative durant toute l'année au
Gabon en générale et au sein de l'agglomération de
Libreville en particulier est de plus de 80%, faisant de lui un pays
très humide. Cette humidité est fonction inverse des
températures cela à l'échelon journalier. Ainsi,
l'humidité relative moyenne mensuelle est comprise entre 80,5 % (en
juillet) et 88,5 % (en
31 | P a g e
octobre). Ce sont des valeurs très
élevées, normales dans un pays << baigné »
toute l'année par un air équatorial (chaud et humide) (INSTITUT
PEDAGOGIQUE NATIONAL, 2008).
Les maximums journaliers (très proches de 100 %) ont
toujours lieu à la fin de la nuit. Les minimums sont relevés vers
14 heures (35 à 40 % pendant la saison sèche, 60 à 70 %
pendant la saison humide) (INSTITUT PEDAGOGIQUE NATIONAL, 2008).
1.1.4.5 Précipitations
L'agglomération de Libreville subit un climat de type
équatorial avec un régime pluviométrique bimodal et une
pluviométrie moyenne de 2500 mm ; et par un grand nombre de jours de
pluie : 170 à 200 (CAB4 CITGB, 2011). En effet, MALOBA MAKANGA, 2009,
affirme qu'à : « Libreville, les pluies légères
prédominent tout au long de l'année (Figure 4).
Figure 4:Distribution des pluies
journalières à Libreville (1991-2000)

Source : MALOBA MAKANGA, 2009,
De fait, il pleut de manière presque continue de
septembre à mai et les mois les plus arrosés sont novembre et,
dans une moindre mesure, avril. La saison sèche ne survient en
réalité qu'entre juin et août. Les pluies moyennes varient
entre 20,1 et 50 mm, les fortes pluies sont représentées par la
classe supérieure à 50 mm (MALOBA MAKANGA, 2009).
1.2 ASPECTS HUMAINS DE L'AGGLOMERATION DE
LIBREVILLE
Dans cette section, il s'agit de réaliser une
description spatiale et démographique de l'agglomération de
Libreville. La connaissance ici, de l'occupation humaine, de la population, du
type d'habitation et des activités économiques permettront
d'apprécier ou mieux diagnostiquer les phénomènes d'ilot
de chaleur urbain et de la qualité de l'air dans cet espace.
1.2.1 Évolution géo-historique de
l'occupation humaine de l'agglomération de Libreville
Depuis les indépendances, l'urbanisation s'est
graduellement accélérée dans les pays africains, cela pour
atteindre des proportions assez grandes (OKANGA-GUAY, 1998). À cet
effet, l'agglomération de Libreville étant dans le groupe des
villes hétérogènes s'inscrit dans cette logique.
L'augmentation rapide de sa population s'accompagne d'un étalement
urbain qui traduit une augmentation considérable de sa surface
agglomérée (MOUGHOLA LEYOUBOU, 2020). Elle est passée, de
10 km2 en 1960 à 174 km2 cinquante ans plus tard
(RABENKOGO, 2015 : 2) cité par NGUEMA (2015).
L'organisation de cette région de
Libreville2-Owendo-Akanda s'est réalisée
progressivement et remonte à la fin de la période coloniale. Il
est donc judicieux de noter ici, que la commune d'Akanda3 au nord de
Libreville a été créée en 2013. Tandis que la
commune d'Owendo4 était à l'origine une zone
industrielle et portuaire de Libreville. Ce n'est qu'en 1995 que la
localité d'Owendo est devenue une commune de plein exercice (NGUEMA,
2005). Le tableau 1 présente ainsi la superficie des trois communes de
l'agglomération de Libreville.
Tableau 1 : Superficie de la
région Akanda-Libreville-Owendo
Agglomération
De
Libreville
Total : 719 Km2
Akanda
Libreville
Owendo
457 Km2
174 Km2
88 Km2
32 | P a g e
Source : d'après Nicaise RABENKOGO ;
Réalisé par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede. (2023)
2 Décret n°289/PR- MI-RA. SVPG du 20 mars 1974, et
par l'ordonnance n° 688/PR/MIDSM du 23 juin 1995).
3 Créée selon l'ordonnance n°8/2013
du 21 février 2013 portant suppression du département du cap, de
la commune
du Cap-Estérias et création de la commune
d'Akanda.
4 Créée selon l'ordonnance n°6/2013
du 21février 2013 portant modification du périmètre de la
commune
d'Owendo.
33 | P a g e
Entre 1993 et 2013, la population de cet espace n'a
cessé d'évoluer. Elle a crû de 67,8% (MOUGHOLA LEYOUBOU,
2020). Ainsi, en 1993 Libreville comptait une population urbaine de 419 596
habitants sur une population totale de 1 014 976 habitants soit une proportion
de 41,3% (RGPH, 1993). Vingt ans plus tard, sa population totale est
passée à 703 939 habitants (RGPL, 2013). La forte concentration
de la population en ville est source des transformations que
l'agglomération de Libreville connaît au fur et à mesure
qu'elle s'étale dans ses périphéries. La population
urbaine de la capitale gabonaise continue de progresser. En 2010,
l'étude menée par ELLE NGOMO au sein des mairies de Libreville
montre que la ville atteint déjà 800 000 habitants (Graphique
1).
Graphique 1 : Evolution de la
population dans l'agglomération de Libreville

Années
2020
2010
2000
1990
1980
1970
1960
1950
1940
1930
31.000 77.800 200.000 420.000 642.590
800.000
807.095
Nombres d'habitants
Source : (RGPH, 1993 ; ELLE NGOMO, 2010 ;
RGPL, 2013) : Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
Au vu du rythme de l'évolution de la population et
surtout du système d'occupation du sol particulièrement
anarchique, le processus d'étalement et d'urbanisation de cette ville ne
va certainement pas aller en ralentissant (MADEBE, 2014).
34 | P a g e
1.2.2 Typologie des habitations
Les villes africaines ont de manière
générale, maintenu le modèle de développement qui
dominait pendant la période coloniale : à savoir des villes aux
deux visages, avec, d'un côté, les quartiers européens bien
structurés, pourvus en infrastructures et équipements et, de
l'autre, les quartiers indigènes insalubres, surpeuplés,
appelés « villages africains » par Guy LASSERRE,
1958. En effet, quoique les différents plans d'urbanisme initiés
et les quelques opérations de restructuration effectuées, on
retrouve jusqu'à nos jours ces deux catégories de quartiers. Cela
se manifeste même dans la structuration des infrastructures et des
édifices qu'on y rencontre. On a donc la coexistence de deux types de
tissus urbains : les quartiers structurés et intégrés, et
les quartiers sous-équipés et sous-intégrés. Cette
situation est aussi très caractéristique de la croissance urbaine
de la ville qui se fait de façon anarchique. Conduisant, à
quelques lieux, à une urbanisation sauvage sur des espaces qui ne font
pas encore partie des limites de l'agglomération ou dans des
vallées marécageuses. C'est ce que NZIENGUI MABILA a
appelé le « laisser-faire » (NZIENGUI MABILA, 1987).
Il s'ensuit alors une transformation progressive du tissu des zones rurales
dont la physionomie devient de plus en plus urbaine et aboutit à un
mélange de constructions modernes et de maisons précaires souvent
en planches installées de façon anarchique (MOUSSAVOU, 2012). Les
cités planifiées et les lotissements sont des structures
spatiales souvent sous formes d'ilots (Cité Damas, cité
charbonnages, lotissements Nzeng-Ayong, Bikélé, SNI,
Angondjé...) (ENGO ASSOUMOU, 2007)
Tableau 2 : Classification de type
de quartiers dans l'agglomération de Libreville
Types de quartiers Caractéristiques de
l'aménagement
|
Nature de constructions
|
Quartier moderne avec Site bien
aménagé
|
Toutes Constructions en matériaux définitifs les
servitudes
|
Quartier mixte avec Site ne disposant
partiellement des équipements urbains de base
|
Constructions en matériaux définitifs, semi-
définitif
|
Quartier précaire avec terrain
déclaré non Constructible et sans services urbains,
enclavé et marécageux
|
Constructions semi-dure et bois traité ou non
isolé sur sol
|
Source: MOUSSAVOU Roland R. A, 2012,
Réalisé par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
35 | P a g e
Dans la figure 5, les photos E, F, G et H présentent
« L'univers en contre-plaqué en planche et en tôle » de
NDONG MBENG H.F. les `'matitis» La photo H présente des
habitations compactes, dont l'effet de précarité et de
promiscuité sont des dominateurs communs. Généralement la
circulation n'est pas aisée dans ce type de quartier, car ces maisons
sont construites dans un marécage.
Figure 5: Typologie des habitations
de l'agglomération de Libreville

Cliché ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, Octobre
2023
A : Immeuble haut de gué-gué ; B : Logements
sociaux agondjé; C : R+1 ancienne SOBRAGA ; D : villa bas de
gué-gué ; E : Maison précaire derrière l'ENS ; F :
Maison en planche PK7 ; G : aperçu des maisons de beau séjour ; H
: aperçu des maisons de Kinguélé
En revanche, la photo G illustrent des logements
entassés dont les matériaux de constructions dominant sont les
briques. La physionomie de ces habitations justifie l'absence d'une politique
d'occupation du sol au profit des constructions libérales individuelles.
Le statut
36 | P a g e
exceptionnel de certains quartiers modernes et leurs habitats
tire son origine lors de la mise en place des grands projets
d'aménagement de Libreville (NDONG MBA, 2004). Les habitations sont
généralement en bordure de route, avec de grande clôture ;
elles sont construites en dur, dont le niveau de hauteur moyen est R+1 (photo
A, B, C et D).
1.2.3 Typologie des voiries
La voirie présente un rôle moteur dans le mode de
constitution des entités urbaines. Ainsi, l'agglomération de
Libreville, selon l'analyse d'ENGO-ASSOUMOU, est très
caractérisée par le modèle de développement
où les activités urbaines et les équipements collectifs
sont fonction du réseau de voies existantes (ENGO-ASSOUMOU, 2007). Tout
en considérant son mode d'occupation de l'espace, il en résulte
trois formes de voiries, du moins en ce qui concerne l'armature principale
(Figure 5).
Figure 6 : Voirie urbaine de
l'agglomération de Libreville

Réalisée par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023 Source : Données vectorielles :
https://extract.bbbike.org?sw_lng=10.486&sw_lat=1.248&ne_lng=12.481&ne_lat=3.124&for
mat=srtm.osmxz&city=trois+zone&lang=fr et Google Earth 2023
37 | P a g e
1.2.3.1 Voirie primaire
Les voiries primaires sont des voies de circulation à
grande vitesse. Ce sont des boulevards, les voies express et les voies rapides
(Photos A, C et D), où la prudence est requise (figure 7). A ce titre,
nous pouvons dire que l'agglomération de Libreville dispose que d'une
seule voie terrestre d'accès, la RN1 qui part du Boulevard du Bord de
Mer, par le Boulevard Bessieux, vers l'intérieur du pays. Nous pouvons
également citer la voie qui débute du rond-point la
Démocratie (photo B, figure 7) à l'aéroport pour
rélier la commune Akanda. De même, le linéaire, route
Aéroport (Photo D, figure 7) - Boulevard Léon MBA du bord de Mer,
passant par le Ministère des affaires étrangères et
continue jusqu'à la commune d'Owendo (Photo A, planche 2).
Figure 7 : présentation de
quelques voiries primaires de l'agglomération de Libreville

A : carrefour SNI ; B : rond-point de la démocratie ; C :
plage Léon MBA ; D : lycée d'Etat Cliché
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, Octobre 2023
1.2.3.2 Voirie secondaire
Il s'agit des voiries inter-quartiers qui sont
composées de voies de liaison et permettent de desservir les quartiers
et à partir des voies structurantes (voiries primaires).
L'agglomération de Libreville, très tourmenté par une
succession de vallées et de crêtes (MOMBO et ITONGO,
38 | P a g e
2011), ne permet pas une ouverture facile d'un réseau de
voies plus serré (absence de planification). La figure 8, page suivante,
présente quelques voiries secondaires de Libreville.
Figure 8 : présentation de
quelques voiries secondaires de l'agglomération de Libreville

A : derrière le tribunal ; B : Saint-Georges
(nzeng-ayong) ; C : carrefour Léon MBA ; D : débarcadère
d'ambrouwé Cliché ZOLO-M'BOU Dergy-Strede,
Octobre 2023
1.2.3.3 Voirie tertiaire
Cet espace possède un ensemble de pistes et sentiers
non négligeables, formant la voirie tertiaire. Elles prédominent
dans des quartiers spontanés ou dans des secteurs en voie
d'urbanisation. Leurs tracés sont généralement instables
car changeant souvent en fonction des nouveaux besoins et des périodes
climatiques. Les pistes sont des voies obtenues par simple
débroussaillage ou par le passage régulier de quelques
véhicules alors que les sentiers sont le fait du passage des personnes
à pied. La figure 9, page suivante, présente quelques voiries
tertiaires de l'agglomération de Libreville.
39 | P a g e
Figure 9 : présentation de
quelques voiries tertiaires de l'agglomération de Libreville

A : marché d'Oloumi ; B : avant le marché petit
Akandais ; C : au show-show PK8 ; D :
derrière l'hotel excellence (ancienne SOBRAGA) ; E :
Mindoubé 1 chez le chef
Cliché ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, Octobre
2023
De façon générale, le réseau de
voies urbaines assure trois fonctions principales : l'accès à la
ville et le décongestionnement de la circulation, les liaisons
inter-quartiers, la desserte des habitations.
1.2.4 Présentation des activités
économiques et l'assainissement 1.2.4.1 Présentation des
activités économiques
L'agglomération de Libreville est un pôle majeur
du commerce et des services liés à ses fonctions politique et
administratif, mais aussi de ville cosmopolite, industrielle et portuaire
(particulièrement à Owendo). La taille, les fonctions et la
nature des activités sont ainsi fonction du dynamisme de la ville
(NOUKPO, 2011).
Cet espace monopolise en son sein plus de 70% des entreprises
commerciales et industrielles du Gabon (NDONG MBA, 2004). L'activité
manufacturière se distingue essentiellement par des industries de
consommation telle que l'agroalimentaire, textile, transformation du bois,
constructions métalliques, informatique, pour ne citer que cela.
40 | P a g e
L'activité commerciale repartit entre la grande
distribution (faite par hypermarché Mbolo, Cecado, Score, Ceca-Gadis,
Sangel...), les magasins des Syro-Libanais et les échoppes des Africains
de l'Ouest. (NDONG MBA, 2004). La figure 10 présente quelques voiries
tertiaires de l'agglomération de Libreville. La Planche 5,
ci-après, présente quelques marchés de
l'agglomération de Libreville.
Figure 10 : présentation de
quelques marchés et commerces de l'agglomération de
Libreville

A : Marché d'Oloumi ; B : Marché du PK8 ; C : super
CEKADO carrefour SNI ; D :
Marché petit Akandais. Cliché
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, Octobre 2023
Lieux de rencontre entre l'offre et la demande, le grand
marché central de Mont-Bouët et les marchés de quartier
(exemple : Nkembo, Oloumi, Louis, Akébé, le petit akandais,
carrefour SNIS...) constituent des lieux d'animation et de ventes des biens et
des services. Les petits métiers du secteur informel y sont
présents. Mais également dans toute l'agglomération,
souvent installés illégalement le long des axes de circulation.
Ces différentes activités (micro-commerce, restauration de rue,
réparation de pneumatiques, services en tout genre) occupent une place
importante dans l'économie de l'agglomération de Libreville
(NDONG MBA, 2004).
1.2.4.2 L'assainissement
Comme les autres villes gabonaises, la région
Akanda-Libreville-Owendo, dans son ensemble, n'a pas de plan d'urbanisation
adéquat et formé. Les constructions anarchiques empiètent
sur les réseaux d'assainissement prévus ou
détériorent les ouvrages existants. De ce
fait, la problématique des eaux usées et de
l'assainissement présente des potentielles pollutions, des nuisances et
des risques environnementaux et sociosanitaires (MOMBO et EDOU EBOLO, 2007).
Nous pouvons citer parmi plusieurs, la dégradation de la qualité
de l'air.
Conclusion
Au vu du rythme de l'évolution de la population et
surtout du système d'occupation du sol particulièrement
anarchique, le processus d'urbanisation de cette ville ne va certainement pas
aller en ralentissant. Cette croissance multiforme accroit la
productivité économique et la prolifération des
activités économiques dans le secteur informel. Cependant elle
reste un facteur de l'anarchie observée dans l'organisation de l'espace
urbain de l'agglomération de Libreville d'une part et, favoriserait la
formation d'ilot de chaleur urbain et la dégradation de la
qualité de l'air d'autre part.
41 | P a g e
42 | P a g e
CHAPITRE 2 : GENERALITES SUR L'ILOT DE CHALEUR
URBAIN ET LA QUALITE DE L'AIR
L'objectif de ce chapitre est de présenter les
généralités sur l'îlot de chaleur urbain et la
qualité de l'air dans le cadre de ce travail de recherche. Ce chapitre
comprend la description de l'îlot de chaleur urbain et la description de
la qualité de l'air.
2.1 DESCRIPTION GENERALE DE L'ILOT DE CHALEUR
URBAIN
Plusieurs études ont montré qu'une ville de
manière générale, modifie les conditions
météorologiques, ce qui entraine l'accroissement de la
température au sein de celle-ci (OKE, 1978 ; OKE, 1982 ; DUBREUIL et
al, 2011 ; FABRIZI et al, 2010 ; AZEVEDO et al, 2016).
Par conséquent, amène d'importantes répercussions
négatives sur les dimensions sociales, environnementales et
économiques de la ville (AKBARI et al., 2011). Nous pouvons
particulièrement citer l'îlot de chaleur urbain (figure 11). Il
s'avère essentiel ici d'explorer les causes et les impacts des ICU, de
même que leurs effets sur la santé. Afin de présenter le
cadre théorique et une connaissance générale des ICU.
Figure 11 : profil d'un îlot
de chaleur urbain

Source : AKBARI et al., 2011.
2.1.1 Formation de l'îlot de
chaleur urbain
Pour comprendre comment fonctionne un îlot de chaleur
urbain, il faut donc connaître les mécanismes et les
paramètres physiques qui en sont à l'origine. Les
différents paramètres météorologiques comme la
température, l'humidité relative et le vent (des facteurs
naturels)
43 | P a g e
influencent le climat local. Il y'a plusieurs causes de source
anthropique (qui favorisent l'émergence et l'intensification des
îlots de chaleur urbains). Ces facteurs anthropiques à l'origine
de la formation des ICU sont généralement :
2.1.1.1 les émissions de gaz à effet de
serre,
Une chaleur directe ou indirecte est produite par les
activités humaines comme les transports, l'industrie, le chauffage ou la
climatisation (MDDEP, 2006). Ces productions de chaleurs perturbent
l'équilibre thermique de la planète Terre dont la
température moyenne est de 15 °C. En effet, en expulsant des gaz
à effets de serre (GES) dans l'atmosphère, les activités
humaines augmentent la capacité de Terre à absorber le
rayonnement infrarouge, et donc sa température (Figure 12).
A l'échelle d'une ville, la formation des ICU est
également due à la sommation des chaleurs anthropiques avec la
chaleur naturelle. Lorsque cette dernière est déjà
élevée, notamment à cause du rayonnement infrarouge
réfléchi de multiples fois, les chaleurs anthropiques accentuent
le phénomène et rendent la ville difficilement supportable en
terme de température5.
Figure 12 : Les gaz à
effet de serre

Source :
https://teteamodeler.ouest-france.fr/ecologie/environnement/enjeux/gaz-effet-
serre.asp
5Plus de détail consulté : Ecole
nationale supérieure d'architecture de Grenoble :
Grenoble.archi.fr
44 | P a g e
2.1.1.2 la perte progressive du couvert forestier dans
les milieux urbains;
La perte de couvert forestier en milieu urbain est
causée en grande partie par l'urbanisation et l'étalement urbain
(développement résidentiel, commercial ou industriel). Autrement
dit, la densification progressive d'une ville et le développement des
infrastructures urbaines ces dernières décennies en sont les
causes principales (AZEVEDO et al, 2016).
De cette perte de végétation découle une
perte de fraîcheur en milieu urbain (GIGUERE, 2009). Il faut savoir que
la végétation joue un rôle essentiel de protection contre
la chaleur grâce au phénomène d'évapotranspiration
et d'ombrage des sols et des bâtiments. Pendant le processus naturel
d'évapotranspiration de la vapeur d'eau, l'air ambiant se refroidit. La
végétation participe aussi à une bonne gestion des eaux
pluviales et à une meilleure qualité de l'air dans une ville
(English et al., 2007).
2.1.1.3 l'imperméabilité des
matériaux;
Durant ses dernières décennies, l'amplification
de l'urbanisation a occasionné la modification des types de recouvrement
des sols (RUSHTON, 2001). Les sols naturels ont été
remplacés par des matériaux imperméables. Des
matériaux n'assurent pas de fonctions de filtration et d'absorption de
l'eau, et modifient le parcours naturel des eaux pluviales. De manière
générale, dans une ville, le taux d'infiltration des sols est de
15 % et la quantité ruisselée, de 55 % (USEPA, 2007). À
l'opposé, en milieu naturel, environ 50 % des eaux de pluie sont
infiltrées dans le sol et 10 % ruissellent vers les cours d'eau
(Ibid.).
Par conséquent, les processus naturels
rafraîchissants (comme l'évaporation de l'eau contenue dans les
sols et l'évapotranspiration de la végétation) sont
restreints et ne peuvent pallier le réchauffement urbain. De plus, les
revêtements imperméables contribuent à la contamination des
cours d'eau récepteurs, entre autres par le ruissellement qui
entraîne les polluants chimiques (p. ex. les hydrocarbures et les
pesticides) et par les débordements d'égouts causés par
les pluies intenses.
2.1.1.4 certaines propriétés thermiques des
matériaux
Les propriétés des matériaux qui
composent les bâtiments, les voies de circulations et les infrastructures
bâtiments stockent de la chaleur. Par conséquent, influencent le
microclimat et les situations de confort thermique. L'inertie thermique et
l'albédo sont des propriétés thermiques de
matériaux.
2.1.1.4.1 L'inertie thermique
Le principe d'inertie thermique peut se résumer comme
la capacité d'un matériau à accumuler puis à
restituer un flux thermique. Plus le temps d'absorption et de restitution
est
45 | P a g e
long, plus le matériau a une grande inertie thermique
(cas des bâtiments mal adaptés) (figure 13).
Ce principe d'inertie est une des premières raisons de
la formation des îlots de chaleur urbains car les matériaux de
construction ont une inertie thermique bien plus grande que la terre (GIGUERE,
2009). A titre d'exemple, le béton ordinaire à une
capacité thermique de 2 400 à 2 640, la terre sèche de 1
350 (en KJ/m3. °C - Kilo Joule par mètre cube par degré
Celsius) (RUSHTON, 2001).
Figure 13 : Le principe de
l'inertie thermique

Source :
forumconstruire.com
2.1.1.4.2 L'albédo
L'albédo est la capacité d'une surface à
réfléchir le rayonnement solaire (RAMADE, 1993). C'est le
deuxième paramètre des matériaux qui influe sur leur
comportement face à la chaleur. Il représente l'énergie
solaire réfléchie par rapport à l'énergie solaire
reçue (Energie réfléchie / Energie reçue) (figure
14 page suivante).
Figure 14 : L'albédo
correspond au rapport entre énergie reçue et énergie
réfléchie

Source : Météo France :
comprendre.meteofrance.com
L'albédo s'exprime en fraction de 0 à 1,
où 1 représenterait une surface qui réfléchirait
100 % de l'énergie et 0 une surface qui absorberait entièrement
les rayonnements sans aucune réflexion (COLOMBERT, 2008). Ainsi, une
surface dont l'albédo est inférieur à 0,03 (ou 3 %) est
perçue comme noire, celle dont l'albédo est supérieur
à 0,8 (ou 80 %) est perçue comme blanche (figure 15). Une surface
parfaitement blanche ou un miroir parfait réfléchi 100 % de la
lumière, et a donc un albédo de 1, à l'inverse, une
surface parfaitement transparente ou d'un noir parfait a un albédo de 0
(Ibid.). L'albédo est source de réchauffement des
centres urbains (Ibid.).
Figure 15 : Les albédos de
la ville

Source : COLOMBERT, 2008
46 | P a g e
47 | P a g e
Concevoir et aménager un espace découlent aux
choix des matériaux selon différentes exigences techniques,
notamment en fonction des coûts et des besoins de sécurité
et de durabilité (AIDA et GOTOH 1982 ; BRATTEBO et BOOTH, 2003). Il
semble toutefois que les considérations environnementales, comme la
lutte aux îlots de chaleur urbains, aient été
généralement négligées jusqu'à maintenant
(Ibid.).
2.1.1.5 Le modèle d'urbanisation
Le modèle d'urbanisation et de développement de
la ville serait la cause principale des îlots de chaleur (OKE, 1988). La
ville concentre naturellement plusieurs activités humaines
émettrices de chaleur et des matériaux qui emmagasinent de la
chaleur et qui le restituent plus tard (une fois que la température de
l'air est redescendue). Ainsi, le flux thermique de l'atmosphère urbaine
reste toujours positif (figure 16).
Figure 16 : Flux
d'énergie et de rayonnement au-dessus d'une zone urbaine et d'une
zone
rurale

Source : COLOMBERT, 2008
La densité de construction n'est pas un
élément à négliger. Tout d'abord, parce que les
bâtiments déploient des surfaces de réflexion des
rayonnements infrarouge. Ensuite, parce ce qu'ils font obstacle aux
écoulements d'air qui dissipent la chaleur (figure 11). Ensuite, au
niveau
48 | P a g e
du sol, la vitesse du vent est sensiblement plus faible
qu'au-dessus des bâtiments qui freinent la circulation de l'air, ce que
l'on appelle la longueur de rugosité (COLOMBERT, 2008).
La morphologie urbaine peut également influencer la
circulation automobile, même l'encourager et contribuer ainsi à la
formation îlots de chaleur urbains et à la dégradation de
l'air engendrée par ce mode de transport (OKE, 1988). L'influence de la
forme urbaine à l'échelle de la ville sur le climat se retrouve
également à l'échelle de la rue et du quartier en fonction
de la forme des îlots urbains et de leur orientation (Ibid.).
2.1.1.6 Les polluants
Les polluants présents dans l'atmosphère urbaine
créent un dôme au-dessus d'une ville qui a un impact sur la
température du milieu. En effet, il emprisonne la chaleur qui
pénètre dans l'atmosphère urbaine et crée un effet
de serre local qui emprisonne les rayons du soleil et influence les bilans
radiatifs et d'énergie (MESTAYER et ANQUETIN, 1995)
2.1.2 Méthode d'observation de l'îlot de
chaleur urbain
Pour chacun des trois types d'ICU, il y a une méthode
d'observation particulière (GARTLAND, 2008) :
2.1.2.1 Mesures de l'îlot de chaleur urbain de
surface
La mesure de la température de surface en milieu urbain
se fait généralement via l'approche appelée
télédétection (WENG, 2009). Ce terme renvoie aux
informations recueillies sous forme d'images par les satellites et les avions
(VOOGT et OKE, 2003).
La télédétection permet d'aboutir
à une information concernant l'ICU de surface couvrant une grande zone
urbaine à un instant donné (LAGOUARDE et al, 2010).
Plusieurs échelles horizontales sont disponibles en fonction de la
résolution d'image souhaitée. Autrement dit, le détail
qu'il est possible de discerner sur une image dépend de la
résolution spatiale du capteur utilisé (SOBRINO et al,
2004).
La télédétection par drone est en plein
essor (LEBAUT, 2021). Cette télédétection de
proximité offre l'avantage d'une grande flexibilité par rapport
à la télédétection satellite. Son échelle
spatiale (prise d'image à basse altitude, environ 50m) est de l'ordre de
100 à 300 m2, ce qui en fait donc un outil
particulièrement adapté aux échelles fines (DROGUE,
2020).
2.1.2.2 Mesure de l'îlot de chaleur de la
canopée urbaine
Les mesures de la température de l'air dans les
environnements urbains sont généralement effectuées en
plaçant des capteurs dans la couche limite de la canopée urbaine
(LEBAUT, 2021).
Dans cette méthode in situ, il est possible de distinguer
ce que l'on appelle :
49 | P a g e
- activité « Stationnaire ou fixe » : qui
consiste à localiser des stations météorologiques dans
l'agglomération urbaine étudiée puis à enregistrer
des variables climatiques (LEBAUT, 2021).
- activité dite « mobile » -
c'est-à-dire des itinéraires de déplacement en ville
à pied ou en utilisant les transports (ARNFIELD, 2003).
2.1.2.3 Mesure de l'îlot de chaleur de la couche
limite urbaine
Les mesures de la température de l'air dans les
environnements urbains sont également effectuées en
plaçant des capteurs dans la couche limite urbaine (LEBAUT, 2021).
Les méthodes sont nombreuses pour observer le
phénomène d'îlot de chaleur dans la couche limite. Les
premières mesures ont été prises par le biais de plusieurs
ballons captifs lancés simultanément en zone urbaine et rurale ou
encore à l'aide de grandes tours instrumentées (OKE, 1976).
Ultérieurement, les équipes de recherche se sont tournées
vers l'utilisation d'hélicoptères ou d'avions instrumentés
(LECONTE, 2014).
2.1.3 Impacts de l'îlot de chaleur
urbain
Les îlots de chaleur urbains présentent des risques
pour la santé et l'environnement. 2.1.3.1 Effet sur
l'environnement
2.1.3.1.1 Dégradation de la qualité de
l'air extérieur
Les îlots de chaleur urbains conduisent ordinairement au
smog6. En effet, le smog est un type de pollution de l'air,
composé de particules fines et d'ozone troposphérique. Il se
forme lors de la réaction du soleil, de la chaleur et des polluants
(oxydes d'azote (NOx) et composés organiques volatils (Cov) (AKBARI
et al., 2001).
2.1.3.1.2 Dégradation de la qualité de
l'air intérieur
Les températures élevées peuvent
également affecter la qualité de l'air intérieur. Cela
favorise la croissance des acariens, des moisissures et des bactéries.
Certains produits toxiques, tels que la colle utilisée pour fabriquer
des meubles et des matériaux de construction, sont libérés
lors de fortes chaleurs (SALOMON et AUBERT, 2004).
2.1.3.1.3 Effet sur la santé
Par temps chaud, les îlots de chaleur urbains sont
sujets aux problèmes de stress thermique. Ainsi, la chaleur
étouffante générée par les îlots de chaleur
urbains pourrait entraîner malaises, faiblesses, troubles de la
conscience, convulsions, évanouissement, coup de chaleur,
6Pour plus de detail consultez,
Notre-planète-info http://www.notre-planete.info/
50 | P a g e
et même exacerber les maladies chroniques existantes,
telles que le diabète, l'insuffisance respiratoire, les maladies
cardiovasculaires et cérébrovasculaires, les maladies du
système nerveux et les reins jusqu'à la mort (HEMON et JOUGLA,
2003). La figure 17 ci-après présente les seuils de risques de la
thermorégulation.
Figure 17 :
Thermorégulation, seuils de risques et confort thermique

Source :
med.univ-angers.fr
et smbh.univ-paris13.frModifié par :
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede
2.1.4 Mesures de lutte aux îlots de chaleur
urbains
L'objectif primordial de la lutte contre le problème
des îlots de chaleur urbains est de réduire les risques sanitaires
qui y sont associés, notamment ceux liés aux vagues de chaleur,
et les problèmes causés par la pollution urbaine, notamment les
problèmes respiratoires. Afin d'augmenter l'albédo des
revêtements, pour ainsi limiter l'effet sur environnement et la
santé humaine, plusieurs solutions peuvent être envisagées
:
-Limiter l'impact des matériaux : par des moyens tels
que des revêtements par des couleurs pâles,
-L'asphalte et le béton coloré : La technique
consiste à ajouter des pigments pour augmenter la
réflectivité du matériau.
-Mesure de végétalisation : En rendant le sol
perméable (parcs, arbres, espaces verts, etc.), l'air peut être
refroidi par l'évaporation du sol et la transpiration des plantes.
51 | P a g e
-Intégrer à la planification urbaine la bonne
circulation des vents : Mener des recherches sur le mouvement de l'air dans une
ville, notamment dans ses rues et ses espaces publics, permet d'identifier les
zones qui causent de l'inconfort. Ces informations peuvent ensuite être
utilisées pour mettre en oeuvre des mesures correctives dans l'urbanisme
et la conception du territoire.
-Intégrer l'inertie thermique dans le choix des
matériaux : La capacité d'une substance à accumuler de la
chaleur et à retarder sa libération pendant une période
déterminée (appelée temps de déphasage) est ce qui
détermine son inertie thermique.
2.2 DESCRIPTION GENERALE DE LA QUALITE DE
L'AIR
Cette partie illustre les origines de pollution de l'air, les
effets sanitaires et environnementaux de la pollution de l'air ambiant et les
moyens de lutte contre la pollution atmosphérique, qui permettent de
mieux cerner de manière générale la notion de
qualité de l'air.
2.2.1 Sources de pollution
atmosphérique
Comprendre les sources d'émissions est un enjeu majeur
pour les pouvoirs publics, d'une part pour comprendre les secteurs
émetteurs et les polluants émis dans l'atmosphère, et
d'autre part pour élaborer les politiques de réduction des
émissions les plus ciblées et les plus adaptées. Il faut
savoir que les sources de pollution atmosphérique ambiante sont
d'origines fixes ou mobiles, ponctuelles ou diffuses (BENARIE, 1980).
2.2.1.1 Sources fixes
Les sources fixes sont majoritairement issues de toutes les
combustions incomplètes liées aux activités industrielles
ou domestiques, tels que l'installation d'incinération des
déchets et les luminaires Industrie et artisanat : métallurgie,
activité secondaire industrie, raffineries, usines
pétrochimiques, cimenteries, Chimie, etc... (BISSON, 1986).
Les principaux polluants des sources fixes dérivent de
l'oxydation du carbone organique présent dans les combustibles,
d'impuretés (soufre) et de l'azote de l'air (QUENEL et al,
2003).
Les parts respectives de ces sources varient en fonction de la
nature des agglomérations, de l'organisation urbaine et de leur
degré d'industrialisation (BENARIE, 1980). Ainsi, pour les sources
fixes, les indicateurs majeurs sont le SO2, les PM10, les NOX, les
métaux et les Dioxines (Ibid.).
2.2.1.2 Sources mobiles
Les polluants de source mobile proviennent notamment des gaz
d'échappement moteur, également par évaporation d'Essence
et de Diesel (BISSON, 1986).
52 | P a g e
Les principaux polluants sont le monoxyde de carbone (CO), le
dioxyde de carbone CO2, le dioxyde d'azote NO, hydrocarbures aromatiques
Monocyclique (HAM), grain fin Suspension (PS), hydrocarbure aromatique
Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des moteurs Plomb (Pb) dans
les moteurs diesel et à essence Plomb (BENARIE, 1980).
Par secteurs, nous pouvons observer une croissance relative
très nette de la part des transports, principalement routiers (QUENEL
et al, 2003). Pour les véhicules automobiles, les
émissions sont surveillées par les indicateurs CO, NOX, PM10 et
PM2.5 (Ibid.).
2.2.2 Les méthodes d'évaluation de la
qualité de l'air
Nous présentons ici, de façon exhaustif, des
méthodes d'évaluation de la qualité de l'air. Partant d'un
état des lieux relativement large (littérature scientifique), de
nombreuses méthodes apparaissent pertinentes pour la surveillance de la
qualité de l'air. Ces méthodes reposent sur la réalisation
de campagnes de mesure, le plus généralement suivie d'un
traitement statistique ou géostatistique des données, Campagne
d'échantillonnage et interpolation spatiale et l'élaboration de
relations statistiques.
2.2.2.1 Le réseau de surveillance
Le réseau de surveillance fournit des renseignements
sur les niveaux de pollution ambiante. Il consiste en quelque stations de
surveillance fixes à surveiller le CO, le NO, le NO2, l'ozone, les
MP2,5, les MP10, et le sulfure d'hydrogène. Les stations de surveillance
sont munies de dispositifs de surveillance continue ou ponctuelle. La
surveillance continue fournit des données en temps réel sur les
concentrations de polluants, normalement sous forme de moyenne sur une heure,
tandis que les dispositifs de surveillance ponctuelle, qui recueillent des
matières particulaires sur des filtres, fournissent des moyennes
distinctes sur des périodes plus longues, généralement de
24 heures
2.2.2.2 Campagne d'échantillonnage et
interpolation spatiale
Cette méthode est le plus souvent employée dans
les zones non couvertes par la mesure fixe ou la modélisation, en
particulier dans les petites et moyennes agglomérations. Sa mise en
oeuvre s'accompagne des recommandations suivantes :
- Echantillonnage spatial et temporel: Les points de mesure se
répartiront sur l'ensemble du domaine, de manière à
couvrir à la fois l'espace géographique et l'espace des variables
d'influence (i.e. toute la gamme des valeurs prises par ces variables :
émissions, densité de population, etc.). On pourra se
référer aux recommandations de (WROBLEWSKI et al., 2007
; FOUQUET et FAUCHEUX, 2008 ; FAUCHEUX et al., 2009 ; MALHERBE et
DEBRY,
53 | P a g e
2009 ; MALHERBE et LETINOIS, 2010). Afin de pouvoir estimer
une concentration moyenne annuelle, les concentrations seront mesurées
en différentes périodes de l'année.
- Interpolation : L'interpolation s'effectuera
préférentiellement par krigeage et IDW, techniques d'estimation
largement éprouvée en qualité de l'air. Le principe et
l'utilisation du krigeage et de l'IDW sont décrits dans de nombreuses
publications (voir par exemple de MALHERBE et ROUÏL, 2003 ; WROBLEWSKI
et al., 2007 ; ZITO et al, 2015).
2.2.2.3 Construction d'une relation
statistique
Sont ici concernées les méthodes permettant
d'élaborer une relation statistique simple entre les concentrations du
polluant d'intérêt et une ou plusieurs variables explicatives
(ARRUTI et al, 2011). Il est généralement fait usage de
la régression linéaire multiple (BANERJEE et al, 2011).
Selon la nature des données disponibles et les corrélations
préalablement mises en évidence, différentes approches
sont possibles :
- Construction d'une relation site par site au moyen d'un
historique de données variables dans le temps. Exemple : expression de
la concentration moyenne journalière en un point en fonction des
concentrations d'autres polluants, de paramètres
météorologiques, d'émissions variables dans le temps, etc.
(BANERJEE et al, 2011).
- Construction d'une relation moyenne unique à partir
de données variables dans l'espace (recueillies en plusieurs sites).
Exemple : expression de la concentration moyenne annuelle,
éventuellement d'un quantile, en fonction des concentrations d'autres
polluants, des émissions totales annuelles, de la densité
d'urbanisation ou de population, de la topographie, de données
météorologiques moyennes, etc. (Ibid.).
2.2.3 Effets de la pollution atmosphérique sur
la santé
La pollution de l'air est particulièrement
néfaste pour la santé, neuf personnes sur dix sont aujourd'hui
exposées à des niveaux de pollution atmosphérique causant
plus de 7 millions de décès chaque année (OMS, 2016). De
plus, un tiers des décès provoqués par un accident
vasculaire cérébral, le cancer du poumon ou une cardiopathie lui
sont attribuables (OMS, 2021). Une exposition de quelques heures à
quelques jours peut entrainer des irritations oculaires ou des voies
respiratoires, des crises d'asthme, l'exacerbation de troubles
cardio-vasculaires et respiratoires conduisant souvent à une
hospitalisation, et dans les cas les plus graves au décès
(Ibid.). L'annexe 1 présente l'impact des
aérosols selon leur taille. Les particules fines et ultra fines (de
diamètre, < 2,5 um) sont particulièrement dangereuses, car
leur petit diamètre, permet
de pénétrer plus en profondeur, et ainsi
atteindre la région alvéolaire, ce qui provoque des dommages
importants sur les fonctions respiratoires.
2.2.4 Lutte contre la pollution atmosphérique
Les politiques de lutte contre la pollution
atmosphérique ont contribué à une amélioration de
la qualité de l'air. Notamment dans les pays industrialisés au
cours de ces trois dernières décennies (QUENEL, 2003). Toutefois,
la situation reste préoccupante en raison principalement de
l'évolution des émissions d'origine automobile : aujourd'hui,
l'amplification majeure de la circulation auto-mobile constitue un facteur de
risque prépondérant pour la santé publique (OMS, 2016).
Comme préconisation : une gestion des risques liés à la
pollution atmosphérique devrait comporter ses divers aspects: un cadre
législatif et réglementaire, un système national de
surveillance, d'alerte et d'information, une dynamique de progrès
technologiques, une action sur les comportements individuels et collectifs, et
un secteur d'études et recherches portant sur l'ensemble de ces
approches, notamment dans le domaine sanitaire (QUENEL, 2003).
Conclusion
Ce chapitre met en lumière les
généralités sur l'îlot de chaleur urbain et la
qualité de l'air. Notamment les origines de la pollution
atmosphérique et de la formation de l'îlot de chaleur urbain. Les
sources de pollution atmosphérique ambiante sont d'origines fixes
(liées activités industrielles ou domestiques) ou mobiles (gaz
d'échappement moteur). Tandis que la formation de l'îlot de
chaleur urbain est dû aux émissions de gaz à effet de
serre, la perte progressive du couvert forestier dans les milieux urbains,
l'imperméabilité des matériaux, certaines
propriétés thermiques des matériaux, la morphologie
urbaine et la taille des villes. Afin d'étudier les différents
aspects du phénomène d'îlot de chaleur urbain et de la
qualité de l'air. Ainsi, plusieurs méthodes de mesures sont
disponibles. Dans le cas de la mesure de température d'air dans la
canopée urbaine et de la qualité de l'air, les méthodes de
mesures in situ fixes sont employées. Les mesures fixes sont plus
adaptées à l'étude de la distribution temporelle de
température d'air et d'évaluation de la qualité de l'air
à travers des indicateurs.
54 | P a g e
55 | P a g e
CHAPITRE 3: CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE
L'objectif de ce chapitre est de présenter le cadre
théorique et la méthodologie utilisée dans le cadre de ce
travail de recherche. Ce chapitre comprend le cadre théorique et le
cadre méthodologique.
3.1 CADRE THEORIQUE
Le raisonnement sur la thématique d'îlot de
chaleur urbain et de la qualité de l'air se doit de se consolider avec
des concepts qui existent. Pour se faire, l'analyse des documents
consultés visait à nous aider à cerner les concepts
impliqués dans notre étude. Nous présenterons ici, la
revue bibliographique, le Développement Durable, les Objectifs du
Développement Durable et la considération éthique.
3.1.1 Revue bibliographique
Comme toute recherche scientifique, la recherche
géographique fait appel à la recension de la documentation
existante. En effet, la recherche documentaire a constitué la
première étape de notre recherche. Nous avons
procédé à une analyse bibliographique et filmographique
des documents ayant trait de manière globale ou spécifique
à notre thématique de travail.
Pour mener à bien cette étape, nous avons
élaboré une fiche de travail (exemple en annexe 2) pour
l'exploitation des documents. Cette fiche, a favorisé une bonne
organisation de notre documentation. Ainsi, les informations recueillies via
internet, dans le Laboratoire LAGRAC, le Local de Géomatique, à
la bibliothèque du département de Géographie et à
la bibliothèque Universitaire (Où nous avons consulté des
mémoires de masters, des thèses, des ouvrages
généraux et collectifs, des notes de cours, etc.) ont
été facilement utilisées pour comprendre l'état de
la question, la meilleure connaissance des méthodes de recherche et
leurs applications pratiques et pour des illustrations.
3.1.2 Le Développement Durable (DD)
Le cadre théorique choisi est celui du
Développement Durable dont la réflexion doit être
motivée par la volonté de réduire les impacts de la ville
sur le climat urbain et sur la qualité de l'air dans les villes en
adoptant des politiques d'aménagement aptes à garantir la
résilience des villes.
56 | P a g e
Le Développement Durable (DD) se définit comme
étant « un développement qui répond aux besoins
du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs »
(ONU, 2017). Aujourd'hui, la notion de Développement Durable fait partie
intégrante du discours de la majorité des dirigeants et des
politiques de développement (ATLAS OF SUSTAINABLE DEVELOPMENT GOALS,
2017). Ce concept est toutefois apparu après une longue réflexion
sur les effets néfastes de l'activité humaine sur l'environnement
(ONU, 1992).
3.1.3 Objectifs de Développement Durable
(ODD)
La mise en oeuvre du programme des Nations unies à
l'horizon 2030, adopté en 2015 par la communauté internationale,
représente un engagement commun qui nécessite la contribution de
tous (WORLD CITIES REPORT, 2016). Les objectifs de développement durable
(ODD) définissent le monde que nous voulons. Particulièrement, un
monde remplit de bonnes conditions de vie des sociétés humaines,
présentes et futures. Pour ce faire, ces ODD s'attaquent
également aux changements climatiques.
Notre étude sur les îlots de chaleur urbains et
la qualité de l'air s'inscrit donc dans la matrice de deux Objectifs de
Développement Durable (ODD) :
- ODD11 : villes et communautés durables
« Une ville durable est une ville qui respecte les
priorités du développement durable (sociales, économiques
et environnementales) et qui permet à tous ses habitants de vivre dans
de bonnes conditions et le plus en harmonie possible avec la nature.
» (WORLD CITIES REPORT, 2016). Cette ville rend le présent plus
agréable tout en préservant le futur.
- ODD13 : Mesure relative à la lutte contre les
changements climatiques
« Les changements climatiques correspondent à
un changement du « temps moyen » observé dans une
région donnée. Le temps moyen comprend tous les
éléments que nous associons habituellement au temps, à
savoir la température, les caractéristiques des vents et les
précipitations. Lorsque nous parlons des changements climatiques
à l'échelle de la planète, nous faisons
référence aux modifications que connaît l'ensemble du
climat de la Terre. À long terme, la rapidité et l'ampleur des
changements climatiques peuvent avoir de nombreuses conséquences sur les
écosystèmes ainsi que sur les activités humaines »
(Ibid.). Il faut donc prévoir et s'adapter aux
catastrophes naturelles liées au climat.
L'urbanisation rapide rend la population mondiale plus
vulnérable aux effets du changement climatique. Pour lutter contre ces
différentes menaces au Développement Durable,
57 | P a g e
de nombreuses villes ont pris des mesures pour
développer leur résilience et répondre aux risques
grandissants liés au climat. Par conséquent, nous voulons
à travers ce travail inscrire l'agglomération de Libreville dans
cette lutte contre les menaces au Développement Durable.
3.1.4 Considération éthique
La dimension éthique dans la mise en oeuvre d'un
dispositif de recherche en science, fait depuis plusieurs années
déjà l'objet d'une réflexion intense au sein de la
communauté scientifique (MONDAIN et SABOURIN, 2009). C'est un enjeu qui
occupe une place majeure dans la gestion de la recherche (LAMBERT-CHAN, 2012).
Notre étude ne déroge point à cette règle
importante. Ainsi, dans le cadre de notre étude sur les îlots de
chaleur urbains et de la qualité de l'air dans l'agglomération de
Libreville, un protocole de recherche a été soumis aux membres du
LAGRAC pour examen et validation.
Dans un souci du respect des règles d'éthique,
plusieurs mesures ont été prises. Notamment, dans la gestion des
données enregistrées et dans l'interprétation des
résultats obtenus. La valeur fondamentale au coeur de toute recherche
est la quête et du respect de la Vérité. Le principe de
l'obligation de vérité trouve tout son sens dans ce travail au
niveau :
- des données collectées (aucun n'ajout ou de
retranche d'information)
- des résultats obtenus (fausse interprétation et
causer du tort volontairement).
3.2 CADRE METHODOLOGIQUE
Tout travail de recherche comme celui-ci se doit toujours de
définir une méthode qui lui permet d'atteindre les objectifs
qu'il s'est fixés. Autrement dit, c'est s'accorder avec Madeleine
GRAWITZ qui pense qu'il faut user de « l'ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre, les vérifies » (GRAWITZ, 2001). A
cet effet, il semble judicieux, dans cette partie, de présenter les
données, les méthodes utilisées, les traitements et
analyses et les limites du travail.
3.2.1 Description des données
utilisées
3.2.1.1 Les données cartographiques
Les documents cartographiques de la zone d'étude nous
ont permis de faire une analyse des éléments physique du milieu.
Il s'agit de la carte topographie de Libreville (dans l'Atlas du Gabon) et de
carte géologique de l'Estuaire du Gabon de V. Hourcq et J.J. Hauknecht.
Ces cartes nous ont données la possibilité d'effectuer des
observations de l'espace soumis à notre étude: pentes, altitude,
hydrographie et géologie.
58 | P a g e
3.2.1.2 Les données satellitaires
L'imagerie satellitaire (aussi appelée
imagerie spatiale) est utilisée dans le diagnostic des
phénomènes climatiques (USGS - Landsat-8).
Particulièrement le phénomène appelé
îlot de chaleur urbain (RENARD et ALONSO, 2019).
En effet, la grande majorité des études sur les ICU
utilisent les images satellitaires. Ces images permettent de produire des
cartes de la température de surface d'un territoire. Les TIRS sur le
satellite Landsat-8 et TIRS-2 sur le satellite Landsat-9 sont parmi les plus
utilisés pour les ICU. Il faut savoir que Landsat-9 est le dernier, donc
le plus avancé des capteurs Landsat. Il permet de réduire les
interférences lumineuses parasites par rapport aux autres capteurs de la
série, ce qui permet d'appliquer de meilleures corrections
atmosphériques et d'obtenir des mesures plus précises de la
température de surface.
? L'image du satellite LANDSAT
L'image du satellite LANDSAT a été par
téléchargement direct sur le site officiel
http://landsat.usgs.gov.
LC08_L1TP_186060_20220530_20220603_02_T1 (02/08/2022 à 02h18) est le
numéro de la scène utilisé. Les produits de données
provenant des bandes IRT sont ré-échantillonnées par le
fournisseur d'images à une résolution spatiale de 30
mètres (USGS). Les images Landsat-8 sont de niveau L1T (terrain
corrigé au niveau 1). Les caractéristiques sont
détaillées dans le tableau suivant.
Tableau 3 :
Caractéristiques techniques de l'image Landsat
utilisée
Date
|
Satellite
|
Sensor
|
Correctio n
|
Path
|
Row
|
Résolution
|
Pan
|
IR
|
Projection
|
Zone
|
02/08/2022
|
Landsat 8
|
"ETM+ "
|
"L1T"
|
186
|
60
|
30 m
|
15 m
|
60 m
|
UTM- WGS84
|
"32"
|
Source :
http://landsat.usgs.gov/Landsat_Processing_Details.php
Cette image a servi à faire le calcule d'indices de
végétation, à l'estimation des températures de
surface à partir des bandes thermiques et l'indentification des
îlots de chaleur urbains.
? La donnée SRTM
Pour notre étude, nous avons utilisées un SRTM.
C'est une image altimétrique de la NASA SRTM (Shutter Radar Topography
Mission) de 30m x 30m de résolution a été obtenue
auprès du LAGRAC. Cette image est connue pour ses qualités
d'extraction des paramètres hydrologiques et morphométriques. A
cet effet, les produits dérivés peuvent être le
réseau hydrographique, la pente, les courbes de niveau, les bassins et
sous bassins versants, et bien
59 | P a g e
d'autres. Elle nous a permis de générer le
réseau hydrographique et le calcul de pente de notre zone
d'étude.
? MODIS l'application Educso-temperature
Instrument américain à bord du satellite Terra.
C'est un imageur, il mesure la température de surface avec une
résolution de 1km x 1km à 10h30 de jour et 22H30 de nuit. Le
champ de vue de l'instrument combiné, à la présence de
nuage, ne permet pas d'avoir une image de la température de surface en
tout point du globe chaque jour. En conséquence, lorsqu'une date est
sélectionnée, l'application educso-temperature effectue un
traitement de synthèse temporelle sur deux semaines pour proposer une
carte de températures de surface moyennes, dé-nuagées, de
jour et de nuit, la plus réaliste autour de la date
choisie7.
Par ailleurs, dans le cadre de cette étude nous avons
utilisé les données de cartographie de température de
l'air qui ont été téléchargées à
partir du site officiel
https://eolabcnes.users.earthengine.app/view/educsco-temperature
; Celles-ci sont exprimées °C. Elles correspondent aux moyennes de
mois d'août qui est celui utilisée pour l'indentification des
îlots de chaleur urbains à travers l'image du satellite
LANDSAT.
3.2.1.3 Données particulaires
Les particules en suspension dans l'air se nomment
aérosol. Les PM10 regroupent les particules de
diamètre inférieur à 10 um, les PM2.5
celles inférieures à 2.5 um. La toxicité des particules en
suspension est essentiellement due aux particules de diamètre
inférieur à 10um Les concentrations de PM2,5 et PM10 sont
mesurés en temps réel par des capteurs. Ces capteurs ou moniteurs
peuvent être installé à l'intérieur d'un habitat ou
à l'extérieur. Dans le cas de notre étude les capteurs de
marque `'PurpleAir Classic» ont été utilisés
pour la collecte de ces données particulaires. Ces données
(obtenues microgramme par mètre cube jig/m3) peuvent être
visualisées en temps réel et téléchargées
sur le site
https://map.purpleair.com/, en
sorti de données en unité Celsius et de fichier format CSV.
Figure 18 : Collecte de
données et Format de fichier de données particulaires

Capturé par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede,
2023
7Plus de détail sur :
https://modis.gsfc.nasa.gov/
60 | P a g e
3.2.1.4 Les données thermiques
La température de l'air est la température de
l'atmosphère. Cette dernière varie en fonction du temps, du lieu
mais aussi avec l'altitude. On utilise régulièrement la
température de l'air à 1.5m ou 2m du sol pour décrire les
conditions physiques dans lesquelles évoluent les êtres humains.
Les données de températures servant à l'interpolation
(méthodes de mesures visant spécifiquement l'ICU de la couche de
canopée urbaine), ont été encodées grâce aux
mesures effectuées par différentes stations des moniteurs
PurpleAir Classic de l'agglomération de Libreville. Ces
données (obtenues en unité de température Kelvin ou
Celsius) peuvent être visualisées en temps réel et
téléchargées sur le site
https://map.purpleair.com/, en
sorti de données en unité Celsius et de fichier format CSV.
Figure 19 : Collecte de
données et Format de fichier de données des
températures

Capturé par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede,
2023
3.2.1.5 Autres données
Nous utilisons, dans les différentes étapes de
notre travail plusieurs logiciels, notamment ceux spécialisés
dans le traitement d'image, l'analyse spatiale et la restitution cartographique
(Tableau 4).
Tableau 4: Matériels
utilisés
Nom du logiciel
|
Utilité
|
Qgis 3.16
|
Traitements d'images satellitaires
|
ArcGis®
|
Restitution et analyse cartographique
|
XLSTAT
|
Corrélation entre les variables
|
SAGAgis
|
Générer le réseau hydrologique de la zone
d'étude.
|
Microsoft Office® Excel
|
Mise en forme des tableaux
|
Microsoft Office® Word
|
traitement du texte du mémoire
|
SENIT SNT320
|
Mesurer la température de la surface d'objets
|
Appareil photos numérique
|
Photos voiries, habitats, et autres
|
... Microsoft Office® Power point
|
Présentation finale du mémoire
|
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
61 | P a g e
? SENIT SNT320
Le thermomètre à rayonnement infrarouge sans
contact model SENIT SNT320 nous a permis de mesurer (permet
à la fois de mesurer et de convertir l'énergie lumineuse en
signal électrique (VOOGT, 2009)) la température de la surface
d'objets (en cuivre, en aluminium, en fer, en acier...), de l'eau, sans avoir
à les toucher. Il suffit simplement de viser avec un point laser,
d'appuyer sur le bouton et de lire la température en moins d'une
seconde. Un exemple d'utilisation de cet appareil en annexe
3.
? PurpleAir Classic
C'est un capteur à faible ou moyen coût
(>200.000 Fcfa) de marque `'PurpleAir Classic» qui a
été utilisé (figure 20). Ce capteur offre une alternative
simple et peu coûteuse. Il mesure les concentrations de PM2,5 et PM10 en
temps réel pour un usage résidentiel, scientifique, commercial ou
industriel et peut être installé à l'intérieur ou
à l'extérieur. Le Wi-Fi intégré permet à
l'appareil de transmettre des données (de mesure de la qualité de
l'air) à la carte PurpleAir en temps réel, qui est
stockée.
Figure 20 : moniteur
PurpleAir Classic

Source : https://map.purpleair.com/
Cet outil de collecte est utilisé pour la collecte des
données et est directement relié à un serveur en ligne. Un
système de positionnement global (GPS) a été
intégré dans le moniteur, facilitant la localisation en ligne de
ce dernier. Le téléchargement de ces données a
nécessité l'utilisation d'un ordinateur et d'un smart phone smart
phone doté d'une connexion internet. Ce téléchargement des
données se fait à partir du site officiel
https://map.purpleair.com/ ; Il nous faut sélectionner le moniteur
puis la période voulu et le type de polluant voulu (PM10 ou PM2,5
62 | P a g e
dans notre cas) enfin lancer le téléchargement. Ces
données sont exprimées ìg/m3 dans des fichiers de format
CSV. L'organigramme suivant illustre la procédure ainsi
développée :
Figure 21 : Collecte des
données de la pollution particulaire et de température et
acquisition de la base de données

Source: map.purpleair.com/ ;
Réalisé par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
3.2.2 Méthodes utilisées
3.2.2.1 Choix d'implantation des moniteurs et
réseau de mesure de la qualité de l'air
Dans le but de mettre en évidence l'état de la
qualité de l'air de l'agglomération de Libreville et
d'établir une cartographie de la pollution particulaire de
l'agglomération de Libreville, une campagne de mesure a
été menée. Dans le grand Libreville
(Akanda-Libreville-Owendo-Ntoum) cas du projet `'Qualité de l'air du
Grand Libreville», les sites de mesure sont choisis pour
déterminer l'état de la qualité de l'air et permettre une
cartographie représentative de la variabilité de la pollution.
Seuls les sites de mesure de l'agglomération de Libreville
(Akanda-Libreville-Owendo) ont été retenus dans le cadre de notre
étude (Carte 4).
63 | P a g e
Carte 4 : Localisation des sites de
mesure de l'agglomération de Libreville

Source :(
https://www.openstreetmap.org),
Fichier de formes du LAGRAC et données de terrain.;
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
64 | P a g e
Le choix de l'installation des moniteurs nécessite, sur
un site, une connexion Wi-Fi permanente pour transmettre des données de
température et de mesure de concentrations des PM10 et PM2.5 à la
carte `'PurpleAir» en temps réel. Mais également
influencé par les aménagements de cet espace urbain et les
principales sources urbaines, c'est-à-dire le trafic routier, zone
industrielle et le brûlage des déchets (cas de la décharge
de Mindoubé 1).
Généralement, les sites ou stations de mesure
peuvent être de 3 types : (1) les stations locales,
particulièrement utilisées pour contrôler les
établissements classés, sont situées à
proximité de la source de pollution à surveiller et donc sont
sous son influence directe ; (2) les stations de fond, utilisées pour
surveiller la pollution urbaine, sont situées dans un environnement
urbain mais sous l'influence indirecte des sources de pollution, et (3) les
stations de fond, situées dans un environnement périurbain.
De même, les spécificités de chaque site
de mesure sont résumées dans le tableau 5,
où sont mentionnées les localisations des sites ainsi que les
infrastructures routières et les sources de pollution environnante.
Ainsi, on constate que ces sites sont entourés de routes (proches et
éloignées) bitumées et non bitumées pour certaines
(ce qui influence des particules en suspension). Situés également
dans des quartiers populaires, dans des zones résidentielles, à
l'exception du site ENEF qui se trouve dans une zone périurbaine mais
à proximité d'une grande route bitumée, avec une
circulation importante.
Tableau 5: Principales
caractéristiques des sites de mesure de l'agglomération de
Libreville
Zone de localisation du site de mesure
|
latitude
|
longitude
|
Routes à proximité
|
Routes éloignées
|
Descriptions
|
Foyer Alénakiri
|
0.330440
|
9.478297
|
Bitumées
|
Bitumées
|
Ce site est situé non loin de grand village(Owendo) et
près de la zone
portuaire; le trafic routier est principalement
composé camions, de véhicules transports personnels avec quelques
lignes de transport public.
|
Clean Africa
|
0.371078
|
9.496658
|
Bitumées
|
Bitumées
|
Site situé à Mindoubé 1 et à
proximité d'une décharge. principalement sous
l'influence du
trafic routier avec quelques
Population à faible et moyen revenu.
|
PK11 MELEN
|
0.399861
|
9.515378
|
Non Bitumées
|
Bitumées
|
Site situé au PK11, un quartier sans
route asphaltée, avec des
populations à faible et moyen revenu.
|
TTIGE
(Foyer Plein- Niger
|
0.378483
|
9.460967
|
Bitumées
|
Bitumées
et Non Bitumées
|
Ce site est situé à plaine Niger Près des
grandes routes circulaires avec des populations de classe moyenne.
|
0.408590
|
9.440571
|
Bitumées
|
Bitumées
|
Localisé au croisement du
Boulevard Omar Bongo et l'avenue d'Oyem, avec un niveau
élevé de
trafic routier, quartier composé d'immeubles de 2
à 5 niveaux.
|
0.425618
|
9.440427
|
Bitumées
et Non Bitumées
|
Bitumées
|
Situé à l'Université Omar Bongo, point de
mesure principal du projet. Le trafic environnant est important (personnes et
véhicules).
|
0.413746
|
9.474748
|
Non Bitumées
|
Bitumées
|
ce site est situé dans une zone de la
municipalité la plus densément peuplée du
pays (Nzeng-Ayong)
|
0.487567
|
9.385530
|
Bitumées
|
Bitumées
|
Localisé à l'aéroport Léon MBA,
à proximité d'une route principale et influencé par un
trafic aérien.
|
0.497238
|
9.392980
|
Bitumées
|
Bitumées
|
Près des grandes routes circulaires d'Okala avec des
populations de classe moyenne.
|
0.507846
|
9.402675
|
Bitumées
|
Bitumées
|
Ce site est situé dans un quartier; le
trafic routier est principalement composé de
véhicules personnels avec quelques lignes de transport public. Avec des
bâtiments habitée par des populations à revenus
élevé et moyen.
|
0.614008
|
9.322746
|
Non Bitumées
|
Bitumées
|
Localisé au cap estérias, l'école
nationale des eaux et forêts ; sous l'influence du trafic routier et des
aérosol marins
|
MINEF
We Need UOB
TTIGE (Foyer Nzeng-Ayong)
ADLGSEZ
HDV Akanda
Shercko, Akanda
ENEF
65 | P a g e
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2022 3.2.2.2 Détection des îlots de
chaleur
Pour l'identification des îlots de chaleur, la
méthodes d'analyse spatiale relatives à l'ICU de la couche de
canopée urbaine et la méthode de mesure relatives aux
températures de surface sont présentées
ci-après.
3.2.2.2.1 Spatialisation de l'ICU par
interpolation
A partir des mesures in situ de la température de
l'air, nous avons mis en évidence, les ambiances thermiques de
l'agglomération de Libreville. La méthode déterministe
dite pondération inverse de l'IDW a été utilisé
pour spatialiser les données des températures des
différents sites de mesure. La figure présente le
procédé de l'élaboration de cette carte relative à
l'ICU de la couche de canopée urbaine.
66 | P a g e
Figure 22: processus
d'élaboration de la carte relative à l'ICU de la couche de
canopée urbaine

Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
3.2.2.2.2 La Télédétection Spatiale
: Thermographies Landsat
Afin de déterminer précisément où
sont situés les îlots de chaleur urbains de surface, l'emploi de
certains outils est essentiel, dont les plus utilisés relèvent de
la Géomatique et plus spécifiquement de l'analyse cartographique
d'images (exemples : images satellites Landsat ou images
aéroportées).
La télédétection satellite est l'unique
méthode offrant la possibilité de quantifier les
températures de la surface (Ts) à large échelle et
d'établir un descriptif spatio-temporel et de localiser de l'ICU (WENG,
2009). Dans le cadre de cette étude, nous avons choisi d'exploiter les
images dans l'infrarouge des satellites Landsat qui ont l'avantage de
couvrir l'intégralité de l'agglomération de Libreville
avec une résolution spatiale de 30 m. Les Ts dans ce travail ont
été obtenues par application de la méthode
single-channel de SOBRINO et al (2004) qui permet
d'éliminer les effets atmosphériques se produisant entre la
surface de la Terre et les capteurs satellitaires (WICKI et PARLOW, 2017). La
température de la surface terrestre peut être estimée ou
calculée à l'aide des canaux Landsat 8. En particulier, la bande
10 comme bande thermique, et les bandes 4 et 5 pour calculer l'indice de
végétation par différence normale (NVDI). Les formules de
l'USGS se présentent comme suit (l'équation doit être
résolue à l'aide de l'outil Calculatrice raster d'ArcMap) :
67 | P a g e
? Calcul de la radiance spectrale TOA (Top of
Atmospheric).
TOA (L) = M L * Qcal + AL où:
ML = facteur de mise à l'échelle multiplicatif
spécifique à la bande à partir des
métadonnées (RADIANCE_MULT_BAND_x, où x
est le numéro de la bande).
Qcal = correspond à la bande 10.
AL = facteur de mise à l'échelle additif
spécifique à la bande à partir des
métadonnées (RADIANCE_ADD_BAND_x, où x
est le numéro de la bande).
TOA = 0,0003342 * « Bande 10 » + 0,1 TOA = 0,0003342 *
« Bande 10 » + 0,1 ? Conversion de la température TOA
en luminosité
BT = (K2 / (ln (K 1 / L) +1)) - 273,15
où:
K1 = Constante de conversion thermique spécifique
à la bande à partir des métadonnées
(K1_CONSTANT_BAND_x, où x est le numéro de la
bande thermique).
K2 = Constante de conversion thermique spécifique
à la bande à partir des métadonnées
(K2_CONSTANT_BAND_x, où x est le numéro de la
bande thermique)
L = TOA
Par conséquent, pour obtenir les résultats en
degrés Celsius, la température radiante est ajustée en
ajoutant le zéro absolu (environ -273,15 °C).
BT = (1321,0789 / Ln ((774,8853 / « %TOA% ») +
1)) - 273,15 ? Calcul de NDVI
NDVI = (Bande 5 - Bande 4) / (Bande 5 + Bande
4)
68 | P a g e
Notons que le calcul de l'IVDN est important car, par la suite,
il faut calculer la proportion de végétation (Pv), qui
est fortement liée à l'IVDN, et l'émissivité
(å), qui est liée àl'IVD v.
NDVI = Flottant (Bande 5 - Bande 4) / Flottant (Bande 5 + Bande
4) ? Calculer la proportion de végétation Pv
Pv = Carré ((NDVI - NDVI min) / (NDVImax -
NDVImin))
Habituellement, les valeurs minimale et maximale de l'image NDVI
peuvent être affichées directement dans l'image (à la fois
dans ArcGIS, QGIS, ENVI, Erdas Imagine), sinon vous devez ouvrir les
propriétés du raster pour obtenir ces valeurs.
Pv = Carré ((« NDVI » - 0,216901) /
(0,632267 - 0,216901)) ? Calcul d'émissivité
E = 0,004 * Pv + 0,986
Il suffit d'appliquer la formule dans la calculatrice
matricielle, la valeur de 0,986 correspond à une valeur de correction de
l'équation.
? Calcul de la température de la surface
terrestre
LST = (BT / (1 + (0,00115 * BT / 1,4388) *
Ln(E)))
Enfin, appliquez l'équation LST pour obtenir la carte de
température de surface.
? Calcul des îlots de chaleur urbains
ICU= (LST-T minimum) / T minimum
Avec, T = LST et T min = LST température minimale
3.2.2.2.3 Validation de l'approche
Pour la validation, nous avons utilisé des
données températures obtenues sur le terrain et les images
thermiques de MODIS sur
https://eolabcnes.users.earthengine.app/view/educsco-temperature.
La première méthode de validation a été
basée sur la comparaison avec les données
69 | P a g e
in-situ. C'est-à-dire, que les relevés de
températures obtenus à partir des moniteurs installés, ont
permis de mettre en évidence la variabilité des
températures dans l'agglomération de Libreville. L'observation
faite est que les températures mesurées en station sont incluses
dans l'intervalle des valeurs de températures estimées sur les
images à partir de la télédétection.
La seconde méthode de validation repose sur les
données satellitaires. Par absence d'images thermiques de meilleure
résolution spatio-temporelle, les données de EducSCO ont
été utilisées et ce malgré leur basse
résolution (1 km) (Cf. carte 5 ci-après).
Carte 5: Les températures de
surface sur EducSCO : Analyse des températures depuis l'Espace
https://eolabcnes.users.earthengine.app/view/educsco-temperature

Cette carte, met en relief les de températures de
surface du 09 aout 2022. Elle nous a permis d'avoir une idée de la
température moyenne sur la période d'étude. Ces valeurs
ont ensuite été comparées à celles des
températures estimées sur Landsat. Le même constat est fait
que celui de la première validation.
3.2.3 Traitements et Analyses 3.2.3.1 Traitements des
données
Pour la réalisation de ce travail, nous avons eu
recours à plusieurs données (des températures, des
concentrations horaires des PM10 et PM2.5) collectées. Les
différents traitements ont été effectués sur le
tableur Excel 2010, QGIS 3.16 et sur Arc Catolog de ArcGIS 10.5. Les
traitements avaient pour but de produire des fichiers de données propres
et affinés. Ces traitements se sont organisés en trois (4)
étapes (figure 23). Ces étapes ont été
appliquées
70 | P a g e
aussi bien pour les fiches de collectes des
températures que pour les PM10 et PM2.5. Le contrôle de la
structure et la vérification de la saisie des données ont
été répétés jusqu'à ce que la base de
données soit considérée comme acceptable.
Figure 23: Étapes de
traitement

Téléchargement de données
de températures et de PM10 et PM2.5.
Le contrôle de la structure de la base de
données
La vérification de la base de données
La sauvegarde de la base de
données contrôlées et
vérifiées
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
Ces traitements ont permis d'effectuer des
représentations graphiques des différentes moyennes annuelles,
mensuelles et journalières des températures que pour les PM10 et
PM2.5 d'une part, et d'autre part de réaliser une les analyse de
corrélations et les interpolations.
L'utilisation de plusieurs logiciels dont les logiciels de
cartographie et SIG ainsi que Microsoft Office a été
nécessaire. Ainsi, Microsoft Office® Excel nous a servi au
traitement des données concentrations des PM10 et PM2.5 et à la
réalisation des tableaux, graphiques et des figures.
Le logiciel QGIS 3.16 (Système d'Information
Géographique Libre et Open Source) et le logiciel ArcGIS 10.5 (ESRI
Inc.) ont été utilisés pour un traitement d'analyse
spatiale (interpolation) et l'estimation des températures de surface se
fera à travers l'utilisation des données satellites Landsat TM 8.
Le choix de ces logiciels réside dans leur accessibilité et la
facilité dans les manipulations.
71 | P a g e
3.2.3.2 Analyses des données
3.2.3.2.1 Analyse statistiques des données
particulaires et thermiques
Une analyse statistique a été effectuée
sur les données stockées des PM10 et des PM2,5. Il s'agissait du
calcul des moyennes journalières, mensuelles et annuelles de l'ensemble
des données des variables. Egalement le calcul des moyennes des saisons
(sèche (juillet-aout-septembre) et des pluies
(octobre-novembre-décembre)). Les résultats obtenus, nous ont
permis d'étudier la variation spatio-temporelle des températures
et des concentrations des PM10 et des PM2,5.
Pour notre étude, la confrontation des résultats
et les normes de qualité de l'air était évidente et
nécessaire. En raison du manque des seuils journaliers, mensuels et
annuels en république gabonaise, les résultats sont donc
confrontés aux seuils critiques requis des normes de l'OMS. Le tableau 7
ci-après est une représentation des seuils relatifs à la
qualité de l'air.
Tableau 6 : valeurs guides OMS pour
les polluants classiques de la qualité de l'air extérieur
Polluants
|
Valeur guide (ug/m3 )
|
Durée d'exposition
|
PM10
|
45
|
24 heures
|
|
15
|
1 an
|
PM2,5
|
15
|
24 heures
|
|
5
|
1 an
|
Source: OMS, 2021;
Réalisé par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
3.2.3.2.2 Cartographie spatiale de la pollution
particulaire et des températures
Les systèmes d'information géographique (SIG)
offrent une méthode puissante d'analyse spatiale par interpolation. Les
méthodes les plus couramment utilisées sont le krigeage
(méthode géostatistique) et la pondération inverse de
l'IDW (méthode déterministe).
Dans le cadre de notre étude, nous appliquerons la
méthode IDW aux données collectées. Cette méthode
permet de mettre en évidence le phénomène des ICU de
façon continue sur le territoire8.
8 Plus de détail :
https://sites-formations.univ-rennes2.fr/mastersigat/WebMaps/LETG/la-cartographie.html
72 | P a g e
Le logiciel QGIS 3.16 est utilisé pour le traitement des
données géostatistiques et le logiciel ArcGIS 10.5 est
utilisé et l'édition de cartes. Les fichiers de formes pour
l'édition de cartes sont disponibles gratuitement sur (
https://www.openstreetmap.org)
et au LAGRAC. L'interpolation IDW permet de prédire les concentrations
autour d'un point de collecte. Le réseau de stations de mesure n'est pas
assez bien réparti au sein des limites de l'agglomération de
Libreville, pour couvrir toutes les variabilités possibles dans ce
paysage urbain.
3.2.3.2.3 Analyse de corrélation : Coefficient de
corrélation de Pearson
Le coefficient de corrélation linéaire simple,
dit de Bravais-Pearson (ou de Pearson), est une normalisation de la covariance
par le produit des écarts-type des variables.

Remarque 1 (Précisions sur la notation). Dans ce qui suit,
s'il n'y a pas d'ambiguïtés, nous
omettrons les indices X et Y.
Ce coefficient de corrélation est indépendant des
unités de mesure des variables, ce qui autorise
les comparaisons. La mesure est normalisée, elle est
définie entre :
-1 = r = +1 (2.7)
Lorsque :
_ r = +1, la liaison entre X et Y est
linéaire, positive et parfaite
c.-à-d. la connaissance de X
nous
fournit la valeur de Y (et inversement).
_ r = -1, la liaison est linéaire et
négative
Dans le cadre de notre étude, nous appliquerons ce type de
corrélation pour mesurer l'intensité
de liaison linéaire entre les températures et les
PM10 et PM2.5.
3.2.4 Limites de l'étude
Tout travail de recherche scientifique est souvent
obstrué par diverses limites. Les principales limites de cette
étude étaient liées :
? L'observation de l'ICU basée sur la photo
aérienne thermique : des images dont nous n'avons pu nous en
procurer.
V' Aux effets de santé : pas regard sur effets sur la
santé en liaison avec des pathologies tel
que l'asthme qui prévale dans l'agglomération de
Libreville (KOMBILA et al, 2022) V' L'imagerie satellitaire : Il y'a
peu d'image de bonne qualité (sans nuage) disponible
pour notre zone d'étude et dans notre cadre
temporel.
V' La conception du document de l'étude : nous n'avons
pas pu faire en 6 chapitre en raison de des résultats de
corrélation très peu pour en constituer un chapitre. Ils sont
intégrés au chapitre 5.
V' Au passage de 11 sites à 5 sites dans certains cas:
choix des sites en données sans interruption.
Conclusion
Le chapitre 3 montre l'intérêt du choix
d'implantations des moniteurs pour la collecte de données de
températures et des données particulaires d'une part ; et d'autre
part, de mettre en exergue les différents outils et matériels
utilisés. Aux nombre de ces outils et matériels, nous avons
capteurs 'PurpleAir Classic», thermomètre à
infrarouge SENIT SNT320, Qgis pour ne citer que cela. Les méthodes
retenues ont pour objectif de nous permettre d'identifier les zones dites
îlots de chaleur urbain et d'évaluer la qualité de la
pollution particulaire au niveau de l'agglomération de Libreville.
73 | P a g e
74 | P a g e
DEUXIEME PARTIE : EXAMEN
DE LA RELATION ENTRE L'ILOT DE CHALEUR
URBAIN ET LA QUALITE DE L'AIR DANS
L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE
75 | P a g e
L'état actuel des connaissances sur le
phénomène de l'ICU est de mieux en mieux documenté pour sa
formation (naturelle ou anthropique). De même, plusieurs de travaux
caractérisent et quantifient ses impacts sur l'Homme et l'environnement.
Le lien avec la pollution atmosphérique est également à
approfondir puisque les conditions d'apparition des deux :
phénomènes d'ICU et pollution, sont souvent liées
(YOSHIKADO et al, 1996). Ainsi, cette partie de notre travail est
axée sur la présentation des différents résultats
produits. Tout d'abord, nous présenterons la spatialisation des ilots de
chaleur urbain de l'agglomération de Libreville Ensuite nous
présenterons l'analyse de la variation spatio-temporelle des
concentrations des PM10 et PM2.5 au sein de l'agglomération de
Libreville et la relation entre température de l'air et les PM10 ET
PM2.5.
Figure 24: synthèse des
résultats produits et analysés

Résultats produits et analyse de
ces derniers
Qualité de l'air
îlots de chaleur urbain
L'îlot de chaleur DE canopee urbaine
(température de l'air °C)
(PM10 ET
PM2.5) corrélation de
Pearson
L'îlot de chaleur de surface
(Température de surface °C)
Réalisée par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
76 | P a g e
CHAPITRE 4 : SPATIALISATION DES ILOTS DE CHALEUR URBAIN
DE
L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE
Les espaces urbanisés observent une
élévation des températures au sol et dans l'air. Ce
phénomène est appelé îlots de chaleur urbain
(DUBREUIL et al, 2011). Le développement
ci-dessous présente les quelques résultats de l'observation et de
qualification des champs de température de l'agglomération de
Libreville. Nous abordons dans ce chapitre le diagnostic de l'ICU de la
canopée urbaine et la thermographie Landsat de l'ICU de surface au sein
de l'agglomération de Libreville.
4.1 DIAGNOSTIC DE L'ICU DE CANOPEE URBAINE DE
L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE
4.1.1 Variabilité de l'ICU annuelle
La graphique 2 illustre l'ensemble des
résultats obtenus aux différents sites de mesure entre
février 2022 et janvier 2023. Le site TTIGE (FOYER PLEIN NIGER)
enregistre la température moyenne annuelle la plus importante, avec
28°C, pour un écart de l'ordre de 3°C avec la valeur moyenne
minimale enregistrée, soit 25°C pour les sites PK11 MELEN, WE NEED
UOB ET ADLGSEZ.
L'observation des températures mesurées
présente une différence entre les sites de mesure. Il existe une
différence comprise entre 1°C et 3°C. L'amplitude thermique de
moyenne annuelle est de 3°C. Cette différence est imputable
à la forme de l'agglomération et aux caractéristiques de
chaque site. Autrement dit, les températures mesurées sont
influencées par des éléments de chaque site (variations
des facteurs physico-chimiques du milieu). Pour (AZEVEDO et al, 2016),
la circulation automobile, l'albédo et la grande inertie des
matériaux sont autant de facteurs qui font augmenter les
températures d'un milieu. Ainsi, les températures du site TTIGE
(FOYER PLEIN NIGER), MINEF et (SHERCKO, AKANDA) sont influencées par le
relief et l'énergie solaire réfléchit par les
matériaux constitutifs de la construction de cet espace. La distinction
est claire entre les sites, démontrant qu'il existe bel et bien une
relation entre la température et activités humaines (toutes les
consommations d'énergie participent à l'élévation
de la température de l'environnement et à la formation de L'ICU),
la présence de végétation et le bati. Le bilan de la
variabilité de l'ensemble des sites présente un écart-type
de 0,943 (rapport en annexe 5).
77 | P a g e
Graphique 2 : variation annuelle
des Températures de l'air mesurées sur des sites de
février 2022 à janvier 2023

28,5
27,5
26,5
25,5
24,5
23,5
28
27
26
25
24
26 26
25
Température °C
25
26 26 26
25
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
La carte 6 ci-dessous montre la variation
spatiale de la température moyenne annuelle de l'air de
l'agglomération de Libreville. Un contraste thermique y est donc
présenté. Nous observons un îlot de chaleur intense dans
les zones les plus chaudes couvrants les quartiers AVEA, AWENDJE et GLASS.
Tandis que les zones les moins chaudes couvrent les espaces suburbains (PK11
MELEN, ONDOGO), les quartiers proches des sites WE NEED UOB et au niveau des
espaces les plus végétalisés proche du site ADLGSEZ. De
manière générale, cette carte met en évidence une
organisation spatiale de l'ICU par un contraste thermique opposant le
centre-ville sensiblement plus chauds et la périphérie moins
chaude. Cette répartition des valeurs spatiales de la moyenne de l'ICU
de la canopée urbaine annuelle s'explique par la densité et la
typologie végétale et de l'évapotranspiration
présentent dans notre zone d'étude.
78 | P a g e
Carte 6 :Variation spatiale des
températures de l'air annuelle

Source :
Données_map.purpleair.com ; Réalisé par
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
4.1.2 Variabilité de l'ICU mensuelle
Les graphiques de tendances ci-dessus vous donnent
l'évolution des températures sur différentes
échelles de temps à différents endroits. Ces graphiques
sont très utiles pour comparer l'évolution des
températures de l'air entre différents mois et sur
différents sites.
Le figue 25 résume l'ensemble des
résultats obtenus aux sites de mesure de l'agglomération de
Libreville de février 2022 à janvier 2023. On constate une
variabilité des températures mensuelles à l'échelle
de cette agglomération. Un maximum de 29°C est atteint durant les
mois de Février 2022 (SHERCKO, AKANDA), août 2022 (ENEF) et
novembre 2022 (ENEF). La plus faible température mensuelle
enregistrée est 22°C, obtenue durant le mois de juillet 2022 (TTIGE
(FOYER NZENG-AYONG)).
Figure 25: Variation mensuelle des
températures de l'air mesurées sur des sites de février
2022 à janvier 2023

35
30
25
20
15
10
5
0
79 | P a g e
T°C fev
22
|
T°C Mar
22
|
T°C avri
22
|
T°C mai
22
|
T°C juin
22
|
T°C juiel
22
|
T°C aout
22
|
T°C sept
22
|
T°C oct
22
|
T°C nov
22
|
T°C dec
22
|
T°C jan
23
|
T°C fev
23
|

Foyer Alénakiri We Need UOB TTIGE (Foyer Nzeng-Ayong)
Shercko, Akanda ENEF
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
D'une manière générale, l'amplitude
thermique moyenne mensuelle enregistrée au niveau des sites tend
à augmenter la période de juin à Aout. Les mois de juin,
juillet et aout sont enregistrent les amplitudes thermiques moyennes mensuelles
les plus importantes sur la période d'étude. A l'inverse, les
mois de février 2022, mars 2022, avril 2022, mai 2022, décembre
2022 et janvier 2023 se distinguent particulièrement des autres.
L'amplitude thermique moyenne mensuelle y est en effet relativement
réduite à la valeur de 2 °C (graphique 3).
Il faut tout de même noter que plusieurs facteurs influencent
l'amplitude thermique d'un territoire.
80 | P a g e
Particulièrement, le relief, l'altitude, la
proximité de la mer, l'ensoleillement pour ne citer que
cela9.
Graphique 3 : Variation de
l'amplitude thermique des moyennes mensuelles des températures
enregistrées

10
5 2 2 2 2
0
Amplitude Thermique en °C
févr-22 mars-22 avr-22 mai-22 juin-22 juil-22 Aout
2022
4
4
6
sept-22 oct-22 nov-22 déc-22 janv-23
3 3
4
2 2
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
Le graphique 4, montre l'évolution des
températures de l'air sur notre période d'étude selon les
sites de mesure. Les variations par site des moyennes mensuelles de
températures y sont en effet observables. L'écart entre les sites
sélectionnés est manifeste pendant la période
juillet-aout-septembre.
Graphique 4 : Variation des
températures moyennes mensuelles de l'air mesurées sur des sites
de février 2022 à janvier 2023
35 30 25 20 15 10 5 0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
T°C fev
22
|
T°C Mar
22
|
T°C avri
22
|
T°C mai
22
|
T°C juin
22
|
T°C juiel
22
|
T°C aout
22
|
T°C sept
22
|
T°C oct
22
|
T°C nov
22
|
T°C dec
22
|
T°C jan 23
|
Foyer Alénakiri We Need UOB TTIGE (Foyer Nzeng-Ayong)
Shercko, Akanda ENEF
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
9 Plus de détail sur :
https://momes.parents.fr/apprendre/matieres-scolaires/histoire-geographie-emc/geographie/calcul-amplitude-thermique-exercice-833974
81 | P a g e
Ces cartes présentées dans la Figure
26, mettent en relief la variation spatiale des températures de
l'air pour chaque mois (de Février 2022 à janvier 2023). On
constate que l'organisation spatiale de la température de l'air varient
au cours de la période d'étude et cela en fonction du mois. La
variabilité spatiale de la température de l'air de chaque mois y
est présentée. La répartition des zones les plus chaudes
et des zones les moins chaudes diffère selon le mois. Cette
variabilité de la répartition des valeurs spatiales de l'ICU de
la canopée urbaine mensuelle s'explique certes par la densité du
bâti, altitude, la densité végétale et de
l'évapotranspiration présentent dans notre zone d'étude.
Il y'a des apports écosystémiques d'autres paramètres
métrologiques (l'humidité et le vent) par exemple, qui change en
fonction du mois.
Figure 26: Variation spatiale des
températures de l'air mensuelle


82 | P a g e
Source : Données_map.purpleair.com ;
Réalisé par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
Cette figure montre que la zone du cap estérias a une
température moyenne mensuelle de l'air plus chaude les mois
d'août, novembre décembre et janvier 2023. Le reste des mois ces
températures sont moyennes ou plus plus faibles. Le foyer
alénakiri a une température moyenne mensuelle de l'air plus
chaude les mois Mars, avril, septembre, octobre et décembre. Le
centre-ouest de l'agglomération de Libreville présente le plus de
mois à faible température moyenne mensuelle de l'air (juste le
mois d'avril qui présent des températures
élevées).
83 | P a g e
4.1.3 Variabilité de l'ICU en fonction des
saisons
La figure 27 illustre les différences des
températures moyennes à chacune des saisons. L'ensemble de ces
valeurs présentent des variations en fonction de la saison et des
sites.
Figure 27: Variation
saisonnières des températures mesurées sur des sites de
février 2022 à janvier 2023

Saison sèche
Saison des pluies
28
27
26
25
24
23
22
21
Foyer Alénakiri
25,66
27,33
We Need UOB
Saison sèche Saison des pluies
23,33
25
TTIGE (Foyer Nzeng-Ayong)
24,33
26,33
Shercko, Akanda
27,33
26
ENEF
27,66
26
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
S'agissant de la saison sèche, nous pouvons noter que
les températures moyennes diffèrent de 23,33 °C (WE NEED
UOB) à 26 °C (SHERCKO AKANDA et ENEF). Ces variations
saisonnières correspondent aux moyennes des températures moyennes
de l'air de la période juillet-aout-septembre (période de saison
sèche) des sites présentés sur le graphique.
En ce qui concerne la saison des pluies, nous remarquons que
les températures moyennes de l'air sont globalement différentes
selon les sites des mesures. Elles varient de 25 °C (WE NEED UOB) à
27,66 °C (ENEF). Ces valeurs indiquées sur ce graphe
représentent températures moyennes de l'air de la période
Octobre-Novembre-Décembre (période de saison des pluies) des
sites présentés sur le graphique.
Une comparaison des températures moyenne de l'air
mesurées selon les sites et les saisons est en effet essentielle. Car
cela met en relief les contrastes saisonniers des températures
de l'air (GNAMIEN et al, 2020). La saison sèche a subi une variation
moins importante que celle de la saison des pluies qui a une variation plus
prononcée. Le maximum en terme de température moyenne de l'air
saisonnière est de 27,66 °C (ENEF) obtenu en saison des pluies. A
contrario, le minimum en terme de température moyenne de l'air
saisonnière est présent au site WE NEED
UOB avec 23,33 °C en saison sèche. Pour (MODINGA
DIKONDO, 2018) les températures à Libreville sont
influencées par les éléments spécifiques à
chaque milieu. Les zones bati auront le plus souvent les température
plus élevés que les zones à végétations.
Spatialement, nos résultats mettent en évidence
l'organisation de l'ICU de la canopée urbaine: l'écart thermique
entre différentes zones de l'agglomération de Libreville est
visible. La Figure 28, met en évidence le contraste
thermique de notre zone d'étude à travers deux cartes : (A)
variation spatiale des Températures de l'air en saison sèche et
(B) variation spatiale des Températures de l'air en saison des pluies.
Nous parlons respectivement de la plus forte et la plus faible
température moyenne de l'air saisonnière de tous les sites durant
toute la période de mesure. En saison des pluies, le dégagement
de chaleur est plus intense qu'en saison sèche. L'ICU de la
canopée urbaine n'est pas cantonné aux zones à forte
densité urbaine mais s'étend aussi aux zones d'activités
périphériques. Ce sont les caractéristiques physiques du
milieu, des variables atmosphériques et météorologiques
qui expliquent cette Variabilité spatiale. Nous citons
particulièrement, le vent, l'humidité, altitude, le relief et
l'albédo des matériaux.
Figure 28 : Variation spatiale des
températures de l'air saisonnière

84 | P a g e
Source : Données_map.purpleair.com ;
Réalisé par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
85 | P a g e
4.2 LA TELEDETECTION SPATIALE : THERMOGRAPHIES LANDSAT
4.2.1 Répartition de l'indice de végétation
normalisé NDVI
Carte 7 : Répartition
spatiale de l'indice de végétation de l'agglomération de
Libreville

Source :
andsat.gsfc.nasa.gov/satellites/landsat-8/;
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
86 | P a g e
Afin d'estimer la présence de végétation
dans notre zone d'étude, nous avons calculé le NDVI. Ce NDVI
renseigne sur l'activité chlorophyllienne. Le calcul du NDVI se base sur
les interactions entre la végétation et l'énergie
électromagnétique solaire dans les longueurs d'onde rouge (0.63 -
0.69 pm) et proche infra-rouge (0.76-0.90 pm) (COLIN, 2006), Il est obtenu par
comparaison entre la mesure de la réflexion infrarouge et celle de la
réflexion dans le rouge. Les canaux 3 et 4 représentant
respectivement le rouge (R) et le proche infra-rouge (PIR) permettent de
calculer le NDVI par le biais de la formule suivante : NDVI = (PIR-R)
/(PIR+R).
La Carte 7 montre que les zones de
végétation importantes en termes de couverture (fort NDVI) sur la
carte correspondent aux endroits relativement frais de l'agglomération
de Libreville au niveau des températures de surface : l'arboretum
RAPONDA Walker et le parcs d'Akanda aux extrémités Nord et Est de
la ville, la zone d'Igoumié au Sud. Au niveau spatial, ces zones
constituent des zones de fraîcheur. La répartition spatiale de
l'indice de la végétation (NDVI) indique que l'ensemble de cet
espace est recouvert en grande partie par des bâtiments et par des sols
nus ou autres surfaces que les couverts végétaux, dont les
valeurs vont de -0,9268 à 1.
4.2.2 Répartition spatiale des températures
de surface de l'agglomération de Libreville.
La répartition spatiale des températures de
surface de l'agglomération de Libreville (Carte 8 page
suivante) indique des températures allant de 15,54°C (valeur
minimale) à 29,30°C (valeur maximum). Avec une température
de surface moyenne de 22,42°C, la région Akanda-Libreville-Owendo
enregistre des températures élevées. Les
températures minimale et moyenne sont enregistrées pratiquement
dans les zones situées au Nord, Nord-Est et Sud-Est de
l'agglomération (arboretum RAPONDA Walker, cours d'eau,
Igoumié...). Tandis que les maximums sont observés et
situé au Sud, Centre-Ouest et Sud-Ouest sur la façade maritime de
l'agglomération (Glass, Rio, MINEF, ADLGSEZ, HDV Akanda...).
Cette carte montre une certaine prédominance des
températures basses et moyennes dans l'ensemble de l'espace
géographique alors que le maxima se concentre sur une superficie
localisée au centre-Ouest jusqu'au Sud de la carte. Les
températures les plus basses dominent sur les parties Nord et Est de
notre territoire d'étude.
87 | P a g e
Carte 8 : Répartition
spatiale des températures de surface de l`agglomération de
Libreville

Source :
andsat.gsfc.nasa.gov/satellites/landsat-8/;
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
88 | P a g e
4.2.3 Répartition spatiale des îlots de
chaleur urbain de l'agglomération de Libreville. Carte 9 :
Répartition spatiale des îlots de chaleur urbain
de l`agglomération de Libreville

Source :
andsat.gsfc.nasa.gov/satellites/landsat-8/;
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
89 | P a g e
La Carte 9 illustre la variation spatiale de
l'intensité des Ts au sein de l'agglomération de Libreville avec
le produit identifié "LC08_L1TP_186060_20220530_20220603_02_T1 `'. Il en
ressort un contraste thermique assez net entre les surfaces bâties et les
sols nus d'une part, et les surfaces boisées et humides d'autre part.
Les résultats nous montrent que la distribution des Ts est
corrélée avec l'occupation du sol au sein de
l'agglomération de Libreville. Les tâches rouges présente
en partant de la zone de Malibé au port d'Owendo en zone urbaine
correspondent à des zones d'activités où d'importants
dégagements de chaleur sont constatés en raison de la
présence de grandes surfaces artificielles à faible
réflectivité solaire, faible inertie thermique et forte
diffusivité thermique. A contrario, les zones boisées sont
systématiquement plus fraîches que leur environnement. Les espaces
abritant des masses d'eau importantes comme la partie Nord-Est de
l'agglomération (arboretum RAPONDA Walker,et le pacs d'Akanda), et la
commune d'Owendo à l'Est se signalent également par des Ts
relativement basses.
Cette répartition indique un certain
développement d'ilots dans lequel se localisent une concentration de
températures les plus élevées. Il y a un écart
d'environ 13°C. Ces foyers de températures maximales sont
localisés par endroits au centre-Ouest, au Nord-Ouest (vers Shercko) et
au Sud. Les zones de températures moyennes s'observent sur la
quasi-totalité de la zone d'étude. Par ailleurs, d'importants
foyers de concentration des températures les plus élevées
occupent les zones de Glass, l'aéroport et le port d'Owendo pour ne
citer que cela.
Conclusion
Les travaux menés sur les températures de
l'agglomération de Libreville enregistrées pendant la
période 2022 2023 font ressortir des contrastes thermiques importants
entre le tissu urbain du centre-ville, les espaces périurbains moins
denses et les espaces végétalisés. Ce sont les
caractéristiques physiques des surfaces (pouvoir
réfléchissant, diffusivité thermique et capacité
à stocker la chaleur), tout autant que le degré de densité
du bâti qui expliquent la configuration spatiale des champs thermiques.
De manière générale, leur structure dépend aussi
bien de la situation au sein de l'aire urbaine et de l'éloignement
vis-à-vis du centre-ville, que du type d'aménagement de chaque
quartier, s'exprimant par une morphologie urbaine spécifique et la
présence ou non de surfaces végétales.
Au-delà des données mesurées, nos travaux
mettent en évidence l'avantage de s'appuyer sur une pluralité de
méthodes de mesure et d'outils de diagnostic dans le but d'obtenir une
compréhension à la fois globale et précise du climat
urbain et des facteurs influençant l'organisation spatiale des
températures de cette agglomération : la
télédétection. Ces approches
90 | P a g e
de par leur caractère multi-scalaire et multi-temporel,
présentent une grande complémentarité entre elles.
91 | P a g e
CHAPITRE 5 : ANALYSE DE LA VARIATION
SPATIO-TEMPORELLE DES CONCENTRATIONS DES PM10 ET PM2.5 AU SEIN DE
L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE
La pollution particulaire est vraisemblablement aujourd'hui un
enjeu politique et sanitaire. La pollution est le résultat de la
conjugaison des émissions atmosphériques avec divers
paramètres aussi bien environnementaux, météorologiques
que climatiques (GNAMIEN N'DOUFFOU, 2022). Il est donc nécessaire de
présenter ici, les concentrations journalière, mensuelle et
annuelle de l'agglomération de Libreville. Particulièrement, la
concentration de particules: PM10 et PM2,5 (beaucoup plus dangereuses). Ce
chapitre s'articule autour de deux sections. La première section analyse
et interprète les résultats de pollution particulaire et le
deuxième s'appesantie sur la relation entre les températures de
L'air et les PM10 et PM2,5.
5.1 ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS 5.1.1
Variations spatio-temporelles des PM10
5.1.1.1 Variations spatio-temporelles annuelles des
PM10
Les valeurs règlementaires du guide de l'OMS pour les
polluants classiques de la qualité de l'air extérieur, limitent
la concentration moyenne annuelle des PM10 à 15 ìg/m3 pour une
durée exposition d'un an (OMS, 2021). Ainsi, nous observons des
dépassements de cette valeur-limite sur la concentration moyenne
annuelle des PM10 dans l'ensemble des sites de mesures de
l'agglomération de Libreville (graphique 5). De
manière générale, les moyennes annuelles des
concentrations en PM10 varient entre 18,251 et 43,832 ìg/m3, avec des
fortes valeurs entre sites de CLEAN AFRICA, PK11 MELEN et TTIGE (FOYER
NZENG-AYONG). Soit 43,832 ìg/m3, 38,489 ug/m3 et 33,543 ìg/m3.
Pour une moyenne annuelle de 26,686 ìg/m3, et un écart-type de
8,291. Ces valeurs dépassent largement la valeur cible de l'OMS. En
lisant le graphique, on peut clairement constater que la qualité l'air
de l'agglomération de Libreville est préoccupante puisque la
concentration moyenne annuelle des PM10 est plus élevée que la
concentration annuelle guide. De ce fait, si on analyse un peu plus, ces
informations prennent tout une autre résonance. La population urbaine
gabonaise est en très grande majorité dans cette
agglomération, (BOUYOU-AKOTET et al, 2012).
Par conséquent, exposée à des niveaux de
pollution ayant un impact néfaste sur leur santé (HE et
al. 2010). Il nous semble nécessaire et logique de faire preuve de
vigilance et de mobilisation vis-à-vis de ce qui se passe autour de
cette situation. Afin de déterminer les sources

et la part de responsabilité de chaque secteur. Mais
aussi intervenir de manière beaucoup plus décisive pour rester
dans les limites de l'OMS.
Graphique 5 : Concentration
annuelle en PM10 (ìg.m-3) entre février 2022 à janvier
2023.
PM10 ug/m3
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
92 | P a g e
La valeur limite légale annuelle de PM 10 indiquée
par l'OMS (2021)
Source :
données_map.purpleair.com ; Réalisé par
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
La carte ci-dessous illustre la variation spatiale des
concentrations annuelles de PM10 de l'agglomération de Libreville. Les
sites de CLEAN AFRICA et PK11 MELEN sont situés à
proximité des routes sont très peu bitumées et de la
décharge de l'agglomération de Libreville. Ainsi, la
poussière provenant de la remise en suspension des routes et des
fumées provenant de la décharge contribuent à
l'augmentation des concentrations dans cette zone fortement polluée. De
manière générale, les concentrations élevées
peuvent s'expliquer par la proximité d'un important trafic routier et
d'activités industrielles (exemple du FOYER ALENAKIRI). En outre, les
sites ADLGSEZ, MINEF et ENEF sont situés non loin du bord de mer et sont
donc soumis à une forte contribution des aérosols marins.
Cette carte indiquant les données pour les polluants de
type PM10, met en évidence une zone de concentration plus forte de
polluants sur CLEAN AFRICA et PK11 MELEN. La variation spatiale des PM10
présente des concentrations élevées (dépassants la
valeur limite de référence annuelle identifiée par l'OMS
sur la plus grande partie de la zone d'étude.
93 | P a g e
Carte 10 : Variation spatiale des
concentrations annuelles de PM10

Source :
Données_map.purpleair.com ; Réalisé par
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023

94 | P a g e
Ces concentrations sont plus élevées au Sud-Est
de l'agglomération de Libreville. Principalement dans les quartiers
précaires et quartiers mixtes. En effet, dans cette zone de fortes
concentrations, nous pouvons observer des transports routiers publics (clando,
taxis etc...) avec des véhicules très vieux et mal entretenus, et
la combustion de déchets solides ménagés à la
décharge de Mindoubé 1. La plus faible concentration est
observée dans le site MINEF, bien qu'ils soient situés front de
mer et soumis à une contribution des aérosols marins. Cela peut
être dû à la présence de la réserve naturelle
(Arboretum RAPONDA Walker) ayant des effets modérateurs sur le climat de
la zone et d'amélioration de la qualité de l'air vu la
densité des arbres présentes.
5.1.1.2 Variations spatio-temporelles mensuelles des
PM10
Les valeurs de concentration mensuelle en PM10 obtenues aux
différents sites de l'agglomération de Libreville sont
présentées au (Figure 29)
ci-dessus. De l'analyse de ce graphique, Il ressort que les
concentrations mensuelles en PM10 varient fortement selon les sites et les mois
de mesures. Un maximum est atteint durant le mois de décembre 2022 au
site ENEF (180,003 ìg/m3) qui représentent la plus forte
concentration mensuelle de tous les sites durant toute la période de
mesure. La plus faible concentration mensuelle (4,13 ìg/m3) est
également obtenue au même site mais durant le mois d'octobre
2022.
Figure 29 : Concentration
mensuelle en PM10 (ìg.m-3) des différentes stations d'analyseurs
automatiques pendant la période février 2022 à janvier
2023
Source :
données_map.purpleair.com ; Réalisé par
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
95 | P a g e
Ces différentes valeurs de concentrations ici
présentées posent un réel problème de santé
publique et sur l'environnement urbain. Tant du point de vue de l'exposition
des populations de l'agglomération de Libreville que par la
vulnérabilité de certaines personnes par rapport aux maladies
respiratoires et cardiaques de cette agglomération.
Figure 30 : Variation spatiale des
concentrations mensuelles moyennes de PM10

Source :
données_map.purpleair.com ; Réalisé par
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
Ces cartes présentées dans la Figure 30,
page suivante, sont les concentrations de PM10 obtenues par des
moyennes géographiques mensuelles pour notre période
d'étude. Les concentrations sont élevées,
généralement supérieures à la norme d'exposition
mensuelle des lignes directrices de l'OMS (2021). Ces concentrations varient de
4,13 ìg/m3 à 180,003 ìg/m3, valeurs qui
représentent la plus faible et la plus forte concentration mensuelle de
tous les sites durant toute la période de mesure. Les fortes
concentrations sont localisées SUD-EST de la
96 | P a g e
zone interpolée, sur la majorité des mois de
mesure. En effet, ces cartes indiquant les données pour les polluants de
type PM10, mettent en évidence une zone de concentration plus forte de
polluants sur CLEAN AFRICA et PK11 MELEN durant la plupart des mois de mesure.
Seul le mois de novembre 2022 présente une forte concentration au NORD
de l'agglomération. Comme déjà mentionné, cette
variation spatiale peut s'expliquer par l'apport des sources localisés
proches des sites de mesure. Tels que la remise en suspension des
aérosols présents sur les routes, incluant les poussières
anthropiques et l'incinérations des déchets (cas de la
décharge de Mindoubé 1).
5.1.1.3 Variations spatio-temporelles journalière
des PM10
La variation des concentrations journalières en PM10
durant la période d'étude est présentée au
graphique. L'observation relative à ces niveaux de pollution de l'air
par rapport à la valeur cible de l'OMS (45 jig/m3) pour la concentration
moyenne journalière des PM10, met en évidence des
dépassements répétés de la valeur limite
journalière pour les PM10 (graphique 6).
Graphique 6 : Concentration
journalière en PM10 (ìg.m-3) mesurée sur l'ensemble des
Sites pendant la période février 2022 à janvier
2023
900 800 700 600 500 400 300 200 100
0
|
|
|
|
|
|
1 10 19 28 37 46 55 64 73 82 91 100 109 118 127 136 145 154 163
172 181 190 199 208 217 226 235 244 253 262 271 280 289 298 307 316 325 334 343
352 361
|
|
|
|
ENEF Shercko, Akanda HDV Akanda ADLGSEZ
TTIGE (Foyer Nzeng-Ayong) We Need UOB B MINEF TTIGE (Foyer
Plein-Niger)
Clean Africa 1 PK11 MELEN Foyer Alénakiri
|
|
Source :
Données_map.purpleair.com ; Réalisé par
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
L'ensemble des valeurs journalières des PM10
présentent des variations en fonction de la période de
l'année et des sites. Variant ainsi, de 0,001 jig/m3 (TTIGE (FOYER
PLEIN-
97 | P a g e
NIGER)) au 145 jours de mesure à 838,729 jig/m3 (WE
NEED UOB) au 195 jours de mesure (donc de qualité d'air satisfaisante
à dangereuse). Certaines valeurs présentées sont
préoccupantes puisqu'elles sont plus élevées que la
concentration journalière guide produite par l'Organisation mondiale de
la santé dans ses directives sur la qualité de l'air (WHO, 1979).
Ces fortes valeurs ont été un danger chez certaines
catégories de personnes de l'agglomération de Libreville
(vulnérables par rapport aux maladies respiratoires et cardiaques). Car
ces concentrations journalières de PM10 ont des effets nuisibles sur ces
derniers en particulier, mais sur toute la population exposée de cet
espace urbain en général.
5.1.1.4 Variations spatio-temporelles saisonnières
des PM10
Tel que le montre le graphique 7, les
concentrations en PM10 sont globalement différentes selon les sites des
mesures. Elles varient de 21,144 jig/m3 (ENEF) à 42,177 jig/m3 (TTIGE
(FOYER NZENG-AYONG)). La plus petite et la plus grande des concentrations en
PM10 de la saison sèche. Ces variations saisonnières en PM10
correspondent aux moyennes des concentrations en PM10 de la période
juillet-aout-septembre (période de saison sèche) des sites
présentés sur le graphique.
Graphique 7 : Concentration
saisonnière en PM10 (ìg/m3) mesurée sur l'ensemble des
sites
pendant la période Juillet-Aout-Septembre 2022

Sites de mesure
TTIGE (FOYER NZENG-AYONG
SHERCKO, AKANDA
FOYER ALÉNAKIRI B
WE NEED UOB
NEF B
B
B
B
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
saison sèche
21,144
PM10 (ìg /m3)
27,756
28,333
31,423
42,177
Source :
données_map.purpleair.com ; Réalisé par
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
La variation des concentrations en PM10 pendant la saison des
pluies est présentée au graphique ci-dessus. Cette concentration
saisonnière diffère de 14,772 jig/m3 (SHERCKO, AKANDA) à
63,269 jig/m3 (ENEF). Pour information, les concentrations indiquées sur
ce graphe représentent les moyennes des concentrations en PM10 de la
période Octobre-Novembre-Décembre (période de saison des
pluies) des sites présentés sur le graphique 8.
98 | P a g e
Graphique 8 : Concentration
saisonnière en PM10 (ìg/m3) mesurée sur l'ensemble des
sites pendant la période Octobre-Novembre-Décembre 2022

Sites de mesure
TTIGE (FOYER NZENG-AYONG) B
SHERCKO, AKANDA B
FOYER ALÉNAKIRI B
WE NEED UOB B
NEF B
0 10 20 30 40 50 60 70
Saison des pluies
14,772
25,894
20,31
16,95
PM10 (ìg/m3)
63,269
Source :
données_map.purpleair.com ; Réalisé par
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
La figure 9 ci-après met en évidence des
variations saisonnières en PM10: la saison sèche et la saison des
pluies. Afin de comparer les concentrations en PM10 selon les sites et les
saisons. L'ensemble des concentrations des PM10 présente des variations
en fonction de la période de l'année et des sites. Ainsi, les
concentrations en sont plus importantes en saison sèche qu'en saison des
pluies dans la majorité des sites de mesure. Seul le site ENEF
présente la concentration plus importante en saison des pluies qu'en
saison sèche et le maximum en terme de concentration saisonnière
en PM10 (63,269 ìg /m3 en saison des pluies). Le minimum en terme de
concentration saisonnière en PM10 est présent au site SHERCKO,
AKANDA (14,772 ìg /m3 en saison des pluies). Il est à noter que
la saison sèche est plus impactée par la concentration en
PM10.
Graphique 9 : Concentration
saisonnière en PM10 (ìg/m3) mesurée sur l'ensemble des
sites
pendant la période Juillet-Aout-Septembre 2022 et
Octobre-Novembre-Décembre 2022

Sites de mesure
TTIGE (FOYER NZENG-AYONG) B
SHERCKO, AKANDA B
FOYER ALÉNAKIRI B
W
ED UOB B
ENEF B
0 10 20 30 40 50 60 70
14,772
28,333
27,756
16,95
21,144
20,31
25,894
31,423
PM10 (ìg /m3)
42,177
63,269
Source :
données_map.purpleair.com ; Réalisé par
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
De ce fait, une évaluation de l'exposition moyenne de
la population aux PM10 devrait mettre en relief des effets plus
considérables en saison sèche qu'en saison des pluies dans
l'agglomération de Libreville. Il est néanmoins important de
préciser qu'il n'y a pas de normes de qualité de l'air en
fonction des saisons liés aux PM10. De ce fait, une évaluation de
l'exposition moyenne de la population aux PM10 devrait mettre en relief des
effets plus considérables en saison sèche qu'en saison des pluies
dans l'agglomération de Libreville. Il est néanmoins important de
préciser qu'il n'y a pas de normes de qualité de l'air en
fonction des saisons liés aux PM10.
Afin de mettre en évidence la variation spatiale des
concentrations saisonnières de PM10, des cartes de variation spatiale
des PM10 relative à la saison sèche et à la saison des
pluies sont présentées dans la figure 31 pour
l'agglomération de Libreville. Les sites de mesure de CLEAN AFRICA et du
PK11 MELEN présentent des concentrations de PM10 plus fortes, en la
saison sèche.
Figure 31 : Variation spatiale
des concentrations saisonnières de PM10

99 | P a g e
Source :
données_map.purpleair.com ; (A) : la saison sèche et (B) : la
saison des pluies Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
100 | P a g e
En la saison des pluies, c'est le site de mesure ENEF qui
présente des concentrations de PM10 les plus fortes. Des faibles
concentrations sont observables au nord de l'agglomération (ENEF) en
saison sèche et aux sites SHERCHO AKANDA et HDV AKANDA en saison des
pluies.
L'observation de ces deux cartes nous certifie une
variabilité énorme des concentrations de PM10 au cours de
l'année suivant les saisons (les concentrations de PM10 varient d'un
lieu à l'autre et d'une période à une autre en prenant en
compte le facteur saisonnier). En effet, les paramètres
météorologiques jouent un rôle dans cette disparité
dans l'espace et le temps. Mais également associée à des
activités économiques qui se déroulent principalement dans
les zones de concentrations les plus élevées et à un
trafic routier intense.
5.1.2 Variations spatio-temporelles des PM2.5
5.1.2.1 Variations spatio-temporelles annuelles des
PM2.5
La valeur limite de référence identifiée
par l'Organisation mondiale de la santé : OMS, au-dessus de laquelle un
niveau d'alerte doit être déclenché pour la concentration
moyenne annuelle des PM2.5 est de 5 ìg/m3. En lisant le graphique, nous
pouvons observer, (graphique 10), une variation des moyennes
annuelles des concentrations en PM2.5., entre 9,093 et 22,8345ìg/m3,
avec une forte concentration aux sites de CLEAN AFRICA, PK11 MELEN et TTIGE
(FOYER NZENG-AYONG), soit 22,8345ìg/m3, 21,637ug/m3 et 18,5625
ìg/m3. Pour une moyenne annuelle est de 13,635 ìg/m3, et
l'écart-type de 4,978. Ces valeurs de dépassements du seuil
critique sont extrêmement importantes. Les résultats montrent que
la pollution atmosphérique est très présente au sein de
l'agglomération de Libreville. En s'appuyant sur l'état des
connaissances des effets nuisibles des particules sur la santé à
partir des publications les plus récentes (FORBES et al, 2009), nous
pouvons déduire qu'il y' a un impact négatif sur l'exposition de
la population à cours et à long terme.
De ce fait, une série d'évaluation d'impact
sanitaire devrait être faite. Car les particules ultrafines : PM2,5, sont
beaucoup plus dangereuses pour la santé. Il est essentiel de
d'évaluer le risque et la vulnérabilité des populations de
cette agglomération ayant en son sein la majorité de la
population gabonaise.
101 | P a g e
Graphique 10 : Concentration
annuelle en PM2.5 (ìg.m-3) de février 2022 à janvier
2023

25
20
15
10
0
5
PM2.5 ug/m3
La valeur limite légale annuelle de PM 2,5
indiquée par l'OMS (2021) Source :
données_map.purpleair.com ; Réalisé par
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
Comme développé précédemment pour
les concentrations de PM10, les concentrations de PM2.5 obtenues par des
moyennes annuelles ont permis de cartographier les variations spatiales pour
notre zone d'étude (carte 11).
Cette carte 11 indiquant les données pour les polluants
de type PM2,5, met également en évidence une zone de
concentration plus forte de polluants sur CLEAN AFRICA et PK11 MELEN. Cela
s'explique par les activités de la décharge de Mindoubé 1
qui se déroulent principalement dans la zone de CLEAN AFRICA,
associées à un trafic routier intense dominé par les
véhicules à six roues. Les concentrations les plus
élevées observées sont également dues à la
proximité de routes de grandes circulations. De plus, on observe
particulièrement une forte remise en suspension de la poussière
existante sur le bitume à cause du trafic intense.
Carte 11 : Variation spatiale des
concentrations annuelles de PM2,5

Source :
données_map.purpleair.com ; Réalisé par
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
102 | P a g e
103 | P a g e
Toutefois, sur les sites ENEF, HDV AKANDA et ADLGSEZ, nous
pouvons observer des valeurs faibles respectant la limite de concentration
moyenne annuelle des PM2.5 identifié par l'OMS. Enfin, cette carte
montre que dans l'agglomération de Libreville, les variations spatiales
des PM2.5 sont similaires à celles des PM10 avec les mêmes
positions géographiques des faibles et fortes concentrations
malgré quelques petites différences.
5.1.2.2 Variations spatio-temporelles mensuelles des
PM2.5
La figure 32 met en évidence les valeurs de
concentration mensuelle en PM2.5 obtenues aux différents sites de
l'agglomération de Libreville. Nous observons une variation des
concentrations mensuelles en PM2.5, selon les sites et les mois de mesures. Un
maximum est atteint durant le mois de décembre 2022 au site ENEF
(130,456 ìg/m3) qui représentent la plus forte concentration
mensuelle de tous les sites durant toute la période de mesure. La plus
faible concentration mensuelle (1,1935 ìg/m3) est également
obtenue au même site mais durant le mois d'octobre 2022.
Figure 32 : Concentration
mensuelle en PM2.5 (ìg.m-3) des différentes stations d'analyseurs
automatiques pendant la période février 2022 à janvier
2023

Source : données_map.purpleair.com ;
Réalisé par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
Aucune donnée sur le niveaux PM2.5 n'est
négligeables. Surtout en ce qui concerne les effets colossaux des
particules sur santé publique et sur l'environnement urbain. Cause
également de l'accentuation des maladies respiratoires chroniques, en
particulier l'asthme, la bronchite, l'emphysème. Ces concentrations en
PM2.5 présentées sur ce graphique, devraient
104 | P a g e
retenir l'attention de nos décideurs politiques et des
ONG environnementales. Afin de prendre des mesures visant à
améliorer la qualité de l'air respirée par les populations
de l'agglomération de Libreville dont les cas d'asthme, ne font
qu'augmenter10.
Figure 33 : variation spatiale des
concentrations mensuelles de PM2,5

10 KOMBILA U.D. N'GOMANDA F. IGAMBOUTSINA P.L NGUEA
EPOSSI C.B.N. SOUMBOU MOUSSIROU G. BOUGUIKOUMA J.B. 2022, profil de
l'asthmatique suivi en ambulatoire en milieu africain à Libreville
Gabon, Revue des maladies Respiratoires Actualités, Tome 14 n°1
P.76

105 | P a g e
Source :
données_map.purpleair.com ; Réalisé par
ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
La Figure 33 présente des cartes des
concentrations mensuelles en PM2.5 pour notre période et zone
d'étude. Les concentrations sont également élevées,
majoritairement supérieures à la norme d'exposition mensuelle des
lignes directrices de l'OMS (2021). Ces concentrations varient de 1,1935
ìg/m3 à 130,456 ìg/m3, représentant la plus faible
et la plus forte concentration mensuelle de tous les sites durant toute la
période de mesure. Comme pour les fortes concentrations des PM10, les
fortes concentrations des PM2,5 sont localisées SUD-EST de la zone
interpolée, sur la majorité des mois de mesure. Autrement dit,
ces cartes indiquant les données pour les polluants de type PM10,
mettent en évidence une zone de concentration plus forte de polluants
sur CLEAN AFRICA et PK11 MELEN durant la plupart des mois de mesure.
106 | P a g e
Seul le mois de novembre 2022 présente une forte
concentration au NORD de l'agglomération. Cette variation spatiale des
PM2,5 peut s'expliquer par l'apport des sources localisés proches des
sites de mesure. Notamment la remise en suspension des poussières
anthropiques fonction de l'état des routes, donc du type de quartier.
5.1.2.3 Variations spatio-temporelles journalière
des PM2.5
La concentration journalière limite en PM2.5
définie par l'Organisation mondiale de la santé : OMS est de 15
ìg/m3. Le graphique 11 ci-dessus présente les moyennes des
concentrations journalières en PM2.5 des différents sites sur
l'ensemble de la période de l'étude. L'ensemble de ces valeurs
des PM2.5 présentent également des variations en fonction de la
période de l'année et des sites. Singulièrement, une
variation de 0,208 ìg/m3 (ENEF) au 45 jours de mesure à
623,3685ìg/m3 (WE NEED UOB) au 195 jours de mesure (donc de
qualité d'air satisfaisante à dangereuse).
Graphique 11 : Concentration
journalière en PM2.5 (ìg.m-3) mesurée sur l'ensemble
des sites pendant la période février 2022 à janvier
2023
Foyer Alénakiri
Clean Africa 1
TTIGE (Foyer Plein-Niger)
PK11 MELEN
TTIGE (Foyer Nzeng-Ayong)
We Need UOB
MINEF
ADLGSEZ
Shercko, Akanda
HDV Akanda
ENEF
1 16 31 46 61 76 91 106 121 136 151 166 181 196 211 226 241 256
271 286 301 316 331 346 361

700
600
500
ìg/m3
400
300
200
100
0
Source : données_map.purpleair.com ;
Réalisé par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
En ce qui concerne les jours de dépassement, nous
remarquons de manière globale une constante sur l'ensemble de
l'année et sur les différents sites de mesure. Largement
au-dessus de la valeur maximale préconisée par l'Organisation
mondiale de la santé, ces valeurs sont
107 | P a g e
extrêmement préoccupante. Un regard particulier
sur ses résultats devrait faire l'objet des acteurs de l'environnement
urbain de l'agglomération de Libreville.
5.1.2.4 Variations spatio-temporelles saisonnières
des PM2.5
Conscient que les particules les plus nocives sont celles dont
le diamètre aérodynamique est inférieur à 2,5jim,
le graphique 12 montre les différentes concentrations en PM2,5 selon les
sites des mesures. Elles varient de 6,829 jig/m3 (SHERCKO, AKANDA) à
44,558 jig/m3 (ENEF). Respectivement le minimum et le maximum plus en
concentrations de PM2,5 de la saison des pluies. Ces variations
saisonnières correspondent aux moyennes des concentrations en PM2,5 de
la période Octobre-Novembre-Décembre (période de saison
des pluies) des sites présentés sur le graphique.
Graphique 12 : Concentration
saisonnière en PM2.5 (ìg/m3) mesurée sur l'ensemble des
sites pendant la période Octobre-Novembre-Décembre 2022

Sites de mesure
TTIGE (FOYER NZENG-AYONG)
SHERCKO, AKANDA
FOYER ALÉNAKIRI
WE NEED UOB
ENEF B
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
6,829
Saison des pluies
7,924
9,767
12,893
PM2.5 (ìg /m3
44,558
Source : données_map.purpleair.com ;
Réalisé par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
La variation des concentrations en PM2,5 pendant la saison
sèche est présentée au graphique ci-dessus. Cette
concentration saisonnière diffère de 9,487 jig/m3 (ENEF) à
22,291 jig/m3 (TIGE (FOYER NZENG-AYONG)). Il s'agit sur ce graphe, des moyennes
des concentrations en PM2,5 de la période juillet-aout-septembre
(période de saison sèche) des sites présentés sur
le graphique 13.
108 | P a g e
Graphique 13 : Concentration
saisonnière en PM2.5 (ìg/m3) mesurée sur l'ensemble des
sites pendant la période Juillet-Aout-Septembre 2022

Site de mesure
TTIGE (FOYER NZENG-AYONG)
SHERCKO, AKANDA
FOYER ALÉNAKIRI
WE NEED UOB
ENEF B
0 5 10 15 20 25
Saison Sèche
9,487
12,774
PM2.5 ìg /m3
13,906
15,104
22,291
Source : données_map.purpleair.com ;
Réalisé par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
Les données recueillies ont permis de mettre en
évidence les variations saisonnières (la saison sèche et
la saison des pluies) des PM2,5 tel que le montre le graphique 14. Ainsi, des
comparaisons sur les concentrations en PM2,5 selon les sites et les saisons
peuvent être faites. L'ensemble des concentrations des PM2,5
présente également des variations en fonction de la
période de l'année et des sites. Ainsi, les concentrations en
sont plus importantes en saison sèche qu'en saison des pluies dans la
majorité des sites de mesure. Seul le site ENEF présente la
concentration plus importante en saison des pluies qu'en saison sèche et
le maximum en terme de concentration saisonnière en PM2,5 (44,558 ug /m3
en saison des pluies). Le minimum en terme de concentration saisonnière
en PM2,5 est présent au site SHERCKO, AKANDA (6,829 ug /m3 en saison des
pluies).
Graphique 14 : Concentration
saisonnière en PM2.5 (ìg/m3) mesurée sur l'ensemble des
sites
pendant la période Juillet-Aout-Septembre 2022 et
Octobre-Novembre-Décembre 2022

Sites de mesure
TTIGE (FOYER NZENG-AYONG)
SHERCKO, AKANDA
FOYER ALÉNAKIRI
WE NEED UOB
ENEF
B
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
6,829
7,924
Saison Sèche Saison des pluies
15,104
9,487
9,767
12,774
12,893
13,906
22,291
PM2.5 (ìg /m3)
44,558
Source : données_map.purpleair.com ;
Réalisé par ZOLO-M'BOU Dergy-Strede, 2023
Nous remarquons que la saison sèche est plus
impactée par la concentration en PM2,5. Evaluer l'exposition moyenne de
la population aux PM2,5 nous conduirait à dire que les effets plus
considérables seraient en saison sèche qu'en saison des pluies
dans l'agglomération de Libreville. Comme on peut le voir (dans la
littérature), pour les particules PM 2,5, il n'existe actuellement
aucune limite ou valeur cible pour les saisons. Bien que les PM 2,5 soient les
plus dangereuses.
La figure 34 montre les variations spatiales
saisonnière, pour l'agglomération de Libreville à travers
deux cartes. Indiquant chacune, la variation spatiale des PM2.5 au sujet de la
saison sèche et de la saison des pluies. Les variations spatiales des
PM2.5 présentes sur ces deux cartes sont similaires à celles des
PM10 avec les mêmes positions géographiques des faibles et fortes
concentrations malgré quelques petites différences. De
même, les variations des concentrations mesurées dépendent
de la période, des paramètres météorologiques et
des sources des polluants retenus ici. Le SUD-EST de l'agglomération est
fortement touché en saison sèche. Tandis que le nord de cette
aire urbaine est fortement touché par les PM2.5 en saison des pluies.
Figure 34 : Variation spatiale des
concentrations saisonnières de PM2,5

109 | P a g e
110 | P a g e
Source :
données_map.purpleair.com ; (A) : la saison sèche et (B) : la
saison des pluies Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
5.2 LIEN ENTRE TEMPERATURE DE L'AIR, LES PM10 ET LES
PM2.5
5.2.1 Statistiques descriptives
Le Tableau 7 présente pour toutes les
températures, les PM10 et les PM2.5 des statistiques simples. Sont
affichés le nombre d'observations (11), la moyenne (13,636 pour les
PM2.5, 26,687 pour les PM10 et 26,091 pour les températures), et
l'écart-type (non biaisé) (4,978pour les PM2.5, 8,291 pour les
PM10 et 0,944 pour les températures). Sur l'ensemble des observations,
les valeurs minimales sont de 9,093 ug/m3 pour les PM2.5, 18,251 ug/m3 pour les
PM10 et 25,000 pour les températures. Les maximums sont de 22,835 ug/m3
pour les PM2.5, 43,832 ug/m3 pour les PM10 et 28,000 pour les
températures. Ces maximums et minimums dépassent les valeurs
cibles de l'(OMS, 2021). Il s'agit donc, pour l'instant, d'études
univariées.
Tableau 7 . Statistiques
descriptives . Valeurs annuelles température et Qualité de
l'Air
Variable
|
Observations
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
PM2.5 ug/m3
|
11
|
9,093
|
22,835
|
13,636
|
4,978
|
PM10 ug/m3
|
11
|
18,251
|
43,832
|
26,687
|
8,291
|
température °C
|
11
|
25,000
|
28,000
|
26,091
|
0,944
|
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
Pour chacun les sites FOYER ALENAKIRI, WE NEED UOB, TTIGE
(FOYER NZENG-AYONG), (SHERCKO, AKANDA) et ENEF, nous avons
présenté des statistiques simples (valeurs mensuelles) des
températures, PM10 et PM2.5 (tableau). Les valeurs minimales varient de
22°C à 25°C pour les températures, de 4,130
ug/m3 à 17,662 ug/m3 pour les PM10 et de 1,193
ug/m3 à 8,253 ug/m3 pour les PM2.5. Les valeurs
maximales varient de 27°C à 29°C pour les températures,
de 31,106 ug/m3 à 180,003 ug/m3 pour les PM10 et de 18,676
ug/m3 à 130,456 ug/m3 pour les PM2.5. Les moyennes
varient de 24,833°C à 27,333°C pour les températures,
de 23,759ug/m3 à 30,141 ug/m3 pour les PM10 et de
11,039 ug/m3 à 19,203 ug/m3 pour les PM2.5. Pour
les écart-types, ils varient de 0,937 à 1,749 pour les
températures, de 9,923 à 48,312 pour les PM10 et de 4,975
à 35,936 pour les PM2.5. Le site ENEF a les valeurs maximales mensuelles
les plus élevées, 29°C pour les températures, 180,003
ug/m3 pour les
111 | P a g e
PM10 et 130,456 jig/m3 pour les PM2.5. Les moyennes
les plus élevées 27,333°C pour les températures, se
trouve au site WE NEED UOB, 30,141 jig/m3 pour les PM10 au site ENEF
et 19,203 jig/m3 pour les PM2.5 au site TTIGE (FOYER NZENG-AYONG).
Les sites qui ont des valeurs minimales mensuelles les plus petites : WE NEED
UOB avec 22°C pour les températures, ENEF avec 4,130
jig/m3 jig/m3 pour les PM10 et 1,193 jig/m3
jig/m3 pour les PM2.5. Les moyennes les plus petites 24,833°C
pour les températures, se trouve au site FOYER ALENAKIRI,
23,759jig/m3 pour les PM10 au site SHERCKO, AKANDA et 11,039
jig/m3 pour les PM2.5 au site FOYER ALENAKIRI.
Tableau 8 : Statistiques
descriptives Valeurs mensuelles
sites
|
Paramètres
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart- type
|
Foyer Alénakiri
|
Température
|
25,000
|
28,000
|
26,833
|
0,937
|
PM10
|
10,133
|
39,332
|
23,760
|
9,923
|
PM2.5
|
4,291
|
18,676
|
11,039
|
4,975
|
We Need UOB
|
Température
|
22,000
|
27,000
|
24,833
|
1,749
|
PM10
|
10,388
|
45,318
|
27,926
|
11,600
|
PM2.5
|
4,399
|
21,943
|
13,581
|
5,936
|
TTIGE (Foyer Nzeng- Ayong)
|
Température
|
24,000
|
28,000
|
26,333
|
1,073
|
PM10
|
17,662
|
56,440
|
36,652
|
12,342
|
PM2.5
|
8,253
|
31,106
|
19,203
|
7,277
|
Shercko, Akanda
|
Température
|
26,000
|
29,000
|
27,333
|
0,985
|
PM10
|
6,770
|
39,923
|
23,759
|
10,928
|
PM2.5
|
2,627
|
20,027
|
11,542
|
5,799
|
ENEF
|
Température
|
24,000
|
29,000
|
26,583
|
1,730
|
PM10
|
4,130
|
180,003
|
30,141
|
48,312
|
PM2.5
|
1,193
|
130,456
|
17,494
|
35,936
|
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
Nous avons également, pour chacun les sites FOYER
ALENAKIRI, WE NEED UOB, TTIGE (FOYER NZENG-AYONG), (SHERCKO, AKANDA) et ENEF,
présenté des statistiques simples (valeurs journalières)
des températures, PM10 et PM2.5 (tableau). Les valeurs minimales varient
de 22°C à 23°C pour les températures, de 2,935
jig/m3 à 11,395 jig/m3 pour les PM10 et de 0,582
jig/m3 4,952 jig/m3 pour les PM2.5. Les valeurs maximales
varient de 29°C à 33°C pour les températures, de 46,275
jig/m3 à 173,217 jig/m3 pour les PM10 et de
36,262jig/m3 à 102,782 jig/m3 pour les PM2.5. Les
moyennes varient de 25,773°C à 26,986°C pour les
températures, de 15,714 jig/m3 à 31,473
jig/m3 pour les PM10 et de 9,961 jig/m3 à 16,828
jig/m3 pour les PM2.5. Pour les écart-types, ils varient de
1,111 à 2,265 pour les
112 | P a g e
températures, de 9,035 à 15,944 pour les PM10 et
de 6,064 à 9,813 pour les PM2.5. Les sites qui ont des valeurs maximales
mensuelles les plus élevées, ENEF, soit 39°C pour les
températures, TTIGE (FOYER NZENG-AYONG), soit 173,217 jig/m3
pour les PM10 et FOYER ALENAKIRI, soit 102,782 jig/m3 pour les
PM2.5. Les moyennes les plus élevées 26,986°C pour les
températures, se trouve au site FOYER ALENAKIRI, 31,473
jig/m3 pour les PM10 au site WE NEED UOB et 16,828 jig/m3
pour les PM2.5 au site FOYER ALENAKIRI.
Les sites qui ont des valeurs minimales mensuelles les plus
petites : ENEF et SHERCKO, AKANDA avec 22°C pour les températures,
ENEF avec 4,130 jig/m3 jig/m3 pour les PM10 et 1,193
jig/m3 jig/m3 pour les PM2.5.
Tableau 9 : statistiques
descriptives Valeurs journalières
sites
|
Paramètres
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart- type
|
Foyer Alénakiri
|
Température
|
23,000
|
29,000
|
26,986
|
1,111
|
PM10
|
2,935
|
46,275
|
15,714
|
9,035
|
PM2.5
|
4,952
|
102,782
|
16,828
|
9,646
|
We Need UOB
|
Température
|
23,000
|
29,000
|
26,462
|
1,333
|
PM10
|
11,395
|
173,186
|
31,473
|
15,944
|
PM2.5
|
4,952
|
102,520
|
16,203
|
9,813
|
TTIGE (Foyer Nzeng- Ayong)
|
Température
|
23,000
|
29,000
|
26,362
|
1,010
|
PM10
|
11,395
|
173,217
|
31,251
|
15,722
|
PM2.5
|
4,510
|
102,782
|
16,081
|
9,611
|
Shercko, Akanda
|
Température
|
22,000
|
31,000
|
25,773
|
2,090
|
PM10
|
3,704
|
68,845
|
24,217
|
12,117
|
PM2.5
|
0,582
|
59,406
|
9,961
|
6,064
|
ENEF
|
Température
|
22,000
|
33,000
|
26,792
|
2,265
|
PM10
|
3,704
|
62,565
|
20,777
|
12,479
|
PM2.5
|
1,038
|
36,262
|
12,411
|
6,772
|
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
5.2.2 Analyse de corrélation : corrélation
Pearson (r2).
Dans cette étude, les corrélations entre les
températures, les PM10 et les PM2.5 ont été
réalisé pour mesurer le degré de relation linéaire
entre chaque paire de variables11 (HOWELL, 1998). Le tableau 10
donne les coefficients de corrélation Pearson (r2). Ces
coefficients de corrélation servent avant tout à
caractériser une relation linéaire positive ou négative
entre ces variables. Il s'agit d'une mesure symétrique. Plus il est
proche de 1 (en valeur absolue), plus la
11 Howell, D 1998., Méthodes statistiques en
sciences humaines, De Boeck Université
113 | P a g e
relation est forte. R2 = 0 indique l'absence de
corrélation. La valeur de r2 n'a pas de signification
intrinsèque.
Dans ce tableau, les résultats des corrélations
par site entre les températures, les PM10 et les PM2.5 varient de -0,30
à 0,295 pour le PM10 et de 0,0 à 0,115 pour les PM2.5 à
l'échelle journalière. A l'échelle mensuelle, elles
varient de -0,524 à 0,069 pour le PM10 et de -0,590 à 0,261 pour
les PM2.5. Selon DAI Q. et al (2011) Cité par OBIANG ZOGO (2020), le
lien diffère toujours de l'échelle journalière à
l'échelle mensuelle.
Tableau 10 : valeurs des
corrélations entre les températures de l'air et les PM10 et
PM2.5
Site
|
échelle
|
PM10
|
PM2.5
|
Foyer Alénakiri
|
Mensuelle
|
-0,524
|
0,261
|
journalière
|
0,012
|
0,000
|
We Need UOB
|
Mensuelle
|
0,069
|
0,048
|
journalière
|
0,295
|
0,115
|
TTIGE (Foyer Nzeng- Ayong)
|
Mensuelle
|
0,054
|
0,056
|
journalière
|
-0,030
|
0,000
|
Shercko, Akanda
|
Mensuelle
|
0,001
|
-0,590
|
journalière
|
0,003
|
0,001
|
ENEF
|
Mensuelle
|
0,025
|
0,038
|
journalière
|
0,000
|
0,000
|
Réalisé par ZOLO-M'BOU
Dergy-Strede, 2023
À l'échelle mensuelle, les corrélations
ayant plus de signification se trouvent au site Foyer Alénakiri (0,261)
pour les PM2.5 et au site We Need UOB (0,069) pour le PM10. À
l'échelle journalière les corrélations ayant plus de
signification se trouvent au site We Need UOB (0,295) pour les PM2.5 et (0,115)
pour le PM10. Les corrélations négatives sont localisées
aux sites SHERCKO, AKANDA (-0,590 pour les PM2.5 à l'échelle
mensuelle), TTIGE (FOYER NZENG-AYONG) (-0,30 pour le PM10 à
l'échelle journalière) et FOYER ALENAKIRI (-0,524 pour le PM10
à l'échelle mensuelle).
114 | P a g e
Dans l'ensemble, le lien entre les moyennes des
températures de l'air et les PM10 et les PM2.5 est peu significatif
à ces deux échelles temporelles. Ces paramètres ont des
corrélations insignifiantes à l'échelle mensuelle et
journalière. Une relation linéaire négative existe pour
les paires suivantes : (PM10 et température) et (PM2.5 et
température) avec des coefficients de corrélation de Pearson
négatifs. La relation entre ces variables est négative, ce qui
indique que, plus les variables PM10 et PM2.5 augmentent, plus
température diminue.
Il y a une très faible liaison linéaire les
variables température, PM2.5 et PM10, On notera aussi, que des points
semblent s'écarter et se disperser des autres, mais pas de la même
manière. L'observation de ces graphiques nous montre une Absence de
liaison entre ces variables.
Conclusion
Dans ce chapitre, il était question d'étudier
les concentrations à moyen terme et d'évaluer la variation
spatiale des concentrations des PM10 et PM2.5 dans l'agglomération de
Libreville. Les concentrations présentées dans ce chapitre sont
issues de l'analyse des moyennes des données de la période de
février 2022 à janvier 2023, sur 11 sites de cet espace. Les
concentrations des aérosols PM10 et PM2.5 sont
généralement supérieures aux recommandations de l'OMS. Les
cartes de variation spatiale obtenues dans notre territoire d'étude
montrent que les concentrations SUD-EST de la zone interpolée sont
élevées par rapport au NORD. Cette variabilité et cette
disposition des points à forte et à faible concentrations des
aérosols PM10 et PM2.5, dépendent des saisons. Les concentrations
pendant la saisons sèche sont supérieures à celle de
saison des pluies dans la majorité des sites. Le lien entre les moyennes
des températures de l'air et les PM10 et les PM2.5 est peu significatif
à l'échelle mensuelle et journalière.
D'après l'OMS, « même à faibles
concentrations les particules polluantes ont des répercussions sur la
santé ; aucun seuil n'a été identifié au-dessous
duquel elles n'affectent pas la santé » (WHO, 2010). Voici
pourquoi nous pensons que des mesures visant à protéger les
populations de l'agglomération de Libreville des effets nocifs de la
pollution atmosphérique doivent être prise.
115 | P a g e
CONCLUSION GENERALE
ET RECOMMANDATIONS
116 | P a g e
La présente étude avait pour objectif de montrer
la relation existante entre les îlots de chaleur urbain et de la
qualité de l'air dans l'agglomération de Libreville. Cette
étude s'inscrit dans le cadre du projet intitulé `'
Qualité de l'air du grand Libreville » dont l'objectif
principale est d'étudier les répercussions de l'exposition
quotidienne et répétée aux particules sur la santé
de la population du grand Libreville. Dans le cas de ce mémoire,
l'objectif est de montrer la relation existante entre les îlots de
chaleur et de la qualité de l'air dans l'agglomération de
Libreville.
Pour mener à bien ce travail, nous avons choisi de le
subdiviser en deux parties.
Dans la première partie, il s'agissait en premier lieu
de faire la description physique de l'agglomération de Libreville
à travers l'identification des principales caractéristiques
naturelles et de sa structure démographique et économique. Il
ressort ainsi que l'agglomération de Libreville est constituée de
trois communes : Akanda, Libreville et Owendo. Sur des terrains
sédimentaires, avec un relief dominé par une plaine littorale
appartenant aux basses plaines et collines du bassin sédimentaire
côtier, cet espace a une superficie d'environ 719 Km2.
Doté également d'une biodiversité floristique riche et
diversifiée, en raison de la proximité avec un réseau
hydrographique dense, cette agglomération appartient au régime
climatique équatorial, donc soumise à un climat de type
équatorial de transition. L'analyse de l'organisation de cet espace
urbain met en évidence un processus d'urbanisation
accéléré et anarchique. De plus, une augmentation
considérable de sa population depuis les années 1980. Ce qui
précède constitue ici des paramètres favorables à
la formation d'ilot de chaleur urbain d'une part et la dégradation de la
qualité de l'air d'autre part.
L'îlot de chaleur urbain et la qualité de l'air
urbaine sont deux problèmes majeurs de l'environnement urbain et sont
devenus plus graves avec l'urbanisation rapide (AKBARI et al., 2015).
Nous avons trouvé nécessaire de mettre en évidence les
généralités de l'îlot de chaleurs urbaines et la
qualité de l'air. S'agissant de l'îlot de chaleur urbain, il se
forme en raison de la morphologie urbaine, les effets de serres, les
propriétés des matériaux etc... Pour le détecter,
plusieurs méthodes sont possibles. Il est indispensable de pratiquer la
collecte de données de températures et cartographier les
résultats par interpolation. C'est le cas de l'îlot de chaleur de
la canopée urbaine. La télédétection est
également un moyen pour détecter l'îlot de chaleur. Les ICU
induisent un stress thermique qui a des conséquences sanitaires. En ce
qui concerne, la qualité de l'air, les sources de la pollution
atmosphérique sont de type fixe ou mobile. Les sources fixes sont les
industries et les ménages. Les sources mobiles sont les auto-mobiles.
Les indicateurs pour déterminer la qualité de l'air sont nombreux
: les PM10, PM2.5, CO2, NOX...
117 | P a g e
Il est également nécessaire de pratiquer la
collecte de données de particulaire, l'analyse et la cartographie des
résultats. Il faut noter, que la qualité de l'air a des effets
néfastes sur la santé humaine.
Pour mener à bien notre étude, nous avons
établi une méthodologie adaptée. Cette méthodologie
nous a permis d'atteindre les objectifs fixés.
Dans la seconde partie, nous avons présenté les
différents résultats en matière des ICU et de la
qualité de l'air.
Premièrement, nous avons présenté la
spatialisation des ilots de chaleur urbain de l'agglomération de
Libreville. De février 2022 à janvier 2023, dans
une agglomération d'environ 800.000 habitants, nous avons mesuré
et spatialisé l'ICU. Les données recueillies, présente une
grande variabilité en fonction de la période et des sites de
mesure. Spatialement, nos résultats mettent en évidence un
écart thermique entre différentes zones de l'agglomération
de Libreville. Une variation spatiale différente selon le mois ou la
saison. En saison des pluies, le dégagement de chaleur est plus intense
qu'en saison sèche. L'ICU de la canopée urbaine n'est pas
cantonné aux zones à forte densité urbaine mais
s'étend aussi aux zones d'activités périphériques.
La thermographie Landsat présente les lieux densément bâti,
les zones commerciales et industrielles de l'agglomération de Libreville
comme étant des zones dites îlots de chaleur urbains.
Deuxièmement, nous avons présenté et
analysé la variation spatio-temporelle des concentrations des PM10 et
PM2.5 au sein de l'agglomération de Libreville. L'analyse des moyennes
des données de la période de février 2022 à janvier
2023, sur 11 sites de cet espace présente des concentrations des
aérosols PM10 et PM2.5 qui sont généralement
supérieures aux recommandations de l'OMS. Les cartes de variation
spatiale obtenues dans notre territoire d'étude montrent que les
concentrations SUD-EST de la zone étude (précisément au
Sud-Est de la commune de Libreville et Nord-Est de la commune d'Owendo) sont
élevées par rapport au NORD (précisément au Nord
d'Akanda). Cette variabilité et cette disposition des points à
forte et à faible concentrations des aérosols PM10 et PM2.5,
dépendent des saisons. Les concentrations pendant la saison sèche
sont supérieures à celle de saison des pluies dans la
majorité des sites.
Troisièmement, nous avons présenté la
relation entre température de l'air et les PM10 et PM2.5. L'analyse
corrélation de Pearson était basée sur les variables
température, PM2.5 et PM10 mesurées sur plusieurs sites. Cette
corrélation a consisté à mesurer l'intensité de
liaison linéaire
118 | P a g e
entre les variables température, PM2.5 et PM10. Il en
ressort une orthogonalité entre température et les PM2.5 et PM10.
Cela traduit une absence de corrélation linéaire entre ces
variables.
De plus, nos résultats confirment l'hypothèse 1,
selon laquelle les îlots de chaleur se localisent dans les milieux
densément bâti de l'agglomération de Libreville. La
spatialisation des îlots de chaleur de l'agglomération de
Libreville montre que les zones densément bâti ont des
températures plus élevées que les zones naturelles de cet
espace. L'hypothèse 2, selon laquelle la qualité de l'air,
mesurée à travers les indicateurs PM2.5 et PM10
révèle une concentration moyenne qui dépasse les normes
d'OMS et est influencée par la température de l'air, car ils ont
une corrélation linéaire positive, est quasiment infirmée.
Bien que les concentrations de PM10 et PM2.5 sont supérieurs aux normes
de l'OMS de 2021. Il n'en demeure aucune relation linéaire positive avec
les températures de l'air dans l'agglomération de Libreville.
A l'issu de ce travail, nous pouvons dire que cette
étude s'est intéressée à de nombreuses
problématiques, indispensables à la compréhension des
îlots de chaleur et de la pollution particulaire dans
l'agglomération de Libreville. Elle propose une base de données
inédite combinant pour la première fois, estimation de la
qualité de l'air urbain liée aux particules, également une
estimation de la température de l'air et de surface sur une
échelle spatio-temporelle assez conséquent.
« Le problème ce n'est pas, et de loin,
l'absence de reflexe écologique en Afrique » [...] « La
cruelle urgence de la protection de l'environnement se résoudra que par
l'émergence d'un citoyen africain conscient des problèmes et
prêt à agir » (GRENET, 1994). La dégradation de
l'environnement africain en général et du Gabon en particulier,
est une réalité dont les conséquences seront
catastrophiques sur nos milieux de vie si les mesures ne sont pas prises
immédiatement. A cet effet, un regard sur les îlots de chaleur
urbain, le confort thermique et sa relation avec les maladies cardiovasculaires
dans l'agglomération de Libreville serait judicieux. L'objectif serait
d'identifier les effets des îlots de chaleur urbains localisés
dans ce travail. Le but est de mesurer également les paramètres
du confort thermique de cet espace. L'un des enjeux est une adaptation
climatique en ce qui concerne la lutte contre les îlots de chaleur
urbains. Cette thématique rentre dans les objectifs du Plan Climat au
Gabon.
119 | P a g e
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urbain et qualité de l'air, Dijon, hiver 20142015, Centre de
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136 | P a g e
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Liste des figures
Figure 1 : compréhension du
phénomène des ICU et de qualité de l'air. 23
Figure 2: Formations géologiques de
l'agglomération de Libreville 25
Figure 3 : Circulation en surface des vents
de l'Afrique Equatoriale Atlantique en juillet 30
Figure 4:Distribution des pluies
journalières à Libreville (1991-2000) 31
Figure 5: Typologie des habitations de
l'agglomération de Libreville 35
Figure 6 : Voirie urbaine de
l'agglomération de Libreville 36
Figure 7 : présentation de quelques
voiries primaires de l'agglomération de Libreville 37
Figure 8 : présentation de quelques
voiries secondaires de l'agglomération de Libreville 38
Figure 9 : présentation de quelques
voiries tertiaires de l'agglomération de Libreville 39
Figure 10 : présentation de quelques
marchés et commerces de l'agglomération de Libreville 40
Figure 11 : profil d'un îlot de chaleur
urbain 42
Figure 12 : Les gaz à effet de serre
43
Figure 13 : Le principe de l'inertie
thermique 45
Figure 14 : L'albédo correspond au
rapport entre énergie reçue et énergie
réfléchie 46
Figure 15 : Les albédos de la ville
46
Figure 16 : Flux d'énergie et de
rayonnement au-dessus d'une zone urbaine et d'une zone rurale 47
Figure 17 : Thermorégulation, seuils
de risques et confort thermique 50
Figure 18 : Collecte de données et
Format de fichier de données particulaires 59
Figure 19 : Collecte de données et
Format de fichier de données des températures 60
Figure 20 : moniteur PurpleAir Classic 61
Figure 21 : Collecte des données de la
pollution particulaire et de température et acquisition de la base
de données 62
Figure 22: processus d'élaboration de
la carte relative à l'ICU de la couche de canopée urbaine 66
Figure 23: Étapes de traitement 70
Figure 24: synthèse des
résultats produits et analysés 75
Figure 25: Variation mensuelle des
températures de l'air mesurées sur des sites de février
2022 à
janvier 2023 79
Figure 26: Variation spatiale des
températures de l'air mensuelle 81
Figure 27: Variation saisonnières des
températures mesurées sur des sites de février 2022
à janvier
2023 83
Figure 28 : Variation spatiale des
températures de l'air saisonnière 84
Figure 29 : Concentration mensuelle en PM10
(ìg.m-3) des différentes stations d'analyseurs
automatiques pendant la période février 2022
à janvier 2023 94
Figure 30 : Variation spatiale des
concentrations mensuelles moyennes de PM10 95
Figure 31 : Variation spatiale des
concentrations saisonnières de PM10 99
Figure 32 : Concentration mensuelle en PM2.5
(ìg.m-3) des différentes stations d'analyseurs
automatiques pendant la période février 2022
à janvier 2023 103
Figure 33 : variation spatiale des
concentrations mensuelles de PM2,5 104
Figure 34 : Variation spatiale des
concentrations saisonnières de PM2,5 109
137 | P a g e
Liste des tableaux
Tableau 1 : Superficie de la région
Akanda-Libreville-Owendo 32
Tableau 2 : Classification de type de quartiers
dans l'agglomération de Libreville 34
Tableau 3 : Caractéristiques techniques
de l'image Landsat utilisée 58
Tableau 4: Matériels utilisés
60
Tableau 5: Principales caractéristiques
des sites de mesure de l'agglomération de Libreville
64 Tableau 6 : valeurs guides OMS pour les
polluants classiques de la qualité de l'air extérieur
71 Tableau 7 : Statistiques descriptives :
Valeurs annuelles température et Qualité de l'Air .... 110
Tableau 8 : Statistiques descriptives Valeurs
mensuelles 111
Tableau 9 : statistiques descriptives Valeurs
journalières 112
Tableau 10 : valeurs des corrélations
entre les températures de l'air et les PM10 et PM2.5 113
Liste des cartes
Carte 1: Localisation de la zone d'étude
12
Carte 2 : la classification des pentes 26
Carte 3: Présentation du réseau
hydrographique de l'agglomération de Libreville. 28
Carte 4 : Localisation des sites de mesure de
l'agglomération de Libreville 63
Carte 5: Les températures de surface sur
EducSCO : Analyse des températures depuis l'Espace
69
Carte 6 :Variation spatiale des
températures de l'air annuelle 78
Carte 7 : Répartition spatiale de
l'indice de végétation de l'agglomération de Libreville
85
Carte 8 : Répartition spatiale des
températures de surface de l`agglomération de Libreville 87
Carte 9 : Répartition spatiale des
îlots de chaleur urbain de l`agglomération de Libreville 88
Carte 10 : Variation spatiale des concentrations
annuelles de PM10 93
Carte 11 : Variation spatiale des concentrations
annuelles de PM2,5 102
138 | P a g e
Liste des graphiques
Graphique 1 : Evolution de la population dans
l'agglomération de Libreville 33
Graphique 2 : variation annuelle des
Températures de l'air mesurées sur des sites de février
2022 à janvier 2023 77 Graphique 3 :
Variation de l'amplitude thermique des moyennes mensuelles des
températures
enregistrées 80 Graphique 4 :
Variation des températures moyennes mensuelles de l'air
mesurées sur des sites
de février 2022 à janvier 2023
80 Graphique 5 : Concentration annuelle en PM10
(ìg.m-3) entre février 2022 à janvier 2023.
92 Graphique 6 : Concentration
journalière en PM10 (ìg.m-3) mesurée sur l'ensemble des
Sites
pendant la période février 2022 à janvier
2023 96 Graphique 7 : Concentration saisonnière en
PM10 (ìg/m3) mesurée sur l'ensemble des sites
pendant la période Juillet-Aout-Septembre 2022
97 Graphique 8 : Concentration saisonnière en PM10
(ìg/m3) mesurée sur l'ensemble des sites
pendant la période Octobre-Novembre-Décembre
2022 98 Graphique 9 : Concentration saisonnière en
PM10 (ìg/m3) mesurée sur l'ensemble des sites
pendant la période Juillet-Aout-Septembre 2022 et
Octobre-Novembre-Décembre 2022 98 Graphique 10 :
Concentration annuelle en PM2.5 (ìg.m-3) de février 2022
à janvier 2023
101 Graphique 11 : Concentration
journalière en PM2.5 (ìg.m-3) mesurée sur l'ensemble des
sites
pendant la période février 2022 à janvier
2023 106 Graphique 12 : Concentration saisonnière en
PM2.5 (ìg/m3) mesurée sur l'ensemble des sites
pendant la période Octobre-Novembre-Décembre
2022 107 Graphique 13 : Concentration saisonnière en
PM2.5 (ìg/m3) mesurée sur l'ensemble des sites
pendant la période Juillet-Aout-Septembre 2022
108 Graphique 14 : Concentration saisonnière en
PM2.5 (ìg/m3) mesurée sur l'ensemble des sites
pendant la période Juillet-Aout-Septembre 2022 et
Octobre-Novembre-Décembre 2022 108
139 | P a g e
Listes des Annexes
Annexe 1 : Dépôts des
aérosols dans l'appareil respiratoire en fonction du diamètre
des
aérosols. 141 Annexe 2 : Niveaux
quotidiens de pollution de l'air en PM10 (ìg.m-3) et effets
observés sur la
santé humaine. 142 Annexe 3:
mesures de la température sur différents substrats au
sein de l'ENS le 23/10/23 143
Annexe 4: installation et paramétrage
d'un moniteur d'air intérieur au MINEF 144
Annexe 5: Statistiques descriptives
(Données quantitatives) : 145
140 | P a g e
ANNEXES
Annexe 1 : Dépôts des
aérosols dans l'appareil respiratoire en fonction du diamètre des
aérosols.12

141 | P a g e
12 Liu, Y., 2011. Etudes des impacts de la
réactivité en phase aqueuse atmosphérique sur la formation
et le vieillissement des Aérosols Organiques Secondaires sous conditions
simulées (These de doctorat). Aix-Marseille 1.
Annexe 2 : Niveaux quotidiens de
pollution de l'air en PM10 (ìg.m-3) et effets observés sur la
santé humaine13.
Niveau de pollution en PM10
(concentration en ìg.m-3.j-1)
|
Qualité de l'air
|
Effets sur la santé
|
0-50
|
Excellente
|
|
50-150
|
Moyenne
|
|
150-380
|
Malsaine
|
Aggravation légère des symptômes des
personnes sensibles (essentiellement maladies respiratoires) et irritation des
voies
respiratoires de la population en bonne santé.
|
380-420
|
Très malsaine
|
Aggravation significative des symptômes des personnes
sensibles (maladies respiratoires et cardiaques) et irritation répandue
des voies respiratoires de la population en bonne santé.
|
420-500
|
Médiocre
|
Déclenchement de certaines maladies en plus de
l'aggravation des symptômes et de la diminution de la tolérance
à l'exercice physique
chez les personnes en bonne santé
|
> 500
|
Dangereuse
|
Mort prématurée chez les personnes sensibles
(maladies respiratoires et cardiaques). Les personnes en bonne santé
connaissent divers
symptômes et maladies qui affectent leur activité
normale.
|
142 | P a g e
13 D'après [Boubel RW, Fox DL, Turner DB,
Stern AC, eds. Fundamentals of air pollution. London : Academic Press,1994 :
574]).
Annexe 3: mesures
de la température sur différents substrats au sein de l'ENS le
23/10/23


143 | P a g e
144 | P a g e
Annexe 4: installation et
paramétrage d'un moniteur d'air intérieur au MINEF

Annexe 5: Statistiques
|
descriptives (Données quantitatives) :
|
|
statistique descriptive des PM2.5 u/m3 annuelle des
différents site de
mesure
|
|
Moyenne
|
13,6358182
|
Erreur-type
|
1,5009411
|
Médiane
|
11,5705
|
Mode
|
#N/A
|
Écart-type
|
4,97805847
|
Variance de l'échantillon
|
24,7810661
|
Kurstosis (Coefficient d'aplatissement)
|
-0,30541847
|
Coefficient d'asymétrie
|
1,121458
|
Plage
|
13,7415
|
Minimum
|
9,093
|
Maximum
|
22,8345
|
Somme
|
149,994
|
|
Nombre de site
|
11
|
statistique descriptive des PM10 u/m3 annuelle des
différents site de mesure
|
|
|
Moyenne
|
26,6869091
|
Erreur-type
|
2,49984137
|
Médiane
|
23,92
|
Mode
|
#N/A
|
Écart-type
|
8,29103586
|
Variance de l'échantillon
|
68,7412757
|
Kurstosis (Coefficient
d'aplatissement)
|
0,40256856
|
Coefficient d'asymétrie
|
1,20803201
|
Plage
|
25,581
|
Minimum
|
18,251
|
Maximum
|
43,832
|
Somme
|
293,556
|
Nombre de site
|
11
|
Nuages de points :
145 | P a g e
Statistique descriptive température annuelle
Moyenne
|
26,09090909
|
Erreur-type
|
0,28459047
|
Médiane
|
26
|
Mode
|
26
|
Écart-type
|
0,943879807
|
Variance de l'échantillon
|
0,890909091
|
Kurstosis (Coefficient d'aplatissement)
|
0,198528391
|
Coefficient d'asymétrie
|
0,663061478
|
Plage
|
3
|
Minimum
|
25
|
Maximum
|
28
|
Somme
|
287
|
Nombre de site
|
11
|
146 | P a g e
147 | P a g e
TABLE DES MATIERES
Table des matières
SOMMAIRE i
DÉDICACES ii
REMERCIEMENTS iii
Sigles et Acronymes v
INTRODUCTION GENERALE 6
JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET 7
Objet d'étude et champ d'étude
7
Localisation spatio-temporelle de la zone 11
Intérêt du sujet 13
CONTEXTE ET APPROCHE PROBLEMATIQUE 14
Contexte 14
État de la question 15
Problématique 18
Objectif général de l'étude
20
Formulation des hypothèses 20
ORGANISATION DU MEMOIRE 20
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES ASPECTS PHYSIQUES DE
L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE
ET GENERALITES SUR L'ILOT DE CHALEUR URBAIN ET SUR LA QUALITE
DE L'AIR. 22
CHAPITRE 1 : L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE. 24
1.1 ASPECTS PHYSIQUES DE L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE
24
1.1.1 Cadre géologique et contexte orographique
24
1.1.2 La couverture végétale 27
1.1.3 Le réseau hydrographique 27
1.1.4 Paramètres climatiques 29
1.2 ASPECTS HUMAINS DE L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE
32
1.2.1 Évolution géo-historique de
l'occupation humaine de l'agglomération de Libreville . 32
1.2.2 Typologie des habitations 34
1.2.3 Typologie des voiries 36
1.2.4 Présentation des activités
économiques et l'assainissement 39
CHAPITRE 2 : GENERALITES SUR L'ILOT DE CHALEUR URBAIN ET LA
QUALITE DE L'AIR 42
2.1 DESCRIPTION GENERALE DE L'ILOT DE CHALEUR URBAIN
42
148 | P a g e
2.1.1 Formation de l'îlot de
chaleur urbain 42
2.1.2 Méthode d'observation de l'îlot de
chaleur urbain 48
2.1.3 Impacts de l'îlot de chaleur urbain
49
2.1.4 Mesures de lutte aux îlots de chaleur urbains
50
2.2 DESCRIPTION GENERALE DE LA QUALITE DE L'AIR
51
2.2.1 Sources de pollution atmosphérique
51
2.2.2 Les méthodes d'évaluation de la
qualité de l'air 52
2.2.3 Effets de la pollution atmosphérique sur la
santé 53
2.2.4 Lutte contre la pollution atmosphérique 54
CHAPITRE 3: CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE 55
3.1 CADRE THEORIQUE 55
3.1.1 Revue bibliographique 55
3.1.2 Le Développement Durable (DD) 55
3.1.3 Objectifs de Développement Durable (ODD)
56
3.1.4 Considération éthique 57
3.2 CADRE METHODOLOGIQUE 57
3.2.1 Description des données utilisées
57
3.2.2 Méthodes utilisées 62
3.2.3 Traitements et Analyses 69
3.2.4 Limites de l'étude
72 DEUXIEME PARTIE : EXAMEN DE LA RELATION ENTRE L'ILOT DE
CHALEUR URBAIN ET LA QUALITE DE
L'AIR DANS L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE 74
CHAPITRE 4 : SPATIALISATION DES ILOTS DE CHALEUR URBAIN DE
L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE
76
4.1 DIAGNOSTIC DE L'ICU DE CANOPEE URBAINE DE L'AGGLOMERATION
DE
LIBREVILLE 76
4.1.1 Variabilité de l'ICU annuelle 76
4.1.2 Variabilité de l'ICU mensuelle
79
4.1.3 Variabilité de l'ICU en fonction des saisons
83
4.2 LA TELEDETECTION SPATIALE : THERMOGRAPHIES LANDSAT
85
4.2.1 Répartition de l'indice de
végétation normalisé NDVI 85
4.2.2 Répartition spatiale des températures
de surface de l'agglomération de Libreville. 86
4.2.3 Répartition spatiale des îlots de
chaleur urbain de l'agglomération de Libreville. 88
CHAPITRE 5 : ANALYSE DE LA VARIATION SPATIO-TEMPORELLE
DES CONCENTRATIONS DES PM10 ET
PM2.5 AU SEIN DE L'AGGLOMERATION DE LIBREVILLE
91
149 | P a g e
5.1 ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS
91
5.1.1 Variations spatio-temporelles des PM10
91
5.1.2 Variations spatio-temporelles des PM2.5
100
5.2 LIEN ENTRE TEMPERATURE DE L'AIR, LES PM10 ET LES PM2.5
110
5.2.1 Statistiques descriptives 110
5.2.2 Analyse de corrélation : corrélation
Pearson (r2). 112
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 115
BIBLIOGRAPHIES 119
Table des illustrations 136
ANNEXES 140
Table des matières 147
150 | P a g e
Résumé. - L'agglomération de Libreville
présente des perturbations microclimatiques, engendrées par sa
morphologie urbaine, les conditions climatiques, la croissance
démographique et l'urbanisation croissante liée à l'exode
rural. L'attractivité économique, administrative et
résidentielle justifient la littoralisation et donc l'occupation
démesurée de cet espace. Ce qui précède constitue
ici des paramètres favorables à la formation d'îlot de
chaleur urbain d'une part et la dégradation de la qualité de
l'air d'autre part. Leurs impacts sont variés et touchent
majoritairement la santé. Cette étude vise à identifier
les zones dites îlot de chaleur urbain, évaluer l'état de
la qualité de l'air à travers les indicateurs PM10 et PM2.5 et
établir une relation entre température, PM10 et PM2.5. Pour
contribuer efficacement à cette recherche, il est indispensable de
pratiquer la collecte de données de températures et particulaire
à échelle de l'agglomération de Libreville et de s'adapter
au traitement et à l'interprétation de données. La
cartographie du climat urbain ou de la pollution atmosphérique requiert
des méthodes spécifiques d'interpolation spatiale. Les
concentrations moyennes journalières et annuelles des PM10 ET PM2.5
dépassent les normes de l'OMS. Les cartes de variation spatiale obtenues
montrent que les concentrations SUD-EST de l'agglomération sont
élevées par rapport au NORD. Les températures
présentent une grande variabilité en fonction de la
période et du site de mesure. Les îlots de chaleur urbains sont
localisés dans les zones densément bâti. Il y'a une
orthogonalité entre température et les PM10 et PM2.5. Cette
orthogonalité traduit une absence de corrélation linéaire
entre ces variables.
Mots clés : Agglomération de Libreville,
îlot de chaleur urbain, qualité de l'air, température,
PM10, PM2.5.
Summary. - The agglomeration of Libreville presents
microclimatic disturbances, caused by its urban morphology, climatic
conditions, population growth and increasing urbanization linked to the rural
exodus. The economic, administrative and residential attractiveness justify the
littoralization and therefore the disproportionate occupation of this space.
The above are favourable parameters for the formation of urban heat islands on
the one hand and the deterioration of air quality on the other. Their impacts
are varied and mainly affect health. This study aims to identify so-called
urban heat island zones, assess the state of air quality through PM10 and PM2.5
indicators and establish a relationship between temperature, PM10 and PM2.5. To
contribute effectively to this research, it is essential to collect temperature
and particle data at the scale of the Libreville agglomeration and to adapt to
data processing and interpretation. Mapping urban climate or air pollution
requires specific methods of spatial interpolation. Daily and annual average
concentrations of PM10 and PM2.5 exceed WHO standards. The spatial variation
maps obtained show that the SOUTH-EAST concentrations of the agglomeration are
high compared to the NORTH. Temperatures vary greatly depending on the period
and the measurement site. Urban heat islands are located in densely built-up
areas. There is an orthogonality between temperature and PM10 and PM2.5. This
orthogonality reflects a lack of linear correlation between these variables.
Keywords: Libreville agglomeration, urban heat island, air
quality, temperature, PM10 and PM2.5.
|