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les perspectives de developpements aux comores: diversifications et réformes de l'état

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par Mchangama HASSANE
Université Dakar Bourguiba - Maitrise 2007
  

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TROISIEME PARTIE

L'environnement des opérateurs

Chapitre 1 ; l'environnement économique

Plusieurs dimensions de l'environnement des opérateurs économiques sont à prendre en compte : les infrastructures, le coût des services publics, la qualification de la main-d'oeuvre entre autres.

Section 1 : les infrastructures

Les routes ne sont pas entretenues. L'aéroport international de Moroni Hahaya nécessite une réfection de son revêtement. Le port en eau profonde d'Anjouan nécessite un désensablement ainsi que la construction de déviations pour éviter un ensablement ultérieur. Le port de Moroni nécessite, pour que les services portuaires soient améliorés, la création d'une gare maritime qui permet de séparer le trafic inter îles du trafic international ainsi qu'une amélioration des conditions de déchargement.

Deux types de travaux d'infrastructure sont menés. Les premiers sont constitués de projets locaux plutôt orientés vers la satisfaction des besoins des collectivités et partiellement financés par elles : ces travaux reçoivent l'appui du projet du Fonds d'appui aux développements communautaire (FADC). Qui est un projet de la Banque mondiale d'appui à la réalisation d'infrastructures locales : adductions d'eau, écoles, centres de santé, marchés, routes, ponts, environnement, activités connexes à l'agriculture, distribution de petits crédits.

Le FADC intervient comme maître d'oeuvre aussi bien pour la préparation que pour la réalisation du projet et fait travailler soit des entreprises, soit la population.

Le FADC octroie également des crédits de petit montant, soit à des particuliers, soit à des communautés villageoises, à charge pour ces dernières de reprêter les fonds à des particuliers.

Les seconds sont des travaux de plus grande envergure ; ils sont très largement financés par l'aide internationale.

Section 2 : les services publiques

Les coûts sont très élevés de :

- l'électricité ;

- les transports à longue distance ;

- les transports inter-îles dans certains cas.

Selon la Chambre de Commerce, le transport d'un conteneur depuis Marseille coûte 1000 000 francs comoriens jusqu'à Mayotte et 2 600 000 francs comoriens, jusqu'à Moroni. D'autres estimations conduisent à un prix deux fois plus élevé seulement. Le supplément de coût résulte à la fois des conditions de déchargement et du faible trafic. Les mauvaises conditions de déchargement engendrent des coûts liés au prix du déchargement, à l'insécurité de ce mode de déchargement et à l'immobilisation des navires (souvent plus de quinze jours)

La construction du port en eau profonde à Anjouan alors que la destination des marchandises importées était majoritairement la Grande Comore fut sans doute une erreur. Le port d'Anjouan est extrêmement sous-utilisé. Il semble que, pour la plupart des produits, il soit moins coûteux de décharger un navire au large de Moroni que de le décharger à Anjouan, puis de faire venir les marchandises à Moroni.

La même remarque vaut pour les exportations.

La question qui se pose cependant aujourd'hui est celle de l'utilisation des capacités du port d'Anjouan, dans le cadre d'une politique de développement de produits d'exportation ; compte tenu de la main-d'oeuvre disponible et moins chère à Anjouan, le port pourrait retrouver une justification.

Il faut cependant noter que les transports entre les îles et le transbordement n'accroissent, le coût du transport que dans une mesure limitée, Par contre, si les marchandises viennent de Madagascar, de Doubaï ou de Mombasa, le supplément de coût est, relativement, plus important.

Les entreprises publiques sont en voie de privatisation ou de mise en concession. Cette réforme pourrait contribuer à la réduction du coût des services rendus. Ainsi, le prix de l'électricité est l'un des plus cher au monde. Une réduction substantielle du coût de l'électricité pourrait être obtenue par substitution du fuel lourd au diesel, mais l'étroitesse de la demande d'électricité semble limiter la rentabilité d'une telle opération.

Il semblerait qu'il soit possible de construire des centrales hydro-électriques à Anjouan. Il n'y a cependant pas d'études sérieuses du projet. De plus, la dégradation de l'environnement est un facteur négatif car l'île d'Anjouan est la plus abîmée. Sur 25 rivières qui existaient en 1960, il n'en reste aujourd'hui plus que 11.

2.1 - Coût du transport maritime et du transbordement d'un conteneur de 20 (en FC)

France/Comores

2 100 000 à 2 850 000

Réunion/Comores

375 000 à 450 000

Doubaï/Comores

1 200 000

Mombasa/Comores

640 000

Madagascar/Comores

75 000

Moroni/Fomboni et Mutsamudi/Fomboni

56 000

Moroni/Dzaoudzi

119 000

Moroni/Mutsamudu

105 000

Transbordement bord à bord

67 455

Transbordement via quai

89 941

Source : SOCOPOTRAM

Section 3 : la formation

L'état du système éducatif public s'est récemment aggravé, à la suite des grèves et de la démobilisation des enseignants, dues aux arriérés de salaires. L'enseignement aux Comores, qu'il soit primaire ou secondaire, est général alors qu'il est nécessaire de développer un enseignement technique et une formation à la gestion des petites entreprises.

Si les Comores manquent de personnel technique de niveau secondaire, il n'en est pas de même pour les diplômés de l'enseignement supérieur. Les comoriens qui ont fréquentés les Universités et les grandes écoles à l'étranger sont, en proportion de la population comorienne, très nombreuse. Cependant, la plupart d'entre eux ne reviennent pas aux Comores.

A l'heure de la mondialisation, il n'y a guère plus d'avantages comparatifs innés. Aux Comores, on l'a dit, ce sont l'agriculture et le tourisme. Il y a par contre des avantages comparatifs acquis par la formation des hommes et des femmes.

De ce point de vue, le système éducatif comorien public présente deux défauts. En premier lieu, il est déserté au profit de l'enseignement privé. La solution à ce problème passe sans doute par le paiement des enseignants, En second lieu, il est général et non orienté vers la satisfaction des besoins de l'économie. Il faut réorienter une partie importante des élèves vers des disciplines techniques. Ceci ne sera pas facile, compte tenu de l'absence d'enseignants spécialisés dans ces disciplines. Il y a sans doute là un domaine où l'assistance technique pourrait être sollicitée, pour former des formateurs.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo