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Les manquements de la production des journaux parles a la RTS


par Antoine ZANGA METILI
ESJ - Licence professionnelle 2022
  

Disponible en mode multipage

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Année universitaire 2022- 2023

RAPPORT DE STAGE

LES MANQUEMENTS DE LA PRODUCTION

DES JOURNAUX PARLES

A LA

RTS

Présenté pour l'obtention du diplôme de Bachelor Option : Journalisme tous Médias

Préparé sous la direction de Dr Jérémie KANA BISSECK

Présenté et soutenu publiquement

Par

Antoine ZANGA METILI

SOMMAIRE

SOMMAIRE i

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ABREVIATIONS iii

LISTE DES TABLEAUX iv

RESUME v

INTRODUCTION GENERALE 1

I- CONTEXTE 1

II- LE PROBLEME 2

III- THEME 2

IV- OBJET 2

V- APPROCHE METHODOLOGIQUE 2

VI- ANNONCE DU PLAN 3

CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA RADIO TIÉMENI SIANTOU 4

SECTION I : HISTORIQUE ET FICHE SIGNALETIQUE 5

A- HISTORIQUE 5

B- FICHE SIGNALETIQUE 6

SECTION II : L'ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT DE LA RADIO

TIEMENI SIANTOU 7

A- L'ORGANISATION 7

B- LE FONCTIONNEMENT 10

SECTION III : LE DEROULEMENT DU STAGE 11

A- L'ACCUEIL ET LES TÂCHES EFFECTUEES 11

B- LES DIFFICULTES ET LE BILAN DU STAGE 13

CHAPITRE II : LES ANOMALIES DE LA PRODUCTION DES JOURNAUX

PARLES A LA RTS ET LEURS CONSEQUENCES 16

SECTION I : LA CONSTRUCTION DES JOURNAUX PARLES A LA RTS 17

A- LE PROCESSUS DE FABRICATION DES JOURNAUX A LA RTS 17

II

B- LES LIMITES DANS LA PRODUCTION DES JOURNAUX A LA RTS 20

SECTION II : LES CONSEQUENCES DE LA SOUS-PREPARATION DES

JOURNAUX A LA RTS 22

A- LES CONSEQUENCES INTERNES 22

B- LES CONSEQUENCES EXOGENES 23

CHAPITRE III : LES SOLUTIONS AUX PROBLEMES DES JOURNAUX PARLES

DE LA RADIO TIEMENI SIANTOU. 25

SECTION I : LES SOLUTIONS TECHNIQUES 26

A-LE RESPECT DE LA PROCEDURE DE PREPARATION D'UN JOURNAL PARLE26

B- DE LA DISCIPLINE 29

SECTION II : LES SOLUTIONS ADMINISTRATIVES 30

A- LES SOLUTIONS INTERNES 30

B- LES SOLUTIONS EXOGENES OU GOUVERNEMENTALES 31

CONCLUSION GENERALE 32

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 33

TABLE DES MATIERES 34

DEDICACE

A la mémoire de ma petite soeur Suzanne Laurette Zanga Mengue, partie trop tôt !

REMERCIEMENTS

II

L'aboutissement d'un tel travail n'est généralement possible que grâce à ses multiples contributions. C'est dans ce sens que nous ne saurions le livrer sans une marque de reconnaissance particulière à l'endroit de tous ceux qui y ont contribué.

Nos remerciements vont particulièrement à l'endroit de notre encadreur académique, Dr Jérémie KANA BISSECK dont la rigueur, la disponibilité et les précieux conseils ont renforcé notre détermination.

Notre profonde gratitude va aussi à l'endroit de tous les enseignants de l'ESJ qui nous ont fait bénéficier de leur formation et de leur encadrement. Ils nous ont nourri et élevé au lait du journalisme. Qu'ils soient tous ici remerciés.

Notre gratitude va également à l'endroit de :

- Notre compagne, Christelle Yolande BELLA NANGA

- Nos enfants, Pascaline BILOBE METILI, Julia NKE HOLA et David Hervé AFANA

- Nos frères, Victor YENE, Alain Léonard AMADAGONA, pour toute leur assistance morale, intellectuelle et financière

- De tous nos camarades de promotion en particulier, Christian NNANG ENAMA.

Que toutes les autres personnes dont les noms n'ont pas pu être cités ici et qui ont contribué de près ou de loin et de quelque manière que ce soit à notre formation, trouvent ici le témoignage de notre gratitude et l'expression de notre sincère reconnaissance.

SIGLES ET ABREVIATIONS

III

CC : Chef de Chaine

ISS : Institut Supérieur Siantou REC : Rédacteur en Chef RTS : Radio Tiéméni Siantou AN : Assemblée Nationale

LISTE DES TABLEAUX

iv

Tableau 1 : Fiche signalétique 6

Tableau 2 : Bilan de la production 15

RESUME

V

Le présent rapport de stage est intitulé « les anomalies de la production des journaux parlés à la RTS ». Il vise la mise en relief du fonctionnement de la Rédaction de cette radio afin d'en identifier les différentes faiblesses qui plombent la production des journaux parlés

de ce média. Pour y arriver, nous y avons séjourné pendant un mois pour un stage
académique. L'observation quotidienne des faits et gestes, des réflexes et des rapports de tout genre, l'exécution d'un ensemble de tâches, les différents entretiens réalisés et la consultation de quelques documents nous ont permis d'avoir une idée sur le fonctionnement, les forces et les faiblesses de cette Rédaction et de produire ce travail. A la fin du traitement de toutes ces données, il ressort que les journalistes de la RTS connaissent un problème de professionnalisme dans la production de leurs journaux parlés et que les problèmes de logistique et de finances plombent la production des journaux parlés dans cette radio. Il est donc important que le promoteur de ce média mobilise des moyens humains et financiers pour pallier cette situation pour lui permettre de retrouver une meilleure position sur la bande fm, gage d'une meilleure rentabilité professionnelle et financière.

INTRODUCTION GENERALE

1

I- CONTEXTE

L'environnement médiatique camerounais connait une rupture avec la pensée unique dans les années 1990. Après des décennies marquées par la présence dominante des médias à capitaux publics, les médias privés connaissent une augmentation importante lors de cette décennie. Cette explosion est la conséquence des lois du 19 décembre 1990 sur la communication sociale, elles-mêmes filles du vent de démocratisation qui souffle sur le continent africain durant cette période. Et comme le dit Dominique Payette, la radio est un fabuleux outil de masse1, plusieurs promoteurs s'y lancent et intéressent les masses. On enregistre donc, parmi les premières radios privées de Yaoundé, Radio Venus, Radio Lumière ou encore Radio Télévision Siantou, devenue plus tard Radio Tiéméni Siantou en abrégé RTS. Cette dernière s'impose très rapidement dans cet environnement devenu concurrentiel depuis peu. Ses programmes et ses journalistes sont très appréciés des populations de la Capitale politique camerounaise.

Les éditions de journaux notamment celle de 12h et des programmes tels que « Condrè Show »2 lui drainent rapidement de nombreux auditeurs et le hissent à la tête de la demi-dizaine de radios privées qui bercent la capitale au quotidien. L'avènement de dizaines d'autres médias plus tard, combiné aux problèmes endogènes du groupe Siantou réduisent progressivement l'influence de cette radio. C'est donc dans l'optique d'avoir une idée de ce qu'est devenue ce média que nous avons choisi d'y effectuer notre stage académique du lundi 31 juillet au jeudi 31 août 2023 et de procéder à l'observation du fonctionnement de sa Rédaction notamment au processus de fabrication des différentes éditions de journaux parlés.

1 D. Payette, Le journalisme radiophonique, Montréal, les presses de l'Université de Montréal, 2007, p.13.

2 Condrè Show était une émission présentée par J Point Remy Ngono actuellement consultant à RFI. Ses révélations au cours de cette émission lui ont parfois valu des interpellations de la part des autorités. Toute la pression et les menaces qu'il subissait l'ont finalement poussé à quitter le pays pour s'exiler en France où il réside en ce moment.

II- 2

LE PROBLEME

Durant les quatre semaines passées à la Rédaction centrale de la RTS, nous avons participé à toutes les séances de travail qui conduisent à la production finale des journaux. Nous avons pu observer qu'il se pose un problème de respect de la procédure technique et professionnelle de la production des journaux parlés. Ceci à cause de nombreuses anomalies.

III- THEME

La radio a le pouvoir de construire une relation d'intimité avec les auditeurs.3 Et pour avoir observé les premières radios privées de Yaoundé, nous avons jeté notre dévolu sur la Radio Siantou à l'effet d'observer ce qu'elle est devenue une vingtaine d'années plus tard notamment au niveau informationnel. Après y avoir effectué un stage d'un mois, le thème du présent travail a été formulé ainsi : LES ANOMALIES DE LA PRODUCTION DES JOURNAUX PARLÉS À LA RTS.

IV- OBJET

Ce travail vise à faire comprendre comment fonctionne la Rédaction de la Radio Siantou à travers cela, identifier et exposer les différentes anomalies et écarts observés dans la production des journaux parlés à la RTS et enfin, esquisser quelques solutions pour des journaux plus professionnels dans ce média.

V- APPROCHE METHODOLOGIQUE

La méthodologie de ce rapport a consisté à la participation à toutes les conférences de rédaction, aux séances d'autocritique et à l'exécution de nombreuses autres tâches de la Rédaction. Cela nous a doté d'une substance empirique suffisante qui nous a permis de mieux comprendre le fonctionnement de la Rédaction de la RTS, d'isoler ses problèmes professionnels, techniques et financiers. Nous avons ensuite procédé à des entretiens avec les différents responsables de la radio pour avoir leur compréhension des problèmes de leur média. Enfin, une très modeste collecte de données a été faite dans quelques ouvrages, cours et rapports de stages.

3 D. Payette, Le journalisme radiophonique, Montréal, les presses de l'Université de Montréal, 2007, p.13.

3

VI- ANNONCE DU PLAN

L'étude et l'analyse de toutes les données à notre disposition a conduit au découpage de ce travail en trois chapitres. Ainsi, le premier chapitre procède à la présentation de l'entreprise, objet de notre travail à savoir la Radio Tiéméni Siantou. Il est donc naturellement intitulé PRESENTATION GENERALE DE LA RADIO TIÉMENI SIANTOU.

Le chapitre deuxième est un exposé descriptif, explicatif et analytique des anomalies qui se dégagent de la préparation des journaux de la RTS, c'est-à-dire. C'est également dans ce chapitre que nous identifions les conséquences que ces faiblesses exercent sur ledit média. Il est donc intitulé LES ANOMALIES DE LA PRODUCTION DES JOURNAUX PARLES A LA RTS ET LEURS CONSEQUENCES.

Enfin, le troisième chapitre expose modestement quelques solutions susceptibles de corriger les différents manquements observés. D'où l'intitulé du chapitre, LES SOLUTIONS AUX PROBLEMES DES JOURNAUX PARLES DE LA RADIO TIEMENI SIANTOU.

CHAPITRE I : PRESENTATION

GENERALE DE LA RADIO

TIÉMENI SIANTOU

4

5

L'objectif de ce chapitre vise la connaissance sommaire du média Radio Siantou dans lequel nous avons fait un stage d'un mois. C'est à cet effet qu'on y retrouve son historique, son organisation, son fonctionnement et ses ressources.

SECTION I : HISTORIQUE ET FICHE SIGNALETIQUE

A- HISTORIQUE

La Radio Tiéméni Siantou, RTS, voit le jour le 5 avril 1999 à Yaoundé soit, neuf ans après la promulgation de la loi « N° 90/052 du 19 décembre 1990 » relative à la communication sociale au Cameroun. Cette loi rentre dans une batterie d'autres textes votés à l'Assemblée Nationale (AN) dans le cadre de la démocratisation qui est lancée dans un contexte de tensions socio-politiques au cours de la même période. Son promoteur Lucien WANTOU SIANTOU est déjà aussi promoteur d'un groupe scolaire et universitaire qui regorge en son sein un département de journalisme et de communication. Son objectif est donc de faire du jeune média une radio-école destinée à la formation pratique pour les étudiants des métiers de la communication. C'est tout naturellement qu'il en fait d'abord un démembrement de l'institut Siantou Supérieur (ISS) de l'appellation de son université privée. Et c'est dans le bâtiment de l'ISS qu'est implantée la RTS jusqu'à ce jour. Mais, sous le conseil d'un ami membre du gouvernement, il décide finalement d'en faire une radio commerciale4 avec comme slogan « le major des FM ». Le tout premier signal de la RTS est émis 9 avril 1999 de 6h du matin à 19h. Les premiers mois, on y diffuse que de la musique. Sa toute première grille des programmes est lancée le 12 juin 2000 et la toute première émission ce jour-là est intitulée « Décollage », présentée par Patrick Ermano.

Le 24 juin de la même année, a lieu l'inauguration officielle en présence du Ministre de la Communication de l'époque, Jacques FAME NDONGO, Une étape qui va donner à la station des majors toute sa crédibilité dans l'univers médiatique au Cameroun et plus précisément dans la ville de Yaoundé. A la suite de cette inauguration, la fermeture des programmes passe de 19h à 20h ensuite, à 22h et enfin à minuit. C'est dans ce sillage qu'elle va finalement à émettre 24h/24 et 7j/7.5

La dénomination Radio Télévision Siantou traduisait l'ambition de son promoteur Lucien Wantou Siantou. En effet, il avait aussi en projet de lancer une chaine de télévision plus tard mais, la loi n°2000/158 du O3 avril 2000 va interdire l'utilisation d'une même

4 Entretien avec Eric Boniface TCHOUAKEU, chef de station de la RTS, Ydé, le 25/08/2023.

5 Entretien avec Ebénizer DIKI, Rédacteur en chef à la RTS, Ydé, le 24/08/2023.

6

licence d'exploitation pour une chaine de radio et de télévision. C'est à cause de cette loi que le 21 août 2005, la radio change de nom et devient plutôt Radio Tiéméni Siantou.6

La RTS s'impose très vite dans un environnement encore en friche à travers des programmes à succès comme « Kondré chaud » présentée par Rémy NGONNO. Ou encore Zapresse, qui mobilise la capitale chaque dimanche entre 10h et 12h, une émission de débat présentée par Benjamin FOUDA EFFA. La radio étant un outil simple qui ne coute pas cher7 ,

la RTS prend de l'ampleur et reste la radio la plus écoutée de Yaoundé pendant plusieurs années8

B- FICHE SIGNALETIQUE Tableau 1 : fiche signalétique9

Le tableau ci-dessous regroupe toutes les informations relatives à la RTS.

DESIGNATION

CONTENU

Nom de la station

Radio Tiéméni Siantou

Fréquence

90.5 FM

Slogan

La chaîne des majors

Siège social

Mvog-Mbi/ Yaoundé

Propriétaire

Lucien WANTOU SIANTOU

Chef de station

Eric Boniface TCHOUAKEU

Rédacteur en chef

Ebénizer DIKI

Nombre de journalistes

11

Type de radio

Généraliste

Puissance de l'émetteur

3000 watts

6 Entretien avec Eric Boniface TCHOUAKEU, chef de station de la RTS, Ydé, le 25/08/2023.

7 D. Payette, Le journalisme radiophonique, Montréal, les presses de l'Université de Montréal, 2007, p.15.

8 R. M. Mbang, « La préparation du 12h et du 18h à la RTS», Rapport de stage en vue de l'obtention du BTS, Institut Supérieur Siantou, Ydé, 2023.

9 Archives RTS

7

Zones de diffusion

 

Yaoundé, Bafang et leurs environs

Heure de diffusion

24H/24

Jour de diffusion

7j/7

Fonction

Informer, éduquer, divertir

Couleurs

Bleu, blanc, rouge, jaune, violet

Langues principales

Français /Anglais

Public cible

Toutes les tranches d'âge

Date de création

5 avril 1999

Les éditions de journaux

6h, 12h, 14h et 18h

E-mail

www.Siantou.net

BP

04 Yaoundé

Rayon de diffusion

100 km

Logo

 

SECTION II : L'ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT DE LA RADIO TIEMENI SIANTOU

A- L'ORGANISATION

La RTS est organisée comme suit :

Ø Le Président Général

Il est le promoteur de la radio. C'est lui qui établit la ligne éditoriale à respecter par les responsables de la radio. Il exerce tous les droits sur ce média. Il est également au centre de toutes les décisions importantes de la RTS. Or mis quelques revenus

8

publicitaires, ce sont ses fonds propres qui sont mis à disposition pour garantir le bon fonctionnement de la radio. Il s'appelle Lucien WANTOU SIANTOU.

Ø Le Vice-président

Il assure la continuité de la mission du Président Général quand celui-ci est indisponible. Il le seconde donc directement et revêt toutes ses responsabilités au sein de la radio. Stéphane WANTOU SIANTOU occupe ce poste.

Ø L'Inspectrice Générale

Son rôle est de surveiller et contrôler comment marche l'administration de la radio. Il en est de même de l'application des normes et lois établies. C'est Marceline SIANTOU qui occupe actuellement ce poste.

Ø L'Administrateur Exécutif

C'est lui qui administre la Radio Siantou du point de vue de la supervision générale. Il lui incombe également la responsabilité de décider du sort de la radio indépendamment de la direction. Le présent s'appelle Christophe Valery WANTOU.

Ø Le Chef de Station ou Chef de Chaine

Sur le plan pratique c'est lui le patron de la RTS. Il applique et veille au respect des recommandations faites par sa hiérarchie. Parmi ses principales missions, il est chargé de définir le positionnement de la station et d'en véhiculer une bonne image. Il veille au respect pratique et à l'application des recommandations de sa hiérarchie par ses collaborateurs. (Journalistes, animateurs, techniciens...). C'est en fait le véritable manager de toute les équipes de la chaine. Cette fonction est actuellement incarnée par Eric Boniface TCHOUAKEU.

Ø Le Chef Service des Programmes

Son rôle est de gérer la programmation des émissions et d'encadrer l'équipe qui en a la charge. C'est à lui que revient l'établissement de la grille des programmes destinée à plaire aux auditeurs. De même, il a pour mission de travailler à la fidélisation et à la conquête de nouveaux auditeurs. Pour le moment, ce poste est assuré par Célestin WOUOFO.

Ø Le Rédacteur en Chef

En France, il est souvent appelé directeur de la Rédaction.10 Il est le responsable de la Rédaction de la radio et plus précisement des contenus finaux. Il

10 F. Durfour, les 100 mots du journalisme, Paris, Que sais-je ?, 2018, p.128.

9

préside les conférences de rédaction. Durant les conférences, il arrête les sujets à traiter, les angles de traitement et le format des papiers que doivent produire les journalistes lors des éditions de journaux. A cet effet, il est donc à la tête de ces derniers et veille à l'application de la ligne éditoriale édictée par le Président Général au sein de la Rédaction. C'est Ebénizer DIKI qui en assure actuellement ladite fonction

Ø Le Chef Service Politique et Economie

Il occupe le service le plus influent à la Rédaction. C'est la deuxième personnalité au sein de la Rédaction après le Rédacteur en Chef. Il gère l'actualité

politique et économique. Actuellement, ce poste est occupé par Serge Aimé BIKOI.

Ø Le Chef Service Sports

Il a la charge, au sein de la Rédaction, de la gestion de toutes les actualités sportives. Il a une page sport qu'il anime dans chaque édition de journal. Le poste est actuellement occupé par Joseph Valery FOTSO.

Ø Le Chef Service Technique

Il s'occupe de la partie technique de la radio et de l'entretien des appareils. Il est également chargé de la maintenance du réseau technique haute fréquence. Il assure aussi la maintenance du studio. L'actuel se nomme Jourdin FOTSO.

Ø Le Chef Service Commercial et Marketing

Il s'occupe de tout ce qui est lié à la publicité à l'antenne et à l'entretien des annonceurs. Il est aussi le garant du chiffre d'affaires et de la marge commerciale de la radio. Il est aussi chargé de définir la stratégie commerciale de la radio. Le détenteur actuel de ce poste est Irène CHIMI.

Ø Le Régisseur d'antenne

Il fait la police d'antenne. Il veille à ce que les émissions débutent à temps, que les publicités passent effectivement au moment établi, au respect du timing et a un regard sur les contenus des programmes. Concrètement, il s'assure du respect scrupuleux du conducteur d'antenne qui a été soumis à son appréciation. C'est la place qu'occupe Rigobert Dassié.

Ø Les journalistes

Pendant les conférences de Rédaction, ils font des propositions de sujets susceptibles d'être retenus par le Rédacteur en Chef pour le journal. Ils s'occupent en

10

même temps de la recherche, la collecte, la recherche, la vérification, du trie, de l'analyse, du traitement et de la rédaction des informations.

Ø Les techniciens

Ce sont eux qui mettent en ondes les émissions de la chaine. Ils sont aussi chargés de la conception des habillages des programmes à diffuser. Ils s'occupent

également du montage des éléments sonores et veillent à la bonne qualité du son.

A- LE FONCTIONNEMENT

Il s'agit ici de présenter l'ensemble des ressources avec lesquelles fonctionne la RTS au quotidien.

a- Les ressources humaines

La RTS dispose de deux types de personnels à savoir le personnel administratif, constitue la hiérarchie de l'entreprise où se prennent les décisions relayées aux opérationnels eux étant la seconde catégorie du personnel. En principe, la hiérarchie devrait tenir une réunion une fois par mois pour évaluer le travail fait à la radio et donner de nouvelles instructions pour d'éventuels réajustements.

Le personnel opérationnel quant à lui est répartie en trois équipes :

- Les journalistes. Ils travaillent à la Rédaction pour la production de l'information et participent aussi à l'éducation des masses. Ils sont actuellement au nombre de 11.

- Les animateurs. Ils conçoivent et produisent les émissions de divertissement et participent aussi à l'éducation des masses. Le RTS en compte actuellement 6.

- Les techniciens. Ils accompagnent les journalistes et les animateurs dans la production et la diffusion des émissions. Ils s'occupent également de la maintenance des appareils de la Radio. Ils sont au nombre de 4.

- Les éléments du service commercial. C'est le parent pauvre de la RTS. En dehors du Chef Service, il ne compte que le régisseur d'antenne.

b- Les ressources matérielles

Les ressources matérielles sont constituées des appareils suivants :

11

- Deux bancs de montage

- Deux ordinateurs pour la mise en onde

- Une table de mixage

- Un poste récepteur radio

- Cinq microphones

- Un casque d'écoute

- Un écran plat

- Un box wifi

- Une banque de rame des papiers formats A4

- Deux CT-phones11

c- Les ressources financières

En ce qui concerne les ressources financières, la RTS tire ses revenus de fonctionnement :

- Des fonds mis à la disposition de la radio par le promoteur

- Des fonds issus des contrats avec les annonceurs

- De la lecture des communiqués

- De la vente des tranches d'antenne

- Des dons12

SECTION III : LE DEROULEMENT DU STAGE

A- L'ACCUEIL ET LES TÂCHES EFFECTUEES

a- L'accueil

Après l'approbation de nous accueillir en stage académique d'une durée d'un mois,

nous nous présentons à la Rédaction de la RTS le lundi 31 juillet 2023 à 7h 30 du matin. Un monsieur d'une taille moyenne et vêtu d'un boubou de couleur blanche sort de la salle et nous demande : « vous cherchez quelqu'un monsieur ? ». Après lui avoir signifier l'objet de notre présence, il nous invite à nous assoir et à attendre le REC ; ce que nous faisons telle

l'exécution d'un ordre. Il nous fait savoir qu'il se nomme Jean Charles Biyo'o Ela, reporter, et nous présente les trois autres occupants déjà dans la salle. A 8h 20 minutes, un homme de la quarantaine, la corpulence moyenne et grand de taille, entre dans la salle et s'assoit sur la chaise en face de la mienne. C'est M. Ebénizer DIKI, le Rédacteur en Chef. Il est aussitôt

11 Entretien avec Jourdain FOTSO, chef service technique de la RTS, Ydé, le 24/08/2023.

12 Entretien avec Eric Boniface TCHOUAKEU, chef de station de la RTS, Ydé, le 25/08/2023.

12

informé de l'objet de notre présence. Nous déclinons notre identité, il nous souhaite la bienvenue et nous communique les modalités pour le bon déroulement d'un stage académique dans la Rédaction qu'il dirige. Un échange très bref d'à peu près 7 minutes ! et comme pour passer à autre chose, il déclare en faisant un geste à toute la salle, déjà presque pleine : « on peut à présent lancer la confé ! ». Toute cette journée sera consacrée à l'observation du travail effectué par les journalistes de la Rédaction. Aux environs de 18h30 minutes, le REC nous demande de rentrer à la maison et d'être là le lendemain 15 minutes au moins avant 8h30, début de la Conférence de Rédaction.

a- Les activités effectuées durant le stage

Notre stage a duré un mois, soit du 31 juillet au 31 août 2023. Nous avons donc effectué les tâches suivantes :

Ø Première semaine

Nous avons assisté à toutes les conférences de rédaction de cette semaine pendant lesquelles nous avons proposé plusieurs sujets d'actualité pour les éditons de journaux de 12h car, il nous avait été demandé de suivre les journaux à la maison chaque matin et de noter sur un calepin les sujets qui nous semblaient intéressant pour le journal. Chaque matin, à notre arrivée à la Rédaction, nous avions la charge d'aller acheter deux journaux ; le quotidien Cameroon Tribune et le journal Mutations dont on exploitait également les informations.

Ø Deuxième semaine

Nous avons continué à jouer le même rôle que celui de la première semaine. A côté de cela, le Rec nous a montré comment rédiger une brève et un filet à partir d'un article de presse. Tâche que nous avons effectuée comme un entrainement. Durant toute cette journée, nous rédigions sur un feuillet, il apportait des corrections et à chaque fois nous recommencions avec un autre sujet ou le même. Le lendemain mardi, après la conférence de Rédaction, il nous a été demandé de rédiger quatre brèves pour le journal de 12h. deux ont été jugées comestibles (pour reprendre les mots du présentateur, Célestin Wouofo) et ont été lues au journal. C'est ainsi que dès le lendemain, il nous a été demandé d'être présent en studio à chaque journal parlé, question de vivre l'ambiance de ce moment et d'être prêt à aller au pas de course récupérer ce dont pourrait éventuellement avoir besoin le présentateur du journal à la salle de Rédactions. Cela n'est d'ailleurs arrivé qu'une seule fois en un mois, lorsqu'il avait oublié un chapeau de la page des sports à la Rédaction. La même semaine, nous avons également appris à rédiger un chapô.

Ø 13

Troisième semaine

La troisième semaine a débuté avec les descentes sur le terrain aux côtés d'un reporter qui, à côté du travail qui lui était imparti, était chargé de nous montrer les ficelles pour arracher la réaction d'un anonyme à notre micro. Durant toute cette semaine, nous avons collecté les réactions de nombreux passants sur des sujets divers et monter des vox-pop et des reportages dont certains sont tous passés soit au journal de 12h, soit à celui de 18h et parfois rejoués le lendemain au journal de 6h du matin. Cette tâche ne nous exemptait pas des autres tâches susmentionnées.

Ø Quatrième semaine

La dernière semaine de notre stage nous avons poursuivi avec les mêmes tâches notre travail a été un peu plus densifié que d'habitude avec désormais deux reportages par jour : l'un à 12h et l'autre à 18h. Toutefois, notre stage n'a pas été un long fleuve tranquille dénué de toute difficulté.

A- LES DIFFICULTES ET LE BILAN DU STAGE

a- Les difficultés

Du point de vue professionnel, la difficulté a été de nous imprégner du rythme de travail pratiqué dans cette Rédaction. Entre la fin de la conférence de rédaction et le début du journal de 12h, il n'y a que deux heures, deux petites heures. C'est dans cette intervalle qu'il faut descendre sur le terrain, collecter, rédiger son papier et monter les extraits sonores ; ce qui est très difficile quand on est nouveau dans un tel environnement. Et cela a forcément un impact sur la qualité du travail et oblige à travailler dans un climat de pression. Il y avait enfin la difficulté à bien cerner la ligne éditorial sur laquelle chaque journaliste avait sa définition. Cette divergence nous a créé de nombreux soucis pour effectuer notre travail.

Au plan technique, il y a eu la difficulté à accéder au banc de montage pour le traitement des éléments sonores recueillis sur le terrain pour la réalisation de nos papiers (vox-pop ou un reportage.) Effet, il n'existe que deux bancs de montages à la salle de Rédaction. Ils sont généralement saturés au regard du nombre de journalistes qui composent la Rédaction de la RTS. Plus grave encore, les deux ordinateurs buggent régulièrement ou affichent une certaine lenteur dans l'exécution des tâches. Cela contribue à aggraver le climat de tension à l'approche du journal. Et dans une telle situation l'élément du stagiaire est généralement renvoyé pour un passage au journal de 18h. Il y avait enfin la question du manque de dictaphone au sein de la Rédaction qui n'en a qu'un seul, pour une dizaine de journalistes et

14

stagiaires. Face à cette difficulté, tout le monde se rabat sur l'enregistreur de son téléphone androïde. Un véritable calvaire pour ceux qui n'en avait pas comme nous dont le téléphone avait un souci d'enregistreur.

b- Le bilan

Globalement, malgré les nombreuses difficultés rencontrées, notre passage à la RTS nous a satisfait et nous y avons beaucoup appris.

Ø Sur le plan académique

Nous avons pu apprendre à allier la théorie à la pratique. C'est ainsi que nous nous sommes régulièrement basés sur les cours qui nous ont été dispensés et les avons régulièrement adaptés à la réalité du terrain chaque fois que le cours exprimait certaines limites. Nous sommes repartis de ce stage à la RTS en sachant déjà rédiger un chapô, une brève, un filet, un papier de reportage ou encore un vox-pop. De même, En effet, nous avons pu retenir les différentes étapes à traverser pour la réalisation d'un journal parlé. De la conférence de rédaction à la diffusion à l'antenne en passant par la collecte sur le terrain et le traitement des informations, nous avons pu tout expérimenter dans l'ensemble. Nous également pu mettre en pratique la technique de la pyramide inversée.

Ø Sur le plan professionnel

Nous avons appris la conduite à tenir dans une Rédaction et le respect de l'éthique et de la déontologie dans le traitement des informations. Le respect des journalistes ascendants et expérimentés. Il y a surtout notre capacité à travailler sous pression qui a véritablement augmenté grâce à cette expérience. Nous avons aussi pris connaissance des différentes opportunités et difficultés qui gravitent autour du métier de journaliste. La relation qu'entretient le journaliste et la société et la perception que celle-ci a de lui constitue également un acquis dans notre expérience.

Ø Sur le plan relationnel

De nature renfermée, notre passage à la RTS dans le cadre de notre stage académique, nous a permis de nous ouvrir davantage. Nous avons non seulement pu tisser des liens en internes avec le personnel de la radio, mais aussi avec les personnes extérieures. Nous ressortons donc de là avec un riche carnet d'adresses et de nouveaux contacts. Nous avons d'ailleurs été invités par le Chef de Chaine et le Rédacteur en Chef à rejoindre la Rédaction de la RTS en tant que stagiaire professionnel une fois notre formation achevée si jamais nous le souhaitons.

15

Le tableau ci-dessous constitue la version chiffée du bilan des taches effectuées durant notre passage à la Rédaction de la RTS.

Tableau 2 : Bilan de la production

Désignation/Genre

Nombre

Exploités

Non exploités

Reportage

11

9

2

Vox-pop

9

7

2

Filet

4

3

1

Brève

19

15

4

Total

43

34

9

Source : nous-même

CHAPITRE II : LES ANOMALIES

DE LA PRODUCTION DES

JOURNAUX PARLES A LA RTS

ET LEURS CONSEQUENCES

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Ce chapitre est une balade à travers tout le processus de fabrication des journaux parlés à la Radio Tiéméni Siantou. Ainsi, la première section procède à une description détaillée des différentes étapes qui concourent à la fabrication des journaux de la RTS et à une identification, puis un exposé sur les différentes faiblesses qui empêchent une meilleure qualité des journaux de 6h, 12h, 14h, et 18h. La seconde section, elle, analyse les conséquences de ces limites sur la qualité des journaux et sur la radio elle-même et bien d'autres aspect.

SECTION I : LA CONSTRUCTION DES JOURNAUX PARLES A LA RTS

Cette section montre comment se préparent les quatre journaux parlés de la Radio Tiéméni Siantou en présentant les différentes étapes qui chutent par la présentation du journal en studio. Elle isole par ailleurs les limites qui ressortent de ce processus.

A- LE PROCESSUS DE FABRICATION DES JOURNAUX A LA RTS

a- Le journal de 6h

Il existe un présentateur du journal du journal de 6h par mois. Il est proposé par le REC et désigné par le Chef de Chaine qui valide la programmation mensuelle venue de la Rédaction. Elle est alors affichée sur le tableau pour consultation par les concernés. Une fois qu'un reporter est informé de sa programmation au journal de 6h, il prend toutes les dispositions. Autrement dit, il se met à l'esprit que c'est lui, non seulement qui prépare le journal mais aussi qui le présente. Ainsi, le présentateur du 6h se lève entre 4h et 4h3013 pour débuter la préparation de son journal. Généralement, il le prépare avec deux ou trois sources médiatiques à savoir la CRTV pour les informations locales et RFI et/ou BBC pour l'actualité étrangère. Il prend une importante partie de ses notes dans les éditions de minuit puis de 4h. C'est à la suite de cela et sur la base de ces notes qu'il rédige les brèves qu'il lira au journal de 6h. il y ajoute un ou deux papiers du journal de 18h et arrive généralement à la radio entre 10 et 15 minutes avant 6h, question de mieux s'imprégner de ses textes et de choisir les papiers de la veille qui doivent être rediffusés. C'est donc ainsi que ce prépare le journal de 6h à la RTS. Une préparation bien différente du 12h.

b- Le journal de 12h

Sa préparation débute avec la conférence de Rédaction c'est-à-dire à 8h30. C'est d'ailleurs le seul journal qui est précédé d'une conférence de rédaction.

13 Entretien avec Jean Charles BIYO'O ELLA , présentateur du 6h, Ydé, le 23/08/2023.

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- La conférence de rédaction

L'heure officielle du début de la conférence de rédaction du 12h à la RTS est de 8h30. Mais, régulièrement, elle débute après cette heure. Le retard et l'absence de certains responsables et journalistes aux conférences de rédaction est un phénomène régulier. D'abord, la conférence de Rédaction commence par les propositions de sujets issus des annonces du journal de 6h de la RTS. Son présentateur, qui est tenu d'y être présent, relit sujet par sujet, le contenu de son conducteur. Ensuite, les autres journalistes font des propositions de sujets d'actualité. Tous ces sujets sont notés par le REC qui sélectionne ceux qui doivent être traités. Il faut observer que les sujets ont généralement pour origine, les communiqués des administrations publiques et privées, mais aussi et surtout ceux tirés des autres médias particulièrement, la CRTV poste nationale, les journaux Mutations, Cameroon Tribune et parfois Le Jour pour l'actualité nationale, RFI et BBC pour l'actualité internationale. Puis, suivent les débats sur chaque sujet. Enfin, le REC arrête l'angle de traitement de chaque sujet et les attribue aux journalistes qui doivent passer au journal de 12h et chacun descend sur le terrain pour la collecte.

- La descente sur le terrain

Les journalistes descendent sur le terrain soit pour des reportages soit pour les comptes-rendus des événements organisés par des ministères dans la plupart des cas. Cependant, la majorité des papiers sont des papiers assis, des démarquages de certains articles de la presse écrite. Les techniques de recherche qu'ils utilisent le plus sont la collecte et la découverte.

- Le matériel de la collecte

Pour la recherche des informations dans le cadre des journaux les reporters de la RTS disposent des outils ci-après :

Ø Des smartphones

Ø Des blocs-notes

Ø Des stylos à bille

Ø Un dictaphone pour toute la Rédaction

- La rédaction et le montage des papiers

Les journalistes à la RTS rédigent leurs papiers en tenant compte des questions de référence. Il y a généralement très peu de tournures et de lourdeurs dans leurs textes. Ce qui revient à dire que la rédaction, à la RTS est faite dans un style simple et clair même si l'on

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note parfois des exceptions avec l'usage par certains des expressions issues du langage soutenu. La durée des papiers va généralement au-delà de 1 minute 30 secondes. Après avoir rédigé, c'est le reporter qui procède lui-même au montage de son papier et à son enregistrement quand c'est nécessaire. Il se fait au banc de montage situé au sein de la salle de rédaction. Le logiciel utilisé est Cool Edit. Cependant, la majorité des papiers passe en direct lors du journal de 12h. C'est dans ce cadre que tous les papiers sont enregistrés et sauvegardés dans l'ordinateur de diffusion pour usage au 18h.

- La réalisation

La réalisation à la RTS est souvent assurée par deux personnes. L'une à la mise en onde et l'autre comme réalisateur proprement dit. Les deux travaillent en synergie pour la réussite dudit journal. Mais à certains moments, il arrive qu'une seule personne soit à la charge de toute la réalisation à savoir le technicien metteur en ondes.

- La présentation du journal

La présentation des éditions de journaux de 12h et 18h à la RTS est faite par tous les journalistes de la Rédaction. Ils font une rotation mensuelle selon la programmation du REC. Le journal va généralement au-delà de 30 minutes qui lui sont accordé. Les présentateurs sont audibles et présents à l'antenne. Ils transmettent les informations de manière fluide. Le 12h, contient tous les éléments d'un journal : les titres, les lancements, les reportages, les brèves, les transitions, etc. lors du 12h, le présentateur est en studio avec ses reporters. Il existe très souvent des désaccords avec la technique lors de la présentation des journaux. Un extrait qui vient en retard, un papier enregistré qu'on ne retrouve plus dans la machine, le bug des ordinateurs, la distraction du metteur en onde, sont très fréquents et déteignent sur la qualité du journal. A la fin du journal, présentateur et reporters se retrouvent tous à la salle de rédaction où pendant une trentaine de minutes ils autopsient le journal pour voir ce qui a bien marché ou pas. C'est également durant cette séance que les papiers du 12h qui doivent être reconduits au 18h sont arrêtés.

c- Le journal de 14h

C'est le journal parlé en langue anglaise, le seul d'ailleurs qui existent à la RTS. Il est présenté par un anglophone, originaire de l'une des Régions anglophones du pays. L'un d'entre eux est programmé pour sa présentation chaque mois. C'est durant la conférence de Rédaction du matin, prioritairement réservée au journal de 12h, que quelques papiers sont affectés aux journalistes anglophones. Il s'agit des versions anglaises de certains papiers attribués aux journalistes francophones. Parfois, certains journalistes anglophones font

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purement et simplement une traduction de certains papiers déjà rédigés en français, sans en modifier une quelconque virgule : un véritable copier-coller anglicisé. Contrairement au journal de 12h, celui de 14h n'est pas suivi d'une séance d'auto-critique.

d- Le journal de 18h

Le journal de 18h est à 90% une copie de celui de 12h. il est préparé par son seul présentateur qui se retrouve aussi seul en studio. Par conséquent, il ne bénéficie pas d'une conférence de Rédaction, encore moins d'une séance d'auto-critique comme c'est de tradition ici pour le journal de 12h. C'est d'ailleurs lors de la séance après le journal de 12h que le REC indique les papiers de 12h qui seront reconduits au journal de 18h. Pour le reste, le présentateur écoute le journal de 17h au poste national, y glane quelques informations qu'ils réécrit sous-forme de brèves, de notes ou de filets question d'ajouter un brin de nouveau dans son journal. Dans certains cas, il est aidé par un ou des stagiaires lorsqu'il en existe à la Rédaction. Dans de rares cas, le journal de 18h bénéficie de la présence en studio d'un reporter qui est allé couvrir un évènement qui avait lieu dans l'après-midi et qui vient en faire un compte-rendu.

A- LES LIMITES DANS LA PRODUCTION DES JOURNAUX A LA RTS

a- Le journal de 6h

C'est un journal quasiment orphelin. Sa préparation, sa réalisation et sa présentation incombent à une seule personne. Les informations contenues dans ce journal sont soit une réécriture des informations tirées du journal de 20h et/ou de minuit au poste nationale de la CRTV, soit alors un réchauffé des papiers de la veille notamment ceux déjà écoutés au 12h et au 18h. Pour le premier aspect, une bonne partie du journal est préparée et rédigée à la maison par le présentateur dans le confort que lui offre son domicile, ce qui n'est pas toujours évident pour ce dernier. C'est généralement au pas de course, essoufflé par conséquent diminué énergiquement qu'il arrive à la maison de la radio. Quel que soit l'heure à laquelle il arrive, il va directement dans la machine de diffusion et sélectionne quelques papiers de la veille qui doivent être rediffusés dans le journal qu'il s'apprête à présenter. Cela est fait quelques temps après avoir sélectionné les chapeaux et les brèves qui doivent faire partie de son journal. C'est avec la même pression qu'il confectionne très rapidement le conducteur du journal et le remet au technicien en place pour la diffusion. Il présente son journal seul en studio et décide de tout sur ledit journal. Après le journal, le présentateur attend la conférence de rédaction sur place à

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la Rédaction et profite pour se rendormir sur une table à la salle de Rédaction pour reprendre des forces. Et il n'est pas exclu qu'il lui soit attribué un papier pour le journal de 12h.

b- Le journal de 12h

De prime abord apparait la question de la ponctualité. Officiellement la conférence de Rédaction est sensée débuter à 8h30 mais, cette heure n'est pas toujours respectée. Non seulement les conférences débutent couramment après cette heure, mais aussi, les journalistes arrivent régulièrement quand la conférence a déjà commencé. Le deuxième aspect repose sur certaines informations qui, généralement sont reprises d'autres médias ; la plus grande victime est la page étrangère. Les sources tournent autour de RFI et BBC. La page étrangère est le parent pauvre des éditions de journaux. Le plus souvent, elle est confiée au journaliste le moins expérimenté, quand ce n'est pas un stagiaire. Ce dernier ne fait souvent que copier in extenso ce qui est écrit ou dit dans ces médias sans aucun recoupement par conséquent fait de la RTS le relais de ces médias. Le montage des papiers et des éléments sonores ramenés du terrain est également un goulot d'étranglement pour les journalistes qui se préparent pour le journal de 12h étant donné qu'il n'existe que deux bancs de montage pour une quinzaine de personnes. Autre chose, les reporters ont un temps extrêmement court pour la production de leurs papiers, le présentateur aussi pour se préparer pour le journal. En effet, la conférence de Rédaction qui est sensée s'achever à 10h va parfois au-delà de cette borne. Ainsi, les journalistes ne disposent en principe que de deux heures pour le terrain, le traitement, la rédaction et parfois le montage de leurs papiers. Ce qui fait que, systématiquement ces derniers déposent leurs chapô auprès du présentateur aux encablures de 12h, parfois même au cours du journal. Les journalistes du service des sports sont coutumiers du fait. Evidement dans ces conditions, le présentateur n'a pas le temps de bien s'imprégner des chapôs qu'il va lire en studio. De nombreuses anomalies susmentionnées sont également contenues dans les éditions de journaux de l'après midi notamment à 14h.

c- Le journal de 14h

Le journal de 14h produit par le desk anglophone souffre d'un problème congénital. C'est un desk qui manque de personnel, il n'est constitué que de 4 journalistes. Soit deux hommes et deux femmes. Ainsi, le présentateur ne se retrouve en studio qu'avec 3 journalistes pour son journal, donc trois papiers qu'il renforce par de nombreuses brèves pour parvenir (rarement) aux 15 minutes réservées à ce journal. En outre, ce journal est une reprise anglophonisée des informations du journal de 12h. Ce qui fait que certains journalistes du desk anglais se contentent souvent d'attendre la fin du 12h pour réécrire en anglais un papier

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en français. Ce journal n'a pas une séance d'auto-critique comme c'est le cas avec le journal de 12h.

d- Le journal de 18h

Sa faiblesse la plus importante est qu'il constitue un clone du journal de la mi-journée qui est le 12h. Car, 80 à 90% des papiers et des informations du journal de 12h sont reconduits dans le 18h. Ce qui fait qu'on a l'impression de vivre une redondance. Ici, le présentateur organise le journal seul et se retrouve seul en studio. Toutefois, très rarement, il arrive qu'il soit accompagné d'un ou deux reporters lorsqu'il y a eu un évènement que la Rédaction a jugé importante dans l'après-midi. Contrairement au journal de 12h, celui-ci ne bénéficie pas d'une autopsie pour en identifier les imperfections et les corriger pour l'avenir.

SECTION II : LES CONSEQUENCES DE LA SOUS-PREPARATION DES JOURNAUX A LA RTS

Cette deuxième section montre comment ces limites impactent la qualité des éditions de journaux et sur la radio elle-même.

A- LES CONSEQUENCES INTERNES

De manière générale, la préparation approximative et négligée des journaux de la RTS structure et pérennise un environnent susceptible de faire grandir les différentes pesanteurs déjà mentionnées plus haut. En d'autres termes, certains maux et contre-valeurs au plan professionnel s'accentuent. Les retards qui sont quasiment systématisés à la Rédaction de la RTS laissent transparaitre l'image d'une Rédaction qui s'accommode de l'indiscipline, par conséquent qui n'a pas le souci de bien, voire de mieux faire ; la question n'est d'ailleurs pas abordée ne serait-ce qu'une seule fois par les responsables de la radio durant tout notre stage.

Par ailleurs, la position accordée aux journalistes anglophones n'arrange pas la stabilité de la Rédaction. Il se plaignent de n'être que quatre et de n'avoir qu'une seule édition de journal contrairement à leurs collègues francophones, au nombre de 11 avec trois éditions de journaux. Au sein des anglophones de la Rédaction, il est développé un complexe d'infériorité et de marginalisation. Toute chose qui brise en permanence l'harmonie entre les deux factions du groupe. Ce problème accentue la lourdeur et la désinvolture des journalistes d'expression anglophone.

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Le journal de 18h est très peu sollicité par les annonceurs. Cela provient du fait qu'il présente très peu d'originalité et donc très peu d'enjeux pour eux. Ils sont convaincus qu'il est très peu écouté par les auditeurs.14

Le présentateur du journal de 6h est généralement le journaliste le plus surchargé de la Rédaction en termes de travail. On a pu observer qu'à partir de la troisième semaine il commence à présenter de sérieux signes de fatigue et naturellement cela prend un coup sur la qualité de sa production.

L'autre aspect observé durant les 30 jours passés à la Rédaction de la RTS est lié aux finances. Les journalistes reçoivent 2500 francs cfa chaque début de semaine en guise de frais de reportage. Cela revient à 500 francs par jour. Or, le prix du taxi coûte au bas mot 300 francs. Des journalistes estiment qu'ils sont poussés au découragement avec de telles sommes. Tout ceci a forcément un impact important au niveau exogène.

B- LES CONSEQUENCES EXOGENES

Ø Sur les auditeurs

Le fait pour la RTS de ne pas commencer ses journaux aux heures indiquées, pousse les auditeurs à aller voir ailleurs, c'est-à-dire là où le journal ne commence pas avec du retard. Et puisque la situation ne s'améliore pas mais, perdure plutôt en se systématisant, il va sans dire que de l'audience continuera à chuter ce qui fait prendre un coup sérieux sur l'image même de la radio.

Ø Sur les annonceurs

Il existe deux moments où cette radio fait passer le plus grand nombre d'annonces : avant et après le journal de 12h. Ainsi, un journal de 12h qui perd en envergure, influence négativement les annonceurs qui préfèrent généralement mettre leur argent là où il y a un peu plus de sérieux pour être convaincu d'une rentabilité certaine.

Ø Sur les rentrées financières de la RTS

En dehors de la subvention régulière de son promoteur, M. Wantou Siantou, les principaux revenus de la RTS sont essentiellement issus de la publicité. Et selon le Chef de Chaine, la radio connait depuis une dizaine d'années une importante régression de ses

14 Entretien avec Irène CHIMI , chef service commercial, Ydé, le 23/08/2023.

ressources financières. La courbe reste baissière et se stabilise quelques rares années dans l'intervalle. Il explique ce phénomène par la multiplication des radios sur la bande fm mais reconnait tout de même que ce n'est qu'une hypothèse et que la radio n'a jamais fait une véritable étude pour déterminer exactement la principale cause de ce phénomène. Il ne rejette pas cependant le fait que la baisse de la qualité des programmes notamment les journaux influence les variations des entrées financières de la radio réduisant par ce fait même l'enthousiasme des annonceurs.15

Ø Sur le top management de la radio

Selon le chef de chaine de la RTS, la haute hiérarchie de la radio marque, depuis quelques années, sa réticence à financer les projets qu'il lui propose sur la radio. Il fait savoir que la hiérarchie se plaint justement du fait que la radio ne rentabilise plus comme c'était le cas dans les années 2000. Cet état des choses a fini par rendre difficile la cohabitation entre le top management et les employés de la radio.

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15 Entretien avec Eric Boniface TCHOUAKEU, Chef de Chaine de la RTS, Ydé, le 25/08/2023.

CHAPITRE III : LES SOLUTIONS

AUX PROBLEMES DES JOURNAUX

PARLES DE LA RADIO TIEMENI

SIANTOU.

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Ce chapitre suggère quelques pistes susceptibles d'apporter des solutions aux anomalies identifiées dans le processus de préparation des journaux parlés à la Radio Tiéméni Siantou. Aussi est-il structuré en deux sections :

SECTION I : LES SOLUTIONS TECHNIQUES

A-LE RESPECT DE LA PROCEDURE DE PREPARATION D'UN JOURNAL PARLE

La préparation d'un journal en radio est un long processus à accomplir. Pour ce faire, il est demandé de respecter toutes les étapes ci-après.

Ø La conférence de rédaction

La conférence est une réunion de travail au cours de laquelle les journalistes d'un média se rassemblent en présence du Rédacteur en chef pour parler et décider du traitement qu'ils vont apporter à l'actualité. C'est un moment solennel où le présentateur a besoin de savoir ce que vont lui ramener ses reporters, et ces derniers de savoir sous quel angle la Rédaction a choisi d'aborder l'événement ou le sujet sélectionné. La conférence de rédaction implique donc la participation de tous les membres de la Rédaction. C'est-à-dire le REC, le REC adjoint, les chefs services Politique, économie, société, Culture, sports, les journalistes reporters et le présentateur du journal. Ses articulations sont essentiellement basées sur :

+ La critique de l'édition précédente

+ La revue des problèmes qui minent l'entreprise et qui impactent la production du

journal

+ La proposition des sujets

+ La sélection des sujets

+ L'angle des sujets

+ L'attribution des sujets

+ Le pré conducteur

Ø La descente sur le terrain

C'est la deuxième étape à franchir dans la préparation d'un journal. Elle est nécessairement obligatoire. La descente sur le terrain incombe donc au journaliste de se livrer à la recherche des informations. Cette recherche implique l'application de plusieurs techniques à savoir :

+ La collecte

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+ La découverte + Le dépistage + L'analyse

Ø Le matériel de la collecte

La collecte des informations ne se fait pas les mains vides. Elle nécessite un certain

nombre de matériels. A cet effet, le journaliste à la recherche d'une information doit se munir

des outils suivants :

+ Un dictaphone

+ Un bloc-notes

+ Un stylo à bille

+ Un carnet d'adresses

+ Un smartphone

Ø Le traitement des informations

Le traitement d'une information est une étape obligatoire dans la préparation d'un journal. Cela consiste concrètement à passer en revue toutes les informations reçues sur le terrain ou de toute autre source. Le journaliste doit donc se plier à certaines exigences à ce niveau. Il doit lire et relire à plusieurs reprises les documents comportant des nouvelles, déchiffrer mentalement ou reconstituer une information sans la dépouiller de sa véracité. Tout ceci sans l'orienter dans un sens pour influencer l'opinion des auditeurs. Il doit agir ici avec objectivité et impartialité. Cela doit se ressentir dans la rédaction. Il doit pouvoir dissocier le vrai du faux, vérifier l'exactitude d'une information et penser à son recoupement.

Ø La rédaction

C'est ici qu'on juge le maçon au pied du mur. Le reporter doit à ce niveau mettre en exergue le style et l'écriture journalistique dans la transmission des informations. La rédaction nécessite le respect d'un certain nombre de critères. Il s'agit de la définition de l'angle du papier, le respect de la ligne éditoriale, la concision, la précision et la clarté dans l'écriture. Le journaliste se doit de formuler dès les premières lignes de son papier l'essentiel de l'information. Ecrire pour un média demande beaucoup de concentration et de discipline. Le reporter porte donc sur lui une lourde responsabilité. Il a pour mission de captiver et de maintenir l'attention de l'auditeur, de donner vie à son papier. Il doit pouvoir se mettre à la place de celui qui l'écoute. Le message doit passer avec beaucoup de fluidité sans trop chercher à vouloir perdre le niveau de compréhension des auditeurs. Cela passe notamment

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par une bonne hiérarchisation des idées, des phrases simples et faciles à assimiler. Les éléments constitutifs d'un papier doivent scrupuleusement ressortir. Notamment l'attaque, le développement et la chute. Sans omettre le chapeau de lancement qui est destiné au présentateur du journal. Un papier radio doit comporter toutes les réponses aux questions de références (Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?). Si le journaliste fait omission de cela, son papier sera vide de contenu et n'intéressera personne, même pas le plus analphabète des auditeurs. Le journaliste doit veiller également à ce que son papier fasse au maximum 1minute 30 secondes.

Ø L'enregistrement des papiers

Après la rédaction de son papier, le journaliste passe à l'enregistrement. Cette étape lui permet de transformer ses écrits en bande sonore. Elle se fait généralement dans un studio d'enregistrement pour avoir une meilleure qualité du son. Il peut sembler superflu de le rappeler mais l'essentiel de la radio passe par les oreilles des auditeurs. Il est donc impératif que la qualité sonore des extraits permette d'entendre le document sans effort. On ne doit pas attendre de l'auditoire de la radio qu'il soit indulgent face à une qualité sonore douteuse à moins que la nature de l'enregistrement soit d'une importance telle qu'elle puisse le justifier. L'enregistrement en radio n'est pas obligatoire. Certains reporters peuvent choisir de faire autrement. C'est-à-dire rendre leurs papiers directement à l'antenne.

Ø Le montage des papiers

Lorsqu'on finit de faire l'enregistrement de son papier, on passe ensuite au montage. Dans la plupart des cas, un papier enregistré n'est jamais trop parfait. Il faut donc opérer une toute petite magie pour essayer de le rendre au goût du reporter. Le montage sert donc à couper les vides de l'enregistrement, insérer les extraits s'il en existe, à mettre les effets sonores. Dans les chaines de radio, cette opération se fait au niveau du banc de montage. Elle nécessite un ordinateur performant et un logiciel adéquat. Les plus en vue sont : Adobe audition, Cool edit, Audacity.

Ø La deuxième conférence de rédaction

C'est la dernière concertation avant le journal entre les journalistes, le Rédacteur en chef et le présentateur. Cette rencontre consiste à faire un point sur l'évolution des travaux de tout un chacun. Ici, tout le monde donne la progression de son papier. Cette conférence vise également à tabler sur les titres, la hiérarchisation et le fil conducteur du journal.

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La réalisation

La réalisation en radio consiste à participer à l'écriture du conducteur d'antenne et à son exécution en direct. Les acteurs de la réalisation du journal ont pour mission de bien respecter le cahier des charges préétablis par la direction d'antenne.

Ø La présentation du journal

Présenter un journal engage la responsabilité du présentateur et de toute l'équipe. Un journal est fait des titres, de lancements, de reportages et de brèves. C'est une musique. Sa durée est de 10 à 15 minutes, ou plus selon le choix de la radio. Le présentateur doit donc savoir tenir compte du temps qui est alloué à une édition d'informations. Il doit parallèlement respecter à la lettre le fil conducteur du journal qui a été établi. La présentation d'un journal exige au journaliste la discipline et un esprit de résilience face à un incident éventuel durant le journal. Il doit pouvoir s'approprier le contenu du journal, lui donner une coloration, un rythme de lecture. Le présentateur est celui qui donne le ton au journal. Il est l'ambassadeur. Il doit être audible au niveau des auditeurs. Aussi doit-il avoir une bonne diction, intonation, articulation, un bon débit et une belle voix.

In fine, il faut donner plus de temps aux journalistes entre la fin de la conférence de Rédaction et le début du journal. Cela leur permettra de mieux faire leurs papiers. Cela sous-entend aussi qu'il y a des sujets ponctuels qui devraient leur être attribués la veille ou bien avant pas seulement durant la conférence de Rédaction.

B- DE LA DISCIPLINE

La RTS doit veiller à ce que les journalistes de la Rédaction redoublent d'efforts en ce qui concerne la ponctualité. Cette ponctualité devra donc intervenir à deux niveaux. D'une part, ils doivent arriver à l'heure indiquée à la conférence de Rédaction. Ce qui permettra de densifier et de diversifier davantage les sujets qui seront choisis pour le menu du journal et de respecter le temps imparti à la conférence. D'autre part, il y a l'exigence de débuter les journaux à temps, c'est-à-dire aux heures indiquées. Les retards réguliers rongent la crédibilité des journaux, des journalistes et des médias, et font partir les auditeurs et les annonceurs. Par contre, la ponctualité crédibilise et fidélise.

Par ailleurs, ils doivent être exigeants sur la longueur des papiers. Cela permettra aux journaux d'être plus digestes et par conséquents plus attractifs. Ils seront d'ailleurs davantage attractifs si le contenu regorge moins de sujets institutionnels mais plus de sujets de proximité

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qui touchent directement aux problèmes des populations ; cela implique plus de reportages que de comptes-rendus des évènements ministériels.

Enfin, le journal de 18h doit être repensé pour qu'il soit toujours plus actualisé et non une pâle copie du journal de 12h. Le desk anglophone doit être densifié en personnel pour permettre au journal de 14h de monter en envergure et élargir son auditoire et par ricochet d'éventuels annonceurs. Quand au journal de 6h, il ne doit plus être laisser entre les mains d'un seul journaliste. Il faut ainsi adjoindre au présentateur de ce journal, au moins un réalisateur et lui éviter en plus le travail lié au journal de 12h.

En dehors d'avoir une réunion d'évaluation mensuelle pour toute la radio, il est important que la Rédaction tienne une réunion d'évaluation chaque semaine pour évaluer le travail effectué durant toute la semaine. Cela permettra de tenir en permanence à la main les problèmes et autres pesanteurs qui minent la Rédaction afin d'y apporter des solutions en permanence. Pour être plus efficace, ces solutions techniques ou professionnelles doivent être ajoutées aux solutions strictement administratives.

SECTION II : LES SOLUTIONS ADMINISTRATIVES

Elles peuvent être regrouper en deux catégories à savoir les mesures internes et les mesures externes.

A- LES SOLUTIONS INTERNES

Du côté de la haute hiérarchie, elle se doit de prendre ce problème à bras le corps en autopsiant entièrement la RTS afin d'identifier les différentes pesanteurs qui tirent la radio vers les profondeurs ainsi que leur origine. Pour cela il faut une étude sérieuse confiée aux expert en la matière. Elle doit être prête à investir pour redonner confiance aux journalistes de la Rédaction qui travaillent dans des conditions très difficiles. Car, sans investissement, il n'y a pas de rentabilité. Cela exige forcément la mobilisation et l'injection de quelques fonds. Autrement dit, il faut augmenter les frais de reportage, procéder à la densification du personnel, améliorer et augmenter le matériel informatique, etc. Il faut également prévoir sur l'année une ou des séances de recyclages pour permettre aux journalistes de s'arrimer régulièrement aux nouvelles réalités du métier.

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B- LES SOLUTIONS EXOGENES OU GOUVERNEMENTALES

Elles sont globales c'est-à-dire liées à tous les médias privés car tous en souffrent. Il est question de la redevance audiovisuelle. C'est une subvention, un accompagnement que les gouvernements font généralement pour permettre aux médias de mieux s'en sortir. Elle peut être octroyée soit financièrement soit par des exonérations diverses. Mais, il se trouve qu'au Cameroun, le gouvernement octroie ce qu'il appelle aide publique à la presse privée. C'est une somme très modeste où il y a des médias qui s'en sortent parfois avec moins de 500.000 et d'autres pas ! Puisque ce problème ne concerne pas qu'une seule radio, que peut alors faire la RTS serait-on tenté de se demander ? Le problème étant global, il faut également une approche globale. Ce qui revient à dire que le promoteur de la RTS doit inviter ses paires des autres médias à la construction d'un lobby pertinent pour négocier et mieux amener le gouvernement à améliorer sérieusement la subvention qui est accordée aux médias privés. Cela pourrait aider les médias privés notamment la RTS à mieux faire face aux problèmes financiers qu'elle rencontre et par ricochet à être plus professionnel.

Par ailleurs, il est important que le gouvernement poursuive l'assainissement du secteur des médias privés car, il y règne beaucoup d'aventurisme et d'amateurisme. Cela rendra l'environnement plus concurrentiel et là où il y a de la concurrence, il y a plus de sérieux et de rigueur dans le travail. Par conséquent, un tel environnement pousserait les journalistes de la Radio Tiéméni Siantou à s'améliorer sérieusement pour éviter d'être emportés par les vents violents de la concurrence.

CONCLUSION GENERALE

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Le choix d'intituler ce rapport ?les anomalies de la préparation des journaux parlés à la RTS? est la conséquence de l'observation minutieuse effectuée à la Rédaction de la RTS durant tout le déroulement du stage que nous y avons effectué. Car, à la suite des enseignements reçus durant notre formations théorique, ajoutée à quelques lectures, nous avons pu nous rendre compte que le processus de préparation des journaux de la RTS, du début jusqu' à la fin, ne respectait pas toutes les étapes nécessaires à la production d'un journal parlé. Les objectifs du présent travail étaient alors de présenter la RTS, de comprendre comment fonctionne sa Rédaction à travers cela, identifier et exposer les différentes anomalies et écarts, observés dans la production des journaux parlés dans cette radio et enfin, esquisser quelques solutions pour rendre plus professionnels les journaux de ce média. Tout ceci est le résultat de l'exploitation et la capitalisation des informations glanées durant cette période, des données issues des entretiens, des cours, et de quelques ouvrages et rapports de stages. C'est cette méthode qui a permis la structuration de ce travail en les trois chapitres qu'il compte. Nous avons donc abouti aux résultats suivants : des journalistes de la RTS connaissent un problème de professionnalisme dans la production de leurs journaux parlés. Les problèmes de logistique et de finances influencent énormément la production des journaux parlés à la RTS. Cependant, aucune oeuvre humaine ne pouvant être parfaite, ce travail ne saurait en être l'exception de cette règle universelle. Aussi comporte-t-il plusieurs limites. Le fait de n'avoir pas véritablement lu des ouvrages spécialisés en matière de production des journaux parlés à la radio et l'absence de temps nécessaire pour un tel travail sont entre autres aspects qui pourraient réduire la pertinence de ce travail. In fine, puisque ce travail a pu identifier de nombreuses anomalies dans la préparation des journaux parlés de la RTS, il ne serait pas moins pertinent de faire une incursion au sein des émissions d'information pour voir de quoi il en ressort.

REFERENCES

BIBLIOGRAPHIQUES

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Ouvrages:

-PAYETTE Dominique, Le journalisme radiophonique, Montréal, les presses de l'Université de Montréal, 2007.

- DURFOUR François, Les 100 mots du journalisme, Paris, Que sais-je ? p.128.

Rapports de stage:

- FOLEFACK Martide Sandra, la hiérarchisation des informations au journal parlé de 12h à la RTS, rapport de stage en vue de l'obtention du BTS en journalisme, IUS, Yaoundé, 2021 ; - MBANG, Rostand Miguel, « La préparation du 12h et du 18h à la RTS», Rapport de stage en vue de l'obtention du BTS, Institut Supérieur Siantou, Ydé, 2023.

- OYANA ESSONO Rochelle, la question du caractère sacré de l'information en journalisme : cas du journal parlé à la RTS, rapport de stage en vue de l'obtention du BTS en journalisme, IUS, Yaoundé, 2021.

Sources orales :

-BIYO'O ELLA Jean Charles, présentateur du 6h, Ydé, le 23/08/2023. -CHIMI Irène, chef service commercial, Ydé, le 23/08/2023.

-DIKI Ebénizer, Rédacteur en chef à la RTS, Ydé, le 24/08/2023. -FOTSO Jourdain, chef service technique de la RTS, Ydé, le 24/08/2023.

-TCHOUAKEU Eric Boniface, Chef de Chaine de la RTS, Ydé, le 25/08/2023.

Webographie :

https://24hdansuneredaction.com https://fr.m.wikitionary.org

TABLE DES MATIERES

34

SOMMAIRE i

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ABREVIATIONS iii

LISTE DES TABLEAUX iv

RESUME v

INTRODUCTION GENERALE 1

I- CONTEXTE 1

II- LE PROBLEME 2

III- THEME 2

IV- OBJET 2

V- APPROCHE METHODOLOGIQUE 2

VI- ANNONCE DU PLAN 3

CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA RADIO TIÉMENI SIANTOU 4

SECTION I : HISTORIQUE ET FICHE SIGNALETIQUE ..5

A- HISTORIQUE 5

B- FICHE SIGNALETIQUE 6

SECTION II : L'ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT DE LA RADIO

TIEMENI SIANTOU 7

A- L'ORGANISATION 7

A- LE FONCTIONNEMENT 10

a- Les ressources humaines 10

b- Les ressources matérielles 11

c- Les ressources financières 11

SECTION III : LE DEROULEMENT DU STAGE 11

A- L'ACCUEIL ET LES TÂCHES EFFECTUEES 11

a- L'accueil 11

35

b- Les activités effectuées durant le stage 12

A- LES DIFFICULTES ET LE BILAN DU STAGE 13

a- Les difficultés 13

b- Le bilan 14

CHAPITRE II : LES ANOMALIES DE LA PRODUCTION DES JOURNAUX

PARLES A LA RTS ET LEURS CONSEQUENCES 16

SECTION I : LA CONSTRUCTION DES JOURNAUX PARLES A LA RTS 17

A- LE PROCESSUS DE FABRICATION DES JOURNAUX A LA RTS 17

a- Le journal de 6h 17

b- Le journal de 12h 17

- Le matériel de la collecte 18

c- Le journal de 14h 19

d- Le journal de 18h 20

A- LES LIMITES DANS LA PRODUCTION DES JOURNAUX A LA RTS 20

a- Le journal de 6h 20

b- Le journal de 12h 21

c- Le journal de 14h 21

d- Le journal de 18h 22

SECTION II : LES CONSEQUENCES DE LA SOUS-PREPARATION DES

JOURNAUX A LA RTS 22

A- LES CONSEQUENCES INTERNES 22

B- LES CONSEQUENCES EXOGENES 23

CHAPITRE III : LES SOLUTIONS AUX PROBLEMES DES JOURNAUX PARLES

DE LA RADIO TIEMENI SIANTOU. 25

SECTION I : LES SOLUTIONS TECHNIQUES 26

A-LE RESPECT DE LA PROCEDURE DE PREPARATION D'UN JOURNAL PARLE26

B- DE LA DISCIPLINE 29

SECTION II : LES SOLUTIONS ADMINISTRATIVES 30

A- LES SOLUTIONS INTERNES 30

36

B- LES SOLUTIONS EXOGENES OU GOUVERNEMENTALES 31

CONCLUSION GENERALE 32

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 33

TABLE DES MATIERES 34






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