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Le nouveau système d'avancement au mérite face à  la politisation de l'administration publique béninois


par Aubin Sessou Adroh
Université d'Abomey-Calavie - Ecole Nationale d'Administration 2002
  

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SECTION II : SUGGESTIONS

Paragraphe I : LES DONNEES JURIDIQUES :

1- Limiter l'accès des fonctionnaires à la politique :

Afin d'empêcher les fonctionnaires d'embrasser la carrière politique, il est nécessaire que soient revues les conditions d'accès des APE aux cercles politiques en faisant du passage à la politique une sortie à haut risque. On peut contraindre par exemple le fonctionnaire qui embrasse la carrière politique à démissionner de la fonction publique et l'empêcher ainsi d'y retourner en cas de revers de fortune.

En grande Bretagne par exemple, la démission du fonctionnaire doit être un préalable à l'élection. Pourquoi ne pas appliquer une telle disposition au Bénin ? Mieux, on peut faire des mises à disposition ou des détachements pour des raisons politiques une mise en disponibilité d'office où l'agent ne peut réclamer ses droits à la retraite ou à l'avancement durant toute la période qu'il passe dans la sphère politique.

Par ailleurs, l'alinéa dernier de l'article 63 du projet de loi 98-035 dispose : « l'agent permanent de l'Etat détaché pour exercer une fonction politique ou un mandat d'organisation des travailleurs bénéficie d'avancement et de promotion automatiques pendant l'exercice de ladite fonction ». cette disposition semble ne pas être en harmonie avec le mécanisme d'avancement tel qu'il est institué dans le nouveau système de rémunération et de carrière. Car, pour qu'un agent avance dans le grade, il faut qu'il puisse réunir en cinq (5) années, trois fois l'appréciation "très bon". Dés lors, l'agent qui, après quatre années d'évaluation n'a encore obtenu une seule fois ladite appréciation, ne peut plus en aucun cas, en une année, obtenir trois fois cette mention. Or, si au cours de cette dernière année d'évaluation l'agent bénéficie d'un détachement, il avance d'office.

C'est là une disposition de la loi 86-013 qui a été simplement reconduite dans le projet de loi 98-035 et qui met en mal le mérite dans le nouveau système où l'avancement de grade est nécessairement au mérite.

Il faut alors que des précisions soient apportées afin que la promotion ne soit plus d'office dans des conditions où l'agent détaché n'a plus aucune possibilité d'avancer s'il était resté à son poste.

2- Limiter le pouvoir de nomination du Président de la République :

Il serait nécessaire, pour réduire la politisation, de limiter l'emprise du Président de la République sur la nomination des hauts fonctionnaires. De ce fait, des amendements devraient être apportés à l'article 56 de la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin qui dispose : « le Président de la République nomme trois des membres de la Cour Constitutionnelle.

Après avis du président de l'Assemblée Nationale, il nomme en conseil des ministres : le président de la Cour Suprême, le président de la Haute Autorité de l'Audiovisuelle et de la Communication, le Grand Chancelier de l'Ordre National.

Il nomme également en conseil des ministres les membres de la Cour Suprême, les ambassadeurs, les envoyés extraordinaires, les magistrats, les Officiers généraux et supérieurs, les hauts fonctionnaires dont la liste est fixée par une loi organique ».

Cette disposition de la Constitution donne en effet trop de pouvoir à l'exécutif de contrôler surtout les institutions de notre pays mais aussi la haute fonction publique.

Il est alors nécessaire qu'un texte législatif définisse notamment la gamme des emplois soumis à la nomination discrétionnaire du pouvoir exécutif et les critères minimaux de compétence que le choix politique ne saurait négliger.

Mieux, pour des raisons de transparence, la nomination du président de la Cour Suprême et du président de la HAAC peut faire par exemple l'objet d'un vote devant l'Assemblée Nationale après un appel à candidature.

PARAGRAPHE II : L'URGENCE D'UNE REVALORISATION DE LA

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