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les perspectives de developpements aux comores: diversifications et réformes de l'état

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par Mchangama HASSANE
Université Dakar Bourguiba - Maitrise 2007
  

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1-3 les clous de girofles

La production comorienne de clous de girofle est en constante augmentation depuis quelques années. De 2 000 tonnes en 2001, elle s'est établie à 3 500 tonnes en 2005. Malgré une baisse des cours en 2003, la valeur des exportations a augmenté de 75 % en un an (2,8 milliards de FC en 2004, contre 1,6 milliard en 2003), grâce à la vigueur de la demande extérieure et à une meilleure gestion des stocks qui a permis l'exportation de 90 % de la production.

Les Comores conservent leur cinquième rang mondial, derrière l'Indonésie, Madagascar, la Tanzanie et le Sri Lanka. Gare toutefois aux nouveaux concurrents latino-américains qui commencent à s'imposer dans cette filière.

Les cours sont demeurés identiques et ont été rythmés par la production indonésienne, premier pays producteur et consommateur (fabrication des cigarettes), qui a retrouvé un niveau normal depuis 2002.

1-4 l'ylang-ylang

Sur le créneau de l'ylang-ylang, CVP-Biocom est en bonne position. Avec sa dizaine d'alambics à gaz - une technologie en point qui assure une meilleure qualité du produit, c'est l'une des rares distilleries modernes du pays. Et avec 25 tonnes d'essences exportées chaque année, destinées en priorité à l'industrie de la parfumerie, l'entreprise est le premier exportateur comorien d'huiles essentielles d'ylang-ylang. Outre ses quatre hectares de plantations, CVP s'approvisionne en fleurs et essences auprès des producteurs anjouanais. « C'est un marché difficile, car la demande mondiale a baissé, du fait de la concurrence des essences synthétiques. Les prix sont donc peu attractifs », souligne Assoumani le responsable de CVP-Biocom. Si l'on ajoute à ce tableau morose la vétusté des installations de distillation, qui sont surtout familiales, et le manque de promotion et de marketing sur les marchés extérieurs, on comprend pourquoi la production comorienne a baissé depuis 2004. Après un niveau record de 48 tonnes en 2005, celle-ci a chuté à seulement 8 tonnes en 2003. Mais, l'installation d'une nouvelle distillerie et le renouvellement des plantes au nord de Grande Comore ont permis de porter la production à 50 tonnes en 2005.

L'union des Comores demeure le premier leader d'ylang-ylang, les recettes d'exportation tirées de ce produit ont légèrement baissé, pour s'établir à 848 millions de FC en 2004, contre 901 millions en 2003. Plus que jamais, la poursuite de la restructuration de la filière s'impose, afin d'augmenter la productivité, via notamment le renouvellement des plantations et la modernisation des infrastructures.

Section 2 : les produits vivrières

Pour la production vivrière, bien qu'il y ait eu des progrès, la quantité produite reste très insuffisante pour nourrir l'ensemble de la population. Cette production est constituée généralement de la banane, manioc, fruit à pin, des légumes, etc. la commercialisation des ces produits au sein des Îles se heurte au manque d'équipement de conservation (hangars et d'autres lieux de stocks). Il est très difficile d'estimer cette production puisqu'elle est essentiellement autoconsommée.

Les évolutions de la production agricole qui se sont opérées ces dernières années sont des substitutions entre des produits jugés moins rentables par les paysans et des produits jugés plus rentables. En particulier, certains paysans détournent des cultures de rente traditionnelles (vanille, girofle, ylang-ylang) pour se tourner vers les produits maraîchers (tels que la tomate ou la pomme de terre qui étaient importées de Madagascar).

Ce sont bien sûr les évolutions défavorables de prix et la mévente qui sont les facteurs du changement.

L'évolution est cependant lente dans la mesure où les arbres qui fournissent des produits d'exportation ont été plantés il y a plusieurs dizaines d'années ; le paysan ne peut prendre la décision de les couper pour se livrer à d'autres cultures que s'il a une certitude que la baisse des cours des produits de rente traditionnels est définitive. D'autant que la vanille des Comores est réputée pour sa qualité (supérieure à celle de Madagascar) et que ceci peut être un atout en cas de remontée des cours.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon