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Match de football et réponse des cellules immunitaires et de la protéine c-réactive chez les étudiants actifs réhydratés en milieu chaud et humide


par Estime Farèse NGOMA SOLO
Université Marien Ngouabi - Master 2024
  

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Chapitre IV : Discussion

L'objectif de cette étude était d'évaluer les variations induites par le match de football sur les cellules immunitaires et la protéine C-réactive chez les étudiants actifs. Du point de vue statistique, les sujets de deux groupes avaient pratiquement les mêmes paramètres anthropométriques (âge, taille, poids et l'IMC) (Tableau I).

Les principaux résultats de notre étude se présentent comme suit :

- Des variations significatives de leucocytes, neutrophiles et éosinophiles enregistrées avant effort, après et 2h après effort ont été observé chez les sujets du groupe réhydraté (GR) et du groupe non réhydraté (GNR), alors que les lymphocytes et les monocytes ont significativement varié que chez les sujets GR ;

- Une augmentation significative des valeurs moyennes de leucocytes, neutrophiles et éosinophiles enregistrées après effort par rapport à celles obtenues avant effort a été observée chez les sujets GR et GNR ;

- Une augmentation significative des valeurs moyennes de leucocytes, neutrophiles et éosinophiles enregistrées 2h après effort par rapport à celles obtenues avant effort a été également observée chez les sujets GR et GNR ;

- Une diminution significative post effort de la CRP a été observée chez les sujets GNR. Dans la présente étude, il a été observé des variations significatives entre les concentrations moyennes de leucocytes, neutrophiles et éosinophiles enregistrées avant, après et 2h après le test d'effort (Tableau II). Le match de football à induit des modifications significatives des concentrations des cellules inflammatoires chez les sujets GR et GNR. Ces variations pourraient s'expliquer par l'intensité et la durée de l'effort qui activent le processus de la synthèse des cellules immunitaires (Débora et al., 2020).

De même, un match de football à intensité très élevé peut entrainer une leucocytose. Celle-ci peut s'expliquer par une forte augmentation des concentrations des polynucléaires neutrophiles et de lymphocyte qui constituent la première ligne de défense. Signalons qu'une augmentation de ces cellules permettrait d'assurer l'équilibre et la sécurité du corps car le nombre de leucocytes reflète l'immunité spécifique (Sagud et al., 2023). Les travaux de Bernardo et al., (2019) ont observé des modifications significatives des concentrations de cellules sanguines après une séance d'exercices par intervalles de haute intensité de Jiu-Jitsu brésilien. Le travail mené par Kakanis et al., (2016) ont observé une modification du nombre de leucocytes des athlètes, telle qu'une augmentation des granulocytes et des monocytes, une diminution des lymphocytes et une augmentation des neutrophiles et des éosinophiles. Des études antérieures ont rapporté que la leucocytose était les résultats d'un nombre de neutrophiles et de

lymphocytes, tandis que les autres types de cellules sont restées stables tout le long de la période d'observation (solberg et al., 2004).

D'autres travaux ont révélé une augmentation post effort des valeurs des paramètres de leucocytes causée par la non déshydratation mais liée à la réponse immunologique à l'exercice effectué (Kostrzewa-Nowak et al., 2019 et Kostrzewa-Nowak et al., 2018).

Dans cette étude, il a été observé une augmentation significative des valeurs moyennes de leucocytes, neutrophiles et éosinophiles enregistrées après effort par rapport à celles obtenues avant effort (Tableau III). Ces résultats montrent une leucocytose, neutrophilie et éosinophilie post effort. La leucocytose observée dans cette étude peut s'expliquer par le nombre de lymphocytes circulant (Hansen et al., 1991, MacNeil et al., 1991 et McCarthy et al., 1987).

Cette variation des leucocytes est due en réponse à l'effort physique. En effet, les études ont démontré que l'exercice de longue durée à haute intensité supprime la production de cytokines immunomodulatrices (Katsuhiko et Harumi, 2021). L'étude de Simpson et al., (2015) ont montré des variations de neutrophile et de lymphocytes ces variations s'expliquent par la mobilisation de cellules immunitaires marginales dans le foie, la rate, les poumons et sur les parois des vaisseaux via l'action des catécholamines et une augmentation du stress. L'étude mené par Suzuki et al., (2018) ont indiqué que l'augmentation du nombre de neutrophile après l'exercice pourrait être une réponse inflammatoire au lésions musculaires induites par l'exercice, dans laquelle les neutrophiles sont recrutés dans les fibres musculaires endommagées pour éliminer les tissus morts.

Les résultats de cette étude vont dans le même sens de ceux de Bernardo et al. (2019) qui ont observé une augmentation significative de leucocytes sanguins après une séance d'exercices par intervalles de haute intensité chez les Jiu-Jitsu brésilien.

Les études ont montré que les séances d'exercice aiguës mobilisent préférentiellement les cellules Natural Killers et les lymphocytes T CD8 + qui présentent une cytotoxicité élevée et un potentiel de migration tissulaire (Bigley et al., 2014, Lavoy et al., 2015 et Campbell et al., 2009).

En général, les exercices physique d'endurance et de résistance représentent jusqu'à 40% du nombre total de leucocytes dans le sang, les lymphocytes sont constitués des cellules souches lymphoïde dans la moelle osseuse agissent comme une partie cruciale du système immunitaire (Kverneland et al., 2016).

Dans cette étude, les concentrations moyennes de leucocytes, neutrophiles et éosinophiles enregistrées 2h après effort étaient significativement supérieures à celles obtenues avant effort (Tableau IV). Ces résultats montrent une série de réactions biochimiques et physiologiques qui peuvent expliquer cette augmentation des cellules immunitaires. Des études ont montré que l'exercice physique intense peut entraîner une augmentation du flux sanguin, facilitant ainsi la circulation des leucocytes dans l'ensemble de l'organisme. L'exercice physique peut stimuler la libération de certaines substances, comme les cytokines, qui favorisent la mobilisation et l'activation des cellules immunitaires. Il est également intéressant de noter que cette élévation des cellules immunitaires est généralement temporaire, revenant à des niveaux normaux quelques heures après la cessation de l'effort. Cette dynamique reflète la capacité de l'organisme à s'adapter à l'effort physique et à rétablir l'homéostasie (Olivier, 2005 ; Olga et al., 2021).

Des différents mécanismes contribuent à ces altérations, tels que le stress résultant d'un exercice intense, les modifications de la concentration des hormones, des cytokines et de la température corporelle, l'augmentation du flux sanguin, l'apoptose lymphocytaire et la déshydratation (Pero et al., 2020). Cependant, nos résultats ne vont pas dans le même sens que ceux rapporté par Débora et al., (2020) qui ont mis en évidence une diminution des lymphocytes sanguins observés 1h à 2h après l'exercice physique. Cette divergence est dû au faite que nous nous avons travaillé avec des jeunes étudiants actifs qui fréquentent l'école de sport par contre eux ils ont travaillé avec des handballeurs professionnels. Les études menées par David et al., (2018) ont montré que l'entraînement sportif et l'exercice peuvent entraîner une augmentation transitoire du nombre total de leucocytes. Nos résultats corroborent à ceux de Dias et al., (2011) qui ont montré une augmentation du nombre total de leucocytes et de neutrophiles chez les volleyeurs.

Les variations des cellules immunitaires sont dues aux exercices d'endurance prolongés et de haute intensité produisent des changements importants dans le nombre de leucocyte marqués par des augmentations transitoires du nombre de granulocytes circulants (principalement les neutrophiles) et des monocytes, et une diminution des populations de lymphocytes qui peuvent persister des heures et des jours après le début du temps de récupération en réponse du match de football (Íñigo et al., 2023). Bien que l'exercice physique actif induise une augmentation immédiate du nombre de neutrophiles et de lymphocytes, la récupération indique la diminution du taux lymphocytaire circulant après l'arrêt de l'exercice (Kurokawa et al., 1995, Shek et al., 1995 et Simpson et al., 2007). De même, de nombreuses études n'indiquent pas de changements dans la fonction immunitaire au-delà de 2h après la fin de l'exercice (Maryam et al., 2023).

Par ailleurs, la comparaison des valeurs moyennes de la CRP enregistrées avant et après effort ont montré une diminution significative post effort chez les sujets GNR alors qu'aucune différence significative n'a été observée chez les sujets GR (Tableau V). Ces résultats montrent qu'avant l'exercice, les niveaux de CRP étaient similaires entre les deux groupes. Cependant, après l'effort, une diminution significative de la CRP a été observée chez les sujets GNR. Ces résultats suggèrent que la réhydratation pourrait jouer un rôle dans la modulation de la réponse inflammatoire après un exercice. D'un point de vue physiologique, cela pourrait indiquer que l'eau et les électrolytes consommés pendant la réhydratation pourraient aider à stabiliser les membranes cellulaires ou à diluer les médiateurs de l'inflammation présents dans le sang. En revanche, l'absence de changement significatif dans les niveaux de CRP chez les sujets GR pourrait être interprétée comme une indication que leur réponse inflammatoire a été efficacement atténuée par la réhydratation (Gewurtz et al., 1982 et McFadyen et al., 2020).

Nos résultats corroborent ceux de Kostrzewa-Nowak et al., (2015) ; Kasapis et Thompson, (2005) qui ont démontré que la concentration de CRP diminuait en raison de l'effet anti-inflammatoire de l'exercice après un exercice intense prolongé. Il a été souligné que l'augmentation de la CRP après un exercice intensif pourrait être le résultat de mécanismes, tels que la réponse inflammatoire à des blessures ou à des agents (l'interleukine-6, c'est-à-dire le principal stimulateur de la sécrétion de CRP) qui pourraient être associés à une inflammation élevée chez les athlètes (Souglis et Antonios, 2015).

Cependant, nos résultats ne vont pas dans le même sens que ceux de Becker et al., (2020) qui ont révélé des augmentations provisoires du niveau de CRP. Cette divergence peut être s'expliquée par le faite que nous avons travaillé avec des sujets amateurs alors qu'eux ils ont travaillé avec des sujets professionnels. Il existe encore une controverse concernant l'association entre l'activité physique et l'inflammation, certaines études cliniques ne montrant aucun effet anti-inflammatoire (Sjogren et al., 2010 et Yates et al., 2010) et peu d'études évaluant de manière prospective l'influence de l'activité physique sur les niveaux de CRP (Plaisance et Grandjean, 2006). Il a été démontré que les niveaux de CRP sont inversement liés à la pratique d'une activité physique d'intensité modérée à vigoureuse dans de nombreux contextes (Hawkins et al., 2012). L'activité physique modérée à vigoureuse exerce des effets antagonistes sur les niveaux de CRP et on pense que la pratique sportive peut affecter l'inflammation en raison de son impact sur l'adiposité, caractérisant un rôle de médiation attribué à la graisse corporelle (Suziane et al., 2019). Ces résultats peuvent être expliqués par la contrainte environnementale.

De plus, dans notre étude le match de football s'est déroulé dans un environnement où les températures ambiantes allaient jusqu'à 35,3°C (Tableau VI). Cette étude apporte la preuve que le match de football a une influence post exercice sur les cellules inflammatoires. Un exercice physique intense induit des réponses du système immunitaire similaires à celles induites par une infection.

Il sied de noter que les effets de l'exercice physique sur le système immunitaire et la CRP dépendent de la nature de l'exercice, de son intensité, de sa durée ainsi que de la forme physique et de l'âge du sujet. Dans cette étude la réhydratation aurait influencé l'expression des cellules immunitaires par contre elle a influencé l'expression de la CRP.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote